MELESSE La Faune Avifaune La méthode utilisée est celle des Indices Ponctuels d'Abondance (IPA), basée sur un ensemble de points d’écoutes : l'observateur reste posté pendant 10 minutes, dans les deux heures suivant le lever du soleil, par temps non pluvieux, et recense tous les oiseaux vus ou entendus. Deux passages ont été effectués (17 avril et le 20 mai 2013). CONCERTATION PREALABLE A LA CREATION D’UNE ZAC ZONE D ’ AMÉNAGEMENT CONCERTÉ DU FEUIL On observe une richesse assez importante (32 espèces), liée à la diversité des milieux (cultures, prairies mésophiles ou humides, haies). 23 de ces espèces bénéficient d’un statut de protection national au titre de l’article 3 de l’arrêté du 29 octobre 2009. Ceci signifie que sont protégés les individus, leurs œufs et leur nid ainsi que leur zone de nidification et de repos (haies). Il s’agit pour la plupart d’espèces faisant partie du cortège des oiseaux communs du bocage ou des espaces ouverts. Certaines de ces espèces sont inféodées aux vieilles haies d’arbres de haut-jet (Sitelle torchepot, Grimpereau des jardins, Pic vert, Pic épeiche, Pigeon ramier). Deux espèces bénéficient d’un statut particulier : Cette méthode permet d’obtenir des résultats qualitatifs (identification de l’ensemble des espèces nicheuses), et semi-quantitatifs (indices d’abondance) relatifs à l’avifaune présente en période de reproduction. La Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina) est classée « vulnérable » sur la Liste Rouge des oiseaux nicheurs de France, du fait d’une forte régression de ses effectifs (Vigie-Nature, programme STOC). Une dizaine d’individus ont été contactés sur le site lors de la première visite, mais non revus à la seconde visite, ce qui laisse penser que cette espèce n’est probablement pas nicheuse sur le site (individus erratiques). La Linotte mélodieuse Source : M. Mecnarowski Le Martin pêcheur d’Europe (Alcedo athis) figure en annexe 1 de la directive « Oiseaux » de l’Union européenne. Un seul individu a été observé en vol. Le site étant dépourvu de zone de reproduction ou de chasse favorables à l’espèce, il s’agit d’une observation anecdotique. Mammifères chevreuil (fèces), blaireau (fèces), taupe (terrier), lièvre d’Europe (observation directe). Ces 4 espèces font partie des espèces communes du territoire français. Aucune d’elles ne bénéficie d’un statut de protection. Crapaud commun (photo hors site ; Dervenn) Reptiles Salamandre tachetée (photo hors site ; Dervenn) La méthode s’appuie sur la recherche à vue et la recherche de marqueurs de présence tels que les mues, les pontes et les cadavres d’individus écrasés sur les diverses voies de circulation entourant la zone d'étude. Aucun reptile ni habitat leur étant particulièrement favorable n’a été observé sur le site. Amphibiens Deux prospections nocturnes ont été réalisées par temps doux et humide durant le printemps 2013 (17 avril, 16 mai) : observation directe à la lampe torche, et pêche à l’épuisette. 4 espèces ont été observées, toutes au sein du bassin de régulation des eaux pluviales (habitat de reproduction). Trois d’entre elles bénéficient d’une protection stricte portant sur les individus (annexe 3 de l’arrêté du 18-02-2007). Invertébrés Triton palmé (photo hors site ; Dervenn) La réalisation complète du cycle annuel de ces espèces est liée à la présence d’habitats de reproduction (secteurs enherbés en eau à proximité du ruisseau), et d’habitats terrestres complémentaires (prairie humide du bassin de régulation, haies, prairies permanentes attenantes, en particulier les prairies humides, ruisseau de la Haute Forge. Les prospections ciblant les insectes ont été effectuées le 14 juin et le 8 juillet 2013, par temps chaud et sec. Les insectes sont de très bons indicateurs biologiques mais le grand nombre d’espèces et les difficultés de détermination ne permettent pas d’effectuer des inventaires exhaustifs sur de grandes surfaces. Il convient donc de cibler la prospection entomologique sur des groupes représentatifs des habitats rencontrés et dont l’échantillonnage est matériellement réalisable. Pour le cas présent, ce sont les groupes suivants qui ont été étudiés : rhopalocères (papillons diurnes), orthoptères, coléoptères, odonates. Coléoptères saproxyliques : compte tenu de la lourdeur logistique qu’imposent des campagnes de piégeage de ces coléoptères, les prospections ont été limitées à la recherche d’individus ou d’indices de présence (galeries, crottes, etc.) dans un échantillon d’habitats favorables répartis dans l’ensemble des haies (vieux arbres avec exposition sud). Analyse fonctionnelle Grenouille verte (photo hors site ; Dervenn) Initialement dévolue à la gestion des eaux pluviales provenant de quartiers urbains, cet espace s’est progressivement diversifié d’un point de vue floristique et hydraulique, jusqu’à permettre sa colonisation par différentes espèces telles que les amphibiens, et les libellules. Zones fonctionnelles supposées pour les amphibiens Urbanisation en cours (Hameau de MarieLouise) Le périmètre d’étude de la ZAC, enclavé dans la trame urbaine sur ses franges ouest, sud et nord, est en revanche largement ouvert sur les espaces agro-naturels à l’Est. Il se situe de ce fait en marge de la Trame Verte et Bleue dont il ne constitue pas un élément structurant. Dans sa configuration actuelle (espace bocager), il bénéficie en revanche d’un point de vue écologique de la proximité avec cette trame. Au sein du site d’étude Dans sa configuration actuelle, le site d’étude est occupé essentiellement par l’espace agro-naturel. Il n’y a donc pas d’obstacles à la circulation de la faune et de la flore au sein de ce périmètre. Les haies, les chemins, et les prairies permanentes constituent des éléments fixes structurants particulièrement favorables aux déplacements biologiques. Urbanisation récente (« La Crois Poulain ») trame verte et bleue Val d’Ille (secteur ZAC) Entre le site d’étude et sa périphérie La Communauté de Communes du Val d’Ille a approuvé le 7 mai 2013 une « Trame Verte et Bleue » schématisant le fonctionnement écologique de son territoire (« réservoirs » et « corridors »), document de référence dépourvu de portée réglementaire et destiné à favoriser la mise en œuvre d’actions de protection, de restauration ou de renforcement des fonctionnalités écologiques. Les « réservoirs » de biodiversité ont été définis à partir de différents zonages réglementaires ou d’inventaire : site Natura 2000, Milieux Naturels d’Intérêt Ecologique (MNIE) et « grands ensembles naturels » définis par le SCOT du Pays de Rennes, ZNIEFF. Il est ainsi possible d’analyser les relations écologiques entre le périmètre d’étude de la ZAC et son environnement. Les échanges entre le site et sa frange Est se font principalement via le réseau de haies bocagères (avifaune, petits mammifères terrestres, insectes), et les zones humides telles que le ru de la Haute Forge, le bassin de rétention des eaux pluviales, les prairies humides (amphibiens, odonates). frange Est du site d’étude (source : © 2013 Google) La départementale D26 en limite Est du site ne forme pas un obstacle majeur aux déplacements de la faune entre le site et sa périphérie. DIAGNOSTIC FAUNE ET CONTINUITÉ ÉCOLOGIQUE 05 COMMUNE DE MELESSE ETUDES PREALABLES POUR LA CREATION D'UNE ZAC DOSSIER DE CREATION / PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE DECEMBRE 2013 Ref : MFZ/SL/FR