LE GROUPE Avant-propos Un journal « trait d’union » Au sein de nos établissements comme à l’extérieur, nous travaillons tous dans le même objectif : la santé des patients. Mais notre quotidien nous absorbe et nous n’avons pas toujours l’opportunité d’échanger. C’est pourquoi nous est venue l’idée de créer ce journal : sa raison d’être est de faire circuler l’information, d’être notre trait d’union. Trait d’union entre le médecin généraliste et le spécialiste dans son établissement mais aussi entre les soignants et agents administratifs, qui œuvrent tous, au bien-être du patient. Notre établissement vous le connaissez, ce que vous connaissez moins sans doute est qu’il fait partie d’un groupe plus vaste, mais encore modeste : le Groupe Vivalto Santé. Recherche Innovation Actualités Evaluation de molécules innovantes, de dispositifs médicaux, de techniques chirurgicales, de protocoles de soins, d’outils d’assistance... : la recherche clinique recouvre de multiples facettes. Les études rétrospectives en sont une autre. Elles permettent d’améliorer les pratiques, en réévaluant à distance l’état de santé des patients qui ont été pris en charge. La recherche n’est pas l’apanage du secteur public, même si ce dernier est plus orienté vers la recherche fondamentale. Les médecins du secteur privé participent à de nombreuses études cliniques. « Nos praticiens prennent le temps de participer à l’évolution des pratiques médicales, nécessaires pour s’adapter aux contraintes économiques, mais aussi et surtout pour l’intérêt du patient, explique Paolo Silvano, secrétaire général de Vivalto Santé. La cœlioscopie est un bon exemple de technique mise au point dans le privé ». L’oncologie est un domaine thérapeutique où la recherche clinique, impulsée par les laboratoires pharmaceutiques, est très active. D’autres protocoles en cours dans les cliniques du Groupe concernent la radiothérapie, l’anesthésie, la pneumologie, la gynécologie obstétrique, la chirurgie orthopédique et la chirurgie urologique. Vivalto Santé soutient ses praticiens dans cette démarche. Au travers de l’association Vivalto Santé Formation Recherche (VSFR), le Groupe cherche à faciliter la dynamique de recherche. VSFR s’est doté d’un comité scientifique constitué d’experts internes et externes, qui a lancé un appel à projet. Deux d’entre eux ont été sélectionnés et bénéficient d’un soutien financier et logistique. « Les publications de nos médecins dans des journaux à comité de lecture ou des revues professionnelles, leur participation à des congrès, colloques ou autres symposiums, contribuent à la notoriété et au prestige de nos cliniques, souligne Paolo Silvano. Nous souhaitons les rendre visibles et accessibles sur le site internet de VSFR ». La formation constitue une autre façon de mettre en valeur le savoir-faire du groupe et de partager l’expertise scientifique et médicale. C’est l’autre volet des actions de VSFR. A côté des sessions classiques de formation continue, l’association utilise les outils des nouvelles technologies. Des formations interactives en visioconférence sont proposées sur la plateforme vivaltotraining.com. La première a eu lieu au mois de mai sur les techniques de monitorage en anesthésie : 437 internautes de France et d’ailleurs en ont bénéficié. En octobre, la retransmission en direct sur internet de l’intervention sur les tendons de l’épaule a rencontré un vif succès. Près de 739 professionnels de santé étaient connectés et ont pu poser des questions au Dr Philippe Collin. « Ces premiers résultats nous confortent dans nos efforts en faveur de la recherche clinique », s’enthousiasme Paolo Silvano. Comité de rédaction : Laurence Omnès - Isabelle Crosnier- Katell Brisorgueil Laurence Nicolas - Laurence Volmier Avranches : La Polyclinique de la Baie intègre Vivalto Santé Vivalto Santé a pour ambition de devenir un acteur fort de la santé dans l’Ouest de la France. Après les 3 cliniques bretonnes de Rennes, Brest et St Malo, l’intégration de la Polyclinique de la Baie, à Avranches, ouvre le Groupe sur le sud de la Normandie. L’établissement dispose d’un plateau technique performant en ophtalmologie, cancérologie, chirurgie digestive et orthopédique. « Les premiers contacts ont eu lieu fin 2010, pour une intégration effective en mai 2011, rappelle Paolo Silvano. Les praticiens, propriétaires de la clinique, sont venus nous trouver car ils souhaitaient s’adosser à un Groupe, afin de se décharger de la gestion de l’établissement et de bénéficier des synergies liées à la mutualisation des moyens ». Les négociations ont abouti rapidement. Les médecins ont échangé Le Web En 2011, le Groupe Vivalto Santé a lancé la refonte de ses sites web. Vous pouvez désormais consulter le site du CHP St Grégoire sur : clinique-rennes.com, la Clinique Pasteur-Lanroze de Brest sur : clinique-pasteur-brest.com et la clinique de la Côte d’Emeraude sur : clinique-cote-emeraude.com Le site sur la Polyclinique de la Baie à Avranches verra le jour prochainement. Annuaire des praticiens, activités, actualité, contacts... : des informations utiles dans ces sites web, complétées prochainement par un espace réservé aux professionnels de santé. leurs parts de la clinique en échange d’actions du Groupe Vivalto Santé. Un comité de direction médicale a été rapidement créé, comme dans les autres établissements. Cet organe mixte est composé de praticiens et de managers de la clinique, ainsi que de membres du Groupe Vivalto Santé. Première action, actuellement en cours : rencontrer tous les praticiens par spécialité pour formuler un projet médical, qui permettra de définir les axes de développement et d’orienter les investissements. Vivre Vivalt A Clinique Santé de la Côte d’Émeraud Clinique Pasteur-Lanroze Brest La miniaturisation révolutionne la Formation A chirurgie vasculaire Recherche A Echo Media SCIENCES OUEST - 11/2011 «Le Centre Hospitalier Privé Saint-Grégoire met l’accent sur la recherche et le fait savoir» NOUVEL OUEST - 10/2011 «Rennes/Brest : Le groupe Vivalto Santé développe la recherche clinique innovante» OUEST FRANCE - 16/09/11 «Cancers : deux hôpitaux et une clinique associés» LES ECHOS - 06/06/11 «Vivalto Santé reprend le Polyclinique de la Baie d’Avranches» BRETAGNE ECONOMIQUE 10/2011 - «Vivalto Santé : création de deux pôles d’excellence bretons». Baromètre Le groupe Vivalto Santé, près de mille lits de soins 500 450 400 350 Médecine Chirurgie Obstrétrique Autre (hôpital de jour, hospitalisation à domicile...) 300 Nombre de lits autorisés Vivalto Santé s’investit dans la recherche clinique Vivre Vivalto Santé – Numéro 1 – décembre 2011 Directeur de la publication : Paolo Silvano Directeurs de rédaction : Yannick Goasguen et Dr César Escobar Le Groupe Vivalto Santé c’est quatre établissements, 1 390 salariés et 422 praticiens. Vivalto Santé c’est aussi et surtout un état d’esprit bien particulier, notre singularité s’incarne dans la gouvernance partagée entre des médecins et des professionnels avérés de notre métier. Cette mixité porte ses fruits : un établissement classé parmi les tous meilleurs de France, des actions de formations internationalement suivies et un investissement constant dans la formation de nos équipes. Cette dynamique d’association entre le corps médical et l’équipe gestionnaire est une « troisième voie » qui fonctionne au quotidien. Et notre modèle séduit d’autres cliniques : au mois de mai, c’est la Polyclinique de la Baie à Avranches, qui nous a rejoints. Avant la fin de l’année, la Clinique Sourdille à Nantes intégrera le groupe. Des discussions sont bien avancées avec d’autres établissements. Pour vous, professionnel de santé, cette dynamique signifie une action volontaire pour garder le meilleur des soins au plus proche de vous, avec vous, comme vous le faites déjà. Daniel Caille, Président du Groupe Vivalto Santé N°01 - DÉCEMBRE 2011 A 250 200 150 100 50 0 CHP de Clinique de la Polyclinique Clinique St Grégoire Côte d’Emeraude de la Baie Pasteur-Lanroze St Malo Avranches Brest Rédaction : Agence Communiqués : Laurence Nicolas, Odile Capronnier Réalisation : Agence Communiqués - Agence Durable Maquette et Impression : Gosselin Graphic RCS Rennes 480 918 366 Photos : Clinique Pasteur-Lanroze, Thinkstock, Fotolia Imprimé sur papier recyclé Recherche & innovation : le Groupe Vivalto Santé s’inscrit dans la recherche clinique Edito Dossier Focus Dr Jean-Alain Inyzant, médecin coordonnateur de l’Hospitalisation A Domicile (HAD) à la clinique Pasteur-Lanroze Vous pratiquez le traitement des plaies par pression négative. Quel en est le principe ? Beaucoup de projets sur la clinique Pasteur-Lanroze ! Les travaux d’agrandissement et de réaménagement se poursuivent pour faire face à l’augmentation de l’activité et mieux accueillir les patients. L’organisation est optimisée, avec en particulier la mise en place d’un nouveau circuit ambulatoire simplifié. Les projets de coopération avec le CHRU de Brest sur la cancérologie et sur le Pôle Femme-Mère-Enfant sont en cours d’approfondissement avec les équipes médicales dans le but de mettre en œuvre des complémentarités évidentes pour la constitution d’une offre de soins innovante et de qualité sur le territoire. La chirurgie endovasculaire est un domaine d’excellence de la clinique Pasteur-Lanroze : nous avons choisi de la mettre à l’honneur dans ce premier numéro. Pour vous faire part de tous ces projets, quoi de mieux qu’un journal ! Sous forme d’actualités, d’articles de fond, de témoignages ou de points de vue, nous souhaitons au travers de ces pages vous faire partager ce qui fait la vie de la clinique Pasteur-Lanroze. Vous trouverez également des informations consacrées au Groupe Vivalto Santé et sur son développement dans le Grand Ouest. Dr ESCOBAR Président de CME Yannick GOASGUEN Directeur Général ue Vie de la cliniq ment installés 3 praticiens récem r-Lanroze : eu à la Clinique Past Dr GREMILLET et par Chirurgie digestive rgie gynécologique iru ch – e pi coeliosco Tél : 02 98 20 49 44 Dr GIREADA Pédiatre Tél : 02 98 31 33 55 Dr MAGASSOUBA ogique Chirurgie ophtalmol 02 98 31 33 90 ou 41 Tél : 02 98 44 30 et : Nouveau site intern eur-brest.com st pa equ www.clini C’est un traitement adjuvant pour la cicatrisation des plaies chirurgicales à haut risque ou des plaies chroniques. Il permet de stimuler la formation du tissu de granulation par un effet purement mécanique. Le principe : combler la perte de substance de la plaie par de la mousse ou de la gaze ; positionner un drain, puis sceller la plaie de façon parfaitement occlusive ; drainer l’exsudat grâce à une pompe exerçant une pression de -70 à -120 mm Hg. Quelles sont les indications de ce traitement ? Nous l’utilisons sur des plaies aigues, comme des plaies traumatiques avec perte de substance, ou des exérèses profondes, ou des cas de désunion de plaies opératoires. Cette technique peut également être employée sur des plaies chroniques (escarres ou ulcères), sur des patients longuement immobilisés : tétraplégiques, sclérose en plaque, patients âgés, etc., après échec du traitement conventionnel. Quels sont les avantages du traitement par pression négative ? Le principal avantage pour le patient est la réduction du temps de cicatrisation. Pour des plaies traumatiques, il faut compter environ 3 semaines, soit 3 à 5 semaines de mieux qu’avec des pansements simples : le gain est énorme ! De plus, comme la plaie est drainée en permanence, les pansements doivent être renouvelés seulement 2 à 3 fois par semaine : cela réduit donc considérablement les soins infirmiers. La plaie doit malgré tout être surveillée quotidiennement (quantité des exsudats, étanchéité du montage, absence de saignement). Le patient peut rentrer chez lui dans le cadre de l’hospitalisation à domicile (HAD). La pompe est petite, légère, elle ne fait pas de bruit. Le patient peut donc reprendre ses activités quotidiennes assez facilement. Le service d’HAD de la clinique Pasteur-Lanroze traite de 3 à 5 patients avec ce système en permanence. L’équipement et les consommables sont onéreux (environ 80 €/jour), mais les coûts d’hospitalisation et de soins sont réduits. Et surtout, le confort du patient passe en priorité. Actualités La Clinique Pasteur-Lanroze fête les 20 ans de son unité d’Assistance Médicale à la Procréation Une journée scientifique a été organisée par les Drs J.J. Chabaud et J.F. Velez de la Calle, le 10 décembre dernier au Quartz, à l’occasion du 20ème anniversaire de l’unité d’Assistance Médicale à la Procréation. Le Pr René Frydman (Paris), figure incontournable de la procréation assistée en France, a accepté de présider cette journée. Ont également participé le Pr Ph. Bouchard (Paris), les Drs J. Ohl (Strasbourg), P. CohenBacrie (Paris), J. Pfeffer (Paris), N. Chevalier (Montpellier), J. Serna (Saragosse) et S. Epelboin (Paris). Le centre réalise chaque année 800 FIV. La coopération public / privé est une réalité en Finistère « Le rapprochement entre public et privé est une nécessité guidée par l’intérêt des patients », explique Yannick Goasguen, directeur de la clinique PasteurLanroze. En septembre 2011, la clinique a signé un accord cadre avec le CHRU de Brest et le CHIC de Quimper pour créer un pôle public privé de cancérologie. Son nom n’a pas été choisi de façon définitive, mais pourrait être l’Institut de Cancérologie de Bretagne Occidentale. Son objectif : coordonner et mutualiser les compétences médicales, les équipements et les investissements, favoriser les synergies et les savoir-faire de chacun des partenaires. La finalité est d’améliorer la prise en charge des patients du Finistère, qui pourront bénéficier des techniques de pointe à proximité de chez eux et être inclus dans les protocoles de recherche, tout en conservant la liberté de choisir leurs médecins et leurs établissements de soins. Une soirée-débat a été organisée le 24 novembre dernier autour du visionnage d’un film sur le projet intégré de cancérologie initié en 2008 par le CHU de Poitiers. Elle a réuni une trentaine de praticiens et soignants, appelés à donner leur avis sur les modalités concrètes de fonctionnement. La clinique Pasteur-Lanroze et les deux centres hospitaliers prévoient de finaliser la constitution du groupement de coopération sanitaire d’ici janvier 2012. Les partenaires sont en attente d’une décision de l’Agence Régionale de Santé concernant la réorganisation de la radiothérapie. Cette coopération public / privé concrétise les recommandations du Plan Cancer. « Nous souhaitons démontrer rapidement que c’est à la condition d’être regroupés et coordonnés que nous pourrons proposer les meilleures prises en charge avec des équipements de pointes et des thérapeutiques innovantes », souligne Yannick Goasguen. Un autre accord cadre a été signé entre le CHRU de Brest et la clinique Pasteur-Lanroze pour constituer un pôle femme-mère-enfant. Encore au stade de concertation, ce nouveau pôle public / privé améliorera à terme la prise en charge des futures mamans et des bébés de l’agglomération brestoise. Les nouveaux circuits ambulatoires La clinique Pasteur-Lanroze a inauguré au mois de novembre son nouveau service d’ambulatoire. Ce service, situé au deuxième étage du plateau technique, offre maintenant 24 à 26 places, soit une augmentation de 50 % de la capacité. L’espace ouvert et lumineux, structuré autour d’une infirmerie centrale, comprend deux salles d’attente, un salon pour l’ophtalmologie, des box individuels, des espaces dédiés pour les enfants… Un lieu pensé pour améliorer le confort des patients. Le circuit patient a été totalement revu. Moins d’attente et de formalités : le jour de l’intervention, le patient est accueilli directement dans le service ambulatoire et n’a plus à passer par le service des admissions. La proximité immédiate entre le parking (situé juste au-dessus du plateau technique) où des places sont réservées, le service ambulatoire et le bloc opératoire adjacents permet d’avoir un circuit pratique, rassurant et sécurisé. Ce nouveau service doit permettre à la clinique d’assurer le développement de ce mode de prise en charge (+ 10 % sur le 1er semestre 2011 par rapport à 2010) conformément aux axes prioritaires définis par l’Agence Régionale de Santé. Parallèlement, le corps médical travaille sur les conditions de réalisation de nouveaux actes en ambulatoire. Un ambitieux projet immobilier Suite à son intégration dans le Groupe Vivalto Santé, la Clinique Pasteur-Lanroze mène un programme d’agrandissement et de rénovation immobilière depuis mi 2010. Sont finalisées la réorganisation et la rénovation du service de maternité, la construction d’un parking pour les patients (la clinique PasteurLanroze est ainsi le premier établissement brestois à résoudre ses problèmes de stationnement), la rénovation d’une aile du service de médecine... et plusieurs secteurs ont bénéficié d’importants agrandissements : service de chirurgie du 1er étage, unité de soins continus (+50%), service ambulatoire (+50%), salle de soins externes… Ces travaux permettent dès aujourd’hui de faire face à l’augmentation d’activité liée à l’arrivée de 8 praticiens. Dès Noël une seconde tranche est prévue au niveau du service ambulatoire pour améliorer les conditions d’accueil. Fin 2012, c’est le Centre de consultation rue du Moulin à Poudre qui devrait bénéficier de travaux d’agrandissement conséquents. Tous ces projets sont rendus possibles du fait de l’amélioration des résultats économiques de l’établissement. Au niveau de la société d’exploitation, les résultats de 2011 sont en forte amélioration et le retour à l’équilibre est prévu en 2012. Au niveau de la holding brestoise, propriétaire des murs de la clinique, les comptes sont passés en positif au cours de l’année 2011. La miniaturisation révolutionne la chirurgie vasculaire Les vaisseaux sanguins sont sujets à deux grands types de pathologies : d’un côté, l’artérite, ou maladie occlusive qui bouche les artères ; de l’autre l’anévrisme, avec dilatation de l’artère, fragilisation de la paroi et risque de rupture. Les conséquences de l’une comme de l’autre sont invalidantes, voire mortelles. Pour accéder aux vaisseaux malades, la chirurgie classique est une procédure lourde, qui nécessite une large voie d’abord, un arrêt de la circulation sanguine, des sections et des sutures artérielles. Sans compter l’anesthésie générale et la longue intervention qui peuvent altérer l’organisme. C’est dans ce contexte qu’est apparue la chirurgie miniinvasive endovasculaire il y a une quinzaine d’années. « Mais elle ne s’est répandue que depuis 10 ans environ », précise Stéphanie Delelis, chirurgien vasculaire à la clinique Pasteur-Lanroze. Son principe : pénétrer dans le réseau vasculaire le plus souvent par l’artère fémorale, au niveau du pli de l’aine, puis faire circuler du matériel et des instruments miniaturisés jusqu’au segment artériel malade, pour “réparer” l’artère de l’intérieur. Pour Bruno Delelis, confrère et mari de Stéphanie, « les progrès en terme de miniaturisation et de navigation endovasculaire sont indissociables des avancées de l’imagerie médicale ». L’angioscanner est un outil indispensable pour cartographier précisément les trajets artériels et les lésions. Les chirurgiens sont ainsi capables de naviguer jusqu’à des sites peu accessibles : aorte thoracique, carotide, artères sous-clavière, vertébrale, mésentérique, rénale, etc. Les avantages de la chirurgie endovasculaire sont nombreux. « L’intervention est souvent beaucoup plus courte qu’avec la chirurgie ouverte, explique Stéphanie Delelis. Elle peut se pratiquer sous anesthésie locale ou sous sédation, et ses suites sont « beaucoup plus simples ». Conséquence : elle permet de soigner des patients très âgés, ou polypathologiques, ou avec des lésions vasculaires très sévères, sur lesquels il était auparavant trop risqué d’intervenir. « Dans le traitement de l’anévrisme aortique, le taux de mortalité à un mois postopératoire est passé de 4% à moins de 1%, alors même que les patients opérés sont plus fragiles », souligne Stéphanie Delelis. Il est également possible de proposer ces techniques en urgence. Autre gros avantage : le patient est hospitalisé de 2 à 4 jours, avec une récupération aisée, contre un séjour de 8 à 10 jours suivi d’un mois de convalescence en chirurgie classique. Enfin, le plus souvent il n’y a aucune cicatrice (procédure percutanée) ou quand un court abord est nécessaire, la cicatrice est minime. « Le surcoût lié au matériel (stents, endoprothèses…) est largement absorbé par le gain en termes d’hospitalisation et de soins de suite », remarque Bruno Delelis. La Haute Autorité de Santé a bien pris la mesure des bénéfices de la chirurgie mini-invasive endovasculaire : on peut aujourd’hui la proposer en première intention à tous les patients avec anévrismes compatibles, soit 80% des cas. Les deux chirurgiens vasculaires qui ont rejoint la clinique Pasteur-Lanroze en mars 2011 sont très enthousiastes. « Ces techniques sont en pleine évolution. De nouveaux produits arrivent en permanence, comme les stents actifs périphériques il y a un mois. Nous suivons ces avancées avec beaucoup d’intérêt. Grâce à cette chirurgie sûre et efficace, nous obtenons des résultats spectaculaires sur des patients dans des états graves : c’est extrêmement gratifiant et motivant », concluent les Drs Delelis d’une même voix. Eclairage M. Alain S., 72 ans, patient, agent de maitrise en retraite « J’ai commencé à souffrir des jambes il y a environ 4 ans. Alors que j’ai toujours été un bon marcheur, il me devenait difficile d’aller chercher mon journal à pieds (à 800 m). J’ai fini par m’abonner au Télégramme, mais à la fin je n’arrivais même plus à aller jusqu’à ma boîte aux lettres (50 m)… En voyant l’état catastrophique de mes jambes au Doppler (le sang ne circulait presque plus au niveau des genoux), l’angéiologue de la clinique Pasteur-Lanroze a immédiatement appelé le Dr Delélis, qui m’a proposé l’opération. L’intervention sur ma jambe droite a eu lieu moins de 3 semaines plus tard. Rentré à la clinique le mercredi après-midi, je suis sorti le vendredi matin avec une toute petite incision au niveau de l’aine et un petit ressort derrière le genou. Et surtout plus aucune douleur ni gêne dans ma jambe. Moins d’une semaine après, j’ai fait la course avec mon petit-fils… et j’ai gagné ! Maintenant que ma jambe gauche a été opérée, je peux à nouveau faire de grandes balades dans les dunes, comme avant. »