repères - Orchestre National de Lille

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REPÈRES
CARREFOUR DES ORCHESTRES
ARS BELGICA (épisode 2/2)
JEU 28 JANV. 20h / Lille, Auditorium du Nouveau Siècle
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Franck Le Chasseur maudit Kantcheli
Création
Brahms
Concerto pour piano n°1 Direction Andrey Boreyko
Piano Nikolaï Lugansky
Orchestre National de Belgique
Manifestation aidée par Musique Nouvelle en Liberté
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© Laure Lalo
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orchestre national de lille – Place Mendès France, Lille (licence n°2-1083849)
Association subventionnée par le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Ministère de la Culture et de la Communication,
la Métropole Européenne de Lille et la Ville de Lille ➊
CÉSAR FRANCK (1822-1890)
Le Chasseur maudit
! LE COMPOSITEUR Né à Liège, le jeune César Franck est très tôt poussé par son père vers une carrière de pianiste
virtuose. Cependant, il se rend à Paris en 1935 pour travailler les techniques de composition avec
Antonin Reicha et entre au Conservatoire dans la classe d’orgue. Il occupe alors divers postes
d’organiste avant d’être nommé titulaire des grandes orgues de l’église Sainte-Clotilde. En 1871, il
participe à la création de la Société nationale de musique, qui a pour but de défendre la musique
française. Devenant lui-même professeur au Conservatoire de Paris, il aura pour élèves Vincent
d’Indy, Ernest Chausson ou encore Henri Duparc. Son influence sur la jeune génération est telle que
ses élèves se surnomment “la bande à Franck”.
! L’ŒUVRE Franck compose son poème symphonique Le Chasseur maudit en 1883. C’est une des pages les plus
wagnériennes du compositeur, avec des réminiscences de La Walkyrie dans les traits de violon et dans
les harmonies des cuivres. Les quatre sections de l’œuvre sont parcourues par le thème récurrent du
cor du chasseur et la partition, avec ses couleurs orchestrales variées et suggestives, est puissamment
évocatrice. Franck s’inspire d’une ballade allemande de Gottfried August Bürger (1747-1794) : un
dimanche matin, à l’heure de l’office, alors que l’air résonne du chant des fidèles et que sonnent les
cloches, le cor d’un comte rhénan partant à la chasse retentit. La foule supplie le comte de renoncer à
sa chasse, mais il ne veut rien entendre. Une voix s’élève alors et le maudit. Des flammes jaillissent de
terre. Et le chasseur de s’enfuir, poursuivi par les démons…
! AU MÊME MOMENT • 1883 • En Italie, Carlo Collodi publie Les aventures de Pinocchio et en France Guy de Maupassant écrit Les
contes de la Bécasse
• 14 Mars 1883 • Mort de Karl Marx, premier théoricien du “socialisme scientifique” et auteur du Capital
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GUIA KANTCHELI (né en 1935)
Création
! LE COMPOSITEUR Compositeur d’origine soviétique né à Tbilisi en Géorgie, Guia Kantcheli fait ses études musicales au
Conservatoire d’Etat de Tbilisi entre 1959 et 1963. Il écrit sa première symphonie à l’âge de trentedeux ans et se fait rapidement connaître pour ses musiques destinées au théâtre. Il est également
l’auteur de musiques de films. En 1991, il quitte la Géorgie pour Berlin puis s’installe à Anvers en
1995. Ses œuvres privilégient la tonalité et la simplicité, avec cependant parfois des accents
bartókiens.
! AU MÊME MOMENT • 09 Avril 1991 • La République socialiste soviétique de Géorgie devient indépendante suite à la dissolution de
l’Union soviétique
➌
JOHANNES BRAHMS (1833-1897)
Concerto pour piano n°1
! LE COMPOSITEUR Né dans un milieu modeste, Johannes Brahms s’initie à la musique avec son père, corniste et
contrebassiste, avant d’étudier le piano et la composition avec Eduard Marxsen qui lui fait découvrir
les grands maîtres du passé, notamment Jean-Sébastien Bach. Plusieurs séjours à la campagne lui font
également apprécier le folklore, en particulier la musique populaire hongroise. Brahms défend la
musique dite pure, qui se suffit à elle-même, par opposition à la musique à programme, qui tente de
raconter des histoires en musique.
! L’ŒUVRE Le Concerto n° 1 de Brahms est le fruit d’une longue gestation, ébauché dès 1854, il ne sera achevé
qu’en 1858. Le jeune homme, fortement ébranlé par la tentative de suicide de son maître et ami Robert
Schumann, en entreprend la composition, encouragé notamment par Clara Schumann, avec laquelle il
entretient une relation ambiguë. Créé le 22 janvier 1859 à Hanovre sous les doigts du compositeur luimême, le concerto ne remporte qu’un succès mitigé, désemparant une bonne partie du public de par
son côté très symphonique mais Clara Schumann parvient peu à peu à imposer l’œuvre. L’inscription
notée par le compositeur au début du deuxième mouvement “Benedictus qui venit in nomine Domini”
suscite encore de nombreuses interrogations, certains pensant à un hommage posthume à Robert
Schumann, d’autres y voyant une dédicace à la chère Clara…
! AU MÊME MOMENT • 1857 • Publication de Madame Bovary de Gustave Flaubert
• 1859 • Le naturaliste anglais Charles Darwin révolutionne la pensée scientifique en publiant son ouvrage De
l’origine des espèces