Sciences Économiques Sociales - Fichier

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collection albert cohen
2
de
Sciences
Économiques
Sociales
programme 2010
Sous la direction d’Albert Cohen
Professeur au lycée Claude Monet, Paris
Cédric Passard
Professeur à l’IEP, Lille
Pierre-Olivier Perl
Professeur à l’école nationale de commerce, Paris
Paul Caron
Professeur au lycée Auguste Mariette, Boulogne-sur-Mer
Matthias Knol
Professeur au lycée Guy Mollet, Arras
Germain Maury
Professeur au lycée Sophie Germain, Paris
Sandrine Poirson-Clausse
Professeur au lycée international, Saint Germain-en-Laye
Franck Rimbert
Professeur au lycée Gabriel Guist’hau, Nantes
Olivier Thierry
Professeur au lycée André Malraux, Gaillon
Jérôme Villion
Professeur au lycée Claude Monet, Paris
Auteur du site compagnon http://ses.editions-bordas.fr
Estelle Cardon
Professeur au lycée Francisque Sarcey, Dourdan
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Coordination éditoriale :
Édition :
Iconographie :
Couverture :
Conception graphique et réalisation :
Coordination artistique :
Infographie :
Photogravure :
Fabrication :
Céline Martin-Robinot
Claire Hennaut et Caroline Lesellier
Laetitia Guillemin
Valérie Venant
Laurent Romano
Pierre Taillemite
Thomas Winock, Dominique Gueveneux
Irilys
Jean-Marie Jous
© Bordas/SEJER, Paris 2010
ISBN 978-2-04-732681-7
Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur, ou de
ses ayants droit, ou ayants cause, est illicite (article L.122-4 du Code de la Propriété intellectuelle). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée par l’article
L.335-2 du Code de la Propriété intellectuelle. Le Code de la Propriété intellectuelle n’autorise, aux termes de
l’article L.122-5, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées
à une utilisation collective d’une part et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple
et d’illustration.
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Avant-propos
Ce manuel est conforme au nouveau programme et à une démarche – tant d’enseignement
d’exploration que d’enseignement qui permettra de continuer dans la filière ES – qui consiste
à donner du sens, en proposant des documents variés : photos, textes courts, qui vont à l’essentiel, tableaux, graphiques.
Il est aussi conforme aux principes fondateurs des Sciences économiques et sociales (SES) :
pluralisme des doctrines, pédagogie active et esprit pluridisciplinaire, limité à l’économie et la sociologie, plus rarement à l’histoire et aux sciences politiques, que l’on retrouve
par exemple, lorsque cela est nécessaire. Là où les économistes prennent le marché pour un
fait acquis, les sociologues s’interrogent par exemple.
C’est dans cet esprit que nous avons maintenu une « introduction », centrée sur un
« objet », ici « la rencontre amoureuse » qui exprime ce que sont les SES. Cette introduction
n’est pas inscrite dans le programme, mais nous avons jugé utile de ne pas entrer de manière
abrupte dans la première question. Cette présentation de la démarche des SES – ici à travers
le regard du sociologue et de l’économiste — comme cela était fait traditionnellement, permettra aux professeurs et aux élèves d’aborder les SES par un angle plus mobilisateur.
Ce manuel doit aider, guider et convaincre tous les utilisateurs. Nous espérons que de nombreux élèves se dirigeront vers la voie ES, voie d’excellence aux débouchés multiples et de
démocratisation puisque ceux qui la suivent chaque année sont de plus en plus nombreux.
Clarté, lisibilité et simplicité sont donc des maîtres mots qui structurent l’ouvrage : découvrir, analyser, aller plus loin, l’essentiel, des exercices et un TD.
Après une double page, « Découvrir », qui incite l’élève à la découverte du thème (d’où vient
l’argent de poche par exemple pour le chapitre 1 ou l’entreprise « Apple » pour le chapitre 3),
trois ou quatre doubles-pages « Analyser » permettent d’approfondir et d’analyser le thème
au sens propre. Chacun débute ainsi par un document signalé comme tel (« Pour commencer »), descriptif, simple d’accès qui permet à l’élève « d’entrer » dans la double page. Nous
avons choisi cette structure pour que l’enseignant soit libre de sa démarche et qu’il propose
aux élèves tout ou partie des chapitres. Les doubles-pages sont indépendantes de manière
à ce que la liberté pédagogique soit valorisée. Mais, leur ensemble forme aussi un tout qui
permet de traiter le chapitre en entier.
« Aller plus loin », le plus souvent sur une seule page, conduit soit à développer une question plus ardue, à donner des statistiques sur un point précis (l’artisanat dans le chapitre 3
par exemple), soit à aborder une question différente (le marché est-il donné ou construit
dans le chapitre 5).
Chaque double ou simple page se clôt par un « faire le bilan » (une question la plupart
du temps) qui permet aux élèves de comprendre s’ils ont bien saisi les enjeux des doublespages.
À la fin de chaque chapitre, une synthèse reprend « l’essentiel » et des exercices permettent
aux élèves de vérifier leurs connaissances. Les travaux dirigés (une page en général) sont
très divers : cela va « d’organiser un débat » à l’analyse « d’une publicité », d’une « enquête » à
un « jeu ».
Les fiches méthode, y compris des fiches informatiques, sont disponibles en fin d’ouvrage.
Elles permettent de répondre aux questions posées après chaque document, de tirer une idée
d’un document (texte, tableau ou graphique), d’organiser un paragraphe, d’argumenter, de
faire un plan, de rédiger une introduction, ou de faire une synthèse.
Les auteurs
3
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Présentation de votre manuel
8 Le chômage :
DOC 2 De la population totale au chômage
Pour découvrir
le thème
Découvrir
Questions
Population totale (au 1er janvier 2008)
62 131 000
des coûts salariaux trop élevés
ou une insuffisance de la demande ?
1. Calculer. Quelle est la proportion d’inactifs et d’actifs dans la
population française ?
D Voir Fiche méthode no 3 p. 154
Population inactive
31 147 000
Qu’est-ce qu’un chômeur ?
2. Calculer. Après avoir calculé la
proportion d’actifs inoccupés dans
la population active, expliquez à
quoi correspond votre calcul.
3. Déduire. Pourquoi les chômeurs
sont-ils classés parmi les actifs ?
Population active
27 984 000
Population active occupée
25 913 000
Population active inoccupée
2 070 000
DOC 1 En recherche d’emploi…
Un ou deux documents courts
et facilement accessibles
pour appréhender le sujet
Insee, 2010.
DOC 3 Quelques témoignages de chômeurs
Témoignage 1 : « L’ouvrier du Nord n’a jamais pensé à autre chose qu’au travail. […] C’est pas normal,
je ne peux pas m’y faire […]. On ne se sent plus un
homme. »
Homme, 52 ans, marié, sans enfant, ajusteur,
certificat d’études primaires (CEP).
Une ou deux
grandes photos
Témoignage 3 : « J’ai toujours peur d’être pris pour
un fainéant, parce que les chômeurs n’ont pas bien
d’amis, il faut reconnaître. Parce que d’après certaines réflexions, même dans ma famille, d’après certaines réflexions, le chômeur n’a pas bien d’amis, le
chômeur c’est un fainéant et pourtant, Dieu sait, un
chômeur cavale. »
Témoignage 2 : « Je me sens presque culpabilisée de ne pas
travailler. Je me sens gênée quand on me pose souvent la
question : alors tu as trouvé ? ou… Alors souvent je réponds :
Oh ! presque… Énormément ! C’est vrai hein, j’ai l’impression d’être… je ne sais pas… et d’ailleurs j’ai parlé souvent
avec des gens qui ne travaillent pas, ils disent aussi qu’ils
ont le sentiment d’être, je ne sais pas, dévalorisés, de se
sentir fautifs aussi dans cette situation, parce qu’il y a aussi
l’espèce d’idéologie qui veut que ceux qui veulent vraiment
trouver, ils en trouvent toujours. »
Homme, 40 ans, marié, sept enfants, boulanger, sans diplôme.
Le saviez-vous ?
Formation et emploi
?
Coût de la main-d’œuvre en 2007,
1
en €, par heure
L emplois sont-ils
Les
een voie de disparition ?
1,89
31,24
Les chiffresFrance
du chômage sont-ils
fiables ?
5,09
33,00
6,78
Questions
33,30
UE à 272
19,85
Champ : France
de plus de 15 ans.
Offre métropolitaine, individusQuestions
l’industrie et les services
1. Coût de la main-d’œuvre dans
(hors administration publique).
à 27.
2006 pour l’ensemble de l’UE
2. Coût de la main-d’œuvre en
remplacé par plu1. Lire. Pourquoi le salarié français est-il
étrangers ?
sieurs autres salariés provenant de pays
des regroupe2. Observer. À partir du tableau, proposez
ant.
ments pertinents de pays, en les justifi
de salaire peuvent3. Déduire. Comment ces disparités
elles jouer sur l’emploi ?
de comparer
pertinent
4. Expliquer. Pourquoi est-il plus
non mensuel ?
le coût de la main-d’œuvre horaire et
à la cravate, et pourquoi ?
Coût du
3. Analyser. Pourquoi, à votre avis, travail
l’autre
personnage affirme que tout dépend du
point de vue ?
DOC 2 Les transformations de l’emploi en France
Le saviez-vous
le coût du ?travail saisonnier
1 Baisser
précédente), disponible pour travailler (dans les 15 jours) et
à Valence (Drôme). […]
cet été alors
occasionnel
du travaildoit
coût
à la recherche d’unbaisser
emploile(la
recherche
être active).
Le ministre s’était engagé à faire
raison de la
à une grave crise
confrontés
Le Pôle Emploi,
c’est-à-dire
l’administration
quien
suit et aide
étaient
que les producteurs de fruits
chute des prix.
secteur agricole
d’améliorer la compétitivité du
Il avait alors souligné la nécessité
ou l’Espagne, où le
européens, comme l’Allemagne
par rapport à ses concurrents
(entre 6 et près de 8 euros).
taux horaire est bien inférieur
AFP, 28 janvier 2010.
Quantité
tissage. […]
de travail
niveau
Offre de travail
Quantité de L’emploi
flau
exible
et temporaire fait désormais partie du paysage de
Demande de travail au
du salaire minimum
travail
niveau du salaire minimum
d’équilibre l’emploi salarié en France. Les CDD représentent la majorité des emlesQuestions
chômeurs, comptabilise comme chômeurs les individus « debauches
(près des trois quarts), et ont beaucoup contribué à augmenmandeurs
d’emploi », c’est-à-dire ceux qui sont inscrits au Pôle
pour
1. Calculer. Calculez la baisse
chômage
au
Population
Population en emploi
Emploi
comme
ter les mouvements de main-d’œuvre […]. Toutefois, cela ne signifie
du travail en
de salaire minimum
horairechômeurs.
du coût
lorsqu’il y a un salaire minimum le niveau
Il euros,
n’est puis
pas en
évident
qu’un chômeur réponde aux deux définipourcentage.
qui lui est supérieur
d’un salaire
queminimum
le CDI
ait
disparu, puisqu’il représente toujours 77,2 % de
la mise en placepas
le marché
rapport au coût de travail d’équilibre,
de travailleurs se présentent sur
p. 156 au Pôle Emploi sansLecture
méthode
tions.
peut
êtreno 4inscrit
être : par
chômeur
de telle manière que davantage
Fiche
travail est plus faible).
D VoirOn
(la demande de
déséquilibre l’offre et la demande,
d’emplois sont proposés
l’emploi
[…].
Ceci suggère une segmentation accrue du marché du
travail est plus élevée), que moins
le chômage.
(l’offre deet
le coût
au2.sens
du BITEn: quoi
comme
un intérimaire par exemple,
invercette offre et cette demande constitue
Expliquer.
Finalement, la différence entre
travail français, entre un noyau dur d’emplois stables et un ensemble
saisonnier
du travail
sement
: comme,
parréduit-il
exemple, un chômeur découragé qui juge
France
de lasur
d’emplois précaires. […]
la compétitivité
inutile
de s’inscrire
les? listes officielles, mais qui répond à
pouvez-vous
Quedu
3. Conclure.
Le temps partiel s’est développé assez tardivement en France […].
tous
les critères
chômeur au sens du BIT.
en conclure sur les liens entre
Sa part dans l’emploi apparaît stabilisée depuis le début des années
le coût du travail et l’emploi ?
? en dessous de la moyenne européenne.
le plein-emploi
d’atteindre
2000,
et se situe
légèrement
baisse du coût du travail permet-elle
Comment une
Formation et emploi
Nombre de chômeurs
Nombre d’emplois
26 000
Christine [ ^h[ b, « Les transformations de l’emploi en France », in « Travail, emploi,
chômage », Cahiers français, n° une
353,insuffi
La Documentation
française,
? 119novembresance de la demande
élevés ou
décembre 2009.
Faire le bilan
Emplois non salariés
....................
21 000
75
19
pour
DOC 2 Baisser les salaires, un risque
19
77
19
79
19
81
19
83
19
85
19
87
19
89
19
91
19
93
19
95
19
97
19
99
20
01
20
03
20
05
20
07
20 000
Le taux de chômage mesure la part
des chômeurs dans la population
active.
l’emploi
la capacité d’une baisse des
ès les années 1930, Keynes contestait
subissant une crise
une économie
Insee, 2008.
salaires à restaurer l’emploi dans
exde substitution travail-capital existait,
des débouchés. Même si l’effet
par un effet revenu négatif : la
pliquait-il, il serait plus que compensé
deaccentuerait l’insuffisance de la
chute du pouvoir d’achat des salariés
[…]
travail.
de
demande
la
mande et donc aussi le recul de
salaire d’efficience […] sugdu
théories
les
1980,
années
Au milieu des
des salaires. […] Libenstein (1957)
gèrent [que] la productivité dépend
avait
pauvres, la hausse des salaires
montrait [déjà [que, dans les pays
globale, probablement via son
des effets bénéfiques sur la productivité
qualité
et l’éducation. […] L’effort et la
impact sur l’alimentation, la santé
rémunérasont d’autant plus forts que la
du travail offert par l’individu
tion est élevée, et inversement.
salariés
mieux vaut surpayer un peu des
Autrement dit, pour l’employeur,
qui ne
s que sous-payer des salariés
impliqués, fiables et reconnaissant
effort à la baisse. […]
manqueront pas d’ajuster leur
la
c’est aussi un revenu qui conditionne
Le salaire n’est pas qu’un coût,
d’être traité équitablement.
survie, le niveau de vie et le sentiment
Champ : France métropolitaine, individus de plus de 15 ans.
Augmenter les salaires
A
D
t-il de soutenir la demande
p
perme
116 Formation et emploi
?
is
et de créer des emplo
tion
Au cœur de l’activité économique, la consomma
Questions
de ce dessin
1. Décrire. Pourquoi le personnage
semble déçu ?
de
2. Déduire. Que souhaitait faire le personnage
l’argent obtenu du distributeur ?
?
3. Déduire. Pourra-t-il consommer beaucoup
4. Analyser. Expliquez pourquoi sa consommation
ne pourra pas créer beaucoup d’emplois.
Jacques ] &d&h[ k n, Les Vraies Lois de l’économie,
dont Sous-emploi
....................
20 147 000
Questions
1. Expliquer. Pourquoi, selon Keynes,
une économie où la demande est faible
le
est une économie qui peut connaître
chômage ?
2. Analyser. Pourquoi baisser les salaires dans une économie dont la demande
est faible aboutirait à amplifier le chô-
té du travail
3 Prendre en compte la productivi
ation des salaires
Une expérience paradoxale d’augment
DOC 1
aurait dû observer une
été modifié en Pennsylvanie, on
a brusquement
fast-foods beaucoup plus
e 1er avril 1992, le salaire minimum
évolution de l’emploi dans les
l’État du New Jersey.
New Jersey. […]
augmenté de près de 19 % dans
favorable en Pennsylvanie qu’au
dans l’État voisin de
n’a pas eu d’impact néEn revanche, il n’a pas bougé
La hausse du salaire minimum
Krueger, alors profesdu New Jersey. Elle
Pennsylvanie. David Card et Alan
gatif sur l’emploi dans les fast-foods
té
profi
ont
Princeton,
de
impact faiblement positif.
seurs d’économie à l’Université
aurait peut-être même eu un
» pour tenter d’évaluer les
naturelle
«
d’économistes.
expérience
beaucoup
cette
de
Un résultat inimaginable pour
minimum sur l’embauche
fatalité ou nécessité ?,
effets d’une hausse du salaire
Pierre YW^k Y, André pobX[ hX[ h] , Le Chômage,
Flammarion, 2004.
ce salaire. Pour cela, ils
des personnes concernées par
les
dans
de l’emploi
ont comparé l’évolution du niveau
[…]
Pennsylvanie.
en
et
Jersey
New
fast-foods situés au
dépend directement de
La rentabilité de ces restaurants
s’attendre à ce que l’emQuestions
ce niveau de salaire, et l’on doit
nt sensible à ses vaque de David
ploi de ce secteur soit particulièreme
1. Expliquer. Pourquoi l’expérience scientifi
auquel adhéraient,
?
riations. Le raisonnement élémentaire
Card et Alan Krueger est-elle intéressante
plus de 90 % des éconoselon David Card et Alan Krueger,
2. Déduire. Expliquez la phrase soulignée.
aboutissait à un diamistes professionnels aux États-Unis,
fast-foods sont ré3. Déduire. Sachant que les salariés des
n du salaire minimum va
gnostic sans appel : l’augmentatio
pourriez-vous excomment
minimum,
salaire
au
ramunérés
de la restauration
diminuer la rentabilité du secteur
l’emploi augmente ?
pliquer qu’en augmentant ce revenu,
donc des emplois dans les
pide au New Jersey et détruira
salaire minimum n’a pas
fast-foods de cet État. Comme le
120
Productivité horaire
Coût salarial unitaire
Pays
Coût horaire
100
10
100/10 = 10
Pays A
20
2
20/2 = 10
Pays B
le pays A et de
la main-d’œuvre est de 100 dans
Supposons que le coût horaire de
maintenant
dans un rapport de 1 à 5. Supposons
20 dans le pays B, autrement dit
d’un bien, contre
A permet de produire 10 unités
que chaque heure travaillée en
à celle
sous cette hypothèse, 5 fois supérieure
2 en B : la productivité en A est,
le coût salarial et
unitaire, qui est le rapport entre
observée en B. Le coût salarial
les deux
dans
ce
et
de 10 € par unité produite,
la productivité du travail, est alors
ensont, sous les hypothèses mentionnées,
pays. Les différences de coût salarial
c’est le
de productivité. Logiquement,
différentiel
le
par
tièrement compensées
horaire
les entreprises, et non pas le coût
coût salarial unitaire que comparent
de la main-d’œuvre.
Questions
1. Lire. Pourquoi est-il pertinent de comparer les coûts du
travail en prenant en compte
leur productivité ?
2. Expliquer. Des salaires élevés
nuisent-ils nécessairement à
1 247 000
dont Emplois aidés
1 363 000
Notes : population active occupée au sens
du Bureau international du travail (BIT) ;
les données du sous-emploi sont de 2007.
117
l’emploi ?
3. Déduire. À quelle condition
est-il possible d’augmenter les
salaires sans que cela nuise à
l’emploi.
« Faire le bilan » pour savoir
si les élèves ont bien saisi
les enjeux des doubles-pages.
du capitalisme.
Olivier Xek XW×e b] W, Les Nouvelles Géographies
Seuil, 2006.
Comprendre et maîtriser les délocalisations,
Faire le bilan
Comment des salaires élevés peuvent-ils
Apprentis
347 000
Des rubriques
« Définitions »,
« Le saviez-vous ? »
« Ne pas confondre »
scandent les documents.
Seuil, 2002.
expliquent qu’en versant
Les théories du salaire d’efficience
sont incités à faire plus
des salaires plus élevés, les individus
bien rémunéré, et donc
d’efforts pour conserver cet emploi
donc plus productifs.
travaillent plus efficacement, et sont
est un économiste
John Maynard Keynes (1883-1946)
économique en anabritannique. Il révolutionna la théorie
débuta en 1929.
lysant la grave crise économique qui
Intérimaires
548 000
8. Le chômage : des coûts salariaux trop élevés ou une insuffisance de la demande ?
Le saviez-vous ?
Le saviez-vous ?
Contrats à durée déterminée
(CDD)
....................
mage ?
3. Expliquer. Expliquez la phrase soulignée.
DOC
nt
coûts horaires du travail est médiatiqueme
Se limiter à la comparaison des
l’entreprise […],
ent erroné : du point de vue de
très efficace mais économiquem
l’économiste
de ces heures de travail, ce que
tout dépend, en effet, de l’efficacité
Partons d’un exemple fictif :
appelle la productivité du travail.
unitaire
salarial
coût
au
salarial
Du coût
L
....................
23 183 000
Définition
D
Défini
Dé
éffin
éf
éfi
iin
ini
niitio
ttion
ti
iio
ionn
22 000
Pour commencer
Le sous-emploi mesure l’ensemble des
actifs occupés à temps partiel, qui souhaiteraient travailler davantage, ainsi
que les personnes à temps partiel ou à
temps plein qui ont travaillé moins que
d’habitude.
Population active occupée
25 1913 000
24 000
23 000
Le saviez-vous ?
Complétez les termes ou les effectifs manquants de ce schéma.
25 000
Analyser 3
Les contrats à durée indéterminée (CDI)
sont des contrats de travail dont le terme
n’est pas fixé, alors qu’un contrat à durée
déterminée (CDD) prend fin au bout d’une
certaine période. L’emploi typique est un emploi qui respecte la norme de l’emploi : un
CDI à temps plein. Les autres emplois sont
classés parmi les emplois atypiques.
8. Le chômage : des coûts salariaux trop
Le nombre d’emplois ne correspond
pas à la population active car celleci comprend tous les individus qui se
trouvent sur le marché du travail, soit
qu’ils occupent un emploi, soit qu’ils
en recherchent un (chômeurs).
29 000
27 000
Le saviez-vous ?
Ne pas confondre…
Évolution de la population active et de l’emploi en France de 1975 à 2007
Nombre d’individus (en %)
28 000
1. Lire. Globalement, comment a évolué
le nombre d’emplois atypiques ?
2. Lire. Peut-on dire que les emplois atypiques représentent en France une grande
proportion de l’emploi ?
3. Expliquer. Que signifie la phrase soulignée ?
Faire le bilan
DOC 1 Évolution de la population active, de l’emploi et du chômage
118
Questions
A
Coût de travail
d’équilibre
DOC
dès le
sera appliquée par anticipation
travail saisonnier
dudifférentes
a baisse du
Il coût
existe
façons de mesurerleleministre
chômage,
en foncde l’Agriculture
secteur agricole, a annoncé jeudi
1er janvier 2010
tion dans
de sale défi
nition ou de la méthode utilisée
comptabi[…]
(FNPF).
de fruitspour
le congrès national des producteurs
devant
Bruno Le Maire
dans
liser
les chômeurs.
12 euros en moyenne actuellement
(contre
euros
9,29
à
xé
fi
Le taux horaire,
(LMA)
Ainsi, le Bureau
internationalmodernisation
du travail (BIT)
définit comme
de l’agriculture
« a été basculé du projet de loi de
er
l’agriculture), chômeur
», a
2010 (il
janvier
le 1sans
un individu
au moins
15dès
ans,
emploi
appliqué
afin d’être
(LFR)ayant
vers la loi de finances rectificative
réunis
de la FNPF,
adhérents
ne faut même pas avoir
travaillé une
heure dans
la semaine
200 producteurs,
déclaré M. Le Maire devant quelque
D Voir Fiche méthode no 4 p. 156
Insee, 2008.
1. Expliquer. Pourquoi la courbe
de demande de travail est décroissante, et pourquoi la courbe
d’offre de travail est croissante ?
un niveau
Pourquoi
Déduire.
u sein de l’emploi salarié,2.les
formes
d’emploi
se sont profondésalaire minimum, supérieur
de le
ment transformées depuis
début des années 1980, avec une
au coût du travail d’équilibre, enaugmentation des contrats « atypiques
» d’emploi,
tels que les CDD,
?
traîne du chômage
sup-actifs occupés
Demande
Comment
l’intérim, ou
les emplois aidés.
En 2007,
12,3 %une
des
Expliquer.
3.
de travail
perminimum
salaire
duen
étaient en CDD, en intérim, oupression
encore
emploi
aidé ou en apprenmettrait de résorber le chômage ?
Salaire
minimum
des
Le coût du travail correspond à l’ensemble
salarié,
coûts engendrés par l’embauche d’un
dont le salaire.
L
1. Lire. Faites une phrase qui explique chacune des deux données pour l’année 2007
dans les deux graphiques.
2. Déduire. À quoi correspond la zone jaune dans le 1er graphique ?
3. Décrire. Comment a évolué cette zone
depuis 1975 ?
4. Calculer. À partir d’un calcul simple,
calculez l’évolution qu’a connue le taux de
chômage en France entre 1975 et 2008 dans
le 2e graphique.
de travail
Source : Eurostat, 2008.
Définition
Questions
2
1. Déduire. Identifier les deux personnages
0
de la caricature.
du marché du travail
3 La représentation graphique
DOCl’homme
2. Expliquer. Que semble faire
91
12,09
Suède
93
Slovénie
95
Un document « Pour commencer »,
descriptif, simple d’accès
permet à l’élève « d’entrer »
dans la double page.
Questions
6,41
Slovaquie
19
27,19
87
11,32
Royaume-Uni
89
Portugal
19
Pologne
19
Luxembourg
83
Lituanie
85
16,39
19
Espagne
19
34,74
75
Pour commencer
Danemark
19
32,68
Bulgarie
77
27,80
Belgique
81
Allemagne
19
Un coût du travail trop élevé en France
Analyser 1
travail selon les néoclassiques
que
sont attirés sur le marché, alors
e marché du travail est un marché
Questions
les employeurs ne sont pas disposés
qui fonctionne comme les autres.
car
à embaucher trop de travailleurs,
par les
1. Lire. Pourquoi la fixation du
Une offre de travail, adressée
la
le coût du travail trop élevé limite
salaire minimum (SMIC) par
travailleurs qui cherchent un emploi,
Au
[…]
production.
la
de
rentabilité
l’État créerait du chômage, selon
et une demande de travail, adressée
d’é ilibre offre et
i d’équilibre
niveau du salaire
rencontrent.
se
ce texte ?
par les entreprises,
demande s’égalisent, et le plein-emdé2. Déduire. À quelle condition le
L’offre et la demande de travail
ploi apparaît.
L’offre
salaire minimum (SMIC) pourrait
pendent du niveau de salaire.
minimum,
salaire
Si on introduit un
le
ne pas déséquilibrer le marché du
est logiquement croissante avec
sera permarché
de
mécanisme
le
Évolution du tauxtravail
de chômage
en France de 1975 à 2007
dé?
salaire, alors que la demande est
[…] Pour le salaire proposé, les
turbé
salaire
de
niveau
un
3. Expliquer. Expliquez la phrase
croissante. Pour
offrent
Taux de chômage
(enune
%) plus
agents économiques
les
soulignée.
inférieur au salaire d’équilibre,
que
grande quantité
12 de travail, alors
employeurs sont disposés à embaude
moins
demandent
les employeurs
alors
cher de nombreux travailleurs,
se traduit par le dévelopCela10
travail.
moins,
Le saviez-vous ?
que ces derniers travailleront
pement du chômage. La suppression
pas
et que certains ne se présenteront
Le salaire minimum est le salaire
permettrait par
8
du salaire minimum
les
sur le marché du travail, préférant
en dessous duquel un employeur
conséquent de revenir au plein-empeu.
n’a pas le droit de payer un saloisirs à un emploi qui rapporte
6
ploi.
salaire
larié. En France, c’est le salaire
Par contre, pour un niveau de
i &,
Sous la coordination de Marc c edj ek i
les
minimum interprofessionnel de
d’équilibre,
supérieur au salaire
», 50 débats sur le travail,
« Le salaire minimum
4
croissance (SMIC).
Bréal, 2008.
travailleurs sont disposés à travailler
davantage, et de nouveaux travailleurs
79
Pour commencer
115
L
19
Pour approfondir et analyser
les grands points du thème
du
DOC 2 Le fonctionnement du marché
n réduire le chômage
P
Peut-o
?
tr
e baissant le coût du travail
en
19
Analyser 2
19
Analyser
8. Le chômage : des coûts salariaux trop élevés ou une insuffisance de la demande ?
19
1. Déduire. À partir de cette photo, donnez les caractéristiques de ce chômeur.
2. Expliquer. Pourquoi est-il prêt à travailler gratuitement le premier mois ?
114
D⁄ COUV RI R Z Qu’est-ce qu’un chômeur ?
A NALY SE R 1 Z Les emplois sont-ils en voie de disparition ?
A NALY SE R 2 Z Peut-on réduire le chômage en baissant le coût du travail ?
A NALY SE R 3 Z Augmenter les salaires permet-il de soutenir la demande et de créer des emplois ?
A LLE R PLUS LOI N Z Comment baisser le coût du travail sans baisser le salaire ?
LÑE SSE NTI E L ZüExpliquer l’effet du salaire sur le chômage
E XE RCI CE S
T RAVAUX DI RI G⁄ S Z Comprendre une fiche de salaire
La population active est composée
des personnes en âge de travailler
(15 ans et plus) qui ont ou qui recherchent un emploi. Lorsqu’elles
possèdent un emploi, elles participent à la population active occupée,
et si elles en recherchent un, alors
elles appartiennent à la population
active inoccupée.
Questions
Dominique i Y^dWf f [ h, L’Épreuve du chômage, Gallimard, [1981], 1994.
Questions
1. Lire. Citez tous les mots dans ces témoignages qui montrent que le chômage est une expérience difficile à vivre.
2. Analyser. Pourquoi les chômeurs vivent-ils mal leur expérience ?
S OMMAI RE
Sur la pancarte, il est écrit : « Emploi recherché. Diplômé en histoire, Université du Kent.
Interrogez-moi. Prêt à travailler gratuitement le premier mois. Ensuite, embauchez-moi
ou licenciez-moi. Merci pour votre attention. David. »
Femme, 31 ans, mariée, sans enfant, psychologue, maîtrise de lettres.
19
97
19
99
20
01
20
03
20
05
20
07
Découvrir
favoriser l’emploi ?
8. Le chômage : des coûts salariaux trop
élevés ou une insuffisance de la demande
?
121
Formation et emploi
4
04732681_001-011.indd 4
06/07/10 09:53
Aller plus loin
L’essentiel
Pour développer une question plus ardue,
donner des statistiques sur un point précis
ou aborder une question différente
Aller plus loin
Questions
Cotisations patronales
Cotisations salariales
Salaire net
Compte
du salarié
Financement de la
protection sociale
Définitions des notions
au programme
Les transformations du marché du travail depuis les années 1970
DOC 1 La décomposition du coût du travail
Salaire brut
L’essentiel Expliquer l’effet du salaire
sur le chômage
Depuis quarante ans, le marché du travail est en crise. Il serait
possible de jouer sur le coût du travail pour la résoudre. La question est de savoir s’il vaut mieux le diminuer, ou l’augmenter.
C
Comment
baisser le coût du
ttravail sans baisser le salaire ?
COÛT DU TRAVAIL
(ou salaire super-brut)
Pour faire le point
1. Lire. Montrez que ce que l’employeur
paye pour le travail de sa main-d’œuvre
ne correspond pas au salaire que le salarié touche pour le travail effectué.
2. Déduire. Quelle partie du coût social
est-il possible de diminuer, sans que
cela affecte le salaire net touché par le
salarié ?
3. Lire. Montrez que les cotisations sociales ne sont pas « perdues » pour le
salarié.
4. Discuter. Quel risque une baisse des
cotisations patronales peut-elle faire
peser sur les salariés ?
3 Analyser 1
O Depuis la fin des années 1960, le chômage passe de moins
de 3 % à plus de 9 % depuis les années 1980.
Salaire : rémunération du salarié en
échange de la force de travail mise à
la disposition de son employeur.
O On constate que, depuis les années 1970, le nombre d’emplois
atypiques a progressé. Mais l’emploi typique reste encore largement majoritaire, et reste donc la norme.
Coût salarial : ensemble des coûts
supportés par l’employeur pour un
salarié.
Le chômage peut être la conséquence
d’un coût du travail excessif…
3 Analyser 2
O La cause du chômage résiderait alors dans un coût du travail
excessif. Il serait nécessaire de le réduire, de façon à atteindre
le plein-emploi.
Chômage : situation d’un individu en
âge de travailler (15 ans et plus), sans
emploi, mais en en recherchant activement un.
À la fin de chaque chapitre,
une synthèse reprend
« l’essentiel », donnant
les définitions du programme
et des chiffres clés.
Chiffres clés
Des exercices permettent
aux élèves de tester
leur compréhension
des mécanismes.
O Réduire le coût du travail permet aux chefs d’entreprise de
substituer du travail au capital, et de créer des emplois.
O En cas de baisse du salaire, certains travailleurs, dans ce cas,
vont réduire leur offre de travail alors que les chefs d’entreprise
vont augmenter leur demande de travail.
… ou d’une insuffisance de la demande
Allocations familiales, remboursements
de frais médicaux, pensions de retraite,
etc.
3 Analyser 3
O Un chef d’entreprise paye un salaire d’autant plus élevé que
le salarié rapporte à l’entreprise plus qu’il ne lui coûte. Si les
travailleurs d’une économie sont productifs, alors ils peuvent
toucher un salaire élevé, sans que pour autant on assiste à un
niveau de chômage élevé.
DOC 2 Comment réduire le coût du travail ?
C
onstater que le coût du travail exerce un impact négatif sur l’emploi ne signifie pas qu’il
faut nécessairement baisser le salaire. En France, l’écart entre le coût du travail et le salaire
est considérable. Il est parfaitement possible de réduire le premier sans diminuer le second.
En moyenne, lorsque l’employeur débourse 100 €, le travailleur perçoit un salaire net de 55 €,
avant paiement de l’impôt sur le revenu. Cette différence entre le coût du travail et le salaire
net provient des « charges sociales », c’est-à-dire des cotisations salariales et patronales qui
servent à financer les dépenses de santé, les retraites et les allocations chômage. Les politiques
de baisse des charges sociales mises en œuvre par des gouvernements aussi différents que
ceux d’Édouard Balladur, de Lionel Jospin et poursuivies par celui de Jean-Pierre Raffarin, ont
pour but de diminuer le coût du travail sans toucher au salaire net perçu par l’employé. Ces
politiques ont fait passer les cotisations patronales de 45 % à 25 % au niveau du SMIC.
O Baisser le coût du travail revient à diminuer la consommation des ménages, et donc à diminuer la demande adressée
aux entreprises, et des emplois peuvent être détruits. À l’inverse, en maintenant un salaire de bon niveau, il serait possible de maintenir une demande suffisante.
1 997 € : salaire moyen net pour un salarié du secteur privé en France en 2007.
Le salaire brut s’élevait quant à lui,
à la même date, à 2 661 €, auquel il faut
ajouter les cotisations patronales afin
d’obtenir le coût du travail entier.
Baisser les cotisations patronales
permettrait de lutter contre le chômage…
3 Aller plus loin
O Lutter contre le chômage en baissant les salaires est dangereux, car si les ménages consomment moins, les entreprises
licencieront.
Pierre YW^k Y, André pobX[ hX[ h] , Le Chômage, fatalité ou nécessité ?, Flammarion, 2004.
8,86 € : valeur du SMIC horaire brut en
2010. Soit 1 343,77 € brut par mois (sur
la base de 35 heures par semaine).
O Les gouvernements préfèrent diminuer le coût du travail
en baissant les cotisations patronales, ce qui n’affecte pas la
consommation des ménages.
Questions
1. Déduire. Pourquoi est-il risqué de baisser le coût du travail en diminuant le salaire ?
2. Calculer. Avec des cotisations patronales qui sont passées de 45 % à 25 % du coût du
travail au niveau du salaire minimum, combien coûterait à l’employeur un travailleur qui
obtiendrait 55 € de salaire net ?
3. Expliquer. Quel est l’effet recherché par les différents gouvernements au final ?
9,9 % : taux de chômage (au sens du
BIT) pour la France (y compris les DOMTOM) au premier trimestre 2010.
Exercices
8. Le chômage
age : des coûts salariaux trop élevés ou une insuffisance
insuffi
fisance de la demande ?
EXERCICE
des affirmations suivantes en justifiant
en France
1. Le nombre de chômeurs augmente
depuis les années 1970.
du travail
2. Les seules victimes de la crise du marché
Quels sont les enjeux de la baisse des cotisations patronales ?
122
123
1
Répondez par vrai ou faux à chacune
Faire le bilan
sont les chômeurs.
Formation et emploi
EXERCICE
votre choix :
en fonction
3. La demande de travail est croissante
du coût du travail.
le chômage.
4. Des salaires trop élevés favorisent
est trop
5. Le coût de la main-d’œuvre en France
élevé par rapport aux autres pays européens.
2
le coût du travail augmente :
Les choix du chef d’entreprise lorsque
à produire. Pour atd’entreprise a fixé la quantité
des meubles. Son chef
d’entre
L’entreprise Bômeuble produit
production différentes, et chacune
entre plusieurs techniques de
une
teindre cet objectif, il a le choix
Chaque unité de capital (disons
de production : le capital et le travail.
elles fait appel à deux facteurs
un travailleur) coûte 100 euros.
chaque unité de travail (disons
machine) coûte 1 000 euros, et
suivantes :
Voici les techniques de production
Travaux dirigés
50
20
4
de production ?
1. Quel est le coût de chaque technique
choisie par le
2. Quelle technique de production sera
chef d’entreprise ?
le coût du
d’augmenter
décidé
a
t
gouvernemen
Le
3.
Quel sera le
travail. Celui-ci passe de 100 euros à 130.
technique ?
nouveau coût de production de chaque
modifie4. Cette augmentation du coût du travail
si oui, quelle
t-elle le choix du chef d’entreprise, et
choisie ?
sera la nouvelle technique de production
dans
5. Quel sera la conséquence sur l’emploi
du travail ?
l’entreprise de l’augmentation du coût
3
EXERCICE
Replacez dans le schéma ci-contre
les expressions suivantes :
Travaux dirigés
55
15
3
Comprendre et calculer une
proportion p. 154.
..............................
Hausse des salaires
Baisse des prix
• Hausse de la consommation
• Baisse des coûts de production
.............................
.......................
Substitution du travail
au capital
• Baisse du coût du travail
Comprendre une fiche de salaire
Hausse de la productivité
.....................................
• Création d’emplois
• Hausse de la compétitivité
Voir fiche méthode no 3
80
12
2
Très divers : cela va « d’organiser un débat »
à l’analyse « d’une publicité »,
d’une « enquête » à un « jeu ».
Nombre d’unités de travail
110
Nombre d’unités de capital
10
Technique de production
1
Hausse de la demande
adressée à l’entreprise
FICHE DE PAIE DE JANVIER 2010
Convention collective des salariés des exploitations agricoles du Morbihan / Coefficient 410
................................
Bulletin de paie du 1er janvier 2010 au 31 janvier 2010
Salarié
M Mme…
Adresse…
N° MSA :
Emploi : ouvrier qualifié
Convention Collective Exploitations Agricoles Corse
Coefficient : 410
SALAIRE BRUT
151,67 heures à 11,50 €
1 744,21€
SALAIRE DE BASE
10 heures à 14,38 €
143,80 €
Heures supplémentaires 25%
SALAIRE BRUT
1888, 01
RETENUES
Base
Part patronale
Part salariale
Désignation
Taux
Montant
Taux
Montant
Salaire brut mensuel
1888, 01
Assurance maladie
1888, 01
12,80%
241,66
0,75%
14,16
Assurance vieillesse plafonnée
1888, 01
8,30%
156,70
6,65%
125,55
Assurance vieillesse déplafonnée
1888, 01
1,60%
30,20
0,10%
1,88
Contribution Autonomie
1888, 01
0,30%
5,66
Allocations Familiales
1888, 01
5,40%
101,95
Chômage
1888, 01
4,00%
75,52
2,40%
45,31
AGS
1888, 01
0,40%
7,55
Aide au logement (FNAL)
1888, 01
0,10%
1,88
Régime complémentaire de retraite
1888, 01
3,75%
70,80
3,75%
70,08
AGFF
1888, 01
1,20%
22,65
0,80%
15,10
Service de santé au travail
1888, 01
0,42%
7,92
Accident du travail
1888, 01
3,25%
61,66
Formation professionnelle (FAFSEA)
1888, 01
0,55%
10,38
AFNCA - ANEFA - PROVEA
1888, 01
0,26%
4,90
0,01%
0,18
AEF - Bourse de l’emploi et COSSA
1888, 01
0,55%
10,38
0,05%
0,94
Agri Prévoyance Incapacité temporaire
1888, 01
0,29%
5,47
0,33%
6,23
Agri Prévoyance Incapacité permanente
1888, 01
0,04%
0,75
0,18%
3,39
Agri Prévoyance Décès
1888, 01
0,31%
5,85
0,02%
0,37
Agri Prévoyance Assurances Charges
1888, 01
0,09%
1,70
ANIPS Complémentaire santé
3,94
22,31
CSG Déductible
1821,27
5,10%
92,88
CSG et CRDS sur heures supp.
139,48
8,00%
11,16
30,92
Réduction de cotisations heures supp.
143,80
1,50 €
30,00
21,50%
Réduction Fillon
1888, 01
153,48
COTISATIONS PATRONALES
644,04
TOTAL COTISATIONS DEDUCTIBLES
378,63
Salaire fiscal de référence
1509,38
Cotis. non déductibles : CSG + CRDS Base = 1821,27
2,90%
52,82
Avantages en nature, acomptes, divers
NET A PAYER
1 456,56 €
Employeur
GAEC, EARL, SARL...
Adresse…
N° MSA (entreprise individuelle)
N° SIRET (société)
Code APE :
Code NAF :
124
Fiches Méthode
Des fiches sur les savoir faire à commencer à maîtriser en Seconde
Fiche méthode 5
CONGES PAYES
Droits : 2,5
Pris : 0
Solde : 2,5
Payé le : 1er juillet 2010
Mode de paiement : virement bancaire
Qu’est-ce qu’un coefficient multiplicateur ?
Ce bulletin de paie est à conserver sans limitation de durée.
Aidez-vous de la page « Aller plus loin : comment
baisser le coût du travail sans baisser le salaire ? »
p. 122 pour répondre à ces questions.
1. Comment est calculé le salaire brut du travailleur ?
2. À partir de cette fiche de paie, expliquez à quoi
correspond et à quoi est destinée la « part patronale »
des retenues de cette fiche de salaire.
3. Et pour la « part salariale » ?
Fiche méthode 11
Comprendre et analyser
un diagramme de répartition
Comprendre et calculer
un coefficient multiplicateurr
Repos compensateur
NET FISCAL MENSUEL
1 367,80 €
(montant à retenir pour
la déclaration de revenu)
Formation et emploi
Un coefficient multiplicateur est un rapport entre deux valeurs..
4. À partir des montants du salaire net (1 456,56 €),
des cotisations salariales (378,63 + 52,82 = 431,45 €)
et des cotisations patronales (644,04 €), retrouvez le
montant du coût du travail.
5. Quelle part du coût du travail représente le salaire
net ?
6. À la lumière de ce document, quels sont les
avantages et les inconvénients du travail au « noir »,
par rapport à l’emploi déclaré ?
circulaires) et les
cercles ou camemberts ou diagrammes
Z Les diagrammes de répartition (ou
en pourcentage
représenter une structure (répartition
demi-cercles sont souvent utilisés pour
des sous-ensembles d’un ensemble).
Comment calcule-t-on un coefficient multiplicateur
ur ?
Il s’agit simplement de calculer par combien il faut multiplier la première grandeur (la valeur de
nir la seconde (celle d’un garçon
départ, par exemple la taille de naissance d’un garçon) pour obtenir
de 13 ans).
vée
Coefficient multiplicateur = Valeur d’arrivée
part
Valeur de départ
Exemple Emploi total (en équivalent
Exemple
125
Naissance
1 an
3 ans
13 ans
20 ans
50
74
93
154
176
en 2008 en France
par groupe d’âge en 2009, en France
De 20 à 64 ans
65 ans ou plus
24,8
58,7
16,5
Insee, Estimations de population, 2009.
(car 360 degrés redegrés en multipliant sa valeur par 3,6
On transforme chaque pourcentage en
à la part qu’elle
portion du cercle est proportionnelle
présentent 100 %) : la surface de chaque
un rapporteur avant
un compas et on délimite les parts avec
représente. Puis on trace un cercle avec
Taille atteinte par un garçon (en cm) à différents âges
8. Le chômage : des coûts salariaux trop élevés ou une insuffisance de la demande ?
temps plein) par secteur d’activité
Répartition de la population totale
Moins de 20 ans
de préciser la légende.
La première année, la taille du bébé est passée de 50 à 74 centimètres, elle a donc été multipliée par 74/50 = 1,48.
Répartition de la population totale par
Comment lire un coefficient multiplicateur ?
Pour utiliser un coefficient multiplicateur, il faut préciser le lieu, les dates des phénomènes observés
(par exemple, entre la naissance et 13 ans), ce par rapport à quoi vous mesurez l’évolution, c’est
à dire ce que représente la valeur de départ (la taille de naissance d’un garçon, ici).
groupe d’âge en France, en 2009
16,5 %
24,8 %
À retenir
Z Le coefficient multiplicateur est la variation la plus facile à utiliser
iser puisque son calcul nécessite
seulement une division.
Z Le coefficient multiplicateur s’utilise pour des variations importantes.
antes.
- Lorsque le coefficient multiplicateur est supérieur à 1, la valeur de la variable étudiée a augmenté.
- Lorsque le coefficient multiplicateur est inférieur à 1, la valeur dee la variable étudiée a baissé.
ariable n’a pas changé.
- Lorsque le coefficient multiplicateur est égal à 1, la valeur de la variable
58,7 %
Moins de 20 ans
De 20 à 64 ans
Plus de 65 ans
Exercice
Source : Insee, Estimations de population,
2010
Exercice
Population de la France entière (en milliers)
ers)
• Transformez les données suivantes
1999
2000
2001
2002
2003
2004
60 123
60 508
60 941
61 385
62 041
62 251
2005
2006
2007
2008
2009
0 salarié
62 731
63 186
63 578
63 937
64 303
1 salarié
2 à 3 salariés
Insee, 2010.
4 à 5 salariés
1. Calculez le coefficient multiplicateur de la population française entre 1999 et 2000.
Présentez votre résultat.
2. Faites de même pour les années 2007- 2008, 2008- 2009, et enfin
in 1999-2009.
Vous présenterez vos résultats.
6 à 10 salariés
11 à 15 salariés
16 à 19 salariés
20 salariés ou plus
TOTAL
Fiches méthode
en diagramme circulaire.
Entreprises artisanales selon le nombre
157
er
de salariés au 1 janvier 2010, en %
48,5
12,9
16,38
8,17
8,41
2,58
0,94
1,71
100
Insee, 2010.
5
164
04732681_001-011.indd 5
06/07/10 09:53
Programme
Série Économique et Sociale,
classe de Seconde
B.O. n° 4, 29 avril 2010
L’enseignement d’exploration de sciences économiques et sociales en classe de seconde
a pour objectif central d’ouvrir la culture des lycéens à de nouveaux champs disciplinaires que leurs études antérieures ne leur ont pas permis d’aborder. Cet enseignement vise à :
– donner à tous les élèves, qu’ils poursuivent ou non leurs études dans les séries ES
ou STG, les éléments de base d’une culture économique et sociologique indispensables
à la formation de tout citoyen qui veut comprendre le fonctionnement de l’économie
et de la société dans laquelle il vit ;
– permettre aux élèves de découvrir une discipline scolaire nouvelle et contribuer ainsi
à un choix éclairé de leur parcours de formation en cycle terminal ;
– faire acquérir aux élèves quelques notions et raisonnements essentiels en économie et en sociologie dans la perspective d’une poursuite d’étude au lycée et au-delà
dans l’enseignement supérieur : principalement des études en Économie et gestion,
Droit, Sciences humaines et sociales, Institut d’études politiques, Classes préparatoires commerciales et Lettres-sciences sociales. Ces études débouchent sur des
postes d’encadrement nombreux et variés aussi bien dans la fonction publique que
dans le secteur privé.
Les objectifs d’apprentissage retenus pour cet enseignement d’exploration sont
volontairement limités et ne doivent pas conduire à une étude exhaustive des notions
et outils figurant dans le programme. Chaque thème est subdivisé en une série de
questions simples dont l’étude sera conduite en deux temps : un premier temps de
sensibilisation a pour objectif d’ancrer chaque question sur des données concrètes en
partant de supports variés (jeux, études de cas, comptes rendus d’enquêtes, tableaux
statistiques, graphiques, documents iconographiques et audiovisuels) ; un second temps
d’analyse montrera aux élèves comment la mobilisation des notions, outils et modes
de raisonnement spécifiques à la science économique et à la sociologie permet d’accéder à une meilleure compréhension des phénomènes étudiés.
Dans le cadre du programme, et sous réserve de respecter les objectifs fixés, les
professeurs exerceront leur liberté pédagogique pour organiser leur progression de
cours et adapter leurs méthodes de travail à leurs élèves. Ils traiteront obligatoirement la première question de chacun des cinq thèmes et au moins huit questions sur les dix proposées en respectant un équilibre temporel dans le traitement de
chaque question. Ils s’efforceront de mettre les élèves en situation d’activité intellectuelle et veilleront à diversifier leurs dispositifs pédagogiques en développant notamment la recherche documentaire, l’utilisation de l’outil informatique et de l’Internet.
L’élève sera ainsi placé dans une posture de recherche qui doit le conduire à se poser
des questions précises, à formuler des hypothèses explicatives et à les confronter aux
données empiriques. Dans tous les cas, les professeurs s’attacheront à organiser la
réflexion des élèves et surtout à donner du sens aux apprentissages.
Thèmes d’exploration
et questionnements associés
Notions à découvrir
THÈME 1
Ménages et consommation
Comment les revenus
et les prix influencent-ils les choix
des consommateurs ?*
Chapitre 1, p. 18
La consommation :
un marqueur social ?
Chapitre 2, p. 32
Revenu disponible
Consommation
⦁ Épargne
⦁ Pouvoir d’achat
⦁
⦁
⦁
⦁
Consommation ostentatoire
Effets de distinction
et d’imitation
Indications complémentaires
à l’usage des professeurs
Après avoir constaté que le revenu disponible se répartit entre
consommation et épargne et évoqué les différentes formes
d’épargne, on montrera à partir de données chiffrées simples
que la consommation des ménages dépend à la fois du niveau de
leur revenu et du prix des biens. On mettra en évidence les effets
dans le temps de l’évolution du pouvoir d’achat sur la structure
de la consommation des ménages. On initiera les élèves à interpréter les valeurs significatives que peuvent prendre les élasticités (prix et revenu) pour quelques types de biens en mettant
en évidence l’intérêt de cet outil pour l’économiste.
On montrera que les choix de consommation sont socialement
différenciés en fonction de la profession, du niveau d’éducation, de l’habitat, de l’âge. On s’interrogera sur l’influence de la
mode et de la publicité sur les comportements de consommation.
* Thème obligatoire
6
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Thèmes d’exploration
et questionnements associés
Notions à découvrir
THÈME 2
Entreprises et production
Qui produit
des richesses ? *
Chapitre 3, p. 46
Comment produire
et combien produire ?
Chapitre 4, p. 60
Entreprise
Production marchande
et non marchande
⦁ Valeur ajoutée.
⦁
⦁
Facteurs de production
Coûts
⦁ Productivité
⦁ Progrès technique
⦁
⦁
THÈME 3
Marchés et prix
Comment se forment
les prix sur un marché ? *
Chapitre 5, p. 74
La pollution : comment remédier
aux limites du marché ?
Demande
Offre
⦁ Prix.
⦁
⦁
⦁
⦁
Effet externe
Incitation
Chapitre 6, p. 86
THÈME 4
Formation et emploi
Le diplôme :
un passeport pour l’emploi ? *
Chapitre 7, p. 98
Le chômage : des coûts salariaux
trop élevés ou une insuffisance
de la demande ?
Emploi
Qualification
⦁ Capital humain
⦁
⦁
Salaire
Coût salarial
⦁ Chômage
⦁
⦁
Chapitre 8, p. 114
THÈME 5
Individus et cultures
Comment devenons-nous
des acteurs sociaux ? *
Chapitre 9, p. 128
Comment expliquer les différences
de pratiques culturelles ?
Chapitre 10, p. 140
Socialisation
Normes
⦁ Valeurs
⦁
⦁
⦁
Culture
Culture de masse.
Indications complémentaires
à l’usage des professeurs
En prenant appui sur quelques exemples significatifs, on sensibilisera les élèves à la diversité des entreprises selon la taille,
la nature de leur production, leur mode d’organisation. On précisera en quoi le rôle économique spécifique des entreprises
les distingue d’autres organisations productives (administrations, associations).
On montrera comment l’entreprise est amenée à combiner efficacement les facteurs de production en tenant compte de leurs
coûts et de leur caractère plus ou moins substituable. On soulignera que cette combinaison peut évoluer au cours du temps,
sous l’influence de différents facteurs. On mettra en évidence
l’accroissement de la productivité dans le long terme (notamment sous l’action du progrès technique) et ses différents effets.
On montrera comment dans un modèle simple de marché se fixe
et s’ajuste le prix en fonction des variations de l’offre et de la
demande. En partant d’un exemple, on construira les courbes
d’offre et de demande, on recherchera les facteurs susceptibles
d’expliquer leur déplacement et on en analysera l’impact en
termes d’augmentation ou de baisse des prix. Ce thème pourra
être l’occasion de recourir à un jeu mettant en évidence de
manière expérimentale le fonctionnement d’un marché.
En prenant appui sur l’exemple de la pollution, on montrera que
le fonctionnement du marché ne conduit pas nécessairement les
producteurs à prendre en compte les coûts sociaux. On présentera
les politiques incitatives (taxes, subventions) ou contraignantes
(normes) que la puissance publique est conduite à mettre en
place pour pallier cette défaillance du marché.
À partir de données chiffrées, on analysera la relation entre le
niveau et la nature des études poursuivies et l’accès à un emploi
plus ou moins qualifié. On montrera que la poursuite d’études
supérieures est un investissement en capital humain mais qu’elle
est aussi influencée par le milieu social.
Après avoir sensibilisé les élèves à l’évolution de l’emploi et du
chômage dans la période récente, on s’interrogera sur les effets
contrastés de l’évolution des salaires sur le niveau de l’emploi
en prenant en considération le fait qu’ils constituent à la fois
un coût pour chaque entreprise mais aussi une composante du
pouvoir d’achat des ménages.
On montrera que la famille et l’école jouent chacune un rôle spécifique dans le processus de socialisation des jeunes. On prendra en compte le caractère différencié de ce processus en fonction du genre et du milieu social.
On mettra en évidence la répartition sociale des choix culturels
et des pratiques de loisirs et on s’interrogera sur les facteurs qui
l’expliquent. On pourra réinvestir des notions déjà étudiées à
propos du thème de la consommation.
Savoir-faire applicables à des données quantitatives qui seront mobilisés dans le traitement du programme :
Proportion, pourcentage de répartition.
⦁ Taux de variation, coefficient multiplicateur, indice simple.
⦁ Moyenne arithmétique simple et pondérée, médiane.
⦁ Élasticité prix et élasticité revenu.
⦁ Lecture de tableaux à double entrée, de diagrammes de répartition, de séries chronologiques.
⦁
* Thème obligatoire
Programme
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7
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Sommaire
INTRODUCTION
La démarche des SES à travers l’exemple de la rencontre amoureuse
1. Le regard du sociologue : est-on libre dans ses choix amoureux ? .....................................
2. Le regard de l’économiste : l’amour, une histoire de gros sous ? .......................................
12
14
THÈME 1
Ménages et consommation
CHAPITRE 1
Comment les revenus et les prix
influencent-ils les choix des consommateurs ?
Comment les jeunes gèrent-ils leur argent de poche ? .............................................................
ANALYSER 1 Qu’est-ce que le revenu disponible des ménages ? ....................................................................
ANALYSER 2 Des consommateurs sous contraintes ? .......................................................................................
ANALYSER 3 L’évolution du pouvoir d’achat influence-t-il la consommation des ménages ? ..........................
ALLER PLUS LOIN La consommation, un phénomène élastique .................................................................................
L’ESSENTIEL Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ? .................
DÉCOUVRIR
EXERCICES
TRAVAUX DIRIGÉS
............................................................................................................................................................
Calculer des variations de dépenses au travers de l’argent de poche
....................................
18
20
22
24
26
28
29
30
CHAPITRE 2
La consommation : un marqueur social ?
Les marques, un instrument de reconnaissance sociale ? ........................................................
ANALYSER 1 Comment le style de vie influence-t-il la consommation ? .......................................................
ANALYSER 2 Consommer pour se démarquer ? ..................................................................................................
ANALYSER 3 La publicité conditionne-t-elle les consommateurs ? ...............................................................
ALLER PLUS LOIN Vers une consommation tribale ? ..................................................................................................
L’ESSENTIEL La consommation, un marqueur social ? .....................................................................................
DÉCOUVRIR
EXERCICES
TRAVAUX DIRIGÉS
............................................................................................................................................................
Comment analyser une publicité ?
................................................................................................
32
34
36
38
40
41
42
43
8
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THÈME 2
Entreprises et production
CHAPITRE 3
Qui produit des richesses ?
ALLER PLUS LOIN
L’ESSENTIEL
Qu’est-ce que l’entreprise Apple ? ................................................................................................
Quelles sont les organisations productives ? ..............................................................................
Qu’est-ce que la richesse ? .............................................................................................................
Quelles sont les spécificités des entreprises privées ? ..............................................................
Quelles sont les spécificités des autres organisations productives ? ......................................
Le poids de l’artisanat en France ..................................................................................................
Qui produit des richesses ? ............................................................................................................
EXERCICES
............................................................................................................................................................
DÉCOUVRIR
ANALYSER 1
ANALYSER 2
ANALYSER 3
ANALYSER 4
TRAVAUX
DIRIGÉS
S’initier au calcul de la valeur ajoutée .........................................................................................
46
48
50
52
54
56
57
58
59
CHAPITRE 4
Comment produire et combien produire ?
Comment se déterminent les objectifs de production ? ............................................................
ANALYSER 1 Comment produire au moindre coût ? ..........................................................................................
ANALYSER 2 Qu’est-ce que la productivité ? ......................................................................................................
ANALYSER 3 Comment et pourquoi innover ? ....................................................................................................
ALLER PLUS LOIN Comment faire face à la concurrence et aux défis de demain ? ...............................................
L’ESSENTIEL Comment produire et combien produire ? ...................................................................................
DÉCOUVRIR
EXERCICES
............................................................................................................................................................
TRAVAUX DIRIGÉS
Quelle quantité choisir pour maximiser le profit ? .....................................................................
60
62
64
66
68
69
70
71
THÈME 3
Marchés et prix
CHAPITRE 5
Comment se forment les prix sur un marché ?
Un marché ou des marchés ? ..........................................................................................................
ANALYSER 1 Dessine-moi un marché ..................................................................................................................
ANALYSER 2 La concurrence est-elle limitée ? L’exemple du marché de la téléphonie mobile .................
ANALYSER 3 Doit-on réguler les marchés ? L’exemple du prix du lait ...........................................................
ALLER PLUS LOIN D’où vient le marché ? .....................................................................................................................
L’ESSENTIEL Comment se forment les prix sur un marché ? ............................................................................
DÉCOUVRIR
EXERCICES
TRAVAUX DIRIGÉS
............................................................................................................................................................
Participer à un marché en classe
..................................................................................................
74
76
78
80
82
83
84
85
Sommaire
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9
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Sommaire
CHAPITRE 6
La pollution : comment remédier aux limites du marché ?
La pollution : l’activité économique coupable ? .........................................................................
ANALYSER 1 Pourquoi le libre jeu du marché conduit-il à la pollution ? ......................................................
ANALYSER 2 Comment lutter contre la pollution ? Réglementation et incitation .......................................
ALLER PLUS LOIN Les outils de lutte contre la pollution sont-ils efficaces ? ........................................................
L’ESSENTIEL La pollution : comment remédier aux limites du marché ? .......................................................
DÉCOUVRIR
EXERCICES
TRAVAUX DIRIGÉS
............................................................................................................................................................
Comprendre la notion d’externalités négatives à partir d’un jeu
...........................................
86
88
90
92
93
94
95
THÈME 4
Formation et emploi
CHAPITRE 7
Le diplôme, un passeport pour l’emploi ?
104
L’ESSENTIEL
Comment les jeunes s’insèrent-ils dans la vie professionnelle ? .............................................
Qu’est-ce que la qualification ? .....................................................................................................
Doit-on investir dans les diplômes ? ............................................................................................
Le diplôme correspond-il toujours à la qualification de l’emploi ? .........................................
Tout le monde a-t-il les mêmes chances d’obtenir un diplôme ? .............................................
La formation continue : une deuxième chance pour l’emploi ? ................................................
Le diplôme, un passeport pour l’emploi ? ...................................................................................
EXERCICES
............................................................................................................................................................
111
DÉCOUVRIR
ANALYSER
ANALYSER
ANALYSER
ANALYSER
1
2
3
4
ALLER PLUS LOIN
TRAVAUX DIRIGÉS
Préparer un débat argumenté sur le thème : « Trop de diplômés ? »
.......................................
98
100
102
106
108
110
112
CHAPITRE 8
Le chômage : des coûts salariaux trop élevés
ou une insuffisance de la demande ?
Qu’est-ce qu’un chômeur ? .............................................................................................................
ANALYSER 1 Les emplois sont-ils en voie de disparition ? ..............................................................................
ANALYSER 2 Peut-on réduire le chômage en baissant le coût du travail ? ...................................................
ANALYSER 3 Augmenter les salaires permet-il de soutenir la demande et de créer des emplois ? ..........
ALLER PLUS LOIN Comment baisser le coût du travail sans baisser le salaire ? ....................................................
L’ESSENTIEL Le chômage : des coûts salariaux trop élevés ou une insuffisance de la demande ? ...........
DÉCOUVRIR
EXERCICES
TRAVAUX DIRIGÉS
............................................................................................................................................................
Comprendre une fiche de salaire
..................................................................................................
114
116
118
120
122
123
124
125
10
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THÈME 5
Individus et cultures
CHAPITRE 9
Comment devenons-nous des acteurs sociaux ?
Une femme peut-elle être conducteur d’engins de chantier ? .................................................
ANALYSER 1 Tous uniques ou tous semblables ? ...............................................................................................
ANALYSER 2 L’école et les amis influencent-ils notre identité ? ....................................................................
ANALYSER 3 Pourquoi la société nous transmet-elle des normes et des valeurs ? .....................................
ALLER PLUS LOIN Notre identité est-elle construite dès l’âge de 15 ans ? ............................................................
L’ESSENTIEL Comment devenons-nous des acteurs sociaux ? .........................................................................
DÉCOUVRIR
EXERCICES
TRAVAUX DIRIGÉS
............................................................................................................................................................
Mener une réflexion sur les tâches domestiques
.......................................................................
128
130
132
134
136
137
138
139
CHAPITRE 10
Comment expliquer les différences de pratiques culturelles ?
La musique : une affaire de goût personnel ? .............................................................................
1 La culture s’hérite-t-elle ? .............................................................................................................
ANALYSER 2 Sexe, âge et génération : quelle influence sur les pratiques culturelles ? .............................
ALLER PLUS LOIN Les diplômés peuvent-ils préférer le karaoké au musée ? .........................................................
L’ESSENTIEL Comment expliquer les différences de pratiques culturelles ? .................................................
DÉCOUVRIR
ANALYSER
EXERCICES
TRAVAUX DIRIGÉS
............................................................................................................................................................
Mener une enquête sociologique sur les pratiques culturelles
...............................................
140
142
144
146
147
148
149
Fiches Méthode
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
Lexique
Comprendre les consignes .............................................................................................................
Lire et analyser un texte ................................................................................................................
Comprendre et calculer une proportion ......................................................................................
Comprendre et calculer un taux de variation .............................................................................
Comprendre et calculer un coefficient multiplicateur ..............................................................
Comprendre et calculer un indice simple ....................................................................................
Passer d’un indicateur à l’autre ....................................................................................................
Moyenne arithmétique simple et pondérée, médiane ..............................................................
Lire et analyser un tableau statistique simple et à double entrée ..........................................
Comprendre et analyser une série chronologique .....................................................................
Comprendre et analyser un diagramme de répartition .............................................................
Connaître et calculer l’élasticité-prix et l’élasticité-revenus ..................................................
Chercher des informations sur une base de données ................................................................
Vérifier des informations sur Internet ........................................................................................
..................................................................................................................................................................................
150
152
154
156
157
158
159
160
161
163
164
165
167
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Sommaire
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La démarche des SES à travers
l’exemple de la rencontre amoureuse
1 Le regard du sociologue :
est-on libre dans ses choix amoureux ?
DOC 1 L’amour, un coup de foudre ?
Questions
1. Expliquer. Quelles représentations de
la rencontre l’image du coup de foudre
donne-t-elle ?
2. Illustrer. Donnez d’autres exemples
tirés d’œuvres littéraires ou cinématographiques s’appuyant sur cette représentation de la rencontre.
3. Déduire. Pourquoi se représente-t-on
généralement la rencontre amoureuse
comme le fruit d’un coup de foudre ?
Le coup de foudre dans le film américain
500 jours ensemble, sorti en 2009.
DOC 2 La foudre frappe-t-elle au hasard ?
Répartition de l’ensemble des couples selon le niveau d’études de l’homme et de la femme
Niveau d’études
de l’homme, en %
Niveau d’études de la femme, en %
École primaire
Collège, CAP, BEP
Lycée
Études supérieures
Ensemble
15,8
4,8
1,0
0,3
21,9
Collège, CAP, BEP
6,9
22,4
7,5
4,7
41,5
Lycée
1,3
5,4
4,7
3,5
14,9
École primaire
Études supérieures
Ensemble
0,5
3,6
4,2
13,3
21,6
24,6
36,2
17,4
21,8
100,0
Questions
1. Lire. Faites une phrase qui explique chacune des données entourées.
2. Calculer. Quelle est la proportion de couples constituée de deux
conjoints de même niveau d’études ?
D Voir Fiche méthode no 3 p. 154
3. Déduire. Pourquoi faut-il relativiser le mythe du coup de foudre
et du hasard amoureux ?
« Homogamie socioprofessionnelle et ressemblance
en termes de niveau d’études : constat et évolution
au fil des cohortes d’unions »,
Économie et statistique n° 398-399, 2006.
Le saviez-vous ?
Selon Michel Bozon, sociologue et spécialiste du
choix du conjoint, à peine 15 % des Français interrogés disent avoir connu un coup de foudre.
12
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DOC 3 Pourquoi n’importe qui n’épouse-t-il pas n’importe qui ?
N’
importe qui n’épouse pas n’importe qui parce que
n’importe qui ne rencontre pas n’importe qui. Les
auteurs (de l’enquête Formation des couples) dessinent
un triangle des rencontres entre les lieux publics, les lieux
réservés, et les lieux privés. Chaque catégorie socioprofessionnelle se situe à un endroit précis entre ces trois pôles. Les membres des milieux populaires se rencontrent
dans les lieux publics (fêtes, foires, bals, rue, café, centre
commercial) ; les classes supérieures à capital intellectuel
dans les lieux réservés, dont l’accès est symboliquement
ou matériellement contrôlé (associations, lieux d’études,
boîtes, animations culturelles, sports) ; les cadres du privé,
patrons ou professions libérales dans les lieux privés (do-
micile, fête de famille, entre amis). Il est difficile de démêler ce qui est le fait d’une stratégie délibérée d’élection/
exclusion sociale, de ce qui est non conscient : l’ouvrière
va-t-elle au bal pour trouver un ouvrier, c’est-à-dire une
personne détenant une bonne probabilité de devenir un
conjoint, ou bien trouve-t-elle un ouvrier simplement parce qu’elle a l’habitude d’aller au bal ? Que l’un ou l’autre
aspect soit dominant, le cadre ordinaire de sa sociabilité1
aura dessiné un cercle du choix. La fréquentation de lieux
définis aura défini ce que seront ces fréquentations.
1. Réseau des relations sociales de l’individu.
J.-C. KAUFMANN, La Sociologie du couple, PUF, collection « Que sais-je »,
n° 2 787, 2003.
Questions
1. Illustrer. À l’aide du texte, complétez le triangle
des rencontres en précisant le type de milieu social,
la nature et les exemples de lieux de rencontre.
2. Expliquer. La mise en évidence de ce triangle des
rencontres permet-elle de confirmer l’idée d’un hasard
amoureux ?
3. Déduire. Proposez d’autres explications à l’homogamie sociale.
Lieu réservé :
......................................
Milieu
........... :
Milieu
populaire :
Lieu ........................ :
.......................................
Milieu
........... :
Lieu ........................ :
domicile, fêtes entre amis,
fêtes de famille
Le saviez-vous ?
Les sociologues parlent d’homogamie sociale pour
désigner l’union de personnes de même milieu social.
On parle d’hétérogamie dans le cas contraire.
DOC 4 L’amour, un jugement social
D
ans le choix du conjoint, […] l’attirance pour le physique de l’autre ne résulte pas uniquement d’obscures
pulsions inconscientes. Les lieux de rencontre opèrent
une première sélection mais ce filtrage reste approximatif.
Une seconde sélection plus fine s’effectue à travers les
jugements que chacun porte sur les individus qu’il rencontre dans son univers de sociabilité. Ainsi, la demande
d’hommes plus grands est particulièrement forte chez les
femmes cadres, professions intermédiaires ou employées de
bureau, de même que la demande d’hommes minces. Cette
revendication est moins marquée chez les agricultrices et
les ouvrières, où la demande d’hommes « forts » (ou l’indifférence à la silhouette) est proportionnellement plus
importante que dans les groupes aisés. De même, le désir
d’hommes bruns est relativement faible dans les groupes
populaires, alors que les employées de bureau et les intermédiaires du secteur privé sont très demandeuses. Les
traits physiques […] s’unissent à la taille, à la silhouette et
éventuellement à la couleur des cheveux pour composer
des types physiques bien différenciés qui se répartissent de
façon très inégale selon les groupes sociaux.
D’après Michel BOZON et F. HÉRAN, « Apparence physique et choix du
conjoint », La Formation du couple, La Découverte, 2006.
Questions
1. Lire. Montrez que, selon le milieu social auquel ils appartiennent, les individus n’ont pas les mêmes critères
physiques dans le choix du partenaire.
2. Déduire. Pourquoi peut-on dire que l’amour est un jugement social ?
Faire le bilan
À quoi le sociologue s’intéresse-t-il pour étudier la rencontre amoureuse ?
La démarche des SES à travers l’exemple de la rencontre amoureuse
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2 Le regard de l’économiste :
l’amour, une histoire de gros sous ?
DOC 1 Le 1er supermarché de l’amour à Pékin
Questions
1. Expliquer. Qu’est-ce que ce « supermarché de l’amour » ?
2. Déduire. Pourquoi des entreprises peuvent-elles s’intéresser au marché de l’amour et du mariage ?
DOC 2 Combien dépense-t-on pour un premier rendez-vous ?
Question : En prenant en compte toutes les dépenses liées à un rendez-vous amoureux
(nouveaux vêtements, déplacements, soins de beauté, coiffeur, bars et restaurants, cadeaux),
combien dépensez-vous pour un premier rendez-vous ?
Base : personnes déclarant avoir eu au moins un rendez-vous
galant au cours des 12 derniers mois, soit 55 % de l’échantillon.
Ensemble,
en %
Hommes,
en %
Femmes,
en %
25 € et moins
29
19
39
De 26 à 50 €
36
34
38
De 51 à 100 €
22
26
17
Plus de 101 €
12
19
6
Ne se prononce pas/non concerné
1
2
-
TOTAL
100
100
100
Montant moyen des dépenses
59 €
75 €
44 €
Montant moyen des dépenses parmi les personnes
effectuant des dépenses pour un premier rendez-vous
66 €
79 €
53 €
Questions
1. Lire. Faites une phrase
qui explique chacune des
données entourées.
2. Comparer. Les hommes
et les femmes dépensentils autant pour leurs rencontres amoureuses ?
3. Déduire. Pourquoi peuton parler d’un marché de la
rencontre amoureuse ?
Enquête IFOP, « Les célibataires et le coût de l’amour », 2007.
14
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DOC 3 Une guerre commerciale autour de la rencontre amoureuse
E
n multipliant les rachats – l’anglais DatingDirect.
com, l’allemand Neu.de ou dernièrement les activités européennes de l’américain Match.com – Meetic, […]
a conforté sa domination sur le continent. […] Des petits
malins ont pourtant réussi à lui ravir une part du gâteau,
à l’image d’Amoureux.com, […] qui […] a pris le parti de
[…] la gratuité totale. » L’argent récolté par le site – 3 millions d’euros en 2009 – provient exclusivement de la publicité et d’un système d’affiliations qui renvoie les fans
d’Amoureux.com vers des sites payants en échange d’une
commission sur chaque transfert. […] Créée en 2002,
[Easyflirt] a développé un portail beaucoup plus hot que
Meetic, […]. Si Marc Simoncini [créateur du site Meetic]
n’a pas répliqué à cette première vague de concurrents,
il a suivi avec beaucoup plus d’attention l’arrivée de
Parship, en 2005. Dès son ouverture en France, ce site
d’origine allemande s’est positionné sur le créneau le
plus dynamique de la rencontre en ligne : le matchmaking. Ou comment mettre deux personnes en relation selon leurs affinités. […] Sur Parship, les abonnés acceptent
de payer deux fois plus que sur Meetic, soit 120 euros le
trimestre. […] Conscient du danger, Marc Simoncini a répliqué en 2008 avec Meetic Affinity. […] Un succès que
Simoncini aimerait bien rééditer avec Meetic VIP. Pour
entrer dans ce club sélect, il faudra bientôt payer plus de
200 euros par trimestre mais, surtout, être accepté par les
autres membres.
Claire BADER, « Tous contre Meetic », Capital, avril 2010.
DOC 4 Quels sont les déterminants
L’évolution du chiffre d’affaires de Meetic
En millions d’euros
160
157,9
133,6
140
120
112,9
100
78,8
80
60
43,0
40
20
0
2005
2006
2007
2008
2009
En l’espace de seulement 5 ans, Meetic a multiplié
par près de 4 son chiffre d’affaires.
97 % du chiffre d’affaires provient des activités Internet.
1. Chiffre d’affaires : montant total des ventes.
Questions
1. Lire. Faites une phrase qui explique la donnée entourée.
2. Calculer. Calculez l’évolution du chiffre d’affaires de
Meetic.
3. Lire. Comment Meetic est-il parvenu à dominer le marché
de la rencontre ?
4. Expliquer. Quelles stratégies ont adoptées les concurrents de Meetic ?
économiques du choix du conjoint ?
L
es circonstances qui conduisent à un échange de
consentements pour décider d’un mariage ou d’une
vie commune sont celles d’un marché. […] Exactement
comme pour le choix d’un yaourt ou d’une automobile,
chacun consacre du temps et de l’argent pour inspecter,
évaluer et expérimenter les caractéristiques d’un conjoint
potentiel. Dans tout produit, il existe des caractéristiques
observables avant l’achat et d’autres se révèlent uniquement lorsque le produit est acheté ou consommé. Il en
va de même avec les individus. Si vous êtes un homme et
que vous préférez les brunes aux yeux bleus sans tenir
compte du reste, une simple inspection suffira. Certes, il
vous restera à convaincre cette jolie brune de vous épouser puisque la décision ici n’est pas unilatérale, mais vous
Faire le bilan
Qu’étudie l’économiste dans la rencontre amoureuse ?
vous serez épargné bien des coûts de prospection. En revanche, si vous attachez de l’importance à l’intelligence,
aux goûts de votre partenaire en matière vestimentaire, à
l’harmonie sexuelle et si en plus vous désirez une épouse
d’une moralité irréprochable, honnête, capable de faire
des enfants, alors une simple inspection sera insuffisante.
II vous faudra expérimenter le partenaire avant de prendre une décision définitive ; ou prolonger sérieusement la
prospection si le coût d’expérimentation est trop élevé.
Bertrand Lemennicier, Le Marché du mariage et de la famille, PUF, 1988.
Questions
1. Illustrer. Donnez des exemples de coûts de « prospection »
2. Déduire. Quels avantages attendus peuvent inciter
une « jolie brune » à épouser un homme particulier ?
3. Débattre. Pensez-vous qu’on puisse assimiler le choix
d’un conjoint à celui d’un yaourt ou d’une voiture ?
La démarche des SES à travers l’exemple de la rencontre amoureuse
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15
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Thème 1
Ménages
et consommation
CHAPITRE 1
Comment les revenus et les prix
influencent-ils les choix des consommateurs ?
CHAPITRE 2
La consommation : un marqueur social ?
Qu’est-ce que consommer ?
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Comment fait-on
ses choix de consommation ?
La consommation n’est-elle qu’un acte économique ?
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1 Comment les revenus
et les prix influencent-ils
les choix des consommateurs ?
Découvrir
Comment les jeunes gèrent-ils
leur argent de poche ?
DOC 1 Des cartes et des comptes
Questions
1. Observer. Qu’est-ce que ces jeunes sont en train de faire ?
2. Chercher. À quel âge les jeunes peuvent-ils disposer d’une carte de
retrait d’argent ?
3. Analyser. D’où vient l’argent dont disposent les jeunes ? Comment
l’utilisent-ils en général ?
4. Définir. Comment appelle-t-on l’opération qui consiste à ne pas
consommer une partie de ses revenus ?
DOC 2 Apprendre à être indépendant
S
elon TNS Media Intelligence, les collégiens reçoivent en moyenne 16,75 euros d’argent de poche par
mois. […] Une chose est sûre : l’argent est au cœur du
conflit entre le désir d’autonomie des adolescents et la
volonté de contrôle des parents. Les banques l’ont bien
compris et multiplient les offres destinées à valoriser les
premiers tout en rassurant les seconds. La Caisse d’Épargne a dégainé la première en proposant dès le mois de
juin 2007 une carte bancaire prépayée1 pour les 12-17 ans.
Développée avec Mastercard, elle permet de régler des
18
achats en France et à l’étranger. Mais les parents ont la
main sur le rechargement et le plafond, pilotés à distance
par Internet.
Cette année, BNP Paribas a lancé un produit équivalent,
la carte Jump, avec Visa et Orange (l’opérateur téléphonique est la cinquième marque préférée des 11-25 ans,
selon l’étude Zadobus de l’institut CSA). Outre la fonction
de paiement, des offres commerciales renouvelées tous les
quinze jours sont envoyées aux jeunes clients et, là encore,
les parents maîtrisent l’alimentation de la carte.
Ménages et consommation
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5/07/10 9:32:22
« Les cartes prépayées comme notre carte Jump participent à l’émancipation de l’adolescent, souligne Stéphane
Battez, responsable cartes chez BNP Paribas. Les téléphones portables ont ouvert la voie, les cartes bancaires sont
une suite logique. » La différence entre fille et garçon n’apparaît pas significative sur ces produits. La Caisse d’Épargne a tout de même pris soin de proposer quatre visuels de
carte, histoire de plaire à toutes les tribus.
Pascale CAUSSAT, « Leur argent de poche intéresse les banques »,
19 août 2008, strategie.fr
Questions
1. Expliquer. Expliquez la phrase soulignée.
2. Comprendre. Pourquoi le responsable cartes chez BNP
Paribas établit-il une comparaison entre la carte prépayée et le téléphone portable ?
3. Analyser. Pourquoi les banques proposent-elles des
cartes de retrait d’argent aux adolescents ?
1. Les « cartes prépayées » sont des cartes de retraits d’argent et de
paiement chez les commerçants limités à une certaine somme figurant
au crédit du compte.
DOC 3 Les parents et l’argent de poche des enfants
Proportion des parents donnant de l’argent de poche à leurs enfants
en fonction de l’âge de son enfant
En %
80
En €
25
22,6
68
70
20
60
50
40
Montant mensuel moyen de l’argent donné par les parents
en fonction de l’âge de l’enfant
46
20,3
18,9
15
40
11,1
10
30
33
20
6,9
14
5
10
0
Ensemble des
parents d’enfants
de 6 à 15 ans
6 à 7 ans
8 à 10 ans
11 à 13 ans
14 à 15 ans
0
Ensemble des
parents d’enfants
de 6 à 15 ans
6 à 7 ans
8 à 10 ans
11 à 13 ans
14 à 15 ans
Enquête réalisée en juillet 2009. « Les Parents et l’argent de poche des enfants », Crédit Agricole/CSA, 2009.
Questions
1. Lire. Faites une phrase qui explique les deux données entourées.
2. Lire. Quel montant les 6–15 ans perçoivent en moyenne ?
3. Analyser. Montrez que le montant de l’argent de poche reçu est lié à l’âge.
4. Expliquer. Qu’est-ce qui peut influencer le montant de l’argent de poche reçu par les enfants ?
SOMMAIRE
DÉCOUVRIR ◗ Comment les jeunes gèrent-ils leur argent de poche ?
ANALYSER 1 ◗ Qu’est-ce que le revenu disponible des ménages ?
ANALYSER 2 ◗ Des consommateurs sous contraintes ?
ANALYSER 3 ◗ L’évolution du pouvoir d’achat influence-t-il la consommation des ménages ?
ALLER PLUS LOIN ◗ La consommation, un phénomène élastique.
L’ESSENTIEL ◗ Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ?
EXERCICES
TRAVAUX DIRIGÉS ◗ Calculer des variations de dépenses au travers de l’argent de poche.
1. Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ?
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19
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Analyser 1
Pour commencer
Q
Qu’est-ce
que le revenu disponible
ddes ménages ?
D’où vient l’argent d’un ménage ?
Questions
1. Analyser. Montrez la diversité des origines des revenus
du ménage Vasseur.
2. Calculer. Quel est le montant du revenu annuel du ménage Vasseur ?
3. Comprendre. Quels prélèvements M. et Mme Vasseur
vont-ils devoir supporter sur les revenus qu’ils ont perçus ?
4. Expliquer. À quoi vont-ils utiliser ces revenus ?
Définition
Ménage : un ménage est composé de l’ensemble des personnes
qui occupent un même logement.
Le saviez-vous ?
Gérald Vasseur est plombier à son compte et son revenu
annuel est de 38 000 euros, sa femme, Chloé, est professeur des écoles, son salaire net mensuel est de 2 300 euros.
Chloé a hérité de son grand-père un appartement qu’elle
loue 650 euros par mois. Leur épargne, placée à la banque,
leur rapporte 900 euros par an. Comme ils ont trois enfants,
ils perçoivent des allocations familiales d’un montant de
283 euros par mois.
Les indépendants (médecins, commerçants, artisans, architectes, etc.) qui travaillent à leur compte ne perçoivent pas
de salaire. Leurs revenus d’activité sont appelés des « revenus
mixtes » car ils rémunèrent à la fois le travail qu’ils fournissent et la propriété de leur entreprise.
Ne pas confondre…
Le salaire brut comprend les cotisations sociales supportées
par le salarié. Celles-ci sont déduites de ce qu’il perçoit
effectivement : le salaire net.
DOC 1 Du salaire au revenu disponible
P
our la grande majorité de la population, les revenus
se limitent aux salaires. Mais il existe d’autres types
de ressources. À commencer par les revenus du patrimoine : les loyers perçus par les propriétaires qui louent
des biens immobiliers, les dividendes1 et les intérêts reçus par les détenteurs d’actions, etc. D’autres personnes
travaillent mais ne perçoivent pas de salaires : honoraires
des médecins ou des architectes, bénéfices des commerçants. Enfin, les retraités et les chômeurs perçoivent des
revenus sociaux. Afin de prendre en compte l’ensemble
des revenus, l’Insee épluche les déclarations d’impôt. Sur
cette base, il évalue « le revenu disponible », l’argent dont
dispose effectivement chaque ménage pour consommer
et épargner. Pour y parvenir, il ajoute aux revenus déclarés les prestations sociales non imposables (comme les
allocations familiales et logement) et en retire les principaux prélèvements directs (impôt sur le revenu, taxe
20
d’habitation, contribution sociale généralisée et contribution à la réduction de la dette sociale).
Louis MAURIN, « Les Revenus des Français »,
Alternatives économiques, n° 279, avril 2009.
1. Titre de propriété représentant une partie du capital d’une entreprise.
En contrepartie son propriétaire reçoit une part des bénéfices de l’entreprise sous forme de dividendes.
Questions
1. Comprendre. Pourquoi, pour la grande majorité de la
population, les revenus se limitent-ils aux salaires ?
2. Déduire. Quelles catégories de population perçoivent
le plus de revenus du patrimoine ? Quelles catégories
perçoivent le plus de prestations sociales ?
3. Expliquer. Expliquez le mot « disponible » dans l’expression
« revenu disponible ». Quelles sont ses deux utilisations ?
Ménages et consommation
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DOC 2 Les origines différentes du revenu selon les ménages
Composition du revenu disponible des ménages selon le niveau de vie, en 2007.
Salaires et
allocations
chômage
Revenus
d’indépendants
Revenus du
patrimoine
Pensions
et retraites
Autres
prestations
sociales
Impôts
directs
Total
Les 10 % de ménages
ayant le niveau de
vie le plus faible
36,8
3,7
2,8
20,7
38,3
- 2,3
100
Les 10 % de ménages
ayant le niveau de
vie le plus élevé
58,8
15,4
26,9
18,6
0,6
- 20,3
100
Ensemble
des ménages
63,7
6,3
11,7
23,6
5,5
- 10,8
100
En %
D’après Insee, Les Revenus et le patrimoine des ménages, 2010.
Lecture : En 2007, sur 100 euros de revenu disponible perçus
par les 10 % de ménages ayant le niveau de vie le plus faible,
36,8 provenaient des salaires ou des allocations chômage.
Définition
On appelle « revenus primaires » les revenus des ménages
qui proviennent de leur participation à la production de
richesses par apport de travail ou de capital. Les revenus
sociaux (retraites, allocations chômage ou logement…) sont
appelés des « revenus de transfert ».
Questions
1. Lire. Faites une phrase qui explique chacune des données
entourées.
2. Comprendre. Pourquoi les pourcentages correspondant aux impôts directs ont-ils un signe négatif ?
3. Analyser. Quelles sont les principales différences que
vous pouvez observer entre les ménages ayant le niveau
de vie le plus faible et ceux ayant le niveau de vie le plus
élevé ?
Ne pas confondre…
Les cotisations sociales sont payées (par les ménages et
les employeurs notamment) aux organismes de protection
sociale, elles contribuent au financement des prestations
sociales perçues par les ménages.
DOC 3 Une partie du revenu disponible est épargnée
Répartition de l’épargne des ménages depuis 2000
En %
80
Épargne financière1
Épargne non financière2
70
60
50
56,2
43,8
45,1
48,8
Questions
56,9
69,8
54,9
69,8
68,9
65,3
58,9
51,2
43,1
40
69,8
41,1
34,7
30
31,1
30,2
20
10
0
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
1. Lire. Faites une phrase qui explique la donnée entourée.
2. Analyser. Comment la répartition
de l’épargne a-t-elle évolué depuis
2000 ?
3. Expliquer. Tous les ménages épargnent-ils de la même façon ?
1. Placements divers.
2. Essentiellement achat de logements.
D’après Insee, Comptes nationaux, 2009.
Faire le bilan
En vous aidant des documents précédents, réalisez un schéma montrant comment on passe du revenu primaire au revenu
disponible et donnez les utilisations de ce dernier.
1. Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ?
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21
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Analyser 2
Pour commencer
Des consommateurs sous contraintes ?
D
Vacances de luxe ou en camping ?
Les vacances dans un hôtel de luxe perché sur une falaise en Grèce
Les vacances en camping en France
Questions
1. Comparer. Ces deux lieux de vacances vous semblent-ils concerner les mêmes personnes ?
2. Expliquer. Pourquoi certains ne peuvent-ils pas se payer les vacances de la photo de gauche ?
3. Chercher. Trouvez sur le site Internet de l’Insee (insee.fr) le pourcentage de Français qui partent en vacances.
Que pouvez-vous en dire ?
DOC 1 Les revenus agissent sur la façon de consommer
Répartition des dépenses de consommation par postes, selon le niveau du revenu disponible, en 2006
Postes de consommation
10 % de ménages
ayant les revenus
les plus faibles
10 % de ménages
Ensemble
ayant les revenus des ménages
les plus élevés
Produits alimentaires et boissons
non alcoolisées
17,5
12,7
15,5
Boissons alcoolisées, tabac
3,2
2,1
2,6
Transports
10,6
16,7
15,7
1. Lire. Faites une phrase qui
explique chacune des données
entourées.
2. Calculer. Le revenu disponible moyen des 10 % de ménages ayant les revenus les
plus élevés est combien de
fois plus important que celui
des 10 % de ménages ayant
les revenus les plus faibles ?
Communications
4,5
2,8
3,6
D Voir Fiche méthode no 4 p. 156
3. Analyser. La répartition des
dépenses de consommation
est-elle identique quel que
soit le niveau de revenu ?
Justifiez votre réponse.
4. Comprendre. Quelles sont
les consommations qui augmentent le plus quand le revenu augmente ? Pourquoi ?
Articles d’habillement et chaussures
7,9
8,6
7,8
Logement, eau, gaz, électricité et
autres combustibles
25,1
11,5
16,2
Ameublement, équipement ménager
et entretien courant de la maison
5,4
9,6
7,3
Services médicaux et de santé
3,0
4,0
3,6
Loisirs et culture
6,3
11,1
9,0
Enseignement
0,7
0,8
0,7
Hôtels, restaurants, cafés
3,7
7,2
5,6
Autres biens et services
12,0
12,8
12,4
Dépense totale
100
100
100
9 070 €
86 510 €
–
Revenu disponible moyen (en €)
Lecture : En 2006, pour les 10 % de ménages ayant le revenu disponible le plus faible,
sur 100 euros de dépenses de consommation 6,3 étaient consacrés aux loisirs et à la culture.
D’après Insee, Enquête budget de famille, 2007.
22
Questions
Ménages et consommation
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DOC 2 Augmenter les prix pour réduire la consommation
Évolution du prix du tabac et des quantités consommées (base 100 en 1990)
400
350
Questions
359,1
Prix
Quantités
1. Lire. Faites une phrase qui explique chacune des deux données
entourées.
2. Déduire. Quelle relation observez-vous entre l’évolution du prix
du tabac et celle des quantités
consommées ?
3. Expliquer. L’évolution des
quantités consommées ne dépendelle que du prix ?
300
250
200
150
100
50
62,7
0
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Lecture : Si on considère que le prix du tabac était égal à 100 en 1990, il était de 220 en 2000,
en 10 ans il a donc été multiplié par 2,2 (+120 %)
D Voir Fiche méthode no 6 p. 158
DOC 3
D’après Insee, Comptes nationaux, 2006.
La prime à la casse
L
a prime à la casse continue de soutenir le marché
automobile français, mais ses effets s’essoufflent par
rapport à la fin de l’année dernière. En janvier, les immatriculations de voitures particulières neuves ont enregistré
une hausse de 14 %, à 171 005, unités par rapport à janvier 2009 […]. Cette progression était largement attendue
des analystes dans la mesure où les ventes étaient très faibles en début d’année dernière et où les consommateurs
français bénéficient encore d’une prime, même si elle a
été ramenée à 700 euros pour l’achat d’un véhicule neuf.
Ingrid FRANÇOIS « Les ventes de voitures au-dessus des niveaux
d’avant-crise », Les Échos, 2 février 2010.
Dépenses de consommation des ménages en automobiles
(En milliards d’euros)
3,7
3,6
3,5
3,4
3,3
3,2
3,1
3,0
2,9
2,8
2,7
2,6
Questions
2,5
2000
1. Définir. Qu’est-ce que la prime à la casse ?
2. Expliquer. Quel est l’effet attendu de cette prime à la
casse ?
3. Calculer. Quel est le taux de variation des dépenses de
consommation des ménages en automobiles ?
4. Déduire. Que risque-t-il de se passer après la suppression de la prime à la casse ?
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
Insee, Informations rapides, n° 27, 26 janvier 2010.
Le saviez-vous ?
La prime à la casse n’a pas été une mesure propre à la France.
Elle a concerné beaucoup de pays européens. L’Allemagne notamment, où 67 % des ventes de voitures en 2009 auraient bénéficié de cette prime contre un peu plus d’un quart (575 000)
des 2,27 millions de voitures vendues en France au cours de
l’année 2009.
Faire le bilan
Quelle mesure agissant sur les prix peut-on prendre pour réduire les émissions de gaz carbonique ? Expliquez.
Vous pouvez vous aider du chapitre 6, p. 90-91 sur la pollution.
1. Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ?
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23
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Analyser 3
Pour commencer
L
L’évolution
du pouvoir d’achat
iinfluence-t-il la consommation
des ménages ?
L’équipement des ménages hier et aujourd’hui
Un salon dans les années 1960-1970
Un salon dans les années 2010
Le saviez-vous ?
Questions
Le pouvoir d’achat d’un revenu correspond
à la quantité de produits qu’il permet
d’acheter. Il dépend donc, d’une part du
montant du revenu, d’autre part du prix
des produits.
1. Comparer. Qu’est-ce qui différencie ces deux salons ?
2. Expliquer. Comment pouvez-vous expliquer l’évolution observée ?
3. Analyser. Suffit-il de gagner plus pour pouvoir acheter plus ?
DOC 1 Évolution du pouvoir d’achat des ménages depuis 1959
Évolution du pouvoir d’achat du revenu brut des ménages
(base 100 en 1959)
500
450
462,9
2
400
Questions
1. Lire. Faites une phrase qui explique la donnée
entourée. D Voir Fiche méthode no 3 p. 154
2. Déduire. Complétez le schéma suivant :
Variation du….
350
300
G
250
Variation des….
G
Variation du pouvoir d’achat
200
3. Analyser. Le pouvoir d’achat du revenu brut des ménages
a-t-il augmenté régulièrement au cours des cinquante dernières années ? Justifiez votre réponse.
150
100
50
0
1959 1960 1965
1970
1975
1980
1985
1990
1995
2000 2005 2008
Lecture : Entre 1959 et 1988 le pouvoir d’achat des ménages a été multiplié
par trois environ.
D’après Insee Référence 2009 : « Cinquante ans de consommation en France ».
24
Ménages et consommation
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DOC 2 La consommation des ménages n’a pas seulement augmenté
L
a modification spectaculaire des
modes de consommation depuis
la fin de la guerre témoigne de l’enrichissement des Français […].
Les Français consomment donc plus,
mais aussi autrement. Certaines
dépenses ont pris une place importante (la santé, le logement), tandis
que d’autres ont vu leur part reculer
dans le budget des ménages (l’alimentation).
En théorie, les ménages satisfont
d’abord leurs besoins primaires, puis
les besoins moins essentiels, et ainsi
de suite, jusqu’au superflu. C’est dans
cet esprit que le statisticien Ernst
Engel a formulé au siècle dernier des
lois statistiques censées mettre en
évidence la hiérarchie des besoins
des consommateurs. La plus célèbre
de ces lois énonce que la part des
dépenses d’alimentation recule lorsque le revenu s’accroît. C’est bien
cette évolution qui est constatée en
France sur une longue période.
[…] Ce phénomène de saturation ne
s’observe pas seulement pour l’alimentation, mais aussi dans d’autres
domaines comme l’habillement ou
l’électroménager.
Questions
1. Définir. Qu’appelle-t-on « besoins
primaires » ?
2. Analyser. Comment évolue
la consommation des produits alimentaires quand le pouvoir d’achat
augmente ? Et celle des vacances ?
Comment pouvez-vous l’expliquer ?
3. Expliquer. Expliquez la phrase
soulignée.
Chloé MIRAU, « Consommation : une distinction
bien dissimulée », Alternatives économiques,
n° 164, nov. 1998.
DOC 3 Des évolutions très contrastées
Taux moyen de variation annuelle, en volume1 par habitant de 1960 à 2007
Postes de consommation
Évolution annuelle, en %
Alimentation
1,4
Logement
2,8
Transport
3,0
Habillement et produits pour la personne
1,7
Santé
4,7
Communication, loisirs et culture
1. Déduire. Comparez l’évolution
des consommations alimentaires à
celles des transports. Qu’en déduisez-vous ?
2. Analyser. Pour quels postes
de consommation l’augmentation
entre 1960 et 2007 a-t-elle été la
plus faible ? La plus importante ?
3. Expliquer. Comment pouvez-vous
expliquer les principales évolutions
observées ?
4,6
2
Services divers
2,1
ENSEMBLE
2,5
Questions
1. « En volume » signifie que l’augmentation des prix a été déduite.
2. Services domestiques, financiers, d’assurance, de réparation, d’éducation, etc.
Lecture : Entre 1960 et 2007, la consommation alimentaire par habitant a augmenté
en moyenne, de 1,4 % chaque année.
D’après « Cinquante ans de consommation en France », Insee Référence 2009.
Faire le bilan
Complétez le texte à l’aide des mots et des données suivantes : augmentation, rapidement, diminution, 1,4 %, prix,
augmenté, moins, 2,5 %, plus, E. Engel, 4,6 %.
Depuis 50 ans, le revenu disponible des ménages français
a beaucoup … . Cependant, en raison de l’augmentation
des …, leur pouvoir d’achat a progressé … rapidement.
Cette évolution s’est traduite par une augmentation de
la consommation par habitant (+… par an en moyenne
entre 1960 et 2007). Tous les postes n’ont toutefois pas
évolué de la même façon. Les dépenses pour l’alimentation par exemple ont augmenté beaucoup moins…
(+… en moyenne chaque année) ce qui se traduit par une
… de leur part dans l’ensemble des dépenses de consommation. Ce phénomène n’est pas nouveau puisqu’il avait
déjà été mis en évidence au xixe siècle par … . À l’inverse,
les dépenses de communication, loisirs et culture augmentent beaucoup … rapidement (+ … en moyenne chaque année) que la consommation totale, ce qui se traduit
par une … de la part qu’elles représentent dans le budget de consommation des ménages.
1. Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ?
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25
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Aller plus loin
L consommation,
La
uun phénomène élastique
DOC 1 Variation des prix et variation des quantités
• On suppose que le prix d’une barre chocolatée passe
de 1 euro à 1,2 euro et la demande de 120 à 60 millions
de barres.
Prix
Quantités demandées
• On suppose que le prix du litre de jus de fruits passe de
2 euros à 2,4 euros et la demande de 500 à 450 millions
de litres.
Prix
Quantités demandées
Questions
1. Calculer. De quel pourcentage a augmenté le prix de la
barre chocolatée ? Et le prix du litre de jus de fruits ?
D Voir Fiche Méthode n°4, p. 156
2. Calculer. De quel pourcentage a diminué la quantité
consommée de barres chocolatées ? Et celle de jus de fruits ?
3. Conclure. Quelle conclusion pouvez-vous en tirer quant
aux liens entre le prix et la demande de la barre chocolatée
d’une part et du litre de jus de fruits d’autre part ?
Le saviez-vous ?
Pour la plupart des biens et services, quand le prix
augmente, la quantité demandée diminue et inversement. L’élasticité-prix de la demande ou élasticité
de la demande par rapport au prix est donc généralement de signe négatif. Elle est égale à : Taux de
variation de la demande/Taux de variation du prix.
D Voir Fiche Méthode n°12, p. 165
DOC 2 Fixer un prix, un vrai casse-tête
S
upposons que vous soyez le propriétaire d’un stade de
football. Avant le début de la saison, vous devez fixer le
prix des billets. Votre seul objectif est de maximiser la recette
tirée de la vente des tickets de façon à pouvoir acquérir les
services de meilleurs joueurs la saison suivante. Devez-vous
fixer un prix du billet tel qu’il garantisse que le stade soit
plein ? Tout dépend de la sensibilité des ventes de billets à leur
prix. Si la quantité demandée n’est pas sensible au prix, celui
qui permettra de remplir le stade sera très bas et la recette totale s’effondrera. Par contre, si de faibles diminutions du prix
des tickets entraînent de fortes augmentations dans la quantité demandée, il sera beaucoup plus avisé de fixer un prix qui
remplira le stade. L’augmentation du nombre de billets vendus
fera plus que compenser la baisse du prix.
David BEGG, Stanley FISCHER, Rudiger DORNBUSCH, Microéconomie, Dunod, 2002.
Questions
1. Calculer. On suppose que, pour un prix moyen du
billet égal à 20 euros, la demande est de 20 000 billets.
Quelle est alors la recette totale ?
2. Calculer. Si le prix du billet passe à 15 euros et la
demande à 22 000 billets, à combien s’élève la recette ?
Et si la demande est de 30 000 billets ?
3. Calculer. Quel est le taux de variation du prix du
billet entre 20 € et 15 € ?
4. Calculer. Quel est le taux de variation de la demande
quand elle passe à 22 000, billets puis quand elle passe
à 30 000 billets ?
5. Calculer. Quelle est l’élasticité-prix de la demande
dans la première puis dans la seconde hypothèse de
la question 2 ?
D Voir Fiche Méthode n°12, p. 165.
26
Ménages et consommation
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DOC 3 L’élasticité-revenu de la demande
L
es élasticités-revenu mesurent la sensibilité de la
consommation au revenu.
Dire que le poste alimentation a une élasticité-revenu de
0,4 signifie qu’une augmentation du revenu de 1 % entraîne une augmentation de la consommation alimentaire
de 0,4 %. Plus l’élasticité-revenu d’un bien est élevée […],
plus sa consommation est sensible au revenu.
Les biens dits « nécessaires » ont une élasticité inférieure
à 1. Quand le revenu augmente, leur coefficient budgétaire1 diminue. Il s’agit souvent de biens correspondant
à des dépenses relativement incompressibles. Parmi ces
biens, certains sont dits « inférieurs » : leur élasticité-revenu est négative. Cette fois, c’est en valeur absolue² que
leur consommation diminue quand le revenu augmente.
Questions
1. Déduire. Écrivez la formule permettant de calculer
l’élasticité de la demande par rapport au revenu (que l’on
peut noter par exemple eD/R) ou élasticité-revenu de la
demande.
2. Comprendre. Que signifie une élasticité-revenu de la
demande égale à 0 ? Égale à 1 ?
3. Expliquer. Pourquoi l’élasticité-revenu de la consommation de pommes de terre est-elle négative ? Pourquoi
est-elle très forte pour les biens de luxe ?
Lorsque le revenu d’un ménage s’accroît, celui-ci réduit sa
consommation de pommes de terre au profit, par exemple,
de légumes frais, plus chers mais aussi plus sains.
À l’inverse, les biens supérieurs ont une élasticité-revenu
supérieure à 1. Les biens de luxe sont des biens fortement supérieurs.
Chloé MIRAU « Consommation : une distinction bien dissimulée », Alternatives
économiques, n° 164, novembre 1998.
1. On appelle coefficient budgétaire la part de la dépense consacrée à
une consommation dans l’ensemble des dépenses.
2. En quantité.
D Voir Fiche Méthode n°12, p.165.
Définition
L’élasticité-revenu de la demande
est égale au taux de variation de la
demande divisé par le taux de variation du revenu :
ΔD / ΔR
D
R
Le saviez-vous ?
En 2006, les 10 % de ménages ayant le niveau de vie le
plus faible ont dépensé en moyenne 26 € pour leur consommation de sucre et les 10 % de ménages ayant le niveau
de vie le plus élevé 20 €. Pour les boissons gazeuses les
premiers ont dépensé 40 € et les seconds 38. En revanche,
pour leurs sorties au restaurant les premiers ont dépensé
78 € en moyenne et les seconds 1 090 €.
Faire le bilan
Questions
1. Comprendre. Pourquoi la compagnie Air France
baisse-t-elle ses prix ?
2. Calculer. Quelle est l’élasticité-prix de la demande de billets en « classe premium », d’une part
si la demande augmente de 15 %, d’autre part si la
demande augmente de 30 % ? Comment évoluera le
chiffre d’affaires (valeur des ventes) dans chacun
des deux cas ?
Publicité d’Air France en 2010
1. Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ?
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27
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L’essentiel Comment les revenus
et les prix influencent-ils
les choix des consommateurs ?
Pour consommer comme pour épargner, il faut des revenus
3 Analyser 1
● Pour leur consommation, les ménages ont besoin de revenus
provenant de leur participation à la production, appelés « revenus primaires ». Les revenus peuvent aussi provenir d’allocations diverses, ce sont les « revenus de transfert ».
● Des cotisations sociales et impôts directs sont prélevés sur
ces revenus. Ce qui reste est appelé le revenu disponible.
Il est utilisé pour consommer mais aussi l’épargne.
Les consommateurs subissent la contrainte des revenus
et des prix
3 Analyser 2
● Les ménages font des choix, notamment en fonction de leur
revenu et en fonction du prix des biens.
● La variation des revenus des ménages et/ou la variation des
prix des produits entraînent une variation plus ou moins importante des quantités demandées.
● Les ménages les plus favorisés ne consomment pas de la même
façon que les plus modestes. Tous cependant sont sensibles
aux variations de prix.
L’augmentation du pouvoir d’achat
modifie les comportements des consommateurs
3 Analyser 3
● Grâce à ce revenu disponible et en fonction des prix, les ménages peuvent consommer plus ou moins de biens : c’est ce que
l’on appelle le pouvoir d’achat.
● Depuis un demi-siècle, le pouvoir d’achat de la population
française a fortement augmenté, il a été multiplié par 4.
● L’évolution du pouvoir d’achat des ménages a modifié l’utilisation de leur budget : la part de l’alimentation et des vêtements diminue au profit de celle des services.
Variations et élasticité
3 Aller plus loin
● La consommation est plus ou moins sensible aux variations
des prix ou des revenus : elle est dite « élastique » lorsqu’une
variation de prix ou une variation de revenu augmente ou diminue la consommation d’un bien.
● D’une façon générale, quand les prix augmentent la consommation diminue : l’élasticité-prix est donc négative. Quand
les revenus augmentent, la consommation augmente : l’élasticité-revenu est donc positive.
28
Définitions des notions
au programme
Revenu disponible : revenu qui reste
à la disposition des ménages pour la
consommation et l’épargne une fois
déduits les prélèvements fiscaux et
sociaux. Il comprend les revenus d’activité, les revenus du patrimoine et
les prestations sociales en espèces.
Consommation (des ménages) : valeur
des produits (biens et services) utilisés
pour la satisfaction des besoins. La
« consommation effective » inclut certaines consommations (santé, enseignement, etc.) dont le bénéficiaire ne
supporte pas directement le coût.
Épargne : part du revenu disponible
des ménages qui n’est pas utilisée en
dépenses de consommation.
Pouvoir d’achat : quantité de biens
et de services qu’un ménage peut
acquérir avec son revenu disponible.
Son évolution dépend donc de celle
des prix et du revenu disponible.
Chiffres clés
33 100 euros : revenu disponible moyen
annuel des ménages français en 2007.
27 630 euros : revenu annuel médian
disponible en 2007. 50 % des ménages
ont perçus moins et 50 % plus.
16,2 % : part de leur revenu que les ménages ont épargnées en 2009.
1,6 % : augmentation du pouvoir d’achat
des ménages français en 2009.
8,86 euros/heure : montant du SMIC
(salaire minimum interprofessionnel
de croissance) en 2010, il s’agit d’un niveau de salaire horaire en dessous duquel personne ne peut être rémunéré.
Il est fixé par l’État chaque année.
Ménages et consommation
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Exercices
EXERCICE
1
Complétez le texte à l’aide des mots et expressions suivants :
capital, revenus primaires, revenu disponible, prélèvements, revenus de transfert, ménages, travail, mixtes.
Les … sont les revenus que les … (c’est-à-dire l’ensemble des occupants d’une résidence principale qu’ils
aient ou non des liens de parenté) perçoivent en contrepartie de leur participation à une activité productive.
Cette participation peut se faire sous la forme d’apport de … ou sous la forme d’apport de … Dans le cas des
travailleurs indépendants (qui sont à la fois apporteurs de travail et de capital), leurs revenus sont dits … .
Pour passer du revenu primaire au … il faut retrancher les … (impôts directs et cotisations sociales) et ajouter
les …, c’est-à-dire les revenus issus des mécanismes de redistribution.
EXERCICE
2
Associez chacun de ces revenus au type de revenu auquel il correspond :
Revenus
•Dividendes •Traitement d’un policier •Loyers•Bourse scolaire •SMIC •Intérêts d’un livret d’épargne
•Salaire •Allocations familiales •Cachet d’un artiste •Revenu de solidarité active
Type de revenu
Revenu du travail
EXERCICE
Revenu du capital
Revenu de transfert
3
Indiquez si les propositions suivantes sont vraies ou fausses :
Propositions
Vrai
1
Revenu disponible et pouvoir d’achat désignent la même chose.
2
Pour calculer le revenu disponible d’un ménage on soustrait les impôts directs qu’il paie.
3
Le revenu disponible d’un ménage rémunère sa participation à la production.
4
Si le revenu disponible d’un ménage augmente plus vite que les prix des biens qu’il consomme,
son pouvoir d’achat augmente.
5
Depuis dix ans le pouvoir d’achat moyen des ménages a diminué à revenu constant.
6
Plus les prix augmentent plus le pouvoir d’achat diminue.
7
Le revenu disponible d’un ménage ne tient pas compte des allocations familiales qu’il perçoit.
8
Quand le revenu d’un ménage augmente, sa consommation de produits alimentaires diminue .
EXERCICE
Faux
4
Entraînez-vous :
a. Que signifie une élasticité-prix de la demande
égale à – 0,6 ? – 1,4 ? 0,1 ? (On supposera à chaque fois une augmentation de prix de 10 %).
b. On suppose que le revenu annuel d’un ménage passe
de 25 000 à 27 500 euros. Ses dépenses de consommation alimentaire à domicile qui étaient de 4 000 euros
passent à 4 200 euros et celles de repas au restaurant de 500 à 600 euros. Calculez l’élasticité-revenu
de la consommation alimentaire à domicile et de la
consommation de repas au restaurant.
c. Un restaurateur vendait 75 repas par jour à 25 euros
le repas en moyenne. Suite à la baisse de la TVA, le
prix moyen du repas passe à 23 euros. Il sert alors
85 repas par jour. Calculez l’élasticité-prix de la
consommation de repas dans ce restaurant.
1. Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ?
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Travaux dirigés
Calculer des variations de dépenses
au travers de l’argent de poche
Les dépenses des élèves de seconde
A
On suppose quatre élèves de seconde qui disposent chacun de 50 euros
d’argent de poche par mois. Ils utilisent, en septembre, cet argent de poche
pour leurs petites consommations personnelles de la façon suivante :
Consommations
Chloé
Justine
Quentin
Yacine
16 euros
8 euros
16 euros
24 euros
–
14 euros
–
–
Cinéma à 7 euros
14 euros
–
–
7 euros
Magazine à 5 euros
5 euros
–
–
5 euros
Café
–
10 euros
6 euros
14 euros
Discothèque
–
–
16 euros
–
Cigarettes (6 euros le paquet)
–
12 euros
12 euros
–
Bijoux, maquillage
10 euros
–
–
–
Épargne
5 euros
6 euros
–
–
TOTAL
50 euros
50 euros
50 euros
50 euros
Repas au fast-food à 8 euros
Vêtements
À eux quatre, combien ces élèves consomment-ils de repas au fast-food ? De séances de cinéma ?
De paquets de cigarettes ? Quel pourcentage de leur argent de poche cette épargne représente-t-elle ?
B
Ces élèves ayant obtenu de très bons résultats scolaires, leurs parents décident d’augmenter
leur argent de poche de 10 euros, leurs consommations personnelles se présentent maintenant
de la façon suivante :
Consommations
Chloé
Justine
Quentin
Yacine
16 euros
16 euros
16 euros
24 euros
–
14 euros
–
–
Cinéma à 7 euros
21 euros
–
7 euros
7 euros
Magazine à 5 euros
5 euros
–
–
5 euros
Café
–
11 euros
6 euros
17 euros
Discothèque
–
19 euros
–
Cigarettes (6 euros le paquet)
–
12 euros
12 euros
–
Bijoux, maquillage
13 euros
–
–
–
Épargne
5 euros
7 euros
–
7 euros
TOTAL
60 euros
60 euros
60 euros
60 euros
Repas au fast-food à 8 euros
Vêtements
30
Ménages et consommation
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5/07/10 9:32:30
a. De quel pourcentage a augmenté l’argent de poche de ces élèves ?
b. À eux quatre, combien ces élèves consomment-ils désormais de repas au fast-food ? De séances
de cinéma ? De paquets de cigarettes ?
c. À la suite de l’augmentation de l’argent de poche des élèves, comment a évolué la quantité
consommée de repas au fast-food, de séances de cinéma, de paquets de cigarettes ? Exprimez
ces évolutions en quantités puis en pourcentages.
d. Quel lien pouvez-vous établir entre les revenus (ici l’argent de poche) et la consommation ?
Ce lien est-il le même pour les trois articles considérés ?
e. Calculez l’élasticité-revenu de la demande pour chacun de ces trois articles.
f. Expliquez les résultats que vous avez obtenus.
g. Comparez le pourcentage d’augmentation de leur argent de poche et celui de leur épargne.
C
Au mois de janvier les prix de certains produits changent, ce qui conduit
les élèves à modifier un peu l’utilisation de leur argent de poche.
Consommations
Chloé
Justine
Quentin
Yacine
18 euros
18 euros
12 euros
24 euros
–
14 euros
–
–
Cinéma à 8 euros
16 euros
–
8 euros
8 euros
Magazine à 5 euros
5 euros
–
–
5 euros
Café
–
14 euros
7 euros
15 euros
Discothèque
–
–
21 euros
–
Cigarettes (7 euros le paquet)
–
7 euros
7 euros
–
Bijoux, maquillage
14 euros
–
–
–
Épargne
7 euros
7 euros
5 euros
8 euros
TOTAL
60 euros
60 euros
60 euros
60 euros
Repas au fast-food à 6 euros
Vêtements
a. À eux quatre, combien ces élèves consomment-ils désormais de repas au fast-food ? De séances
de cinéma ? De paquets de cigarettes ?
b À la suite de ces variations de prix, comment a évolué la quantité consommée de repas au fastfood, de séances de cinéma, de paquets de cigarettes ? Exprimez ces évolutions en quantités
puis en pourcentages.
c. Quel lien pouvez-vous établir entre l’évolution des prix et la consommation ?
d. Calculez le pourcentage de variation du prix du repas au fast-food, de la séance de cinéma,
du paquet de cigarettes.
e. Calculez l’élasticité-prix de la demande pour chacun de ces trois articles.
f. Quel pourcentage de leur argent de poche ces élèves épargnent-ils désormais ? (Le résultat que
vous avez obtenu s’appelle leur « taux d’épargne ».)
1. Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ?
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31
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2 La consommation :
un marqueur social ?
Découvrir
Les marques, un instrument
de reconnaissance sociale ?
DOC 1 La marque de luxe
Questions
1. Observer. Quelles sont les caractéristiques des produits de luxe ?
2. Expliquer. Pourquoi les produits de luxe sont-ils si chers ?
3. Déduire. Que recherchent les clients des produits de luxe ?
32
Ménages et consommation
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DOC 2 Le consommateur et le choix de la marque
Pour vous, choisir une marque,
cela correspond à :
Questions
Pas
d’accord
Plutôt pas
d’accord
Plutôt
d’accord
Tout à fait
d’accord
C’est un gage de qualité
7%
12 %
51 %
31 %
C’est une entreprise qui engage
sa responsabilité sur ses produits
et services
1%
12 %
48 %
32 %
C’est avoir la garantie
d’un contrôle des produits
1%
12 %
49 %
30 %
Cela vous donne confiance
12 %
12 %
52 %
24 %
Cela vous permet de trouver
le rapport qualité/prix qui vous
convient
8%
18 %
49 %
25 %
1. Lire. Faites une phrase qui explique les données entourées.
2. Déduire. Le choix d’une marque n’est-il influencé que par la
qualité du produit acheté ?
3. Expliquer. Pourquoi les consommateurs peuvent-ils se reconnaitre
dans les marques qu’ils achètent ?
4. Argumenter. Pensez-vous que
les consommateurs avouent toujours les vraies raisons qui les
amènent à choisir une marque ?
Vous vous reconnaissez bien dans
13 %
18 %
43 %
25 %
les marques que vous achetez
Sondage La Poste/CSA réalisé en novembre 2007 auprès d’un échantillon national représentatif de 865 consommateurs âgés de 15 à 65 ans.
DOC 3 « Tu l’as vu, mon logo ? »
J’
étais à l’école primaire lorsque naquit la folie des
jeans griffés et très moulants. Mes amies et moi adorions chercher des logos sur nos fesses respectives. […]
Vers la même époque, Romie faisait ses rondes entre les
rangées de pupitres, en retournant les cols de nos pulls
et polos. Il ne lui suffisait pas de voir un alligator ou un
cavalier – c’était peut-être une copie. Elle voulait vérifier
l’étiquette derrière le logo. Nous n’avions que huit ans, mais
la terreur du logo avait commencé son règne. Quelques
neuf ans plus tard, à Montréal, je travaillais à plier des
pulls dans une boutique de vêtements Esprit. Des mères
entraient avec leurs filles de six ans et demandaient à ne
voir que les chemises qui portaient le logo « Esprit » en
majuscules reconnaissables. « Elle ne porte rien d’anonyme », confiaient les mamans en s’excusant, pendant
que nous bavardions près des salles d’essayage. C’est
bien connu : le branding1 est maintenant beaucoup plus
omniprésent et intrusif. […] Chez mon amie Monica, le
swoosh (logo de Nike) fait partie de l’ordinaire : son fils
de sept ans coche ses devoirs avec de petits swooshes
rouges de Nike. […] Cet élargissement du rôle du logo a
été si radical qu’il a engendré des changements de fond.
Au cours de la dernière décennie et demie, les logos sont
devenus si dominants qu’ils ont essentiellement transformé en supports de marques les vêtements sur lesquels
ils apparaissaient.
Naomi KLEIN, No Logo. La Tyrannie des marques, Babel, 2002.
1. « pouvoir de la marque »
Questions
1. Expliquer. Que signifie la phrase soulignée ?
2. Expliquer. Que recherchent les adolescents en portant
des marques ?
3. Déduire. Pourquoi, comme l’indique le titre de l’ouvrage,
peut-on parler d’une « tyrannie des marques » ?
SOMMAIRE
DÉCOUVRIR ◗ Les marques, un instrument de reconnaissance sociale ?
ANALYSER 1 ◗ Comment le style de vie influence-t-il la consommation ?
ANALYSER 2 ◗ Consommer pour se démarquer ?
ANALYSER 3 ◗ La publicité conditionne-t-elle les consommateurs ?
ALLER PLUS LOIN ◗ Vers une consommation tribale ?
L’ESSENTIEL ◗ La consommation, un marqueur social
EXERCICES
TRAVAUX DIRIGÉS ◗ Comment analyser une publicité ?
2. La consommation : un marqueur social ?
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33
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Analyser 1
Pour commencer
C
Comment
le style de vie
iinfluence-t-il la consommation ?
Les « bobos »
Ils vivent dans les beaux quartiers
ou en banlieue mais dans un loft
Ateliers d’artistes branchés,
Bien plus tendance que l’avenue Foch
ont des enfants bien élevés,
qui ont lu le Petit Prince à 6 ans
Qui vont dans des écoles privées
Privées de racaille, je me comprends
Ils […] font leurs courses dans les marchés bios
Roulent en 4x4, mais l’plus souvent,
préfèrent s’déplacer à vélo
Les bobos, les bobos
Les bobos, les bobos
DOC 1 L’influence du groupe social
[…] Ils aiment les restos japonais et le cinéma coréen
passent leurs vacances au cap Ferret
La Côte d’Azur, franchement ça craint
Ils regardent surtout ARTE
Canal plus, c’est pour les blaireaux
[…]
Les bobos, les bobos
Les bobos, les bobos
[…]
La femme se fringue chez Diesel
Et l’homme a des prix chez Kenzo
Pour leur cachemire toujours nickel
Zadig & Voltaire je dis bravo
Ils fréquentent beaucoup les musées,
les galeries d’art, les vieux bistrots
[…]
Source : RENAUD, « Les Bobos », 2006.
Questions
1. Définir. Qui appelle-t-on « les bobos » ? Cherchez l’origine du mot.
2. Lire. Comment peut-on caractériser leurs consommations ?
3. Déduire. Les consommations des « bobos » ne s’expliquent-elles que par leur niveau de vie ?
34
Employés
Ouvriers
Salaire mensuel net moyen
(temps complet) en euros
1391
1 459
Connexion à internet (en %)
57
48
Possèdent une voiture (en %)
81
88,5
Partent en vacances (en %)
63
48
Sont allés au moins une fois au
cinéma (en %)
62
55
Ont acheté au moins 1 livre au
39
64
cours des 12 derniers mois (en %)
Insee, données 2004 et 2007 et O. DONNAT, Les Pratiques culturelles
des Français à l’ère numérique, enquête 2008-2009.
Questions
1. Lire. Faites une phrase qui explique chacune des données entourées.
2. Distinguer. Quelles différences peut-on observer entre
les consommations des employés et celles des ouvriers ?
3. Déduire. Ces différences de consommation peuventelles s’expliquer par le revenu ?
4. Justifier. Pourquoi ce titre ?
Ne pas confondre…
Le niveau de vie désigne l’ensemble des biens et services
(marchands et non marchands) auxquels un individu peut
avoir accès. Le mode de vie renvoie à la manière dont les
ménages utilisent leurs revenus. Ainsi, pour un même niveau de vie, on peut distinguer différents modes (ou styles)
de vie.
Ménages et consommation
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DOC 2 La consommation se modifie avec l’âge
Structure des dépenses
selon l’âge de la personne de référence du ménage
En %
30
Logement, eau, gaz,
électricité
r
et autres
r combustibles
i
25
Questions
1. Lire. Quelle est la part des dépenses des moins
de 25 ans qui est consacrée aux transports ?
2. Déduire. Peut-on dire, à partir de ce graphique,
que les plus de 65 ans dépensent moins d’argent dans
les transports que les moins de 25 ans ? Pourquoi ?
3. Analyser. Comment évoluent les dépenses selon l’âge ?
4. Expliquer. Comment peut-on expliquer ces différences ?
20
15
10
5
P d it alimentaires
Produits
ali
t i s
et boissons
n non alcoolisées
o
TTransports
t
Communications
0
Moins de
25 ans
25-34
ans
35-44
ans
45-54
ans
55-64
ans
65-74
ans
75 ans
et plus
Alternatives Économiques HS no 85, 3e trimestre 2010.
DOC 3 Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es
L’
alimentation reste aujourd’hui largement déterminée en France par la région. […] La plus connue
est la carte du beurre et de l’huile qui partage la France
entre le nord et le sud de la Loire […]. Mais, en termes
de produits consommés, les disparités régionales recouvrent très fortement les disparités sociales : l’appartenance sociale reste le facteur le plus déterminant. […]
L’alimentation paysanne a pour trait caractéristique
l’importance de l’autoconsommation1, ainsi que des habitudes anciennes en voie de disparition plus ou moins
rapide (soupe quotidienne, influence des rythmes naturels liés aux saisons par exemple) et la surconsommation
d’aliments réputés traditionnels (pain, pâtes, café, etc.).
Elle constitue, en France du moins, l’archétype2 de l’alimentation populaire. Agriculteurs et ouvriers partagent
les mêmes produits surconsommés et sous-consomment
les produits coûteux et modernes dont la surconsommation caractérise l’alimentation des cadres supérieurs. Plus
coûteuse, moderne et attentive aux recommandations
nutritionnelles, l’alimentation des employés s’oppose en
revanche à celle de la catégorie immédiatement voisine
des ouvriers qualifiés. S’ils restent fidèles à des aliments
de remplacement (margarine, viande de cheval), les employés consomment moins d’aliments traditionnels à bon
marché que les ouvriers qualifiés et davantage de produits courants mais coûteux, comme les fruits frais ou les
fromages. Leur alimentation est aussi plus économique en
temps par l’usage de produits en conserve et surgelés, et
davantage conforme aux normes diététiques. La comparaison entre la consommation alimentaire des ouvriers et des
cadres met en évidence l’accentuation de disparités anciennes comme l’accroissement de la consommation des
plats préparés (frais ou surgelés), des potages préparés
ou des aliments pour bébé chez les cadres. Tous produits
confondus, cadres et ouvriers se distinguent moins par la
quantité que par la qualité des produits consommés.
Faustine RÉGNIER, Anne LHUISSIER et Séverine GOJARD, Sociologie de
l’alimentation, La Découverte, 2006.
1. Biens ou services produits par les agents eux-mêmes pour leur propre
consommation. 2. Modèle général.
Questions
1. Lire. Selon le texte, quels sont les facteurs qui influencent la consommation alimentaire ?
2. Expliquer. Que signifie la phrase soulignée ?
3. Distinguer. En quoi l’alimentation des classes supérieures se distingue-t-elle de celle des classes populaires ?
4. Justifier. Pourquoi ce titre au document ?
5. Expliquer. Comment peut-on expliquer les différences
observées dans les consommations alimentaires ?
Faire le bilan
La consommation n’est-elle qu’un acte économique ?
2. La consommation : un marqueur social ?
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35
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Analyser 2
Pour commencer
Consommer pour se démarquer ?
C
Nos consommations nous distinguent
Mafalda, L’Intégrale, Quino, Éditions Glénat. 1999.
Questions
1. Lire. Que recherche Miguelito, l’ami de Mafalda, dans une voiture ?
2. Déduire. Expliquez le titre.
3. Discuter. Dans quelle mesure les choix de consommation vous semblent-ils guidés
par la volonté d’impressionner autrui ?
DOC 1 La consommation ostentatoire
O
bservant ses contemporains aux prises avec le capitalisme au
début du xxe siècle, Veblen1 acquiert la conviction que le besoin
et l’utilité n’expliquent en aucune manière la fascination que les objets exercent sur les hommes. « Aucune classe de la société, écrit-il,
même si elle se trouve dans la pauvreté la plus abjecte, ne s’interdit
toute habitude de consommation ostentatoire. » À ses yeux, une fois
résolue la question de la nécessité, l’homme cherche à satisfaire des
besoins spirituels et sociaux. La mode vestimentaire est l’un de ces
besoins ; dans nos sociétés, explique-t-il, on ne s’habille plus pour
se protéger du froid. Si l’on choisit ses tenues avec soin, si l’on dépense pour elles des sommes inconsidérées, c’est pour montrer aux
autres que l’on est capable de gaspiller. […] Gaspillage d’argent, bien
sûr, puisque le renouvellement de la garde-robe n’est plus dicté par
l’usage. Mais aussi gaspillage de temps. […] Quoi de plus superflu,
explique-t-il, que de devoir se tenir informé des « dernières particularités de l’habillement, de l’ameublement, de l’équipement ».
[…] Du coup, les tendances, pour Veblen, sont tout simplement la
conséquence de notre volonté de gaspillage. Nous aimons le nouveau et le rare parce qu’il est cher et nous permet de nous livrer à
une consommation ostentatoire. […] En effet, il faut s’habiller pour
impressionner ses contemporains ; mais l’émulation qui est en cours
oblige à une surenchère constante ; la recherche de la dernière mode
est donc une quête qui ne trouve jamais de terme.
Guillaume ERNER, Sociologie des tendances, PUF, coll. Que Sais-Je ?, 2009.
Définition
Consommation ostentatoire : consommation
d’un bien ou d’un service dans le but de signifier aux autres une position sociale élevée.
Questions
1. Lire. Qu’est-ce qui motive la consommation selon Veblen ?
2. Illustrer. Donnez des exemples de consommation ostentatoire.
3. Expliquer. Que signifie la phrase soulignée ?
4. Discuter. Pensez-vous que la consommation ostentatoire confère toujours du
prestige ? et qu’elle en confère dans tous
les milieux sociaux ?
1. Économiste et sociologue américain (1857-1929).
36
Ménages et consommation
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DOC 2 « Le golf, c’est appartenir à une élite »
DOC 3 Tous des clones ?
D
avantage que les autres sports, à l’exception peut-être du
yachting, des courses d’attelages ou du polo, le golf, dans
une version classe supérieure, favorise l’élégance vestimentaire et corporelle, l’esthétisme et la beauté du geste. Mais c’est
également un jeu de société au sens le plus noble du terme. Le
golf devient prétexte à des rencontres choisies comme pourrait
l’offrir la fréquentation des clubs de bridge ou l’opéra. Ainsi,
F., 28 ans, directeur administratif adjoint explique : « Pour moi,
c’était un moyen comme un autre, parmi d’autres, de rencontrer des gens de même statut, de m’y faire des relations, des
contacts, un carnet d’adresses quoi. Au golf, personne ne me
regarde de travers, je suis directement accepté. Le simple fait
de pratiquer me fait appartenir à un monde à part, celui des
gens bien. Pratiquer le golf, c’est appartenir à une élite. C’est
presque un signe de reconnaissance ; grâce au golf, je suis
d’emblée accepté, coopté. ». Jouer au golf peut, ainsi, devenir
un calcul social.
D’après D. BODIN, S. HÉAS et L. ROBÈNE, « Les goûts sportifs : entre distinction
et pratique élective raisonnée », Sociologie et sociétés, vol. 36, n° 1, 2004.
Questions
1. Analyser. Pourquoi peut-on parler de consommation
ostentatoire ?
2. Expliquer. Que signifie la phrase soulignée ?
Évry 2009, www.exactitudes.com1
1. Exactitudes est un collectif néerlandais rassemblant artistes
photographes et sociologues autour d’un projet de reconstitution
photographique de « tribus » urbaines.
Questions
DOC 4 Les lois de la mode
P
our Simmel [1904], la mode […] est le résultat du besoin
de distinction des classes supérieures, bien décrit par
Veblen par exemple, et du besoin d’imitation des autres classes. Lorsque les classes supérieures adoptent un style, celui-ci
est copié par les classes inférieures qui désirent participer au
prestige des classes supérieures en les imitant. Cela pousse
alors les classes supérieures à adopter un nouveau style afin
de se distinguer des classes inférieures, et ce nouveau style
est à nouveau imité, dans un mouvement qui se poursuit ad
vitam aeternam, du moins dans les sociétés modernes de type
capitaliste […]. Pourtant, pour Simmel [sociologue allemand],
l’intérêt de la mode se trouve dans sa capacité à préserver un
équilibre […]. La mode est ce qui lie et réconcilie l’individuel
et le collectif en permettant à l’individu de faire valoir ses
goûts dans un cadre collectif déterminé.
Frédéric GODART, Sociologie de la mode, La Découverte, 2010.
1. Déduire. Nos choix de consommation, en matière
de vêtements, de mode, sont-ils simplement liés à
nos goûts personnels ?
2. Distinguer. Peut-on dire que la consommation ne
résulte que d’une volonté de distinction ?
3. Débattre. D’après vous, pourquoi suit-on la mode ?
Questions
1. Lire. Quelles sont les deux tendances apparemment contradictoires à l’œuvre dans la mode ?
2. Illustrer. Donnez des exemples illustrant cette logique de diffusion de la mode.
3. Expliquer. Que signifie la phrase soulignée ?
4. Débattre. Peut-on encore dire aujourd’hui que la
mode se diffuse de haut en bas de l’échelle sociale ?
Faire le bilan
Consomme-t-on pour se différencier ou pour se ressembler ?
2. La consommation : un marqueur social ?
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Analyser 3
Pour commencer
L publicité conditionne-t-elle
La
lles consommateurs ?
La fabrication publicitaire du besoin
Questions
1. Lire. Cette publicité ne fait-elle que vanter le produit
en question ?
2. Interpréter. Pourquoi ce slogan, selon vous ?
3. Déduire. Comment la publicité crée-t-elle des besoins ?
DOC 1 L’influence de la publicité sur la consommation
Question : D’une manière générale, diriez-vous que les films publicitaires vous incitent à acheter les produits
qu’ils présentent ou, qu’au contraire, ils vous poussent à ne pas les acheter, ou encore, qu’ils n’ont aucune
influence ? Et diriez-vous que les films publicitaires incitent les consommateurs à acheter les produits qu’ils
présentent ou, qu’au contraire, ils poussent les consommateurs à ne pas les acheter ou encore qu’ils n’ont
aucune influence ?
Vous
Les consommateurs
- Incitent à acheter
En %
27
73
- Poussent à ne pas acheter
10
5
- Ni l’un, ni l’autre,
ça n’a aucune influence
63
20
0
2
- Sans opinion
Question : Avez-vous le sentiment que la publicité exerce sur la façon de vivre des gens
(vêtements, loisirs, voitures, etc.) une influence ?
Rappel enquête
En %
- Très grande
Le Parisien/
SOFRES
avril 1983
TNS SOFRES /
Stratégies
Septembre 2002
Octobre 2005
29
32
31
- Assez grande
54
55
60
Ensemble « Grande »
83
87
91
- Assez faible
10
10
6
- Très faible
2
1
1
Ensemble « Faible »
12
11
7
5
2
2
- Sans opinion
Enquête réalisée en octobre 2005 par TNS SOFRES auprès d’un échantillon national
de 1 000 personnes, représentatif de l’ensemble de la population âgée de 18 ans.
38
Questions
1. Lire. Faites une phase qui explique les données entourées.
2. Analyser. Quel paradoxe le
premier tableau met-il en évidence ? Comment l’expliquer ?
3. Analyser. Comment évolue l’influence de la publicité sur le mode
de vie d’après les personnes interrogées dans le 2e tableau ? Quels
éléments d’explication pouvezvous donner ?
Ménages et consommation
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DOC 2 Les « casseurs de pub »
P
our déclencher l’envie d’achat chez le
consommateur, les publicitaires utilisent
des stratégies qui passent inaperçues. Ces
stratégies sont faites pour nous séduire. La
publicité, sous ses aspects festifs et joyeux,
sympathiques et drôles, est une dangereuse
propagande qui casse, image après image, le
sens de la vie. Par exemple, « La vie, la vraie »,
est-ce que c’est vraiment être à Auchan ? Le
chocolat Nutella, est-ce vraiment du « bonheur
à tartiner » ? […] Pour nous faire consommer,
les publicitaires utilisent tous les moyens de
la propagande. Leur « communication » repose
sur des slogans martelés à l’infini afin de les
inscrire dans l’inconscient des gens. Ils cherchent à toucher l’affect des gens pour susciter
des « conduites réflexes ». […] La pub pousse
les gens à consommer toujours plus. La publicité sert à inventer de faux besoins pour écouler la production toujours croissante d’objets
du système industriel. […] La pub nous dit de
consommer tout, tout de suite, de céder à toutes
nos pulsions et à toutes nos envies. La pub est
une machine à casser la personne humaine. La
pub ne veut plus d’humains, de citoyens, elle
veut des consommateurs. Elle réduit chacun
de nous à un moyen : la consommation. La pub
nous impose la fausse idée que l’unique sens
de la vie est la consommation.
« Pourquoi nous appelons-nous ”Casseurs de pub” ? »,
www.casseursdepub.org
Une action contre la publicité dans le métro parisien.
Questions
1. Expliquer. Que signifie la phrase soulignée ?
2. Illustrer. Donnez des exemples de besoins suscités par la publicité.
3. Synthétiser. Comment la publicité manipule-t-elle les consommateurs selon les « casseurs de pub » ?
4. Discuter. Quels arguments les publicitaires pourraient-ils opposer à ces « casseurs de pub » ?
Le saviez-vous ?
30 milliards d’euros : c’est le montant des dépenses publicitaires en France
en 2009.
DOC 3 La publicité n’est pas toute-puissante
I
l faut rappeler que 80 % des nouveaux produits échouent à s’implanter sur un
marché et que la publicité n’a jamais sauvé d’un coup de baquette magique un
secteur en déclin. […] Les publicitaires ne savent pas s’ils vont réussir à influencer une population lorsqu’ils procèdent à des tests concluants, ces derniers les
informant sur le degré de mémorisation des produits et sur le degré de satisfaction des consommateurs mais en aucun cas sur les achats à venir. En réalité, les
publicitaires ne se disent pas qu’ils vont manipuler les clients mais qu’ils peuvent
jouer un rôle dans le processus d’achat s’ils s’adaptent aux demandes de ces derniers, s’ils leurs tendent le bon miroir […]. Le grand effet – indirect – de la publicité est de rendre disponible des produits dans l’imaginaire (et, mieux encore,
dans les rayons des magasins), pour qu’ils se prêtent ensuite au jeu des goûts et
des différences sociales.
Questions
1. Lire. Relevez les arguments
dans le texte qui relativisent
l’influence de la publicité.
2. Expliquer. Que signifie la
phrase soulignée ?
3. Discuter. Peut-on dire que la
publicité est inefficace ?
Éric MAIGRET, Sociologie de la communication et des médias, Armand Colin, 2003.
Faire le bilan
Dans quelle mesure les consommateurs sont-ils influencés par la publicité ?
2. La consommation : un marqueur social ?
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Aller plus loin
Vers une consommation tribale ?
V
DOC 1 Une « tribu » gothique
Questions
1. Observer. Quelles sont les
caractéristiques des « gothiques » ?
2. Expliquer. Pourquoi peut-on
parler d’une « tribu » ?
3. Analyser. En quoi la consommation permet-elle de mettre
en scène une identité particulière ?
4. Illustrer. Donnez d’autres
exemples de telles tribus
contemporaines.
DOC 2 Des tribus de consommateurs ?
L
es hypothèses tribales ou communautaires de la consommation
et du marketing ont vu conjointement le jour au milieu des années 90
aux USA et en France. […] Dans cette
prospective, le lien importe plus
que le bien pour les consommateurs
actuels, c’est-à-dire qu’un bien peut
être acheté plus pour l’appartenance à une communauté qu’il permet,
que pour ses fonctionnalités propres. […] [Dans] les années 90 […],
si des tribus d’individus étaient
alors clairement repérables dans la
société – les Goths, les fans de Mac,
les conducteurs de Jeep, etc. – peu
d’entreprises présentaient des dé-
marches construites de marketing
tribal. […]. Mais, depuis, une quantité de communautés se sont forgées
ou consolidées grâce aux échanges
virtuels sur des forums, des listes de
diffusion, puis des blogs et autres
plates-formes communautaires offertes par le Web. […] De nombreuses entreprises de tous secteurs
ont ainsi entrepris des démarches
tribales, de Ferrero pour Nutella à
BMW pour la nouvelle Mini en passant par les Cafés Starbucks.
Bernard COVA, « Voici venu le temps des tribus de
consommateurs », Décisions Marketing, n° 52,
octobre-décembre 2008.
Questions
1. Expliquer. Que signifie la phrase
soulignée ?
2. Déduire. Qu’appelle-t-on « tribus
de consommateurs » ?
3. Lire. Pourquoi ce phénomène estil en expansion ?
4. Illustrer. Donnez des exemples
(autres que ceux du texte) montrant
que les entreprises ont « entrepris
des démarches tribales », en cherchant sur Internet si nécessaire.
Faire le bilan
La consommation est-elle le support de nouvelles communautés ?
40
Ménages et consommation
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L’essentiel La consommation,
un marqueur social
L’importance prise par les marques témoigne bien que la consommation a valeur de symbole : elle permet aux individus d’afficher
leurs goûts et leurs valeurs, voire de communiquer aux autres
leur position sociale. La consommation répond donc aussi à des
enjeux sociaux.
Les déterminants sociaux de la consommation
3 Analyser 1
● Si le niveau de vie influence fortement les choix de consommation, il n’explique pas toutes les différences de consommation. Ainsi, on constate qu’à revenu semblable, des individus
peuvent avoir des consommations différenciées.
● Le style de vie apparaît déterminant. Les différences de style de
vie selon le groupe social, l’âge, le niveau d’éducation,etc. entraînent ainsi des différences de consommation parfois marquées.
La consommation : entre imitation et distinction
3 Analyser 2
● La consommation peut être un moyen de mettre en scène un
statut social. Cet effet de distinction se repère notamment
dans le cas de la consommation ostentatoire.
Définitions des notions
au programme
Consommation ostentatoire : consommation d’un bien ou d’un service dans
le but de signifier aux autres une position sociale élevée.
Effet de distinction : consommation
d’un bien ou d’un service qui permet
à l’individu de marquer son appartenance à un groupe social en se différenciant des autres.
Effet d’imitation : consommation d’un
bien ou d’un service déterminée par
imitation avec le groupe social de référence.
● Par effet d’imitation, la consommation permet aussi aux individus, sans qu’ils s’en rendent toujours bien compte, de manifester leur appartenance ou leur référence à un groupe social
particulier.
● La consommation combine ainsi deux tendances opposées,
comme le montre bien l’exemple de la mode. En effet, celle-ci
est d’abord lancée par les classes sociales supérieures, puis
imitée par les autres classes, ce qui conduit les premières à
rechercher de nouvelles modes plus distinctives.
L’influence de la publicité
3 Analyser 3
● La publicité joue de ces effets d’imitation et/ou de distinction pour influencer les choix des consommateurs.
● La publicité contribue à façonner les besoins des consommateurs.
Son influence reste cependant à nuancer car elle ne s’exerce pas
dans le vide mais doit tenir compte des demandes des consommateurs et des différences sociales.
La consommation, support de nouvelles communautés ?
3 Aller plus loin
● La consommation est devenue centrale dans la façon dont certains individus élaborent leur identité sociale. Elle peut faire
apparaître des communautés d’individus (« tribus ») qui développent leur système culturel propre à travers des codes de
consommations spécifiques.
Chiffres clés
Environ 2/3 des Français partent en vacances chaque année avec des diparités
importantes selon le milieu social (90 %
des cadres contre 38 % des agriculteurs
et 48 % des ouvriers).
30 milliards d’euros : c’est le montant
des dépenses publicitaires en 2009.
2. La consommation : un marqueur social ?
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Exercices
EXERCICE
1
Choisissez la (ou les) bonne(s) réponse(s) :
1. Les différences de consommation s’expliquent
- toujours par le revenu
- uniquement par la personnalité des individus
- par leur niveau de vie
- par leur style de vie
2. Le mode de vie est
- synonyme de style de vie
- synonyme de niveau de vie
- une notion économique
- une notion sociologique
3. La consommation est un moyen de :
- se distinguer des autres
- ressembler aux autres
- rivaliser avec les autres
- communiquer avec les autres
EXERCICE
4. La consommation ostentatoire désigne :
- le port d’un signe religieux.
- une consommation d’un produit qui manque
beaucoup de discrétion.
- la consommation d’un bien ou d’un service dans
le but de signifier aux autres son statut social.
- la consommation d’un bien ou d’un service dans
le but d’imiter les autres.
5. La mode :
- dépend surtout des goûts de chacun.
- ne repose que sur l’imitation.
- se diffuse généralement de haut en bas de l’échelle
sociale.
- est abandonnée par les classes supérieures
lorsqu’elle se diffuse dans la société.
2
Répondez par vrai ou faux en justifiant votre choix :
1. Les différences de consommation sont toutes liées
aux différences de niveau de vie.
2. Le pouvoir d’achat détermine le mode de vie.
3. La consommation se modifie avec l’âge.
4. Le lieu de résidence peut influencer la consommation.
5. Les employés et les ouvriers ont un niveau de vie
équivalent mais un mode de vie distinct.
6. La consommation peut être un moyen d’indiquer
sa position sociale.
EXERCICE
7. La mode est la même pour tous.
8. On peut expliquer les changements de mode par une
dynamique sociale d’imitation et de distinction.
9. La consommation ne satisfait que des besoins
matériels.
10. Le but principal de la publicité est d’informer les
clients.
11. La publicité permet de vendre n’importe quoi.
12. La consommation permet de s’intégrer dans des
communautés particulières.
3
Complétez le texte à trous avec les termes suivants :
âge, langage, imitation, niveau de vie, niveau d’instruction, marqueur social, distinction, mode de vie, prix,
groupe social, effets de signe, lieu de résidence.
La consommation n’est pas simplement déterminée par des facteurs économiques tels que les … ou le … .
Les choix des consommateurs sont aussi socialement différenciés en fonction du …, du … de l’… ou du …
notamment. Ils reflètent, de ce point de vue, des différences de … . La consommation peut être ainsi interprétée comme un … qui permet aux autres de nous situer socialement. Ces … reposent à la fois sur une
dynamique d’… et de… entre les groupes sociaux, comme le montre bien le cas de la mode. La consommation
fonctionne donc comme un ….
42
Ménages et consommation
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Travaux dirigés
Comment analyser une publicité ?
A
Mettre en contexte
1. Quel est le produit que la publicité cherche à vendre ?
2. Quels peuvent être les supports de cette publicité ?
3. Quel est le public visé (la cible) ?
B
Analyse des messages linguistiques
1. Quelle est l’importance relative du texte par rapport aux
images ?
2. Qui est le destinataire apparent du message ? Correspond-il
au destinataire réel ?
3. D’après la publicité, qu’est censé lui apporter le produit ?
4. Quelle place occupe le contenu proprement informatif dans
la publicité ?
5. Quels sont les arguments utilisés pour vanter le produit ?
6. Quelles informations qui pourraient être attendues sont
absentes de la publicité ?
7. Y a-t-il un slogan ? Porte-t-il sur le produit lui-même, la marque ou a-t-il une portée plus générale ?
8. Comment le texte est-il rédigé (à quelle personne, dans
quel temps, langue, niveau ou type de langage, utilisation
de chiffres, etc.) ?
C
Analyse de l’image
Que voit-on sur l’image (lieu, décor, personnages etc.) ? Décrivez-la.
Quelle atmosphère générale se dégage de l’image ?
Quels sont les éléments les plus visibles ou les plus mis en valeur (produit, marque, etc.) ?
Sur quels procédés l’image s’appuie-t-elle (couleurs, jeux de lumières, de volumes/de formes, contrastes, etc.) ?
L’image mobilise-t-elle des symboles ou des références particulières (artistiques, historiques, mythologiques,
etc.) ?
6. Quel(s) lien(s) peut-on établir entre le texte et l’image ?
7. Quel(s) lien(s) peut-on établir entre l’image et le produit ?
1.
2.
3.
4.
5.
D
1.
2.
3.
4.
Dégager une interprétation de la publicité
Quels sentiments, émotions ou sensations cette publicité vise-t-elle à provoquer chez le destinataire ?
Sur quelles motivations d’achat et quels types de besoins s’appuie-t-elle ?
Quelle est la stratégie de persuasion mise en place par la publicité pour susciter l’envie du produit ?
Que vous apprend cette analyse sur le discours publicitaire en général ?
2. La consommation : un marqueur social ?
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