J E U N E P U B L I C À partir de 9 ans Metz en Scènes Arsenal Dossier pédagogique DEUTSCHE RADIO PHILHARMONIE SAARBRÜCKEN KAISERSLAUTERN Karel Mark Chichon Direction ⁂ BEETHOVEN : Symphonie n°5 SÉANCE SCOLAIRE ven. 16 nov.2012 15h00 GRANDE SALLE Durée : 0h50 Concert commenté par Corinne Schneider © DR Musicologue SOMMAIRE Le concert 04 L’ensemble 05 L’univers artistique 07 → Le compositeur 07 → Détail de l’œuvre 09 → La musique symphonique 12 Propositions pédagogiques 22 Pour aller plus loin 23 Le Crédit Mutuel Enseignant soutient les spectacles Jeune Public de l’Arsenal. 2 Dossier pédagogique DEUTSCHE RADIO PHILHARMONIE SAARBRÜCKEN KAISERSLAUTERN Karel Mark Chichon Direction Concert commenté par Corinne Schneider Musicologue ⁂ BEETHOVEN Symphonie n°5 « La musique instrumentale de Beethoven nous ouvre l'empire du colossal et de l'immense. D'ardents rayons percent la nuit profonde de cet empire et nous percevons des ombres de géants, qui s'élèvent et s'abaissent, nous enveloppant de plus en plus et annihilant tout en nous, et pas seulement la douleur de l'infini désir dans lequel sombre et disparaît tout plaisir sitôt surgi en notes d'allégresse ; et c'est seulement dans cette douleur qui se consume d'amour, d'espoir, de joie, mais ne détruit pas, veut faire éclater notre poitrine dans un accord unanime de toutes les passions, que nous continuons à vivre et sommes des visionnaires ravis. » • E.T.A. HOFFMANN, 4 et 11 juillet 1810 3 © DR LE CONCERT ⁂ LUDWIG VAN BEETHOVEN Symphonie n°5 en ut mineur, op. 67 Allegro con brio Andante con moto Allegro Allegro + Concert tout public ven. 16 nov.2012 20h00 Grande Salle 4 « Le destin frappe à la porte » aurait déclaré Beethoven lorsqu’il composa son illustre Symphonie n°5, dotée d’une énergie intense. Dès les premières notes de l’Ouverture – peut-être l’ouverture la plus connue au monde – le charme opère. Le début de cette symphonie, unique en son genre, illustre parfaitement le génie de Beethoven. Ancien chef de l’Orchestre Symphonique national de Lettonie et de l’Orchestre Symphonique de Graz, Karel Mark Chichon dirige pour sa deuxième saison les musiciens de la Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserslautern. Dossier pédagogique Dans le cadre du Festival « Je t’aime… Ich auch nicht » qui se déroulera à l’Arsenal du 7 au 18 nov.2012. DEUTSCHE RADIO PHILHARMONIE SAARBRÜCKEN KAISERSLAUTERN © DR La Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserslautern fait partie des orchestres radiophoniques allemands de grand renom. Elle donne régulièrement des concerts à Sarrebruck et à Kaiserslautern ainsi qu’en Rhénanie-Palatinat et dans la Grande Région SaarLorLux. Après deux grandes tournées, en 2008 en Suisse et en 2009 en Chine, l’orchestre est parti à l’automne 2011 en tournée au Japon. La Deutsche Radio Philharmonie accueille régulièrement des célébrités internationales : les violonistes Frank Peter Zimmermann, Julia Fischer, Janine Jansen, Vadim Repin, les violoncellistes Gautier Capuçon, Sol Gabetta et Jan Vogler, les pianistes Olli Mustonen, Lars Vogt et des chanteurs dont Elina Garanca, Angelika Kirchschlager et Juliane Banse. Cette saison, l’orchestre a joué sous la baguette de divers chefs invités, dont Pietari Inkinen et Guennadi Rojdestvenski. La programmation fait la part belle au répertoire classique et romantique ainsi qu’à des figures de proue de la musique moderne telles qu’Alban Berg, Arnold Schönberg, Sergueï Prokofiev, Igor Stravinsky, Dimitri Chostakovitch et Wolfgang Rihm. Avec « Le classique fait école », un ensemble de concerts pour jeunes, de concerts pour familles et de divers projets destinés à faire découvrir la musique, l’orchestre se tourne résolument vers le jeune public. 5 Karel Mark Chichon Direction © DR Né à Londres en 1971, Karel Mark Chichon a fait ses études à la Royal Academy of Music et a été assistant de Giuseppe Sinopoli et de Valery Gergiev. Au début de cette saison de concerts, Karel Mark Chichon a pris son poste de chef principal de la Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserslautern. Depuis 2009, il est par ailleurs chef principal et directeur artistique de l’Orchestre symphonique national de Lettonie (Riga). De 2006 à 2009, il a dirigé l’Orchestre symphonique de Graz. À côté de ces engagements réguliers, il travaille avec les Opéras de Vienne (Wiener Staatsoper), de Berlin (Deutsche Oper Berlin), de Munich (Bayerische Staatsoper), de Rome (Teatro dell’ Opera), de Bologne (Teatro Comunale), de Madrid (Teatro Real) et de Valence (Palau de les Arts), ainsi qu’avec divers orchestres, dont l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, la Symphonie de Vienne, l’Orchestre symphonique de la radio de Vienne, l’Orchestre symphonique de la radio de Berlin, l‘English Chamber Orchestra, l’Orchestre symphonique national de la RAI, l’Orchestre national russe et l’Orchestre de chambre de Bâle. Depuis 2003, il est régulièrement invité à diriger l’English Chamber Orchestra. En 2015, il se produira pour la première fois au Metropolitan Opera de New York dans « Madame Butterfly » et à la Scala de Milan dans « La Bohème ». 6 Dossier pédagogique L’UNIVERS ARTISTIQUE Le compositeur Ludwig van Beethoven (1770-1827) « Vous me faites l’impression d’un homme qui a plusieurs têtes, plusieurs cœurs, plusieurs âmes. » • HAYDN Inclassable, son art s’est exprimé à travers différents genres musicaux, et bien que sa musique symphonique soit la principale source de sa popularité, il a eu un impact également considérable dans l’écriture pianistique et dans la musique de chambre. Surmontant à force de volonté les épreuves d’une vie marquée par la surdité qui le frappe à 28 ans, célébrant dans sa musique le triomphe de l’héroïsme et de la joie quand le destin lui prescrivait l’isolement et la misère. « Il est bien davantage que le premier des musiciens. Il est la force la plus héroïque de l’art moderne. » • ROMAIN ROLLAND Ludwig van Beethoven est un compositeur allemand né à Bonn en décembre 1770 et mort à Vienne en mars 1827. Dernier grand représentant du classicisme viennois. Beethoven a préparé l’évolution vers le romantisme en musique et influencé la musique occidentale pendant une grande partie du XIXe siècle. 7 Son père, ténor à la chapelle de l'archevêché lui délivre ses premières leçons de musique mais échoue dans la tentative de lui faire mener une carrière d'enfant prodige. C'est l'enseignement de Christian Gottlob Neefe arrivé à Bonn en 1779, qui est décisif. Il sera un ami et un protecteur. En 1781, Beethoven fait une tournée à Rotterdam qui ne remplit pas les espoirs financiers. En 1782 il remplace Neefe à l'orgue et devient organiste régulier de la chapelle du prince-archevêque Maximilian Franz. La même année, il publie neuf variations en do mineur sur un thème de Dressler. Neefe le présente dans les milieux biens établis de la ville. En 1787, il se rend à Vienne pour étudier auprès des maîtres, mais le décès de sa mère le 17 juillet interrompt le séjour, l'état de santé de son père alcoolique le retient auprès de sa famille à Bonn. En novembre 1792, doté d'une rente il se rend de nouveau à Vienne pour étudier auprès de Haydn, rencontré quelques mois plus tôt à Bonn. Beethoven s'installe définitivement à Vienne. Son père meurt en décembre 1792. En plus des cours avec Haydn, il suit ceux de Johann Schenk et de Georg Albrechtsberger pour le contrepoint, et avec Salieri. Il se présente, pour la première fois devant le public viennois dans un récital de piano le 29 mars 1795. En 1796, ses trois trios avec piano (opus 1) sont édités. La même année, il entame une série de tournées comme concertiste (Prague, Dresde, Leipzig, Berlin, Budapest). Ces tournées sont aidées par de solides protections qui ouvrent les portes des lieux de concerts (les princes Lobkowitz et Lichnowsky, l'archevêque Rodolphe, frère de l'empereur) et par sa renommée de virtuose et d'improvisateur. 8 En 1798, il éprouve les premiers troubles de l'audition. Le 2 avril 1800, il crée sa 1ère symphonie et achève la même année les 6 quatuors à cordes. En 1802, désespéré par l'aggravation de sa maladie, il écrit le célèbre texte qu'on a nommé Le testament d'Heiligenstadt. En 1808 il projette de se rendre à la cour de Kassel à la demande de Jérôme Bonaparte. À la fin juillet 1812, Beethoven rencontre Goethe. De 1795 à 1815 (surdité totale), il compose la plus grande partie de ses œuvres les plus célébrées : 8 des 9 symphonies ; 27 des 32 sonates pour piano ; les 10 sonates pour piano et violon ; 5 sonates pour violoncelle et piano ; 11 des 16 quatuors à cordes ; l'ouverture de Leonore (Fidelio) en 3 versions ; 7 concertos ; la messe en do majeur ; Fidelio et de nombreux lieder ou musiques de scène. 1815 marque un tournant dans la vie de Beethoven. Le 15 novembre 1815, Kaspar Karl, le frère de Beethoven, décède. Son testament demande que la tutelle de son fils Karl soit conjointement assurée par sa veuve et son frère Ludwig. Jugeant sa belle-sœur indigne, Beethoven veut lui faire retirer la tutelle et prend son neveu sous son toit. 1815 est surtout l'année de la surdité totale, qui forcera le compositeur, à partir de 1818, à communiquer par l'intermédiaire de carnets (les fameux carnets de conversation), dont 130 subsistent sur les 400 utilisés. Entre 1818 et 1822, il écrit ses Dossier pédagogique dernières sonates pour le piano. En 1823 il achève la composition de sa seconde messe (prévue pour l'intronisation de l'archiduc Rodolphe comme archevêque d'Ölmutz le 9 mars 1820). Elle est créée à SaintPétersbourg le 7 avril 1824. Le 7 mai de la même année, sa 9e symphonie est créée à Vienne. Il se consacre ensuite aux quatuors à cordes. Une foule (oscillant entre 10000 et 30000 personnes selon les témoins) accompagne sa dépouille le 29 mars 1827. Le comédien Heinrich Anschütz y lit un discours funèbre écrit par Franz Grillparzer. Détail de l’œuvre La Cinquième Symphonie « Il sait tout, mais nous ne pouvons pas tout comprendre encore, et il coulera beaucoup d’eau dans le Danube avant que tout ce que cet homme a créé soit généralement compris. » • « Prince, ce que vous êtes, vous l’êtes par le hasard de la naissance. Ce que je suis, je le suis par moi. Des princes, il y en a et il y en aura encore des milliers. Il n’y a qu’un Beethoven. » • BEETHOVEN SCHUBERT Beethoven met en chantier la Cinquième Symphonie en 1805. À travers son célèbre motif rythmique de quatre notes exposé dès la première mesure et qui irradie toute l’œuvre, le musicien entend exprimer la lutte de l’homme avec son destin, et son triomphe final. Décrite par Michel Lecompte1 comme « la plus sereine, la plus détendue, la plus mélodique des neuf symphonies » en même temps que la plus atypique, elle est l’hommage à la nature d’un compositeur profondément amoureux de la campagne, dans laquelle il trouve depuis toujours le calme et la sérénité propices à son inspiration. LECOMPTE Michel, Musique symphonique de Beethoven, guide illustré, FAYARD. 1 9 Le concert donné par Beethoven le 22 décembre 1808 est sans doute une des plus grandes « académies » de l’histoire. Y sont joués en première audition la Cinquième Symphonie, la Symphonie pastorale, le Concerto pour piano no4, la Fantaisie chorale pour piano et orchestre et deux hymnes de la Messe en ut majeur composée pour le prince Esterházy en 1807. Beethoven dirigeant la Cinquième Symphonie en 1813. Dessin de Wilhelm Thöny. Ecrite en 1808, cette œuvre ouvrait le cycle des années mouvementées. 10 La Cinquième Symphonie est toute entière sous la domination et dans la dépendance de son thème initial. Ce thème initial qui ouvre le premier mouvement s’inspirerait d’après Czerny d’un chant de loriot entendu au Prater. Mais il importe bien davantage de savoir toute la signification que Beethoven attachait à ce thème : « Ainsi le destin frappe à la porte ». Après l’effet dramatique des deux premières phrases, le climat se colore d’une nuance pathétique. Intervalles mélodiques et vie rythmique nourrissent le conflit établi entre l’aspiration à la compassion et son refus. Graduellement, le rythme provoque une accumulation de puissance jusqu’à la désintégration explosive sur l’accord qui précède l’unisson des cors annonçant l’entrée du second thème. Après l’épilogue de l’exposition, en accords brutaux, le mouvement tout entier est dominé par la furieuse énergie rythmique dont l’impact fait de cette page la plus immédiatement identifiable de Beethoven. Le second mouvement fournit une opportune détente. Il consiste en variations sur un thème d’une sublime simplicité, présenté à l’unisson par les altos et les violoncelles, thème dont la dernière partie est magnifiquement déployée aux bois, puis repris et amplifiée aux cordes. L’introduction inhabituelle d’un second motif crée l’illusion d’une première variation sur le thème principal, mais son allure martiale, soulignée par les trompettes, Dossier pédagogique cors et timbales, établit sa parfaite autonomie. Aucun scherzo n’est plus personnel, dans les neuf symphonies de Beethoven, que celui de la Cinquième. Sombre et mystérieux, le thème initial semble tâtonner, s’immobilise sur le ré des violons, repart du registre grave, le tout s’apparentant à une hésitante improvisation. Une curieuse section centrale combine les souvenirs de l’écriture fuguée et un humour presque déplacé. Puis la musique dévie, avec un double faux départ des violoncelles et contrebasse. Le retour du motif initial accroît l’incertitude, avec la fragmentation de la musique aux pupitres des vents. C’est alors que débute, étrangement sinistre, le battement de la timbale, pulsation obsédante à laquelle les violons opposent une danse surnaturelle. La montée vers la lumière, latente depuis le début, se produit enfin. L’impact de l’émergence du finale est renforcé par l’adjonction de trois trombones, un piccolo et un contrebasson. Ce flamboiement de timbres jaillissant d’un « brouillard » sonore » peut symboliser la victoire psychologique du compositeur sur sa surdité, interprétation légitimée par la claire franchise des harmonies qui semblent dissiper les précédentes incertitudes. La musique poursuit sa voie triomphale jusqu’à l’apogée qui laisse présager un événement majeur. Au lieu de cela, c’est une soudaine rupture qui se produit avec 11 l’apparition spectrale du motif des cors qui dominait le scherzo, un épisode dramatique inoubliable. Le retour du thème grandiose qui ouvrait ce finale rétablit l’ordre jusqu’à ce que culmine la puissante coda terminale. • BELTRANDO-PATIER Marie-Claire, La musique du premier romantisme, Histoire illustrée de la musique, Bordas, 1993 La musique symphonique CARACTERISTIQUES DE LA SYMPHONIE : → l'emploi de l'orchestre comme ensemble-masse, sans qu'il y ait opposition permanente d'un soliste à cette masse ; les solos dans les symphonies sont en principe des « prises de parole » isolées, au nom et au bénéfice de l'ensemble dont ils se détachent. → un plan en quatre mouvements, disposés selon le moule de la sonate classique : allegro de forme sonate, précédé ou non d'une courte introduction lente ; mouvement lent, adagio ou andante ; menuet ou scherzo dansant à trois temps ; finale rapide de forme sonate, ou rondo-sonate ; on a parfois appelé, pour cette raison, la symphonie une sonate pour orchestre. → des proportions qui, après Haydn, « fondateur » de la symphonie au sens moderne, et à partir de Beethoven, tendent à être de plus en plus importantes (une heure et demie chez Mahler, voire deux heures chez Messiaen). 12 Étymologiquement, le terme de symphonie dérive du grec symphonia (sun, « avec » ; phônê, « son »), « union de sons », « harmonie », « accord », « consonance » et aussi « concert ». Il a pris par métonymie une foule de sens, désignant tantôt un instrument (dans l'Antiquité une sorte de tambour et au Moyen Âge, sous le nom de « chifonie » ou « chifoine » la vielle à roue ou un autre instrument basé sur le même principe), tantôt la masse de l'orchestre lui-même, tantôt une intervention purement instrumentale ou orchestrale au sein d'une œuvre vocale sacrée (motet) ou profane (opéra), et enfin, à partir du XVIIe siècle, différents genres musicaux d'abord peu définis, dont le point commun était d'employer le ou les instruments sans la voix ni le texte, qu'il s'agisse de suites instrumentales, de pièces polyphoniques pour instruments seuls ou même de pièces instrumentales en solo (sinfonia au début d'une partita pour clavecin de Jean-Sébastien Bach). La symphonie moderne ne s'est trouvée qu'au milieu du XVIIIe siècle, mais il est curieux de noter qu'elle s'est définie d'abord par l'exclusion de la voix et du texte, et que celui qui l'a portée le plus haut, Beethoven, est aussi celui qui a fini par y réincorporer, dans sa 9e, le texte et la voix. Comme si la symphonie avait toujours conservé un rapport secret avec la voix humaine et la musique dramatique, fût-ce sous la forme de l'exclusion ou de la sublimation. Dossier pédagogique Naissance de la symphonie classique Le XVIIIe siècle voit d'une manière générale l'émancipation des formes instrumentales en dehors du cadre religieux ou dramatique, c'est-à-dire en dehors de la voix, du texte et du rite. Parallèlement à la symphonie, et en rapports étroits avec elle, naquit et se développa la salle de concerts. La plupart des symphonies françaises sont encore en trois mouvements. Les origines de la symphonie de concert sont aussi à chercher en Italie, du côté des « sinfonie » émancipées de leur fonction de préludes d'opéras, mais surtout de l'autre côté du Rhin : d'abord à Vienne, avec les symphonies en trois ou en quatre mouvements de ces prédécesseurs ou contemporains de Haydn. Barry S. Brook, dans une étude sur la symphonie française à l'époque, compte environ 1 200 symphonies différentes exécutées à Paris entre 1750 et 1800. Mais c'est surtout à Mannheim que l'on a voulu localiser la naissance de la symphonie moderne. L'orchestre de Mannheim permit à la symphonie de trouver un certain équilibre formel et orchestral. Il faut signaler aussi, en Allemagne et en Angleterre, les symphonies de J. H. Hasse (16991783), de Johann-Gottlieb Graun (1698-1771), Karl-Henrich Graun (1701-1759), de J.-M. Molter (16951765), sans oublier celles des quatre 13 fils de Jean-Sébastien Bach. Dans toute cette activité symphonique européenne, s'affirment, malgré les différences notables quant au nombre et à la nature des mouvements, à la forme, à l'orchestration et au statut donné au genre, quelques constantes : raffinement de l'écriture orchestrale, des nuances et des procédés d'exécution ; enrichissement de la palette, avec des instruments à vent plus individualisés, sortant parfois de leur rôle de doublure ou de soutien harmonique pour tenir une partie propre. La naissance du genre de la symphonie s'accompagne de celle de l'orchestre symphonique au sens moderne. Le plan de la symphonie La naissance de la symphonie moderne est généralement associée à l'ajout d'un 4e mouvement venant se glisser entre le mouvement lent central et le mouvement rapide final de l'ouverture à l'italienne de coupe vif-lent-vif. En cassant et en décentrant la symétrie vif-lent-vif, il donna à la symphonie ses bases modernes. On peut dire que le finale de symphonie ne conquit son ambition et sa largeur de perspectives qu'à la faveur du « détour » apporté par le 3e mouvement - détour qui, en l'éloignant encore plus du premier mouvement, lui permit de renouer avec lui un lien plus fort, plus large. La symphonie conserva en outre des liens secrets avec l'opéra, puisqu'elle est issue, notamment, de l'ouverture d'opéra. Le finale de symphonie se joue sur une scène plus vaste, plus encombrée de péripéties, que le finale de concerto, et ne peut plus compter, pour s'imposer, sur un simple effet de contraste et de dynamisme. L'œuvre de Mozart (cf. La Symphonie Jupiter) et celle de Joseph Haydn comptent déjà de ces finales placés sous le signe du triomphe et de la surenchère. Mais c'est évidemment avec Beethoven et surtout avec ses successeurs que le finale acquiert cette fonction dans la symphonie moderne. à partir de la 9e Symphonie de Beethoven, consiste à intervertir l'ordre habituel pour placer le scherzo en deuxième position. Entre les quatre parties de la symphonie, quel que soit leur ordre, il y a une répartition des fonctions, avec des dominances : dominance de la forme et de l'affirmation tonale dans le premier mouvement ; dominance de l'élément mélodique et lyrique pour le mouvement lent ; dominance de la pulsation rythmique pour le scherzo ou le menuet. Que reste-t-il alors au finale ? Une dimension théâtrale, rhétorique et dramaturgique, par sa fonction même, donnant à la forme son point d'aboutissement, peut-être son sommet, ou à défaut son issue. Haydn et Mozart Ludwig van Beethoven Joseph Haydn Un autre problème de plan est celui de la place respective des deux mouvements centraux, le mouvement lent et le menuet-scherzo. Une innovation de plus en plus fréquente, 14 Officiellement, Haydn est le « père de la symphonie » au sens moderne, c'est lui qui, par ses 104 - ou plutôt 106 symphonies cataloguées, écrites de Dossier pédagogique 1757 environ à 1795, a, le premier, donné au genre ses lettres de noblesse. Il s'est, le premier, révélé comme ayant « l'esprit symphonique ». On distingue dans la production symphonique de Haydn plusieurs étapes avec notamment les symphonies « Sturm und Drang », les six Parisiennes et les douze Londoniennes (no 93 à 104), ces dernières étant considérées comme le plus haut stade de la pensée symphonique de Haydn. Elles sont les plus proches de la symphonie à venir de Beethoven et de Schubert. la forme symphonique. Les trois dernières symphonies, celles de 1788, sont sublimes, mais il est difficile d'en dégager une essence commune. Elles présentent des audaces et une liberté d'inspiration incontestable, mais ce sont toujours un ou deux mouvements qui se détachent du tout, qui donnent le ton de l'ensemble : l'allégro initial dans la 40e Symphonie en sol mineur, et son menuet ; et, pour la Jupiter, le dernier mouvement. Les paradoxes beethovéniens Wolfgang Amadeus Mozart Le corps des quelque cinquante symphonies de Mozart, écrites de 1764 à 1788, n'est pas aussi réputé, pas aussi décisif dans l'évolution du genre. Les très grandes pages de Mozart pour la symphonie ne sont que d'admirables cas particuliers. On a parlé de la « docilité » de Mozart à 15 Les neuf symphonies de Beethoven, créées de 1800 à 1824, ont fortement marqué le genre. C'est leur variété qui fascine, à l'intérieur du modèle haydnien, jamais remis en cause de façon fondamentale, pas même dans la 6e Symphonie (Pastorale), ni même dans la 9e (« avec chœurs »). C'est leur autorité comme ensemble, et leur variété dans les tons qui en fait quelque chose d'unique. On peut y trouver en germe toutes les directions prises ultérieurement par la symphonie : la Pastorale préfigure les symphonies descriptives (Richard Strauss) et en même temps les symphonies cosmiques et évocatrices de tableaux naturels de Mahler. Dans la 9e Symphonie, il y a la symphonie mahlérienne avec chœurs et solistes, ainsi que le principe cyclique d'un thème prépondérant amené par la récapitulation des thèmes précédents. Dans cette même œuvre, l'inversion du scherzo par rapport à l'adagio est un geste formel qui sera beaucoup imité, en particulier par Mahler dans sa 6e. La 8e annonce les symphonies néoclassiques, néohaydniennes et vivaces de Prokofiev. L'Héroïque préfigure toutes les symphonies guerrières, nationales et conquérantes de Dvořák ou Tchaïkovski. Il y a un côté démonstratif, oratoire, dans la façon dont ces symphonies travaillent la forme : le travail des motifs ne peut être caché, dissimulé ; il est, au contraire, affiché, souligné, dramatisé, créant par lui-même la matière d'un drame. Chez Beethoven, l'architecture apparaît en pleine lumière, alors qu'auparavant on cherchait plutôt à la dissimuler. La symphonie après Beethoven : Schubert, Mendelssohn, Schumann, Brahms Ces quatre compositeurs regroupés sous l'étiquette « romantique » ont composé des symphonies dans la suite directe de leur grand prédécesseur. Ainsi, après ces six premières symphonies, œuvres attachantes, délicieuses, mais très circonscrites et policées dans leur forme, Schubert 16 créé la fameuse Inachevée, classée 8e, la 9e, dite la Grande Symphonie en ut (1825-26), redécouverte elle aussi après la mort de Schubert, et réalise complètement l'assimilation du genre. Franz Schubert Œuvres de synthèse, les cinq symphonies de Mendelssohn veulent réconcilier la référence descriptive et évocatrice, ou le message religieux, avec la logique et la fermeté d'une forme classique, comme pour faire la jonction entre le projet romantique de type berliozien et un souci de néoclassicisme. La Symphonie Réformation est un des premiers exemples de la symphonie « à choral » dont se moque Debussy, mais dont Bruckner devait porter très haut l'inspiration. Et la Symphonie avec chœurs Lobgesang est une œuvre festive qui, inévitablement, louche vers la 9e de Beethoven. Ce même projet néoclassique de fermer la symphonie sur elle-même est à l'œuvre dans les quatre symphonies de Robert Schumann. Dossier pédagogique Il y a évidemment de l'originalité et de la grandeur dans la conception cyclique de la 4e Symphonie en ré mineur entreprise en second, et achevée la dernière, et destinée à être exécutée d'une traite. On en retient cependant une certaine grisaille et le sentiment d'obsession tourmentée et laborieuse. savamment amené, qu'on peut légitimement parler de beauté creuse et suffisante. Dès la 2e Symphonie, Brahms se laisse souvent aller au romantisme et à la liberté de ses intermezzi pour piano. Après Beethoven : Berlioz et Liszt Robert Schumann Même les belles symphonies de Brahms gardent un côté laborieux et démonstratif qui a fait parler à leur propos d'« inutile beauté ». Bien sûr, aucune des quatre qu'il composa n'a de programme, ni ne contrevient au modèle classique en quatre parties. Curieusement, dans leur solidité formelle et leur couleur compacte, elles ont parfois plus de séduction, de largeur, d'abandons, de surprises, que les symphonies de Schumann - une fois franchi le cap de la 1re Symphonie en ut mineur, qui semble portée à bout de bras par le souci de faire bonne figure à côté de Beethoven, car c'est bien à propos du finale de cette œuvre et de son thème en ut majeur, sorte de pastiche de l'Hymne à la joie 17 Hector Berlioz D'autres compositeurs prirent la suite de Beethoven en considérant implicitement le moule classique comme n'offrant plus de ressources neuves, et en cherchant à ouvrir la symphonie à la liberté. Berlioz et Liszt furent de ceux-là. On sait comment Hector Berlioz s'arrangea pour écrire quatre symphonies dont aucune ne se ressemble, et dont aucune n'est conforme au modèle traditionnel (la Fantastique en 1830 ; Harold en Italie, en 1834 ; Roméo et Juliette en 1839 ; et la Symphonie funèbre et triomphale en 1840). La notion de symphonie devient alors un fourre- tout très utile pour innover, pour expérimenter, à l'abri d'un titre propre à rassurer les foules… et les organisateurs de concerts. Liszt, admirateur de Berlioz, reprit à ce dernier la forme symphonique libre à programme, avec la Dante-Symphonie (1854) et surtout la Faust-Symphonie (18541857), qui annonce les grandes symphonies autobiographiques de Mahler. On rattache souvent au modèle berliozien de la symphonie à programme les deux symphonies descriptives de Richard Strauss, Sinfonia domestica (1904) et Alpensymphonie (Symphonie des Alpes, 1915). À l'opposé, Gustav Mahler voulut étendre ses symphonies aux dimensions du monde, en particulier en y intégrant la voix. Des neuf (ou dix) symphonies achevées, quatre seulement comprennent une importante partie vocale et/ou chorale (2e, 3e, 4e, 8e), mais on peut dire que toutes suivent un « programme » métaphysique et autobiographique, explicite ou implicite. Adorno les a judicieusement comparées à des romans. Il y a souvent plus de quatre mouvements, et l'ordre traditionnel est rarement respecté. L'ultrasymphonie : Anton Bruckner et Gustav Mahler Nous appelons « ultrasymphonie » la symphonie brucknérienne et mahlérienne, parce qu'elle poursuit le genre en le faisant passer dans une dimension plus large, celle, presque, d'un opéra, d'un parcours dramatique complet et, comme disent les Allemands, « abendfüllend » (« remplissant une soirée »). À part cela, les deux compositeurs ont des démarches et des styles très différents. Bien que très développées, les symphonies de Bruckner portèrent la nouveauté au sein de la symphonie classique, dont il distendit le modèle en le respectant. 18 Gustav Mahler Bruckner distendit le modèle de la symphonie de l'intérieur, dans son tissu même ; Mahler introduisit dans ce tissu des corps étrangers. Le genre s'avéra pour ces deux compositeurs, non pas un ersatz d'opéra, un pis-aller, mais plutôt un magnifique « lieu de projection », à la fois riche, stable, et susceptible d'expansion infinie. Dossier pédagogique La symphonie française On aurait pu penser que les Français auraient revendiqué l'exemple de liberté donné par Berlioz. Par un chassé-croisé assez typique, ce fut au contraire Liszt qui s'inspira de Berlioz, tandis que les Français semblent avoir eu à cœur de prouver qu'ils s'entendaient aussi bien que les Allemands à faire de belles symphonies, dans les règles et les proportions classiques : ainsi, SaintSaëns, Vincent d'Indy, Lalo, Chausson, Paul Dukas, Albéric Magnard, etc. C'est néanmoins la Symphonie en ré mineur de César Franck (1886-1888) qui reste la plus jouée. Les quatre symphonies d'Albert Roussel relèvent d'une solide et talentueuse inspiration néoclassique et sont peut-être parmi les plus spécifiquement françaises du répertoire, dans leur mélange de vivacité, de concentration et de rigueur. La symphonie « nationale » : Russie, Europe centrale, etc. De manière inattendue et logique, le genre à la fois très codifié et très populaire de la symphonie a servi à des compositeurs issus de pays 19 « excentriques » par rapport à la vieille Europe (Russie, Europe centrale, pays scandinaves, etc.) pour se faire introduire et reconnaître non seulement dans leurs propres pays, mais aussi dans les milieux musicaux de cette vieille Europe. Ces symphonies inspirées par le modèle formel classique prennent souvent une estampille nationale et officielle par l'utilisation de thèmes folkloriques empruntés à la tradition du pays. En Tchécoslovaquie, Smetana incorpora le folklore national dans sa Symphonie triomphale (1853), et Dvořák ne composa pas moins de neuf symphonies entre 1865 et 1893. Les pays scandinaves eurent également leurs symphonistes nationaux, comme le Suédois Franz Berwald, les Danois Niels Gade et Carl Nielsen, et surtout le Finlandais Jean Sibelius, qui, avec ses sept symphonies données entre 1899 et 1924, s'imposa comme un des principaux rénovateurs du genre. En Grande-Bretagne, un des pays qui, au XXe siècle, a le plus cultivé la symphonie, il faut citer avant tout les deux d'Elgar, les neuf de Vaughan Williams, les quatre de Michael Tippett, les cinq de Peter Maxwell Davies. Bien que composées au e XX siècle, on peut situer dans la continuité des écoles nationales les créations symphoniques de Prokofiev et de Chostakovitch. Le premier composa sept symphonies, dont la première, la Symphonie classique (1916-17), rend un hommage à Haydn en forme de pastiche. Les suivantes évoluent d'un modernisme tonitruant (cf. la 3e) jusqu'à une inspiration populaire et dynamique représentée par les trois dernières. Quant à Chostakovitch, il en écrivit quinze, où se retrouvent toutes les vocations extramusicales du genre. sérielle. Dans un style tout différent, Hindemith a poursuivi le même propos, qui était de redonner à la symphonie sa dignité de genre objectif construit sur une forme, non sur des idées. Après la guerre, en Allemagne, Karl Amadeus Hartmann et Hans Werner Henze ont continué dans cette voie, et compte non tenu de la Symphonie de psaumes et des Symphonies d'instruments à vent, Stravinski a réalisé avec sa Symphonie en ut (1940) et sa Symphonie en trois mouvements (1945) des œuvres ostensiblement néoclassiques et objectives, dégagées de tout message comme de tout romantisme. Sergueï Prokofiev Retour à la symphonie pure On s'est aussi préoccupé de refaire de la symphonie un genre de « musique pure », de l'arracher aux longueurs mahlériennes, aux confessions et aux messages. Il est significatif de voir comment Schönberg et, surtout, Webern ont fait porter sur la symphonie, comme genre symptôme, leur effort de concentration et de resserrement : qu'il s'agisse des deux Symphonies de chambre de Schönberg ou de la très incisive et Symphonie op. 21 (1928) d'Anton Webern, pur et bref exercice d'écriture 20 Arnold Schönberg La symphonie française moderne Ni Debussy, ni Ravel, ni Fauré n'ont laissé de symphonies : le genre était sans doute pour eux trop conventionnel et usé. Mais il fut repris et illustré par des compositeurs du Dossier pédagogique groupe des Six : Darius Milhaud, fidèle à son optique méditerranéenne, compose des symphonies d'un style assez délié. On ne lui doit pas moins de douze symphonies pour grand orchestre et six symphonies pour orchestre de chambre. Quant à Arthur Honegger, il s'est recréé dans ses cinq symphonies sa propre tradition, intégrant librement les références germaniques sous une forme ramassée en trois mouvements seulement. C'est de cette tradition humaniste que s'est réclamé Marcel Landowski pour ses trois symphonies, dont Jean de la Peur (1949), tandis que Serge Nigg, lui, dans sa Jérôme Bosch-Symphonie (1960), s'est référé au poème symphonique. La Turangalila-Symphonie (19461948) d'Olivier Messiaen, avec son orchestre colossal et ses dix mouvements, pourrait être d'un Mahler français contemporain. On peut citer aussi les treize symphonies de Georges Migot (1919-1967), les cinq d'André Jolivet (1953-1964), les sept de Jean Rivier, celles d'Henri Barraud, Georges Hugon, Jacques Chailley, Jean Martinon, Alain Bancquart, etc. Parmi les symphonies françaises contemporaines les plus célèbres et les plus personnelles se distinguent celles d'Henri Dutilleux, qui prouve que la forme et le nom de « symphonie » sont encore capables d'inspirer les œuvres les plus variées et les plus personnelles. L'époque moderne n'a pas tué la symphonie. On peut citer, par exemple, la 21 Sinfonia de Luciano Berio (1968), qui se défend d'être une symphonie alors qu'elle en présente bien des caractères. La vitalité de la symphonie montre que ce genre est à la fois forme et esprit, au carrefour de la musique « pure » et de la musique « à idées », genre synthétique où la musique occidentale a trouvé un lieu de projection sans égal. Luciano Berio — http://www.larousse.fr/encyclopedie/ musdico/symphonie/170269 PROPOSITIONS PÉDAGOGIQUES Différentes pistes pédagogiques peuvent être exploitées dans le prolongement de cette expérience artistique. Il est important de commencer par procéder à une restitution du concert avec l’ensemble de la classe. Exprimer son ressenti (à l’écrit, à l’oral, par le dessin…) et argumenter celui-ci font partie intégrante de la formation du jeune spectateur. Les élèves peuvent aussi envoyer leurs commentaires au service des publics de l’Arsenal – Metz en Scènes à l’adresse suivante : [email protected]. Une sélection de témoignages sera mise en ligne. En histoire : Savoir situer chronologiquement les différentes évolutions de la musique symphonique. En histoire des arts : Faire des recherches sur l’hommage rendu à Beethoven en 1902 par différents artistes plasticiens. Autour de Gustav Klimt, les artistes viennois dédient une exposition à Beethoven. Gustav Klimt donne sa vision picturale de la 9ème symphonie et le sculpteur Max Klinger réalise une statue de Beethoven. En éducation musicale : BEETHOVEN LUDWIG VAN : En français : → Savoir commenter une musique. Mémoriser et utiliser à bon escient un vocabulaire précis. → Etudier le « Sturm und Drang » mouvement à la fois politique et littéraire allemand de la seconde moitié du XVIIIe siècle. → Lire et analyser le roman épistolaire Les Souffrances du jeune Werther de Goethe. En allemand : BRAHMS JOHANNES : Symphonie n°1 en do mineur op.68 Symphonie n°3 en fa majeur op.90 DVORAK ANTONIN : Symphonie n°9 en mi mineur B178, op.95 - du Nouveau Monde FRANCK CESAR : Travailler avec la version bilingue : Les Souffrances du jeune Werther de Goethe, Die Leiden des jungen Werthers, collection Folio Billingue, Gallimard, 1990 22 Symphonie n°3 en mi bémol majeur op.55 - Héroïque Symphonie n°6 en fa majeur op.68 Pastorale Symphonie n°9 en ré mineur op.125 Hymne à la Joie Symphonie en ré mineur HAYDN FRANZ JOSEPH : Symphonie "londonienne" n°94 en sol majeur - La Surprise Symphonie "londonienne" n°103 en mi bémol majeur - Roulement de timbales Dossier pédagogique MAHLER GUSTAV : Symphonie n°1 en ré majeur - Titan Symphonie n°4 en sol majeur Symphonie n°5 en do dièse mineur POUR ALLER PLUS LOIN MENDELSSOHN-BARTHOLDY FELIX : Symphonie n°4 en la majeur op.90 Italienne MOZART WOLFGANG AMADEUS : Symphonie n°35 en ré majeur KV 385 Haffner Symphonie n°40 en sol mineur KV 550 Symphonie n°41 en do majeur KV 551 Jupiter SAINT-SAËNS CAMILLE : Symphonie n°3 en do mineur op.78 avec orgue SCHUBERT FRANZ : Symphonie n°8 en si mineur D 759 Inachevée Symphonie n°9 en do majeur D 944 La Grande SCHUMANN ROBERT : Symphonie n°4 en ré mineur op.120 SIBELIUS JEAN : Symphonie n°5 en mi bémol majeur op.82 TCHAÏKOVSKI PIOTR ILYITCH : Symphonie n°5 en mi mineur op.64 Symphonie n°6 en si mineur op.74 Pathétique 23 Ouvrages portant sur la musique symphonique : TRANCHEFORT François-René, Guide de la musique symphonique, Fayard, 1986. Ouvrages biographiques sur Ludwig van Beethoven : → BOUCOURECHLIEV A, Beethoven, Seuil, coll. Solfèges. → CHUZEVILLE Jean, Lettres de Beethoven. L'intégrale de la correspondance 1787-1827, Actes Sud 2010. → CHANTAVOINE Jean, Les symphonies de Beethoven, Éditions Mellotée 1965. → MASSIN B & J, Ludwig van Beethoven, Fayard. → LECOMPTE M, Guide illustré de la Musique symphonique de Beethoven, Fayard. BIENTÔT À L’ARSENAL Prochaine séance scolaire jeu. 29.11.2012 : 14h00 DANSE LA VARIÉTÉ FRANÇAISE EST UN MONSTRE GLUANT Compagnie La Brèche Aurélie Gandit Chorégraphe ⁂ Toute la saison sur www.arsenalmetz.fr ARSENAL Metz en Scènes ⁂ Direction Générale JEAN-FRANÇOIS RAMON Déléguée Artistique MICHÈLE PARADON Service des Publics, GILLES FOUQUET SALOMÉ MERMOZ MYRIAMA IDIR 3 avenue Ney F-57000 Metz Tél. réservations +33 (0)3 87 74 16 16 Tél. administration +33 (0)3 87 39 92 00 24 Dossier pédagogique