transport - Collections

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DEVOIR
E
SUPPLEMENT DU DEVOIR DU 18 JANVIER 1985
ENTREVUES
M. Conrad Black
M. Rowland C. Frazee
LA BOURSE
CONJONCTURE
EXPORTATIONS
HAUTE TECHNOLOGIE
ÉNERGIE - TRANSPORT
VOLUME 1
NUMÉRO 1
Avec son nouveau V8 transversal,
Cadillac émerveille
une fois de plus le monde automobile.
Le défi: une vraie Cadillac,
de taille réduite.
Lorsque nos dessinateurs ont présenté
la Ccirrosserie moins imposcinte des
nouvelles Cadillac de Ville et Fleetwood
à traction avant, ils ont posé à nos
ingénieurs un défi délicat; créer un
moteur qui offrirait la douceur et la
souplesse qu’on attend d’une
Cadillac, tout en étant en­
core plus performant et
fiable-mais qui prendrait
moins d’espace. Le résultat:
le seul moteur V8 transversal de
toutes les voitures de série à trac­
tion avant du monde entier. Cela veut
simplement dire que Cadillac a
tourné le moteur de
côté. Mais ce n’était
pas si facile à faire.
D a fallu raccour­
cir le moteur de 80 mm
Le vilebrequin a été raccourci, aux deux
extrémités. Et on a créé un nouveau sys­
tème de montcige et d’entraînement des
accessoires, qui utilise une seule et unique
courroie d’entraînement de polyéthylène,
en V, qui se faufile entre le compresseur du
climatiseur, la servodirection, le géné­
rateur, le réacteur thermique et les pompes
à eau, sans oublier le vilebrequin.
Un système
de refroidissement
plus aérodynamique.
Cadillac a remplacé le vieux
ventilateur unique par
deux nouveaux venti­
lateurs électriques,
de tailles différentes.
Leurs lames ultraminces donnent le maximum de
débit avec le minimum de bruit.
i
m.
sommet des mdïïïagnes; et les essais les
plus poussés, en laboratoire, pour chaque
élément.
Réduire la carrosserie
sans réduire la qualité.
Un nouveau système
d’induction d’essence,
pour vous faire économiser.
Cette nouvelle Cadillac offre plus d’es­
pace pour la tête et pour les jambes que
les modèles précédents, et accueille six
occupants. Et jamais une Cadillac n’avait
fait l’objet d’autant de recherche et d’es­
sais: plus d’un quart de million de milles
en essais sur pistes; des essais sur route,
depuis Death Valley jusqu’à Kapuskasing,
de sous le niveau de la mer jusqu’au
Cadillac sait que vous apprécierez l’effi­
cacité des nouveaux orifices d’admission
à haute turbulence, qui permettent d’ac­
croître le taux de compression à 9:1 et
ainsi d’obtenir plus de puissance et plus
de souplesse. De plus, ils permettent de
calibrer le moteur de façon à réduire le
coût de l’essence, en utilisant du carburant
sans plomb ordinaire, moins coûteux.
Un embrayage
nouveau genre.
Depuis des années,
les voitures nordaméricaines munies
d’une transmission
automatique utilisent un em­
brayage très souple, à convertisseur
de couple. Mais les ingénieurs de Cadillac
ontmis au point, pour les nouvelles de Ville
et Fleetwood, un embrayage à silicone
visqueux, plus efficace, parce qu’il offre
autant de souplesse-même aux vitesses
de conduite urbaine-tout en ménageant
le carburant.
Avant tout...c’est une Cadillac.
La qualité compte, pour Cadillac comme
pour vous. Elle s’appuie sur la garantie
Cadillac de 4 ans/80 000 km. Et aussi
sur l’Excellence intégrale GM qui vise à
l’entière satisfaction de notre clientèle.
C’est pourquoi, lorsque vous prendrez
livraison au détail de votre Cadillac
neuve, en plus de l’inspection approfondie
du véhicule par le technicien et par le
représentant de votre concessionnaire,
vous recevrez un plein réservoir de car­
burant et un questionnaire pour s’assurer
de votre satisfaction.
LE DEVOIR
ECONCMIQUE
VOLUME 1
NUMÉRO 1
REDACTION:
Rédactrice en chef
Lise Bissonnette
Coordonnateur
Christian Bellavance
Journalistes
Sylvain Blanchard, André Bouthillier,
Jean Chartier, Paul Dunvage,
Claude Turcotte
Collaborateurs
Guy Charpentier, Jean-Pierre Legault,
Daniel Lemieux, Yves Rabeau
Jean-Robert Sansfaçon
Photos
Alfa Diffusion, Jacques Grenier, Associated
Press
PUBLICITÉ:
Montréal
Michéle Allé, Francine Gingras,
Jean-Paul Boisvert, Jacqueline Avril,
Vivianne Chénier, Francine Côté,
Ixiuise l,acas
Toronto
Frank Staples, Susan O'Sullivan
Tel 416-690-9596
Vancouver
Eric McWilliam
Tel 604-688-5914
PRODUCTION:
Conception graphique
Bernard Lamy
Typographie
Studio Point-Virgule Inc
Pelliculage
Dupligrafix Jnc
Impression
Imprimerie Montréal-Magog
DISTRIBUTION:
Kiosques
Normand Thérien, Roland David
Messageries Dynamiques
Ce supplément “Le Devoir Economique" est
publie par Le Devoir, 211 St-Sacrement,
Montréal H2Y 1X1 et est distribué gratuite­
ment avec l'édition régulière du 18 janvier
1985 II peut également être obtenu en kios­
que au prix de 2,50$ ou par la poste en télé­
phonant a 844-3361
LE DEVOIR:
Éditeur M Jean-Louis Roy
Administration M Michel Paradis
Courrier de deuxième classe enregistrement
no 0858
Dépôt légal
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
CDNPA
Une innovation
pour
notre anniversaire
En ce mois où il célèbre son 75ème
anniversaire, LE DEVOIR, loin de
s'assoupir sous le poids des ans,
innove encore Après avoir lancé LE
DEVOIR ÉCONOMIQUE hebdoma­
daire en septembre 1982, qui s'est
transformé en section quotidienne
nécessaires rationalisations, mais le
goût du risque reste mesure tant chez
les entrepreneurs que chez les
consommateurs. Les taux d'intérêt
réels demeurent éleves, les revenus
individuels stagnent, et si l'inflation
ne fait plus de ravages, le chômage
en avril 1984, nous publions sous
forme de magazine notre cahier
annuel sur les «perspectives écono­
miques», en comptant que nos lec­
teurs y trouveront un instrument de
consultation plus commode des prin­
cipales synthèses que notre équipé
régulière, et ses collaborateurs, ont
extraites des boules de cristal de
nombreux analystes et gens
d'affaires
Malgré les apparences, cet intérêt
croissant du DEVOIR pour la chose
économique n'est tout de même pas
une rupture. Notre fondateur, Henri
Bourassa, qui avait décidément pres­
que tout prévu des multiples
«devoirs» que devait se donner ce
journal au cours des ans, nous y assi­
gnait déjà en 1910 S'occuper des «
affaires », selon lui, relevait nette­
ment de notre «devoir civique».
Hélas, l'optimisme qui nous habite
au moment du lancement de ce pre­
mier magazine annuel ne soulève
pas aussi aisement ceux qui analy­
sent ICI les perspectives économi­
ques de 1985 Certes, on ne nous
prédit pas la catastrophe, et on nous
assure même, avec une certaine
vigueur, qu'il n'est pas question de
nouvelle récession Mais le tout est
dit sans illusions . la reprise améri­
caine ne s'est pas vraiment répercu­
tée au Canada, et si les choses vont
mieux ICI, elles vont aussi tout douce­
ment La crise recente a amené de
affecte toujours 11% de la maind'oeuvre, malgré une croissance
nette du nombre d'emplois. Aux
humeurs noires a succédé en somme
une grisaille, qui affecte aussi les
gouvernements. Ils entrent en pro­
fonde revision de leur rôle, et contri­
buent ainsi a l'incertitude
Outre les synthèses qui donnent
un sens aux principaux indicateurs
économiques de l'heure, on trouvera
dans ce numéro des analyses secto­
rielles qui dégagent toutefois des
dynamismes particuliers • dans le
secteur de la haute technologie tout
d'abord, dans l'industrie pétrolière,
le transport, l'aéronautique, le com­
merce de détail et le secteur manu­
facturier
Sous la direction de Christian Bel­
lavance, adjoint au directeur de l'information pour la section
economique, ce numéro est l'oeuvre
de toute l'equipe du DEVOIR ÉCO­
NOMIQUE ' Claude Turcotte, André
Bouthillier, Jean Chartier, Paul Durivage, et Sylvain Blanchard. Se sont
joints à eux les collaborateurspigistes Yves Rabaud, Philippe Hervieu, Guy Charpentier, Jean-Pierre
Legault, Daniel Lemieux, JeanRobert Sansfaçon Nous les remer­
cions vivement.
LISE BISSONNETTE
LE DEVOIR ECONOMIQUE 1985
Connaissez-vous bien
le réseau Desjardins ?
Monsieur Yves Darche, président de Nationart Canada Inc., connait bien les services
offerts par la caisse Desjardins. Les gens
d'affaires peuvent aussi compter sur les
services des autres institutions du réseau
Desjardins.
Le réseau Desjardins, c'est de l'assurance
de personnes et de dommages, des rentes
collectives, des services fiduciaires, de gestion
financière, de prêts et d'investissements
industriels.
Toute entreprise peut accéder à la gamme
complète des services financiers offerts par
les institutions Desjardins, notamment:
• Assurance-vie Desjardins
• Le Groupe Desjardins Assurances générales
• La Sauvegarde compagnie d'assurance sur
la vie
• Fiducie du Québec
• Crédit Industriel Desjardins
• La Caisse centrale Desjardins du Québec
• Sécurité Desjardins Inc.
desjardins
Une ressource naturelle.
P
Volume 1 - numéro 1 Janvier 1985
SOMMAIRE
U
3
6
EDITORIAL
ENTREVUE
Un marché commun Canada - U.S.A.
11
«Pas avant longtemps»
Rowland C. Frazee
LA BOURSE
Quatre analystes se prononcent
La Bourse ne rebondira pas en 1985
26
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
Croissance, ralentissement ou récession?
Les taux d’intérêt feront foi de tout.
47
ENTREVUE
Feu Bud McDougald ne le reconnaîtrait pas
Les frères Black ont modifié radicalement
Argus Corporation
51
54
EXPORTATIONS
La PME québécoise a relevé le défi de l’exportation
AÉRONAUTIQUE
La spécialisation à sauvé l’aéronautique canadienne
de la catastrophe
58
HAUTE TECHNOLOGIE
L’industrie de pointe québécoise se moque des
prévisions pessimistes
Les initiatives sont variées et prometteuses
64
68
SECTEUR MANUFACTURIER
Les pâtes et papiers, la machinerie et les produits
métalliques, échapperont au ralentissement
ÉNERGIE
La levée des contrôles marquera 1985 pour
l’industrie pétrolière
COMMERCE DE DÉTAIL
Le marché forcera les commerçants à miser sur la
personnalisation et l’excellence
TRANSPORT
L’industrie du transport se prépare à affronter la
déréglementation
LE DEVOIR ECONOMIQUE 1985
Un marché commun Canada - U.S.A.?
«Pas avant longtemps»
Rowland C. Frazee
e fait que le Canada et les
la liberté d'échange des services
Etats-Unis soient deux pays
informatiques de part et d'autre de la
voisins aux économies forte­
frontière et d'uniformiser la protec­
ment interdépendantes ne peut pas
tion de la vie privée dans les deux
laisser indifferent le president de la
pays
plus grande banque canadienne
En tant que membre du Business
D'ailleurs, l'entrevue accordée par
Council On National Issues, la Ban­
L
CLAUDE TURCOTTE
journaliste au Devoir
Y aura-t-il bientôt un
marché commun nordaméricain?
«A long time away»,
répond, après s'être
tourné la langue sept fois
et en pesant bien ses
mots, le président du
conseil et ohef de la
direction de la Banque
Royale du Canada,
M. Rowland C. Frazee,
dans un entretien
d'une heure accordé
au DEVOIR.
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
M Frazee a eu heu le lendemain
même du discours du premier minis­
tre Brian Mulroney devant l'Economic Club à New York
Certains ont prétendu, a la suite de
ce discours de New York, que M
Mulroney venait d'ouvrir la porte
toute grande à un marché commun
nord-américain. M Frazee ne le
pense pas et si jamais c'était l'inten­
tion du nouveau gouvernement
conservateur, il s'y opposerait alors
A cet égard, l'approche du p.d-g de
la Banque Royale est tout a fait prag­
matique Par ses contacts et relations
privilégiées aux Etats-Unis, M Fra­
zee croît savoir qu'il y a a Washington
des gens «très désireux d'explorer
avec le Canada le domaine de rap­
ports commerciaux libres ou amélio­
rés». On pourrait considérer sans
doute cela comme un désird'un mar­
ché commun de l'Amérique du Nord
M Frazee veut bien reconnaître
qu'il y aura un jour un tel marché
commun, mais plus tard, dans vingt
ans peut-être Puis, il se ravise, retire
toute prédiction chiffrée et se replie
sur l'expression moins compromet­
tante de «A long time away».
Mais, a l'heure présente sa préfé­
rence va à des arrangements bilaté­
raux spécifiques avec les Etats-Unis,
dans le domaine de l'informatique
par exemple D'ailleurs, en novem­
bre dernier, la Banque Royale
demandait au gouvernement cana­
dien d'entamer des négociations
avec les Etats-Unis en vue d'assurer
que Royale propose pour le moment
un parapluie ou un accord spécial de
commerce dote d'un mécanisme, qui
rendrait possible la discussion de
questions litigieuses A titre d'exem­
ple, citons un problème comme celui
du bois de construction, qui a pris
une très grande ampleur l'an
dernier
Toutefois, il faudrait, selon M Fra­
zee, y aller prudemment A cet égard,
le pacte de l'auto lui semble être un
excellent modèle à retenir «Si on'
voulait procéder trop rapidement,
cela pourrait a court terme provo­
quer des brisures, des éclatements et
certains, entreprises et employés,
pourraient en souffrir Allons-y étape
par étape, explique-t-il. Il y a une
question d'équilibre a considérer et
il doit y avoir plusieurs poids et
contrepoids»
Mais en ce début d'année 1985, sa
plus grande préoccupation est celle
de la plupart des gens d'affaires, a
savoir le rétablissement d'un climat
de confiance capable d'assurer une
relance forte de l'économie «Nous
sommes sortis de la dernière réces­
sion à cause des consommateurs qui
se sont mis a acheter davantage et
non pas a cause du monde des
affaires; en consequence, nous
avons eu une reprise très modeste»,
précise M Frazee
Depuis un certain temps, dans des
discours et devant la Commission
Macdonald, le premier porte-parole
de la Banque Royale soutient qu'il
serait possible de creer au Canada
d'ici a 1989 1 5 million de nouveaux
emplois, SI on parvenait a assurer
une croissance annuelle et reelle du
produit national brut de 4% On
reviendrait alors a un taux de chô­
mage «naturel» de 7% Depuis 1963,
un objectif semblable a ete atteint a
trois reprises
Rétablir la confiance
Mais pour que cela se reproduise,
poursuit M Frazee, il faut compren­
dre «la subtilité de la confiance», qui
depend largement d'un phenomena
psychologique Bien sûr, il est essen­
tiel que les deficits gouvernemen­
taux diminuent, mais il n'est pas
necessaire que ces deficits soient
complètement disparus pour que la
confiance revienne «Les gens d'af­
faires ne s'attendent pas a des mira­
cles, mais si des mesures sont prises,
en donnant l'assurance que cette
politique continuera de s'applique!
pendant plusieurs années, alors la
confiance pourrait revenir très rapi-
dement», pense-t-il
Evidemment, le p d-g de la Banque
Royale soutient qu'il y a tout un envi­
ronnement a creer, un climat fiscal,
de bonnes relations de travail, une
stabilité politique, des programmes
gouvernementaux favorables et des
taux d'mterêt convenables, qui sont
par eux-mêmes une condition essen­
tielle au retour de la confiance
Même si la plupart du temps, les
taux d'intérêt échappent au contrôle
du Canada, ce serait une erreur,
selon M Frazee, de s'en remettre
entièrement aux tendances améri­
caines Il insiste beaucoup sur l'im­
portance pour le Canada de ne pas
attendre les Etats-Unis pour agir sur
ses deficits, ce qui ne pourra que faci­
liter et accélérer les choses, notam­
ment au plan des taux d'mterêt,
lorsqu'un courant benefique viendra
du sud
Conformement a cette conviction
profonde du monde des affaires que
la création des emplois ne saurait
venir que du secteur prive, la Banque
Royale et son president soutiennent
que cette approche doit être respec­
tée dans le cadre d'une strategie de
développement industriel
Depuis une vingtaine d'annees, les
gouvernements et les experts ont
generalement favorise une forme de
planification du développement
industriel, en privilégiant certains
types d'industries, au detriment de
certains autres Par exemple, le gou­
vernement federal a nettement
L7
M Rowland C Frazee
ouvert la voie a l'industrie de l'avia­
tion et limite des industries tradition­
nelles comme le textile et la
chaussure
«C'est le vieux problème des gou­
vernements qui vont choisir ceux qui
seront les gagnants et les perdants,
deplore M Frazee Qui doit faire ces
choix'^ Quand c'est le gouvernement
qui decide, cela implique que les
gouvernements et les bureaucrates
savent mieux que les hommes d'af­
faires et les consommateurs ce qu'il
faut faire C'est la loi du marche libre
qui devrait decider»
Mais, revenant a sa preoccupation
d'eviter les mutations trop brutales,
M Frazee reconnaît qu'il y a des
exceptions, comme le textile, qui ont
besoin d'aide gouvernementale, une
aide cependant qui devrait diminuer
graduellement En revanche, il s'op­
pose catégoriquement a ce qu'on
invente des nouveaux programmes
pour venir en aide a des types d'in­
dustrie qui ne bénéficient pas de
subventions présentement
On a parle un peu de politique au
cours de cet entretien, très peu en
réalité, car M Frazee ne veut pas
s'engager sur un terrain qu'il dit ne
pas très bien connaître A-t-il une
opinion sur un droit de veto pour le
Quebec qui serait inscrit dans la
constitution'^ Non La Banque Royale
a t elle une position a cet egard Pas
davantage, puisqu'elle existe en
vertu d'une charte federate et que
par consequent c'est d'Ottawa que
lui vient son autorité Un droit de
veto accorde a une ou des provinces
ne la concerne pas
Toutefois, M Frazee accepte la
notion que le Quebec soit une société
differente, mais il ignore comment
cela pourrait ou devrait être inscrit
dans une constitution Bien qu'il soit
un citoyen québécois — il habite
Ville Mont-Royal — il refuse de met-
tre son grain de sel dans le débat poli­
tique qui se poursuit au Quebec et
ailleurs au Canada, si ce n'est pour
dire que «la loi sur les langues a créé
un problème serieux pour nos
employes pendant un certain temps,
mais ce n'est plus un problème»
Selon certaines theses, il faudrait
en arriver a une plus grande concen­
tration des pouvoirs economiques
entre les mains du gouvernement
federal La Banque Royale, dans son
mémoire a la Commission Macdo­
nald, semble suggérer cette evolu­
tion en faisant la recommandation
suivante «Il faut améliorer l'effica­
cité et la souplesse des structures
economiques nationales et rester
continuellement en état d'alerte face
aux changements dans la conjonc­
ture internationale et être prêts a
nous adapter vite et efficacement a
l'évolution de l'environnement
concurrentiel»
On pourrait facilement soutenir
une argumentation en faveur d'une
plus grande concentration, si l'on
voulait avoir les arrangements les
plus nets et les plus precis, poursuit
M Frazee Mais en toute réalité, ça
n'arrivera pas et ce n'est pas neces­
saire» Il croit même que la constitu­
tion actuelle n'a pas a être modifiée
pour rencontrer les nouveaux défis
de l'economie
«Il faut plutôt mettre l'accent sur la
cooperation et cette cooperation
existe déjà jusqu'à un certain point
Cela neanmoins n'eliminera pas les
tensions qui surviennent toujours en
regime federal, ici, ou ailleurs
L’Asie
Au fait, «ailleurs» pour la Banque
Royale n'est pas une expression abs­
traite A un moment donne pendant
l'entrevue, M Frazee fait la remar­
que suivante «Je pars ce soir pour
aller couper un ruban a Hong Kong
Cela semble ridicule, n'est-ce-pas'^
Et je reviens tout de suite apres Pour­
tant, je considéré très important d'y
aller, parce que pour nous, il s'agit
d'un développement majeur dans ce
vaste pays sous-developpe qu'est la
Chine»
On peut dire que M Frazee occupe
l'une des plus importantes fonctions
dans la communauté des affaires,
non seulement au Canada, mais
aussi dans le monde Ne a Halifax en
1921, il a gravi lentement mais sûre­
ment les echelons menant au sommet
de la plus grande banqueiN.
canadienne
Dans son bureau au siege social a
LE DEVOIR ECONOMIQUE 1985
La sedation
totale
Quels que soient vos besoins en télécommunications, Bell Canada vous offre la solution totale.
La solution totale, c’est l’avantage de pouvoir compter sur l’ensemble complet le plus efficace d’outils,
de moyens et de compétences en matière de télécommunications.
Entrez de pied ferme dans l’ère de l’information avec la solution totale de Bell.
L’efficacité passe par Bell
Bell
M. ROWLAND C. FRAZEE
la place Ville-Mane où il a accordé
l'entrevue au DEVOIR, M. Frazee
répond aux questions pendant une
heure, en maniiestant beaucoup
d'intérêt; il n'a rien d'un p.d-g blasé
servant des réponses comme un
automate. Une dernière question
avant de quitter les lieux : quels sont
vos projets d'avenir sur la scène
internationale?
Un très court moment de réflexion
et voilà M Frazee qui s'anime à nou­
veau en racontant d'abord l'anec­
dote du ruban qu'il ira couper à
Hong Kong, deux semaines avant
Noel, sans même avoir le loisir d'y
rester assez longtemps pour y faire
son shopping des fêtes. Pourquoi
donc s'imposer 40 heures de vol
pour aller couper un ruban"^ «J'y
vais, parce que c'est important», dit-
pectable.
Les activités internationales de la
Banque Royale comptent pour $30
milliards, soit le tiers de son actif
moyen. Son réseau mondial de ser­
vices commerciaux, de gros et de ser­
vices aux consommateurs comprend
plus de 280 établissements dans 47
pays, que complètent plus de 5,000
correspcmdants bancaires dans audélà de 100 pays.
Mais, parmi tous les pays où la
Banque Royale fait affaire, à l'excep­
tion du Canada, c'est de loin aux
Etats-Unis que la concentration d'ac­
tivités est la plus forte. Le Canada a
63% de l'actif productif de la Banque
Royale, les États-Unis en ont 7.6%,
l'Europe occidentale 8.5%, l'Améri­
que latine et les Antilles 9.5% et
l'Asie Pacifique 4.2%.
il.
La Banque Royale du Canada et la
China International Trust and
Investment Corporation (CITIC) ont
$88 milliards d’actifs
La Banque Royale étant ce qu'elle
«Historiquement, dit-il, toutes les
provinces, sauf TOntario, ont tou­
jours été des emprunteurs nets». Cela
veut dire que cette Banque a importé
des capitaux au Québec, au lieu d'en
exporter. C'est encore le cas mainte­
nant, rapporte-t-on, mais la Banque
Royale n'a pas pour politique de
divulguer les résultats de ses divi­
sions Le rapport annuel mentionne
simplement que la Banque Royale a
près de 12% de ses actifs au Québec.
Cette grande institution cana­
dienne, que M. Frazee aurait déjà
décrite comme aussi anglophone
que la Banque nationale est franco­
phone, n'a pas de politique particu­
lière pour la promotion de ses
employés francophones. La loi est la
même pour tous: la compétence, le
travail, etc... On demandera à un cer­
tain nombre d'entre eux, comme aux
autres, d'aller prendre de l'expé­
rience dans d'autres régions et d'au­
tres postes au sein du réseau.
.1
en effet créé conjointement à partiel-,
pation égale, une banque d'affaires à
Hong Kong, dont le mandat est
essentiellement d'identifier les possi­
bilités d'investissements en Républi­
que populaire de Chine. La CITIC est
«le bras bancaire du gouvernement
de Pékin»
Il n'est donc pas question de rater
la coupure du ruban à l'occasion de
l'ouverture à Hong Kong de cette
nouvelle entreprise conjointe qui
porte le nom de Ching Investment
and Finance Limited La Banque
Royale a déjà un représentant à
Pékin, mais les choses deviennent
plus sérieuses maintenant avec sa
participation dans un «joint venture»
avec «le bras bancaire» de l'ancien
gouvernement Mao Tsé-Tung. «Mais
la Chine fait une évolution significa­
tive dans ses politiques économi­
ques vers les pratiques occidentales»,
affirme M Frazee, qui connaît déjà
les hommes d'affaires chinois et qui
les trouve on ne peut plus
compétents.
L'avenir international de la Ban­
que Royale, comme pour de nom­
breuses autres entreprises
d'occident, passe évidemment par la
chine et son énorme marché d'un
milliard d'habitants On y accorde
bien sûr une grande priorité. Mais,
d'une manière plus générale, il y a
l'ensemble des pays du Pacifique,
qui intéressent de plus en plus la
Banque Royale, dont la présence sur
la scène mondiale est déjà fort res-
est, c'est-à-dire une énorme entre­
prise ayant des actifs de $88 mil­
liards, une présence dans la plupart
des pays de la planète, une participa­
tion avec plus de 10% des actions
avec droit de vote dans 101 institu­
tions financières, on ne s'étonne pas
que son p.d-g ne soit pas au courant
de toutes les activités locales de sa
Banque; pas plus qu'on ne demande
au pape de savoir tout ce qui se passe
dans chacune de ses paroisses.
Certaines provinces, comme le
Québec, et des régions constituent
des entités administratives territo­
riales. La division du Québec est diri­
gée par un vice-président, M. Marc L
Turcotte. «De 90 à 95% des décisions
sont prises localement», précise M.
Frazee. La haute direction élabore
les politiques générales.
La Banque Royale a 38,000
employés(es) et 1,456 succursales
au Canada. Au Québec, elle a 7,000
employés, soit 5,000 à la direction de
la division et dans les 205 succur­
sales et 2,000 autres employés au
siège social à Montréal. D'autres
activités et employés du siège social
ont été déménagés à Toronto au
cours des dernières années.
Très satisfait du rendement de sa
Banque au Québec, M. Frazee consi­
dère comme «un mythe» l'impression
que des institutions comme la Ban­
que Royale viennent cueillir les
épargnes des Québécois pour aller
faire fructifier des capitaux ou des
entreprises ailleurs.
lü,«Il
On en a recruté plusieurs, à cause
de leur bilinguisme, pour aller dans
des postes à l'étranger. M. Frazee, un
petit sourire moqueur au coin des
lèvres, mentionne même que cer­
tains vont accepter beaucoup plus
facilement d'aller à Londres et Hong
Kong qu'à Toronto ou Régina.
En terminant l'entrevue, M. Frazee
veut passer un message, celui de
l'importance que la Banque Royale
accorde à bien servir les PME. Il rap­
pelle que depuis 5 ans, 70% des nou­
veaux emplois en Amérique du Nord
ont été créés par des PME. Il affirme
que la Banque Royale est au Canada
le plus gros prêteur aux PME. On
estime à 170,000 le nombre de PME
au Québec. La Banque Royale
avance qu'elle avait, il y a trois ans,
une part de 15% de ce marché et
qu'elle a augmenté sa part à 20% en
1984.
La concurrence entre les institu­
tions financières en général est deve­
nue extrêmement vive et ce n'est pas
parce qu'on est la plus grosse ban­
que au Canada qu'on reste indiffé­
rent. «Depuis cinq ans, les
institutions autres que les banques,
comme les caisses populaires, les
fiducies, les compagnies de crédit,
grossissent plus vite que les ban­
ques», constate avec un calme froid
cet homme qui pense à l'avenir, à la
déréglementation, à la Chine, à son
avion pour Hong Kong aujourd'hui,
Washington ou Rio la semaine pro­
chaine, □
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
:-■<!>
fkalkyl]
'*‘1° Action de cal­
Opération(s) numérique(s). '*‘2°
Appréciation des risques et détermination de la
protection nécessaire à la sécurité de votre
usine, bureau ou commerce par La
Prévoyance/Les Prévoyants. V. Prévision.
n.m.
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Les bons calculs font les bonnes affaires, qu’il s’agisse d’établir le prix de
revient, le coût des dépenses ou de faire les comptes. Mais les gens d’affaires
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11
LA BOURSE
Quatre analystes
se prononcent
La Bourse
ne rebondira
pas en 1985
PAUL DURIVAGE
journaliste au Devoir
m
li
iiiiiiiii
•III
f
■
•1 •
-
i
Deux écoles de pensée s'affrontent à l'aube de
1985 quant a savoir ce que nous réserve l'éco­
nomie cette année. Pour certains, le ralentisse­
ment de la relance économique marquera
l'année qui commence tandis que d'autres
annoncent carrément le retour de la récession.
Au delà de tout débat académique et même
dans le meilleur des scénarios, il appert que la
croissance des économies nord-américaines ne
sera pas aussi forte cette année qu'elle ne l'a été
en 1984. La durée moyenne des reprises écono­
miques est de trente mois. Nous entreprenons
ce mois-ci le 25e mois du cycle actuel.
Dans ce contexte, la probabilité d'une explo­
sion des marchés boursiers apparaît tort réduite.
Tout au mieux, les indices augmenteraient-ils
de plus ou moins 100%.
Les quatres experts rencontrés par le
DEVOIR en ce début d'année, bien que d'opi­
nions divergentes, recommandent tous la pru­
dence à l'investisseur qui devra faire preuve
d'une grande sélectivité dans le choix des titres
qu'il achètera.
* ’A '' '
<] L'édifice
de la Place Victoria abrite la
Bourse de Montréal.
LE DEVOIR ECONOMIQUE 1985
12
«Une nouvelle récession
économique est en vue»
LA BOURSE
Stephen Jarislowky
Stephen Jarislowsky, presi­
poussée des ventes au cours des trois
dent de la firme de conseil­
dernieres années mais que le phéno­
lers en placements Jurilowsky
mène de remplacement n'est pas
eternel
Fraser & Cie, fait partie de la mino­
rité d'observateurs pour qui le ralen­
D'autre part, les nouvelles condi­
tissement constate de l'economie au
tions de travail particulières
cours des deux derniers trimestres
conclues entre General Motors du
n'est pas que temporaire mais pave
Canada et les Travailleurs Unis de
en fait la voie a une reelle recession
l'Automobile représentent, a son
En consequence, il s'attend a une
avis, un avantage tel pour les syndi-
M
Pénode de ralentissement de la croissance aux États-Unis
Variation trimestrielle du Produit National Brut selon un taux annualise Les espaces en gris
représentent une recession telle que definie par le Bureau de la recherche economique Les
espaces en noir représentent une période de ralentissement de la croissance economique
(growth recession) telle que definie par differents économistes
12%
1 Growth!__
___
_
__ ___
•1
forte chute de la Bourse en 1985
A son avis, la recession sera mani­
feste assez tôt en 1985 et pourrait
s'étendre sur deux a trois ans et le
Canada sera particulièrement tou­
che Trois facteurs nationaux l'inquietent principalement
Le secteur de l'automobile, pour
avoir ete le moteur de la croissance
economique au Canada en 1984,
tomberait bientôt en panne seche
L'observateur remarque que la
demande contenue au cours de la
recession a donne lieu a une forte
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
•
10
^ in
ques que le producteur n'aura d'au­
tre choix que de concentrer sa
production aux États-Unis Le
contrat conclu en octobre dernier
entre le plus important fabricant
d'automobiles au pays et ses 36,000
salaries porta le salaire horaire
moyen a $15 59
Sur un autre front, les exportations
canadiennes de ble chuteront de
façon marquee en 1985 a la suite de
la secheresse qui a sévit dans les
Prairies l'ete dernier, ce qui influera
négativement sur la balance com­
merciale canadienne la production
de ble devrait baisser de 20% ce qui
réduira les exportations a quelque
17 millions de tonnes en 1985, selon
les chiffres du ministère canadien de
l'agriculture
Enfin, la diminution des deficits
gouvernementaux est perçue par M
Jarisloivsky comme un element défa­
vorable pour l'economie «Cette poli­
tique soustraira autant de capitaux
pour la consommation, que ce soit
par une baisse des dépenses gouver­
nementales ou par une augmenta­
tion des revenus, c'est-a-dire une
plus grande imposition des contri­
buables», a-t-il explique
A son avis, les cours boursiers sont
déjà surévalués, une situation que la
recession qu'il entrevoit ne pourra
qu'accentuer «Les faibles divi­
dendes des entreprises ne sont pas
concurrentiels avec les hauts taux de
rendements obtenus sur les titres de
dettes, comme les obligations», a-t-il
explique
«Les portefeuilles que nous gérons
comportent présentement la plus
basse proportion d'actions des dix
dernieres années, soit moins de 30%
avec la plus grande partie possible
en actions américaines Seuls les
titres les plus solides sont conser­
ves», a-t-il affirme Les seuls secteurs
auxquels il concede un certain
potentiel sont ceux des services
publics et de l'alimentation
Jarisloiwsky Fraser & Cie a sous sa
responsabilité pour plus de $ 2 mil­
liards d'actifs La firme s'est classée
dans le premier quartile parmi tous
les gestionnaires de fonds de retraite
au Canada pour le rendement
obtenu, pour chaque période cumu­
lative des dix dernieres années M
Jarislowsky explique ce succès par
un melange de bon sens commun, de
sagesse^e prudence et de connais­
sances U
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LA BOURSE
«La Bourse décevra
les investisseurs»
André Lemire
elon M. André Lemire, vices'accompagne d'un relâchement des
président sénior chez
guides par les autorités monétaires
Lévesque, Beaubien Inc., la
devenues plus conciliantes en raison
Bourse est fondamentalement peu
des faibles pressions inflationistes.
attrayante en ce début d'année alors
M. Geoffrey H. Moore, un expert de
que les perspectives économiques
la Columbia Business School, a
risquent de beaucoup désappointer
identifié trois de ces périodes et sept
les investisseurs.
grandes récessions depuis la
deuxième grande guerre mondiale.
S
Dans son esprit, le TSE-300 pour­
rait chuter à 2,000 au cours du pre­
mier semestre. «Ce sera alors
l'occasion de repêcher de belles
valeurs sous-évaluées tandis que se
mettront en place les éléments pour
une véritable poussée boursière».
M. Lemire adhère en effet à la thèse
selon laquelle l'économie est entrée
dans une phase de ralentissement de
la croissance. Cette notion contra­
dictoire de «growth recession»fut
introduite par un professeur d'éco­
nomie, M. Salomon Fabricant, il y a
quinze ans pour décrire la situation
économique qui prévalait alors. Elle
est caractérisée par une sousutilisation des capacités de produc­
tion dans certains secteurs
industriels entraînant un chômage
plus élevé. Les indicateurs économi­
ques généraux demeurent cepen­
dant en hausse, bien que de façon
moins marquée qu'au cours des tri­
mestres précédents.
Cette étape a pour but d'apporter
les réajustements structurels rendus
nécessaires après une première
période de reprise économique. Elle
se veut ainsi un événement favorable
ou tout au moins utile pour l'écono­
mie en apportant une nouvelle
vigueur à la reprise.
Typiquement, la baisse de la
demande de capitaux de la part des
entreprises permet une détente des
taux d'intérêt qui diminuent jusqu'à
ce qu'ils soient si bas que reprennent
les dépenses de consommation. Ceci
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
Celles-ci sont survenues de 1951 à
1952, de 1962 à 1963, de 1966 à
1967 et en 1976. Ces ralentisse­
ments ont duré en moyenne 3.3
mois, selon la vitesse à laquelle ont
diminué les stocks.
C'est ainsi qu'en 1976, le PNB
américain avait enregistré une aug­
mentation de seulement 2.5% au
deuxième et troisième trimestre,
comparativement à 9.1% pour les
trois mois précédents. Il devait
cependant augmenter à 3.7% au
quatrième trimestre pour finalement
atteindre un rythme d'accroissement
de 8.9% au cours des trois premiers
mois de 1977.
C'est ce scénario que suggère à M
Lemire la tendance récente des indi­
cateurs économiques. Le rythme de
croissance de l'économie cana­
dienne s'est en effet ralenti au troi­
sième et quatrième trimestre de
1984. Les inventaires prennent par
ailleurs de plus en plus d'impor­
tance par rapport aux ventes et aug­
mentaient toujours au troisième
trimestre de 1984, ce qui suggère
que la duree de la présente phase de
ralentissement de la croissance
pourrait être plus forte que prévue
La force relative du dollar cana­
dien face aux autres devises interna­
tionales, dans la foulée du dollar US,
devrait par ailleurs se maintenir, ce
qui pèsera sur notre position concur­
rentielle et de là, sur nos exporta­
tions aux Etats-Unis, notre principal
marché d'exportation. Notre part a
déjà diminue de 20% à 17% depuis
1976
En conséquence, l'analyste s'at­
tend a beaucoup de déception chez
les investisseurs, particulièrement
au chapitre des bénéfices des entre­
prises Pire encore, cette déception
sera amplifiée par l'effet de balan­
cier caractéristique des cours
boursiers.
Depuis juin dernier en effet, les
analystes ont révisé à la baisse les
prévisions de bénéfices. Ceux attri­
bués au TSE-300 de la Bourse de
Toronto pour 1984 étaient aussi éle­
vés que $ 250, aux yeux des ana­
lystes en début d'année. Le chiffre
officiel serait de près de $ 180, com­
parativement à $ 130 fin 1983 et à
$ 85 au pire de la récession en 1982.
Selon M Lemire, qui faisait luimême part de prévisions optimistes
a l'aube de 1984, Tannée en cours
sera probablement ce que 1984
aurait dû être. C'est à dire $250. Le
marché ne serait toutefois pas
encore prêts à acorder de forts mul­
tiples à ces résultats au cours de cette
période d'ajustement.
Les secteurs favorisés sont les
déflationistes, comme Talimentation, les services financiers, mais
avec beaucoup de sélectivité, et la
haute technologie. Les médias performent également bien en période
de déflation □
À Montréal, Québec, Baie Comeau,
Saint-Georges, Thetford Mines,
Laval, Rouyn, Lévis,...
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construction du Québec...
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Denis Gagnon, Serge Paquet,
Michèlie Lafrenière, Robert Doucet
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toute envergure.
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dans la croissance au Québec,
Ciment St-Laurent c'est aussi
un potentiel humain sur lequel
on peut compter!
k
CIMENT
ST-LAURENT
le maître du concret
LE DEVOIR Economique i985
16
LA BOURSE
«Ze TSE-300 devrait atteindre
le niveau des 2,750 points»
Reynald Arpin
n investisseur avisé peut
M. Arpin a rappelé la règle du
espérer réaliser un gain d'en­
pouce dite du «19». Le taux de capita­
viron 17% sur le marché des
lisation boursière moyen tend histo­
actions en 1985, gain de capital riquement
et
en effet à représenter le
dividendes inclus.
solde de ce chiffre «magique» et du
C'est ce que soutient pour sa part,
taux d'inflation annuel, avec un fai­
U
M. Reynald Arpin, directeur de la
gestion de portefeuille à la Fiducie
du Québec. Selon l'analyste qui se
qualifie d'optimiste modéré, le TSE300 pourrait atteindre 2,750 points
d'ici la fin de Tannée.
À son avis, l'économie est entrée
dans une phase de transition carac­
térisée par une croissance contenue
et une inflation modérée, à la
manière des années 50. La lecture
qu'il fait des indicateurs économi­
ques l'amène à croire que les ralen­
tissement de la croissance des ventes
au détail, de la construction domici­
liaire et de la production industrielle
devrait cesser incessamment et que
la reprise économique se poursuivra
au cours des douze prochains mois.
La Banque centrale maintiendrait
en effet une politique monétaire
ferme ce qui occasionnera un ralen­
tissement du taux de croissance de
l'activité économique à un niveau
plus compatible avec le PNB poten­
tiel. Cette croissance économique
contrôlée atténuera les pressions
naturellement croissantes exercées
sur le taux d'inflation en cette troi­
sième année de reprise.
Principal nuage à l'horizon : l'aug­
mentation constante du déficit de la
balance commerciale américaine.
«La force du dollar américain a fait
en sorte de pousser l'importation de
produits extérieurs devenus relati­
vement peu dispendieux, au détri­
ment même de la production locale»,
d'expliquer l'analyste.
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
ble écart-type. C'est ainsi que le rap­
port Cours/Bénéfices (C/B) de la
Bourse de Toronto était aussi élevé
que 18 au cours de la période de
croissance 1960-1970, et aussi bas
que six au cours de la période infla-
‘.U.
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tioniste 1970-1980. Cela vient du
fait que les investisseurs tendent à
accorder une plus grande rémunéra­
tion aux bénéfices dits de qualité,
c'est-à-dire ceux qui proviennent
d'une meilleure exploitation, par
rapport à ceux provenant seulement
de gains d'inflation.
L'inflation de 6% prévue pour
1985 suggérerait donc un rapport
C/B de 13. Or, la Fiducie ne retient
qu'un multiple de 11 fois le bénéfice
moyen de $ 250 prévu pour les com­
pagnies formant le TSE-300, d'où
l'objectif de 2,750.
«Il faut dire que nous sommes
assez avancé dans le cycle boursier,
La durée moyenne des reprises éco­
nomiques est de trente mois. Nous
entreprenons en janvier le 25e mois
du cycle actuel. Il faut donc tenir
compte des risques de la baisse qui
deviennent de plus en plus impor­
tants. Mieux vaut être sécure que
désolé», a )ustifié M. Arpin en rappe­
lant le principe de la gestion en bon
père de famille.
Les secteurs favorisés sont ici les
cycliques. Même celui des matières
premières pourrait connaître un
regain d'intérêt, dans un contexte de
désinflation. Selon M. Arpin, les
niveaux d'inventaires sont présente­
ment à un niveau raisonnable sans
être excessifs et toute hausse de la
demande se répercutera directement
sur les profits des entreprises ayant
un bon contrôle des coûts et un bon
levier d'exploitation,[3
"^1
D ETRE MIT J .101
DUR
TS
IMMOBE
'fe
■
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(gXicniurv 21 Kc.il Kst.uc (iuriioraïuui
LATEmOLOGIE
DE SHELL CANADA
ESTTOURNÉE
VERS L’AVENIR
MABLES
CANADIENS EN
AUJOURDHUL
La technologie d’avant-garde de Shell Canada crée des emplois et ouvre des
perspectives qui autrement n’existeraient pas.
Le long engagement de Shell Canada dans le développement technologique
produit aujourd’hui des résultats: des forages à de plus grandes profondeurs, une
exploitation rentable des sables bitumineux, et la localisation plus précise des gise­
ments de gaz et de pétrole.
Par ailleurs, en ce qui touche l’avenir du Canada tout entier, de tels développe­
ments technologiques confèrent un avantage évident: une plus grande autosuffisance
énergétique.
Mais il y a d’autres avantages, plus immédiats, et qu’on peut déjà constater.
Tout récemment, Shell a inauguré à Scotford, en Alberta, la raffinerie la plus
moderne du monde.
Des centaines de sociétés canadiennes, qui ont participé à sa construction,
en ont retiré des bénéfices marquants: économiques, cela va de soi, mais aussi
technologiques dans bien des cas.
En effet, Shell Canada a comme principe de faire confiance à l’industrie
manufacturière canadienne.
Ainsi, bien des jeunes sociétés, appelées à fabriquer pour Shell l’équipement
avancé dont elle avait besoin, ont pu ensuite prendre une expansion considérable.
En conséquence de leur participation à des projets d’avant-garde, elles
ont maintenant acquis la compétence et la maturité qu’il faut pour accéder au
marché international.
Par exemple, l’équipement de sécurité que certaines d’entre elles ont
conçu pour l’exploration sous-marine est si perfectionné que plusieurs sociétés
pétrolières ailleurs dans le monde s’en sont maintenant procuré.
Bref, il y a des perspectives qui ne se seraient pas ouvertes sans la tech­
nologie de Shell. Et l’avenir de bien des Canadiens, dans toutes sortes de domaines,
est déterminé par le dynamisme technologique de Shell Canada.
SHELL CANADA
productrice de technologie et d’emploi.
LA BOURSE
«Le marché ne bougera
pas beaucoup»
Davis Schulman
elon M. Davis Schulman,
par rapport aux niveaux actuels, en
directeur de la recherche chez
1985.
Geoffrion, Leclerc Inc., s'il n'y
L'analyste se méfie des interpréta­
aura pas de réelle poussée boursière
tions par trop cycliques des ten­
cette année, tout au moins ne subi­
dances de l'économie. «Les cycles
rons nous pas de grande faiblesse.
économiques sont maintenant beau­
Optimiste mais conservateur, il
coup plus rapides en raison princi­
estime que les indices boursiers
palement des facilités de transports
devraient augmenter dans une four­
et de la grande flexibilité des entre­
chette étroite de plus ou moins 10%
prises à réagir rapidement aux pre­
S
!■■■ ■■■■■ ■■■■■
U
P»
*1
LE DEVOIR ECONOMIQUE 1985
miers signes d'une récession. Par
ailleurs, il n'y a plus de grands pro­
jets empiétant sur plusieurs cycles
de façon à en diminuer la volatilité.
Tout au moins, ceux-ci peuvent-ils
être mis en attente aisément»,
explique-t-il.
Il estime par ailleurs que la ques­
tion des déficits gouvernementaux a ,
indûment pesé sur les cours bour-
MIL
M
:»
SOZ
iUVA
L
I
;a;
Av
^
Il lit I t i«
G 531111, !
i«ii
If
tf
II
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24
LE MARCHÉ NE BOUGERA PAS
siers 1984 • «Depuis deux ans, le
déficit gouvernemental joue au bon-
homme sept heures de la Bourse.
Force nous est cependant de consta-
f:
:
:
V%\
ÎÜ? ■'
jf
J
1
;J7
:
ter aujourd'hui que, contre toute théo­
rie, cela n'a pas empêché les taux
d'intérêt et d'inflation de baisser»
C'est ainsi que l'inflation a chuté de
10% à moins de 4% aux Etats-Unis et
les taux d'intérêt, de 14% à 11%, tan­
dis que le déficit du gouvernement
Reagan passait de $ 73 milliards US
à $ 180 milliards, de 1981 à 1983
Pour avoir longtemps fait partie du
nombre des délateurs des deficits
gouvernementaux, M Schulman se
veut aujourd'hui plus raisonnable
«Il faut prés de 95% par des
emprunts faits auprès des cana­
diens, par le biais entre autres des
obligations du Canada Le déficit
des gouvernements ne représente
par ailleurs plus que 58 1% du PNB»
En comparaison, le déficit budge­
taire du Japon représente 67.7 % du
PNB pour 1984 Ce pays n'en a pas
moins le plus bas taux d'inflation de
tous les pays industrialisés depuis
\
'V' 'V
? 'V
A\.
•w
V
%
%Ê»‘
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
quatre ans La France, avec un taux
d'endettement national relatif au
PNB, moitié moindre que le Japon,
affiche par contre la plus forte crois­
sance de l'inflation de tous les pays
industrialisés
Selon M Schulman, le facteur
dominant pour 1985 sera la produc­
tivité des entreprises. Il recherche
ainsi les compagnies ayant un bilan
solide, doté d'une équipé de direc­
tion dynamique ayant un grand sens
de r entrepreneurship et du
marketing
L'analyste institutionnel croit par
ailleurs que la nouvelle annee sera
particulièrement favorable aux
entreprises en développement «Le
marché évolue vers la spécialisa­
tion Ces moyennes entreprises sont
souvent agressives et generalement
bien ancrées dans leur créneau de
marche Leur potentiel est supérieur
aux grandes entreprises, quelque­
fois trop lourdes pour pouvoir réagir
rapidement aux opportunités ou aux
menaces du marché». Il se méfie tou­
tefois des entreprises insuffisam­
ment capitalisées ou qui n'ont pas
encore ete éprouvées
Le secteur d'activité favorisé par
Geoffnon, Leclerc est celui des biens
d'équipement, car les entreprises
auront a investir pour améliorer leur
productivité et demeurer compéti­
tives. Les entreprises oeuvrant dans le
secteur des communications sont
egalement favorisées alors qu'il y a
une demande farouche pour le loisir
CH
«Donner au particulier
tous les moyens de réaliser
ses ob^ctifs financiers personnels,
voilà notre raison d’être.»
La Banque d’Épargne a connu, en 1984, une
croissance de son actif supérieure à celle
de la moyenne des banques canadiennes.
Ce succès exceptionnel tient à la vocation
de la Banque d’Épargne qui s’emploie
d’abord et avant tout à servir les
particuliers.
La Banque d’Épargne compte
maintenir et renforcer cette orien­
tation. C’est ce qu’elle fait, par
exemple, en multipliant les caissiers
automatiques qui permettent aux
particuliers d’avoir accès aux services
bancaires aux heures qui leur con­
viennent.
La Banque d’Épargne croit que
l’individu, dans ses réalisations comme
dans ses aspirations, constituera de plus
en plus un facteur de dynamisme éco­
nomique. Le succès récent de la Banque
d’Épargne porte à croire que ce pari sur
l’avenir est tout à fait justifié.
' Pierre Goyette,
Président et chef de la direction
LA BANQUE D’EPARGNE I
26
CONJONCTURE
ÉCONOMIQUE
Croissance, ralentissement
ou récession?
Les taux d’intérêt
feront foi de tout
epuis le début de la reprise,
les taux d'intérêt nominaux
ont fluctué autour d'une
moyenne qui, en termes
demeure nettement plus élevée que
celle enregistrée depuis les dernières
décennies. Parce que les intérêts
D
YVES RABEAU
Professeur titulaire, departement de sciences economi­
ques de l'Université de Montreal
La reprise amorcée au
début de 1983 a enfin
permis à l'économie
canadienne à la mi-84 de
retrouver le niveau global
de production de biens et
services atteint au second
trimestre de 1981. Cette
reprise se fait dans des
conditions un peu
particulières
comparativement aux
cycles des années
soixante-dix. Compte tenu de
la sévérité exceptionnelle
de la récession de 1982,
l'expansion n'a ni la vigueur
et ni l'ampleur auxquelles
on se serait normalement
attendu. Le niveau élevé
des taux d'intérêt en
termes réels demeure
le facteur principal qui
freine l'expansion et risque
d'en limiter la durée.
Un second facteur qui
modifie les perspectives de la
reprise a trait à la poursuite du
ralentissement de l'inflation.
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
hypothécaires sont déductibles d'im­
pôt et que les entreprises ont bénéfi­
cié d'un important programitie de
dépréciation accélérée, les EtatsUnis ont été moins affectés que le
Canada par le niveau des taux d'in­
térêt et ont connu une reprise beau­
coup plus vigoureuse que celle de
l'économie canadienne. Celle-ci est
plus sensible aux taux d'intérêt et le
haut niveau de ces derniers a fait
sentir son effet dans plusieurs sec­
teurs ;
- depuis le début de la reprise, les
entreprises ont dû consacrer une
part importante de la croissance de
leur liquidité à rétablir leur équilibre
financier plutôt qu'à investir. Notam­
ment, le ratio des paiements d'intérêt
par rapport aux bénéfices (1) qui a
excédé le 100% au creux de la réces­
réels,
sion a été ramené à un niveau estimé
autour de 40% en 1984. Ce résultat
s'explique par la baisse nominale
des taux mais aussi par le relèvement
des bénéfices qui a servi à rembour­
ser les dettes des entreprises. Le rap­
port obtenu en 1984 constitue une
nette amélioration par rapport aux
trimestres de la récession, mais reste
néanmoins au-dessus du niveau des
34% atteint avant la récession et éga­
lement bien au-dessus de la ten­
dance de la fin des années 70 qui se
situait autour de 27%. Les taux d'in­
térêt élevés incitent donc les entre­
prises à rembourser des dettes dont
le service est trop coûteux plutôt qu'à
investir dans des biens de capital ;
27
- le mécanisme de reconstitution
des stocks qui sert à alimenter le pro­
cessus d'expansion a joué au ralenti
depuis le début de la reprise. La
liquidation massive des inventaires
au moment de la récession a été sui­
vie d'une accumulation modeste des
stocks. Après sept trimestres de
reprise, environ 35% des inventaires
liquidés ont été remplacés (voir gra­
phique 6), ce qui laisse le rapport
inventaires/ventes à un niveau bien
inférieur à celui enregistré en
moyenne au cours de la dernière
décennie.
Cette faible accumulation des
stocks s'explique par la faiblesse de
la demande intérieure, par le besoin
de comprimer les coûts en période de
déflation et enfin, par le niveau élevé
des taux d'intérêt. Le coût réel de
financement des inventaires ayant à
peu près triplé, les entreprises
essaient de fonctionner avec un
niveau réduit d'inventaires. La
réduction du rapport inventaires/ ventes qui a été rendue possible par
une amélioration de la technique de
gestion des stocks, s'est aussi tra­
duite par une augmentation de
délais de livraison dans divers sec­
teurs de l'économie ;
- en plus de freiner les dépenses en
capital des entreprises, les hauts
taux d'intérêt sont aussi un des fac­
teurs responsables de la faiblesse de
la construction résidentielle. Après
avoir atteint le niveau des 160,000
unités en 1983, les mises en chantier
ne devaient pas dépasser les
140,000 unités en 1984. Or, les
conditions démographiques justifie­
raient un niveau moyen d'unités
supérieur à celui des 150,000 enre­
gistré jusqu'à présent au cours de la
reprise ;
- les dépenses de consommation,
particulièrement de biens durables,
ne connaissent pas la progression à
laquelle on aurait normalement
assisté si les taux d'intérêt se
situaient autour de leur niveau ten­
danciel. Les hauts taux d'intérêt inci­
tent d'abord les ménages à épargner
et freinent ainsi la baisse du taux
d'épargne.
Par ailleurs, la faiblesse de la
construction résidentielle a pour
effet de ralentir les achats de biens
durables associés à l'acquisition par
les ménages de maisons neuves.
Enfin, le niveau des taux d'intérêt
augmente le coût réel de l'achat des
biens durables — notamment les
automobiles — de sorte que les achats
demeurent inférieurs à ce que le
rajeunissement des stocks existants
devrait justifier ;
- enfin, le niveau des taux d'intérêt
pèse lourdement sur les finances du
gouvernement fédéral. Le service de
la dette qui représentait 11% du total
des dépenses, il y a 10 ans, constitue
maintenant environ 20% des
dépenses. Le maintien des taux à un
niveau élevé est un des facteurs qui
réduit la marge de manoeuvre des
autorités fédérales qui auraient pu,
par exemple alléger certains impôts
pour stimuler la demande au départ
de la présente expansion.
S'il ne devrait pas trop affecter les déci­
sions d'investissements industriels, le
niveau des taux d'intérêt sera détermi­
nant dans la performance de la construc­
tion résidentielle.
Évolution des tatix d’intérêt
{
k
-J*
- -
Le haut niveau en termes réels des
taux d'intérêt a donc affecté de façon
assez sensible la nature même de la
reprise. Et la question qui se pose est
de savoir si les facteurs qui ont
contribué jusqu'à présent à exercer
des pressions sur les taux d'intérêt
vont modifier leurs cours dans les
prochains mois. A cet égard, un cer­
tain nombre de facteurs techniques
qui, selon les analystes des marchés
financiers, ont contribué à relever le
niveau moyen réel des taux d'intérêt
vont demeurer présents à moyen
terme.
Il s'agit notamment des risques
importants associés aux prêts
consentis par les banques occiden­
tales et en particulier américaines,
aux pays en voie de développement.
La couverture de ces risques se tra­
duit par une pression sur les coûts
d'emprunt sur le marché internatio­
nal. Egalement, la déréglementation
du système bancaire américain
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
28
TAUX D'INTÈRÈTS
aurait accru de façon permanente le
niveau des taux d'intérêt.
Au-delà de ces facteurs généraux,
la politique de la Federal Reserve, la
réaction des investisseurs face à
celle-ci et l'attitude du gouverne­
ment américain à l'egard de son défi­
cit vont continuer à marquer
l'évolution des taux sur le marché
nord-américain. En dépit de la forte
revision en hausse du déficit améri­
cain prévu pour le présent exercice
financier (l'estimation d'août 1984
de $ 170 milliards ayant été portée
en novembre à $ 205 milliards), l'administration Reagan, dans la foulée
de la philosophie de l'économie de
l'offre, continue de soutenir qu'il n'y
aura pas d'augmentation des impôts
ni de compression budgétaires
ma)eures en matière de défense ou
de dépenses sociales
En fait, on se propose plutôt de
réduire de $ 100 milliards les
dépenses courantes d'ici 1988 (dont
prévoyaient que la forte croissance
de l'économie américaine dans les
SIX premiers trimestres de la reprise
allait provoquer dans la seconde
moitié de 1984 une forte remontée de
l'inflation et des taux d'intérêt
Cette prévision ne s'est pas maté­
rialisée et au contraire, on a observé
dans les derniers mois de 1984 une
stabilité relative des prix ; en particu­
lier les prix au niveau des produc­
teurs ont légèrement fléchi à
l'automne de 1984
Le manque de conviction des
financiers face a l'éradication des
pressions inflationnistes du système
économique n'est pas indépendant
du déficit budgetaire En fait, les
investisseurs redoutent que le Fede­
ral Reserve monétise éventuellement
une part croissante du déficit budgé­
taire américain qui ne semble donc
pas prêt d'être résorbé
Ils craignent aussi que la banque
centrale soit obligée de procéder a
taux au printemps de 1984, au
moment où l'économie progressait à
un taux au-dessus de son potentiel, a
contribué au ralentissement marqué
de la croissance dans la seconde
moitié de l'année
La Federal Reserve a fait baisser
les taux d'intérêt de façon sensible
au quatrième trimestre de 1984
L'expansion monétaire de cette
période n'a pas fait rebondir les taux
d'intérêt, ce qui suggère un change­
ment possible dans l'attitude des
investisseurs face a l'inflation.
Les craintes d'une inflation immé­
diate semblent écartées et le ralentissement de l'economie permet
d'accomoder une baisse des taux
Toutefois, compte tenu de la dynami­
que des facteurs que nous venons de
décrire, on ne peut pas s'attendre à
une baisse importante des taux d'interêt réels. La baisse moderee amor­
cée au dernier trimestre de 1984
pourrait se poursuivre jusqu'au pre­
plus de $ 40 milliards seraient a pplicables au prochain exercice finan­
cier), mais cette proposition ne va
pas nécessairement recevoir l'appro­
bation du Congrès Et cette stratégie
de réduction du déficit s'appuie sur
l'hypothèse optimiste d'une crois­
sance moyenne de l'économie supé­
rieure à celle prévisible pour les trois
prochaines années
Aussi, à moins d'un revirement
important dans la politique budge­
taire, les besoins financiers du gou­
vernement continueront à exercer
une pression sur le niveau des taux
d'intérêt Cette pression vient non
seulement du volume d'emprunt
comme tel de l'administration fédé­
rale, mais aussi du fait que le Trésor
doit verser une prime pour convain­
cre les investisseurs d'absorber
autant de titres fédéraux dans leur
portefeuille par rapport aux autres
formes d'actifs
Par ailleurs, le niveau éleve des
taux réels d'intérêt reflète aussi les
anticipations des investisseurs face à
l'inflation Depuis le début de la
reprise, le net ralentissement de l'in­
flation ne semble pas avoir
convaincu les investisseurs que
l'économie s'oriente vers un nou­
veau régime de stabilité relative des
prix.
En fait, la période de forte inflation
des années 70 et du début des
années 80 continue de marquer les
anticipations des agents économi­
ques. Plusieurs analystes d'ailleurs
une expansion monétaire pour vem
en aide aux banques américaines
qui ont fait des prêts considerables
aux pays du Tiers-Monde On craint
mier trimestre de 1985 et l'appari­
tion des premiers signaux d'une
nouvelle accélération de l'expansion
aux Etats-Unis devrait marquer la fin
de ce mouvement en baisse
LE DEVOIR ECONOMIQUE 1985
Implications pour le Canada
qu'une telle expansion relance l'in­
flation et donc on exige des taux d'in­
térêt qui incorporent une prime de
protection contre cette reprise possi­
ble de la hausse des prix
D'autre part, la Federal Reserve,
après avoir acquis à un prix très
élevé l'image de la discipline moné­
taire, doit continuer de convaincre
les investisseurs qu'il n'y aura pas de
monétisation excessive du déficit.
Aussi, la banque centrale a fait
preuve d'une assezgrande prudence
dans la conduite de la politique
monétaire depuis le début de la
reprise Notamment la remontée des
Dans la mesure ou la Banque du
Canada continuera de maintenir le
dollar canadien a son niveau courant,
l'évolution des taux d'intérêt au
Canada suivra celle du marché
nord-américain Par ailleurs, le défi­
cit du gouvernement canadien qui
atteint près de 7% PNB va continuer
d'exercer une forte pression sur le
marche des capitaux
D'ailleurs, les taux d'intérêt cana­
diens n'ont pas baissé autant qu'aux
États-Unis au quatrième trimestre de
1984. L'accroissement de la marge
entre les taux canadien et améri­
cain a servi à supporter le dollar
canadien Le Canada ne dispose en
fait de pratiquement aucune marge
de manoeuvre pour obtenir un
niveau de taux réels d'intérêt signifi­
cativement different de celui du mar­
che américain.
Aussi, la baisse timide des taux
amorcée au quatrième trimestre ne
sera pas suffisante pour générer en
1985 une augmentation des diverses
composantes de la demande inté­
rieure au Canada qui aurait pu com­
penser pour le ralentissement
prévisible de la progression des
exportations et maintenir ainsi le
rythme de croissance de 1984.0
Avec la diffusion en primeur,
au Québec et dans cette
en janvier 1985, au réseau
région où Alcan a développé
français de Radio-Canada,
la majeure partie de ses instal­
de la série télévisée Maria
lations mondiales.
Chapdelalne, Alcan com­
Un choix d'autant plus impor­
mandite une des oeuvres
tant aussi, que le roman de
marquantes du cinéma
Louis Hémon qui a inspiré
québécois contemporain.
Gilles Carie pour la réalisation
Le choix de Maria Chapdede son film,est un de ceux qui
iaine n'est pas l'effet du
ont marqué le plus la littéra­
hasard. L'action se situe
ture canadienne. Traduit en
sensiblement à l'époque de
plusieurs langues, ce roman a
la naissance de la compagnie fait connaître à travers les cinq
continents l'âme profonde
d'un peuple courageux et
fidèle et dont la volonté de
survivance a frappé le monde
d'étonnement.
Maria Chapdelaine
rgseau français de
Radlo-Canada les 9,16,
23 et 30 janvier proChain à 20 heures.
La série intégrale de Maria
Chapdelalne pour la télévision
un minimum d'interruptions
pubiicitaires.
-|y
ml..
ALCAN
30
CONJONCTURE
ÉCONOMIQUE
Le processus
de déflation freine
la croissance
de la demande
YVES RABEAU
GRAPHIQUE 1
Augmentation annuelle moyenne des taux
de salaires de base
Taux d'inflation
Taux de chômage
1982
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
1983
1984
31
lors qu'en général le ralentis­
recul d'environ 0.5% en 1984. La fai­
sement de la croissance des
blesse de la croissance du revenu
prix et salaires se fait au
disponible reflète en partie cette
moment de la récession et qu'en
stagnation du pouvoir d'achat des
période d'expansion, il y a progressi­
travailleurs. Cette progression atonivement un relèvement des prix, on
que des revenus explique le manque
constate plutôt aux graphiques 1 et 2
de vigueur de la consommation
que le processus de ralentissement
depuis le début de la reprise. Une
de l'intlation s'est poursuivi tout au
baisse sensible du taux d'épargne
long de la reprise. Au début de 1983,
avait compensé pour la faible
le taux d'inflation était de 7% et au
avance du revenu, mais il est peu
dernier trimestre de 1984, il attei­
probable que cette baisse se pour­
gnait 3.8%. Le retour vers une stabi­
suive de sorte que la stagnation du
lité relative des prix et salaires a
revenu des ménages continuera d'af­
diverses implications cycliques :
fecter l'économie en 1985 ;
- les salaires réels qui s'étaient
- le ralentissement prononcé de la
accrus de 0.8% en 1983 ont subi un
croissance des prix a modifié les
A
perspectives de rentabilité des inves­
tissements depuis 1982. Divers pro­
jets qui apparaissaient rentables
dans le contexte d'un taux d'inflation
de 10% ne le sont plus dans la pers­
pective d'une quasi-stabilité des
prix.
Les révisions les plus importantes
à cet égard ont eu lieu dans le secteur
de l'énergie où, face à la stagnation
des prix du pétrole, plusieurs projets
ont été remis indéfiniment ou encore
abandonnés. Cet élément vient
s'ajouter aux autres facteurs qui ont
contribué à la stagnation des inves­
tissements depuis le début de la
reprise ;
Z2S33
GRAPHIQUE 2
Augmentation annuelle moyenne des taux
de salaires de base
Taux d'inflation
1982
1983
1984
DÉFLATION
- la forte concurrence sur les mar­
chés des produits et la stabilité rela­
tive des prix incitent encore
davantage les entrepreneurs à com­
primer les inventaires de façon à ne
pas encourir des pertes au moment
de la vente.
Le processus de déflation a ainsi
pour effet de freiner la croissance de
la demande intérieure depuis le
début de la reprise.
La situation courante
de la conjoncture
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Canada
L'évolution de la conjoncture
depuis le début de la reprise est résu­
mée aux graphiques 3 à 6. La contri
bution des diverses composantes de
la demande finale à l'expansion de la
production est illustrée par le gra­
phique 3. Il ressort d'abord claire­
ment que les exportations de biens et
services ont constitué l'élémentmoteur de l'expansion. La vigueur de
la croissance des exportations reflète
essentiellement la forte progression
de l'économie américaine au cours
des huit premiers trimestres de la
reprise. Au graphique 4, on remar­
que que sauf pour deux trimestres, le
solde de la balance commerciale n'a
cessé de s'améliorer depuis 1983.
Au troisième trimestre de 1984,
alors qu'apparaissait le net ralen­
tissement de la croissance aux ÉtatsUnis, les exportations ont continué
de progresser de plus de 8% grâce en
particulier à la hausse des livraisons
d'automobiles et de pièces ; mais
cette croissance a été enregistrée
principalement au premier mois du
trimestre. Les exportations devraient
subir un sensible recul au quatrième
trimestre à cause de facteurs techni­
ques — comme l'avance de l'activité
aux États-Unis.
La consommation, qui demeure la
principale composante de la
demande finale, a progressé de façon
continue mais fort modérée depuis
1983 On remarque le ralentisse­
ment de l'avance de la consomma­
tion au troisième trimestre de 1984
alors que les achats de biens dura­
bles ont fléchi.
La stagnation de la construction
résidentielle et la hausse des taux
d'intérêt ont contribué à ce recul.
Néanmoins, en supposant une
avance modérée de la consomma­
tion au quatrième trimestre, celle-ci
aura progressé en termes réels de
33
DÉFLATION
plus de 3% en 1984 par rapport à
1983. Cette progression qui excède
celle du revenu disponible réel, s'ex­
plique tel que déjà souligné, par une
baisse du taux d'épargne.
Quant à l'avance de la consomma­
tion en 1984, elle a été pour une
bonne part redevable à la hausse de
plus de 10% des achats de biens
durables dans la première moitié de
l'année ; les achats d'automobile, en
particulier, ont connu une forte pro­
gression.
La fin de certains programmes
d'aide gouvernementale et la remon­
tée des taux hypothécaires ont brus­
quement interrompu au quatrième
trimestre de 1983 le mini-boom de la
construction résidentielle qui, bien
que légèrement en hausse au cours
de l'année, est demeurée faible en
1984 avec un volume estimatif de
140,000 unités de mises en chantier.
La stagnation des investissements
des entreprises ressort clairement au
graphique 3. Un point tournant
apparaît au second trimestre de
GRAPHIQUE 3
INDICE
Évolution de la demande finale
(en $ constants de 1971)
Exportation en biens
et services
130
(1983*1 100 pour toutes
les composantes)
Constru bon résidentielle
Consom nahon
ses publiques
Invei : issements des
entre )
r
Nous avons notre façon bien à
nous d’envisager l’avenir.
Cette vision spéciale
a guidé notre politique
de diversincation et
d’eàcpansion mondiale et nous'3^
parmi les leaders
du marché international
en regardant l’avënir
l^^^^que nous avons parcouru la
--■^fa#%-oute entre les simples tissus
• et les géotextiles,
r
Entre le Canada et l’Europe.
Entre une seule usine et
40 Installations d’avant-garde.
Notre vision de l’avenir
nous mènera encore loin!
•
'-VSJ'
-ys;- -:
:.>.x .
^
^
DOMINION TEXTILE IN
i
Une [.u'ésence ciuotidie'iine daii.s votre vie
34
DÉFLATION
INDICE
1984 mais la progression demeure
encore faible. Pour l'ensemble de
l'année, la croissance réelle des
investissements devrait se situer
autour de 1.5%, ce qui concorde
avec les résultats de l'enquête de Sta­
tistique Canada sur les intentions
d'investir publiée en avril 1984.
En outre, l'ensemble des dépenses
publiques au Canada en 1984
devrait s'accroître en termes réels
de plus de 3%. Les dépenses en
matière de défense et les investisse­
ments du gouvernement fédéral ont
contribué à cette avance des
dépenses publiques.
Enfin, le graphique 6 indique com­
bien le mouvement de reconstitution
des stocks a été faible depuis le
milieu de 1983 comparativement à
la liquidation survenue pendant la
récession. En 1984, le rapport des
stocks aux ventes a fléchi alors que
l'accumulation des stocks devrait se
situer autour d'un milliard ($
GRAPHIQUE 4
Exportations
Évolution de la balance commerciale
(en $ constants de 1971, 1983-1 = 100)
marchandises
1983
1984
GRAPHIQUE 6
1100
Variation de la valeur matérielle des stocks
(en millions de $ constants, 1971)
1000
^
1
-1000
-2000
-3000
-4000
12
3
1982
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
12
3
1983
4
12
3
1984
constants).
Cette accumulation modeste n'a
compté que pour 6% environ de
l'avance de la PNB en 1984. Au total,
la croissance réelle du PNB, en
escomptant une pause de l'activité
au quatrième trimestre, devrait
atteindre 4,5% pour l'ensemble de
l'année 1984 par rapport à 1983.
Au graphique 5, on retrouve le
comportement de la production et de
l'emploi. L'avance plus rapide de la
production par rapport à l'emploi
s'est traduite par des gains de pro­
ductivité de l'ordre de 2.0% en 1983
et en 1984. Maintenant que la pro­
duction a dépassé le niveau d'avant
récession, le redressement conjonc­
turel de la productivité est complété
et la progression de la production
par travailleur dépendra surtout du
comportement des investissements.
En 1984, l'augmentation de l'output a perinis à l'emploi de progresser
de 2.5%. A ceci correspond une créa­
tion de 263,000 emplois ; c'est dire
qu'à la fin de 1984, il y avait 60,000
emplois de plus qu'au sommet enre­
gistré au second trimestre de 1981.
Le taux de chômage a fléchi de
11.9% à 11.3%.
Les graphiques 1 et 2 résument la
situation sur le front de l'inflation.
Alors que le taux d'inflation se situait
à un peu plus de 5% au premier tri­
mestre, il atteignait le niveau des
3.8% à la fin de 1984. Cette baisse du
taux d'inflation reflète d'abord le
ralentissement de la croissance des
Chaque anné^ HydroQuébec achète de l'équi­
pement à 6000 entreprises,
ce qui fournit du travaiià
30000personnes dans
i'industrie
etdu com
«Chez Kearney, nous fabriquons un nouveau type de
fusible, que nous avons mis au point avec HydroQuébec. Cette tâche occupe une cinquantaine de
nos employés à temps plein. »
Â/Ù
36
DEFLATION
GRAPHIQUE 5
Evolution
la production et ae I «mpk
vS constants d« 1971 19d3>l • 100'
DNI 'Ve e
1963
1964
ETUDES
INGÉNIERIE
APPROVISIONNEMENT
GÉRANCE DE PROJET
CONSTRUCTION
salaires amorcee en 1982 et qui s'est
poursuivie en 1983 et 1984
En 1984, la croissance des salaires
hebdomadaires ou celle des taux de
base des conventions collectives
devrait se situer entre 3% et 3 5%
Les gains de productivité conjugues
a cette moderation des gains sala­
riaux ont permis aux coûts unitaires
de connaître une faible augmenta­
tion de 1% environ en 1984
De plus, la stabilité relative des
prix de l'energie et des prix contrôles
par l'etat a aussi favorise la baisse du
taux d'inflation Le faible taux d'in­
flation aux Etats-Unis favorise par la
sur-evaluation du dollar américain
et en general, la concurrence exercee
par les produits etrangers, ont contri­
bue egalement a la stabilité des prix
au Canada
Enfin, il faut noter que la baisse du
taux d'inflation s'est poursuivie alors
que la devaluation du dollar cana­
dien a pu ajouter un point de pour­
centage aux taux d'inflation au cours
de 1984
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LE DEVOIR ECONOMIQUE 198=
L’efficacité des transports:
un facteur de progrès économique
Le transport occupe une place privilégiée
dans l’economie québécoise. En fait, il
constitue une part essentielle du coût de
plusieurs produits bruts ou transformes.
Cette importance economique se
manifeste egalement au chapitre du
commerce extérieur du Quebec qui
expedie, hors frontières, plus de 40% de
son produit intérieur brut. La qualité et
le prix des services de transport ont
donc une influence considerable sur la
Transports
compétivité de l’économie québécoise
sur les marches extérieurs.
Le gouvernement du Quebec est un
intervenant majeur dans le domaine des
transports. Il dispose des leviers
d’intervention devant garantir l’efficacité
des systèmes de transport, les rendant
aptes à repondre aux besoins du
Québec d’aujourd’hui et de demain.
Québec
Québec
..n
ix.
38
CONJONCTURE
ÉCONOMIQUE
I
On peut écarter
le spectre
d une récession
YVES RABEAU
on peut maintenant écarter
se résument ainsi
le scénario d'une récession en
- l'économie canadienne ne pourra
1985 au Canada qui aurait
pas compter a nouveau sur une forte
été associée a une remontée de l'in­
croissance des exportations Déjà, la
flation et des taux d'intérêt aux Étatsvigueur de l'économie américaine
Unis a la fin de 1984, en revanche, il
dans la premiere moitié de 1984 a
apparaît que la croissance en 1985
dépasse ce qui était généralement
sera inférieure a celle de l'an passe.
prevu et le fort ralentissement de la
Notamment, une baisse assez sensi­
croissance au troisième trimestre de
ble des taux d'intérêt aurait pu com­
1984 a fait sentir ses effets au
penser pour le ralentissement
Canada à l'automne alors que les
prévisible des exportations vers les
indicateurs de ta production de
Etats-Unis
biens montrent une interruption de
Mais pour les raisons déjà expli­
l'activité
quées, on devra composer avec un
La modération de l'avance de la
fléchissement limité du loyer de l'ar­
production américaine en 1985 ne
gent. De façon générale, les ten­
dances qui se dessinent pour 1985
I
S
LE DEVOIR ECONOMIQUE 1985
39
devrait pas se traduire par une chute
importante des exportations mais la
contribution de celles-ci à la crois­
sance économique devrait être à peu
près négligeable ;
- la consommation demeure un élé­
ment d'incertitude pour 1985. La fai­
blesse de la croissance des revenus,
le haut niveau de chômage et le plan­
cher que devrait maintenant avoir
atteint le taux d'épargne sont des fac­
teurs qui jouent dans le sens d'une
avance limitée des dépenses de
consommation ,
la reprise des investissements
amorcée en 1984 devrait se poursui­
vre en 1985, particulièrement dans
les secteurs reliés à l'exportation où
les taux de capacité se rapprochent
de leur potentiel ,
- il semble maintenant qu'il n'y
aura pas d'augmentation importante
du rapport des stocks aux ventes de
sorte qu'on ne saurait compter sur
une accumulation significative d'in­
ventaires Une hausse appréciable
des stocks serait plutôt le signe d'une
Québec, Montréal
Laval, Longueuil
Ottawa, Toronto
Edmonton, Calgary
\’ancouver, Rimouski
Saint-Hyacinthe, Sherbrooke
TVois-Rivières, Sept-îles
New Richmond. Gaspé
Matane, St-Georges-de Beauce
Beloeil, Coatictxik
Magog, Granby
Gatineau, Senneterre
Matagami, Amos
Rouyn, Kitchener-Waterloo
Prince George
LES CONSEILLERSI
Samson
Belair
pause de l'activité ou de l'atteinte au
sommet du cycle ;
- enfin, on ne saurait considérer un
changement majeur dans l'orienta­
tion des politiques monétaires et fis­
cales, La présence du nouveau
gouvernement conservateur pourra
avoir un impact favorable sur les
investissements mais le plein effet du
changement de politique se fera sen­
tir à moyen terme.
La Banque du Canada devrait par
ailleurs continuer à supporter le dol­
lar autour de sa valeur actuelle.
Ainsi, nous prévoyons une crois­
sance du PNB en 1985 de l'ordre de
2-2.5%, c'est-à-dire un rythme d'ex­
pansion de plus de 40% inférieur à
celui enregistré en 1984 La crois­
sance de l'emploi à ce stade-ci de la
reprise devrait être à peu près du
même ordre.
Une augmentation de 2% de l'em­
ploi permettrait une création de
225,000 emplois en 1985 Le pro­
gression de la productivité sera ainsi
négligeable Le taux de participation
à la main-d'oeuvre continuera de
s'accroître légèrement comme en
1984 de sorte que le taux de chô­
mage oscillera autour de 11%.
On peut enfin anticiper une stabi­
lité du taux d'inflation à son niveau
actuel de 3.5% à moins qu'un choc
particulier du côté de l'offre vienne
modifier les présentes tendances. En
dépit d'un calendrier assez chargé
en matière de négociation collective,
les conditions du marché du travail
sont telles qu'une croissance
moyenne des salaires de 3 0-3.5%
est prévisible. Ceci concorde d'ail­
leurs avec les sondages les plus
récents en matière de politique
salariale
Environnement extérieur
La montée des taux d'intérêt au
printemps de 1984 et la croissance
du déficit au compte courant alimen­
tée par la valeur du dollar ont été les
principaux facteurs responsables du
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LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
40
RECESSION
ralentissement de l'économie améri­
caine au troisième trimestre de 1984,
N'eut été en fait du déficit de près
de $ 150 milliards au compte exté­
rieur, la croissance du troisième tri­
mestre aurait été près de trois fois
plus élevée. Puis, les indicateurs du
debut du quatrième trimestre ont
laissé présager la possibilité d'une
baisse de l'activité.
Les mises en chantiers en octobre
avaient fléchi de 33% par rapport au
premier trimestre, les nouvelles com­
mandes des biens durables étaient
en baisse et la consommation mar­
quait un temps d'arrêt tandis que la
production reculait après s'être sta­
bilisée à la fin du troisième trimestre.
Mais, un retournement des indica­
teurs s'est amorcé en novembre. Les
ventes au détail ont connu une forte
augmentation tandis que celles de
nouvelles maisons étaient en pro­
gression. Par ailleur, les indicateurs
du baromètre du «Department of
Commerce» étaient en hausse.
Il apparaît maintenant après une
période de confusion quant à l'inter­
prétation des signaux de la conjonc­
ture que l'économie américaine ne
connaîtra pas de véritable récession
mais que le quatrième trimestre mar­
quera plutôt une pause dans la crois­
sance économique.
La baisse des taux d'intérêt devrait
permettre à la consommation de
continuer à progresser en 1985.
En particulier, les analystes du sec­
teur de l'automobile s'attendent à ce
que les ventes de voitures en 1985
soient au moins aussi élevées qu'en
1984. L'enquête de McGraw-Hill sur
les intentions d'investir prévoit une
hausse de 9.8% des dépenses en
capital des entreprises.
Ces intentions d'investir pour­
raient être révisées en baisse à cause
de la forte concurrence exercée par
les produits étrangers et d'une possi­
ble révision de la fiscalité des entre­
prises. En fait, la sur-évaluation du
dollar américain continuera en 1985
d'être un des principaux facteurs de
limitation de la croissance.
Dans l'ensemble, on anticipe en
général une croissance de 3% du
PNB en 1985, c'est-à-dire une pro­
gression de l'activité plus près du
potentiel de l'économie que celle des
premiers trimestres de l'expansion
qui ne devrait pas créer de tensions
inflationnistes.
En conséquence, la croissance des
exportations canadiennes se pour­
suivra à un rythme nettement inflé­
chi en 1985. La progression des
exportations de marchandise devrait
se situer en termes réels autour de
5%. Les exportations de bois
devraient connaître une reprise tan­
dis que celles des pâtes et papiers, de
produits métalliques continueront
de s'accroître. Les ventes de voitures
vers les Etats-Unis devraient demeu­
rer fermes en 1985 mais ne connaî­
tront pas l'augmentation inscrite en
1984
D'autre part, le ralentissement de
la croissance se reflétera sur les
in.;jortations mais la progression des
ÜiMlll
il
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LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
investissements des entreprises
accroîtra les achats de machineries
et équipements en provenance de
l'étranger. Aussi les exportations
nettes de biens et services après
s'être accrues de 5% en 1984
devraient progresser de façon mar­
ginale en 1985.
La consommation
L'indice de confiance des consom­
mateurs du Conference Board était
en baisse au Canada à l'automne
1984. Le manque de dynamisme du
marché du travail et la stagnation du
pouvoir d'achat des salariés contri­
buent à freiner l'exubérance des
consommateurs. Si on suppose que
la baisse du taux d'épargne est main­
tenant à peu près terminée, la hausse
de la consommation réflètera les
gains du revenu disponible réel.
Comme la croissance du pouvoir
d'achat réel des travailleurs sera pra­
tiquement nulle en 1985, la progres­
sion des revenus sera alimentée par
la faible avance de l'emploi. Aussi, le
revenu disponible s'accroîtra de 2%
environ. Une certaine reprise de la
construction résidentielle sera favo­
rable à un regain des achats dans la
seconde moitié de l'année. On anti­
cipe — comme aux Etats-Unis — que
la vente de voitures devrait se main­
tenir à peu près à son niveau de 1985
et la baisse, même modérée, des taux
41
RÉCESSION
d'intérêt sera favorable à cette ten­
dance. A cet égard, le volume des
prêts à la consommation qui a atteint
un plateau au troisième trimestre de
1984 devrait s'accroître sensible­
ment en 1985. Pour l'ensemble de
l'année, nous prévoyons que les
dépenses des consommateurs pro­
gresseront d'un maximum de 2% en
termes réels.
vision. On note une reprise des
projets dans le secteur énergétique ;
il s'agit de petites usines de traite­
ment des sables et d'usines de reva­
lorisation du pétrole lourd.
Le projet d'Husky Oil ($ 3.2 mil­
liards) est un des plus importants. La
renégociation des accords fiscaux
dans le secteur énergétique qui vien­
nent à échéance en février 1985
devrait être propice au démarrage de
certains projets. On doit aussi tenir
compte d'un projet hydro-électrique
d'importance au Manitoba.
Pour l'ensemble de Tannée 1985,
nous prévoyons dans ces conditions
une croissance réelle de 4% à 5% des
investissements des entreprises.
Politique budgétaire
et monétaire
Nos prévisions supposent que le
Les investissements
La baisse des taux d'intérêt et les
facteurs démographiques devraient
amener une mini-reprise des mises
en chantier dans la première moitié
de 1985. Pour l'ensemble de l'année,
le niveau pourrait atteindre les
155,000 unités.
La poursuite de la croissance en
1984 a amene le taux d'utilisation
des capacités de production à un
niveau d'environ 77% comparative­
ment à 70% au début de la reprise Le
taux demeure toutefois inférieur au
niveau de 83% atteint au second tri­
mestre de 1981 Toutefois l'écart est
probablement survenu au moment
de la récession
D'un point de vue macroéconomi­
que, le taux d'utilisation est compati­
ble avec une reprise modérée des
investissements en construction non
résidentielle et en machineries et
équipements. Toutefois, les taux
d'utilisation varient entre les sec­
teurs et la reprise des investisse­
ments devrait se retrouver
davantage dans les industries expor­
tatrices telles que les pâtes et
papiers, le matériel de transport (sec­
teur de l'automobile en particulier),
et la première transformation des
métaux.
Bien que la situation financière des
entreprises se soit nettement amélio­
rée, le redressement des états finan­
ciers n'est pas encore complète. Le
niveau des profits dans le PNB n'a
pas encore atteint son niveau d'avantrécession (graphique 7) et certaines
entreprises continueront à améliorer
leurs états financiers en 1985 Aussi,
la situation concernant les revenus
des corporations concorde avec une
prévision de croissance modérée des
investissements
Par ailleurs, certains projets d'im­
portance ont été ou seraient en voie
d'être annoncés, particulièrement
dans le secteur de l'énergie et doi­
vent être pris en compte dans la pré­
UNE
PRÉSENCE
CROISSANTE
DANS
EÉOONOMIE
CANADIENNE
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LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
RECESSION
42
bles, ils devraient demeurer assez
croissance réelle des dépenses
gouvernement fédéral n'apportera
stables et probablement remonter
publiques d'à peu près 2% compara­
aucun changement important au
quelque peu dans la seconde moitié
tivement à 3% en 1984.
niveau de la taxation sauf pour le
La politique de soutien du dollar
de l'année dans la mesure où le
secteur de l'énergie où nous faisons
financement des déficits budgétaires
canadien à son niveau actuel devrait
l'hypothèse que la politique favori­
et de l'activité privée augmenteront
à nouveau se traduire par une situa­
sera le démarrage de projets. Si le
tion où les taux d'intérêt canadiens
la demande de fonds sur le marché
gouvernement propose une taxe sur
des capitaux. Ces fluctuations d'en­
suivront de près les taux américains.
les hauts revenus dans le but de
La baisse des taux devrait bientôt
vergure limitée se feront autour
réduire les effets des abris fiscaux,
d'une moyenne de taux d'intérêt réel
atteindre un plateau et à moins de
une telle mesure ne devrait avoir
chocs inflationnistes non prévisi­
qui, comme nous l'avons déjà indiqu'un effet marginal sur le comporte­
ment macro-économique de la
conjoncture.
En revanche, on ne connaît pas
GRAPHIQUE 7
encore l'effet du programme d'austé­
rité du gouvernement conservateur
sur le total des dépenses du prochain Millions
exercice financier. L'exposé de de 1971
novembre 1984 du ministre des
Finances indiquait que les mesures
de coupures budgétaires réduiraient
Part en % des bénéfices des sociétés
le déficit de $ 2.2 milliards
avant impôt dans le Revenu National
Si cette stratégie n'était pas modi­
fiée — mais le ministre a annoncé
que cette réduction était insuffisante
10%
■
et que d'autres réaménagements
budgétaires seraient introduits au
prochain Discours sur le budget — la
croissance estimative des dépenses
en termes réels serait d'environ
1.5%. Nous maintenons dans notre
prévision cette croissance des
dépenses fédérales.
Par ailleurs, les contraintes finan­
cières des gouvernements provin­
ciaux et municipaux devraient faire
en sorte que la croissance des
dépenses en 1985 soit sensiblement
égale à celle de 1984, c'est-à-dire
environ 2.5% en termes réels. En
conséquence, nous considérons une
5%
12
3
4
12 3
4
1
2
■
3
12 3 4
a
0%
1982
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LE DEVOIR Economique isss
43
qué, demeurera élevée par rapport à
l'expérience passée.
Inflation
La présence et la persistance d'une
offre excédentaire de main-d'oeuvre
sur le marché du travail qui rappelle
l'impact de la Grande Récession va
continuer en 198S a exercer un effet
modérateur sur la croissance
salariale.
Le ralentissement de l'inflation
devrait contribuer a confirmer le
changement dans les attentes des
agents économiques face à l'évolu­
tion des prix qui s'est manifeste en
1984 Syndicats et entrepreneurs
devraient s'attendre a fonctionner
dans un environnement ou le taux
d'inflation est faible comparative­
ment aux années d'avant-récession.
Ces anticipations devraient donc
jouer dans le sens d'une limitation
des hausses de salaires
salariales. Dans le secteur public, le
principe maintenant reconnu d'ajus­
ter la croissance des salaires sur
celle du secteur privé devrait pro­
duire des hausses salariales du
même ordre de grandeur.
Cette croissance contenue des
salaires conjugués a de faibles gains
de productivité de l'ordre de 0 5% en
1985 entraînera une augmentation
de 2 0% à 3.0% des coûts unitaires
Cette tenue des coûts contribuera à
maintenir l'inflation a un rythme
modéré Aucune hausse importante
des prix de l'énergie et des matières
premières n'est à prévoir en 1985
La baisse des taux d'intérêt allé­
gera le coût de financement des
entreprises, la valeur du dollar cana­
dien pourrait encore fluctuer quel­
que peu mais pas suffisamment pour
relever le taux d'inflation. Aussi, sauf
s'il y avait un rebondissement impré­
visible de prix particuliers comme
ceux de l'alimentation, le taux d'in­
flation devrait osciller autour de
3 5% en 1985
En conclusion, les prévisions pour
l'année 1985 peuvent se résumer
comme suit •
La demande
($ conitanU)
tnw
Taux de croissance
Consommation
1,8 - 2,0
—
Investissements privés
4,5
—
Dépenses publiques
2,0
—
Exportations nettes
De plus, parce que les entreprises
n'ont pas encore réussi a rétablir
leurs équilibrés financiers, les admi­
nistrateurs continueront de surveil­
ler de très près l'evolution des coûts
des entreprises pour ne pas détério­
rer leur capacité concurrentielle
dans un marche peu exuberant. On
peut donc, dans ce contexte, s'atten­
dre à des politiques salariales assez
rigoureuses
La croissance des taux de base des
conventions collectives devraient se
situer autour de 3 5%, ce qui
concorde avec les résultats de
diverses enquêtes sur les politiques
,
Niveau ou
variation
(+ où -)
-
PNB
2,5
-
Emplois
2,0
+ 225,000
Chômage
11,0%-
Productivité
Inflation
Salaire
Mise en chantiers"
Enfin, ces previsions pourront être
notamment modifiées par la présenta­
tion du budget fédéral en avril, par
l'adoption de mesures exception­
nelles par le congrès américain
concernant le déficit budgétaire ou
la réforme fiscale ou encore, par un
changement important du cours de
la politique monétaire américaine.
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47
Feu Bud McDougald
ne le reconnaîtrait pas
Les frères Black ont
modifié radicalement
Argus Corporation
Conrad Black
JEAN CHARTIER
journaliste au Devoir
Feu M. Bud McDougald,
l'ex-homme fort de
Toronto Street, celui qui
stoppa Paul Desmarais,
s'est peut-être retourné
dans sa tombe. «Sa»
société, Argus, n'est plus
le principal holding
financier du Canada.
Loin de là même, car des
groupes comme Brascan
et Hiram Walker l'ont
dépassée depuis longtemps.
qui est maintenant presque une com­
es frères Conrad et Montagu
Black ne se sont pas contentés
pagnie privée Notre stratégie a
consisté à acquérir des positions
d'acquérir Argus à la mort de
déterminantes dans toutes les com­
M McDougald. Ils l'ont radicale­
pagnies retenues».
ment transformée. Plutôt que de se
Quand M. Paul Desmarais a acquis
contenter d'une participation suffi­
Power Corporation en 1967, il a
sante pour contrôler une société
aussi fait un grand ménage. Power
comme le faisait l'ancien maître du
détenait des participations d'un à
holding, les frères Black, par le biais
trois pour cent dans une centaine de
d'Argcen, une filiale à 41% d'Argus,
compagnies et il a fallu procéder à
se sont employés à acquérir des
une consolidation de celles-ci.
contrôles beaucoup plus serrés.
Aujourd'hui, Power est une compa­
Conséquence de cette stratégie
aux antipodes de celle du groupe
gnie complètement différente du hol­
Power Corporation de M Paul Des­
ding de 1967 M Desmarais détient
70% des droits de vote mais seule­
marais, l'acquisition de lignes de
ment 34% de son équité. Les frères
contrôle parfait dans toutes les socié­
Black, eux, ne peuvent se permettre
tés qu'elle conserve et acquiert a
une telle liberté au stade actuel d'ac­
forcé Argus à se départir de bon
cumulation
nombre de compagnies. Ce qui a fait
«Nous sommes impliqués dans
dire à plus d'un observateur qu'Ar­
une opération complètement diffé­
gus n'est plus qu'une coquille vidée
rente, déclare M. Black Si M. Desmade son fruit
rais vend la moitié des actions de la
«Nous n'avons pas hérite du
Corporation financière Power, c'est
cadeau auquel nous nous atten­
pour permettre à Power de financer
dions, a révélé M. Conrad Black lors
d'une entrevue exclusive accordée
l'achat d'actions du Canadien Pacifi­
au DEVOIR Argus ne représentait
que Mais, en fait, Power ne détient, à
pas la valeur mirobolante à laquelle
ce que je sache, que 6% des actions
nous nous attendions Massey était
du Canadien Pacifique. Il ne s'agit
en faillite. Dominion Stores avait
pas d'une position de contrôle».
déjà pris une mauvaise pente et Hol«Quand nous avons acquis Argus,
linger n'avait rien fait depuis des
ajoute M. Black, le holding ne déte­
décennies»
nait que 11% des actions de Domtar,
12% des actions de Noranda et de 1 à k.
«En outre, nous avions en main
60% des actions votantes d'Argus,
2% des actions de Massey Ferguson.
L
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
48
M. CONRAD BLACK
Quand il y des millions d'actions en
circulation, de telles positions sont
insulfisantes pour exercer un
contrôle. En outre, dans le cas de
Noranda, si Brascan et la Caisse de
dépôt n'avaient pas investi $ 860
millions d'urgence dans cette com­
pagnie, elle ferait face aujourd'hui à
une situation financière très compa­
rable à celle de Dome Petroleum».
«Acquérir le contrôle absolu sur
Noranda et recapitaliser Massey Fer­
guson va jusqu'à dire M. Black,
aurait été pour nous un suicide
financier. La vente de Noranda a été
une très bonne chose. Elle nous a
permis d'acheter 35% de Norcen,
une compagnie dotée d'un potentiel
d'expansion considérable. Quant à
Norcen, il s'agit incontestablement
du plus beau fleuron de l'industrie
pétrolière canadienne, avec Pan
Canadian Petroleum. La compagnie
n'a que $ 300 millions de dette pour
$ 800 millions d'équité.
En 1978, les participations d'Ar­
gus ne dépassait pas 12% sauf dans
l'alimentation, qui n'est ni l'industrie
la plus intéressante, ni l'industrie la
plus excitante. M. Black ne regrette
pas le moins du monde la vente de la
chaîne d'alimentation Dominion au
Québec pour $ 75 millions «Ce
réseau est en bien meilleure main
avec Provigo qui peut le franchiser»,
mentionne-t-il.
L'histoire d'Argus depuis six ans
est en grande partie celle d'une vente
d'actifs. Elle a non seulement vendu
Noranda et Domtar mais aussi
Crown Trust. M. Black n'a nullement
l'intention de prendre le contrôle
d'une institution financière ainsi que
l'ont fait les frères Bronfman et M.
Paul Desmarais ces dernières
années pour dorer le blason de leurs
empires respectifs. Les frères Bronf­
man ont acheté le Trust Royal et
constitué Trillon Financial et M. Des­
marais a cédé le Montréal Trust à une
nouvelle filiale, la corporation finan­
cière Power, obtenant ainsi un capi­
tal important grâce à la cession
fictive de cette institution financière.
Première préocupation des frères
Black, Norcen s'intéresse depuis
longtemps au minerai de fer. Elle tire
en effet des redevances de compa­
gnies américaines qui font de l'ex­
traction au Québec et à Terre-Neuve.
Ces redevances lui sont bénéfiques
en raison d'un régime fiscal favora­
ble. L'exportation énergétique n'of­
frant rien de comparable. Il
apparaissait donc de «bon sens» à M.
Conrad Black de consolider les deux
opérations.
L'acquisition de Hanna Mining
par Hollinger était aussi nécessaire
pour compléter la restructuration
des actifs, tels les chemins de fer.
«Nous avons transféré certains actifs
de Labrador Mining à Norcen, pré­
cise le président du conseil D'Argus.
Norcen détient maintenant 28% de
Hanna Mining. Je regrette la bagarre
survenue aux Etats-Unis pour l'ac­
quisition de cette compagnie. Le taux
de participation dans Hanna Mining
n'est pas majoritaire mais il n'y a pas
d'autre grand actionnaire. C'est
le cas de Standard Broadcasting où
elle détenait 24% du capital actions.
Le premier objectif des frères Black a
été de modifier cette situation de la
«vieille» Argus, situation qu'ils qua­
lifient de «tokenism», en une position
de contrôle actif. Ils augmentèrent
ensuite leurs participations dans ce
qu'ils avaient identifié comme des
sociétés motrices. Les frères Black
ont donc rebâti la structure des com­
pagnies du holding, et ce, de façon
fort compliquée, «On ne vas pas
entrer dans ces détails», a tranché M.
Black assis sous le portrait de Mau­
rice Duplessis dans le bureau
occupé voici dix ans par M.
McDougald.
Aujourd'hui, il reste essentielle­
ment trois compagnies dans ce qu'é­
tait le groupe Argus. D'abord
Norcen, qui regroupe les intérêts
dans les ressources naturelles. Hol­
linger détient 20 millions d'actions
de Norcen et 25% de Hanna Mining,
dans ce deuxième cas à la suite d'une
chaude lutte que M. Black dit regret­
ter.
Le deuxième bloc est celui des
communications chapeauté par
Standard Broadcasting. Cette com­
pagnie connaît des difficultés avec
ses investissements en Californie
mais les postes de radio de Toronto,
Vancouver et Montréal rapportent
beaucoup.
Le troisième secteur est celui de
Dominion Stores demeure le canard
boiteux des trois grandes entreprises
contrôlées par Argcen. «Il estdifficile
de refaire une performance avec une
compagnie aussi vieille et aussi
vaste, explique M. Black. Tout ce que
nous avons réussi, c'est d'accumuler
des actions, étant donné la faiblesse
boursière. Ça fait deux ans et demie
qu'on accumule des actions de
Dominion. Nous avons également
unifié Hollinger et Dominion dans
Argus».
Mais avec la contraction prolon­
gée des marges bénéficiaires, il
devenait nécessaire pour les frères
Black de procéder à une geste de
valorisation en bourse. «Nous avons
amélioré la qualité de la direction, dit
M. Black. Nous avons choisi une
direction plus contemporaine, plus
concurrentielle. Dans six mois, tous
les magasins seront remis en bon
état et leur gestion sera changée».
«Vous savez, nous n'avons pas
congédié M. Thomas, le président de
Dominion Stores du jour au lende­
main, confie M. Black. Nous lui
avons demandé sa démission mais
comme il avait subi un quadruple
pontage au coeur voici deux ans, il
n'a pas voulu qu'on croit qu'il pre­
nait sa retraite pour des raisons de
maladie. Nous gardons, vous savez,
de très bons rapports. D'ailleurs, il
est dans le bureau de mon frère en ce
moment».
donc suffisant pour le moment».
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
4
Quand on lui demande si ce ne fut
pas une mauvaise idée que d'investir
dans le fer, M. Black répond
qu'Hanna Mining a connu une très
bonne année. Il aurait été possible
d'investir ailleurs mais sûrement pas
de manière plus profitable dans le
pétrole. Depuis quatre ans, le secteur
pétrolier n'était pas le meilleur
endroit où être actif. Le secteur du
pétrole a été beaucoup moins stable
que celui du mineraide fer, précise-til. «Iron Ore du Canada fait mainte­
nant un profit assez élevé, dit M.
Black. Dans le pétrole, il y a tellement
de difficulés tracassières et politi­
ques».
Malgré cette défense de l'alliance
du pétrole et du fer, M. Black estime
que Norcen détient présentement
une position incomparabledans l'in­
dustrie. Son fond autogénéré s'éta­
blit à $ 200 millions. Il ne sera pas
nécessaire d'économiser beaucoup,
dit M. Black à la blague. Norcen n'a
qu'un fonds de roulement de $ 35
millions mais le rapport dette-équité
n'est que de 1 à 3, ce qui est «miracu­
leux
pour une compagnie
énergétique».
A l'objection que Norcen a été
récemment dépouillée de sa princi­
pale source de revenu, à savoir Nor­
thern Central Gas, la compagnie
fondatrice, il souligne que les reve-
49
M. CONRAD BLACK
4
-
nus disponibles de celle-ci étaient
trois fois plus élevés que les revenus
engagés. Avec une compagnie de
service public, il faut tout réinvestir
et une telle compagnie doit se plier
aux ordonnances des services
publics. Norcen a reçu $ 240 mil­
lions pour cette vente et diminué sa
dette de $ 340 millions. C'est pres­
que $ 600 millions d'amélioration
nette pour la nouvelle dette de
Norcen.
«Le nouveau régime fiscal dans le
secteur énergétique va sauver ce qui
reste, affirme-t-il, confiant. Sur le
plan stratégique, la décision de ven­
dre Northern Central Gas était la
bonne. Nous avons transformé Nor­
cen d'une ancienne compagnie de
gaz naturel en société oeuvrant dans
les richesses naturelles». Quand
Power Corp en était l'actionnaire
principal à la fin des années 60, Nor­
cen était essentiellement une compa­
gnie de service public et de gaz
naturel.
Pourquoi Argus s'est-il défait de ce
distributeur de gaz alors que Bell
Canada fait l'acquisition de TransCanada Pipelines, il souligne que
TCPL ne dessert pas le consomma­
teur comme tel. Il s'agit làd'undistributeur d'une région à l'autre du
Canada, et c'est en outre une compa­
gnie d'exploration. TCPL est une
compagnie mixte d'une envergure
extraordinaire, conclut-il. Bell
Canada est de plus elle-même une
compagnie de service public. Il
s'agit donc de deux situations com­
plètement différentes.
Lorsqu'on demande à M. Black si
Norcen n'est pas en positionde réali­
ser une prise de contrôle majeure
comme celle de Gulf Canada, par
exemple, M. Black répond qu'il a eu
de brèves discussions à ce sujet, sans
plus, lors de l'acquisition de Gulf Oil
par Chevron de Californie.
«Nous ne sommes pas persuadés, ditil, que leurs investissements dans les
régions frontalières sont valables.
Pour Amauligak, l'optimisme de M.
Stroik dépasse le nôtre. Il n'est pas
aussi facile de répondre catégori­
quement à la viabilité du pétrole des
frontières que l'affirment les gens de
Gulf. Notre contact n'a pas été suivi,
ni prolongé, dit-il mais nous considé­
rons qu'ils demandent trop pour
leurs actions. Nous nous attendions
à un prix en sus du marché de 15 ou
20%. Je ne m'intéresse nullement à
faire des acquisitions avec des titres
piliers dans un holding. «Vous savez
aussi, conclut-il, il n'est pas certain
que les «take-over» soient une bonne
chose. Car tout ce qu'ils créent, ce
sont des gains de capital nour des
centaines de milliers d'investisseurs.
Au point de vue fiscal, ça n'est pas
bon pour eux».CH
de dette, ajoute-t-il avec un geste
ferme. Je ne m'intéresse guère, non
plus, à détenir un pourcentage
minime d'actions».
Enfin, même si M. Black juge MM.
Paul Desmarais et Trevor Eyton
comme des financiers très intelli­
gents, il n'est lui-même pas
convaincu de la théorie des quatre
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51
EXPORTATIONS
La PME québécoise
a relevé le défi de
l’exportation
ongtemps confiné au rôle de
matières transformées, cependant,
pourvoyeur de matières brutes
demeurait sensiblement au même
pour les zones industrielles
niveau, passant de 47.6% à 47.5%.
américaines et ontariennes, le Qué­
Cette catégorie regroupe surtout le
bec a relevé un défi surprenant au
papier à imprimerie et les métaux
cours des dix dernières années : com­
primaires.
bler par des produits finis les exporProfitant du boom dans les sec-
L
DANIEL LEMIEUX
Le défi exportation :
conquérir de nouveaux
marchés et mieux
conjuguer l'aide
gouvernementale.
tations perdues en matières brutes.
Cette performance est d'autant
plus remarquable qu'elle a été réali­
sée par la PME et non par la grande
entreprise, tout en maintenant au
même niveau la part québécoise des
exportations canadiennes.
Il s'agit là d'une modification subs­
tantielle de la structure du commerce
extérieur du Québec. Les matières
brutes ne représentent plus que
11.1% des exportations, contre près
de 20% en 1973. Cette baisse est,
entre autres, attribuable à la diminu­
tion de la demande pour les minerais
de fer et d'amiante. La part des
teurs de l'électronique et de l'infor­
matique et mettant à contribution
une expansion dans le marché du
matériel de transport, les exporta­
tions de produits finis bondissaient
de 9.8%, passant de 24.7 à 34.5%
entre 1973 et 1983.
Ce revirement a ainsi permis à la
valeur des exportations internatio­
nales d'augmenter à un taux annuel
moyen de 13.9%, passant de $ 4.4
milliards en 1973 à $ 15.65 milliards
en 1983. Ces exportations représen­
tent aujourd'hui près de 40% du pro­
duit brut (PIB). En d'autres termes,
l'économie du Québec peut mainteLE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
nant s'afficher comme de type
ouvert.
Pendant la même période, les
exportations canadiennes passaient,
elles, de $ 25.39 milliard à $ 90.99
milliards, pour une augmentation
annuelle moyenne légèrement supé­
rieure à 14%. Ainsi, l'importance
relative des exportations québécoises
par rapport à celles du Canada tout
entier est demeurée sensiblement la
même, passant de 17.3% à 17.2%.
Mais s'il s'agit d'une très nette amé­
lioration au poste des produits finis —
jamais auparavant le Québec n'en
aura autant exportés — cette propor­
tion demeure toutefois bien faible
comparée à l'Ontario, où les produits
finis représentent 69% des exporta­
tions, alors que la part des matières
brutes plafonne à 4.5%. La structure
des exportations des deux provinces
reflète bien d'ailleurs leur structure
industrielle
l'Ontario ayant une
industrie manufacturière plus déve­
Si?
»,
loppée et diversifiée que le Québec.
Les marchés
«À long terme il faudra absolument
diversifier davantage nos exporta­
tions et faire des ajustements au
niveau du secteur primaire», estime
M. Jean-Pierre LeGoff, professeur
d'économie à l'École des Hautes
Études Commerciales de Montréal.
La part des exportations québécoises
vers les États-Unis ne cesse de s'ac­
croître depuis 10 ans, et s'élève
aujourd'hui à plus des deux-tiers.
Regroupés, les cinq marchés les plus
importants pour le Québec - ÉtatsUnis, Royaume-Uni, URSS, Japon,
Brésil - s'accaparent 72,9% du total
de nos exportations. Le reste est par­
tagé entre quelquesdizainesde pays.
«Il nous faut un portefeuille de mar­
chés moins risqué, même si finale­
ment nous sommes chanceux que
notre plus gros client soit le marché
le plus importantdu globe.» A ce cha­
pitre d'ailleurs, l'économie onta­
rienne s'avère beaucoup plus
tributaire du marché américain,
88.8% de ses exportations allant
directement au sud du 45e parallèle.
Pour M. André Vallerand, prési­
dent du Centre de commerce mon­
dial de Montréal (World Trade Cen­
ter) et vice-président exécutif de la
Chambre de commerce de Montréal,
ce sont surtout les marchés du sud-est
asiatique (Chine, Hong Kong, Singa­
pour, Corée du Sud) qui promettent le
plus.
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
«Ces pays ont des bassinsde popu­
lations importants, sont ouverts au
commerce international et ont des
besoins considérables en terme d'in­
frastructures. De toute évidence, ils
constituent des marchés cibles pour
les entreprises du Québec». Les équi­
pements de transport et de télécom­
munication de même que les
logiciels devraient, selon l'homme
d'affaires, figurer en tête de liste des
secteurs à pénétrer.
M. Vallerand croit que les entre­
prises québécoises peuvent répéter
dans cette partie du globe les perfor­
mances obtenues par le passé dans
les pays du Maghreb (Maroc, Algé­
rie, Tunisie). «Nos «success stories»
dans le domaine de l'exportation
appartiennent d'abord à des entre­
prises qui ont percé sur les marchés
du Maghreb. Il n'y a aucune raison
pour qu'ils ne répètent pas les
mêmes exploits dans le sud-est asiati­
que», faisant, entre autres, allusion
aux firmes d'ingénierie SNC et LavaIm et aux consultants CEGIR.
Selon lui, il ne faut pas non plus
négliger les marchés de l'Afrique et
de la Communauté économique
européenne qui constituent le
deuxième partenaire économique du
Québec où 13% des exportations
sont acheminées, même si cette pro­
position tend à diminuer depuis 10
ans. «Toutefois, ajoute-t-il, les ÉtatsUnis constituent le marché le plus
important et le plus naturel pour les
entreprises québécoises, et on doit le
développer davantage.» En ce qui a
trait aux pays de l'Est, si ceux-ci
s'avèrent des marchés intéressants
(accessibles surtout à la grande
entreprise), M. Vallerand les trouve
difficiles à pénétrer à causede la cloi­
son idéologique qui rend les rela­
tions commerciales ardues.
L'expansion des exportations
53
DEFI EXPORTATION
depuis 10 ans est interpretee par le
president du Centre de commerce
mondial comme un signe clair que
les entreprises québécoises ont
démystifié l'exploitation qui a long­
temps ete considérée l'apanage
exclusif des grandes entreprises mul­
tinationales. «Les entrepreneurs ont
compris qu'il est important d'aller
sur les marches extérieurs pour
poursuivre leur croissance et se pro­
téger contre les aléas de la conjonc­
ture La crise economique a eu des
effets favorables dans ce sens
Aujourd'hui, les marches extérieurs
sont devenus un reflexe naturel pour
les entreprises »
M Vallerand estime aussi que des
marches étroits comme le Quebec et
le Canada, qui obligent les entre­
prises a sortir de leurs frontières très
tôt pour se développer, ont a tout le
moins l'avantage de forcer celles-ci a
exceller et être compétitives des leur
apparition sur le marche
sont souvent insuffisantes «L'explo­
ration est un investissement a long
terme Si
par exemple on veut
penetrer Tlndonesie, il faut compter
trois ans »
Le gouvernement devrait donc
faire porter ses efforts sur l'amelioration de la formation offerte et procé­
der a une meilleure selection des
entreprises qui désirent exporter
En outre, les programmes d’aide
des gouvernements provincial et
federal ont parfois manque de com­
plémentarité «En Allemagne et en
France, par exemple, confirme M
Vallerand, il £ mble y avoir une meil­
leure convergence des politiques
d'assistance Ici, les outils sont par­
fois mal utilises» Il precise en outre
que partout dans le monde, le com­
merce international repose de plus
en plus sur l'aide gouvernementale
□
de
Montréal
Qad}TC
Stade olympique
et Velodrome
Centre Municipal
des Congres
du 22 au 31 mars
Quand au taux favorabledont jouit
le dollar canadien au niveau des
exportations vers les Etats-Unis, il
affirme qu'une bonne strategie doit
évidemment en profiter, mais certai­
nement pas reposer sur cette
variable
9 au 14 avril
r
A
L’aide gouvernementale
Jean-Emile Denis, professeur de
commerce international a l'Ecoledes
hautes etudes commerciales,
applaudit la performance des entre­
preneurs et souligne aussi le travail
des gouvernements «Ils ont fait
beaucoup d'efforts de promotion et
d'education, et les résultats sont la
les PME québécoises exportent de
plus en plus vers l'etranger et affi­
chent plus d'«entrepreneur ship» que
partout ailleurs au Canada Dans ce
contexte, juge-t-il, le défi des gou­
vernements d'accroître les exporta­
tions - comme celui d'ailleurs de la
creation d'emplois - repose d'abord
et avant tout sur la PME dont le fort
potentiel a l'exportation apparaît
beaucoup plus intéressant que celui
des grandes entreprises
Il y a toutefois un problème Le pro­
fesseur croit en effet que ces entre­
prises «manquent de professionna­
lisme dans leurs approches et dans
leur gestion» Il y a, selon lui, cer­
taines carences au niveau de la pla­
nification des strategies et des
structures De plus, les ressources
Guy Desjardins, c r
Jean A Desjardins, c r
Michel Roy,
Pierre G Rioux
Denis St-Onge
Marc A Léonard
Jean-Maurice Saulnier
Michel Benoit
Eric Boulva
Paul R Granda
Michel McMillan
Manon Saint-Pierre
Danièle Mayrand
François Garneau
Pierre Malo
Philippe Leclercq
Gilles Leclerc
Michele Beauchamp
Claude Ducharme, c r
Jean-Paul Zigby
Maurice Laurendeau
Daniel Bellemare
C François Couture
Gérard Coulombe
Anne-Marie Lizotte
André Wery
Serge R Tison
Serge Gloutnay
Pierre Legault
Armando Aznar
Sylvain Lussier
Fred A Cheftechi
Louise Lalonde
Christiane Brizard
Eugène Czolij
René Langlois
Pierre Bourque, c r
Alain Lortie
Claude Bédard
Réjean Lizotte
Jacques Paquin
André Loranger
Louis Payette
Robert J Phénix
Luc Bigaouette
Maurice Mongrain
Daniel Benay
Paul Marcotte
Victor Marcoux
Donald Francoeur
Normand Royal
Lucille Oubé
André Vautour
René Poitras
Le Bâtonnier Claude Tellier, c r
Charles J Gélinas, c r
Adresse télégraphique
Télex 05-25202
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600, ouest, rue de la Gauchetière
Bureau 2400
Montréal, Québec
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BELINOGRAPHE (514) 876*9092
LE DEVOIR ECONOMIQUE 1985
AÉRONAUTIQUE
La spécialisation
a sauvé
l’aéronautique
canadienne de la
catastrophe
lors que le niveau moyen des
bien que le matériel militaire ne
immobilisations était de l'or­
représente que 25% de la production
dre de $ 20 millions par an de
aérospatiale. On peut affirmer que
1970 à 1978, il a dépassé $ 120 mil­
l'aéronautique canadienne est dans
lions en 1981 et 1982, à ces débour­
une position concurrentielle pour
sés en usines et équipements
affronter les prochaines années.
s'ajoutent des dépenses sans précéLe Canada est un des très rares
pays à présenter une balance com-
A
GUY CHARPENTIER
L'industrie aérospatiale
du Canada a connu une
compression de ses effectifs
durant la récession, passant
de 43,000 employés en
1980 a 34,000 en 1982.
Le chiffre d'affaires est
cependant demeuré
stable à environ
$ 3 milliards et les
entreprises ont poursuivi
une programme
d'investissements
important.
Sortie d'usine en 1966, Je CL-215de Canadair est devenu une silhouette populaire dans
le bassin méditerranéen. Devenu un terme générique dans le dictionnaire Larousse, le
CL-215 est le premier aéronef conçu spécifiquement pour lutter contre les feux de forêt.
Il est actuellement construit en chaîne continue, pour la première fois de son histoire,
suite à la commande de 29 appareils en 1983. Le CL-215 emporte 5,4 T. d'eau qu'il écope
en dix secondes sur une étendue d'eau.
dent en recherche et développement,
qui sont passées de $ 170 millions en
1979 à $ 370 millions en 1983, soit
un sixième de la recherche et du
développement réalisés par l'indus­
trie canadienne.
La poursuite d'un programme
d'armement soutenu aux États-Unis
n'est pas étrangère à cette situation.
LE DEVOIR ECONOMIQUE 1985
merciale aéronautique favorable,
malgré des besoins nationaux extrê­
mement variés, imposés par son
immense territoire. Si le pays pos­
sède la seconde flotte d'aéronefs du
monde occidental, aucun créneau
n'est assez important pour justifier la
production d'appareils exclusive­
ment pour le marché national.
55
Les entreprises se sontconcentrees
sur des activités très precieuses
qu'elles maîtrisent souvent au point
d'être des chefs de file au plan mon­
dial Ainsi, le Canada a des compe­
tences reconnues dans la production
de moteurs a turbine (réalisés par
Pratt & Whitney), d'avions a décol­
lage et atterrissage courts (de Havilland), de biréacteurs d'affaires, de
bombardiers a eau et d'engins de
reconnaissance (Canadair), de simu­
lateurs (CAE), d'équipements de
navigation (Litton, Marconi), de
satellites de télécommunications
(Spar), de fusées scientifiques (Bris­
tol) et de souffleries (DSMA) Ces
activités ont débordé sur des sec­
teurs connexes, en particulier les
communications navales, les dispo­
sitifs de securité et l'artillerie
Elles alimentent en outre plusieurs
dizaines d'entreprises en amont, qui
fournissent des moulages, forgeages, usinages et assemblages
Une des plus grandes entreprises du
monde de la simulation, CAE Electroni­
que construit une gamme très complete
de simulateurs de pilotage et d'entraîne­
ment pour des avions de ligne, des avions
de combat et des centrales nucléaires
Plus de 1500 employes travaillent a
l'usine de Ville-St-Laurent Un simulateur
de Boeing 747peut coûter plus de 10 mil­
lions $
très varies, allant des trains d'atter­
rissage (Héroux, Dowty et Menasco)
au commandes de vol (Leigh) D'au­
tres firmes vivent de la fourniture
d'equipements systèmes de chauf­
fage pour helicopteres (Casey), ins-
truments de navigation (centrales
inertielles, systèmes Omega et
radars Doppler Litton et Marconi),
magnétometres pour la prospection
aéroportée (Barringer) et contrôles
de temperature (Garrett)
Le gouvernement fédéral est pro­
priétaire des deux principales a vionneries, Canadair et de Havilland
Cette dernière produit dans la ban­
lieue de Toronto trois types d'appa­
reils de transport regional de 19 à 50
passagers et un avion exceptionnel
sur terrains courts ou semi-prepares
Canadair, une entreprise mieux
équipée et plus diversifiée, realise,
entre autres, un biréacteur d'affaires,
le Challenger, et un amphibie antiincendies, le CL-215 Les deux socié­
tés d'état ont connu au cours des der­
nières années des difficultés finan­
cières sérieuses liees au développe­
ment de leurs nouveaux modèles
Dash B et Challenger, qui ont par
contre été très bien reçus sur te mar-
des helicopteres Bell, a Mirabel, et
des appareils directement concur­
rents de MBB en Ontario
La disponibilité de moteurs déter­
mine souvent le lancement de nou­
veaux aéronefs II est remarquable
que la plus importante usine a
l'etranger des trois principaux moto­
ristes occidentaux — Pratt & Whit­
ney, General Electric et Rolls-Royce
— se trouvent au Quebec
Pratt & Whitney occupe depuis
plusieurs années le premier rang
parmi les entreprises aeronautiques
canadiennes par son chiffre d'af­
faires Plus de 80% de ses 7,300
employés se trouvent au Quebec La
firme a produit environ 1,200
moteurs en 1984, de trois familles
Une nouvelle gamme, la serie
PW200, a été lancée en 1983 et équi­
pera, entre autres, des hélicoptères
produits au Canada par Bell et MBB
La société poursuit également la
mise au point, avec une compagnie
Apres avoir connu un développement dépassant de beaucoup les previsions bud­
getaires, le Challenger a reçu un endossement important en décembre dernier sept
appareils ont été commandes par l'Allemagne Le même mois, 113 Challenger avaient
ete livres, dont 34 de la nouvelle version CL-601 a moteurs General Electric plus
puissants
che
Deux entreprises produisent des
avions légers. Robin de Lachute,
filiale d'un avionneur français, et
Zenair d'Ontario, qui offre la gamme
la plus importante au monde d'aéro­
nefs de construction amateur Le
Canada produira bientôt, à la suite
d'investissements prives et d'une
aide, plus que substantielle des gou­
vernements fédéral et québécois.
soeur américaine, d'un moteur de
forte puissance pour des appareils
de transport américains (JVX et éven­
tuellement Hercules et Orion) Pratt
& Whitney est au deuxième rang des
entreprises privées canadiennes
pour l'importance de ses dépenses
en recherches et développement
La Générale Electrique a inaugure
a Bromont, en 1983, une usine ultramoderne consacrée au forgeage de
LE DEVOIR ECONOMIQUE 1985
AÉRONAUTIQUE - LA SPÉCIALISATION
56
.
composants de réacteurs. Le cadre
des relations de travail, très raffiné,
mise sur l'initiative et la responsabi­
lité de l'employé. L'entreprise est à
l'avant-garde dans l'emploi de
bureautique et vise une administra­
tion sans papier.
Rolls-Royce occupe à Montréal
près de 700 employés qui révisent
les moteurs de la firme en Amérique
du Nord et réalisent des versions
industrielles destinées au pompage
d'hydrocarbures et à la production
électrique. Deux importants soustraitants, Orenda et Bristol Aeros­
pace, usinent des sous-ensembles de
moteurs, tandis que Lucas, et surtout
Aviation Electric, livrent des acces­
soires : valves, pompes à essence et
régulateurs de carburant. Compu­
ting Devices et Diffracto produisent
des équipements perfectionnés de
mise au point et d'inspection de
moteurs.
et DC-10. Les autres programmes de
sous-traitance d'importance sont la
réalisation de sous-ensemble du
patrouilleur maritime Aurora et de
l'avion cargo géant C-5B, ainsi que
le fuselage arrière du Boeing 767.
Canadair est le principal bénéfi­
ciaire de chacun de ces contrats.
L'industrie spatiale connaît un
essor impressionnant, lié au rôle de
précurseur joué par le Canada dans
les télécommunications par satellites
géostationnaires. Premier au monde
à avoir mis sur pied un réseau natio­
nal de ce type, le Canada est le seul
pays où le chiffre d'affaires de l'in­
dustrie dépasse les investissements
de l'état.
Le secteur a su se faire confier la
réalisation de nouveaux projets
ambitieux, en particulier celle d'un
satellite de communication avec les
mobiles, et fait la promotion pour la
construction d'un radar en orbite et
d'un satellite de communications
L’avenir
Que réserve l'avenir à l'industrie
aéronautique canadienne? Les
investissements massifs des der­
nières années génèrent peu d'inquié­
tudes à moyen terme, à part les mises
de fond dans le projet Bell Helicopter
dont les prévisions de ventes soulè­
vent des points d'interrogation. Mais
le secteur aéronautique présente des
caractéristiques qui inquiètent les
responsables de l'industrie.
La production aérospatiale néces­
site en effet un financement massif et
soutenu alors que la récupération
d'investissements exige souvent dix
ans ou plus. Ces particularités sont
souvent jugées incompatibles avec
les priorités à court terme des gou­
vernements. De plus, les produits
existants doivent être constamment
améliorés, ce qui rend particulière­
ment difficile le calcul de la rentabilité des investissements en
aéronautique.
11l
La sous-traitance
La sous-traitance aéronautique
emploie près de 6,000 personnes au
Canada et regroupe une soixantaine
de firmes québécoises. Le secteur est
dominé par McDonnell Douglas qui
possède le tiers des effectifs et fabri­
que à Toronto les ailes des avions de
ligne et militaires des familles DC-9
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
militaires. La firme Spar de Toronto,
connue pour son bras télémanipula­
teur équipant la navette américaine,
a plusieurs centaines d'employés à
Sainte-Anne-de-Bellevue qui travail­
lent sur l'électronique des satellites.
L'entreprise est la locomotive d'un
secteur qui comprend maintenant
plus de 40 entreprises et emploie
2,300 personnes.
L'absence d'une stratégie indus­
trielle à Ottawa a été quelque peu
compensée depuis deux ans par des
engagements de financement sur
plusieurs années dans des cas pré­
cis, au bénéfice de Spar et de Pratt &
Vlhitney, en particulier. Cette
approche limite inévitablement le
gouvernement dans ses possibilités
d'intervention à l'échelle de l'écono­
mie, mais elle a le mérite de permet­
tre des programmes d'investissement
à long terme de la part des
entreprises, n
UNE FORGE
DU QUEBEC
DANS
LE MONDE
Longueuil est le centre
mondial desturbomoteurs
pour l'aviation générale.
C'est là que toute l'équipe de
Prott & Whitney Canada a
conçu, mis au point et fabriqué
plus de 26 0 00 moteurs...
qu'on retrouve aujourd'hui
dans 144 pays!
Cette remarquable perfor­
mance a permis cette année
d'injecter plus de 80 millions $
dans l'écanomie du Québec,
par l'intermédiaire de four­
nisseurs comme Les Industries
Lucas du Canada Ltée,
Drummond McCall Inc.,
Aviation Electric Ltée,
Arrel Machining Ltée,
Airborne Gear & Machining
Ltée.
Elie a surtout permis de doter
ie pays d'une technologie de
pointe maintenant mondiale­
ment reconnue.
PRATT&WHITNEY
CANADA
58
HAUTE
TECHNOLOGIE
L’industrie de pointe
québécoise se moque
des prévisions
pessimistes
court terme, un accroisse­
mettront à plusieurs compagnies
québécoises de conserver un carnet
ment des taux d'intérêt ne
de commandes bien rempli. La liste
nuira pas aux industries de
des projets publiés ci-contre donne
haute technologie parce que leurs
une bonne indication de l'impor­
produits ne sont pas destinés aux
tance des contrats militaires octroyés
consommateurs. Ces produits et
matériels sont plutôt vendus à des
à des firmes de haute technologie.
A
ANDRÉ BOUTHILLIER
journaliste du Devoir
111
iiliaiiiiiMiiiiiiiiiiriii
La haute technologie
québécoise n'a que
faire des prévisions de
ralentissement sensible
de la production
manufacturière pour
cette année. Car les
quelques compagnies dites
«de pointe» (environ 150)
implantées au Québec
maintiendront leur rythme
de croissance de
IBM investira $ 70 millions en 1985à son
usine de Bromont dans les Cantons de
l'Est pour y fabriquer ce composant pour
les ordinateurs de grande puissance
LE DEVOIR ECONOMIQUE 1985
rinliiiHlittiMyùiiia
entreprises, à des gouvernements et
aux forces armées.
Or, en 1985, les besoins militaires
des pays membres de l'OTAN per-
Grâce aux dépenses militaires
accrues des gouvernements cana­
dien et américain, plusieurs cen-
I
59
4
taines de Québécois se trouveront un
emploi cette année Paramax, Bell
Helicopter, Marconi et Pratt and
Whitney auront besoin de personnel.
Mais aussi de petites compagnies
comme Matrox, de Dorval, laquelle a
de bonnes chances de décrocher un
contrat de $ 200 millions de l'armée
américaine pour fabriquer un sys­
tème intègre, basé sur vidéodisque,
capable de stocker à la fois du son,
des images, des graphiques et des
données Matrox a encore une obsta­
cle a franchir avant d'obtenir cette
commande
Sony, la seule autre
compagnie candidate encore en
lice
Dans les secteurs de l'électronique
et de l'informatique, l'année 1985
sera celle de la consolidation pour
plusieurs mais aussi de la relance
pour quelques-unes
Naguère pionniers et leaders du
traitement de textes, Micom-Philips
et AES Data ont décidé de se lancer
en bureautique (integration du trai­
tement de texte, de l'informatique et
des communications) pour assurer
leur rentabilité à long terme Vendu
seul, le traitement de texte n'attire
plus Micom a donc commercialisé le
P’iilips-PC en 1984 et AES Data fon­
cera
sous peu dans un marché
domine par Wang et IBM Pour ces
deux compagnies, 1985 sera une
annee importante
Le défi est le même pour Comterm
dont l'achat de Bytec, en 1983, s'est
avéré très coûteux L'abandon de
Bytec et de son micro-ordinateur
Hyperion a démontré qu'il était temeraire pour le Quebec de concurren­
cer, avec quelques années de retard,
les grands de la micro-informatique,
soit IBM et Apple II vaut mieux de
trouver des créneaux d'application
informatique originaux a l'exemple
du Matrox
Le logiciel est peut-être le seul sec­
teur de la haute technologie québé­
coise qui connaîtra du succès sur le
marche de la consommation En
1984, de petites compagnies locales
comme Logidisque, Puce, Les Edi­
tions Turgeon et Didaktek ont réussi
a se tailler une place sur le marches
de l'exportation Cette année, elles
pourront commencer a occuper le
marche d'ici grâce à l'appui finan­
cier de nouvelles compagnies de distribution, comme Trans-Canada
Informatique, une filiale de Québé­
cor En outre, l'introduction massive
des micro-ordinateur scolaires
entraînera un besoin de logiciel et
didacticiels tant a l'école qu'à la
maison
De nouvelles entreprises nées en
1984 tenteront de décoller dans de
nouveaux secteurs d'avenir L'Insti­
tut Armand-Frappier et la firme de
génie-conseil SNC ont par exemple
#
agropur
SOURCE INTARISSABLE œ VIE, Eæ SANTÉ, D’ÉNERGIE
Caractéristiques
Premiere cooperative de transformation laitière au (Canada, scnerjirive de \ le,
de santé, dedvnamibme, Agropur est une nwperative agro-alimentaire qui appartient aux
agrieulteurs qui sont a la fois soeictaires, prtxlueieurs et «.onsommaieurs
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Agrnpur, depuis 46 ans. lait partie de la \ie quotidienne descitovens Sur toutes les tables
quebeeoises et canadiennes, les prixluits Agropur sont reeherehes et appréciés a cause de
leur Iraîcheur exquise et leur qualité supérieure Aliments de base d un menu sam et
équilibré, ils eontribuent a la santé et au bien être des familles entières
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Rôle énergétique
Outil economique de premier plan, Agropur se soucie de protéger t’env ironnement et de
conserv er l’energie par des nesures concretes
Technologie rafiinee
équipement perleciionne, techniques sophistiquées, équipé scientifique réputée,
nous eau centre de Cxintrôle et Recherche tous ces elements placent Agropur a fav ant
garde de l’industrie
Distinctions
Il n’est pas étonnant dans ces conditions qu Agropur an mente en 1984 deux “l \s d’Or”.
10 médaillés d or dont 2 avec Palmes au concours Monde Selection a Bruxelles
Mécénat et humanitarisme
Agropur appuie la recherche medicale, subv entionne des organismes culturels,
artistiques et chaniab’es et le sport amateur, accorde des bourses a des etudiants, etc
Ressources humaines
10,000 familles, tant au secteur primaire que secondaire, tirent leurs revenus d’\gropur.
géant de l’industrie et partie intégrante de la communauté québécoise
Qualité de vie
(.onscientcdeson rôle social. Agropur oeuvre constamment a l’amelioration du bien-etre
de la sécurité, de la qualité de v le de ses emploves et de leur lamille, par toutes sortes de
mesures dv namiques et progressiv es
Presence sur le marché international
Non seulement, Agropur (Kcupe le premier rang des cvKiperatives laitières au plan
national, mais elle est un chel de file mondial de l’agro-alimcntaire et exporte ses produits
dans le monde entier
ùiitSML
1^1 Cnno
\MMD
9Nnfif
_
SfSntjto Granger
Maitre glacier
^—-ii
60
AÉRONAUTIQUE - PRÉVISION PESSIMISTES
créé la compagnie Bio-Présery qui se
spécialisera dans l'irradiation des
aliments et des appareils médicaux.
D'autres part, la Société générale de
financement et le gouvernement du
Québec ont mis sur pied la compa­
gnie Bio-Méga, dans le secteur de la
biotechnologie. Un centre de déve­
loppement de 15 millions est d'ail­
leurs en voie de construction à Laval
le groupe
canam
pour appuyer les travaux de BioMéga.
Dans le domaine scientifique, les
projets de trois centres de recherche
retiendront surtout l'attention : le
centre fédéral de $ 100 millions en
biotechnologie dans la Cité scientifi­
que de Montréal ; le centre de recher
che de $ 11 millions en bureautique ;
et la constitution d'un parc scientifi­
que à Québec pour le développe­
ment d'une industrie de l'opo-électronique.
En résumé, l'industrie de la haute
technologie québécoise connaîtra
une bonne année dans l'ensemble. Il
reste à savoir si les entreprises pren­
dront conscience de leur retard dans
l'automatisation de leurs moyens de
production, n
Là où les hommes
font la différence...
Siég« social: 11535. Suit* 700, 1^* Atoduo, St-Goorgos, Boaucs, Québoc. Canada, G5Y 2C7 — Tél.: (418) 228-8031
LE DEVOIR ECONOMIQUE 1985
Tél«x: 05-833544
61
Les initiatives sont
variées et
prometteuses
Aéronautique
ell Helicopter Textron (Mira­
région de Montréal (6,000 emplois)
bel) : la multinationale améri­
atteindront $ 51 millions, deux fois
caine dépensera $ 54 millions
plus qu'en 1984. Cette somme ser­
dans la poursuite de la construction
vira entre autres à acheter de nou­
de son usine d'assemblage d'héli­
veaux robots et à préparer les lignes
coptères à Mirabel. Quelques milde montage du moteur des hélicop-
B
André Bouthillier
Pratt & Whitney du Canada a développé
ce moteur pour les hélicoptères que
construira Bell Helicopter à Mirabel.
K
lions de dollars de plus serviront
aussi à la formation du personnel
québécois, au Texas. Le projetglobal
coûtera $ 5 millions. Les gouverne­
ments fédéral et provincial ont
investi $ 275 millions dans ce projet.
Bell prévoit le début de la fabrication
pour 1986. Le marché international
allant en se rétrécissant, on s'inter­
roge sur le nombre réel d'hélicoptère
à produire. Une histoire à suivre
puisque Bell a promis la création de
3,800 emplois.
Pratt & Whitney (Longueuil) : les
investissements du plus gros
employeur manufacturier de la
tères de Bell Helicopter.
Canadair (Saint-Laurent) : d'abord
et avant tout, suivre le dossier de la
privatisation de cette société d'Ètat.
Pour respecter la volonté du gouver­
nement Mulroney, le fabricant des
avions Challenger et CL-215 devra
en effet revenir au secteur privé. Petit
problème : aucun acheteur potentiel
de ces appareils ne se trouve au
Canada. Qu'adviendra-t-il des actifs
de Canadair si les Américains
l'achètent? la Caisse de dépôt et pla­
cement du Québec interviendra-telle pour empêcher un glissement
vers l'étranger?
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
62
Bureautique
Micon-Phihps (Montreal)
l'un
des leaders mondiaux du traitement
de texte, Micom a termine en 1984
une longue période de transition qui
devrait lui permettre de prendre sa
place dans le marche du microordinateur de bureau Pour 1985,
elle projette de fabriquer 60,000
appareils, contre 10,000 l'an der­
nier Ses revenus devraient passer de
$ 200 millions a $ 250 millions Un
porte-parole de Micom, M Paul
Lachance, prévoit des investisse­
ments de $ 5 a $ 10 millions d'ici la
fin de l'annee En 1984, cette filiale
du groupe hollandais Philips a
investi $ 8 millions dans la construc­
tion d'un nouvel edifice, a Ville
Saint-Laurent
AES Data (Ville Saint-Laurent) la
filiale de la Corporation de develop-
pement du Canada doit lancer ce
mois-ci de nouveaux produits en
bureautique Comme Micom, le trai­
tement de texte ne suffit plus l'integration des systèmes informatiques
oblige a un virage Mais contraire­
ment a Micom, AES Data (750
emplois) a connu des moments diffi­
ciles sur le plan financier Durant
l'ete 1983, Lanier, son distributeur
aux Etats-Unis (la moitié de son mar­
che), l'a abandonnée Sur le plan
financier, la perte a fait très mal Mais
AES est redevenue rentable cet
automne II faudra surveiller le lan­
cement de son offensive en
bureautique
Comterm (Pointe-Claire) victime
de la politisation du dossier des
micro-ordmateurs scolaires et d'une
mauvaise strategie institutionnelle, le
fabricant de terminaux se tourne
vers la bureautique pour retrouver le
chemin de la rentabilité II lui faudra
avant tout digerer l'experience coû­
teuse de Bytec (fabricant du microordinateur Hyperion), compagnie
achetée en août 1983 et dissoute en
octobre 1984 L'Hyperion n'a pu se
tailler une place sur le marche «sau­
vage» des micro-ordinateurs domes­
tiques Autre dossier a surveiller la
production et la livraison des 9,000
micro-ordinateurs scolaires (contrat
de $ 26 millions) au ministère de
l'Éducation
Paramax Electronics (Montreal)
la filiale canadienne de Sperry
Corp , de New York, a obtenu un
LE DEVOIR ECONOMIQUE 1985
Électronique
contrat de $ 1 25 milliard pour
concevoir, développer et mettre en
place les systèmes d'armement des
SIX nouvelles frégates de l'armee
canadienne D'ici la fin de 1985, elle
aménagera dans ses nouveaux
locaux, quelle construit actuelle­
ment (au coût de $ 12 millions) dans
la Cite scientifique de Montreal,
situee près de l'hyppodrome Blue
Bonnets Paramax a déjà embauche
200 personnes et prévoit creer de
300 a 400 nouveaux emplois d'ici
trois ans Elle a déjà octroyé 90% de
ses sous-contrats Les retombées
pour le Quebec sont évaluées a envi­
ron $ 700 millions
CAE Electronics (Saint-Laurent)
le principal fabricant de simulateurs
de vol au pays a reçu de Paramax
une commande de $ 20 millions pour
qui abriteront des bureaux de technogenie combinée, des laboratoires
et des zones d'essai Ce projet de $ 8
millions, qui agrandira la capacité
de CAE de 25%, créera jusqu'à 220
emplois nouveaux
IBM Canada (Montreal et Bromont)
la plus grosse entreprise de l'indus­
trie mondiale de l'informatique
investira $ 70 millions (contre $ 30
millions en 1984) a son usine de Bro­
mont (1,250 emplois) pour pouvoir y
assembler des composants de cir­
cuits destines aux ordinateurs de
grande puissance L'usine de l'Estne
ne fabriquera plus de machines a
écrire mais assemblera des compo­
sants de circuits utilisant la nouvelle
technique des céramiques multicouches Ces composants auront
d'abord ete fabriques a l'usine d'IBM
\ \ •\
\
Les etudiants des diverses Lacultes des
sciences appliquées du Quebec ont
choisi le micro ordinateur Micom
Phillips
concevoir les systèmes de contrôle
de la machinerie des frégates En
outre, la filiale de CAE Industries de
Toronto vient de décrocher deux
contrats totalisant $ 56 millions pour
la fabrication de quatre simulateurs
de vol (pour United Airlines Aircrew,
filiale d'United Airlines) et six sys­
tèmes d'armement C-5 pour l'entraî­
nement militaire américain D'autre
part, CAE Electronics (1,700
emplois) ouvrira en février de nou­
veaux locaux (31,000 pieds carres)
a Burlington, au Vermont
Circuits Hélix (Montreal) ce jeune
fabricant de circuits imprimes fait
sensation sur les marches boursiers
Son titre a plus que double depuis
son inscription en bourse en juin
1983 Circuits Hélix (175 employes)
fabrique des circuits imprimes dou­
ble face a haute densite et multicouches, un produit très en
demande Son taux de croissance
annuel prevu pour les deux pro­
chaines années est de 35% Ses
ventes passeront de $ 45 millions a
$ 55 millions de 1984 a 1985 De
1983 a 1987, le marche total des cir-
Télécommunications
cuits imprimés aux États-Unis
devrait passer de $ 3.6 milliards US à
presque $ 6 milliards US. Les circuits
imprimés double lace et multicouches comptaient en 1983 pour
75% du marché total des circuits
imprimés. Pour s'assurer une crois­
sance à long terme, les analystes
boursiers estiment que Circuits
Hélix devra investir dans un secteur
électronique en expansion, tel que
les plaquettes de circuits imprimés.
Circo Crait (Kirkland) ; comme Cir­
cuits Hélix, une entreprise Cendrillon dans le domaine des circuits
imprimés. En mars 1985, Circo Craft
(275 employés) fabriquera et vendra
des circuits hybrides à couche
épaisse. Ce projet de diversification
demandera des investissements
importants et exigera de la compa­
gnie une meilleure expertise car elle
se lance dans un marché où la com­
pagnie Mitel est bien établie. Par ail­
leurs, Northern Telecom achète 75%
de sa production, une proportion
jugée trop élevée pour assurer une
croissance autonome.
Les systèmes électroniques Matrox
(Dorval) : l'un des bons succès de
haute technologie au Québec. Créée
en 1976 par d'ex-employés de Mar­
coni, Matrox (230 employés) fabri­
que des générateurs d'affichage
graphique pour ordinateurs, des
systèmes de formation utilisant le
disque optique et de l'équipement de
vision artificielle. Ses ventes de
1984-1985 atteindront $ 24 mil­
lions, en hausse de 60%. A surveiller
en 1985 : la lutte entre Matrox et
Sony pour la livraison à l'armée amé-
O
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Marconi fabrique à son usine Montréa­
laise des systèmes de communication
mobiles dont l'armée américaine est le
principal acheteur.
Northem Telecom (Montréal) : on
ne peut éviter le principal fournis­
seur mondial de systèmes de télé­
communications. La filiale des
Entreprises Bell Canada (53.4%)
emploie 4,300 personnes dans la
région de Montréal. Câbles et relais
téléphoniques à Lachine, appareils
de traitement de textes et micro­
ordinateurs à Saint-Laurent, termi­
naux de vidéotex à Montréal-Nord,
circuits hybrides à Aylmer, Northern
Telecom est présente un peu partout.
Elle possède aussi un centre de
recherche (Recherches BellNorthern) à l^Ile-des-Soeurs où elle
poursuit un projet de reconnais­
sance de la parole par l'ordinateur,
conçu par l'INRS-Télécommunications. Northern aura un taux de
croissance de 25% en 1985, contre
33% en 1984. L'année 1986 promet
une croissance encore meilleure à
cause du développement de projets à
l'étranger : privatisation des télé­
communications au Royaume-Uni et
investissements majeurs en Chine.
Spar Aerospace (Sainte-Anne-deBellevue) : l'usine du holding torontois Crowborough Investments s'est
fait connaître pour sa participation à
la confection du bras canadien de la
navette spatiale. Spar (750 emplois)
se spécialise dans la fabrication de
satellites et de stations terrestres de
communications par satellites, un
secteur appelé à croître au cours des
prochaines années grâce aux projets
de privatisation des télécommunica­
tions et de l'espace annoncés dans
quelques pays industrialisés
(Royaume-Uni, Etats-Unis...)
Marconi (Montréal) : ses 3,000
employés fabriquent des émetteursrécepteurs, radars et circuits
hybrides principalement destinés à
l'industrie militaire (83% des ventes
en 1984). Son carnet de commandes
a diminué en 1984 mais le dévelop­
pement de nouveaux produits lui
ouvrira de nouveaux marchés. Et
d'anciens puisque le gouvernement
canadien projette d'augmenter ses
dépenses militaires.
ricaine d'un système intégré, basé
sur vidéodisque, capable de stocker
à la fois son, image, graphiques et
données. Un contrat de $ 200 mil­
lions, échelonné sur cinq ans.
LE DEVOIR ECONOMIQUE 1985
64
Les pâtes et papiers,
la machinerie et les
produits métalliques
SECTEUR
MANUFACTURIER
I le Canada a connu une
en 1984
bonne perfomance ces deux
Ce scénario se base sur l'hypo­
dernieres années, et le
thèse que les taux d'intérêt n'ont pas
Quebec une meilleure encore avec
cessé de baisser entre septembre et
un PIB rebondissant près des 5%,
décembre dernier, et que les consom­
cela fut attribuable en bonne partie a
mateurs américains maintiennent un
la bonne tenue de nos exportations
rythme d'augmentation de leurs
vers le sud, ainsi qu'a la construction
dépenses de consommation autour
résidentielle et aux investissements
de 4% présentement Cela incite a
des entreprises manufacturières
croire que la reprise economique
S
JEAN-ROBERT SANSFAÇON
Au cours des deux
prochaines années, la pro­
duction manufacturière
canadienne connaîtra
un ralentissement sensible
par rapport à 1984.
La raison est simple :
l'ensemble de l'économie
américaine, qui a connu
une croissance de 7%
en 1984, réduira son élan
à moins de 4% cette
année.
LE DEVOIR ECONOMIQUE 1985
Or, SI l'economie américaine
ralentit, si de plus les taux d'intérêt
grimpent a nouveau, on peut s'atten­
dre a ce que l'industrie manufactu­
rière canadienne en subisse aussitôt
les effets
La grande inconnue sur laquelle se
butent encore les previsionnistes du
milieu financier, c'est l'allure que
devrait prendre l'évolution des taux
d'intérêt Trois scénarios sont
envisagés
Le Conference Board, par exemple,
annonce une hausse des taux pour
les premiers mois de 1985, a cause
de la pression exercée par les
besoins financiers des gouverne­
ments et des entreprises Si la hausse
survient tôt cette annee, elle provo­
quera nécessairement un ralentisse­
ment sensible de la demande pour
les biens durables comme l'automo­
bile, le meuble, les produits électro­
ménagers et les matériaux de
construction Conséquence l'écono­
mie canadienne stagnera a nouveau
Second scénario
si l'économie
américaine reste vigoureuse pen­
dant quelques mois encore, le
Canada exportera davantage de pro­
duits manufacturés dans un premier
temps, mais devra subir les contre­
coups progressifs d'une hausse de
l'inflation et des taux d'intérêt Selon
les previsions de la Caisse de dépôt
et de placement du Québec, les
exportations canadiennes se situe­
raient globalement autour de 3%
cette annee comparativement a 18%
pourra persister pendant quelques
mois encore
Mais quel que soit le scenario envi­
sage, on peut d'ores et déjà prévoir
un ralentissement sensible de l'éco­
nomie nord-americaine d'ici la
seconde moitié de 1985 Ce n'est de
toute manière qu'une question de
temps
Des exportations à la baisse
Les industries qui devraient
encore cette année profiter des
besoins accrus des Etats-Unis, mal­
gré le ralentissement prévu, sont
celles des pâtes et papiers, de la
machinerie, des produits métalli­
ques et des minerais non métalli­
ques, comme le ciment par exemple
Pour tous ces secteurs, la croissance
des livraisons devrait atteindre et
même dépasser les 5%
Selon l'économiste Jean-Paul
Caron de la Banque Nationale, les
livraisons des industries exporta­
trices de papier, de machinerie et de
matériel de transport, ont affiché une
croissance de l'ordre de 21% en
1983 et de quelque 30% en 1984
Par contre, les industries de l'auto,
de la transformation première des
métaux, du caoutchouc et du plasti­
que, qui avaient aussi connu un
essor exceptionnel en 1984, auront
peine a se maintenir au-dessus du
zero de croissance en 1985 Des
exceptions à ce scénario Bombar­
dier par exemple, pour qui 1985
marquera le début des livraisons de
voitures destinées au métro de New
65
échapperont au ralentissement
York (un contrat d'un milliard de dol­
lars) et la poursuite du contrat de
fabrication des 1,900 véhicules tous
terrains destinés aux Forces armées
canadiennes.
Dans le secteur particulier de l'alu­
minium, les temps sont difficiles.
L'industrie a certes pu profiter
comme les autres du récent boom
économique, mais l'excédent mon­
dial des capacités de production et
l'avènement de produits substituts,
tel le vinyle utilisé pour le revêtement
des maisons, sont à l'origine de
baisses de prix importantes. Malgré
un certain raffermissement des prix
déjà amorcé cet automne, on ne pré­
voit pas d'amélioration sensible de la
rentabilité du secteur pour cette
année. Il faudra vraisemblablement
attendre pour cela l'arrivée sur le
marché de nouveaux produits à base
d'aluminium, comme les canettes de
boissons gazeuses ou alcoolisées, les
fils électriques ou encore les radia­
teurs d'auto.
Les secteurs mous
Sauf pour ce qui est de l'industrie
du cuir, qui a connu un taux de crois­
sance de quelque 15% en 1984, l'en­
semble des industries du textile, des
vêtements, de l'habillement et de la
bonnetterie traverse présentement
une phase difficile qui risque même
de s'aggraver au fur et à mesure que
la politique de libre échange permet­
tra l'entrée au pays d'une plus
grande quantité d'importations. Il
faut rappeler que dans les secteurs
de l'habillement et de la chaussure,
des décisions importantes quant aux
quotas à l'importation seront prises
dans les 24 prochains mois.
Par ailleurs, les secteurs du bois,
du tabac et des aliments et boissons
verront aussi leurs ventes se situer à
des niveaux similaires ou inférieurs
à ceux de 1984. Ces industries de
biens semi-durables et non durables,
se retrouvent surtout au Québec et
regroupent la majeure partie des
emplois manufacturiers de la proLE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
66
PATES ET PAPIERS - MACHINERIE - PRODUITS MÉTALLIQUES
résidentielle. Les producteurs de
ciment, de matériaux électriques, de
produits métalliques et d'équipe­
ments de communication en bénéfi­
cieront particulièrement et devraient
connaître en 1985 des taux de crois­
sance supérieurs à la moyenne natio­
nale.
Cependant, compte tenu de la
structure industrielle du Canada, il
faut prévoir que cette bonne perfor­
mance du Québec en matière d'in­
vestissements bénéficiera surtout au
PIB ontarien, puisque cette province
est la grande responsable de la pro­
duction de biens d'équipement au
pays.
Au Québec, cette augmentation
des investissements manufacturiers
profitera davantage à l'industrie de
la construction. Cela fera en quelque
sorte contre-poids à la réduction de
quelque $ 2 milliards d'investisse­
ments annuels d'Hydro-Québec ren­
due nécessaire par la baisse de
vince. La baisse de la consommation,
due au ralentissement de l'économie
et à la stagnation du pouvoir d'achat
des salariés, provoquera cette piètre
performance.
Cette situation laisse aussi entre­
voir un taux de chômage qui demeu­
rera élevé dans le secteur
manufacturier au Québec en 1985.
Hausse des investissements
manufacturiers
Tant en 1984 qu'en 1985, ce sont les
investissements du secteur manufac­
turier qui dominent le palmarès de la
dépense globale au Québec. Cette
excellente performance s'explique
surtout de deux façons : d'abord la
mise en chantier d'importants pro­
jets dans le secteur de l'aluminerie, et
ensuite les taux de profits élevés
enregistrés ces deux dernières
années et qui permettront aux entre­
prises de s'ajuster aux exigences de
la concurrence mondiale.
Que ce soit dans l'industrie de la
transformation première des
métaux, où les importants projets de
l'Aluminerie de Bécancourt (ABI) et
d'Alcan ont fait grimper les taux
d'augmentation des investissements
à plus de 19% en 1984 ; ou encore
dans le secteur de l'imprimerie
(95%), des pâtes et papiers (24%), du
vêtement (47%) ou du textile (29%),
on note une excellente performance
du Québec par rapport à l'ensemble
canadien.
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
IK
Quoique moins rapide en 1985,
cette avance québécoise devrait se
maintenir avec un niveau d'accrois­
sement des investissements de quel­
que 10% au Québec, comparative­
ment à seulement 2% ou 3% pour
l'ensemble du pays. Plus la hausse
anticipée des taux d'intérêts survien­
dra tard dans Tannée, meilleure sera
la performance des investissements.
Cette bonne nouvelle aura des
répercussions bénéfiques sur les
livraisons des industries cana­
diennes reliées aux biens d'équipe­
ments et à la construction non
consommation d'énergie enregistrée
ces dernières années. Cela fera peutêtre aussi oublier chez les observa­
teurs de la scène économique la
baisse de quelque 10 points prévue
dans le secteur de la construction
résidentielle à la suite de l'abandon
par le gouvernement du Québc de
son programme Corvée Habitation.
Compte tenu des divers scénarios,
l'activité dans le secteur manufactu­
rier croîtra moins rapidement que
Tan dernier, à un taux qui variera
entre 0 et 2%, Dans son ensemble, ce
secteur qui compte pour environ
24% du PIB québécois connaîtra
donc une performance insuffisante
pour améliorer la situation de l'em­
ploi dans la province.
En 1986, la situation risque de
s'aggraver à la faveur d'une poussée
inflationniste prévue pour la fin de
1985 et de la hausse des taux d'inté­
rêt qui la suivra. Certains orga­
nismes, dont la Caisse de dépôt et de
placement du Québec, prévoient
même une décroissance de Tordre de
1.6%. D'autres cependant, comme la
Banque Royale, prévoient une crois­
sance de l'économie canadienne se
situant tout près de 3% en 1986.
Quoi qu'il en soit, la reprise vigou­
reuse de l'économie américaine
amorcée en 1983, n'aura pas suffi en
trois ans à ramener au Québec un
taux de chômage inférieur à 11%, et
c'est sans doute la conséquence la
plus douloureuse de la crise que
nous venons de traverser.O
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68
ENERGIE
PHILIPPE HERVIEU
Vice-president, recherche pétrolière, Nesbitt
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Le prix mondial traverse une
période d'instabilité et les
tendances de prix sont plutôt à
la baisse surtout sur les
pétroles légers ;
les changements au
Programme énergétigue
national prennent un certain
temps à se concrétiser ;
les producteurs américains de
gaz naturel commençent à
s'inquiéter de l'augmentation
des exportations de gaz
canadien dont les prix à
l'exportation ont été réduits ;
l'économie nord-américaine a
ralenti depuis quelque temps.
La levée des
contrôles marquera
1985 pour
1 industrie pétrolière
our qui s'intéresse à l'évolu­
Devant cette situation, l'OPEP ne
tion de l'industrie pétrolière
semble pas avoir d'autres choix que
canadienne, ces quatre élé­
de réduire ce différentiel de prix
ments reflètent au début de cette nou­
L'établissement récent de quotas
velle annee un climat moins
moins élevés a 16 millions de barils
favorable qu'a l'aube de 1984 Mais
par jour au heu de 17 5 millions ne
comme on l'a souvent constaté
saurait être qu'un palliatif car les
P
depuis plusieurs années, le cadre de
fonctionnement de l'industrie pétro­
lière a tendance à changer souvent et
rapidement
Jusqu'à maintenant, des facteurs
extérieurs ont plus ou moins proté­
gé l'industrie pétrolière canadienne
Cette fois, les changements au Pro­
gramme énergétique national que la
ministre de l'Energie, Mme Pat Car­
ney, doit dévoiler a la fin du mois
prochain pourraient modifier radi­
calement le portrait de l'industrie en
1985
Cette nouvelle politique, si elle se
traduit par une levée, partielle ou
totale, des contrôles sur l'industrie la
rendra beaucoup plus sensible aux
fluctuations du marché mondial.
Déjà, d'ailleurs, le prix du gaz natu­
rel à l'exportation fluctue en fonction
des conditions du marché, mais avec
un prix plancher de $ 3 15 US/mpc
Le marché mondial
A l'échelle mondiale, l'instabilité
des prix du pétrole brut léger a
caractérisé les six derniers mois de
1984. La différence de prix trop
importante entre les pétroles légers
et lourds a créé une pression a la
baisse sur le pétrole léger moins en
demande depuis maintenant deux
ans. La construction d'unités de
revalorisation dans de nombreuses
raffineries et une demande plutôt
orientée vers les distillais moyens
sont a la base de cette fluctuation de
la demande
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
prix relatifs des deux types de pétrole
doivent refleter les conditions du
marché
Avec près de 40% du petrole
écoulé au prix mondial et des expor­
tations de gaz naturel vers les EtatsUnis indirectement reliées au prix
mondial, l'évolution des prix du
pétrole dans le monde est détermi­
nante pour l'industrie et les gouver­
nements au Canada Et comme une
légère baisse des prix du pétrole de
référence d'Arabie Saoudite n'est
pas impossible dans les conditions
actuelles du marché, cette baisse
pourrait être l'amorce de change­
ments importants au niveau de la fis­
calité dans le cadre des discussions
fédérales-provinciales qui ont
débuté l'automne dernier.
Le nouveau PEN
Les modifications au programme
énergétique national (PEN) ne s'ap­
pliqueront vraisemblablement que
de façon progressive En effet, les
engagements pris par l'industrie
pétrolière ne permettent pas de faire
des ajustements trop draconiens,
surtout au niveau de la fiscalité, alors
que les contraintes financières du
gouvernement fédéral ne lui permet­
tent guère non plus d'envisager des
changements importants à court
terme
Pour ces raisons, la tendance a
moyen terme devrait permettre un
retour progressif au système fiscal
qui existai! avant l'établissement du
69
PEN. Le gouvernement éliminera
alors des subventions à l'exploration
et à la mise en valeur pour les rem­
placer par des déductions fiscales
conventionnelles et un système neu­
tre pour l'ensemble des sociétés.
Ceci réduira ou même éliminera les
différences entre les sociétés cana­
diennes et étrangères.
A court terme, cependant, les
modifications devraient se traduire
par une levée des contrôles sur les
prix du pétrole et par un système de
fixation du prix du gaz naturel plus
flexible, un peu comme dans le cas
des marchés d'exportation. Un tel
système devrait entraîner une libéra­
lisation des importations et des
exportations de produits pétroliers.
Il faut aussi prévoir pour les pro­
chaines années une baisse progres­
sive des niveaux de redevance et de
la taxe sur les recettes pétrolières et
gazières, pour compenser la hausse
des coûts en l'absence de hausse des
prix et maintenir l'activité d'explora­
tion et de mise en valeur à des
niveaux satisfaisants. La place tenue
et le rôle joué par le secteur énergéti­
que dans l'économie canadienne et
dans l'Ouest du pays en particulier
devraient permettre à l'industrie de
connaître une phase d'expansion
soutenue pendant les prochaines
années.
Perspectives intéressantes
Les perspectives de l'industrie se
sont nettement améliorées depuis
deux ans. Les mesures fiscales plus
favorables mises en place depuis
l'été 1982 et les perspectives de
développement de marchés pour le
gaz naturel et le pétrole au Canada et
surtout aux Etats-Unis ont relancé
l'exploration et le développement.
La tendance reste favorable pour le
gaz naturel. Les ventes sur le marché
domestique ont augmenté de 5.6%
en 1984 et devraient encore aug­
menter de 2 à 3% en 1985. Sur le
marché à l'exportation, les ventes en
1984 devraient être identiques à
celles de l'année précédente. Et à la
suite de la baisse des prix pour le
marché d'exp .rtation mise en place
au 1er novembre 1984 — de $ 4.26
US/mpc à $ 3.26 US/mpc, en
moyenne une baisse de 23.5% — les
ventes devraient augmenter de près
de 35% en 1985, laissant un léger
gain net à l'industrie.
Les ventes devraient continuer à
augmenter par la suite si les prix res­
tent compétitifs. Les graphiques sui­
vants extraits du récent rapport de
l'Office national de l'énergie sur
«L'offre et la demande d'énergie au
Canada 1983-2005» illustrent la
situation de l'offre et de la demande
de gaz naturel canadien.
La reprise des ventes devrait
entraîner une reprise progressive
des forages de mise en valeur puist^
d'exploration pour trouver de nou-L^
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
70
L'INDUSTRIE PETROLIERE
Approvisionnement et demande pour le
pétrole leger domestique du Canada
5000
350
300 ------ PH
JUUtJll
TO
TALE
200
y
^ 150
2 100
7"
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1000
%
50
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LE DEVOIR Economique i985
1965
1970
1975
1980
1985
1990
1995
velles reserves de gaz naturel
Par contre, les perspectives d'im­
portations accrues de gaz naturel
canadien semblent inquiéter les pro­
ducteurs américains qui doivent
faire face dans la plupart des cas a
des coûts plus eleves , une limite des
importations est toujours possible
mais apparaît peu probable pour le
moment
Du côte du pétrole, les perspec­
tives sont excellentes pour le lourd
sur le marché d'exportation et aux
Etats-Unis en particulier et la pro­
duction devrait au moins doubler
d'ICI 10 ans Les projets de Wolff Lake
(BP Canada), Cold Lake (Imperial
Oil), Peace River (Shell Canada) et
Lloydminster (Husky et autres socié­
tés) devraient maintenir le rythme
soutenu de Tactivite de mise en
valeur si les conditions fiscales
actuel demeurent Le graphique
suivant, extrait du rapport déjà men­
tionné, souligne de façon conserva­
trice les excellentes perspectives
pour le pétrole lourd
Le pétrole léger, quant a lui, bénéfi­
cié d'une légère augmentation de
production cette année et pour la
seconde année consécutive, créant
ainsi un équilibre, temporaire seulemerit, entre l'offre et la demande
comme le souligne le second graphi­
que Les augmentations de produc­
tion proviendront a l'avenir de
2000
2005
nouvelles découvertes dans l'Ouest
du Canada, d'expansion des unités
existantes ou de la construction de
nouvelles unîtes de sables bitumi­
neux, de la revalorisation du petrole
lourd et, plus tard, au debut des
années 1990, des regions dites pion­
nières Dans l'ensemble, la produc­
tion de petrole devrait encore
augmenter de 4 a 5% en 1985 apres
une hausse de 6 6% en 1984
Déréglementation
La dereglementation des prix du
pétrole ancien (découvert avant
1974) entraînera vraisemblable­
ment l'alignement des prix cana­
diens sur ceux pratiques à Chicago
après un ajustement pour les coûts
de transport Si les prix mondiaux ne
baissent pas, cela se traduira par une
hausse de $ 8 50 à $ 9 le baril pour le
pétrole ancien et par une baisse de $ 2
a $ 2 50 le baril pour le pétrole leger
et probablement davantage pour le
pétrole lourd
Quant au gaz naturel, les gouver­
nements doivent prendre une déci­
sion avant le 1er février 1985 Pour
l'instant, l'Alberta envisage une
hausse de 25 cts/mpc, mais l'Onta-
L'INDUSTRIE PÉTROLIÈRE
Approvisionnement et demande pour le pétrole lourd
domestique du Canada
APPROVISIONNEMENT SANS LES AMÉLIORÉS APPROVISIONNEMENT AVEC LES AMÉLIORÉS
1000
800
EIQDUC
600
T( )TALE
400
W 03
200
0
1960 1965
1970
1975
1980
1985
1990
1995 2000 2005
Un groupe pharmaceutique
authentiquement canadien
ROUGIER INC.
71
rio, en particulier, préfère un prix
stable ou même à la baisse pour faire
face à la concurrence de l'électricité
dans la province-même, et à celle des
industries qui utilisent du gaz natu­
rel bon marché aux États-Unis.
Pour le gaz naturel, les prix reste­
ront stables pour quelque temps
encore, mais à des niveaux plus bas
que ceux du pétrole si l'on considère
la situation relative de l'offre et de la
demande.
Du côté du raffinage, l'année 1984
aura été celle de la reprise. Après une
baisse de consommation de 6.7% en
1983, la demande a augmenté de
près de 1% en 1984 et l'augmenta­
tion a été particulièrement forte en
Ontario. La rentabilité s'est amélio­
rée, passant de 2% à 5-6% et devrait
encore augmenter en 1985 si la
croissance économique se poursuit.
Les raffineries fonctionnent autour
de 85% de leur capacité et les stocks
sont généralement à la baisse et à un
niveau satisfaisant. Les marges de
vente qui sont passées de 0.14 cents
LAFLEUR,
BROWN,
DE GRANDPRÉ
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LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
72
L'INDUSTRIE PÉTROLIÈRE
Demande de gaz naturel au Canada
7000
6000
F
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'ATir N
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PI ELEV: ;men
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LI 3UEFI E
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RÊSItENTlEIXE
J-
l
1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005
le htre à 0 49 cents/litre en 1984
devraient monter a O 76 cents/litre
en 1985
La déréglementation des prix du
pétrole à la tête des puits ne devrait
pas entraîner de hausses pour le
consommateur si la taxe d'indemni­
sation est entièrement éliminée Tou­
tefois, une augmentation prévisible
de la demande de 1 à 1,5% en 1985
pour l'ensemble du pays n'empéchera pas certains raffineurs de
réduire leur capacité en Ontario et en
Colombie-Britannique
Bénéficiant d'une marge brute
d'auto-financement en croissance
rapide — + 16.5% en 1983 par rap­
port à 1982 et + 24% dans les six
premiers mois de 1984 par rapport a
la même période en 1983 —, l'indus­
trie accélérera ses programmes d'in­
vestissements en amont (exploration
et production) et devrait dépenser en
1984 près de 20% de plus qu'en
1983
Les ventes de terrains augmente­
ront également Le nombre de puits
forés au Canada — en hausse de près
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de 27% en 1984 — devrait encore
augmenter substantiellement en
1985. Dans l'Ouest du pays, notam­
ment, l'activité se concer.*re encore
sur l'exploration et la mise en valeur,
qu'il s'agisse de pétrole convention­
nel ou non, de pétroles lourds ou de
sables bitumineux, ou encore de pro­
duction tertiaire
La reprise des exportations de gaz
naturel devrait en outre provoquer
une reprise des forages de mise en
valeur et d'exploration pour cette
forme d'énergie Dans les regions
dites pionnières où s'effectue a peu
près 50% de l'ensemble des
dépenses d'exploration au Canada,
l'activite se poursuivra sans résultat
vraiment important, bien que de
nouveaux gisements de taille
moyenne aient été identifiés en
1984, soit ceux d'Amauligak en mer
de Beaufort et de Terra Nova au large
de Terre-Neuve D'ailleurs, de façon
générale, l'activite de l'industrie en
amont va s'accélérer encore en
1985
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qu'à maintenant a cause de trop
nombreux points d'interrogation
Maigre tout, la situation de l'indus­
trie s'est progressivement améliorée
Le haut niveau d'endettement n'est
plus le fait que de quelques sociétés
pétrolières et, généralement, la situa­
tion financière de l'industrie est
bonne La rentabilité en amont, pour
l'exploration et la mise en valeur du
petrole est excellente La situation se
regularise du côte du raffinage et de
la mise en marché, et devrait s'amé­
liorer sensiblement pour le gaz natu­
rel avec les nouvelles perspectives a
l'exportation
Compte tenu de l'évolution de
l'economie en général — inflation
faible, croissance modérée, taux
d'mterêt relativement eleves — les
sociétés pétrolières qui réussiront le
mieux sont celles qui auront non seu­
lement le plus de succès dans leur
programme d'exploration et de mise
en valeur, mais qui présenteront une
structure de coûts plus basse pour
faire face à la concurrence
Ainsi, malgré un prix mondial plus
stable qui soutiendra la croissance,
le marché financier demeurera très
sélectif au cours des prochaines
années □
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75, Wellington Nord
(819) 563-4011
Place Belvedère
(819) 563-3447
Carrefour de l’Estrie
(819) 563-3331
T
75
COMMERCE
DE DÉTAIL
SYLVAIN BLANCHARD
Comme tous les autres
secteurs de l'activité
économique québécoise, le
commerce de détail a connu
ses hauts et ses bas depuis
quatre ans. Licenciements,
fermetures, faillites,
coupures, ont tous été des
phénomènes'qu'ont dû
subir la plupart des
gens d'affaires québécois
oeuvrant dans cette sphère
d'activité.
Le marché forcera les
commerçants à miser
sur la personnalisation
et lexcellence
u'elle soit attribuable à la
milliards ($ 2.9 milliards en 1982),
conjoncture économique, aux
des stations services à $ 2.5 mil­
carences du marché local ou
liards ($ 2.4 milliards en 1982) et des
encore à la nouvelle courbe démo­
grands magasins avec $ 2.9 milliard
graphique de notre société, la margi($ 1.7 milliard en 1982). Tous ces
Q
WP
nalisation des marges de profit et les
pertes subies au cours des dernières
années par les détaillants inquiètent
sérieusement bon nombre d'entre
eux.
Les ventes au détail enregistrées
sur le territoire québécois au cours
de l'année 1983 ont atteint $ 25.8
milliards soit $ 2.4 milliards de plus
qu'en 1982.
Les épiceries-boucheries réalisent
la plus grande partie de ces ventes
avec un total de $ 5.2 milliards (com­
parativement à $ 5.1 milliards en
1982). Elles sont suivies des conces­
sionnaires automobiles avec $ 3.8
chiffres comprennent aussi bien les
ventes réalisées par les commerces
indépendants que par les magasins
franchisés.
Au 31 août dernier, les ventes au
détail pour le Québec s'élevaient à
$ 18.5 milliards, en hausse de 13.5%
par rapport aux résultats obtenus à
pareille date il y a deux ans.
Les épiceries-boucheries avaient
alors réussi à faire grimper leurs
ventes de 9.7% en regard à 1983,
tout comme les grands magasins à
rayon du Québec.
Les augmentations les plus specta­
culaires proviennent cependant des
>
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
LES LIMITES DU MARCHE
N
COOPERATIVE FEOEREE OE QUEBEC
Un élément important
de notre économie
agro-alimentaire
Fédération des coopératives agricoles du Québec
LE DEVOIR Economique
iqss
LES LIMITES DU MARCHÉ
ventes d'automobiles. Les conces­
sionnaires ont en effet écoulé, entre
janvier et août dernier, pour plus de
$ 3.5 milliards de voitures, une
hausse de 34% sur la période équi­
valente de l'an dernier.
Les magasins de meubles, de télé­
viseurs, de radios et d'accessoires du
même genre ont également bien fait
en haussant leur volume de vente
dans une proportion de 32.2% par
rapport à 1983, pendant que les
commerces spécialisés dans la vente
d'appareils ménagers voyaient leurs
expéditions grimper de 24.2%.
De toute la compilation faite par
Statistique Canada pour les huit pre­
miers mois de 1984 sur le volume de
ventes de 28 composantes qui
constituent l'ensemble du commerce
de détail québécois, on note que
seuls les magasins de vêtements
pour hommes n'ont pas réussi à faire
de gains par rapport à 1983. Ils ont
en effet dû se contenter de recettes de
$ 188,535, soit 3.4% de moins qu'au
cours de l'année précédente.
Même les fleuristes et les bazars
ont fait de meilleures affaires en
1984 qu'en 1983. Leurs volumes de
ventes respectif ont en effet pro­
gressé de 14.4% et 8.2%.
Nettement plus nombreux, les
magasins indépendants réalisent
plus des trois quarts de toutes les
ventes effectuées par le commerce de
détail québécois. En chiffres absolus,
les magasins indépendants avaient
vendu pour plus de $ 13.2 milliards
de biens et services entre les mois de
janvier et août 1984 comparative­
ment à $ 5.3 milliards pour les maga­
sins opérant sous franchise. Dans le
premier cas, il s'agit d'une progres­
sion de 16% par rapport à 1983 alors
que pour les franchises, l'augmenta­
tion atteint 7.7%.
Il est d'ailleurs intéressant de noter
que les augmentations des ventes
enregistrées par ces deux types de
commerce s'équivalent rarement.
Par exemple, les succursales de
chaînes d'épiceries-boucheries n'ont
haussé leurs ventes que de 1.9% au
cours des huit premiers mois de l'an­
née 1984, par rapport à 1983, tandis
77
que les indépendants opérant dans
le même secteur faisaient grimper
leurs ventes de 16%. Autre exemple,
les stations services. Pour la même
période, les indépendants ont vu
progresser leurs ventes de 11% tan­
dis que les détenteurs de franchise
voyaient les leurs reculer de 2.5%.
Inversement, les magasins de vête­
ments pour dames et de chaussures
franchisés ont augmenté leurs
ventes de 20% et 21% respective­
ment, alors que les indépendants ont
vu les leurs chuter de 3.4% et 5.7%.
Mieux encore, les librairies et pape­
teries franchisées sont parvenues à
propulser leurs ventes de plus de
20% tandis que les détaillants indé­
pendants n'arrivaient pas à faire
mieux que 1% par rapport à 1983.
Au chapitre de l'emploi, les maga­
sins d'alimentation constituent le
principal employeur. Ce secteur du
commerce de détail emploient
71,000 personnes, contre 61,000
pour les détaillants d'accessoires
automobiles, 42,000 chez les grands
magasins, 35,000 dans les magasins ^
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LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
LES LIMITES DU MARCHÉ
de chaussures et vêtements, 22,000
dans les ateliers de réparation de
véhicules automobiles, 16,500 dans
les stations services, 16,000 chez les
détaillants automobiles, 19,000
dans les magasins de meubles et
d'appareils ménagers, 11,000 dans
les pharmacies et 10,000 dans les
magasins de vêtements pour dames,
pour un grand total de 285,000 au
31 août dernier, comparativement à
236,000 au 31 août 1983.
Le niveau de la remuneration res­
pecte d'ailleurs le même ordre. Les
employes des magasins d'alimentation touchent davantage, suivis des
travailleurs oeuvrant chez les détail­
lants d'accessoires automobiles et
ceux des grands magasins.
Le secteur de la vente au détail fait
cependant face à des difficultés
sérieuses dont le rétrécissement des
Culinar...
un chef de file en alimentation
mm
ANCO
-WünQ»
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
marchés semble être le plus sérieux
Mme Suzie Samson, de la chaîne
Woolco, accuse la compétition féroce
que se livrent lesdétaillantsdepuis le
début des années 70 et la croissance
sans cesse accrue de la production et
des exportations de produits à bon
marché provenant d'un certain nom­
bre de pays africains et asiatiques.
Et le vieillissement de la société
québécoise, qui fait face à une forte
baisse de natalité, n'améliore guère
les perspectives Selon le dernier
relevé de Statistique Canada sur la
population canadienne, le Québec
est le grand perdant des migrations
démographiques entre les provinces
canadiennes
Entre 1971 et 1983, le Québec n'a
pas gagné d'habitants une seule
année. Au contraire, la province a
enregistré un déficit total de 280,464
personnes. Sur le plan strictement
économique, ceci se traduit, pour les
détaillants, par un manque à gagner
potentiel de plusieurs centaines de
millions de dollars chaque année.
Un retraité dépense en effet beau­
coup moins qu'un jeune adulte, tan­
dis que la baisse de la natalité et de
nouveaux arrivants chez nous sont
autant d'individus-consommateurs
que ne peuvent rejoindre les détaillarits de la province.
A ce phénomène s'ajoute celui de
la diminution des mises en chantier
Les acheteurs de bungalows sont
beaucoup moins nombreux qu'il y a
15 ans. Les chiffres publiés par Sta­
tistique Canada le prouvent hors de
tout doute Or, acheter, meubler,
équiper, chauffer, décorer une mai­
son coûtent beaucoup plus cher
qu'un appartement. Le volume de
ventes des détaillants reflète cet état
de fait. Ici aussi, le manque à gagner
se calcule en termes de millions de
dollars
Le fractionnement des marchés
dans le commerce de détail est déjà
fort avancé, explique M Ray Kelly,
du groupe Ro-Na. «Pour prendre de
l'expansion aujourd'hui, il suffit
maintenant de travailler sur deux
fronts la qualité de son service et la
souplesse de ses prix, et donc de ses
marges de profit Les
prises de
contrôle sont peut-être monnaie cou­
rante dans les bureaux d'Exxon ou
de la US Steel mais pour le détaillant
québécois qui tire son gagne-pain
des 25,000 pieds carrés de son
magasin, c'est différent».
LES LIMITES DU MARCHÉ
«Pour ces gens-là, alfirme-t-il, la
survie se négocie quotidiennement.
Personne dans ce millieu ne peut en
effet se vanter d'être à Tabri des
sautes d'humeurs et des caprices de
sa clientèle».
Il conclue donc que la segmenta­
tion des marchés est chose faite et
que l'époque de la fabrication à
grande échelle de produits identi­
ques tire à sa fin: «Les produits qui
sortiront à l'avenir de nos usines et
qui se retrouveront sur les tablettes
de nos grands magasins auront été
adaptés à nos exigences et à nos fan­
taisies. La manipulation systémati­
que des goûts et des besoins se fera
encore mais de plus en plus difficile­
ment».
Mieux équipé, plus instruit et
mieux protégé que jamais par toutes
sortes d'organismes (Office de la
protection du consommateurs, APA,
etc.) de lois (qui lui donnent une
panoplie de recours), d'émissions
79
télévisées et radiophoniques, de
publications et de revues qui l'inon­
dent d'informations de toutes sortes,
le consommateur d'aujourd'hui est
maintenant en mesure d'affirmer son
individualité.
Conscient qu'il est courtisé, il sait
aussi que si les commerçants veulent
qu'il dépense chez-eux, ils devront le
satisfaire et le traiter mieux que ne le
fait la concurrence.
«En conséquence, de préciser M.
Robert Bouchard, de Canadian Tire,
la personnalisation des produits et
des services offerts est et demeurera
pour des décennies le défi numéro
un à relever pour les gens d'affaires
impliqués dans le commerce de
détail.»
>
de
Répartition du commerce de détail,
par groupes de genres de commerce, Canada,
1982-1983
._7
'''®-
(Tes* j,leur
1982
($97.6 — milliards)
•
.
■
,is
cécu^'^
1983 ($106.2 — milliards)
5.6%
— Légende
O' Groupe
30.3%
O
d'alimentation
''-’^373^
0 Groupe de marchandises diverses
0 Habillement et accessoires
G Groupe de meubles et
fournitures de maison
O Groupe
de tous les
autres magasins
O Groupe
d'automobiles
6
10.3%
Jia/tce
muCueUe-vte
680, rue Sherbrooke ouest,
Montréal (Québec) H3A2S6
O Magasins boissons
alcooliques
LE DEVOIR Economique
i985
r
LES LIMITES DU MARCHÉ
MESSIEURS
Il en déduit donc que dans un ave­
nir rapproche les grandes surfaces
de magasin devraient disparaître
pour faire progressivement place a
de multiples boutiques spécialisées
propres a repondre plus efficace­
ment et, surtout, plus agréablement,
aux besoins et aux attentes les plus
diverses des clients Le cas du Centre
Carnaval a Laval, qui regroupe sur
plusieurs milliers de pieds carres de
surface, un grand nombre de petits
commerces specialises, en est un
exemple
Bref, dans un monde déjà haute­
ment compétitif ou l'interdépen­
dance economique entre les pays se
fait de plus en plus sentir et ou le
protectionnisme apparaît condamne,
les détaillants de la province n'au­
ront en fait qu'un objectif a atteindre
au cours des prochaines années
l'excellence CH
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cP
180 JOB 1L0
81
Commerce de détail, total cumulatif par
type d entreprise, Canada, 1032-1384
D apres des estimations préliminaires.
Janvier — Mars
millions
$ millions
26,000
26,000
Légende
24,000
Total cumulatil
Magasins indépendants
24,000
Magasins à succursales
22,000
20,000
18,000
16,000
14,000
22,000
20,000
18,000
16,000
14,000
12,000
12,000
10,000
10,000
8,000
8,000
6,000
6,000
4,000
4,000
2,000
2,000
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
82
TRANSPORT
JEAN-PIERRE LEGAULT
L’industrie du,
transport se prépare à
affronter la
déréglementation
Le transport constitue malheureu­
sement un secteur trop souvent
négligé par les observateurs de la
scène économique qui semblent
oublier que la disponibilité et les
coûts du transport ont une influence
considérable sur la compétitivité de
saga de Québécair ne constituent
que les cas les plus célèbres.
La situation périlleuse des der­
nières années a entraîné la dispari­
tion des compagnies les plus fragiles
et provoqué une rationalisation des
opérations des survivantes qui, en
La maxime «Quand la
construction va, tout va!»
ne s'applique pas
seulement à ce secteur
de l'activité économique.
Sa pertinence se mesure
peut-être même
davantage lorsqu'on
l'applique à l'industrie
du transport des
marchandises.
Les secteurs du transport maritime et rou­
tier cornpléteront leur convalescence tout
en se préparant au grand bouleverse­
ment qui envahit déjà le transport aérien.
LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
l'économie. Le transport des mar­
chandises, il faut le rappeler, contri­
bue pour environ 20% du produit
national brut.
Au sortir de la récession, les opéra­
tions des transporteurs, autant rou­
tiers, ferroviaires, aériens et
maritimes, se sont effectuées sous le
signe de la consolidation. Tous les
observateurs s'accordent à dire que
1984 a permis de panser les plaies
infligées au tournant de la décennie.
Aucun secteur de l'industrie du
transport n'a été épargné : l'épopée
de Maislin, les déboires de Cast et la
attendant des jours meilleurs, se sont
partagé des revenus potentiels à peu
près constants en dollars réels. Toute
progression ou expansion s'est faite
au détriment de celles qui ont été
incapables de soutenir la féroce
concurrence qui sévit.
La rationalisation s'est caractéri­
sée par l'abandon des routes les
moins rentables, un contrôle plus
systématique des coûts d'opération
(y inclus les licenciements) et la réor­
ganisation interne. Elle a également
entraînédes fusions etdes rachatsde
compagnies en mauvaise posture.
83
Le transport aérien
Le transport aérien au Canada,
tout comme les autres secteurs, a dû
s'adapter aux nouvelles réalités éco­
nomiques. Après avoir réalisé des
profits de l'ordre de $ 122 millions en
notamment recours à des réductions
de main-d'oeuvre - plusde 5,500 per­
sonnes ont été licenciées - et de la
fréquences des envolées afin de
hausser le taux d'occupation des
appareils.
M. Donald Watson, de l'Associa­
sion. L'augmentation du trafic en
1984 est estimée à environ 7%, le
transport des matières premières
compensant notamment pour la
diminution du transport des grains,
victime des mauvaise récoltes de
cette année.
Le camionnage
1980, l'industrie aérienne fait face à
un déficit de $ 83 millions en 1982.
En 1983, on y déclarait un modeste
profit de $ 9.3 millions et on s'attend
à une performance similaire cette
année.
Les experts soutiennent que la
situation financière de ce secteur de
l'industrie des transports devra rapi­
dement s'améliorer car ce n'est pas
avec de tels profits que les compa­
gnies pourront remplacer l'équipe­
ment désuet.
Ce secteur de l'industrie a d'ailleurs
adopté des mesures draconiennes
pour corriger la situation en ayant
tion des transporteurs aériens du
Canada, n'attribue donc pas l'amé­
lioration de la situation financière de
l'industrie à une forte reprise, mais
bien plutôt à une réduction des coûts
d'opération. Il n'en demeure pas
moins qu'en 1984, le transport des
marchandises aura augmenté de
quelque 10%, le nombre de passa­
gers de 8%.
Le rail
Il semble que le transport ferro­
viaire s'est bien remis de la réces­
Le secteur du camionnage a pour
sa part été relativement calme l'an
dernier. «La tempête est passée.
Maintenant, on s'affaire à ramasser
les morceaux», explique Louis Fahndrich de l'Association du comionnage du Québec. «Les dernières
années ont été très dures.» Et la
phrase n'est pas exagérée
au
Québec seulement, 30 compagnies
sont disparues au cours des der­
nières années.
L'industrie du transport maritime a
traversé elle aussi une année calme.
Après une dure guerre des prix, cha­
cun s'est affairé à consolider ses
acquis et surtout, à assainir sa situa­
tion financière. La situation du dollar
canadien par rapport aux monnaies
étrangères, particulièrement celles
d'Europe, dans un contexte de com­
pétitivité très intense, a contribué à
stabiliser l'industrie.
>
LE DEVOIR ECONOMIQUE 1985
TRANSPORT DÉRÉGLEMENTATION
La déréglementation
Les transporteurs abordent donc la
nouvelle année avec énormément de
prudence, pour ne pas parler d'ap­
préhension, D'une part, la situation
économique, malgré la récente
reprise, est loin de leur assurer des
revenus suffisants pour envisager
des projets d'investissement et d'ex­
pansion d'importance et, surtout la
déréglementation entreprise par le
gouvernement fédéral risque de
transformer radicalement le portrait
de certains secteurs de l'industrie.
Pour le moment, les compagnies
aériennes fourbissent leurs armes.
«Avec le climat que crée la dérégle­
mentation, il est difficile de prévoir
l'avenir», soutient Argus Morrison,
président de l'Association des trans­
porteurs aériens du Canada. «Notre
industrie est comparable à un
malade dont la santé s'améliore.
Nous nous préparons pour une nou­
velle période d'activité.»
Pendant que M, Pierre Jeanniot
estime que le transport aérien au
Canada est parvenu à un point tour­
nant, les transporteurs ont accueilli
avec soulagement la décision du
nouveau gouvernement conserva­
teur de poursuivre, sans le brusquer.
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le processus de déréglementation
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maintenant prévoir les répercus­
sions de la nouvelle réglementation
et s'ajuster en conséquence.
La déréglementation est égaleà l'origine de la réorganisation
annoncée le mois dernier par Air
Canada. Son directeur des relations
publiques, M Daniel-Yves Durand a
ainsi expliqué que la réorganisation
majeure des structures de la société
d'Etat
lui permettra de mieux
s'adapter à la nouvelle situation etde
«réduire son temps de reaction face a
une concurrence de plus en plus for­
te» sur les lignes intérieures cana­
diennes
Pour compenser l'arrivée de petits
transporteurs sur des lignes qui leur
étaient auparavant dévolues, les
deux grands, CP Air et Air Canada,
envisagent de développer leurs acti­
vités en Asie du sud-est, l'un par les
routes du Pacifique, l'autre en pas­
sant par l'Europe « Le marche inté­
rieur est saturé», soutient M Durand
«Si l'on veut croître, il faut aller à l'ex­
térieur du pays.» A titre d'exemple,
mentionnons que selon les prévi­
sions d'Air Canada, les revenus de la
compagnie devraient augmenter, au
cours des cinq prochaines années, de
12% au Canada, de 59% aux USA et
de 100% pour les routes transatlanti­
ques
D'autre part, 1985 représentera un
défi de taille pour les transporteurs
aériens de moindre importance La
déréglementation leur permet de
desservir de nouvelles destinations,
mais les coûts entraînés par la mise
en place et l'opération des nouvelles
routes sont énormes et la guerre des
prix qui sévit actuellement risque
d'en faire trébucher certains
Dans le secteur du transport ferro­
viaire, les experts prévoient une aug­
mentation approximative de 4% en
1985malgré une hausse anticipée du
transport des grains Les compa­
gnies ferroviaires se montrent toute­
fois préoccupées par les effets de la
déréglementation aux États-Unis.
Celle-ci permet en effet de négocier
des contrats non publiés donc à tarifs
moindres pour les marchandises
destinées aux USA Le président de
CP Rail, M.R.S Allison, soutient que
la législation canadienne en cette
Malletfe
Major
Marhn
Conseillers en administration
Expertise:
Planification
Financement et subventions
Marketing
Productivité
Economie
Systèmes d'information de gestion
Gestion des ressources humaines
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de conseils d'administration
Évaluation d'entreprises
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Longueuil
Tel (514) 651-1260
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Tel (418)653-6196
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Sherbrooke
Tél : (819)564-1757
.Conseillers et partenaires des gens d'affaires
matière devrait permettre aux com­
pagnies ferroviaires d'opérer sur les
mêmes bases que leurs concurrents
américains.
«La déréglementation canadienne
en ce qui a trait au transport ferro­
viaire va suivre celle en vigueur aux
Etats-Unis», soutient pour sa part M.
Michel Boucher de l'École nationale
d'administration publique, qui pré­
tend même que le transport ferro­
viaire de passagers disparaîtra à
plus ou moins long terme à cause des
subventions importantes que ce ser­
vice requiert.
A son avis, un peu comme aux
Etats-Unis, l'avion s'accaparera gra­
duellement du transport des passa­
gers car certains trajets sont déjà
moins coûteux par les airs que par
les autres moyens de transport. «Au
niveau du transport de passagers,
nous vivrons ici la situation qui pré­
vaut aux USA, mais avec un déca­
lage», affirme-t-il, tout en notant que
la concurrence créee par la dérégle­
mentation provoquera une réduc­
tion des prix.
Dans le secteur maritime, 1985
devrait être une autre année sans
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LE DEVOIR ÉCONOMIQUE 1985
86
TRANSPORT DEREGLEMENTATION
développement majeur Dans ce sec­
teur, où on a l'habitude d'opérer de
façon discrète, aucun investissement
d'importance n'est prévu de la part
des compagnies au cours de la pro­
chaine année, chacun étant occupé à
consolider son marché, alors que
plusieurs connaissent encore desdif­
ficultés financières importantes.
Les observateurs ne prévoient
aucun changement significatif dans
les importations et les exportations et
les compagnies qui tentent de s'im­
planter sur de nouvelles routes telle
la UAL Atlantica Line, devront tra­
vailler avec acharnement pour se
faire une place au soleil. Chacun ten­
tera donc de renforcer sa position
pour être en mesure de faire face aux
remous que créera l'arrivée sur les
mers en 1985 des superconteneurs
américains.
L'industrie du camionnage, quant
à elle, appréhende avec inquiétude
la déréglementation qui facilitera
notamment l'achat des permis inter­
provincial et international. Présente­
ment, 70% des marchandises
destinées aux Etats-Unis et transpor­
tées par camion, le sont par des com­
pagnies ontariennes. Les compagnies
québécoises craignent que la nou­
velle réglementation encourage le
développement des compagnies
d'une province voisine à leurs
dépens.
La période de consolidation de l'in­
dustrie du camionnage se poursuivra,
de même que l'achat de nouveaux
équipements. Par ailleurs, estiment
les observateurs, l'industrie devra
accepter de contrôler les coûts de
façon plus systématique si elle veut
effectivement renforcer sa position
qui a beaucoup souffert aux cours
des récentes années
Comme beaucoup, les transpor­
teurs canadiens sont dans l'expecta­
tive devant la performance
économique de la nouvelle année
car leur croissance est directement
reliée à celle de l'économie. CH
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3^ c^cVe
Admission du trimestre
d’automne 1985
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Conditions d’admis­
sion
Conditions d’admis­
sion
— détenir un Bacca­
lauréat en adminis­
tration des affaires
ou un diplôme jugé
équivalent avec
une moyenne
générale d'au moins
70% ou l'équivalent.
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tion ou dans une
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excellents par
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rience de travail
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