L’Ips typographe Ips typographe, grand scolyte de l'épicéa, bostryche typographe Identification Coléoptère xylophage dont les larves se développent sous l’écorce où elles creusent des galeries à trois embranchements et perturbent ainsi la circulation de la sève. C’est l’espèce du genre Ips la plus destructrice et probablement le plus grave des nuisibles de l’épicea d’Europe. L’adulte de couleur noire mesure de 4 à 5,5 mm. La larve blanche à tête noire mesure 5 mm. Cet insecte, présent en France, colonise généralement les arbres malades, stressés ou récemment abattus. Le typographe a pour hôte préférentiel l’épicéa commun, mais on peut le rencontrer sur les autres épicéas ainsi qu’occasionnellement sur sapins, pins et mélèzes. La reproduction commence au début du printemps. Les œufs sont pondus dans des oothèques situées le long des galeries de ponte. On rencontre fréquemment les larves, les pupes et les jeunes adultes dans le même système de couvain. Les parents peuvent produire deux couvains successifs au cours de la même année. L’hibernation est réalisée par les adultes sous l’écorce dans les galeries. Les galeries s'étendent sur environ 12,5 cm. Les tunnels larvaires dépassent rarement 2,75 cm de longueur. Lieux de ponte les plus prisés : - les épicéas qui viennent d'être renversés ou cassés par le vent, - les épicéas physiologiquement affaiblis par la tempête ou la sécheresse, - les épicéas affaiblis par des facteurs biotiques (maladies, autres insectes, activités humaines) Après une année, voire deux ou trois ans au plus tard, l'écorce des arbres renversés par le vent est généralement trop sèche pour être colonisée par le typographe. Dégâts observés Roussissement des parties supérieures des arbres atteints. Brunissement des aiguilles, dessèchement progressif des rameaux, puis de l’arbre entier. L’Ips typographe – 19/09/2011 1 Sciure de bois de couleur rouge-brun dans les crevasses de l'écorce, nombreux trous ronds (sorties) d'environ 2 à 3 mm de diamètre, petits tubes de résine (bouchons de résine) extrudés de l'écorce. Les champignons véhiculés par les scolytes sont des agents de bleuissement (Ophiostoma spp...) qui accroissent la dévalorisation des bois colonisés même récoltés rapidement. Stratégie de lutte La densité des populations de scolytes est régulée sous l'effet de différents facteurs naturels qui limitent le développement des insectes. Ces facteurs sont principalement les conditions climatiques, l'offre en matériel de ponte, la résistance des arbres-hôtes et les ennemis naturels tels que divers insectes prédateurs ou parasites ou le pic Dans le cas de chablis, il est préférable de faire l’exploitation avec un combiné d’exploitation, avec un réglage de la pression des couteaux visant à un décollement de l’écorce du tronc. On provoque ainsi un dessèchement rapide de la partie située entre l’écorce et le tronc, ce qui le rend impropre à la nutrition des larves. Retour à : - Les principales maladies des arbres en Limousin Voir aussi : - réglementation sur les produits phytosanitaires - Le Département de Santé des Forêts - L’hylobe - Le fomes - L’épicéa commun L’Ips typographe – 19/09/2011 2