CHAPITRE 2 SQUELETTE ET FONCTION LOCOMOTRICE Vocabulaire spécifique • Céphalique : relatif à la tête • Caudal : relatif à la queue ou à la partie terminale de l’axe du corps • Proximal : proche de la partie la plus près deu centre du corps ou d’un point d’attache • Distal : à distance de, partie la plus éloignée d’un point de référence de l’organisme • Abduction : mouvement d’un membre ou d’un segment de membre qui a pour résultat de l’écarter de l’axe du corps. Il s’observe dans le plan frontal • Adduction : mouvement d’un membre ou d’un segment du membre qui a pour résultat de le rapprocher de l’axe du corps. Il s’observe dans le plan frontal. • Supination : mouvement de l’avant bras qui fait exécuter à la main une rotation de dedans en dehors (paume en dessus pouce à l’extérieur). C’est le mouvement que l’on exécute lorsqu’on tend la main afin de recevoir quelque chose au creux de celle-ci. • Pronation : mouvement de l’avant bras qui fait exécuter à la main une rotation de dehors en dedans (paume en dessous et pouce à l’extérieur) • Rotation : fait pivoter l’une des pièces osseuses sur l’autre, le point fixe représentant l’élément de l’articulation. • Flexion : mouvement qui éloigne deux segments osseux réunis par une articulation en augmentant l’angle les séparant OSTEOLOGIE ETUDE DES OS EN GENERAL CONFORMATION EXTERIEURE DES OS • Forme des os : 3 grands types d’os : - Les os longs ex. le fémur - Les os plats ex. l’omoplate (scapula) - Les os courts ex. la vertèbre Partie moyenne = diaphyse Os long : Extrémité = Epiphyse Proximale Distale Interne Os Plat : 2 faces : Externe Des bords Os court : les « dimensions sont à peu près égales Couleur des os • Blanc rosé chez le jeune • Jaunâtre chez la personne âgée Surface des os : irrégulière • Saillies : appelées suivant leur forme et leurs dimensions - apophyse - tubercule - tubérosité - épine - crête - ligne Servent d’insertion des muscles sur l’os ou de limite de surfaces articulaires avec les os voisins COMPOSITION CHIMIQUE DES OS • 2 éléments chimiques - L’osséine - Les sels minéraux L’osséine • Peut être obtenue en plongeant l’os dans de l’acide chlorydrique (les sels minéraux sont dissous) os mou • 1/3 du Poids • Protéine • Matrice de l’organe sur laquelle vient se déposer les sels minéraux Les sels minéraux • 2/3 du poids • Confèrent à l’os sa rigidité et sa solidité • Essentiellement phosphate (80%), carbonate et fluorure de calcium Le calcium est le constituant chimique essentiel de l’os. STRUCTURE DE L’OS TISSU OSSEUX LA SUBSTANCE FONDAMENTALE OSSEUSE LE TISSU OSSEUX • Vu au microscope : Tissu osseux = cellules osseuses logées à l’intérieur d’une substance dure, appelée substance fondamentale osseuse. Cellules osseuses = ostéocytes ou ostéoblastes = logées dans des cavités creusées à l’intérieur de la substance fondamentale osseuse = 1 noyau + 1 cytoplasme qui émet des prolongements très fins unissant les cellules osseuses les unes aux autres Les cellules osseuses élaborent la substance fondamentale dans laquelle elles sont logées N.B : le tissu osseux peut prendre 2 aspects différents : - tissu compact : dense os épais, homogène, solide - tissu spongieux : plus léger, présence de moelle rouge où se forme les globules rouges du sang La substance fondamentale osseuse • Constituée d’osséine et de sels minéraux • Disposée en lamelles osseuses stratifiées (élaboration par couches successives) STRUCTURE DES DIFFERENTS TYPES D’OS • Différente suivant le type d’os (long , plats, courts) Structure des os longs : • Diaphyse : tissu osseux compact : cylindre creux avec cavité médullaire au milieu remplie de moelle osseuse (jaune – tissu graisseux) • Épiphyses : tissu spongieux : moelle rouge : recouvertes par endroit – surfaces articulaires – d’un tissu cartilagineux • Le périoste : membrane fibro-élastique qui entoure la diaphyse et les épiphyses des os longs au niveau des surfaces articulaires : contient de nombreux vaisseaux sanguins : joue un rôle fondamental dans l’ossification Structure des os plats et des os courts • Constitués d’une gaine assez mince de tissu compact entourant du tissu spongieux • Os plat : la couche de tissu spongieux est particulièrement mince. DEVELOPPEMENT ET CROISSANCE DE L’OS = L’OSTEOGENESE • Les os peuvent se former suivant 2 processus différents - ossification enchondrale - ossification fibreuse Ossification enchondrale • Majorité des os du corps humain Principe : * Chaque os est précédé d’une ébauche cartilagineuse * Chez l’embryon transformation des cellules conjonctives en cartilage * Puis processus complexe : - Apparition de points d’ossification (pour les os longs 1 point d’ossification diaphysaire et plusieurs points d’ossification épiphysaires - Les points d’ossification apparaissent à un âge rigoureusement déterminé ( possibilité de détermination de l’âge d’un enfant ou inversement témoignage d’une maladie osseuse) - Apparition du canal médullaire - Croissance de l’os en longueur à partir des cartilages de conjugaison .(zone de cartilage qui sépare le point diaphysaire des points épiphysaires) Ossification fibreuse • Concerne les os du crâne et de la face • Pas de maquette cartilagineuse • S’élabore à partir du tissu conjonctif de l’embryon qui forme directement une ébauche conjonctive de l’os futur • Les cellules du tissu conjonctif se transforment directement en cellules osseuses. CROISSANCE DE L’OS • Croissance en longueur : - Se fait grâce au cartilage de conjugaison - Transformation du cartilage en tissu osseux au contact des points d’ossification (diaphysaire et épiphysaires) - Se poursuit jusqu’à ce que l’os ait atteint son complet développement entre 18 et 25 ans • Accroissement en épaisseur : - Se fait grâce au périoste qui élabore des couches successives avec formation d’un canal médullaire ARTHROLOGIE ETUDE DES ARTICULATIONS CLASSIFICATION DES ARTICULATIONS • 3 catégories suivant leur degré de mobilité - Articulations mobiles ou diarthroses - Articulations semi mobiles ou amphiarthroses - Articulations immobiles ou synarthroses ETUDE DES DIFFERENTES ARTICULATIONS LES ARTICULATIONS IMMOBILES • Emboitements simples d’os voisins • Ex. type : os du crâne LES ARTICULATIONS SEMI MOBILES • Articulations très peu mobiles • Les deux surfaces osseuses sont unies par des trousseaux fibreux très courts déplacements réduits • Exemple type : disques intervertébraux LES ARTICULATIONS MOBILES LES ARTICULATIONS MOBILES • Présence de cartilage articulaire - Cartilage articulaire = substance lisse, polie, souple, extensible et compressible • Les surfaces articulaires ont des formes variables : - sphériques (1 concave – 1 connexe) = énarthroses ex. : épaule, hanche - condyliennes (ellipse concave s’emboitant dans une ellipse converse) ex. : articulation radio-carpienne du poignet - Emboitement réciproque (en forme de selle), concave suivant un axe, convexe suivant l’autre ex. : l’articulation trapézo-métacarpienne du pouce - Les trochléennes (forme de poulie avec une gorge) ex. : articulation huméro-cubitale (du coude) - Les trochoïdes – forme de cylindre plein tournant dans un cylindre creux – ex. : articulation radio-cubitale supérieur (du coude) - Les arthrodies – surfaces planes ne permettant que des glissements ex. : articulation scapho-lunaire et luno-pyramidale (du poignet ) • Pour certaines articulations, il existe des « compléments » permettant de mieux adapter les surfaces articulaires entre elles : • - Les ménisques : anneaux de tissu fibreux interposés entre les surfaces articulaires sans adhérer à aucune d’elles • ex. : ménisques du genou • - Les bourrelets : anneaux de tissu fibreux implantés à la périphérie destinés à augmenter l’étendue de la profondeur des surfaces articulaires • ex. : bourrelet glénoïdien de l’omoplate (articulation de l’épaule) Ligaments = renforcements à certains endroits de la capsule = trousseaux fibreux denses et résistants = peuvent être individualisés et indépendants de la capsule = peuvent dépendre des tendons musculaires qui s’insèrent près de l’articulation LES MOYENS D’UNION • Capsule articulaire • Ligaments Capsule = manchon fibreux étendu d’un os à l’autre = entoure complètement l’articulation = épaisseur et laxité variable ORGANE DE GLISSEMENT LA SYNOVIALE SYNOVIALE = membrane mince s’insérant au pourtour des surfaces cartilagineuses = forme avec les surfaces cartilagineuses une cavité close, la cavité articulaire SYNOVIE = liquide secrété par la synoviale = joue un rôle de lubrifiant facilitant le mouvement des surfaces articulaires l’une par rapport à l’autre. MYOLOGIE • Myologie = Etude des muscles • Les muscles sont des organes charnus dont le rôle est, par leur contraction, de mouvoir activement les segments osseux sur lesquels ils s’insèrent ou les viscères auxquels ils sont affectés Muscles = organes actifs du mouvement STRUCTURE DES MUSCLES Aspects morphologiques 2 types de muscles : - Les muscles striés - Les muscles lisses Les muscles striés : • Muscles de la vie de relation • Innervés par le S.N. Cérébro-spinal • Contraction soumise à la volonté Différents types de muscles striés • • • • Muscles longs Muscles plats Muscles courts Muscles annulaires Muscles longs : • Corps charnu fusiforme • A chaque extrémité un tendon (fibres conjonctives serrées) • Possibilité de plusieurs tendons à une des extrémités = biceps, triceps, quadriceps • Possibilité de 2 corps charnus : muscle digastrique Muscles plats : • Corps charnu en éventail • Pas de tendon à une ou à ses deux extrémités Muscles courts : • Corps charnu très court • Pas de tendon – insertion des fibres musculaires directement sur l’os Muscles annulaires : • Corps charnu circulaire • Entoure soit un orifice naturel (bouche, paupières), soit un viscère creux (urêtre, anus) sphincter Insertion des muscles striés : • En général sur des saillies de la surface des os (apophyses) • Parfois à la face profonde de la peau (muscles peauciers) • Le mode d’insertion est variable : * Par un tendon fibres conjonctives solides faisant suite aux fibres musculaires * Par une aponévrose d’insertion fibres conjonctives aplaties * Par implantation directe des fibres charnues Les enveloppes des muscles striés • Chaque muscle strié est situé à l’intérieur d’une double enveloppe conjonctive : - La plus proche adhère aux fibres musculaires et constitue la gaine propre du muscle (périmysium) - La plus externe n’adhère pas aux fibres ni au périmysium : aponévrose d’enveloppe – sépare les muscles les uns des autres mais aussi les sépare des téguments ou des organes Téguments : tissu de recouvrement (derme, épiderme) Les muscles lisses • Leur contraction échappe au contrôle de la volonté • Sont soumis au contrôle du Système Nerveux Autonome (ou Végétatif) Les muscles lisses sont situés dans : • • • • • • Les viscères creux du tube digestif Les voies biliaires Les voies urinaires Les voies respiratoires L’appareil génital mâle et femelle Les téguments (muscles horripilateurs) Les muscles lisses se présentent sous la forme de : • Nappes dans la paroi des viscères • Rubans ou anneaux • Muscles creux (utérus) Composition chimique des muscles • Eau : 75 à 80 % de la masse des muscles La plus grande partie intracellulaire • Eléments minéraux : sodium, potassium, magnésium, calcium, zinc, phosphore • Phosphore sous forme de composés organiques phosphorés appelés phosphagènes = ATP (entre autres) • Protéines : * La myoglobine : (proche de l’hémoglobine) stocke l’oxygène * La myosine : 35 à 40 % des protéines du muscle constituant essentiel des filaments épais de la fibre musculaire * L’actine : 14 % des protéines musculaires, composant majeur des filaments fins de la fibre musculaire * La tropomyosine : 4 à 5 % des protéines musculaires