Présentation de l`état des lieux de la logistique au Brésil

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La logistique
au Brésil
Antoinette Manousso
25 juin 2014
Puissance économique, industrielle et territoriale
7ème puissance économique mondiale, 3ème constructeur
aéronautique, dans les 5 premiers constructeurs automobiles
Une croissance de 5 à 10% par an d’ici 2020
Un potentiel de consommation sur son marché interne de + 1
000 Md € (développement de la classe moyenne: 50% de la
population)
Population :193 millions d’habitants
Un territoire qui représente 16 fois la France et 2
fois l’UE
Le Brésil : la nouvelle « ferme du monde »
280 Millions d’hectares exploités pour l’agriculture et l’élevage, 104
millions d’hectares disponibles
1er producteur mondial de sucre, café, jus d’orange, haricots
2ème producteur mondial de viande bovine, d’éthanol, soja, tabac
3ème producteur mondial de poulet
1er exportateur de sucre, café, jus d’orange et viande bovine
Mais une agriculture duale
l’agro-négoce: 800 000 exploitations (62 % des terres cultivées),
fortement exportatrice
4,3 millions d’exploitations moyennes tournées vers le marché intérieur
La Logistique, un secteur clé de l’économie brésilienne
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Chiffre d’affaires 2013 : 125 mds € annuel (85 Mds pour le transport routier)
8 à 10 % du PIB
160 000 entreprises de transport et de logistique ( PME)
Les investissements du secteur sont portés par:
- le développement du commerce extérieur (384 Mds USD en 2010
(exports : 202 Mds ; importations : 182 Mds)
- le développement du marché intérieur
- la constitution de grands groupes nationaux
- la construction de grandes plateformes logistiques à l’entrée des villes
De grands programmes nationaux
pour relever le défi logistique
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1970 : projeto de integraçao national
2000 - 2003 : programme Avança Brasil
2003 - 2011 : programme Brasil para todos (Gvt Lula)
=> Objectifs : construction massive d’infrastructures de transport et de
communications (ports, routes, aménagement des cours d’eau)
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10 000 km de nouvelles routes (7000 sont déjà terminées)
1 500 km de chemin de fer
des investissements dans les ports dont des travaux de dragage
des travaux d’amélioration dans 14 aéroports
Insuffisants pour rattraper le retard du Brésil
Classement mondial de la Banque Mondiale sur 160 pays.
- Le Brésil est au 65ème rang (- 20 places) derrière le Chili
(42ème), Mexique (50ème), Argentine (60ème)
- 50ème sur le segment «qualité et compétence logistique»
- 94ème sur le segment «services douaniers et douanes»
- Réseau routier (63% des transports internes) en mauvais état
- Réseau ferré segmenté et peu efficace
- Réseau fluvial marginal
Le coût « logistique » pour le Brésil
Coût global estimé à 6% du PIB par an (125 Mds $)
Un producteur du Mato Grosso perd 40% de la valeur brute de son
activité pour acheminer ses grains jusqu’aux ports du Sud ou du Sud-est
Le transport d’une tonne de céréales ou de soja sur 3 000km est de 130
dollars (USA 33 dollars la tonne)
Coûts administratifs : 5,5 jours de démarches contre 3 jours en moyenne
mondiale
Décembre 2013 : annonce par la Présidente Dilma Roussef de 19,3 Mds
€ d’investissements dans les ports et sur le réseau routier
La Logistique portuaire
95% du commerce extérieur brésilien passent par les ports
50% des exportations sont constituées par les matières
premières (soja , sucre, maïs, blé…)
progression du trafic portuaire: 834MT (2010), 931 MT en 2013
338 Mt pour les ports organisés
593 MT pour les terminaux à usage privatifs
141 MT pour le cabotage en 2013
532 MT pour les exportations long cours
152 MT d’Importations
Les principaux ports brésiliens
Sud Brésil
Santos: 1er port brésilien (25%du commerce extérieur
brésilien); trafic de 114 Mt
Port de Rio Grande do Sul: 33 MT de marchandises
transportées
Sao Francisco do Sul: 4ème port brésilien; port
essentiellement exportateur de céréales
Itapoa: un des principaux ports de conteneurs.
Paranaguà : 2ème port plus important de l’Etat de
Sao Paulo après Santos.
Nord du Brésil
Fortaleza : 5 MT transportées.
Suape :développement terminal sucrier(Odebrecht et
Agrovia)
2013 : nouvelle loi portuaire
14 nouvelles installations portuaires privées
terminaux privés)
sont
prévues (concessions,
développement de chantiers pour soutenir les plateformes pétrolières
2014 : Création d’un futur géant logistique RUMO et ALL
Fusion de Rumo Logistica (entreprise logistique de Cosan) et de All (América
Logistica SA). Cette société regrouperait les huit terminaux( transbordement et
portuaire de RUMO ainsi que le réseau ferroviaire de ALL qui opère 13 000km de
voies ferrées au Brésil soit la moitié du réseau ferré national. Ce réseau relie la
principale région productrice de soja (Mato Grosso ) à Santos et Paranagua.
Ce géant logistique concentrerait et optimiserait le transport de sucre, de l’éthanol et
du soja dans un pays où le coût du fret est bien trop élevé.
Conclusion :
la logistique notamment portuaire reste un goulet
d’étranglement pour l’économie brésilienne
temps d’attente pour accoster dans les ports en
2013 : 83 300 heures, soit une perte de 175 Mds de
dollars pour les armateurs (
flotte de 10 porteconteneurs arrêtés pendant une année entière).
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