L`Histoire de la Réserve de Chalmessin

Nature en Pays de Langres et des 4 lacs L’Histoire de la Réserve de Chalmessin C’est ainsi que tout commença… La réputation de ce site est établie tout au long du XXème siècle par les botanistes haut‐marnais. André Breton, curé de Mus‐
seau, est le premier d'entre eux à explorer le secteur au début du siècle. Suivront P. Fournier et G. Dillemann entre les deux guerres, et plus récemment Jean‐Claude Rameau et Jean‐Marie Royer. 1980 : Le Livre du patrimoine naturel de la Haute‐Marne, publié par la Préfecture, classe le marais de Chalmessin parmi les 10 sites d'intérêt national retenus pour le département. 1986 : Le Marais de Chalmessin est répertorié en ZNIEFF de type 1 (Zone Naturelle d'Intérêts Ecologique, Floristique et Faunistique). 1990 : Le Conservatoire du patrimoine naturel de Champagne‐Ardenne acquiert les 47 ha de la forêt des Grands Champs (versant sud du marais). 2 septembre 1993 : La totalité du site, marais et forêts adjacentes, est classée en Réserve Naturelle par décret ministé‐
riel n°93‐1051. 1994 : L'Etat confie la gestion de la Réserve Naturelle au Conservatoire du patrimoine naturel de Champagne‐Ardenne. 7 décembre 1994 : 1ère réunion du Comité consultatif de la Réserve Naturelle. 1996 : 1er plan de gestion 1996‐2000. 1999 : La Réserve Naturelle est partiellement proposée pour intégrer le réseau Natura 2000 (partie marais tufeux). 2000 : Evaluation du 1er plan de gestion. 2004 : 2ème plan de gestion 2004‐2008. Fiche d’identité Création : 8 septembre 1993 Situation : sources de la Tille, plateau de Langres, à 30 km au sud‐ouest de Langres et à 40km au nord de Dijon (Haute‐Marne, 52). Propriétaires : Commune de Vals‐des‐Tilles (anciennes communes de Chalmessin et de Mus‐
seau) 75 ha et Conservatoire 47 ha. Qualité / Statut : ZNIEFF de type 1, Réserve Na‐
turelle Nationale, Natura 2000 (seulement sur le marais tufeux). Superficie gérée par le Conservatoire : 122 hectares. Milieux : forêt, marais tufeux, pelouse calcaire. L'Histoire du Marais Le marais tufeux de Chalmessin date probablement de la fin de la dernière période glaciaire (il y a 7000 à 8000 ans). Il consti‐
tuait comme les autres marais du plateau de Langres une clairière naturelle au sein de la forêt primaire. Son entretien était alors assuré par les grands herbivores : bison, auroch, cerf, chevreuil, sanglier. Terres vierges de toute activité humaine, des millénaires durant, les marais tufeux servent à partir du XVIIIème siècle de mai‐
gres pâturages. Les joncs et les laîches sont alors récoltés en périphérie et servent de litière. Toutes ces activités cessent au début du XXème siècle. OFFICE DE TOURISME DU PAYS DE LANGRES ET DES 4 LACS ‐ BP 16 ‐ 52201 LANGRES Cédex ‐ Tél : 03 25 87 67 67 ‐ Fax : 03 25 87 73 33 info@tourisme‐langres.com ‐ Site Internet : http://www.tourisme‐langres.com ‐ Site Rando : http://randonnee.tourisme‐langres.com Nature en Pays de Langres et des 4 lacs Le patrimoine de la Réserve de Chalmessin Un patrimoine naturel original et diversifié La Réserve Naturelle de Chalmessin abrite des milieux naturels remarquables tel que le marais tufeux, un type de milieu éco‐
logique rare en France et reconnu d'intérêt européen. Bien que la flore constitue l'essentiel du patrimoine remarquable de la Réserve, la faune est également bien représentée. Oiseaux, mammifères, batraciens et reptiles y sont nombreux, mais c'est surtout au niveau des petits animaux, insectes en particulier, que l'originalité du site apparaît. Le territoire de la Réserve a fait l'objet de nombreuses études et inventaires. Patrimoine
Nb recensés
Milieux
Plantes
309
Insectes
230
Araignées
23
Mollusques
31
Statuts
Eléments
10 milieux naturels d’intérêt
Marais tufeux, pelouse calcaire,
2 protégées en France
10 protégées en
Champagne-Ardenne
4 protégés en Europe
Aster amelle et Choin ferrugineux
Aconit casque de Jupiter,
Saule rampant…
Musaraigne aquatique,
2 protégés en Europe
Busard Saint-Martin
3 protégés en Europe
Crapaud accoucheur
1 protégé en Europe
Lézard des murailles,
4 protégés en Europe
5 protégés en France
Damier de la succise,
agrion de Mercure...
Fadet des tourbières...
Dolomède, Argiope…
1 protégé en Europe
1 protégé en France
Vertigo angustior
Bithynella sp
Des origines montagnardes La présence d'une faune et d'une flore d'origine montagnarde à des altitudes aussi basses (de 385 à 480 mètres) est liée au climat froid et humide qui règne dans les vallées encaissées (combes) du plateau de Langres. Un écrin forestier Sur les pentes et le plateau, une vaste hêtraie, une chênaie‐charmaie et une pelouse calcaire se partagent l'espace suivant l'exposition, nord ou sud, et la nature du relief, doux ou abrupt. Les espèces y expriment leurs préférences : la laîche blanche tapisse le sous bois de la hêtraie chaude tandis que la dentaire pennée se cantonne à la hêtraie froide. Le flambé et l'anémo‐
ne pulsatille quant à eux fréquentent la pelouse calcaire de Musseau. L'origine du marais tufeux Les sources sont à l’origine du marais tufeux. L’eau de pluie s’infiltre dans la roche et se charge de calcaire au fur et à mesure de sa traversée. Bloquée dans sa progression par une couche imperméable de marnes, l’eau change de direction et débouche à l’air libre formant ainsi une source. Au contact de l’air libre et de la végétation, notamment les mousses et les algues, un procédé chimique va libérer le calcaire qui forme alors une croûte blanchâtre et friable appelée “tuf”. Véhiculées par l’eau, les fines particules de tuf se déposent sur les racines des arbres et des arbustes, provoquant leur as‐
phyxie. Le milieu qui résulte est un marais “tufeux”. On parle de tufière lorsque le dépôt est important, c’est le cas des cascades pétrifiantes que l’on peut trouver ici ou là dans la région. La formation du tuf est un phénomène rare en France (Alpes, Jura, Pyrénées, Plateau de Langres et Montagne Châtillonnaise) d’où l’importance de préserver ce type de milieu. OFFICE DE TOURISME DU PAYS DE LANGRES ET DES 4 LACS ‐ BP 16 ‐ 52201 LANGRES Cédex ‐ Tél : 03 25 87 67 67 ‐ Fax : 03 25 87 73 33 info@tourisme‐langres.com ‐ Site Internet : http://www.tourisme‐langres.com ‐ Site Rando : http://randonnee.tourisme‐langres.com Nature en Pays de Langres et des 4 lacs La gestion de la Réserve de Chalmessin La pelouse comme le marais et ses abords sont restés de grands espaces ouverts grâce au pâturage bovin et localement à la fauche d'herbe pratiqués jusqu'aux années l945~50. Alors que le marais se maintient en bon état malgré l'absence d'activités humaines depuis 50 ans, les marges du marais se boisent progressivement et la pelouse s'embroussaille. Heureusement, la démarche entreprise par le Conservatoire dés 1989 avec le soutien de la commune de Vals‐des‐Tilles aboutit au classement du site en Réserve Naturelle. Une gestion écologique destinée à maintenir et restaurer les espaces de vie nécessaires aux es‐
pèces menacées de disparition peut ainsi être mise en place. C'est le Conservatoire, nommé gestionnaire de la Réserve Natu‐
relle en 1994 par le Préfet de Haute‐Marne, qui a entrepris de mener à bien la restauration du site. Qu'est‐ce qu'un " Plan de gestion " ? Le plan de gestion 1996‐2000, les 1ères opérations de gestion : un bilan positif Ce document identifie les divers enjeux écologi‐
ques du site et les menaces qui pèsent sur leur maintien. En fonction de ce diagnostic, il détermi‐
ne sur une période de 5 ans, les objectifs à attein‐
dre, les travaux de gestion nécessaires, les suivis scientifiques et d'autres actions comme la valorisa‐
tion du site vis‐à‐vis du public. Cet outil sert de ba‐
se au gestionnaire et lui permet de gérer le site d'une manière cohérente. Les travaux réalisés dans le cadre du 1er plan de gestion ont permis de réhabiliter des habitats prioritaires : Il est élaboré suivant la méthodologie nationale mise au point par Réserves Naturelles de France. Deux enclos ont également été créés pour permettre un pâturage extensif dans le marais et sur la pelouse de Musseau. En matière d'accueil du public, le Conservatoire n'a pas ménagé ses efforts puisque la Réserve est dotée de sentiers de découverte, d'un livret guide, d'une plaquette de présentation et d'une exposition. Des visites guidées sont organisées chaque année permettant aux promeneurs de connaître la faune et la flore de la Réserve ainsi que son histoire et la gestion mise en œuvre. ‐ restauration des différentes zones de source : arrachage et coupe de divers arbustes et jeunes arbres ‐ débroussaillage et bûcheronnage des pelouses sèches ‐ coupe des ligneux aux marges du marais et de la pinède sur la pe‐
louse. Un plan de gestion est un document évolutif. En général, tous les 5 ans un nouveau plan est rédigé après avoir fait l'évaluation du précédent. Ceci per‐
met de recadrer les actions de gestion en fonction des résultats obtenus et des objectifs fixés. Le Marais de Chalmessin en est ainsi à son 3ème plan de gestion. Les chantiers de jeunes et la restauration des zones de sources Organisés depuis 1996 à raison d'un par an, ces chantiers permettent à des jeunes de découvrir de façon originale la nature, tout en servant activement sa préserva‐
tion. En général, les chantiers se déroulent sur une quinzaine de jours durant l'été et accueillent une quinzaine de jeunes. La matinée est alors consacrée aux diffé‐
rents travaux, l'après‐midi étant réservée à l'observation de la faune et de la flore, à la découverte du patrimoine culturel et historique de la Haute‐Marne, ainsi qu'à des activités sportives. Concrètement, les actions menées ont permis de restaurer les zones de source bordant le marais en coupant les nombreux arbustes colonisa‐
teurs (saules, bourdaine...), et également de réouvrir une partie de la pelouse en‐
vahie par les épineux. L'impact est donc direct et positif sur la conservation des milieux naturels remarquables présents sur la Réserve Naturelle de Chalmessin. Un grand merci à ces jeunes passionnés. Gentiane pneumonanthe OFFICE DE TOURISME DU PAYS DE LANGRES ET DES 4 LACS ‐ BP 16 ‐ 52201 LANGRES Cédex ‐ Tél : 03 25 87 67 67 ‐ Fax : 03 25 87 73 33 info@tourisme‐langres.com ‐ Site Internet : http://www.tourisme‐langres.com ‐ Site Rando : http://randonnee.tourisme‐langres.com Nature en Pays de Langres et des 4 lacs La gestion de la Réserve de Chalmessin (suite) La gestion des milieux naturels et des espèces Le marais ‐ Conserver le bon état actuel du marais tufeux. ‐ Favoriser les espèces végétales patrimoniales, comme les Orchidées ou la Linaigrette, et les invertébrés qui leurs sont asso‐
ciés, en particulier le Fadet des tourbières. ‐ Restaurer les marges du marais aval plus ou moins envahies par les accrus forestiers. La pelouse calcaire ‐ Poursuivre la restauration de la pelouse de Musseau et son entretien par un pâturage extensif. La forêt ‐ Faire évoluer la forêt vers plus de naturalité, notamment tendre à irrégulariser les peuplements et à laisser vieillir certains arbres. ‐ Conserver et restaurer des clairières et des lisières ensoleillées au niveau de la hêtraie xérophile (qui aime la sécheresse), afin de préserver et de réinstaller les espèces végétales propres à ce type de milieu et en voie de disparition au sein de la Ré‐
serve, notamment la Coronille des Montagnes, le Limodore et l'Aster amelle. Le pâturage extensif De nombreux espaces qualifiés de " naturels " sont en fait issus d'une agriculture traditionnelle. C'est en général le cas des pelouses sèches, et en particulier la pelouse de Musseau. Cette dernière, fortement embroussaillée, a fait l'objet de plusieurs chantiers de restauration, et d'autres devraient avoir lieu pour regagner quelques mètres carrés de ce milieu particulier. Mais que faire pour aller à l'encontre de cette dynamique forestière qui menace de faire disparaître cette pelouse ? La solution la plus appropriée et la plus pérenne semble être le pâturage, autrement dit le retour à un mode d'exploitation traditionnel. Mais attention, pas n'importe quel pâturage : pour ne pas nuire à l'intérêt écologique du site, le pâturage est extensif et tar‐
dif, et la fertilisation est proscrite. Sur la pelouse de Musseau, le pâturage a été mis en place en 1997, avec des résultats bé‐
néfiques dès 1999 : diminution du recouvrement des graminées sociales (brome dressé et brachypode penné), progression d'espèces patrimoniales comme l'anémone pulsatille, réapparition d'espèces typiques des pelouses. Concernant l'aval du marais tufeux, le Conservatoire vient d'installer, à titre expérimental, un pâturage extensif. L'objectif est de favoriser les espèces patrimoniales en diversifiant la couverture végétale, et de restaurer les marges du marais. Les condi‐
tions de pâturage dans ce type de milieu étant rudes, le choix s'est porté sur des animaux rustiques, des Highland Cattle, bo‐
vins d'origine écossaise. La gestion forestière L'objectif à long terme est d'obtenir une forêt diversifiée en terme d'essences, d'âges et de structures. Deux orientations, néanmoins convergentes, sont prises sur le territoire de la Réserve Naturelle : la forêt communale de Chalmessin continuera à être exploitée avec une gestion tendant vers la futaie irrégulière (peuplements variés), alors que la parcelle appartenant au Conservatoire sera mise en "réserve intégrale". L'intérêt de la "non intervention" est que le cycle naturel de la forêt se réinstalle : de la phase de régénération à la phase de déclin en passant par tous les stades inter‐
médiaires. A terme, dans quelques décennies, une mosaïque de milieux se succéde‐
ront : clairières constituées par la chute des arbres morts, gros arbres pouvant ac‐
cueillir le pic noir ou d'autres oiseaux cavernicoles, bois morts utilisés par les cham‐
pignons lignivores (se nourrissant de bois) ou les insectes saproxylophage (se nour‐
rissant de bois mort)... Autrement dit un écosystème riche et diversifié. Le bois mort Certains arbres déracinés lors de la tempête de décembre 1999 ont été laissés volontairement sur place. En effet, les arbres morts constituent de véritables écosystèmes et un maillon essentiel de l'équilibre écologique d'une foret. Nombre d'espèces dépendent de la présence de bois mort pour survivre, en particulier les insectes xylophages (consommateurs de bois) comme le lucane cerf‐volant. Ces insectes, qui participent au recyclage de la matière organique, serviront également de nourriture pour les insectivores : oiseaux, petits mammifères, autres insectes. OFFICE DE TOURISME DU PAYS DE LANGRES ET DES 4 LACS ‐ BP 16 ‐ 52201 LANGRES Cédex ‐ Tél : 03 25 87 67 67 ‐ Fax : 03 25 87 73 33 info@tourisme‐langres.com ‐ Site Internet : http://www.tourisme‐langres.com ‐ Site Rando : http://randonnee.tourisme‐langres.com Nature en Pays de Langres et des 4 lacs La gestion de la Réserve de Chalmessin (suite) Evolution naturelle d’un écosystème forestier Phase initiale Dans un 1er temps, les arbres pionniers dépérissent et meurent. Les ouvertu‐
res ou trouées créées par la chute de ces arbres (chablis) permettent alors aux essences pionnières de se développer. Phase de croissance C'est ainsi que des arbres comme le hêtre et le chêne vont croître. Phase de maturité Leur densité augmente et une sélection s'opère favorisant les arbres vigou‐
reux adaptés au milieu. Les arbres continuent de se développer ; avec l'aug‐
mentation de taille et de diamètre, le peuplement se ferme. Phase de déclin Puis, les arbres dépérissent progressivement et meurent. Phase de régénération En tombant au sol, ils ouvrent à nouveau le peuplement, permettent aux semis présents dans le sol de se développer, déve‐
loppement favorisé par l'intensité lumineuse, et assurent la pérennité du cycle. Le suivi scientifique et les inventaires La mise en place de suivis scientifiques s'avère indispensable pour évaluer l'impact de la gestion menée sur les milieux et les espèces. Il s'agira par exemple de suivre régulièrement la composition floristique de la pelouse afin d'évaluer si les effets du pâturage sont ceux espérés. Parallèlement à cela, il est intéressant pour la connaissance générale de la Réserve, de poursui‐
vre les inventaires des espèces présentes, en particulier pour des groupes trop peu ou pas connus comme les insectes ou les lichens. De même, il apparaît nécessaire de mettre en place un suivi hydrologique afin de s'assurer de la bonne qualité des eaux parcourant le marais, et ainsi pouvoir réagir en cas d'une éventuelle pollution. La valorisation et la sensibilisation La Réserve Naturelle de Chalmessin offre une diversité d'habitats illustrant une grande partie des milieux représentatifs du plateau de Langres (marais tufeux, nombreux types forestiers, pelouse calcaire). Elle constitue donc un excellent support pé‐
dagogique à l'enseignement des sciences de la nature et à l'éducation à l'environnement. Allant dans ce sens, le nouveau plan de gestion prévoit de développer les animations et les visites, en particulier pour les scolaires, et d'améliorer la qualité d'accueil du public, notamment au niveau des sentiers. Rappelons toutefois que cela devra se faire dans le respect de l'inté‐
rêt écologique de la Réserve Naturelle. En effet, l'accueil du public est organisé chaque fois qu'il s'avère compatible avec l'ob‐
jectif prioritaire de protection du milieu et avec les activités (agriculture, suivi scientifique...) qui y sont exercées. Contacts – Infos Réserve Naturelle de Chalmessin Conservatoire d’espaces naturels de Champagne‐Ardenne Antenne Haute‐Marne Maison de Pays ‐ BP9 ‐ 52160 AUBERIVE Tél. : 03 25 88 83 31 Courriel : [email protected] Crédit Photo :
Conservatoire d’espaces naturels de
Champagne-Ardenne A. Kritter
J-F. Feutriez
Conservatoire d’espaces naturels de Champagne‐Ardenne 08240 Boult‐aux‐Bois Tél. : 03 24 30 06 20 ‐ Fax : 03 24 30 22 30 E mail: [email protected] Le Conservatoire mène depuis 1988 des actions pour la connaissance, la protection, la gestion et la mise en valeur des espaces naturels de Champagne‐Ardenne. Il sauvegarde a ce jour plus de 1580 hectares de forêts, de pelouses, de marais, d’étangs, de prairies et d’habitats à chauves‐souris répartis sur 104 sites.
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