collection albert cohen 2 de Sciences Économiques Sociales programme 2010 Sous la direction d’Albert Cohen Professeur au lycée Claude Monet, Paris Cédric Passard Professeur à l’IEP, Lille Pierre-Olivier Perl Professeur à l’école nationale de commerce, Paris Paul Caron Professeur au lycée Auguste Mariette, Boulogne-sur-Mer Matthias Knol Professeur au lycée Guy Mollet, Arras Germain Maury Professeur au lycée Sophie Germain, Paris Sandrine Poirson-Clausse Professeur au lycée international, Saint Germain-en-Laye Franck Rimbert Professeur au lycée Gabriel Guist’hau, Nantes Olivier Thierry Professeur au lycée André Malraux, Gaillon Jérôme Villion Professeur au lycée Claude Monet, Paris Auteur du site compagnon http://ses.editions-bordas.fr Estelle Cardon Professeur au lycée Francisque Sarcey, Dourdan 04732681_001-011.indd 1 06/07/10 09:53 Coordination éditoriale : Édition : Iconographie : Couverture : Conception graphique et réalisation : Coordination artistique : Infographie : Photogravure : Fabrication : Céline Martin-Robinot Claire Hennaut et Caroline Lesellier Laetitia Guillemin Valérie Venant Laurent Romano Pierre Taillemite Thomas Winock, Dominique Gueveneux Irilys Jean-Marie Jous © Bordas/SEJER, Paris 2010 ISBN 978-2-04-732681-7 Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur, ou de ses ayants droit, ou ayants cause, est illicite (article L.122-4 du Code de la Propriété intellectuelle). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée par l’article L.335-2 du Code de la Propriété intellectuelle. Le Code de la Propriété intellectuelle n’autorise, aux termes de l’article L.122-5, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective d’une part et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration. 2 04732681_001-011.indd 2 06/07/10 09:53 Avant-propos Ce manuel est conforme au nouveau programme et à une démarche – tant d’enseignement d’exploration que d’enseignement qui permettra de continuer dans la filière ES – qui consiste à donner du sens, en proposant des documents variés : photos, textes courts, qui vont à l’essentiel, tableaux, graphiques. Il est aussi conforme aux principes fondateurs des Sciences économiques et sociales (SES) : pluralisme des doctrines, pédagogie active et esprit pluridisciplinaire, limité à l’économie et la sociologie, plus rarement à l’histoire et aux sciences politiques, que l’on retrouve par exemple, lorsque cela est nécessaire. Là où les économistes prennent le marché pour un fait acquis, les sociologues s’interrogent par exemple. C’est dans cet esprit que nous avons maintenu une « introduction », centrée sur un « objet », ici « la rencontre amoureuse » qui exprime ce que sont les SES. Cette introduction n’est pas inscrite dans le programme, mais nous avons jugé utile de ne pas entrer de manière abrupte dans la première question. Cette présentation de la démarche des SES – ici à travers le regard du sociologue et de l’économiste — comme cela était fait traditionnellement, permettra aux professeurs et aux élèves d’aborder les SES par un angle plus mobilisateur. Ce manuel doit aider, guider et convaincre tous les utilisateurs. Nous espérons que de nombreux élèves se dirigeront vers la voie ES, voie d’excellence aux débouchés multiples et de démocratisation puisque ceux qui la suivent chaque année sont de plus en plus nombreux. Clarté, lisibilité et simplicité sont donc des maîtres mots qui structurent l’ouvrage : découvrir, analyser, aller plus loin, l’essentiel, des exercices et un TD. Après une double page, « Découvrir », qui incite l’élève à la découverte du thème (d’où vient l’argent de poche par exemple pour le chapitre 1 ou l’entreprise « Apple » pour le chapitre 3), trois ou quatre doubles-pages « Analyser » permettent d’approfondir et d’analyser le thème au sens propre. Chacun débute ainsi par un document signalé comme tel (« Pour commencer »), descriptif, simple d’accès qui permet à l’élève « d’entrer » dans la double page. Nous avons choisi cette structure pour que l’enseignant soit libre de sa démarche et qu’il propose aux élèves tout ou partie des chapitres. Les doubles-pages sont indépendantes de manière à ce que la liberté pédagogique soit valorisée. Mais, leur ensemble forme aussi un tout qui permet de traiter le chapitre en entier. « Aller plus loin », le plus souvent sur une seule page, conduit soit à développer une question plus ardue, à donner des statistiques sur un point précis (l’artisanat dans le chapitre 3 par exemple), soit à aborder une question différente (le marché est-il donné ou construit dans le chapitre 5). Chaque double ou simple page se clôt par un « faire le bilan » (une question la plupart du temps) qui permet aux élèves de comprendre s’ils ont bien saisi les enjeux des doublespages. À la fin de chaque chapitre, une synthèse reprend « l’essentiel » et des exercices permettent aux élèves de vérifier leurs connaissances. Les travaux dirigés (une page en général) sont très divers : cela va « d’organiser un débat » à l’analyse « d’une publicité », d’une « enquête » à un « jeu ». Les fiches méthode, y compris des fiches informatiques, sont disponibles en fin d’ouvrage. Elles permettent de répondre aux questions posées après chaque document, de tirer une idée d’un document (texte, tableau ou graphique), d’organiser un paragraphe, d’argumenter, de faire un plan, de rédiger une introduction, ou de faire une synthèse. Les auteurs 3 04732681_001-011.indd 3 06/07/10 09:53 Présentation de votre manuel 8 Le chômage : DOC 2 De la population totale au chômage Pour découvrir le thème Découvrir Questions Population totale (au 1er janvier 2008) 62 131 000 des coûts salariaux trop élevés ou une insuffisance de la demande ? 1. Calculer. Quelle est la proportion d’inactifs et d’actifs dans la population française ? D Voir Fiche méthode no 3 p. 154 Population inactive 31 147 000 Qu’est-ce qu’un chômeur ? 2. Calculer. Après avoir calculé la proportion d’actifs inoccupés dans la population active, expliquez à quoi correspond votre calcul. 3. Déduire. Pourquoi les chômeurs sont-ils classés parmi les actifs ? Population active 27 984 000 Population active occupée 25 913 000 Population active inoccupée 2 070 000 DOC 1 En recherche d’emploi… Un ou deux documents courts et facilement accessibles pour appréhender le sujet Insee, 2010. DOC 3 Quelques témoignages de chômeurs Témoignage 1 : « L’ouvrier du Nord n’a jamais pensé à autre chose qu’au travail. […] C’est pas normal, je ne peux pas m’y faire […]. On ne se sent plus un homme. » Homme, 52 ans, marié, sans enfant, ajusteur, certificat d’études primaires (CEP). Une ou deux grandes photos Témoignage 3 : « J’ai toujours peur d’être pris pour un fainéant, parce que les chômeurs n’ont pas bien d’amis, il faut reconnaître. Parce que d’après certaines réflexions, même dans ma famille, d’après certaines réflexions, le chômeur n’a pas bien d’amis, le chômeur c’est un fainéant et pourtant, Dieu sait, un chômeur cavale. » Témoignage 2 : « Je me sens presque culpabilisée de ne pas travailler. Je me sens gênée quand on me pose souvent la question : alors tu as trouvé ? ou… Alors souvent je réponds : Oh ! presque… Énormément ! C’est vrai hein, j’ai l’impression d’être… je ne sais pas… et d’ailleurs j’ai parlé souvent avec des gens qui ne travaillent pas, ils disent aussi qu’ils ont le sentiment d’être, je ne sais pas, dévalorisés, de se sentir fautifs aussi dans cette situation, parce qu’il y a aussi l’espèce d’idéologie qui veut que ceux qui veulent vraiment trouver, ils en trouvent toujours. » Homme, 40 ans, marié, sept enfants, boulanger, sans diplôme. Le saviez-vous ? Formation et emploi ? Coût de la main-d’œuvre en 2007, 1 en €, par heure L emplois sont-ils Les een voie de disparition ? 1,89 31,24 Les chiffresFrance du chômage sont-ils fiables ? 5,09 33,00 6,78 Questions 33,30 UE à 272 19,85 Champ : France de plus de 15 ans. Offre métropolitaine, individusQuestions l’industrie et les services 1. Coût de la main-d’œuvre dans (hors administration publique). à 27. 2006 pour l’ensemble de l’UE 2. Coût de la main-d’œuvre en remplacé par plu1. Lire. Pourquoi le salarié français est-il étrangers ? sieurs autres salariés provenant de pays des regroupe2. Observer. À partir du tableau, proposez ant. ments pertinents de pays, en les justifi de salaire peuvent3. Déduire. Comment ces disparités elles jouer sur l’emploi ? de comparer pertinent 4. Expliquer. Pourquoi est-il plus non mensuel ? le coût de la main-d’œuvre horaire et à la cravate, et pourquoi ? Coût du 3. Analyser. Pourquoi, à votre avis, travail l’autre personnage affirme que tout dépend du point de vue ? DOC 2 Les transformations de l’emploi en France Le saviez-vous le coût du ?travail saisonnier 1 Baisser précédente), disponible pour travailler (dans les 15 jours) et à Valence (Drôme). […] cet été alors occasionnel du travaildoit coût à la recherche d’unbaisser emploile(la recherche être active). Le ministre s’était engagé à faire raison de la à une grave crise confrontés Le Pôle Emploi, c’est-à-dire l’administration quien suit et aide étaient que les producteurs de fruits chute des prix. secteur agricole d’améliorer la compétitivité du Il avait alors souligné la nécessité ou l’Espagne, où le européens, comme l’Allemagne par rapport à ses concurrents (entre 6 et près de 8 euros). taux horaire est bien inférieur AFP, 28 janvier 2010. Quantité tissage. […] de travail niveau Offre de travail Quantité de L’emploi flau exible et temporaire fait désormais partie du paysage de Demande de travail au du salaire minimum travail niveau du salaire minimum d’équilibre l’emploi salarié en France. Les CDD représentent la majorité des emlesQuestions chômeurs, comptabilise comme chômeurs les individus « debauches (près des trois quarts), et ont beaucoup contribué à augmenmandeurs d’emploi », c’est-à-dire ceux qui sont inscrits au Pôle pour 1. Calculer. Calculez la baisse chômage au Population Population en emploi Emploi comme ter les mouvements de main-d’œuvre […]. Toutefois, cela ne signifie du travail en de salaire minimum horairechômeurs. du coût lorsqu’il y a un salaire minimum le niveau Il euros, n’est puis pas en évident qu’un chômeur réponde aux deux définipourcentage. qui lui est supérieur d’un salaire queminimum le CDI ait disparu, puisqu’il représente toujours 77,2 % de la mise en placepas le marché rapport au coût de travail d’équilibre, de travailleurs se présentent sur p. 156 au Pôle Emploi sansLecture méthode tions. peut êtreno 4inscrit être : par chômeur de telle manière que davantage Fiche travail est plus faible). D VoirOn (la demande de déséquilibre l’offre et la demande, d’emplois sont proposés l’emploi […]. Ceci suggère une segmentation accrue du marché du travail est plus élevée), que moins le chômage. (l’offre deet le coût au2.sens du BITEn: quoi comme un intérimaire par exemple, invercette offre et cette demande constitue Expliquer. Finalement, la différence entre travail français, entre un noyau dur d’emplois stables et un ensemble saisonnier du travail sement : comme, parréduit-il exemple, un chômeur découragé qui juge France de lasur d’emplois précaires. […] la compétitivité inutile de s’inscrire les? listes officielles, mais qui répond à pouvez-vous Quedu 3. Conclure. Le temps partiel s’est développé assez tardivement en France […]. tous les critères chômeur au sens du BIT. en conclure sur les liens entre Sa part dans l’emploi apparaît stabilisée depuis le début des années le coût du travail et l’emploi ? ? en dessous de la moyenne européenne. le plein-emploi d’atteindre 2000, et se situe légèrement baisse du coût du travail permet-elle Comment une Formation et emploi Nombre de chômeurs Nombre d’emplois 26 000 Christine [ ^h[ b, « Les transformations de l’emploi en France », in « Travail, emploi, chômage », Cahiers français, n° une 353,insuffi La Documentation française, ? 119novembresance de la demande élevés ou décembre 2009. Faire le bilan Emplois non salariés .................... 21 000 75 19 pour DOC 2 Baisser les salaires, un risque 19 77 19 79 19 81 19 83 19 85 19 87 19 89 19 91 19 93 19 95 19 97 19 99 20 01 20 03 20 05 20 07 20 000 Le taux de chômage mesure la part des chômeurs dans la population active. l’emploi la capacité d’une baisse des ès les années 1930, Keynes contestait subissant une crise une économie Insee, 2008. salaires à restaurer l’emploi dans exde substitution travail-capital existait, des débouchés. Même si l’effet par un effet revenu négatif : la pliquait-il, il serait plus que compensé deaccentuerait l’insuffisance de la chute du pouvoir d’achat des salariés […] travail. de demande la mande et donc aussi le recul de salaire d’efficience […] sugdu théories les 1980, années Au milieu des des salaires. […] Libenstein (1957) gèrent [que] la productivité dépend avait pauvres, la hausse des salaires montrait [déjà [que, dans les pays globale, probablement via son des effets bénéfiques sur la productivité qualité et l’éducation. […] L’effort et la impact sur l’alimentation, la santé rémunérasont d’autant plus forts que la du travail offert par l’individu tion est élevée, et inversement. salariés mieux vaut surpayer un peu des Autrement dit, pour l’employeur, qui ne s que sous-payer des salariés impliqués, fiables et reconnaissant effort à la baisse. […] manqueront pas d’ajuster leur la c’est aussi un revenu qui conditionne Le salaire n’est pas qu’un coût, d’être traité équitablement. survie, le niveau de vie et le sentiment Champ : France métropolitaine, individus de plus de 15 ans. Augmenter les salaires A D t-il de soutenir la demande p perme 116 Formation et emploi ? is et de créer des emplo tion Au cœur de l’activité économique, la consomma Questions de ce dessin 1. Décrire. Pourquoi le personnage semble déçu ? de 2. Déduire. Que souhaitait faire le personnage l’argent obtenu du distributeur ? ? 3. Déduire. Pourra-t-il consommer beaucoup 4. Analyser. Expliquez pourquoi sa consommation ne pourra pas créer beaucoup d’emplois. Jacques ] &d&h[ k n, Les Vraies Lois de l’économie, dont Sous-emploi .................... 20 147 000 Questions 1. Expliquer. Pourquoi, selon Keynes, une économie où la demande est faible le est une économie qui peut connaître chômage ? 2. Analyser. Pourquoi baisser les salaires dans une économie dont la demande est faible aboutirait à amplifier le chô- té du travail 3 Prendre en compte la productivi ation des salaires Une expérience paradoxale d’augment DOC 1 aurait dû observer une été modifié en Pennsylvanie, on a brusquement fast-foods beaucoup plus e 1er avril 1992, le salaire minimum évolution de l’emploi dans les l’État du New Jersey. New Jersey. […] augmenté de près de 19 % dans favorable en Pennsylvanie qu’au dans l’État voisin de n’a pas eu d’impact néEn revanche, il n’a pas bougé La hausse du salaire minimum Krueger, alors profesdu New Jersey. Elle Pennsylvanie. David Card et Alan gatif sur l’emploi dans les fast-foods té profi ont Princeton, de impact faiblement positif. seurs d’économie à l’Université aurait peut-être même eu un » pour tenter d’évaluer les naturelle « d’économistes. expérience beaucoup cette de Un résultat inimaginable pour minimum sur l’embauche fatalité ou nécessité ?, effets d’une hausse du salaire Pierre YW^k Y, André pobX[ hX[ h] , Le Chômage, Flammarion, 2004. ce salaire. Pour cela, ils des personnes concernées par les dans de l’emploi ont comparé l’évolution du niveau […] Pennsylvanie. en et Jersey New fast-foods situés au dépend directement de La rentabilité de ces restaurants s’attendre à ce que l’emQuestions ce niveau de salaire, et l’on doit nt sensible à ses vaque de David ploi de ce secteur soit particulièreme 1. Expliquer. Pourquoi l’expérience scientifi auquel adhéraient, ? riations. Le raisonnement élémentaire Card et Alan Krueger est-elle intéressante plus de 90 % des éconoselon David Card et Alan Krueger, 2. Déduire. Expliquez la phrase soulignée. aboutissait à un diamistes professionnels aux États-Unis, fast-foods sont ré3. Déduire. Sachant que les salariés des n du salaire minimum va gnostic sans appel : l’augmentatio pourriez-vous excomment minimum, salaire au ramunérés de la restauration diminuer la rentabilité du secteur l’emploi augmente ? pliquer qu’en augmentant ce revenu, donc des emplois dans les pide au New Jersey et détruira salaire minimum n’a pas fast-foods de cet État. Comme le 120 Productivité horaire Coût salarial unitaire Pays Coût horaire 100 10 100/10 = 10 Pays A 20 2 20/2 = 10 Pays B le pays A et de la main-d’œuvre est de 100 dans Supposons que le coût horaire de maintenant dans un rapport de 1 à 5. Supposons 20 dans le pays B, autrement dit d’un bien, contre A permet de produire 10 unités que chaque heure travaillée en à celle sous cette hypothèse, 5 fois supérieure 2 en B : la productivité en A est, le coût salarial et unitaire, qui est le rapport entre observée en B. Le coût salarial les deux dans ce et de 10 € par unité produite, la productivité du travail, est alors ensont, sous les hypothèses mentionnées, pays. Les différences de coût salarial c’est le de productivité. Logiquement, différentiel le par tièrement compensées horaire les entreprises, et non pas le coût coût salarial unitaire que comparent de la main-d’œuvre. Questions 1. Lire. Pourquoi est-il pertinent de comparer les coûts du travail en prenant en compte leur productivité ? 2. Expliquer. Des salaires élevés nuisent-ils nécessairement à 1 247 000 dont Emplois aidés 1 363 000 Notes : population active occupée au sens du Bureau international du travail (BIT) ; les données du sous-emploi sont de 2007. 117 l’emploi ? 3. Déduire. À quelle condition est-il possible d’augmenter les salaires sans que cela nuise à l’emploi. « Faire le bilan » pour savoir si les élèves ont bien saisi les enjeux des doubles-pages. du capitalisme. Olivier Xek XW×e b] W, Les Nouvelles Géographies Seuil, 2006. Comprendre et maîtriser les délocalisations, Faire le bilan Comment des salaires élevés peuvent-ils Apprentis 347 000 Des rubriques « Définitions », « Le saviez-vous ? » « Ne pas confondre » scandent les documents. Seuil, 2002. expliquent qu’en versant Les théories du salaire d’efficience sont incités à faire plus des salaires plus élevés, les individus bien rémunéré, et donc d’efforts pour conserver cet emploi donc plus productifs. travaillent plus efficacement, et sont est un économiste John Maynard Keynes (1883-1946) économique en anabritannique. Il révolutionna la théorie débuta en 1929. lysant la grave crise économique qui Intérimaires 548 000 8. Le chômage : des coûts salariaux trop élevés ou une insuffisance de la demande ? Le saviez-vous ? Le saviez-vous ? Contrats à durée déterminée (CDD) .................... mage ? 3. Expliquer. Expliquez la phrase soulignée. DOC nt coûts horaires du travail est médiatiqueme Se limiter à la comparaison des l’entreprise […], ent erroné : du point de vue de très efficace mais économiquem l’économiste de ces heures de travail, ce que tout dépend, en effet, de l’efficacité Partons d’un exemple fictif : appelle la productivité du travail. unitaire salarial coût au salarial Du coût L .................... 23 183 000 Définition D Défini Dé éffin éf éfi iin ini niitio ttion ti iio ionn 22 000 Pour commencer Le sous-emploi mesure l’ensemble des actifs occupés à temps partiel, qui souhaiteraient travailler davantage, ainsi que les personnes à temps partiel ou à temps plein qui ont travaillé moins que d’habitude. Population active occupée 25 1913 000 24 000 23 000 Le saviez-vous ? Complétez les termes ou les effectifs manquants de ce schéma. 25 000 Analyser 3 Les contrats à durée indéterminée (CDI) sont des contrats de travail dont le terme n’est pas fixé, alors qu’un contrat à durée déterminée (CDD) prend fin au bout d’une certaine période. L’emploi typique est un emploi qui respecte la norme de l’emploi : un CDI à temps plein. Les autres emplois sont classés parmi les emplois atypiques. 8. Le chômage : des coûts salariaux trop Le nombre d’emplois ne correspond pas à la population active car celleci comprend tous les individus qui se trouvent sur le marché du travail, soit qu’ils occupent un emploi, soit qu’ils en recherchent un (chômeurs). 29 000 27 000 Le saviez-vous ? Ne pas confondre… Évolution de la population active et de l’emploi en France de 1975 à 2007 Nombre d’individus (en %) 28 000 1. Lire. Globalement, comment a évolué le nombre d’emplois atypiques ? 2. Lire. Peut-on dire que les emplois atypiques représentent en France une grande proportion de l’emploi ? 3. Expliquer. Que signifie la phrase soulignée ? Faire le bilan DOC 1 Évolution de la population active, de l’emploi et du chômage 118 Questions A Coût de travail d’équilibre DOC dès le sera appliquée par anticipation travail saisonnier dudifférentes a baisse du Il coût existe façons de mesurerleleministre chômage, en foncde l’Agriculture secteur agricole, a annoncé jeudi 1er janvier 2010 tion dans de sale défi nition ou de la méthode utilisée comptabi[…] (FNPF). de fruitspour le congrès national des producteurs devant Bruno Le Maire dans liser les chômeurs. 12 euros en moyenne actuellement (contre euros 9,29 à xé fi Le taux horaire, (LMA) Ainsi, le Bureau internationalmodernisation du travail (BIT) définit comme de l’agriculture « a été basculé du projet de loi de er l’agriculture), chômeur », a 2010 (il janvier le 1sans un individu au moins 15dès ans, emploi appliqué afin d’être (LFR)ayant vers la loi de finances rectificative réunis de la FNPF, adhérents ne faut même pas avoir travaillé une heure dans la semaine 200 producteurs, déclaré M. Le Maire devant quelque D Voir Fiche méthode no 4 p. 156 Insee, 2008. 1. Expliquer. Pourquoi la courbe de demande de travail est décroissante, et pourquoi la courbe d’offre de travail est croissante ? un niveau Pourquoi Déduire. u sein de l’emploi salarié,2.les formes d’emploi se sont profondésalaire minimum, supérieur de le ment transformées depuis début des années 1980, avec une au coût du travail d’équilibre, enaugmentation des contrats « atypiques » d’emploi, tels que les CDD, ? traîne du chômage sup-actifs occupés Demande Comment l’intérim, ou les emplois aidés. En 2007, 12,3 %une des Expliquer. 3. de travail perminimum salaire duen étaient en CDD, en intérim, oupression encore emploi aidé ou en apprenmettrait de résorber le chômage ? Salaire minimum des Le coût du travail correspond à l’ensemble salarié, coûts engendrés par l’embauche d’un dont le salaire. L 1. Lire. Faites une phrase qui explique chacune des deux données pour l’année 2007 dans les deux graphiques. 2. Déduire. À quoi correspond la zone jaune dans le 1er graphique ? 3. Décrire. Comment a évolué cette zone depuis 1975 ? 4. Calculer. À partir d’un calcul simple, calculez l’évolution qu’a connue le taux de chômage en France entre 1975 et 2008 dans le 2e graphique. de travail Source : Eurostat, 2008. Définition Questions 2 1. Déduire. Identifier les deux personnages 0 de la caricature. du marché du travail 3 La représentation graphique DOCl’homme 2. Expliquer. Que semble faire 91 12,09 Suède 93 Slovénie 95 Un document « Pour commencer », descriptif, simple d’accès permet à l’élève « d’entrer » dans la double page. Questions 6,41 Slovaquie 19 27,19 87 11,32 Royaume-Uni 89 Portugal 19 Pologne 19 Luxembourg 83 Lituanie 85 16,39 19 Espagne 19 34,74 75 Pour commencer Danemark 19 32,68 Bulgarie 77 27,80 Belgique 81 Allemagne 19 Un coût du travail trop élevé en France Analyser 1 travail selon les néoclassiques que sont attirés sur le marché, alors e marché du travail est un marché Questions les employeurs ne sont pas disposés qui fonctionne comme les autres. car à embaucher trop de travailleurs, par les 1. Lire. Pourquoi la fixation du Une offre de travail, adressée la le coût du travail trop élevé limite salaire minimum (SMIC) par travailleurs qui cherchent un emploi, Au […] production. la de rentabilité l’État créerait du chômage, selon et une demande de travail, adressée d’é ilibre offre et i d’équilibre niveau du salaire rencontrent. se ce texte ? par les entreprises, demande s’égalisent, et le plein-emdé2. Déduire. À quelle condition le L’offre et la demande de travail ploi apparaît. L’offre salaire minimum (SMIC) pourrait pendent du niveau de salaire. minimum, salaire Si on introduit un le ne pas déséquilibrer le marché du est logiquement croissante avec sera permarché de mécanisme le Évolution du tauxtravail de chômage en France de 1975 à 2007 dé? salaire, alors que la demande est […] Pour le salaire proposé, les turbé salaire de niveau un 3. Expliquer. Expliquez la phrase croissante. Pour offrent Taux de chômage (enune %) plus agents économiques les soulignée. inférieur au salaire d’équilibre, que grande quantité 12 de travail, alors employeurs sont disposés à embaude moins demandent les employeurs alors cher de nombreux travailleurs, se traduit par le dévelopCela10 travail. moins, Le saviez-vous ? que ces derniers travailleront pement du chômage. La suppression pas et que certains ne se présenteront Le salaire minimum est le salaire permettrait par 8 du salaire minimum les sur le marché du travail, préférant en dessous duquel un employeur conséquent de revenir au plein-empeu. n’a pas le droit de payer un saloisirs à un emploi qui rapporte 6 ploi. salaire larié. En France, c’est le salaire Par contre, pour un niveau de i &, Sous la coordination de Marc c edj ek i les minimum interprofessionnel de d’équilibre, supérieur au salaire », 50 débats sur le travail, « Le salaire minimum 4 croissance (SMIC). Bréal, 2008. travailleurs sont disposés à travailler davantage, et de nouveaux travailleurs 79 Pour commencer 115 L 19 Pour approfondir et analyser les grands points du thème du DOC 2 Le fonctionnement du marché n réduire le chômage P Peut-o ? tr e baissant le coût du travail en 19 Analyser 2 19 Analyser 8. Le chômage : des coûts salariaux trop élevés ou une insuffisance de la demande ? 19 1. Déduire. À partir de cette photo, donnez les caractéristiques de ce chômeur. 2. Expliquer. Pourquoi est-il prêt à travailler gratuitement le premier mois ? 114 D⁄ COUV RI R Z Qu’est-ce qu’un chômeur ? A NALY SE R 1 Z Les emplois sont-ils en voie de disparition ? A NALY SE R 2 Z Peut-on réduire le chômage en baissant le coût du travail ? A NALY SE R 3 Z Augmenter les salaires permet-il de soutenir la demande et de créer des emplois ? A LLE R PLUS LOI N Z Comment baisser le coût du travail sans baisser le salaire ? LÑE SSE NTI E L ZüExpliquer l’effet du salaire sur le chômage E XE RCI CE S T RAVAUX DI RI G⁄ S Z Comprendre une fiche de salaire La population active est composée des personnes en âge de travailler (15 ans et plus) qui ont ou qui recherchent un emploi. Lorsqu’elles possèdent un emploi, elles participent à la population active occupée, et si elles en recherchent un, alors elles appartiennent à la population active inoccupée. Questions Dominique i Y^dWf f [ h, L’Épreuve du chômage, Gallimard, [1981], 1994. Questions 1. Lire. Citez tous les mots dans ces témoignages qui montrent que le chômage est une expérience difficile à vivre. 2. Analyser. Pourquoi les chômeurs vivent-ils mal leur expérience ? S OMMAI RE Sur la pancarte, il est écrit : « Emploi recherché. Diplômé en histoire, Université du Kent. Interrogez-moi. Prêt à travailler gratuitement le premier mois. Ensuite, embauchez-moi ou licenciez-moi. Merci pour votre attention. David. » Femme, 31 ans, mariée, sans enfant, psychologue, maîtrise de lettres. 19 97 19 99 20 01 20 03 20 05 20 07 Découvrir favoriser l’emploi ? 8. Le chômage : des coûts salariaux trop élevés ou une insuffisance de la demande ? 121 Formation et emploi 4 04732681_001-011.indd 4 06/07/10 09:53 Aller plus loin L’essentiel Pour développer une question plus ardue, donner des statistiques sur un point précis ou aborder une question différente Aller plus loin Questions Cotisations patronales Cotisations salariales Salaire net Compte du salarié Financement de la protection sociale Définitions des notions au programme Les transformations du marché du travail depuis les années 1970 DOC 1 La décomposition du coût du travail Salaire brut L’essentiel Expliquer l’effet du salaire sur le chômage Depuis quarante ans, le marché du travail est en crise. Il serait possible de jouer sur le coût du travail pour la résoudre. La question est de savoir s’il vaut mieux le diminuer, ou l’augmenter. C Comment baisser le coût du ttravail sans baisser le salaire ? COÛT DU TRAVAIL (ou salaire super-brut) Pour faire le point 1. Lire. Montrez que ce que l’employeur paye pour le travail de sa main-d’œuvre ne correspond pas au salaire que le salarié touche pour le travail effectué. 2. Déduire. Quelle partie du coût social est-il possible de diminuer, sans que cela affecte le salaire net touché par le salarié ? 3. Lire. Montrez que les cotisations sociales ne sont pas « perdues » pour le salarié. 4. Discuter. Quel risque une baisse des cotisations patronales peut-elle faire peser sur les salariés ? 3 Analyser 1 O Depuis la fin des années 1960, le chômage passe de moins de 3 % à plus de 9 % depuis les années 1980. Salaire : rémunération du salarié en échange de la force de travail mise à la disposition de son employeur. O On constate que, depuis les années 1970, le nombre d’emplois atypiques a progressé. Mais l’emploi typique reste encore largement majoritaire, et reste donc la norme. Coût salarial : ensemble des coûts supportés par l’employeur pour un salarié. Le chômage peut être la conséquence d’un coût du travail excessif… 3 Analyser 2 O La cause du chômage résiderait alors dans un coût du travail excessif. Il serait nécessaire de le réduire, de façon à atteindre le plein-emploi. Chômage : situation d’un individu en âge de travailler (15 ans et plus), sans emploi, mais en en recherchant activement un. À la fin de chaque chapitre, une synthèse reprend « l’essentiel », donnant les définitions du programme et des chiffres clés. Chiffres clés Des exercices permettent aux élèves de tester leur compréhension des mécanismes. O Réduire le coût du travail permet aux chefs d’entreprise de substituer du travail au capital, et de créer des emplois. O En cas de baisse du salaire, certains travailleurs, dans ce cas, vont réduire leur offre de travail alors que les chefs d’entreprise vont augmenter leur demande de travail. … ou d’une insuffisance de la demande Allocations familiales, remboursements de frais médicaux, pensions de retraite, etc. 3 Analyser 3 O Un chef d’entreprise paye un salaire d’autant plus élevé que le salarié rapporte à l’entreprise plus qu’il ne lui coûte. Si les travailleurs d’une économie sont productifs, alors ils peuvent toucher un salaire élevé, sans que pour autant on assiste à un niveau de chômage élevé. DOC 2 Comment réduire le coût du travail ? C onstater que le coût du travail exerce un impact négatif sur l’emploi ne signifie pas qu’il faut nécessairement baisser le salaire. En France, l’écart entre le coût du travail et le salaire est considérable. Il est parfaitement possible de réduire le premier sans diminuer le second. En moyenne, lorsque l’employeur débourse 100 €, le travailleur perçoit un salaire net de 55 €, avant paiement de l’impôt sur le revenu. Cette différence entre le coût du travail et le salaire net provient des « charges sociales », c’est-à-dire des cotisations salariales et patronales qui servent à financer les dépenses de santé, les retraites et les allocations chômage. Les politiques de baisse des charges sociales mises en œuvre par des gouvernements aussi différents que ceux d’Édouard Balladur, de Lionel Jospin et poursuivies par celui de Jean-Pierre Raffarin, ont pour but de diminuer le coût du travail sans toucher au salaire net perçu par l’employé. Ces politiques ont fait passer les cotisations patronales de 45 % à 25 % au niveau du SMIC. O Baisser le coût du travail revient à diminuer la consommation des ménages, et donc à diminuer la demande adressée aux entreprises, et des emplois peuvent être détruits. À l’inverse, en maintenant un salaire de bon niveau, il serait possible de maintenir une demande suffisante. 1 997 € : salaire moyen net pour un salarié du secteur privé en France en 2007. Le salaire brut s’élevait quant à lui, à la même date, à 2 661 €, auquel il faut ajouter les cotisations patronales afin d’obtenir le coût du travail entier. Baisser les cotisations patronales permettrait de lutter contre le chômage… 3 Aller plus loin O Lutter contre le chômage en baissant les salaires est dangereux, car si les ménages consomment moins, les entreprises licencieront. Pierre YW^k Y, André pobX[ hX[ h] , Le Chômage, fatalité ou nécessité ?, Flammarion, 2004. 8,86 € : valeur du SMIC horaire brut en 2010. Soit 1 343,77 € brut par mois (sur la base de 35 heures par semaine). O Les gouvernements préfèrent diminuer le coût du travail en baissant les cotisations patronales, ce qui n’affecte pas la consommation des ménages. Questions 1. Déduire. Pourquoi est-il risqué de baisser le coût du travail en diminuant le salaire ? 2. Calculer. Avec des cotisations patronales qui sont passées de 45 % à 25 % du coût du travail au niveau du salaire minimum, combien coûterait à l’employeur un travailleur qui obtiendrait 55 € de salaire net ? 3. Expliquer. Quel est l’effet recherché par les différents gouvernements au final ? 9,9 % : taux de chômage (au sens du BIT) pour la France (y compris les DOMTOM) au premier trimestre 2010. Exercices 8. Le chômage age : des coûts salariaux trop élevés ou une insuffisance insuffi fisance de la demande ? EXERCICE des affirmations suivantes en justifiant en France 1. Le nombre de chômeurs augmente depuis les années 1970. du travail 2. Les seules victimes de la crise du marché Quels sont les enjeux de la baisse des cotisations patronales ? 122 123 1 Répondez par vrai ou faux à chacune Faire le bilan sont les chômeurs. Formation et emploi EXERCICE votre choix : en fonction 3. La demande de travail est croissante du coût du travail. le chômage. 4. Des salaires trop élevés favorisent est trop 5. Le coût de la main-d’œuvre en France élevé par rapport aux autres pays européens. 2 le coût du travail augmente : Les choix du chef d’entreprise lorsque à produire. Pour atd’entreprise a fixé la quantité des meubles. Son chef d’entre L’entreprise Bômeuble produit production différentes, et chacune entre plusieurs techniques de une teindre cet objectif, il a le choix Chaque unité de capital (disons de production : le capital et le travail. elles fait appel à deux facteurs un travailleur) coûte 100 euros. chaque unité de travail (disons machine) coûte 1 000 euros, et suivantes : Voici les techniques de production Travaux dirigés 50 20 4 de production ? 1. Quel est le coût de chaque technique choisie par le 2. Quelle technique de production sera chef d’entreprise ? le coût du d’augmenter décidé a t gouvernemen Le 3. Quel sera le travail. Celui-ci passe de 100 euros à 130. technique ? nouveau coût de production de chaque modifie4. Cette augmentation du coût du travail si oui, quelle t-elle le choix du chef d’entreprise, et choisie ? sera la nouvelle technique de production dans 5. Quel sera la conséquence sur l’emploi du travail ? l’entreprise de l’augmentation du coût 3 EXERCICE Replacez dans le schéma ci-contre les expressions suivantes : Travaux dirigés 55 15 3 Comprendre et calculer une proportion p. 154. .............................. Hausse des salaires Baisse des prix • Hausse de la consommation • Baisse des coûts de production ............................. ....................... Substitution du travail au capital • Baisse du coût du travail Comprendre une fiche de salaire Hausse de la productivité ..................................... • Création d’emplois • Hausse de la compétitivité Voir fiche méthode no 3 80 12 2 Très divers : cela va « d’organiser un débat » à l’analyse « d’une publicité », d’une « enquête » à un « jeu ». Nombre d’unités de travail 110 Nombre d’unités de capital 10 Technique de production 1 Hausse de la demande adressée à l’entreprise FICHE DE PAIE DE JANVIER 2010 Convention collective des salariés des exploitations agricoles du Morbihan / Coefficient 410 ................................ Bulletin de paie du 1er janvier 2010 au 31 janvier 2010 Salarié M Mme… Adresse… N° MSA : Emploi : ouvrier qualifié Convention Collective Exploitations Agricoles Corse Coefficient : 410 SALAIRE BRUT 151,67 heures à 11,50 € 1 744,21€ SALAIRE DE BASE 10 heures à 14,38 € 143,80 € Heures supplémentaires 25% SALAIRE BRUT 1888, 01 RETENUES Base Part patronale Part salariale Désignation Taux Montant Taux Montant Salaire brut mensuel 1888, 01 Assurance maladie 1888, 01 12,80% 241,66 0,75% 14,16 Assurance vieillesse plafonnée 1888, 01 8,30% 156,70 6,65% 125,55 Assurance vieillesse déplafonnée 1888, 01 1,60% 30,20 0,10% 1,88 Contribution Autonomie 1888, 01 0,30% 5,66 Allocations Familiales 1888, 01 5,40% 101,95 Chômage 1888, 01 4,00% 75,52 2,40% 45,31 AGS 1888, 01 0,40% 7,55 Aide au logement (FNAL) 1888, 01 0,10% 1,88 Régime complémentaire de retraite 1888, 01 3,75% 70,80 3,75% 70,08 AGFF 1888, 01 1,20% 22,65 0,80% 15,10 Service de santé au travail 1888, 01 0,42% 7,92 Accident du travail 1888, 01 3,25% 61,66 Formation professionnelle (FAFSEA) 1888, 01 0,55% 10,38 AFNCA - ANEFA - PROVEA 1888, 01 0,26% 4,90 0,01% 0,18 AEF - Bourse de l’emploi et COSSA 1888, 01 0,55% 10,38 0,05% 0,94 Agri Prévoyance Incapacité temporaire 1888, 01 0,29% 5,47 0,33% 6,23 Agri Prévoyance Incapacité permanente 1888, 01 0,04% 0,75 0,18% 3,39 Agri Prévoyance Décès 1888, 01 0,31% 5,85 0,02% 0,37 Agri Prévoyance Assurances Charges 1888, 01 0,09% 1,70 ANIPS Complémentaire santé 3,94 22,31 CSG Déductible 1821,27 5,10% 92,88 CSG et CRDS sur heures supp. 139,48 8,00% 11,16 30,92 Réduction de cotisations heures supp. 143,80 1,50 € 30,00 21,50% Réduction Fillon 1888, 01 153,48 COTISATIONS PATRONALES 644,04 TOTAL COTISATIONS DEDUCTIBLES 378,63 Salaire fiscal de référence 1509,38 Cotis. non déductibles : CSG + CRDS Base = 1821,27 2,90% 52,82 Avantages en nature, acomptes, divers NET A PAYER 1 456,56 € Employeur GAEC, EARL, SARL... Adresse… N° MSA (entreprise individuelle) N° SIRET (société) Code APE : Code NAF : 124 Fiches Méthode Des fiches sur les savoir faire à commencer à maîtriser en Seconde Fiche méthode 5 CONGES PAYES Droits : 2,5 Pris : 0 Solde : 2,5 Payé le : 1er juillet 2010 Mode de paiement : virement bancaire Qu’est-ce qu’un coefficient multiplicateur ? Ce bulletin de paie est à conserver sans limitation de durée. Aidez-vous de la page « Aller plus loin : comment baisser le coût du travail sans baisser le salaire ? » p. 122 pour répondre à ces questions. 1. Comment est calculé le salaire brut du travailleur ? 2. À partir de cette fiche de paie, expliquez à quoi correspond et à quoi est destinée la « part patronale » des retenues de cette fiche de salaire. 3. Et pour la « part salariale » ? Fiche méthode 11 Comprendre et analyser un diagramme de répartition Comprendre et calculer un coefficient multiplicateurr Repos compensateur NET FISCAL MENSUEL 1 367,80 € (montant à retenir pour la déclaration de revenu) Formation et emploi Un coefficient multiplicateur est un rapport entre deux valeurs.. 4. À partir des montants du salaire net (1 456,56 €), des cotisations salariales (378,63 + 52,82 = 431,45 €) et des cotisations patronales (644,04 €), retrouvez le montant du coût du travail. 5. Quelle part du coût du travail représente le salaire net ? 6. À la lumière de ce document, quels sont les avantages et les inconvénients du travail au « noir », par rapport à l’emploi déclaré ? circulaires) et les cercles ou camemberts ou diagrammes Z Les diagrammes de répartition (ou en pourcentage représenter une structure (répartition demi-cercles sont souvent utilisés pour des sous-ensembles d’un ensemble). Comment calcule-t-on un coefficient multiplicateur ur ? Il s’agit simplement de calculer par combien il faut multiplier la première grandeur (la valeur de nir la seconde (celle d’un garçon départ, par exemple la taille de naissance d’un garçon) pour obtenir de 13 ans). vée Coefficient multiplicateur = Valeur d’arrivée part Valeur de départ Exemple Emploi total (en équivalent Exemple 125 Naissance 1 an 3 ans 13 ans 20 ans 50 74 93 154 176 en 2008 en France par groupe d’âge en 2009, en France De 20 à 64 ans 65 ans ou plus 24,8 58,7 16,5 Insee, Estimations de population, 2009. (car 360 degrés redegrés en multipliant sa valeur par 3,6 On transforme chaque pourcentage en à la part qu’elle portion du cercle est proportionnelle présentent 100 %) : la surface de chaque un rapporteur avant un compas et on délimite les parts avec représente. Puis on trace un cercle avec Taille atteinte par un garçon (en cm) à différents âges 8. Le chômage : des coûts salariaux trop élevés ou une insuffisance de la demande ? temps plein) par secteur d’activité Répartition de la population totale Moins de 20 ans de préciser la légende. La première année, la taille du bébé est passée de 50 à 74 centimètres, elle a donc été multipliée par 74/50 = 1,48. Répartition de la population totale par Comment lire un coefficient multiplicateur ? Pour utiliser un coefficient multiplicateur, il faut préciser le lieu, les dates des phénomènes observés (par exemple, entre la naissance et 13 ans), ce par rapport à quoi vous mesurez l’évolution, c’est à dire ce que représente la valeur de départ (la taille de naissance d’un garçon, ici). groupe d’âge en France, en 2009 16,5 % 24,8 % À retenir Z Le coefficient multiplicateur est la variation la plus facile à utiliser iser puisque son calcul nécessite seulement une division. Z Le coefficient multiplicateur s’utilise pour des variations importantes. antes. - Lorsque le coefficient multiplicateur est supérieur à 1, la valeur de la variable étudiée a augmenté. - Lorsque le coefficient multiplicateur est inférieur à 1, la valeur dee la variable étudiée a baissé. ariable n’a pas changé. - Lorsque le coefficient multiplicateur est égal à 1, la valeur de la variable 58,7 % Moins de 20 ans De 20 à 64 ans Plus de 65 ans Exercice Source : Insee, Estimations de population, 2010 Exercice Population de la France entière (en milliers) ers) • Transformez les données suivantes 1999 2000 2001 2002 2003 2004 60 123 60 508 60 941 61 385 62 041 62 251 2005 2006 2007 2008 2009 0 salarié 62 731 63 186 63 578 63 937 64 303 1 salarié 2 à 3 salariés Insee, 2010. 4 à 5 salariés 1. Calculez le coefficient multiplicateur de la population française entre 1999 et 2000. Présentez votre résultat. 2. Faites de même pour les années 2007- 2008, 2008- 2009, et enfin in 1999-2009. Vous présenterez vos résultats. 6 à 10 salariés 11 à 15 salariés 16 à 19 salariés 20 salariés ou plus TOTAL Fiches méthode en diagramme circulaire. Entreprises artisanales selon le nombre 157 er de salariés au 1 janvier 2010, en % 48,5 12,9 16,38 8,17 8,41 2,58 0,94 1,71 100 Insee, 2010. 5 164 04732681_001-011.indd 5 06/07/10 09:53 Programme Série Économique et Sociale, classe de Seconde B.O. n° 4, 29 avril 2010 L’enseignement d’exploration de sciences économiques et sociales en classe de seconde a pour objectif central d’ouvrir la culture des lycéens à de nouveaux champs disciplinaires que leurs études antérieures ne leur ont pas permis d’aborder. Cet enseignement vise à : – donner à tous les élèves, qu’ils poursuivent ou non leurs études dans les séries ES ou STG, les éléments de base d’une culture économique et sociologique indispensables à la formation de tout citoyen qui veut comprendre le fonctionnement de l’économie et de la société dans laquelle il vit ; – permettre aux élèves de découvrir une discipline scolaire nouvelle et contribuer ainsi à un choix éclairé de leur parcours de formation en cycle terminal ; – faire acquérir aux élèves quelques notions et raisonnements essentiels en économie et en sociologie dans la perspective d’une poursuite d’étude au lycée et au-delà dans l’enseignement supérieur : principalement des études en Économie et gestion, Droit, Sciences humaines et sociales, Institut d’études politiques, Classes préparatoires commerciales et Lettres-sciences sociales. Ces études débouchent sur des postes d’encadrement nombreux et variés aussi bien dans la fonction publique que dans le secteur privé. Les objectifs d’apprentissage retenus pour cet enseignement d’exploration sont volontairement limités et ne doivent pas conduire à une étude exhaustive des notions et outils figurant dans le programme. Chaque thème est subdivisé en une série de questions simples dont l’étude sera conduite en deux temps : un premier temps de sensibilisation a pour objectif d’ancrer chaque question sur des données concrètes en partant de supports variés (jeux, études de cas, comptes rendus d’enquêtes, tableaux statistiques, graphiques, documents iconographiques et audiovisuels) ; un second temps d’analyse montrera aux élèves comment la mobilisation des notions, outils et modes de raisonnement spécifiques à la science économique et à la sociologie permet d’accéder à une meilleure compréhension des phénomènes étudiés. Dans le cadre du programme, et sous réserve de respecter les objectifs fixés, les professeurs exerceront leur liberté pédagogique pour organiser leur progression de cours et adapter leurs méthodes de travail à leurs élèves. Ils traiteront obligatoirement la première question de chacun des cinq thèmes et au moins huit questions sur les dix proposées en respectant un équilibre temporel dans le traitement de chaque question. Ils s’efforceront de mettre les élèves en situation d’activité intellectuelle et veilleront à diversifier leurs dispositifs pédagogiques en développant notamment la recherche documentaire, l’utilisation de l’outil informatique et de l’Internet. L’élève sera ainsi placé dans une posture de recherche qui doit le conduire à se poser des questions précises, à formuler des hypothèses explicatives et à les confronter aux données empiriques. Dans tous les cas, les professeurs s’attacheront à organiser la réflexion des élèves et surtout à donner du sens aux apprentissages. Thèmes d’exploration et questionnements associés Notions à découvrir THÈME 1 Ménages et consommation Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ?* Chapitre 1, p. 18 La consommation : un marqueur social ? Chapitre 2, p. 32 Revenu disponible Consommation ⦁ Épargne ⦁ Pouvoir d’achat ⦁ ⦁ ⦁ ⦁ Consommation ostentatoire Effets de distinction et d’imitation Indications complémentaires à l’usage des professeurs Après avoir constaté que le revenu disponible se répartit entre consommation et épargne et évoqué les différentes formes d’épargne, on montrera à partir de données chiffrées simples que la consommation des ménages dépend à la fois du niveau de leur revenu et du prix des biens. On mettra en évidence les effets dans le temps de l’évolution du pouvoir d’achat sur la structure de la consommation des ménages. On initiera les élèves à interpréter les valeurs significatives que peuvent prendre les élasticités (prix et revenu) pour quelques types de biens en mettant en évidence l’intérêt de cet outil pour l’économiste. On montrera que les choix de consommation sont socialement différenciés en fonction de la profession, du niveau d’éducation, de l’habitat, de l’âge. On s’interrogera sur l’influence de la mode et de la publicité sur les comportements de consommation. * Thème obligatoire 6 04732681_001-011.indd 6 06/07/10 09:53 Thèmes d’exploration et questionnements associés Notions à découvrir THÈME 2 Entreprises et production Qui produit des richesses ? * Chapitre 3, p. 46 Comment produire et combien produire ? Chapitre 4, p. 60 Entreprise Production marchande et non marchande ⦁ Valeur ajoutée. ⦁ ⦁ Facteurs de production Coûts ⦁ Productivité ⦁ Progrès technique ⦁ ⦁ THÈME 3 Marchés et prix Comment se forment les prix sur un marché ? * Chapitre 5, p. 74 La pollution : comment remédier aux limites du marché ? Demande Offre ⦁ Prix. ⦁ ⦁ ⦁ ⦁ Effet externe Incitation Chapitre 6, p. 86 THÈME 4 Formation et emploi Le diplôme : un passeport pour l’emploi ? * Chapitre 7, p. 98 Le chômage : des coûts salariaux trop élevés ou une insuffisance de la demande ? Emploi Qualification ⦁ Capital humain ⦁ ⦁ Salaire Coût salarial ⦁ Chômage ⦁ ⦁ Chapitre 8, p. 114 THÈME 5 Individus et cultures Comment devenons-nous des acteurs sociaux ? * Chapitre 9, p. 128 Comment expliquer les différences de pratiques culturelles ? Chapitre 10, p. 140 Socialisation Normes ⦁ Valeurs ⦁ ⦁ ⦁ Culture Culture de masse. Indications complémentaires à l’usage des professeurs En prenant appui sur quelques exemples significatifs, on sensibilisera les élèves à la diversité des entreprises selon la taille, la nature de leur production, leur mode d’organisation. On précisera en quoi le rôle économique spécifique des entreprises les distingue d’autres organisations productives (administrations, associations). On montrera comment l’entreprise est amenée à combiner efficacement les facteurs de production en tenant compte de leurs coûts et de leur caractère plus ou moins substituable. On soulignera que cette combinaison peut évoluer au cours du temps, sous l’influence de différents facteurs. On mettra en évidence l’accroissement de la productivité dans le long terme (notamment sous l’action du progrès technique) et ses différents effets. On montrera comment dans un modèle simple de marché se fixe et s’ajuste le prix en fonction des variations de l’offre et de la demande. En partant d’un exemple, on construira les courbes d’offre et de demande, on recherchera les facteurs susceptibles d’expliquer leur déplacement et on en analysera l’impact en termes d’augmentation ou de baisse des prix. Ce thème pourra être l’occasion de recourir à un jeu mettant en évidence de manière expérimentale le fonctionnement d’un marché. En prenant appui sur l’exemple de la pollution, on montrera que le fonctionnement du marché ne conduit pas nécessairement les producteurs à prendre en compte les coûts sociaux. On présentera les politiques incitatives (taxes, subventions) ou contraignantes (normes) que la puissance publique est conduite à mettre en place pour pallier cette défaillance du marché. À partir de données chiffrées, on analysera la relation entre le niveau et la nature des études poursuivies et l’accès à un emploi plus ou moins qualifié. On montrera que la poursuite d’études supérieures est un investissement en capital humain mais qu’elle est aussi influencée par le milieu social. Après avoir sensibilisé les élèves à l’évolution de l’emploi et du chômage dans la période récente, on s’interrogera sur les effets contrastés de l’évolution des salaires sur le niveau de l’emploi en prenant en considération le fait qu’ils constituent à la fois un coût pour chaque entreprise mais aussi une composante du pouvoir d’achat des ménages. On montrera que la famille et l’école jouent chacune un rôle spécifique dans le processus de socialisation des jeunes. On prendra en compte le caractère différencié de ce processus en fonction du genre et du milieu social. On mettra en évidence la répartition sociale des choix culturels et des pratiques de loisirs et on s’interrogera sur les facteurs qui l’expliquent. On pourra réinvestir des notions déjà étudiées à propos du thème de la consommation. Savoir-faire applicables à des données quantitatives qui seront mobilisés dans le traitement du programme : Proportion, pourcentage de répartition. ⦁ Taux de variation, coefficient multiplicateur, indice simple. ⦁ Moyenne arithmétique simple et pondérée, médiane. ⦁ Élasticité prix et élasticité revenu. ⦁ Lecture de tableaux à double entrée, de diagrammes de répartition, de séries chronologiques. ⦁ * Thème obligatoire Programme 04732681_001-011.indd 7 7 06/07/10 09:53 Sommaire INTRODUCTION La démarche des SES à travers l’exemple de la rencontre amoureuse 1. Le regard du sociologue : est-on libre dans ses choix amoureux ? ..................................... 2. Le regard de l’économiste : l’amour, une histoire de gros sous ? ....................................... 12 14 THÈME 1 Ménages et consommation CHAPITRE 1 Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ? Comment les jeunes gèrent-ils leur argent de poche ? ............................................................. ANALYSER 1 Qu’est-ce que le revenu disponible des ménages ? .................................................................... ANALYSER 2 Des consommateurs sous contraintes ? ....................................................................................... ANALYSER 3 L’évolution du pouvoir d’achat influence-t-il la consommation des ménages ? .......................... ALLER PLUS LOIN La consommation, un phénomène élastique ................................................................................. L’ESSENTIEL Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ? ................. DÉCOUVRIR EXERCICES TRAVAUX DIRIGÉS ............................................................................................................................................................ Calculer des variations de dépenses au travers de l’argent de poche .................................... 18 20 22 24 26 28 29 30 CHAPITRE 2 La consommation : un marqueur social ? Les marques, un instrument de reconnaissance sociale ? ........................................................ ANALYSER 1 Comment le style de vie influence-t-il la consommation ? ....................................................... ANALYSER 2 Consommer pour se démarquer ? .................................................................................................. ANALYSER 3 La publicité conditionne-t-elle les consommateurs ? ............................................................... ALLER PLUS LOIN Vers une consommation tribale ? .................................................................................................. L’ESSENTIEL La consommation, un marqueur social ? ..................................................................................... DÉCOUVRIR EXERCICES TRAVAUX DIRIGÉS ............................................................................................................................................................ Comment analyser une publicité ? ................................................................................................ 32 34 36 38 40 41 42 43 8 04732681_001-011.indd 8 06/07/10 09:53 THÈME 2 Entreprises et production CHAPITRE 3 Qui produit des richesses ? ALLER PLUS LOIN L’ESSENTIEL Qu’est-ce que l’entreprise Apple ? ................................................................................................ Quelles sont les organisations productives ? .............................................................................. Qu’est-ce que la richesse ? ............................................................................................................. Quelles sont les spécificités des entreprises privées ? .............................................................. Quelles sont les spécificités des autres organisations productives ? ...................................... Le poids de l’artisanat en France .................................................................................................. Qui produit des richesses ? ............................................................................................................ EXERCICES ............................................................................................................................................................ DÉCOUVRIR ANALYSER 1 ANALYSER 2 ANALYSER 3 ANALYSER 4 TRAVAUX DIRIGÉS S’initier au calcul de la valeur ajoutée ......................................................................................... 46 48 50 52 54 56 57 58 59 CHAPITRE 4 Comment produire et combien produire ? Comment se déterminent les objectifs de production ? ............................................................ ANALYSER 1 Comment produire au moindre coût ? .......................................................................................... ANALYSER 2 Qu’est-ce que la productivité ? ...................................................................................................... ANALYSER 3 Comment et pourquoi innover ? .................................................................................................... ALLER PLUS LOIN Comment faire face à la concurrence et aux défis de demain ? ............................................... L’ESSENTIEL Comment produire et combien produire ? ................................................................................... DÉCOUVRIR EXERCICES ............................................................................................................................................................ TRAVAUX DIRIGÉS Quelle quantité choisir pour maximiser le profit ? ..................................................................... 60 62 64 66 68 69 70 71 THÈME 3 Marchés et prix CHAPITRE 5 Comment se forment les prix sur un marché ? Un marché ou des marchés ? .......................................................................................................... ANALYSER 1 Dessine-moi un marché .................................................................................................................. ANALYSER 2 La concurrence est-elle limitée ? L’exemple du marché de la téléphonie mobile ................. ANALYSER 3 Doit-on réguler les marchés ? L’exemple du prix du lait ........................................................... ALLER PLUS LOIN D’où vient le marché ? ..................................................................................................................... L’ESSENTIEL Comment se forment les prix sur un marché ? ............................................................................ DÉCOUVRIR EXERCICES TRAVAUX DIRIGÉS ............................................................................................................................................................ Participer à un marché en classe .................................................................................................. 74 76 78 80 82 83 84 85 Sommaire 04732681_001-011.indd 9 9 06/07/10 09:53 Sommaire CHAPITRE 6 La pollution : comment remédier aux limites du marché ? La pollution : l’activité économique coupable ? ......................................................................... ANALYSER 1 Pourquoi le libre jeu du marché conduit-il à la pollution ? ...................................................... ANALYSER 2 Comment lutter contre la pollution ? Réglementation et incitation ....................................... ALLER PLUS LOIN Les outils de lutte contre la pollution sont-ils efficaces ? ........................................................ L’ESSENTIEL La pollution : comment remédier aux limites du marché ? ....................................................... DÉCOUVRIR EXERCICES TRAVAUX DIRIGÉS ............................................................................................................................................................ Comprendre la notion d’externalités négatives à partir d’un jeu ........................................... 86 88 90 92 93 94 95 THÈME 4 Formation et emploi CHAPITRE 7 Le diplôme, un passeport pour l’emploi ? 104 L’ESSENTIEL Comment les jeunes s’insèrent-ils dans la vie professionnelle ? ............................................. Qu’est-ce que la qualification ? ..................................................................................................... Doit-on investir dans les diplômes ? ............................................................................................ Le diplôme correspond-il toujours à la qualification de l’emploi ? ......................................... Tout le monde a-t-il les mêmes chances d’obtenir un diplôme ? ............................................. La formation continue : une deuxième chance pour l’emploi ? ................................................ Le diplôme, un passeport pour l’emploi ? ................................................................................... EXERCICES ............................................................................................................................................................ 111 DÉCOUVRIR ANALYSER ANALYSER ANALYSER ANALYSER 1 2 3 4 ALLER PLUS LOIN TRAVAUX DIRIGÉS Préparer un débat argumenté sur le thème : « Trop de diplômés ? » ....................................... 98 100 102 106 108 110 112 CHAPITRE 8 Le chômage : des coûts salariaux trop élevés ou une insuffisance de la demande ? Qu’est-ce qu’un chômeur ? ............................................................................................................. ANALYSER 1 Les emplois sont-ils en voie de disparition ? .............................................................................. ANALYSER 2 Peut-on réduire le chômage en baissant le coût du travail ? ................................................... ANALYSER 3 Augmenter les salaires permet-il de soutenir la demande et de créer des emplois ? .......... ALLER PLUS LOIN Comment baisser le coût du travail sans baisser le salaire ? .................................................... L’ESSENTIEL Le chômage : des coûts salariaux trop élevés ou une insuffisance de la demande ? ........... DÉCOUVRIR EXERCICES TRAVAUX DIRIGÉS ............................................................................................................................................................ Comprendre une fiche de salaire .................................................................................................. 114 116 118 120 122 123 124 125 10 04732681_001-011.indd 10 06/07/10 09:53 THÈME 5 Individus et cultures CHAPITRE 9 Comment devenons-nous des acteurs sociaux ? Une femme peut-elle être conducteur d’engins de chantier ? ................................................. ANALYSER 1 Tous uniques ou tous semblables ? ............................................................................................... ANALYSER 2 L’école et les amis influencent-ils notre identité ? .................................................................... ANALYSER 3 Pourquoi la société nous transmet-elle des normes et des valeurs ? ..................................... ALLER PLUS LOIN Notre identité est-elle construite dès l’âge de 15 ans ? ............................................................ L’ESSENTIEL Comment devenons-nous des acteurs sociaux ? ......................................................................... DÉCOUVRIR EXERCICES TRAVAUX DIRIGÉS ............................................................................................................................................................ Mener une réflexion sur les tâches domestiques ....................................................................... 128 130 132 134 136 137 138 139 CHAPITRE 10 Comment expliquer les différences de pratiques culturelles ? La musique : une affaire de goût personnel ? ............................................................................. 1 La culture s’hérite-t-elle ? ............................................................................................................. ANALYSER 2 Sexe, âge et génération : quelle influence sur les pratiques culturelles ? ............................. ALLER PLUS LOIN Les diplômés peuvent-ils préférer le karaoké au musée ? ......................................................... L’ESSENTIEL Comment expliquer les différences de pratiques culturelles ? ................................................. DÉCOUVRIR ANALYSER EXERCICES TRAVAUX DIRIGÉS ............................................................................................................................................................ Mener une enquête sociologique sur les pratiques culturelles ............................................... 140 142 144 146 147 148 149 Fiches Méthode 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. Lexique Comprendre les consignes ............................................................................................................. Lire et analyser un texte ................................................................................................................ Comprendre et calculer une proportion ...................................................................................... Comprendre et calculer un taux de variation ............................................................................. Comprendre et calculer un coefficient multiplicateur .............................................................. Comprendre et calculer un indice simple .................................................................................... Passer d’un indicateur à l’autre .................................................................................................... Moyenne arithmétique simple et pondérée, médiane .............................................................. Lire et analyser un tableau statistique simple et à double entrée .......................................... Comprendre et analyser une série chronologique ..................................................................... Comprendre et analyser un diagramme de répartition ............................................................. Connaître et calculer l’élasticité-prix et l’élasticité-revenus .................................................. Chercher des informations sur une base de données ................................................................ Vérifier des informations sur Internet ........................................................................................ .................................................................................................................................................................................. 150 152 154 156 157 158 159 160 161 163 164 165 167 168 169 Sommaire 04732681_001-011.indd 11 11 06/07/10 09:53 La démarche des SES à travers l’exemple de la rencontre amoureuse 1 Le regard du sociologue : est-on libre dans ses choix amoureux ? DOC 1 L’amour, un coup de foudre ? Questions 1. Expliquer. Quelles représentations de la rencontre l’image du coup de foudre donne-t-elle ? 2. Illustrer. Donnez d’autres exemples tirés d’œuvres littéraires ou cinématographiques s’appuyant sur cette représentation de la rencontre. 3. Déduire. Pourquoi se représente-t-on généralement la rencontre amoureuse comme le fruit d’un coup de foudre ? Le coup de foudre dans le film américain 500 jours ensemble, sorti en 2009. DOC 2 La foudre frappe-t-elle au hasard ? Répartition de l’ensemble des couples selon le niveau d’études de l’homme et de la femme Niveau d’études de l’homme, en % Niveau d’études de la femme, en % École primaire Collège, CAP, BEP Lycée Études supérieures Ensemble 15,8 4,8 1,0 0,3 21,9 Collège, CAP, BEP 6,9 22,4 7,5 4,7 41,5 Lycée 1,3 5,4 4,7 3,5 14,9 École primaire Études supérieures Ensemble 0,5 3,6 4,2 13,3 21,6 24,6 36,2 17,4 21,8 100,0 Questions 1. Lire. Faites une phrase qui explique chacune des données entourées. 2. Calculer. Quelle est la proportion de couples constituée de deux conjoints de même niveau d’études ? D Voir Fiche méthode no 3 p. 154 3. Déduire. Pourquoi faut-il relativiser le mythe du coup de foudre et du hasard amoureux ? « Homogamie socioprofessionnelle et ressemblance en termes de niveau d’études : constat et évolution au fil des cohortes d’unions », Économie et statistique n° 398-399, 2006. Le saviez-vous ? Selon Michel Bozon, sociologue et spécialiste du choix du conjoint, à peine 15 % des Français interrogés disent avoir connu un coup de foudre. 12 04732681_012-015.indd 12 2/07/10 12:22:20 DOC 3 Pourquoi n’importe qui n’épouse-t-il pas n’importe qui ? N’ importe qui n’épouse pas n’importe qui parce que n’importe qui ne rencontre pas n’importe qui. Les auteurs (de l’enquête Formation des couples) dessinent un triangle des rencontres entre les lieux publics, les lieux réservés, et les lieux privés. Chaque catégorie socioprofessionnelle se situe à un endroit précis entre ces trois pôles. Les membres des milieux populaires se rencontrent dans les lieux publics (fêtes, foires, bals, rue, café, centre commercial) ; les classes supérieures à capital intellectuel dans les lieux réservés, dont l’accès est symboliquement ou matériellement contrôlé (associations, lieux d’études, boîtes, animations culturelles, sports) ; les cadres du privé, patrons ou professions libérales dans les lieux privés (do- micile, fête de famille, entre amis). Il est difficile de démêler ce qui est le fait d’une stratégie délibérée d’élection/ exclusion sociale, de ce qui est non conscient : l’ouvrière va-t-elle au bal pour trouver un ouvrier, c’est-à-dire une personne détenant une bonne probabilité de devenir un conjoint, ou bien trouve-t-elle un ouvrier simplement parce qu’elle a l’habitude d’aller au bal ? Que l’un ou l’autre aspect soit dominant, le cadre ordinaire de sa sociabilité1 aura dessiné un cercle du choix. La fréquentation de lieux définis aura défini ce que seront ces fréquentations. 1. Réseau des relations sociales de l’individu. J.-C. KAUFMANN, La Sociologie du couple, PUF, collection « Que sais-je », n° 2 787, 2003. Questions 1. Illustrer. À l’aide du texte, complétez le triangle des rencontres en précisant le type de milieu social, la nature et les exemples de lieux de rencontre. 2. Expliquer. La mise en évidence de ce triangle des rencontres permet-elle de confirmer l’idée d’un hasard amoureux ? 3. Déduire. Proposez d’autres explications à l’homogamie sociale. Lieu réservé : ...................................... Milieu ........... : Milieu populaire : Lieu ........................ : ....................................... Milieu ........... : Lieu ........................ : domicile, fêtes entre amis, fêtes de famille Le saviez-vous ? Les sociologues parlent d’homogamie sociale pour désigner l’union de personnes de même milieu social. On parle d’hétérogamie dans le cas contraire. DOC 4 L’amour, un jugement social D ans le choix du conjoint, […] l’attirance pour le physique de l’autre ne résulte pas uniquement d’obscures pulsions inconscientes. Les lieux de rencontre opèrent une première sélection mais ce filtrage reste approximatif. Une seconde sélection plus fine s’effectue à travers les jugements que chacun porte sur les individus qu’il rencontre dans son univers de sociabilité. Ainsi, la demande d’hommes plus grands est particulièrement forte chez les femmes cadres, professions intermédiaires ou employées de bureau, de même que la demande d’hommes minces. Cette revendication est moins marquée chez les agricultrices et les ouvrières, où la demande d’hommes « forts » (ou l’indifférence à la silhouette) est proportionnellement plus importante que dans les groupes aisés. De même, le désir d’hommes bruns est relativement faible dans les groupes populaires, alors que les employées de bureau et les intermédiaires du secteur privé sont très demandeuses. Les traits physiques […] s’unissent à la taille, à la silhouette et éventuellement à la couleur des cheveux pour composer des types physiques bien différenciés qui se répartissent de façon très inégale selon les groupes sociaux. D’après Michel BOZON et F. HÉRAN, « Apparence physique et choix du conjoint », La Formation du couple, La Découverte, 2006. Questions 1. Lire. Montrez que, selon le milieu social auquel ils appartiennent, les individus n’ont pas les mêmes critères physiques dans le choix du partenaire. 2. Déduire. Pourquoi peut-on dire que l’amour est un jugement social ? Faire le bilan À quoi le sociologue s’intéresse-t-il pour étudier la rencontre amoureuse ? La démarche des SES à travers l’exemple de la rencontre amoureuse 04732681_012-015.indd 13 13 2/07/10 12:22:20 2 Le regard de l’économiste : l’amour, une histoire de gros sous ? DOC 1 Le 1er supermarché de l’amour à Pékin Questions 1. Expliquer. Qu’est-ce que ce « supermarché de l’amour » ? 2. Déduire. Pourquoi des entreprises peuvent-elles s’intéresser au marché de l’amour et du mariage ? DOC 2 Combien dépense-t-on pour un premier rendez-vous ? Question : En prenant en compte toutes les dépenses liées à un rendez-vous amoureux (nouveaux vêtements, déplacements, soins de beauté, coiffeur, bars et restaurants, cadeaux), combien dépensez-vous pour un premier rendez-vous ? Base : personnes déclarant avoir eu au moins un rendez-vous galant au cours des 12 derniers mois, soit 55 % de l’échantillon. Ensemble, en % Hommes, en % Femmes, en % 25 € et moins 29 19 39 De 26 à 50 € 36 34 38 De 51 à 100 € 22 26 17 Plus de 101 € 12 19 6 Ne se prononce pas/non concerné 1 2 - TOTAL 100 100 100 Montant moyen des dépenses 59 € 75 € 44 € Montant moyen des dépenses parmi les personnes effectuant des dépenses pour un premier rendez-vous 66 € 79 € 53 € Questions 1. Lire. Faites une phrase qui explique chacune des données entourées. 2. Comparer. Les hommes et les femmes dépensentils autant pour leurs rencontres amoureuses ? 3. Déduire. Pourquoi peuton parler d’un marché de la rencontre amoureuse ? Enquête IFOP, « Les célibataires et le coût de l’amour », 2007. 14 04732681_012-015.indd 14 2/07/10 12:22:21 DOC 3 Une guerre commerciale autour de la rencontre amoureuse E n multipliant les rachats – l’anglais DatingDirect. com, l’allemand Neu.de ou dernièrement les activités européennes de l’américain Match.com – Meetic, […] a conforté sa domination sur le continent. […] Des petits malins ont pourtant réussi à lui ravir une part du gâteau, à l’image d’Amoureux.com, […] qui […] a pris le parti de […] la gratuité totale. » L’argent récolté par le site – 3 millions d’euros en 2009 – provient exclusivement de la publicité et d’un système d’affiliations qui renvoie les fans d’Amoureux.com vers des sites payants en échange d’une commission sur chaque transfert. […] Créée en 2002, [Easyflirt] a développé un portail beaucoup plus hot que Meetic, […]. Si Marc Simoncini [créateur du site Meetic] n’a pas répliqué à cette première vague de concurrents, il a suivi avec beaucoup plus d’attention l’arrivée de Parship, en 2005. Dès son ouverture en France, ce site d’origine allemande s’est positionné sur le créneau le plus dynamique de la rencontre en ligne : le matchmaking. Ou comment mettre deux personnes en relation selon leurs affinités. […] Sur Parship, les abonnés acceptent de payer deux fois plus que sur Meetic, soit 120 euros le trimestre. […] Conscient du danger, Marc Simoncini a répliqué en 2008 avec Meetic Affinity. […] Un succès que Simoncini aimerait bien rééditer avec Meetic VIP. Pour entrer dans ce club sélect, il faudra bientôt payer plus de 200 euros par trimestre mais, surtout, être accepté par les autres membres. Claire BADER, « Tous contre Meetic », Capital, avril 2010. DOC 4 Quels sont les déterminants L’évolution du chiffre d’affaires de Meetic En millions d’euros 160 157,9 133,6 140 120 112,9 100 78,8 80 60 43,0 40 20 0 2005 2006 2007 2008 2009 En l’espace de seulement 5 ans, Meetic a multiplié par près de 4 son chiffre d’affaires. 97 % du chiffre d’affaires provient des activités Internet. 1. Chiffre d’affaires : montant total des ventes. Questions 1. Lire. Faites une phrase qui explique la donnée entourée. 2. Calculer. Calculez l’évolution du chiffre d’affaires de Meetic. 3. Lire. Comment Meetic est-il parvenu à dominer le marché de la rencontre ? 4. Expliquer. Quelles stratégies ont adoptées les concurrents de Meetic ? économiques du choix du conjoint ? L es circonstances qui conduisent à un échange de consentements pour décider d’un mariage ou d’une vie commune sont celles d’un marché. […] Exactement comme pour le choix d’un yaourt ou d’une automobile, chacun consacre du temps et de l’argent pour inspecter, évaluer et expérimenter les caractéristiques d’un conjoint potentiel. Dans tout produit, il existe des caractéristiques observables avant l’achat et d’autres se révèlent uniquement lorsque le produit est acheté ou consommé. Il en va de même avec les individus. Si vous êtes un homme et que vous préférez les brunes aux yeux bleus sans tenir compte du reste, une simple inspection suffira. Certes, il vous restera à convaincre cette jolie brune de vous épouser puisque la décision ici n’est pas unilatérale, mais vous Faire le bilan Qu’étudie l’économiste dans la rencontre amoureuse ? vous serez épargné bien des coûts de prospection. En revanche, si vous attachez de l’importance à l’intelligence, aux goûts de votre partenaire en matière vestimentaire, à l’harmonie sexuelle et si en plus vous désirez une épouse d’une moralité irréprochable, honnête, capable de faire des enfants, alors une simple inspection sera insuffisante. II vous faudra expérimenter le partenaire avant de prendre une décision définitive ; ou prolonger sérieusement la prospection si le coût d’expérimentation est trop élevé. Bertrand Lemennicier, Le Marché du mariage et de la famille, PUF, 1988. Questions 1. Illustrer. Donnez des exemples de coûts de « prospection » 2. Déduire. Quels avantages attendus peuvent inciter une « jolie brune » à épouser un homme particulier ? 3. Débattre. Pensez-vous qu’on puisse assimiler le choix d’un conjoint à celui d’un yaourt ou d’une voiture ? La démarche des SES à travers l’exemple de la rencontre amoureuse 04732681_012-015.indd 15 15 2/07/10 12:22:22 Thème 1 Ménages et consommation CHAPITRE 1 Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ? CHAPITRE 2 La consommation : un marqueur social ? Qu’est-ce que consommer ? 04732681_016-031.indd 16 5/07/10 9:32:18 Comment fait-on ses choix de consommation ? La consommation n’est-elle qu’un acte économique ? 04732681_016-031.indd 17 5/07/10 9:32:20 1 Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ? Découvrir Comment les jeunes gèrent-ils leur argent de poche ? DOC 1 Des cartes et des comptes Questions 1. Observer. Qu’est-ce que ces jeunes sont en train de faire ? 2. Chercher. À quel âge les jeunes peuvent-ils disposer d’une carte de retrait d’argent ? 3. Analyser. D’où vient l’argent dont disposent les jeunes ? Comment l’utilisent-ils en général ? 4. Définir. Comment appelle-t-on l’opération qui consiste à ne pas consommer une partie de ses revenus ? DOC 2 Apprendre à être indépendant S elon TNS Media Intelligence, les collégiens reçoivent en moyenne 16,75 euros d’argent de poche par mois. […] Une chose est sûre : l’argent est au cœur du conflit entre le désir d’autonomie des adolescents et la volonté de contrôle des parents. Les banques l’ont bien compris et multiplient les offres destinées à valoriser les premiers tout en rassurant les seconds. La Caisse d’Épargne a dégainé la première en proposant dès le mois de juin 2007 une carte bancaire prépayée1 pour les 12-17 ans. Développée avec Mastercard, elle permet de régler des 18 achats en France et à l’étranger. Mais les parents ont la main sur le rechargement et le plafond, pilotés à distance par Internet. Cette année, BNP Paribas a lancé un produit équivalent, la carte Jump, avec Visa et Orange (l’opérateur téléphonique est la cinquième marque préférée des 11-25 ans, selon l’étude Zadobus de l’institut CSA). Outre la fonction de paiement, des offres commerciales renouvelées tous les quinze jours sont envoyées aux jeunes clients et, là encore, les parents maîtrisent l’alimentation de la carte. Ménages et consommation 04732681_016-031.indd 18 5/07/10 9:32:22 « Les cartes prépayées comme notre carte Jump participent à l’émancipation de l’adolescent, souligne Stéphane Battez, responsable cartes chez BNP Paribas. Les téléphones portables ont ouvert la voie, les cartes bancaires sont une suite logique. » La différence entre fille et garçon n’apparaît pas significative sur ces produits. La Caisse d’Épargne a tout de même pris soin de proposer quatre visuels de carte, histoire de plaire à toutes les tribus. Pascale CAUSSAT, « Leur argent de poche intéresse les banques », 19 août 2008, strategie.fr Questions 1. Expliquer. Expliquez la phrase soulignée. 2. Comprendre. Pourquoi le responsable cartes chez BNP Paribas établit-il une comparaison entre la carte prépayée et le téléphone portable ? 3. Analyser. Pourquoi les banques proposent-elles des cartes de retrait d’argent aux adolescents ? 1. Les « cartes prépayées » sont des cartes de retraits d’argent et de paiement chez les commerçants limités à une certaine somme figurant au crédit du compte. DOC 3 Les parents et l’argent de poche des enfants Proportion des parents donnant de l’argent de poche à leurs enfants en fonction de l’âge de son enfant En % 80 En € 25 22,6 68 70 20 60 50 40 Montant mensuel moyen de l’argent donné par les parents en fonction de l’âge de l’enfant 46 20,3 18,9 15 40 11,1 10 30 33 20 6,9 14 5 10 0 Ensemble des parents d’enfants de 6 à 15 ans 6 à 7 ans 8 à 10 ans 11 à 13 ans 14 à 15 ans 0 Ensemble des parents d’enfants de 6 à 15 ans 6 à 7 ans 8 à 10 ans 11 à 13 ans 14 à 15 ans Enquête réalisée en juillet 2009. « Les Parents et l’argent de poche des enfants », Crédit Agricole/CSA, 2009. Questions 1. Lire. Faites une phrase qui explique les deux données entourées. 2. Lire. Quel montant les 6–15 ans perçoivent en moyenne ? 3. Analyser. Montrez que le montant de l’argent de poche reçu est lié à l’âge. 4. Expliquer. Qu’est-ce qui peut influencer le montant de l’argent de poche reçu par les enfants ? SOMMAIRE DÉCOUVRIR ◗ Comment les jeunes gèrent-ils leur argent de poche ? ANALYSER 1 ◗ Qu’est-ce que le revenu disponible des ménages ? ANALYSER 2 ◗ Des consommateurs sous contraintes ? ANALYSER 3 ◗ L’évolution du pouvoir d’achat influence-t-il la consommation des ménages ? ALLER PLUS LOIN ◗ La consommation, un phénomène élastique. L’ESSENTIEL ◗ Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ? EXERCICES TRAVAUX DIRIGÉS ◗ Calculer des variations de dépenses au travers de l’argent de poche. 1. Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ? 04732681_016-031.indd 19 19 5/07/10 9:32:24 Analyser 1 Pour commencer Q Qu’est-ce que le revenu disponible ddes ménages ? D’où vient l’argent d’un ménage ? Questions 1. Analyser. Montrez la diversité des origines des revenus du ménage Vasseur. 2. Calculer. Quel est le montant du revenu annuel du ménage Vasseur ? 3. Comprendre. Quels prélèvements M. et Mme Vasseur vont-ils devoir supporter sur les revenus qu’ils ont perçus ? 4. Expliquer. À quoi vont-ils utiliser ces revenus ? Définition Ménage : un ménage est composé de l’ensemble des personnes qui occupent un même logement. Le saviez-vous ? Gérald Vasseur est plombier à son compte et son revenu annuel est de 38 000 euros, sa femme, Chloé, est professeur des écoles, son salaire net mensuel est de 2 300 euros. Chloé a hérité de son grand-père un appartement qu’elle loue 650 euros par mois. Leur épargne, placée à la banque, leur rapporte 900 euros par an. Comme ils ont trois enfants, ils perçoivent des allocations familiales d’un montant de 283 euros par mois. Les indépendants (médecins, commerçants, artisans, architectes, etc.) qui travaillent à leur compte ne perçoivent pas de salaire. Leurs revenus d’activité sont appelés des « revenus mixtes » car ils rémunèrent à la fois le travail qu’ils fournissent et la propriété de leur entreprise. Ne pas confondre… Le salaire brut comprend les cotisations sociales supportées par le salarié. Celles-ci sont déduites de ce qu’il perçoit effectivement : le salaire net. DOC 1 Du salaire au revenu disponible P our la grande majorité de la population, les revenus se limitent aux salaires. Mais il existe d’autres types de ressources. À commencer par les revenus du patrimoine : les loyers perçus par les propriétaires qui louent des biens immobiliers, les dividendes1 et les intérêts reçus par les détenteurs d’actions, etc. D’autres personnes travaillent mais ne perçoivent pas de salaires : honoraires des médecins ou des architectes, bénéfices des commerçants. Enfin, les retraités et les chômeurs perçoivent des revenus sociaux. Afin de prendre en compte l’ensemble des revenus, l’Insee épluche les déclarations d’impôt. Sur cette base, il évalue « le revenu disponible », l’argent dont dispose effectivement chaque ménage pour consommer et épargner. Pour y parvenir, il ajoute aux revenus déclarés les prestations sociales non imposables (comme les allocations familiales et logement) et en retire les principaux prélèvements directs (impôt sur le revenu, taxe 20 d’habitation, contribution sociale généralisée et contribution à la réduction de la dette sociale). Louis MAURIN, « Les Revenus des Français », Alternatives économiques, n° 279, avril 2009. 1. Titre de propriété représentant une partie du capital d’une entreprise. En contrepartie son propriétaire reçoit une part des bénéfices de l’entreprise sous forme de dividendes. Questions 1. Comprendre. Pourquoi, pour la grande majorité de la population, les revenus se limitent-ils aux salaires ? 2. Déduire. Quelles catégories de population perçoivent le plus de revenus du patrimoine ? Quelles catégories perçoivent le plus de prestations sociales ? 3. Expliquer. Expliquez le mot « disponible » dans l’expression « revenu disponible ». Quelles sont ses deux utilisations ? Ménages et consommation 04732681_016-031.indd 20 5/07/10 9:32:24 DOC 2 Les origines différentes du revenu selon les ménages Composition du revenu disponible des ménages selon le niveau de vie, en 2007. Salaires et allocations chômage Revenus d’indépendants Revenus du patrimoine Pensions et retraites Autres prestations sociales Impôts directs Total Les 10 % de ménages ayant le niveau de vie le plus faible 36,8 3,7 2,8 20,7 38,3 - 2,3 100 Les 10 % de ménages ayant le niveau de vie le plus élevé 58,8 15,4 26,9 18,6 0,6 - 20,3 100 Ensemble des ménages 63,7 6,3 11,7 23,6 5,5 - 10,8 100 En % D’après Insee, Les Revenus et le patrimoine des ménages, 2010. Lecture : En 2007, sur 100 euros de revenu disponible perçus par les 10 % de ménages ayant le niveau de vie le plus faible, 36,8 provenaient des salaires ou des allocations chômage. Définition On appelle « revenus primaires » les revenus des ménages qui proviennent de leur participation à la production de richesses par apport de travail ou de capital. Les revenus sociaux (retraites, allocations chômage ou logement…) sont appelés des « revenus de transfert ». Questions 1. Lire. Faites une phrase qui explique chacune des données entourées. 2. Comprendre. Pourquoi les pourcentages correspondant aux impôts directs ont-ils un signe négatif ? 3. Analyser. Quelles sont les principales différences que vous pouvez observer entre les ménages ayant le niveau de vie le plus faible et ceux ayant le niveau de vie le plus élevé ? Ne pas confondre… Les cotisations sociales sont payées (par les ménages et les employeurs notamment) aux organismes de protection sociale, elles contribuent au financement des prestations sociales perçues par les ménages. DOC 3 Une partie du revenu disponible est épargnée Répartition de l’épargne des ménages depuis 2000 En % 80 Épargne financière1 Épargne non financière2 70 60 50 56,2 43,8 45,1 48,8 Questions 56,9 69,8 54,9 69,8 68,9 65,3 58,9 51,2 43,1 40 69,8 41,1 34,7 30 31,1 30,2 20 10 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 1. Lire. Faites une phrase qui explique la donnée entourée. 2. Analyser. Comment la répartition de l’épargne a-t-elle évolué depuis 2000 ? 3. Expliquer. Tous les ménages épargnent-ils de la même façon ? 1. Placements divers. 2. Essentiellement achat de logements. D’après Insee, Comptes nationaux, 2009. Faire le bilan En vous aidant des documents précédents, réalisez un schéma montrant comment on passe du revenu primaire au revenu disponible et donnez les utilisations de ce dernier. 1. Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ? 04732681_016-031.indd 21 21 5/07/10 9:32:25 Analyser 2 Pour commencer Des consommateurs sous contraintes ? D Vacances de luxe ou en camping ? Les vacances dans un hôtel de luxe perché sur une falaise en Grèce Les vacances en camping en France Questions 1. Comparer. Ces deux lieux de vacances vous semblent-ils concerner les mêmes personnes ? 2. Expliquer. Pourquoi certains ne peuvent-ils pas se payer les vacances de la photo de gauche ? 3. Chercher. Trouvez sur le site Internet de l’Insee (insee.fr) le pourcentage de Français qui partent en vacances. Que pouvez-vous en dire ? DOC 1 Les revenus agissent sur la façon de consommer Répartition des dépenses de consommation par postes, selon le niveau du revenu disponible, en 2006 Postes de consommation 10 % de ménages ayant les revenus les plus faibles 10 % de ménages Ensemble ayant les revenus des ménages les plus élevés Produits alimentaires et boissons non alcoolisées 17,5 12,7 15,5 Boissons alcoolisées, tabac 3,2 2,1 2,6 Transports 10,6 16,7 15,7 1. Lire. Faites une phrase qui explique chacune des données entourées. 2. Calculer. Le revenu disponible moyen des 10 % de ménages ayant les revenus les plus élevés est combien de fois plus important que celui des 10 % de ménages ayant les revenus les plus faibles ? Communications 4,5 2,8 3,6 D Voir Fiche méthode no 4 p. 156 3. Analyser. La répartition des dépenses de consommation est-elle identique quel que soit le niveau de revenu ? Justifiez votre réponse. 4. Comprendre. Quelles sont les consommations qui augmentent le plus quand le revenu augmente ? Pourquoi ? Articles d’habillement et chaussures 7,9 8,6 7,8 Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles 25,1 11,5 16,2 Ameublement, équipement ménager et entretien courant de la maison 5,4 9,6 7,3 Services médicaux et de santé 3,0 4,0 3,6 Loisirs et culture 6,3 11,1 9,0 Enseignement 0,7 0,8 0,7 Hôtels, restaurants, cafés 3,7 7,2 5,6 Autres biens et services 12,0 12,8 12,4 Dépense totale 100 100 100 9 070 € 86 510 € – Revenu disponible moyen (en €) Lecture : En 2006, pour les 10 % de ménages ayant le revenu disponible le plus faible, sur 100 euros de dépenses de consommation 6,3 étaient consacrés aux loisirs et à la culture. D’après Insee, Enquête budget de famille, 2007. 22 Questions Ménages et consommation 04732681_016-031.indd 22 5/07/10 9:32:25 DOC 2 Augmenter les prix pour réduire la consommation Évolution du prix du tabac et des quantités consommées (base 100 en 1990) 400 350 Questions 359,1 Prix Quantités 1. Lire. Faites une phrase qui explique chacune des deux données entourées. 2. Déduire. Quelle relation observez-vous entre l’évolution du prix du tabac et celle des quantités consommées ? 3. Expliquer. L’évolution des quantités consommées ne dépendelle que du prix ? 300 250 200 150 100 50 62,7 0 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Lecture : Si on considère que le prix du tabac était égal à 100 en 1990, il était de 220 en 2000, en 10 ans il a donc été multiplié par 2,2 (+120 %) D Voir Fiche méthode no 6 p. 158 DOC 3 D’après Insee, Comptes nationaux, 2006. La prime à la casse L a prime à la casse continue de soutenir le marché automobile français, mais ses effets s’essoufflent par rapport à la fin de l’année dernière. En janvier, les immatriculations de voitures particulières neuves ont enregistré une hausse de 14 %, à 171 005, unités par rapport à janvier 2009 […]. Cette progression était largement attendue des analystes dans la mesure où les ventes étaient très faibles en début d’année dernière et où les consommateurs français bénéficient encore d’une prime, même si elle a été ramenée à 700 euros pour l’achat d’un véhicule neuf. Ingrid FRANÇOIS « Les ventes de voitures au-dessus des niveaux d’avant-crise », Les Échos, 2 février 2010. Dépenses de consommation des ménages en automobiles (En milliards d’euros) 3,7 3,6 3,5 3,4 3,3 3,2 3,1 3,0 2,9 2,8 2,7 2,6 Questions 2,5 2000 1. Définir. Qu’est-ce que la prime à la casse ? 2. Expliquer. Quel est l’effet attendu de cette prime à la casse ? 3. Calculer. Quel est le taux de variation des dépenses de consommation des ménages en automobiles ? 4. Déduire. Que risque-t-il de se passer après la suppression de la prime à la casse ? 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Insee, Informations rapides, n° 27, 26 janvier 2010. Le saviez-vous ? La prime à la casse n’a pas été une mesure propre à la France. Elle a concerné beaucoup de pays européens. L’Allemagne notamment, où 67 % des ventes de voitures en 2009 auraient bénéficié de cette prime contre un peu plus d’un quart (575 000) des 2,27 millions de voitures vendues en France au cours de l’année 2009. Faire le bilan Quelle mesure agissant sur les prix peut-on prendre pour réduire les émissions de gaz carbonique ? Expliquez. Vous pouvez vous aider du chapitre 6, p. 90-91 sur la pollution. 1. Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ? 04732681_016-031.indd 23 23 5/07/10 9:32:26 Analyser 3 Pour commencer L L’évolution du pouvoir d’achat iinfluence-t-il la consommation des ménages ? L’équipement des ménages hier et aujourd’hui Un salon dans les années 1960-1970 Un salon dans les années 2010 Le saviez-vous ? Questions Le pouvoir d’achat d’un revenu correspond à la quantité de produits qu’il permet d’acheter. Il dépend donc, d’une part du montant du revenu, d’autre part du prix des produits. 1. Comparer. Qu’est-ce qui différencie ces deux salons ? 2. Expliquer. Comment pouvez-vous expliquer l’évolution observée ? 3. Analyser. Suffit-il de gagner plus pour pouvoir acheter plus ? DOC 1 Évolution du pouvoir d’achat des ménages depuis 1959 Évolution du pouvoir d’achat du revenu brut des ménages (base 100 en 1959) 500 450 462,9 2 400 Questions 1. Lire. Faites une phrase qui explique la donnée entourée. D Voir Fiche méthode no 3 p. 154 2. Déduire. Complétez le schéma suivant : Variation du…. 350 300 G 250 Variation des…. G Variation du pouvoir d’achat 200 3. Analyser. Le pouvoir d’achat du revenu brut des ménages a-t-il augmenté régulièrement au cours des cinquante dernières années ? Justifiez votre réponse. 150 100 50 0 1959 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2008 Lecture : Entre 1959 et 1988 le pouvoir d’achat des ménages a été multiplié par trois environ. D’après Insee Référence 2009 : « Cinquante ans de consommation en France ». 24 Ménages et consommation 04732681_016-031.indd 24 5/07/10 9:32:27 DOC 2 La consommation des ménages n’a pas seulement augmenté L a modification spectaculaire des modes de consommation depuis la fin de la guerre témoigne de l’enrichissement des Français […]. Les Français consomment donc plus, mais aussi autrement. Certaines dépenses ont pris une place importante (la santé, le logement), tandis que d’autres ont vu leur part reculer dans le budget des ménages (l’alimentation). En théorie, les ménages satisfont d’abord leurs besoins primaires, puis les besoins moins essentiels, et ainsi de suite, jusqu’au superflu. C’est dans cet esprit que le statisticien Ernst Engel a formulé au siècle dernier des lois statistiques censées mettre en évidence la hiérarchie des besoins des consommateurs. La plus célèbre de ces lois énonce que la part des dépenses d’alimentation recule lorsque le revenu s’accroît. C’est bien cette évolution qui est constatée en France sur une longue période. […] Ce phénomène de saturation ne s’observe pas seulement pour l’alimentation, mais aussi dans d’autres domaines comme l’habillement ou l’électroménager. Questions 1. Définir. Qu’appelle-t-on « besoins primaires » ? 2. Analyser. Comment évolue la consommation des produits alimentaires quand le pouvoir d’achat augmente ? Et celle des vacances ? Comment pouvez-vous l’expliquer ? 3. Expliquer. Expliquez la phrase soulignée. Chloé MIRAU, « Consommation : une distinction bien dissimulée », Alternatives économiques, n° 164, nov. 1998. DOC 3 Des évolutions très contrastées Taux moyen de variation annuelle, en volume1 par habitant de 1960 à 2007 Postes de consommation Évolution annuelle, en % Alimentation 1,4 Logement 2,8 Transport 3,0 Habillement et produits pour la personne 1,7 Santé 4,7 Communication, loisirs et culture 1. Déduire. Comparez l’évolution des consommations alimentaires à celles des transports. Qu’en déduisez-vous ? 2. Analyser. Pour quels postes de consommation l’augmentation entre 1960 et 2007 a-t-elle été la plus faible ? La plus importante ? 3. Expliquer. Comment pouvez-vous expliquer les principales évolutions observées ? 4,6 2 Services divers 2,1 ENSEMBLE 2,5 Questions 1. « En volume » signifie que l’augmentation des prix a été déduite. 2. Services domestiques, financiers, d’assurance, de réparation, d’éducation, etc. Lecture : Entre 1960 et 2007, la consommation alimentaire par habitant a augmenté en moyenne, de 1,4 % chaque année. D’après « Cinquante ans de consommation en France », Insee Référence 2009. Faire le bilan Complétez le texte à l’aide des mots et des données suivantes : augmentation, rapidement, diminution, 1,4 %, prix, augmenté, moins, 2,5 %, plus, E. Engel, 4,6 %. Depuis 50 ans, le revenu disponible des ménages français a beaucoup … . Cependant, en raison de l’augmentation des …, leur pouvoir d’achat a progressé … rapidement. Cette évolution s’est traduite par une augmentation de la consommation par habitant (+… par an en moyenne entre 1960 et 2007). Tous les postes n’ont toutefois pas évolué de la même façon. Les dépenses pour l’alimentation par exemple ont augmenté beaucoup moins… (+… en moyenne chaque année) ce qui se traduit par une … de leur part dans l’ensemble des dépenses de consommation. Ce phénomène n’est pas nouveau puisqu’il avait déjà été mis en évidence au xixe siècle par … . À l’inverse, les dépenses de communication, loisirs et culture augmentent beaucoup … rapidement (+ … en moyenne chaque année) que la consommation totale, ce qui se traduit par une … de la part qu’elles représentent dans le budget de consommation des ménages. 1. Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ? 04732681_016-031.indd 25 25 5/07/10 9:32:28 Aller plus loin L consommation, La uun phénomène élastique DOC 1 Variation des prix et variation des quantités • On suppose que le prix d’une barre chocolatée passe de 1 euro à 1,2 euro et la demande de 120 à 60 millions de barres. Prix Quantités demandées • On suppose que le prix du litre de jus de fruits passe de 2 euros à 2,4 euros et la demande de 500 à 450 millions de litres. Prix Quantités demandées Questions 1. Calculer. De quel pourcentage a augmenté le prix de la barre chocolatée ? Et le prix du litre de jus de fruits ? D Voir Fiche Méthode n°4, p. 156 2. Calculer. De quel pourcentage a diminué la quantité consommée de barres chocolatées ? Et celle de jus de fruits ? 3. Conclure. Quelle conclusion pouvez-vous en tirer quant aux liens entre le prix et la demande de la barre chocolatée d’une part et du litre de jus de fruits d’autre part ? Le saviez-vous ? Pour la plupart des biens et services, quand le prix augmente, la quantité demandée diminue et inversement. L’élasticité-prix de la demande ou élasticité de la demande par rapport au prix est donc généralement de signe négatif. Elle est égale à : Taux de variation de la demande/Taux de variation du prix. D Voir Fiche Méthode n°12, p. 165 DOC 2 Fixer un prix, un vrai casse-tête S upposons que vous soyez le propriétaire d’un stade de football. Avant le début de la saison, vous devez fixer le prix des billets. Votre seul objectif est de maximiser la recette tirée de la vente des tickets de façon à pouvoir acquérir les services de meilleurs joueurs la saison suivante. Devez-vous fixer un prix du billet tel qu’il garantisse que le stade soit plein ? Tout dépend de la sensibilité des ventes de billets à leur prix. Si la quantité demandée n’est pas sensible au prix, celui qui permettra de remplir le stade sera très bas et la recette totale s’effondrera. Par contre, si de faibles diminutions du prix des tickets entraînent de fortes augmentations dans la quantité demandée, il sera beaucoup plus avisé de fixer un prix qui remplira le stade. L’augmentation du nombre de billets vendus fera plus que compenser la baisse du prix. David BEGG, Stanley FISCHER, Rudiger DORNBUSCH, Microéconomie, Dunod, 2002. Questions 1. Calculer. On suppose que, pour un prix moyen du billet égal à 20 euros, la demande est de 20 000 billets. Quelle est alors la recette totale ? 2. Calculer. Si le prix du billet passe à 15 euros et la demande à 22 000 billets, à combien s’élève la recette ? Et si la demande est de 30 000 billets ? 3. Calculer. Quel est le taux de variation du prix du billet entre 20 € et 15 € ? 4. Calculer. Quel est le taux de variation de la demande quand elle passe à 22 000, billets puis quand elle passe à 30 000 billets ? 5. Calculer. Quelle est l’élasticité-prix de la demande dans la première puis dans la seconde hypothèse de la question 2 ? D Voir Fiche Méthode n°12, p. 165. 26 Ménages et consommation 04732681_016-031.indd 26 5/07/10 9:32:28 DOC 3 L’élasticité-revenu de la demande L es élasticités-revenu mesurent la sensibilité de la consommation au revenu. Dire que le poste alimentation a une élasticité-revenu de 0,4 signifie qu’une augmentation du revenu de 1 % entraîne une augmentation de la consommation alimentaire de 0,4 %. Plus l’élasticité-revenu d’un bien est élevée […], plus sa consommation est sensible au revenu. Les biens dits « nécessaires » ont une élasticité inférieure à 1. Quand le revenu augmente, leur coefficient budgétaire1 diminue. Il s’agit souvent de biens correspondant à des dépenses relativement incompressibles. Parmi ces biens, certains sont dits « inférieurs » : leur élasticité-revenu est négative. Cette fois, c’est en valeur absolue² que leur consommation diminue quand le revenu augmente. Questions 1. Déduire. Écrivez la formule permettant de calculer l’élasticité de la demande par rapport au revenu (que l’on peut noter par exemple eD/R) ou élasticité-revenu de la demande. 2. Comprendre. Que signifie une élasticité-revenu de la demande égale à 0 ? Égale à 1 ? 3. Expliquer. Pourquoi l’élasticité-revenu de la consommation de pommes de terre est-elle négative ? Pourquoi est-elle très forte pour les biens de luxe ? Lorsque le revenu d’un ménage s’accroît, celui-ci réduit sa consommation de pommes de terre au profit, par exemple, de légumes frais, plus chers mais aussi plus sains. À l’inverse, les biens supérieurs ont une élasticité-revenu supérieure à 1. Les biens de luxe sont des biens fortement supérieurs. Chloé MIRAU « Consommation : une distinction bien dissimulée », Alternatives économiques, n° 164, novembre 1998. 1. On appelle coefficient budgétaire la part de la dépense consacrée à une consommation dans l’ensemble des dépenses. 2. En quantité. D Voir Fiche Méthode n°12, p.165. Définition L’élasticité-revenu de la demande est égale au taux de variation de la demande divisé par le taux de variation du revenu : ΔD / ΔR D R Le saviez-vous ? En 2006, les 10 % de ménages ayant le niveau de vie le plus faible ont dépensé en moyenne 26 € pour leur consommation de sucre et les 10 % de ménages ayant le niveau de vie le plus élevé 20 €. Pour les boissons gazeuses les premiers ont dépensé 40 € et les seconds 38. En revanche, pour leurs sorties au restaurant les premiers ont dépensé 78 € en moyenne et les seconds 1 090 €. Faire le bilan Questions 1. Comprendre. Pourquoi la compagnie Air France baisse-t-elle ses prix ? 2. Calculer. Quelle est l’élasticité-prix de la demande de billets en « classe premium », d’une part si la demande augmente de 15 %, d’autre part si la demande augmente de 30 % ? Comment évoluera le chiffre d’affaires (valeur des ventes) dans chacun des deux cas ? Publicité d’Air France en 2010 1. Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ? 04732681_016-031.indd 27 27 5/07/10 9:32:29 L’essentiel Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ? Pour consommer comme pour épargner, il faut des revenus 3 Analyser 1 ● Pour leur consommation, les ménages ont besoin de revenus provenant de leur participation à la production, appelés « revenus primaires ». Les revenus peuvent aussi provenir d’allocations diverses, ce sont les « revenus de transfert ». ● Des cotisations sociales et impôts directs sont prélevés sur ces revenus. Ce qui reste est appelé le revenu disponible. Il est utilisé pour consommer mais aussi l’épargne. Les consommateurs subissent la contrainte des revenus et des prix 3 Analyser 2 ● Les ménages font des choix, notamment en fonction de leur revenu et en fonction du prix des biens. ● La variation des revenus des ménages et/ou la variation des prix des produits entraînent une variation plus ou moins importante des quantités demandées. ● Les ménages les plus favorisés ne consomment pas de la même façon que les plus modestes. Tous cependant sont sensibles aux variations de prix. L’augmentation du pouvoir d’achat modifie les comportements des consommateurs 3 Analyser 3 ● Grâce à ce revenu disponible et en fonction des prix, les ménages peuvent consommer plus ou moins de biens : c’est ce que l’on appelle le pouvoir d’achat. ● Depuis un demi-siècle, le pouvoir d’achat de la population française a fortement augmenté, il a été multiplié par 4. ● L’évolution du pouvoir d’achat des ménages a modifié l’utilisation de leur budget : la part de l’alimentation et des vêtements diminue au profit de celle des services. Variations et élasticité 3 Aller plus loin ● La consommation est plus ou moins sensible aux variations des prix ou des revenus : elle est dite « élastique » lorsqu’une variation de prix ou une variation de revenu augmente ou diminue la consommation d’un bien. ● D’une façon générale, quand les prix augmentent la consommation diminue : l’élasticité-prix est donc négative. Quand les revenus augmentent, la consommation augmente : l’élasticité-revenu est donc positive. 28 Définitions des notions au programme Revenu disponible : revenu qui reste à la disposition des ménages pour la consommation et l’épargne une fois déduits les prélèvements fiscaux et sociaux. Il comprend les revenus d’activité, les revenus du patrimoine et les prestations sociales en espèces. Consommation (des ménages) : valeur des produits (biens et services) utilisés pour la satisfaction des besoins. La « consommation effective » inclut certaines consommations (santé, enseignement, etc.) dont le bénéficiaire ne supporte pas directement le coût. Épargne : part du revenu disponible des ménages qui n’est pas utilisée en dépenses de consommation. Pouvoir d’achat : quantité de biens et de services qu’un ménage peut acquérir avec son revenu disponible. Son évolution dépend donc de celle des prix et du revenu disponible. Chiffres clés 33 100 euros : revenu disponible moyen annuel des ménages français en 2007. 27 630 euros : revenu annuel médian disponible en 2007. 50 % des ménages ont perçus moins et 50 % plus. 16,2 % : part de leur revenu que les ménages ont épargnées en 2009. 1,6 % : augmentation du pouvoir d’achat des ménages français en 2009. 8,86 euros/heure : montant du SMIC (salaire minimum interprofessionnel de croissance) en 2010, il s’agit d’un niveau de salaire horaire en dessous duquel personne ne peut être rémunéré. Il est fixé par l’État chaque année. Ménages et consommation 04732681_016-031.indd 28 5/07/10 9:32:29 Exercices EXERCICE 1 Complétez le texte à l’aide des mots et expressions suivants : capital, revenus primaires, revenu disponible, prélèvements, revenus de transfert, ménages, travail, mixtes. Les … sont les revenus que les … (c’est-à-dire l’ensemble des occupants d’une résidence principale qu’ils aient ou non des liens de parenté) perçoivent en contrepartie de leur participation à une activité productive. Cette participation peut se faire sous la forme d’apport de … ou sous la forme d’apport de … Dans le cas des travailleurs indépendants (qui sont à la fois apporteurs de travail et de capital), leurs revenus sont dits … . Pour passer du revenu primaire au … il faut retrancher les … (impôts directs et cotisations sociales) et ajouter les …, c’est-à-dire les revenus issus des mécanismes de redistribution. EXERCICE 2 Associez chacun de ces revenus au type de revenu auquel il correspond : Revenus •Dividendes •Traitement d’un policier •Loyers•Bourse scolaire •SMIC •Intérêts d’un livret d’épargne •Salaire •Allocations familiales •Cachet d’un artiste •Revenu de solidarité active Type de revenu Revenu du travail EXERCICE Revenu du capital Revenu de transfert 3 Indiquez si les propositions suivantes sont vraies ou fausses : Propositions Vrai 1 Revenu disponible et pouvoir d’achat désignent la même chose. 2 Pour calculer le revenu disponible d’un ménage on soustrait les impôts directs qu’il paie. 3 Le revenu disponible d’un ménage rémunère sa participation à la production. 4 Si le revenu disponible d’un ménage augmente plus vite que les prix des biens qu’il consomme, son pouvoir d’achat augmente. 5 Depuis dix ans le pouvoir d’achat moyen des ménages a diminué à revenu constant. 6 Plus les prix augmentent plus le pouvoir d’achat diminue. 7 Le revenu disponible d’un ménage ne tient pas compte des allocations familiales qu’il perçoit. 8 Quand le revenu d’un ménage augmente, sa consommation de produits alimentaires diminue . EXERCICE Faux 4 Entraînez-vous : a. Que signifie une élasticité-prix de la demande égale à – 0,6 ? – 1,4 ? 0,1 ? (On supposera à chaque fois une augmentation de prix de 10 %). b. On suppose que le revenu annuel d’un ménage passe de 25 000 à 27 500 euros. Ses dépenses de consommation alimentaire à domicile qui étaient de 4 000 euros passent à 4 200 euros et celles de repas au restaurant de 500 à 600 euros. Calculez l’élasticité-revenu de la consommation alimentaire à domicile et de la consommation de repas au restaurant. c. Un restaurateur vendait 75 repas par jour à 25 euros le repas en moyenne. Suite à la baisse de la TVA, le prix moyen du repas passe à 23 euros. Il sert alors 85 repas par jour. Calculez l’élasticité-prix de la consommation de repas dans ce restaurant. 1. Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ? 04732681_016-031.indd 29 29 5/07/10 9:32:29 Travaux dirigés Calculer des variations de dépenses au travers de l’argent de poche Les dépenses des élèves de seconde A On suppose quatre élèves de seconde qui disposent chacun de 50 euros d’argent de poche par mois. Ils utilisent, en septembre, cet argent de poche pour leurs petites consommations personnelles de la façon suivante : Consommations Chloé Justine Quentin Yacine 16 euros 8 euros 16 euros 24 euros – 14 euros – – Cinéma à 7 euros 14 euros – – 7 euros Magazine à 5 euros 5 euros – – 5 euros Café – 10 euros 6 euros 14 euros Discothèque – – 16 euros – Cigarettes (6 euros le paquet) – 12 euros 12 euros – Bijoux, maquillage 10 euros – – – Épargne 5 euros 6 euros – – TOTAL 50 euros 50 euros 50 euros 50 euros Repas au fast-food à 8 euros Vêtements À eux quatre, combien ces élèves consomment-ils de repas au fast-food ? De séances de cinéma ? De paquets de cigarettes ? Quel pourcentage de leur argent de poche cette épargne représente-t-elle ? B Ces élèves ayant obtenu de très bons résultats scolaires, leurs parents décident d’augmenter leur argent de poche de 10 euros, leurs consommations personnelles se présentent maintenant de la façon suivante : Consommations Chloé Justine Quentin Yacine 16 euros 16 euros 16 euros 24 euros – 14 euros – – Cinéma à 7 euros 21 euros – 7 euros 7 euros Magazine à 5 euros 5 euros – – 5 euros Café – 11 euros 6 euros 17 euros Discothèque – 19 euros – Cigarettes (6 euros le paquet) – 12 euros 12 euros – Bijoux, maquillage 13 euros – – – Épargne 5 euros 7 euros – 7 euros TOTAL 60 euros 60 euros 60 euros 60 euros Repas au fast-food à 8 euros Vêtements 30 Ménages et consommation 04732681_016-031.indd 30 5/07/10 9:32:30 a. De quel pourcentage a augmenté l’argent de poche de ces élèves ? b. À eux quatre, combien ces élèves consomment-ils désormais de repas au fast-food ? De séances de cinéma ? De paquets de cigarettes ? c. À la suite de l’augmentation de l’argent de poche des élèves, comment a évolué la quantité consommée de repas au fast-food, de séances de cinéma, de paquets de cigarettes ? Exprimez ces évolutions en quantités puis en pourcentages. d. Quel lien pouvez-vous établir entre les revenus (ici l’argent de poche) et la consommation ? Ce lien est-il le même pour les trois articles considérés ? e. Calculez l’élasticité-revenu de la demande pour chacun de ces trois articles. f. Expliquez les résultats que vous avez obtenus. g. Comparez le pourcentage d’augmentation de leur argent de poche et celui de leur épargne. C Au mois de janvier les prix de certains produits changent, ce qui conduit les élèves à modifier un peu l’utilisation de leur argent de poche. Consommations Chloé Justine Quentin Yacine 18 euros 18 euros 12 euros 24 euros – 14 euros – – Cinéma à 8 euros 16 euros – 8 euros 8 euros Magazine à 5 euros 5 euros – – 5 euros Café – 14 euros 7 euros 15 euros Discothèque – – 21 euros – Cigarettes (7 euros le paquet) – 7 euros 7 euros – Bijoux, maquillage 14 euros – – – Épargne 7 euros 7 euros 5 euros 8 euros TOTAL 60 euros 60 euros 60 euros 60 euros Repas au fast-food à 6 euros Vêtements a. À eux quatre, combien ces élèves consomment-ils désormais de repas au fast-food ? De séances de cinéma ? De paquets de cigarettes ? b À la suite de ces variations de prix, comment a évolué la quantité consommée de repas au fastfood, de séances de cinéma, de paquets de cigarettes ? Exprimez ces évolutions en quantités puis en pourcentages. c. Quel lien pouvez-vous établir entre l’évolution des prix et la consommation ? d. Calculez le pourcentage de variation du prix du repas au fast-food, de la séance de cinéma, du paquet de cigarettes. e. Calculez l’élasticité-prix de la demande pour chacun de ces trois articles. f. Quel pourcentage de leur argent de poche ces élèves épargnent-ils désormais ? (Le résultat que vous avez obtenu s’appelle leur « taux d’épargne ».) 1. Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ? 04732681_016-031.indd 31 31 5/07/10 9:32:30 2 La consommation : un marqueur social ? Découvrir Les marques, un instrument de reconnaissance sociale ? DOC 1 La marque de luxe Questions 1. Observer. Quelles sont les caractéristiques des produits de luxe ? 2. Expliquer. Pourquoi les produits de luxe sont-ils si chers ? 3. Déduire. Que recherchent les clients des produits de luxe ? 32 Ménages et consommation 04732681_032-043.indd 32 5/07/10 10:21:08 DOC 2 Le consommateur et le choix de la marque Pour vous, choisir une marque, cela correspond à : Questions Pas d’accord Plutôt pas d’accord Plutôt d’accord Tout à fait d’accord C’est un gage de qualité 7% 12 % 51 % 31 % C’est une entreprise qui engage sa responsabilité sur ses produits et services 1% 12 % 48 % 32 % C’est avoir la garantie d’un contrôle des produits 1% 12 % 49 % 30 % Cela vous donne confiance 12 % 12 % 52 % 24 % Cela vous permet de trouver le rapport qualité/prix qui vous convient 8% 18 % 49 % 25 % 1. Lire. Faites une phrase qui explique les données entourées. 2. Déduire. Le choix d’une marque n’est-il influencé que par la qualité du produit acheté ? 3. Expliquer. Pourquoi les consommateurs peuvent-ils se reconnaitre dans les marques qu’ils achètent ? 4. Argumenter. Pensez-vous que les consommateurs avouent toujours les vraies raisons qui les amènent à choisir une marque ? Vous vous reconnaissez bien dans 13 % 18 % 43 % 25 % les marques que vous achetez Sondage La Poste/CSA réalisé en novembre 2007 auprès d’un échantillon national représentatif de 865 consommateurs âgés de 15 à 65 ans. DOC 3 « Tu l’as vu, mon logo ? » J’ étais à l’école primaire lorsque naquit la folie des jeans griffés et très moulants. Mes amies et moi adorions chercher des logos sur nos fesses respectives. […] Vers la même époque, Romie faisait ses rondes entre les rangées de pupitres, en retournant les cols de nos pulls et polos. Il ne lui suffisait pas de voir un alligator ou un cavalier – c’était peut-être une copie. Elle voulait vérifier l’étiquette derrière le logo. Nous n’avions que huit ans, mais la terreur du logo avait commencé son règne. Quelques neuf ans plus tard, à Montréal, je travaillais à plier des pulls dans une boutique de vêtements Esprit. Des mères entraient avec leurs filles de six ans et demandaient à ne voir que les chemises qui portaient le logo « Esprit » en majuscules reconnaissables. « Elle ne porte rien d’anonyme », confiaient les mamans en s’excusant, pendant que nous bavardions près des salles d’essayage. C’est bien connu : le branding1 est maintenant beaucoup plus omniprésent et intrusif. […] Chez mon amie Monica, le swoosh (logo de Nike) fait partie de l’ordinaire : son fils de sept ans coche ses devoirs avec de petits swooshes rouges de Nike. […] Cet élargissement du rôle du logo a été si radical qu’il a engendré des changements de fond. Au cours de la dernière décennie et demie, les logos sont devenus si dominants qu’ils ont essentiellement transformé en supports de marques les vêtements sur lesquels ils apparaissaient. Naomi KLEIN, No Logo. La Tyrannie des marques, Babel, 2002. 1. « pouvoir de la marque » Questions 1. Expliquer. Que signifie la phrase soulignée ? 2. Expliquer. Que recherchent les adolescents en portant des marques ? 3. Déduire. Pourquoi, comme l’indique le titre de l’ouvrage, peut-on parler d’une « tyrannie des marques » ? SOMMAIRE DÉCOUVRIR ◗ Les marques, un instrument de reconnaissance sociale ? ANALYSER 1 ◗ Comment le style de vie influence-t-il la consommation ? ANALYSER 2 ◗ Consommer pour se démarquer ? ANALYSER 3 ◗ La publicité conditionne-t-elle les consommateurs ? ALLER PLUS LOIN ◗ Vers une consommation tribale ? L’ESSENTIEL ◗ La consommation, un marqueur social EXERCICES TRAVAUX DIRIGÉS ◗ Comment analyser une publicité ? 2. La consommation : un marqueur social ? 04732681_032-043.indd 33 33 5/07/10 10:21:09 Analyser 1 Pour commencer C Comment le style de vie iinfluence-t-il la consommation ? Les « bobos » Ils vivent dans les beaux quartiers ou en banlieue mais dans un loft Ateliers d’artistes branchés, Bien plus tendance que l’avenue Foch ont des enfants bien élevés, qui ont lu le Petit Prince à 6 ans Qui vont dans des écoles privées Privées de racaille, je me comprends Ils […] font leurs courses dans les marchés bios Roulent en 4x4, mais l’plus souvent, préfèrent s’déplacer à vélo Les bobos, les bobos Les bobos, les bobos DOC 1 L’influence du groupe social […] Ils aiment les restos japonais et le cinéma coréen passent leurs vacances au cap Ferret La Côte d’Azur, franchement ça craint Ils regardent surtout ARTE Canal plus, c’est pour les blaireaux […] Les bobos, les bobos Les bobos, les bobos […] La femme se fringue chez Diesel Et l’homme a des prix chez Kenzo Pour leur cachemire toujours nickel Zadig & Voltaire je dis bravo Ils fréquentent beaucoup les musées, les galeries d’art, les vieux bistrots […] Source : RENAUD, « Les Bobos », 2006. Questions 1. Définir. Qui appelle-t-on « les bobos » ? Cherchez l’origine du mot. 2. Lire. Comment peut-on caractériser leurs consommations ? 3. Déduire. Les consommations des « bobos » ne s’expliquent-elles que par leur niveau de vie ? 34 Employés Ouvriers Salaire mensuel net moyen (temps complet) en euros 1391 1 459 Connexion à internet (en %) 57 48 Possèdent une voiture (en %) 81 88,5 Partent en vacances (en %) 63 48 Sont allés au moins une fois au cinéma (en %) 62 55 Ont acheté au moins 1 livre au 39 64 cours des 12 derniers mois (en %) Insee, données 2004 et 2007 et O. DONNAT, Les Pratiques culturelles des Français à l’ère numérique, enquête 2008-2009. Questions 1. Lire. Faites une phrase qui explique chacune des données entourées. 2. Distinguer. Quelles différences peut-on observer entre les consommations des employés et celles des ouvriers ? 3. Déduire. Ces différences de consommation peuventelles s’expliquer par le revenu ? 4. Justifier. Pourquoi ce titre ? Ne pas confondre… Le niveau de vie désigne l’ensemble des biens et services (marchands et non marchands) auxquels un individu peut avoir accès. Le mode de vie renvoie à la manière dont les ménages utilisent leurs revenus. Ainsi, pour un même niveau de vie, on peut distinguer différents modes (ou styles) de vie. Ménages et consommation 04732681_032-043.indd 34 5/07/10 10:21:09 DOC 2 La consommation se modifie avec l’âge Structure des dépenses selon l’âge de la personne de référence du ménage En % 30 Logement, eau, gaz, électricité r et autres r combustibles i 25 Questions 1. Lire. Quelle est la part des dépenses des moins de 25 ans qui est consacrée aux transports ? 2. Déduire. Peut-on dire, à partir de ce graphique, que les plus de 65 ans dépensent moins d’argent dans les transports que les moins de 25 ans ? Pourquoi ? 3. Analyser. Comment évoluent les dépenses selon l’âge ? 4. Expliquer. Comment peut-on expliquer ces différences ? 20 15 10 5 P d it alimentaires Produits ali t i s et boissons n non alcoolisées o TTransports t Communications 0 Moins de 25 ans 25-34 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans 65-74 ans 75 ans et plus Alternatives Économiques HS no 85, 3e trimestre 2010. DOC 3 Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es L’ alimentation reste aujourd’hui largement déterminée en France par la région. […] La plus connue est la carte du beurre et de l’huile qui partage la France entre le nord et le sud de la Loire […]. Mais, en termes de produits consommés, les disparités régionales recouvrent très fortement les disparités sociales : l’appartenance sociale reste le facteur le plus déterminant. […] L’alimentation paysanne a pour trait caractéristique l’importance de l’autoconsommation1, ainsi que des habitudes anciennes en voie de disparition plus ou moins rapide (soupe quotidienne, influence des rythmes naturels liés aux saisons par exemple) et la surconsommation d’aliments réputés traditionnels (pain, pâtes, café, etc.). Elle constitue, en France du moins, l’archétype2 de l’alimentation populaire. Agriculteurs et ouvriers partagent les mêmes produits surconsommés et sous-consomment les produits coûteux et modernes dont la surconsommation caractérise l’alimentation des cadres supérieurs. Plus coûteuse, moderne et attentive aux recommandations nutritionnelles, l’alimentation des employés s’oppose en revanche à celle de la catégorie immédiatement voisine des ouvriers qualifiés. S’ils restent fidèles à des aliments de remplacement (margarine, viande de cheval), les employés consomment moins d’aliments traditionnels à bon marché que les ouvriers qualifiés et davantage de produits courants mais coûteux, comme les fruits frais ou les fromages. Leur alimentation est aussi plus économique en temps par l’usage de produits en conserve et surgelés, et davantage conforme aux normes diététiques. La comparaison entre la consommation alimentaire des ouvriers et des cadres met en évidence l’accentuation de disparités anciennes comme l’accroissement de la consommation des plats préparés (frais ou surgelés), des potages préparés ou des aliments pour bébé chez les cadres. Tous produits confondus, cadres et ouvriers se distinguent moins par la quantité que par la qualité des produits consommés. Faustine RÉGNIER, Anne LHUISSIER et Séverine GOJARD, Sociologie de l’alimentation, La Découverte, 2006. 1. Biens ou services produits par les agents eux-mêmes pour leur propre consommation. 2. Modèle général. Questions 1. Lire. Selon le texte, quels sont les facteurs qui influencent la consommation alimentaire ? 2. Expliquer. Que signifie la phrase soulignée ? 3. Distinguer. En quoi l’alimentation des classes supérieures se distingue-t-elle de celle des classes populaires ? 4. Justifier. Pourquoi ce titre au document ? 5. Expliquer. Comment peut-on expliquer les différences observées dans les consommations alimentaires ? Faire le bilan La consommation n’est-elle qu’un acte économique ? 2. La consommation : un marqueur social ? 04732681_032-043.indd 35 35 5/07/10 10:21:10 Analyser 2 Pour commencer Consommer pour se démarquer ? C Nos consommations nous distinguent Mafalda, L’Intégrale, Quino, Éditions Glénat. 1999. Questions 1. Lire. Que recherche Miguelito, l’ami de Mafalda, dans une voiture ? 2. Déduire. Expliquez le titre. 3. Discuter. Dans quelle mesure les choix de consommation vous semblent-ils guidés par la volonté d’impressionner autrui ? DOC 1 La consommation ostentatoire O bservant ses contemporains aux prises avec le capitalisme au début du xxe siècle, Veblen1 acquiert la conviction que le besoin et l’utilité n’expliquent en aucune manière la fascination que les objets exercent sur les hommes. « Aucune classe de la société, écrit-il, même si elle se trouve dans la pauvreté la plus abjecte, ne s’interdit toute habitude de consommation ostentatoire. » À ses yeux, une fois résolue la question de la nécessité, l’homme cherche à satisfaire des besoins spirituels et sociaux. La mode vestimentaire est l’un de ces besoins ; dans nos sociétés, explique-t-il, on ne s’habille plus pour se protéger du froid. Si l’on choisit ses tenues avec soin, si l’on dépense pour elles des sommes inconsidérées, c’est pour montrer aux autres que l’on est capable de gaspiller. […] Gaspillage d’argent, bien sûr, puisque le renouvellement de la garde-robe n’est plus dicté par l’usage. Mais aussi gaspillage de temps. […] Quoi de plus superflu, explique-t-il, que de devoir se tenir informé des « dernières particularités de l’habillement, de l’ameublement, de l’équipement ». […] Du coup, les tendances, pour Veblen, sont tout simplement la conséquence de notre volonté de gaspillage. Nous aimons le nouveau et le rare parce qu’il est cher et nous permet de nous livrer à une consommation ostentatoire. […] En effet, il faut s’habiller pour impressionner ses contemporains ; mais l’émulation qui est en cours oblige à une surenchère constante ; la recherche de la dernière mode est donc une quête qui ne trouve jamais de terme. Guillaume ERNER, Sociologie des tendances, PUF, coll. Que Sais-Je ?, 2009. Définition Consommation ostentatoire : consommation d’un bien ou d’un service dans le but de signifier aux autres une position sociale élevée. Questions 1. Lire. Qu’est-ce qui motive la consommation selon Veblen ? 2. Illustrer. Donnez des exemples de consommation ostentatoire. 3. Expliquer. Que signifie la phrase soulignée ? 4. Discuter. Pensez-vous que la consommation ostentatoire confère toujours du prestige ? et qu’elle en confère dans tous les milieux sociaux ? 1. Économiste et sociologue américain (1857-1929). 36 Ménages et consommation 04732681_032-043.indd 36 5/07/10 10:21:10 DOC 2 « Le golf, c’est appartenir à une élite » DOC 3 Tous des clones ? D avantage que les autres sports, à l’exception peut-être du yachting, des courses d’attelages ou du polo, le golf, dans une version classe supérieure, favorise l’élégance vestimentaire et corporelle, l’esthétisme et la beauté du geste. Mais c’est également un jeu de société au sens le plus noble du terme. Le golf devient prétexte à des rencontres choisies comme pourrait l’offrir la fréquentation des clubs de bridge ou l’opéra. Ainsi, F., 28 ans, directeur administratif adjoint explique : « Pour moi, c’était un moyen comme un autre, parmi d’autres, de rencontrer des gens de même statut, de m’y faire des relations, des contacts, un carnet d’adresses quoi. Au golf, personne ne me regarde de travers, je suis directement accepté. Le simple fait de pratiquer me fait appartenir à un monde à part, celui des gens bien. Pratiquer le golf, c’est appartenir à une élite. C’est presque un signe de reconnaissance ; grâce au golf, je suis d’emblée accepté, coopté. ». Jouer au golf peut, ainsi, devenir un calcul social. D’après D. BODIN, S. HÉAS et L. ROBÈNE, « Les goûts sportifs : entre distinction et pratique élective raisonnée », Sociologie et sociétés, vol. 36, n° 1, 2004. Questions 1. Analyser. Pourquoi peut-on parler de consommation ostentatoire ? 2. Expliquer. Que signifie la phrase soulignée ? Évry 2009, www.exactitudes.com1 1. Exactitudes est un collectif néerlandais rassemblant artistes photographes et sociologues autour d’un projet de reconstitution photographique de « tribus » urbaines. Questions DOC 4 Les lois de la mode P our Simmel [1904], la mode […] est le résultat du besoin de distinction des classes supérieures, bien décrit par Veblen par exemple, et du besoin d’imitation des autres classes. Lorsque les classes supérieures adoptent un style, celui-ci est copié par les classes inférieures qui désirent participer au prestige des classes supérieures en les imitant. Cela pousse alors les classes supérieures à adopter un nouveau style afin de se distinguer des classes inférieures, et ce nouveau style est à nouveau imité, dans un mouvement qui se poursuit ad vitam aeternam, du moins dans les sociétés modernes de type capitaliste […]. Pourtant, pour Simmel [sociologue allemand], l’intérêt de la mode se trouve dans sa capacité à préserver un équilibre […]. La mode est ce qui lie et réconcilie l’individuel et le collectif en permettant à l’individu de faire valoir ses goûts dans un cadre collectif déterminé. Frédéric GODART, Sociologie de la mode, La Découverte, 2010. 1. Déduire. Nos choix de consommation, en matière de vêtements, de mode, sont-ils simplement liés à nos goûts personnels ? 2. Distinguer. Peut-on dire que la consommation ne résulte que d’une volonté de distinction ? 3. Débattre. D’après vous, pourquoi suit-on la mode ? Questions 1. Lire. Quelles sont les deux tendances apparemment contradictoires à l’œuvre dans la mode ? 2. Illustrer. Donnez des exemples illustrant cette logique de diffusion de la mode. 3. Expliquer. Que signifie la phrase soulignée ? 4. Débattre. Peut-on encore dire aujourd’hui que la mode se diffuse de haut en bas de l’échelle sociale ? Faire le bilan Consomme-t-on pour se différencier ou pour se ressembler ? 2. La consommation : un marqueur social ? 04732681_032-043.indd 37 37 5/07/10 10:21:10 Analyser 3 Pour commencer L publicité conditionne-t-elle La lles consommateurs ? La fabrication publicitaire du besoin Questions 1. Lire. Cette publicité ne fait-elle que vanter le produit en question ? 2. Interpréter. Pourquoi ce slogan, selon vous ? 3. Déduire. Comment la publicité crée-t-elle des besoins ? DOC 1 L’influence de la publicité sur la consommation Question : D’une manière générale, diriez-vous que les films publicitaires vous incitent à acheter les produits qu’ils présentent ou, qu’au contraire, ils vous poussent à ne pas les acheter, ou encore, qu’ils n’ont aucune influence ? Et diriez-vous que les films publicitaires incitent les consommateurs à acheter les produits qu’ils présentent ou, qu’au contraire, ils poussent les consommateurs à ne pas les acheter ou encore qu’ils n’ont aucune influence ? Vous Les consommateurs - Incitent à acheter En % 27 73 - Poussent à ne pas acheter 10 5 - Ni l’un, ni l’autre, ça n’a aucune influence 63 20 0 2 - Sans opinion Question : Avez-vous le sentiment que la publicité exerce sur la façon de vivre des gens (vêtements, loisirs, voitures, etc.) une influence ? Rappel enquête En % - Très grande Le Parisien/ SOFRES avril 1983 TNS SOFRES / Stratégies Septembre 2002 Octobre 2005 29 32 31 - Assez grande 54 55 60 Ensemble « Grande » 83 87 91 - Assez faible 10 10 6 - Très faible 2 1 1 Ensemble « Faible » 12 11 7 5 2 2 - Sans opinion Enquête réalisée en octobre 2005 par TNS SOFRES auprès d’un échantillon national de 1 000 personnes, représentatif de l’ensemble de la population âgée de 18 ans. 38 Questions 1. Lire. Faites une phase qui explique les données entourées. 2. Analyser. Quel paradoxe le premier tableau met-il en évidence ? Comment l’expliquer ? 3. Analyser. Comment évolue l’influence de la publicité sur le mode de vie d’après les personnes interrogées dans le 2e tableau ? Quels éléments d’explication pouvezvous donner ? Ménages et consommation 04732681_032-043.indd 38 5/07/10 10:21:11 DOC 2 Les « casseurs de pub » P our déclencher l’envie d’achat chez le consommateur, les publicitaires utilisent des stratégies qui passent inaperçues. Ces stratégies sont faites pour nous séduire. La publicité, sous ses aspects festifs et joyeux, sympathiques et drôles, est une dangereuse propagande qui casse, image après image, le sens de la vie. Par exemple, « La vie, la vraie », est-ce que c’est vraiment être à Auchan ? Le chocolat Nutella, est-ce vraiment du « bonheur à tartiner » ? […] Pour nous faire consommer, les publicitaires utilisent tous les moyens de la propagande. Leur « communication » repose sur des slogans martelés à l’infini afin de les inscrire dans l’inconscient des gens. Ils cherchent à toucher l’affect des gens pour susciter des « conduites réflexes ». […] La pub pousse les gens à consommer toujours plus. La publicité sert à inventer de faux besoins pour écouler la production toujours croissante d’objets du système industriel. […] La pub nous dit de consommer tout, tout de suite, de céder à toutes nos pulsions et à toutes nos envies. La pub est une machine à casser la personne humaine. La pub ne veut plus d’humains, de citoyens, elle veut des consommateurs. Elle réduit chacun de nous à un moyen : la consommation. La pub nous impose la fausse idée que l’unique sens de la vie est la consommation. « Pourquoi nous appelons-nous ”Casseurs de pub” ? », www.casseursdepub.org Une action contre la publicité dans le métro parisien. Questions 1. Expliquer. Que signifie la phrase soulignée ? 2. Illustrer. Donnez des exemples de besoins suscités par la publicité. 3. Synthétiser. Comment la publicité manipule-t-elle les consommateurs selon les « casseurs de pub » ? 4. Discuter. Quels arguments les publicitaires pourraient-ils opposer à ces « casseurs de pub » ? Le saviez-vous ? 30 milliards d’euros : c’est le montant des dépenses publicitaires en France en 2009. DOC 3 La publicité n’est pas toute-puissante I l faut rappeler que 80 % des nouveaux produits échouent à s’implanter sur un marché et que la publicité n’a jamais sauvé d’un coup de baquette magique un secteur en déclin. […] Les publicitaires ne savent pas s’ils vont réussir à influencer une population lorsqu’ils procèdent à des tests concluants, ces derniers les informant sur le degré de mémorisation des produits et sur le degré de satisfaction des consommateurs mais en aucun cas sur les achats à venir. En réalité, les publicitaires ne se disent pas qu’ils vont manipuler les clients mais qu’ils peuvent jouer un rôle dans le processus d’achat s’ils s’adaptent aux demandes de ces derniers, s’ils leurs tendent le bon miroir […]. Le grand effet – indirect – de la publicité est de rendre disponible des produits dans l’imaginaire (et, mieux encore, dans les rayons des magasins), pour qu’ils se prêtent ensuite au jeu des goûts et des différences sociales. Questions 1. Lire. Relevez les arguments dans le texte qui relativisent l’influence de la publicité. 2. Expliquer. Que signifie la phrase soulignée ? 3. Discuter. Peut-on dire que la publicité est inefficace ? Éric MAIGRET, Sociologie de la communication et des médias, Armand Colin, 2003. Faire le bilan Dans quelle mesure les consommateurs sont-ils influencés par la publicité ? 2. La consommation : un marqueur social ? 04732681_032-043.indd 39 39 5/07/10 10:21:11 Aller plus loin Vers une consommation tribale ? V DOC 1 Une « tribu » gothique Questions 1. Observer. Quelles sont les caractéristiques des « gothiques » ? 2. Expliquer. Pourquoi peut-on parler d’une « tribu » ? 3. Analyser. En quoi la consommation permet-elle de mettre en scène une identité particulière ? 4. Illustrer. Donnez d’autres exemples de telles tribus contemporaines. DOC 2 Des tribus de consommateurs ? L es hypothèses tribales ou communautaires de la consommation et du marketing ont vu conjointement le jour au milieu des années 90 aux USA et en France. […] Dans cette prospective, le lien importe plus que le bien pour les consommateurs actuels, c’est-à-dire qu’un bien peut être acheté plus pour l’appartenance à une communauté qu’il permet, que pour ses fonctionnalités propres. […] [Dans] les années 90 […], si des tribus d’individus étaient alors clairement repérables dans la société – les Goths, les fans de Mac, les conducteurs de Jeep, etc. – peu d’entreprises présentaient des dé- marches construites de marketing tribal. […]. Mais, depuis, une quantité de communautés se sont forgées ou consolidées grâce aux échanges virtuels sur des forums, des listes de diffusion, puis des blogs et autres plates-formes communautaires offertes par le Web. […] De nombreuses entreprises de tous secteurs ont ainsi entrepris des démarches tribales, de Ferrero pour Nutella à BMW pour la nouvelle Mini en passant par les Cafés Starbucks. Bernard COVA, « Voici venu le temps des tribus de consommateurs », Décisions Marketing, n° 52, octobre-décembre 2008. Questions 1. Expliquer. Que signifie la phrase soulignée ? 2. Déduire. Qu’appelle-t-on « tribus de consommateurs » ? 3. Lire. Pourquoi ce phénomène estil en expansion ? 4. Illustrer. Donnez des exemples (autres que ceux du texte) montrant que les entreprises ont « entrepris des démarches tribales », en cherchant sur Internet si nécessaire. Faire le bilan La consommation est-elle le support de nouvelles communautés ? 40 Ménages et consommation 04732681_032-043.indd 40 5/07/10 10:21:12 L’essentiel La consommation, un marqueur social L’importance prise par les marques témoigne bien que la consommation a valeur de symbole : elle permet aux individus d’afficher leurs goûts et leurs valeurs, voire de communiquer aux autres leur position sociale. La consommation répond donc aussi à des enjeux sociaux. Les déterminants sociaux de la consommation 3 Analyser 1 ● Si le niveau de vie influence fortement les choix de consommation, il n’explique pas toutes les différences de consommation. Ainsi, on constate qu’à revenu semblable, des individus peuvent avoir des consommations différenciées. ● Le style de vie apparaît déterminant. Les différences de style de vie selon le groupe social, l’âge, le niveau d’éducation,etc. entraînent ainsi des différences de consommation parfois marquées. La consommation : entre imitation et distinction 3 Analyser 2 ● La consommation peut être un moyen de mettre en scène un statut social. Cet effet de distinction se repère notamment dans le cas de la consommation ostentatoire. Définitions des notions au programme Consommation ostentatoire : consommation d’un bien ou d’un service dans le but de signifier aux autres une position sociale élevée. Effet de distinction : consommation d’un bien ou d’un service qui permet à l’individu de marquer son appartenance à un groupe social en se différenciant des autres. Effet d’imitation : consommation d’un bien ou d’un service déterminée par imitation avec le groupe social de référence. ● Par effet d’imitation, la consommation permet aussi aux individus, sans qu’ils s’en rendent toujours bien compte, de manifester leur appartenance ou leur référence à un groupe social particulier. ● La consommation combine ainsi deux tendances opposées, comme le montre bien l’exemple de la mode. En effet, celle-ci est d’abord lancée par les classes sociales supérieures, puis imitée par les autres classes, ce qui conduit les premières à rechercher de nouvelles modes plus distinctives. L’influence de la publicité 3 Analyser 3 ● La publicité joue de ces effets d’imitation et/ou de distinction pour influencer les choix des consommateurs. ● La publicité contribue à façonner les besoins des consommateurs. Son influence reste cependant à nuancer car elle ne s’exerce pas dans le vide mais doit tenir compte des demandes des consommateurs et des différences sociales. La consommation, support de nouvelles communautés ? 3 Aller plus loin ● La consommation est devenue centrale dans la façon dont certains individus élaborent leur identité sociale. Elle peut faire apparaître des communautés d’individus (« tribus ») qui développent leur système culturel propre à travers des codes de consommations spécifiques. Chiffres clés Environ 2/3 des Français partent en vacances chaque année avec des diparités importantes selon le milieu social (90 % des cadres contre 38 % des agriculteurs et 48 % des ouvriers). 30 milliards d’euros : c’est le montant des dépenses publicitaires en 2009. 2. La consommation : un marqueur social ? 04732681_032-043.indd 41 41 5/07/10 10:21:13 Exercices EXERCICE 1 Choisissez la (ou les) bonne(s) réponse(s) : 1. Les différences de consommation s’expliquent - toujours par le revenu - uniquement par la personnalité des individus - par leur niveau de vie - par leur style de vie 2. Le mode de vie est - synonyme de style de vie - synonyme de niveau de vie - une notion économique - une notion sociologique 3. La consommation est un moyen de : - se distinguer des autres - ressembler aux autres - rivaliser avec les autres - communiquer avec les autres EXERCICE 4. La consommation ostentatoire désigne : - le port d’un signe religieux. - une consommation d’un produit qui manque beaucoup de discrétion. - la consommation d’un bien ou d’un service dans le but de signifier aux autres son statut social. - la consommation d’un bien ou d’un service dans le but d’imiter les autres. 5. La mode : - dépend surtout des goûts de chacun. - ne repose que sur l’imitation. - se diffuse généralement de haut en bas de l’échelle sociale. - est abandonnée par les classes supérieures lorsqu’elle se diffuse dans la société. 2 Répondez par vrai ou faux en justifiant votre choix : 1. Les différences de consommation sont toutes liées aux différences de niveau de vie. 2. Le pouvoir d’achat détermine le mode de vie. 3. La consommation se modifie avec l’âge. 4. Le lieu de résidence peut influencer la consommation. 5. Les employés et les ouvriers ont un niveau de vie équivalent mais un mode de vie distinct. 6. La consommation peut être un moyen d’indiquer sa position sociale. EXERCICE 7. La mode est la même pour tous. 8. On peut expliquer les changements de mode par une dynamique sociale d’imitation et de distinction. 9. La consommation ne satisfait que des besoins matériels. 10. Le but principal de la publicité est d’informer les clients. 11. La publicité permet de vendre n’importe quoi. 12. La consommation permet de s’intégrer dans des communautés particulières. 3 Complétez le texte à trous avec les termes suivants : âge, langage, imitation, niveau de vie, niveau d’instruction, marqueur social, distinction, mode de vie, prix, groupe social, effets de signe, lieu de résidence. La consommation n’est pas simplement déterminée par des facteurs économiques tels que les … ou le … . Les choix des consommateurs sont aussi socialement différenciés en fonction du …, du … de l’… ou du … notamment. Ils reflètent, de ce point de vue, des différences de … . La consommation peut être ainsi interprétée comme un … qui permet aux autres de nous situer socialement. Ces … reposent à la fois sur une dynamique d’… et de… entre les groupes sociaux, comme le montre bien le cas de la mode. La consommation fonctionne donc comme un …. 42 Ménages et consommation 04732681_032-043.indd 42 5/07/10 10:21:13 Travaux dirigés Comment analyser une publicité ? A Mettre en contexte 1. Quel est le produit que la publicité cherche à vendre ? 2. Quels peuvent être les supports de cette publicité ? 3. Quel est le public visé (la cible) ? B Analyse des messages linguistiques 1. Quelle est l’importance relative du texte par rapport aux images ? 2. Qui est le destinataire apparent du message ? Correspond-il au destinataire réel ? 3. D’après la publicité, qu’est censé lui apporter le produit ? 4. Quelle place occupe le contenu proprement informatif dans la publicité ? 5. Quels sont les arguments utilisés pour vanter le produit ? 6. Quelles informations qui pourraient être attendues sont absentes de la publicité ? 7. Y a-t-il un slogan ? Porte-t-il sur le produit lui-même, la marque ou a-t-il une portée plus générale ? 8. Comment le texte est-il rédigé (à quelle personne, dans quel temps, langue, niveau ou type de langage, utilisation de chiffres, etc.) ? C Analyse de l’image Que voit-on sur l’image (lieu, décor, personnages etc.) ? Décrivez-la. Quelle atmosphère générale se dégage de l’image ? Quels sont les éléments les plus visibles ou les plus mis en valeur (produit, marque, etc.) ? Sur quels procédés l’image s’appuie-t-elle (couleurs, jeux de lumières, de volumes/de formes, contrastes, etc.) ? L’image mobilise-t-elle des symboles ou des références particulières (artistiques, historiques, mythologiques, etc.) ? 6. Quel(s) lien(s) peut-on établir entre le texte et l’image ? 7. Quel(s) lien(s) peut-on établir entre l’image et le produit ? 1. 2. 3. 4. 5. D 1. 2. 3. 4. Dégager une interprétation de la publicité Quels sentiments, émotions ou sensations cette publicité vise-t-elle à provoquer chez le destinataire ? Sur quelles motivations d’achat et quels types de besoins s’appuie-t-elle ? Quelle est la stratégie de persuasion mise en place par la publicité pour susciter l’envie du produit ? Que vous apprend cette analyse sur le discours publicitaire en général ? 2. La consommation : un marqueur social ? 04732681_032-043.indd 43 43 5/07/10 10:21:13