Saint-Cloud Rapport d’étude – Refuges LPO Convention 2014/2019 Jardin de l’Avre et parc Marie-Bonaparte et Ligue pour la protection des oiseaux Association reconnue d’utilité publique Antenne Ile-de-France 62 rue Bargue – 75 015 Paris Tél 01 53 58 58 38 Illustration de couverture: Jardin de l’Avre et parc Marie-Bonaparte (© LPO) 2 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Fiche de dossier Maître d'ouvrage Libellé de la mission Agrément « Refuges LPO » du Jardin de l’Avre et du parc Marie Bonaparte de Saint-Cloud : diagnostic écologique et préconisations de mesures de gestion. (Convention2014-2019) Maître d'ouvrage Ville de Saint-Cloud Interlocuteur Stéphanie Hayashi Chargée de mission développement durable Direction Générale des Services Ville de Saint–Cloud (92) [email protected] 0147715370 Coordonnées LPO Île-de-France, 62 Rue Bargue, 75015 PARIS. [email protected] N° de dossier 2014002704 Rédacteur du rapport Florent Huon, chargé d'études. [email protected] 01 53 58 32 57 LPO Isabelle Moreau, responsable de l’Antenne Ile-de-France. Responsable du dossier [email protected] 01 53 58 58 38 3 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD TABLE DES MATIERES 1. Programme « Refuges LPO » _______________________________________________________ 5 1.1 Vocation du programme _______________________________________________________ 5 1.2 Implantation régionale du réseau des refuges LPO __________________________________ 5 3. Description du site_______________________________________________________________ 7 2.1 Localisation du site ___________________________________________________________ 7 3.2 Zonages naturalistes et de protection concernés par le site ___________________________ 8 3.3 Continuités écologiques _______________________________________________________ 9 3.4 Occupation du sol et activités humaines sur les sites et ses environs ___________________ 11 3.6 Contexte climatique _________________________________________________________ 12 4. Méthodologie _________________________________________________________________ 13 4.1 Méthode d’inventaire des habitats naturels et de la flore ____________________________ 4.2 Méthode d’inventaire faunistique ______________________________________________ 4.2.1 Oiseaux ________________________________________________________________ 4.2.2 Mammifères (hors chiroptères et micromammifères) ___________________________ 4.3 Définition du concept de patrimonialité __________________________________________ 5. Diagnostic écologique des sites ____________________________________________________ 13 13 13 14 14 16 5.1 Résultats de l’inventaire des habitats et de la végétation associée ___________________ 5.1.1 Jardin de l’Avre __________________________________________________________ 5.1.1.1 Milieu ouvert de type pelouse classique : Entrée du site ______________________ 5.1.1.2 Milieu ouvert de type pelouse sauvage : Le parc à chiens _____________________ 5.1.1.3 Milieu ouvert artificialise ______________________________________________ 5.1.1.4 Milieu de type forestier. _______________________________________________ 5.1.2 Parc Marie-Bonaparte ____________________________________________________ 5.1.1.2 Milieu ouvert de type pelouse sauvage : Le parc à chiens _____________________ 5.1.1.1.4 Les haies __________________________________________________________ 5.1.1.1.5 Murs à plantes rudérales _____________________________________________ 5.1.1. Milieu ouvert artificialisé ________________________________________________ 5.1.3 Cartographie ____________________________________________________________ 5.2 Résultats de l’inventaire des oiseaux ____________________________________________ 5.2.1 Spécialisation des espèces et statut de nidification ______________________________ 5.2.2 Description des communautés d’oiseaux _____________________________________ 5.2.2.1 Espèces généralistes __________________________________________________ 5.2.2.2 Espèces des milieux forestiers___________________________________________ 5.2.2.3 Espèces spécialistes du bâti_____________________________________________ 5.2 Caractéristiques du sites ______________________________________________________ 6.2 Caractéristiques des sites _____________________________________________________ 6. Programme d’actions ___________________________________________________________ 16 16 16 16 17 17 19 19 20 20 20 21 22 22 23 23 23 24 27 28 29 6.1 Objectifs de gestion __________________________________________________________ 6.2 Fiches actions ______________________________________________________________ 5.3 Protocole de suivi et d’évaluation des actions _____________________________________ 5.3.1 Suivi des actions _________________________________________________________ 5.3.2 Suivi de la qualité environnementale du site ___________________________________ Bibliographie ____________________________________________________________________ 29 31 65 65 66 67 Annexes ________________________________________________________________________ 70 Annexe 1. – Liste des espèces d’oiseaux identifiés sur les deux sites,17 et 15 espèces ; sur les 21 différentes. _____________________________________________________________________ 70 Annexe 2. – Critères d’évaluation des statuts de reproduction des oiseaux _________________ 74 4 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 1. PROGRAMME « REFUGES LPO » 1.1 VOCATION DU PROGRAMME Le programme « Refuges LPO » est le premier réseau de jardins et d’espaces verts écologiques en France. La création d’un « Refuge LPO » permet de mettre en place une démarche exemplaire et reconnue à travers des méthodes de gestion respectueuses des équilibres écologiques. En adhérant à ce programme, la commune est accompagnée par la LPO tout au long de cette démarche grâce à la technicité et à l’expertise de l’association. Un « Refuge LPO » constitue un espace d’accueil pour la biodiversité de proximité et offre aux concitoyens un cadre de vie sain, agréable et convivial grâce à un environnement naturel respecté et valorisé. Ce rapport d’étude a pour objet de dresser le bilan du patrimoine naturel du jardin de l’Avre et du parc Marie-Bonaparte, d’évaluer l’état de conservation des habitats et des espèces et d’estimer les impacts positifs et négatifs des pratiques en cours. Ces informations permettent d’aboutir à la définition d’un plan de gestion établi selon les enjeux naturalistes locaux identifiés. Les expertises naturalistes mettent en œuvre des protocoles standardisés et reproductibles afin de faciliter la création d’un observatoire de la biodiversité. 1.2 IMPLANTATION REGIONALE DU RESEAU DES REFUGES LPO CARTE 1 : IMPLANTATION DU SITE D’ETUDE DANS LE RESEAU DES REFUGES LPO FOND DE CARTE : IAU IDF CARTOGRAPHIE : LPO 5 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Le jardin de l’Avre et le parc Marie-Bonaparte se situent dans la région Île-de-France, dans le département des Hauts-de-Seine, sur la communauté d'agglomération Cœur-de-Seine – 92 et sur la commune de Saint-Cloud (7,56 km2 et 29 194 habitants). Il existe différentes déclinaisons du programme « Refuges LPO », adaptées aux collectivités ou aux entreprises, aux établissements (centres de loisir, écoles, etc.) et aux particuliers. La carte précédente montre le nombre de refuges présents dans chaque commune, selon les trois déclinaisons identifiées. En Ile-de-France, on note une densité plus importante de « Refuges LPO » dans la petite couronne (la densité de population y est plus importante et le souci de préservation des espaces verts plus marqué), et dans les départements de l’ouest de la région. D’autres acteurs présents sur la commune sont en passe d’adopter la démarche « Refuge LPO ».Les réservoirs Eaux-de-Paris, gérés de façon écologique et situés au sud du jardin de l’Avre feront prochainement l’objet d’une mise en refuge LPO. Le Domaine-Nationale de Saint-Cloud, dans le cadre d’une convention nationale entre la LPO et le Centre-des-Monuments-Nationaux souhaite également s’inscrire dans une démarche de valorisation et protection de sa faune et de sa flore. L’engouement local pour les refuges LPO peut s’étendre auprès des particuliers et entreprises qui pourraient entrer à leur tour dans la démarche ce qui permettrait de créer une cohérence territoriale à l’heure de la rédaction dans le PLU du Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD). Les actions qui découleront de ce rapport sont duplicables à l’ensemble des espaces de la ville pour que le PADD les intègre afin de faire de Saint-Cloud une ville durablement exemplaire en termes de cohabitation entre la ville, ses habitants et la biodiversité altoséquanaise (des Hauts-de-Seine). 6 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 3. DESCRIPTION DU SITE 2.1 LOCALISATION DU SITE Le jardin de l’Avre et le parc Marie-Bonaparte appartiennent à la commune de Saint-Cloud. Ils couvrent respectivement une superficie de 2,18ha et de 0,559 ha. CARTE 2 : LOCALISATION GEOGRAPHIQUE DES SITES. SOURCE : IAU IDF FOND DE CARTE : GOOGLE SATELLITE CARTOGRAPHIE : LPO 7 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 3.2 ZONAGES NATURALISTES ET DE PROTECTION CONCERNES PAR LE SITE Les zonages naturalistes et de protection sont détaillés sur les cartes et dans les tableaux ci-dessous. Ils permettent de replacer le site d’étude dans son contexte écologique. - Zones de Protection Spéciale (ZPS) ou Propositions de Site d’Intérêt Communautaire (PSIC) ; - Zones Spéciales de Conservation (ZSC) ou Proposition de Site d’Intérêt Communautaire (PSIC) ; - Parc national ; - Parc naturel régional ; - réserve de la Biosphère (MAB) ; regarder la signification - Site Ramsar ; - Réserve Naturelle (RN) ; - Réserve Naturelle Régionales (RNR) ; - Réserve Biologique intégrale (RBi) ; - Réserve Biologique domaniale (RBd) ; - Réserve Nationale de Chasse et de Faune Sauvage (RNCFS) ; - Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope ; - Site Espace Naturel Sensible (ENS) ; - Site classé ; - Zones Naturelles dIImportance Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type 1 et 2 ; à vérifier - Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) ; - Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) ; - Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) ; - Autres zonages. CARTE 3 : ZONAGES NATURALISTES ET DE PROTECTION SOURCE : DRIEE (CARMEN), INPN FOND DE CARTE : GOOGLE SATELLITE CARTOGRAPHIE : LPO Les sites d’études ne font l’objet d’aucune protection ou reconnaissance écologique directe, mais ils sont situés à proximité de forêts et de bois comme celui de Boulogne, « classé » au titre d’une ZNIEFF de type 2 et 1. La présence d’un site classé à 6 km du site témoigne d’une volonté de préserver et valoriser les paysages contre la pression d’urbanisation. Les enjeux soulevés par les zonages mettent en évidence une faune, et une flore inféodée aux milieux boisés, caractéristiques de la zone dans laquelle le site se trouve. 8 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 3.3 CONTINUITES ECOLOGIQUES Continuités écologiques - synthèse Intérêt national Intérêt interrégional Intérêt régional Intérêt local Noyaux de biodiversité Zone tampon CARTE 4 : REPRESENTATION DES CONTINUITES ECOLOGIQUES A PROXIMITE DU Réservoir de biodiversité SITE D’ETUDE Limites administratives SOURCE : IAU IDF (VISIAU GRAND PUBLIC, BIODIVERSITE ET CONTINUITES ECOLOGIQUES) Communes Comme le montre la cartographie, la ville de Saint-Cloud est traversée d’ouest en est, dans sa partie nord par une continuité d’intérêt régional, passant successivement par l’hippodrome, le jardin de l’Avre et s’arrêtant dans la résidence de la Bérengère pour croiser une autre continuité régionale qui traverse la ville du nord au sud passant par le parc Marie-Bonaparte, permettant de le relier au jardin de l’Avre. Au sud de la ville, la continuité se fait d’intérêt interrégional en passant par la forêt de Fausses-Reposes (partie Yvelines) vers le Parc-de-Saint-Cloud. (Hauts-de-Seine). La Seine qui borde la ville à l’est, constitue une continuité d’intérêt national. La ville, très arborée, car constituée de nombreuses villas et résidences avec jardin permet un bon maillage arboré du territoire pour les animaux volants (oiseaux, chauves-souris, insectes), permettant à cette faune de transiter facilement de milieux en milieux, ce qui n’est pas le cas de la faune terrestre confrontée à différents pièges et blocages : grillages des parcs, murs, routes… 9 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD La connectivité des milieux est forte grâce à la présence de nombreux arbres, aussi bien en alignement dans les rues, que dans les jardins privatifs ou publics. Légende: En rouge le parc Marie-Bonaparte En vert clair les trames vertes arborées En vert-kaki les coupures dans les trames vertes arborées CARTE5 : FORTE CONNECTIVITE DES ESPACES VERTS PRIVES ET PUBLICS DE LA VILLE: EXEMPLE AVEC LE PARC MARIE BONAPARTE SOURCE : LPO IDF Cette carte met en évidence, les réseaux importants d’arbres permettant le cheminement de la faune volante (oiseaux, chauves-souris, insectes). En vert kaki on remarque les coupures de réseaux pour la faune (essentiellement terrestre) qui ne sont pas si nombreuses, mais bien présentes à cause des routes (mais aussi des murets et grillages) coupant les échanges entre milieux. On constate ici que le parc Mare-Bonaparte est situé en plein cœur de résidences privées (anciennement une grande villa). Ainsi, les photos aériennes anciennes de la zone sur Géoportail, montrent que la partie espaces verts n’a pas perdu en superficie depuis que la villa a fait place à la résidence Marie-Bonaparte. Avec cette configuration la ville de Saint-Cloud, possède un fort potentiel d’accueil pour la biodiversité, assez rare en petite couronne. 10 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 3.4 OCCUPATION DU SOL ET ACTIVITES HUMAINES SUR LES SITES ET SES ENVIRONS Saint-Cloud se situe en zone dense (petite couronne) mais a su garder une urbanisation peu consommatrice d’espaces verts. Les enjeux de conservation (naturels et architecturaux) sur la commune sont donc importants car la pression d’urbanisation aux alentours y est forte. Les environs des sites d’études sont dominés par les habitats collectifs, alors que Saint-Cloud dans sa partie nord est essentiellement résidentielle, bien que certaines villas laissent place à des habitats collectifs. Notons que si les réservoirs gérés par Eau-de-Paris, deviennent « Refuges LPO », il y aura un fort enjeu sur la zone afin qu’elle constitue un réservoir de biodiversité connecté à la continuité écologique régionale passant par le jardin de l’Avre et rejoignant le parc Mari- Bonaparte. Si l’hippodrome s’impliquait également dans la démarche, la potentialité en serait démultipliée. Inventaire des grands milieux : Légende Légende Refuges LPO Limites administratives Département Communes Transport Autoroutes Nationales Voies ferrées Départementales Réseau routier Occupation du sol détaillée Bois ou forêts Grandes cultures Autres cultures Eau Autre rural Parcs ou jardins Sports (espaces ouverts) Tourisme et loisirs (espaces ouverts) Terrains vacants Habitat individuel Habitat collectif Habitat autre Activités économiques et industrielles Entrepôts logistiques Commerces Bureaux Bâtiments ou installations de sport Equipements d'enseignement Equipements de santé Cimetières Equipements culturels, touristiques et de loisirs Autres équipements Transports Chantiers Limites administratives Département Communes Transport Autoroutes Nationales Voies ferrées Départementales Réseau routier Occupation du sol détaillée Bois ou forêts Grandes cultures Autres cultures Eau Autre rural Parcs ou jardins Sports (espaces ouverts) Tourisme et loisirs (espaces ouverts) Terrains vacants Habitat individuel DU SOL A PROXIMITE DU SITE D’ETUDE. CARTE 6 : MODE D’OCCUPATION Habitat collectif SOURCE : IAU IDF (MOS 2008, MODE D’OCCUPATION DU SOL) Habitat autre Activités économiques et industrielles Entrepôts logistiques Commerces Bureaux REFUGE LPO JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Bâtiments ou installations de- sport Equipements d'enseignement 11 3.6 CONTEXTE CLIMATIQUE Le climat du département des Hauts-de-Seine et plus généralement de la région d’Île-de-France, est marqué par une influence océanique. Cela se traduit par un climat tempéré, un régime hydrique régulier tout au long de l’année et des écarts de températures restreints entre l’hiver et l’été. Bien qu’il n’y ait pas de saison sèche, les précipitations sont faibles ; la moyenne annuelle des précipitations (normale sur la période 1981-2010) relevées sur la station de Paris (9 km à l’est de Saint-Cloud) est de 50 mm/an. Les températures quant à elles sont douces comme le montre le graphique ci-dessous : la moyenne annuelle des températures minimales est de 17°C et la moyenne annuelle des maximales est de 24°C. FIGURE 1 : SERIES MENSUELLES DE PRECIPITATIONS ETDE TEMPERATURES RELEVEES SUR LA STATION METEO FRANCE DE PARIS (DEPARTEMENT DE PARIS) >) SOURCE : METEO FRANCE NB : LA NORMALE CORRESPOND A LA MOYENNE CALCULEE SUR LA PERIODE 1981-2011 FIGURE 2 : LES RECORDS DE TEMPERATURES RELEVEES SUR LA STATION METEO FRANCE DE PARIS (DEPARTEMENT DE PARIS) >) SOURCE : METEO FRANCE NB : LA NORMALE CORRESPOND A LA MOYENNE CALCULEE SUR LA PERIODE 1981-2011 12 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 4. METHODOLOGIE 4.1 METHODE D’INVENTAIRE DES HABITATS NATURELS ET DE LA FLORE Un habitat est un espace homogène qui se distingue par ses conditions stationnelles (climat, sol, relief), par la gestion pratiquée (entretien, tonte, libre évolution, etc.) et par une faune et une flore particulière. Les groupements végétaux sont de bons indicateurs de milieux, ils sont couramment utilisés pour déterminer et décrire les habitats naturels. La détermination des habitats a été effectuée à l’avancée, en parcourant le site méthodiquement. Les habitats ont été décrits selon la grille de lecture suivante : ─ Localisation précise (cartographie) ─ Topographie : pente, relief local ─ Sol : substrat, texture, hydrologie ─ Type de végétation : rase, discontinue, stratification verticale, etc. ─ Espèces végétales caractéristiques ─ Tendances d’évolution du milieu, dynamique de la végétation La typologie des habitats a été effectuée en s’appuyant sur la typologie « Corine biotope » (J.C. Rameau). La détermination floristique a été réalisée à l’aide de guides floristiques de référence : la Flore forestière (J.C. Rameau), la Flore d’Ile-de-France (P. Jauzein & O. Nawrot) et la grande Flore en couleur et sa clé de détermination (G. Bonnier). 4.2 METHODE D’INVENTAIRE FAUNISTIQUE 4.2.1 OISEAUX Les oiseaux chanteurs ont été inventoriés par un échantillonnage ponctuel semi-quantitatif de 10 minutes s’appuyant sur la méthode des indices ponctuels d’abondance (IPA). Cette méthode repose sur la reconnaissance auditive des chants d’oiseaux, spécifiques à chaque espèce, et se fait sur des points d’écoute localisés à l’avance et éloignés au minimum de 300 m pour éviter les doubles comptages. Chaque point a fait l’objet de deux dénombrements en période de reproduction, l’un au début du printemps (avril) et l’autre en fin de printemps (mai-juin). La première visite permet de contacter les espèces sédentaires, migratrices et nicheuses précoces. La seconde visite a lieu dès que les migrateurs tardifs sont installés et durant la période où ils se manifestent. Au cours de chaque passage, l’observateur compte tous les oiseaux vus et entendus (mâles chanteurs, couples, groupes familiaux et individus isolés) sur des fiches de terrain standardisées. Les relevés sont effectués par temps calme et sec, durant la période comprise entre 30 min et 4 à 5 heures après le lever du soleil. Les espèces contactées en dehors des points IPA ont été prises en compte dans les inventaires pour viser l’exhaustivité. 13 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD CARTE 7 : LOCALISATION DES POINTS D’ECOUTE REALISES (METHODE DES IPA) CARTOGRAPHIE : LPO FOND DE CARTE : GOOGLE SATELLITE Aucune prospection en soirée n’a été réalisée pour identifier les rapaces nocturnes au mois de mars, cependant au vu des milieux présents (grands arbres âgés indigènes, avec pour certains des cavités), il serait intéressant d’en réaliser un pour compléter l’inventaire. 4.2.2 MAMMIFERES (HORS CHIROPTERES ET MICROMAMMIFERES) Les mammifères, bien souvent nocturnes et discrets, ont été recherchés grâce aux indices de présence qu’ils laissent : Traces d’empreintes, Crottes, fèces, Gîtes, terriers, taupinières, Frottis ou broutis, Poils accrochés dans la végétation, Restes de repas, Coulées (herbes couchées sur le passage des animaux) Certains mammifères peuvent être identifiés par observation directe, en condition diurne et nocturne. Aucun mammifère n’a été inventorié. La présence de grillage touchant le sol peut en partie l’expliquer. A signaler une fouine qui s’était retrouvé coincée dans le grillage de l’hippodrome (en face du jardin de l’Avre) il y a quelques années. 4.3 DEFINITION DU CONCEPT DE PATRIMONIALITE Le concept d’intérêt patrimonial d’une espèce fait référence à l’inscription de celle-ci sur une liste officielle, à caractère juridique ou non, établie par la communauté scientifique. Les principaux critères utilisés sont : 14 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD ─ Annexes II et IV de la directive Habitats-Faune-Flore (CEE 92/43) : La Directive Habitats-Faune-Flore est une mesure prise par l’Union Européenne pour protéger les espaces naturels et les espèces de faune et de flore à valeur patrimoniale. L’annexe II fixe la liste des espèces de faune et de flore d’intérêt communautaire (en danger d’extinction, vulnérables, rares, endémiques). Parmi ces espèces, on distingue les espèces prioritaires, c’est-à-dire les espèces pour lesquels un effort particulier doit être engagé. L’annexe IV fixe la liste des espèces pour lesquelles les États membres doivent prendre toutes les mesures nécessaires à leur protection stricte et notamment interdire leur destruction, le dérangement des espèces animales durant les périodes de reproduction, de dépendance ou de migration, la détérioration de leurs habitats. ─ Annexe I de la directive Oiseaux (CEE 79/409) : La Directive Oiseaux du 2 avril 1979 est une mesure prise par l’Union Européenne afin de promouvoir la protection et la gestion des populations d’espèces d’oiseaux sauvages du territoire européen. L’annexe 1 liste les espèces d’oiseaux particulièrement menacées qui nécessitent la création d’une ZPS (zone de protection spéciale). ─ Liste des espèces protégées : La loi de protection de la nature du 10 juillet 1976 et les arrêtés qui en découlent fixent la liste des espèces protégées en France métropolitaine. La protection peut être stricte ou partielle. Dans ce dernier cas, des arrêtés préfectoraux peuvent être pris et autoriser ponctuellement la capture ou l’enlèvement, la destruction des oiseaux, de leurs œufs ou de leurs nids. ─ Liste rouge des espèces menacées (UICN, échelle nationale et régionale) : La liste rouge confère un statut de vulnérabilité aux populations d’oiseaux nicheuses et hivernantes mais n’apporte aucun statut juridique de protection. La liste rouge mesure un risque d’ « extinction » des taxons en fonction de critères définis par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Les espèces menacées de disparition sont caractérisées par trois qualificatifs : en danger critique d’extinction, en danger, vulnérable. L’objectif de la liste rouge est d’analyser l’état de santé des espèces et de produire des indicateurs constituant une source d’information officielle. La liste rouge des espèces se décline à l’échelle nationale et régionale. ─ Liste des espèces déterminantes régionalement (ZNIEFF) : Les ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Floristique et faunistique) sont issues d’un programme d’inventaire qui vise à recenser les espaces naturels remarquables. Les ZNIEFF de type 1 ont une superficie réduite et sont homogènes, les ZNIEFF de type 2 couvrent de grands ensembles naturels. Une ZNIEFF devra, pour être valide, posséder des éléments déterminants, par ses espèces et ses habitats. Il existe ainsi dans chaque région une liste d’espèces et d’habitats déterminants de ZNIEFF. ─ Tendances d’évolution des populations d’oiseaux : Le programme STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs), coordonné par le CRBPO (Centre de Recherches par le Baguage des Populations d’Oiseaux, Muséum National d’Histoire Naturelle) permet d’établir les tendances d’évolution des populations de 175 espèces en France. Les tendances sur le long terme sont évaluées depuis 1989 et celles sur le moyen terme sont évaluées depuis 2001. Les tendances d’évolution des populations d’oiseaux à l’échelle de l’Europe sont établies par l’association European Bird Census Council (EBCC). Celle-ci rassemble des experts en ornithologie qui œuvrent pour le suivi, la surveillance et la conservation des populations d’oiseaux en Europe. 15 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 5. DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE DES SITES 5.1 RESULTATS DE L’INVENTAIRE DES HABITATS ET DE LA VEGETATION ASSOCIEE 5.1.1 JARDIN DE L’AVRE 5.1.1.1 MILIEU OUVERT DE TYPE PELOUSE CLASSIQUE : ENTREE DU SITE PHOTOS 1 ET 2: LA PELOUSE D’AGREMENT DU JARDIN DE L’AVRE AMENAGEE DE JEUX : TERRAIN DE BASKET, DE FOOT, DE MUSCULATION, DE JEUX POUR ENFANTS Situé à l’entrée principale du site, ce milieu en recouvre la moitié. La végétation que l’on y trouve est majoritairement herbacée de type Ray grass (poacée utilisée pour les gazons d’ornement). La pelouse étant fréquentée et tondue régulièrement les autres cortèges floristiques que l’on retrouve entre les brins de poacée sont le trèfle rampant (Trifolium repens), le pissenlit (Taraxacum officinale), la pâquerette (Bellis perennis), le géranium mou (Geranium molle). Dans les espaces de gazon plus abîmé (terrain de foot), on voit se développer de la grande oseille (Rumex acetosa). Les parties en pelouse sont parfois plantées sporadiquement en essences qui sont presque toutes locales. Ce milieu est agrémenté de différents aménagements : terrain de sport (foot et basket), jeux pour enfants et appareils sportifs pour la musculation. 5.1.1.2 MILIEU OUVERT DE TYPE PELOUSE SAUVAGE : LE PARC A CHIENS PHOTOS 2 ET 3: LA PELOUSE DU PARC A CHIENS ET GRILLAGE VEGETALISE OU PRESQUE. 16 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Particularité de la ville de Saint-Cloud, le parc à chiens est un aménagement très bénéfique à la faune sauvage, puisque cantonné dans un espace fermé, les chiens ne peuvent divaguer et déranger les espèces présentes. Ce type d’aménagement va bien sûr de paire avec l’interdiction des chiens dans les espaces verts. Le parc à chiens est implanté au nord-est du jardin sur la partie pelouse à l’entrée du site. On y accède par la rue qui mène à l’entrée du jardin. La végétation y était à l’origine la même que celle du jardin de l’Avre, elle est maintenant plus riche car moins entretenue et parce que les excréments et l’urine des chiens ont enrichi le sol. On constate la présence de nombreux végétaux à fleurs comme la mauve (Malva sp.) en plus du cortège pissenlit (Taraxacum officinale.), pâquerette (Bellis perennis) présents sur les pelouses du jardin. Grillagé sur son pourtour, (clôture sur mur, côté résidence), le parc à chiens ne permet pas à la faune terrestre (autre que les chiens), d’y entrer. Il faudra donc y remédier en ouvrant le bas des grillages. Le grillage du parc à chiens est presque entièrement végétalisé par un mélange de lierre grimpant et de lierre d’Irlande, puisque seule la partie « grillage sur muret » côté résidence ne l’est pas entièrement. Cette végétation grimpante lorsqu’elle est locale est favorable à la faune. Une haie d’arbres (d’essences indigènes) a été plantée à droite du parc à chiens dans le jardin de l’Avre. Réel atout pour diversifier la strate et permettre le début de constitution d’une haie champêtre, cette haie mériterait d’être continuée sur le fond du parc à chiens (côté jardin de l’Avre). L’arrivée spontanée d’un frêne commun (Fraxinus excelsior) entre le grillage et les arbres en haies montre la possibilité pour la flore d’évoluer en haie champêtre. L’espace est aménagé avec un banc sur dalle de béton et une poubelle, ce qui laisse l’endroit propre sans détritus apparents. 5.1.1.3 MILIEU OUVERT ARTIFICIALISE Les milieux artificialisés (Photo 5 et 6) sont ceux aménagés pour le loisir : un skate park, deux espaces de jeux pour enfants avec balançoire et toboggan, un espaces fitness et musculation, deux terrains de beach volley, un terrain de basket, un terrain de foot. 5.1.1.4 MILIEU DE TYPE FORESTIER. PHOTO 4: BOIS AU FOND DU JARDIN DE L’AVRE Le fond du site est boisé. Le boisement est composé d’essences arborées indigènes âgées : hêtre commun (Fagus sylvatica), tilleul à grande feuille (Tillia Cordata) ; d’espèces naturalisées : érable plane (Acer platanoides) et arronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum) ; voire d’invasives : robinier faux acacia (Robinia pseudoacacia) ; d’arbustes locaux : Sureau (sureau sp.), cornouiller sp. (Cornus sp.), houx commun (Ilex aquifolium), aubépine sp. (Crataegus sp.). Un certain nombre d’arbres y ont des cavités très favorables aux mésanges et chauves-souris. Le lierre colonise certains arbres pour le bonheur de la faune qui y trouve gites et nourriture. Au sol, se développe une végétation basse. Très piétinée et sur un sol pauvre, elle n’arrive pas à évoluer en vraie strate forestière. Une des raisons est peut-être le ramassage des feuilles qui ne permet pas au 17 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD sol de se régénérer. On note cependant que les arbustes sont situés dans des micros zones de type strate forestière, signifiant que son développement est possible. 5.1.1.5 LES HAIES PHOTO 5 ET 6: HAIE ARBOREE A GAUCHE ET HAIE GRIMPANTE A DROITE DDROITE Le site possède une haie arborée composée de sapins pectinés (Abies alba) entourant une zone de chantier (photo5). C’est d’ailleurs ici qu’a été entendu la mésange nonette (Poecile palustris) et le roitelet huppée (Regulus regulus), friands de ce type de végétation. La seconde en dehors du site, le borde côté rue du Camp -Canadiens. Cette deuxième haie est composée d’essences indigènes et invasives tel que le robinier faux acacia (Robinia pseudoacacia). Il conviendra d’en limiter l’expansion et de le remplacer par des essences indigènes quand l’occasion se présentera. Le lierre d’Irlande est très présent sur les grillages formant une haie grimpante qu’il conviendra de remplacer par du lierre grimpant local (Hedéra hélix), plus adapté à la faune locale. 5.1.1.6 MASSIF HORTICOLE PHOTO 7 : HAIE HORTICOLE A DROITE ET PLANTES HORTICOLES EN MASSIF. Les parties récemment aménagées du jardin l’ont été avec des végétaux horticoles non appropriées aux espèces locales. Il conviendra de les remplacer et d’utiliser leurs bois pour faire des hôtels à insectes (en tas de bois pour les sujets plus gros). On les trouve tantôt en haies (photo7) ou en arbustes de massif (entrée du site). Parmi ces essences citons le robinier faux acacia (Robinia pseudoacacia) déjà implantés partout sur le site en arbres, arbustes, et rejets qu’il convient d’arracher ; l’arbre du Père -David ou arbre à papillons (Buddleia Daviddii), qui est présent en un pied est à éradiquer afin d’éviter sa propagation aux dépends de la végétation locale. 18 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 5.1.2 PARC MARIE-BONAPARTE 5.1.1.1 MILIEU DE TYPE FORESTIER PHOTOS 8 ET 9 : AMBIANCE FORESTIERE DU PARC Cet habitat est prédominant, il est composé des espèces suivantes : bouleaux verruqueux (betula), noisetier commun (Coryllus avenalla), marronnier commun (Aesculus hippocastanum), hêtre commun (Fagus sylvatica), tilleuls à grandes feuilles (Tillia Cordata), érable sycomore (Acer pseudoplatanus). On trouve dans la strate herbacée de la benoîte commune (Geum urbanum), du lierre terrestre (Glechoma hederacea), dans sa strate arbustive un houx commun (Ilex aquifolium), du sureau sp. (Sambucus sp.), du troène commun (Ligustrum vulgare) en haie. 5.1.1.2 MILIEU OUVERT DE TYPE PELOUSE SAUVAGE : LE PARC A CHIENS PHOTO 10: PARC A CHIENS GRILLAGE Le parc à chiens joue comme au jardin de L’Avre, les mêmes rôles importants pour la faune. Il est entièrement grillagé. Sur la partie gauche une haie de laurier sp. (Laurus sp.) a été plantée le long du mur de briques rouges. Véritable désert écologique au même titre que les haies de thuyas, il conviendra de remplacer cette haie par une autre en essences indigènes de la région. 19 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 5.1.1.1.4 LES HAIES Si la haie de troènes (essences locales) est plus favorable à la biodiversité que celle de lauriers (essence exogène), elle devra être diversifiée lorsque l’occasion se présentera. PHOTOS 11 ET 12: A DROITE HAIE DE TROENES CONTRE LE GRILLAGE AVEC DU LIERRE GRIMPANT. A GAUCHE HAIE DE LAURIER SP. 5.1.1.1.5 MURS A PLANTES RUDERALES De nombreux murs avec de la végétation typique associée comme la benoîte commune (Geum urbanum), ou la grande chélidoine (Chélidonium majus) sont présents permettant l’installation d’un écosystème spécifique. PHOTO 13 : MUR AVEC VEGETATION RUDERALE 5.1.1. MILIEU OUVERT ARTIFICIALISE Une aire de jeux a été aménagée dans le bas du parc. Une table de ping-pong est installée dans le sous-bois. PHOTOS 14 ET 15: JEUX ET TABLE DE PING-PONG. 20 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 5.1.3 CARTOGRAPHIE CARTE 8 : TYPOLOGIE DES HABITATS JARDIN DE L’AVRE CARTE 9 : TYPOLOGIE DES HABITATS PARC MARIE BONAPARTE 21 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 5.2 RESULTATS DE L’INVENTAIRE DES OISEAUX Les prospections de terrain ont mis en évidence la présence de 17 espèces d’oiseaux sur le jardin de l’Avre et 15 espèces sur le parc Marie-Bonaparte soit 21oiseaux d’espèces différentes au total (la liste complète des espèces est donnée en annexe 2). Parmi ces 21 espèces, 21 sont potentiellement nicheuses en Île-de-France sur les 178 espèces nicheuses connues dans la région par conséquent les deux sites réunis concentrent 12 % de l’avifaune nicheuse régionale. 5.2.1 SPECIALISATION DES ESPECES ET STATUT DE NIDIFICATION Les espèces ont été réparties selon leur milieu privilégié (cf. figure 3). Cette classification des espèces par milieu a été effectuée en s’appuyant sur les catégories définies par le CRBPO (Centre de recherches par le baguage des populations d’oiseaux, Muséum national d’Histoire naturelle). Une espèce est dite spécialiste d’un milieu si son abondance est significativement plus importante dans ce milieu que dans d’autres milieux (à l’échelle nationale) : ─ Généraliste : l’espèce n’a pas d’exigence écologique particulière, on la trouve dans tous les types de milieux. ─ Milieux bâtis : l’espèce est inféodée au milieu urbain, au bâti, aux jardins et aux espaces verts à proximité de l’urbain. Il s’agit souvent d’espèces opportunistes ou d’espèces des milieux rupestres qui utilisent les façades des bâtiments comme milieu de substitution. ─ Milieux forestiers : l’espèce vit dans les boisements, les massifs forestiers, les lisières. Ce type d’espèce a besoin d’une strate arborée pour se nourrir et se reproduire. ─ Milieux humides : l’espèce évolue dans les milieux humides et les milieux associés tels que les berges, les îlots, les phragmites, etc. ─ Milieux ouverts : l’espèce est spécialiste des milieux agricoles, des friches et des prairies. Le statut de reproduction des espèces a également été renseigné selon 4 classes (cf. figure 4): ─ Nicheur certain : reproduction certaine sur le site. Des preuves de nidification (nourrissage, adulte couvant, présence de jeunes non volants, etc.) ont été notées. ─ Probable : aucune preuve formelle de nidification n’a été relevée, mais le site répond aux exigences de l’espèce. ─ Possible : le site offre la possibilité à l’espèce de nicher, sans répondre tout à fait à ses exigences écologiques. ─ Non nicheur : le site ne permet pas à l’espèce de nicher ou l’espèce n’est pas nicheuse dans la région. Les critères précis permettant d’attribuer le statut de nidification aux espèces d’oiseaux sont détaillés en annexe 2. FIGURES 3ET 4 : SPECIALISATION DES ESPECES DU JARDIN DE L’AVRE PAR RAPPORT AU MILIEU (A GAUCHE) ET STATUT DES ESPECES NICHEUSES (A DROITE) 22 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD FIGURES 5 ET 6 : SPECIALISATION DES ESPECES DU PARC MARIE-BONAPARTE PAR RAPPORT AU MILIEU (A GAUCHE) ET STATUT DES ESPECES NICHEUSES (A DROITE) Les diagrammes de spécialisations des espèces (Cf. figure 3 et 5) montrent une répartition d’espèces assez homogène entre les espèces généralistes et forestières. Les espèces de milieux bâtis quant à elles, sont très peu présentes et les espèces aquatiques pas du tout représentées. La potentialité forte que pourraient avoir les milieux boisés (si les différentes strates de végétation pouvaient s’y développer) représente un enjeu majeur. Concernant le statut des espèces nicheuses (Cf. figure 4 et 6), on constate que 5 espèces sur 21 contactées (soit 23 %) sont nicheuses certaines sur l’un ou l’autre des sites, ce qui justifie que le site est plutôt une zone de nourrissage et de passage pour les oiseaux, bien que les sites puissent être des lieux de nidifications potentielles car la plupart des espèces contactées y étaient chanteuses à la période favorable de nidification. 5.2.2 DESCRIPTION DES COMMUNAUTES D’OISEAUX 5.2.2.1 ESPECES GENERALISTES Les espèces généralistes correspondent au cortège d’espèces rencontrées fréquemment en contexte périurbain. L’étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris), le pic vert (Picus viridis), la mésange bleue (Parus caeruleus) et la mésange charbonnière (Parus major) sont des espèces cavicoles (qui nichent dans les cavités des arbres ou des vieux murs). Le pic vert fréquente habituellement les grandes étendues de gazon à la recherche de fourmis. La corneille noire (Corvus corone), le pigeon ramier (Columba palumbus) établissent généralement leur nid dans le houppier des grands arbres. Le geai des chênes (Garrulus Glandarius) et le pinson des arbres (Fringilla coelebs), installent leur nid en hauteur dans les branchages et les fourches formées par les branches. Le pinson est une espèce très plastique qui apprécie les parcs urbains. La catégorie des généralistes comprend aussi les espèces des milieux arbustifs divers comme le merle noir (Turdus merula), la fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla), 5.2.2.2 ESPECES DES MILIEUX FORESTIERS On peut distinguer les espèces exclusivement forestières qui évoluent dans la strate arborée : le pic épeiche (Dendrocopos major), le grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) et les oiseaux inféodés aux strates basses et buissonnantes de la végétation tels que le troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) et le rougegorge familier (Erithacus rubecula). La mésange nonnette (Poecile palustris),le pouillot véloce (Phylloscopus collybita), la grive draine (Turdus viscivorus), sont aussi des espèces inféodées aux milieux forestiers que l’on contacte régulièrement dans les haies arborées, les lisières, les groupements d’arbres, etc. Le roitelet huppé (Regulus regulus) utilise de préférence la cime des conifères. Les éléments favorables en forêt sont les cavités et les vieux arbres pour établir leur nid. 23 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Dans les parcs arborés, les groupes d’arbres vieillissants remplacent les milieux forestiers naturels et accueillent le cortège d’oiseaux forestiers. Les arbres dépérissant, les cavités et les houppiers développés sont favorables à ces espèces. Les rapaces se trouvent au sommet de la chaîne alimentaire et sont de bons indicateurs de l’état de santé d’un écosystème. Leur présence témoigne de l’abondance d’espèces situées à des niveaux trophiques inférieurs. Un inventaire nocturne destiné à identifier la présence de la chouette hulotte (Strix aluco) est à programmer. La chouette a été entendue en octobre sur le site de la Bérengère et de Marie-Bonaparte 5.2.2.3 ESPECES SPECIALISTES DU BATI La présence de bâtiments attenants aux espaces verts (les sites sont bordés par des résidences) offre la possibilité aux oiseaux spécialistes du bâti de s’installer sur le site. La pie bavarde (Pica pica) est une habituée des milieux bâtis, comme le pigeon domestique féral (Columba livia domestica), ou pigeon biset, qui est l’espèce de pigeon semi domestique que l’on rencontre fréquemment dans les villes. 5.3 RESULTATS DE L’INVENTAIRE DES AUTRES TAXONS Aucune espèce de mammifères, de reptiles et d’amphibiens (pas d’eau à l’air libre à proximité des sites) ont été mis en évidence au cours des prospections. 5.5 ESPECES FAUNISTIQUES D’INTERET PATRIMONIAL (4 ESPECES) Cette partie détaille les espèces jugées patrimoniales dans le contexte du site d’étude. PHOTOS 16 ET 17 : POUILLOT VELOCE ET GRIVE DRAINE POUILLOT VEOLOCE © FABRICE CROSET (PHOTOS PRISES HORS SITE) ; GGRIVE DRAINE © FLORENT HUON LPO (PHOTO PRISE AU JARDIN DE L’AVRE) Pouillot véloce (Phylloscopus collybita) Cette espèce présente de fortes fluctuations ces dernières décennies. Sur le long terme, c’est une impression de stabilité qui dominait jusqu’à la fin des années 90, mais plusieurs diminutions successives importantes depuis contribuent au déclin global de l’espèce depuis une vingtaine d’année (- 32 % depuis 1989, données STOC – suivi temporel des oiseaux communs – MNHN). Ce pattern diffère de la franche augmentation constatée en Grande-Bretagne, et de l’augmentation notée au niveau européen. Le pouillot véloce est nicheur possible sur le parc Marie-Bonaparte, un mâle chanteur y a été contacté. 24 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Grive draine (Turdus viscivorus) La grive draine est en déclin en France (-20 % depuis 1989) et en déclin modéré en Europe. La population française nicheuse se situe entre 100 000 et 300 000 couples, l’espèce semble plus commune dans la moitié nord du pays. L’espèce est nicheuse certaine sur le jardin de l’Avre elle y a été observée lors de l’inventaire PHOTOS18 ET 19 : PIE BAVARDE ET ROITELET HUPPE PIE BAVARDE © FABRICE CROSET (PHOTOS PRISES HORS SITE) ET ROITELET HUPPEE © E. BROCARD,(PHOTOS PRISES HORS SITE) Pie Bavarde (Pica pica) Le déclin à long terme annoncé de la pie bavarde (Pica pica) en France est un des résultats les plus inattendus du STOC. Il semblerait que ce déclin concerne principalement les populations rurales et qu’il résulte des destructions directes de cette espèce. Ce déclin est moins prononcé à proximité des villes et villages. La tendance européenne est elle aussi au déclin important récemment, alors que la situation s’est stabilisée en France. On peut même noter que la pie reconstitue des effectifs en milieu urbain, d'où une augmentation récente. La pie bavarde est nicheuse possibles sur le parc Marie Bonaparte (ou la partie résidence privée), un mâle chanteur y a été contacté. Roitelet huppé (Poecile palustris) Le roitelet huppé (Regulus regulus) est en déclin prononcé depuis 2001 en France (-31 %), après avoir connu une période de fluctuations importantes. Le roitelet huppé est l’un des plus petits oiseaux d’Europe et l’espèce est très sensible aux hivers rigoureux. En Europe, un déclin modéré est mis en évidence. Le roitelet huppé a été contacté dans la haie de sapins pectinés (Abies alba) qui cache une zone de chantier dans le jardin de l’Avre. Il est donc nicheur possible sur le site. PHOTOS 20 ET 21 : MESANGE NONETTE ET TROGLODYTE MIGNON PIE BAVARDE © FABRICE CROSET (PHOTOS PRISES HORS SITE) ET ROITELET HUPPE © E. BROCARD,(PHOTOS PRISES HORS SITE) 25 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Mésange nonette (Poecile palustris) Le fort déclin de l’espèce de 1989 à 2000 est compensé par une remontée depuis. Ce déclin initial s’inscrit dans le pattern de déclin des espèces spécialistes de milieux forestiers et à distribution plutôt septentrionale. La tendance européenne est au déclin. L’espèce a été contactée dans le pin sp. (Pinus sp.) à l’entrée du parc Marie-Bonaparte ainsi que dans la haie de sapins pectinés (Abie alba) du jardin de l’Avre. L’espèce est donc nicheuse possible sur les deux sites. Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) L’espèce présente des fluctuations importantes, que l’on retrouve quasi à l’identique au RoyaumeUni. Sur la période la tendance est plutôt à l’augmentation, l’espèce bénéficiant sans doute du réchauffement climatique, mais les dernières années ont vu une chute des effectifs notamment suite à la canicule de 2003. Une augmentation des populations est notée à l’échelle de l’Europe. Un mâle chanteur a été entendu sur les deux parcs lors des deux passages, l’espèce est donc nicheuse probable sur les deux parcs. Page 59 fiche action Ramasser les feuille morte en automne, supprimer la partie planification de l'action: Période de nuit noir minimale- Période de nuit noir idéal en la remplaçant par une avec mois et année en coloriant en vert la partie correspondant à l'Automne . Page 65 ligne 2.7 "Insatller des micro-habitats pour mammifères et reptiles." Habitats et pour son collé les décoller. 26 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Page 59 fiche action Ramasser les feuille morte en automne, supprimer la partie planification de l'action: Période de nuit noir minimale- Période de nuit noir idéal en la remplaçant par une avec mois et année en coloriant en vert la partie correspondant à l'Automne 5.2 CARACTERISTIQUES DU SITES SAINT-CLOUD JARDIN DE L’AVRE Localisation Réservoir de biodiversité connecté aux réseaux de trames vertes arborées de la ville très présentent autour du site. Présence d’une strate arborée composée de feuillus en essences indigènes (érable, tilleul, sureau…) formant un sous-bois de type futaie avec présence d’une litière altérée. Strate arborée de grande taille avec des sujets âgés parfois à cavités constituant un site de nidification naturel rare en ville pour des espèces comme les mésanges, les pics, les écureuils, les chauves-souris, etc. Les atouts Présence de lierre autochtone sur les arbres apportant du pollen aux insectes en automne, de la nourriture aux oiseaux en hiver et un gîte toute l’année. Présence d’une grande haie de sapins pectinés favorables à la faune des conifères comme la mésange nonette et le roitelet huppé présente sur le site. Présence sporadique en sous-bois d’arbustes indigènes (aubépine, houx) formant un début de taillis sous futaies, offrant couvert et nourriture à la faune. Présence de souches d’arbres favorables aux décomposeurs saproxyliques (insectes, mousses, lichens, bactéries, décomposant le bois mort…) et à leurs prédateurs. Présence de murs et murets en pierres apparentes favorables aux lézards et aux plantes rudérales. Parc à chiens séparé du reste du parc, évite aux chiens d’être une nuisance pour la faune. Il se trouve en plus, être composé d’une flore intéressante. Essences d’arbres trop peu variées (ajouter chêne pédonculé ou sessile) Entrée du site composée d’essences exogènes et/ou horticoles à recomposer en essences indigènes. Laisser le bois mort en place, en tas pour les branches, en chandelle pour les arbres, permettra un bon équilibre écologique et sanitaire du jardin. Limiter le robinier faux acacia et éradiquer le buddleia très envahissant A améliorer Strate Arbustive quasi inexistante: Remplacer la végétation horticole proche des jeux (cotonéaster) par du locale. Créer des haies champêtres locales mixtes le long des grilles notamment. Laisser se développer le taillis sous les arbres par la création de bosquets. Remplacer progressivement le lierre d’Irlande qui couvre les grillages par du lierre grimpant (espèce indigène). Continuer la végétalisation des grillages en la doublant d’une haie champêtre locale mixte. Ne pas tout tondre à la même fréquence et à la même hauteur: Matérialiser les limites extérieures du terrain de foot en l’entourant d’herbes hautes. Laisser s’exprimer la flore sauvages qualifiée de «mauvaises herbes» pourtant bien plus écologique que la flore horticole, en créant un sentier champêtre avec des haies et un verger, autour du prunier existant créant ainsi plusieurs micro-habitats. 27 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Connecter la trame verte herbacée avec le réseau existant de la ville: Ouvrir les pieds des grillages qui bloquent le passage de la faune terrestre (ex: fouines ou hérissons) Modalités de suivi Fiches Actions 6.2 CARACTERISTIQUES DES SITES SAINT-CLOUD PARC MARIE-BONAPARTE Localisation Réservoir de biodiversité faisant partie du réseau de trame verte arborée de la ville en étant en continuité avec la résidence privée qui le jouxte. Présence d’une strate arborée en essences indigènes très variées, formant un sous-bois (tilleul, hêtre, marronnier, érable, sureau, bouleau), présence de litière, avec tapis de lierre terrestre. Les atouts Arbres grands et âgés, avec pour certains des cavités (possibilité supplémentaire de nidification). Présence de nombreux murets en pierres apparentes favorables aux lézards et aux plantes rudérales (présence de benoîte commune), Présence de lierre grimpant sur certains arbres et murets apportant du pollen aux insectes en automne, de la nourriture aux oiseaux en hiver et un gîte toute l’année. Parc à chiens séparés du reste du parc, évite aux chiens d’être une nuisance pour la faune. La configuration a peu changée depuis l’époque où il était inclus dans une propriété privée. Manque de strates arbustives : Remplacer les haies de lauriers le long du mur en briques rouges par des haies champêtres multi-spécifiques (troène, cornouiller, viorne, charme,…) sans oublier d’y mélanger des épineux (aubépine, prunellier, rosier sauvage, houx, nerprun), arbustes indispensables pour des espèces comme la pie grièche écorcheur, devenue très rare sur la région. Le mur rouge peut être en amont recouvert de plantes grimpantes (lierre, houblon, liseron) afin de protéger les cavités du mur et abriter la faune. A améliorer Planter des haies champêtres locales multi-spécifiques (épineux et non épineux) le long du grillage côté résidence afin d’offrir un habitat plus favorable que les lauriers de la résidence. Planter des grimpantes sur les grillages du parc à chiens et celui de l’escalier (doublé de haies locales multi-spécifiques d’épineux et de non épineux) de chaque côté. Connecter la trame verte herbacée avec le réseau existant de la résidence: Ouvrir les pieds des grillages (parc à chiens, près de l’escalier côté résidence). Etudier la possibilité de faire de même sur le mur en briques (création de trou). Modalités de suivi Fiches Actions 28 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 6. PROGRAMME D’ACTIONS 6.1 OBJECTIFS DE GESTION La richesse du Jardin de L’Avre et du parc Marie-Bonaparte se caractérise par la présence de 6 espèces d’intérêt patrimoniales dont 5 espèces de milieux forestiers et 1 de milieux bâtis. Ces espaces verts sont aussi partie prenante du réseau de continuités écologiques puisqu’il se trouve sur une continuité d’intérêt local. Les actions qui en découlent sont détaillées dans le tableau suivant. Ces mesures s’inspirent entre autre du principe de gestion différenciée qui consiste à intégrer l’aspect écologique et environnemental dans le cadre d’un aménagement. Cette technique de gestion se décline en trois objectifs : ─ L’amélioration de la qualité et la diversité paysagère, ─ La mise en valeur de l’environnement en limitant l’artificialisation, les pollutions, le dérangement et en favorisant les processus naturels, ─ La rationalisation des modes de gestion par la détermination précise des besoins sur chaque zone. 29 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD ─ TABLEAU 1 : PROGRAMME D’ACTIONS Enjeux I. II. Actions Forte Forte 1.2 Laisser sur pied le bois mort Forte Modérée Planter des végétaux originaires de la région Diversifier les essences arborées et 1.4 arbustives 2.1 Planter des haies champêtres Planter des fleurs locales et nectarifères 2.2 dans les parterres ornementaux Forte Forte Forte Modérée Forte Forte 2.3 Créer une mare écologique Forte Faible Forte Modérée 1.3 2.4 2.5 2.6 2.7 3.1 III. 3.2 3.3 Installer des nichoirs à trous pour hulotte et des nichoirs semi-ouverts Poser des gîtes à insectes Installer des gîtes à chiroptères Installer des micro habitats pour mammifères et reptiles Gérer les espaces sans recours aux produits phytosanitaires Tailler les végétaux de façon écologique Conduire les zones enherbées en prairie naturelle V. Modérée Modérée Modérée Modérée Modérée Modérée Modérée Modérée Forte Forte Forte Modérée Forte Faible 3.4 Ramasser les feuilles mortes en automne Forte Forte Limiter les risques pour la faune en gérant la pollution lumineuse Limiter les risques pour la faune en ouvrant le bas des grillages des clôtures 4.2 créant ainsi des passages pour la petite faune Poser un panneau « Refuge LPO » et des 5.1 panneaux de sensibilisation Promouvoir les outils de sciences 5.2 participatives Forte Forte Forte Forte Forte Faible Forte Faible 4.1 IV. Importance Urgence 1.1 Diversifier les strates végétales 30 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 6.2 FICHES ACTIONS Le plan de gestion à mettre en application sur le site se décline sous la forme de fiches actions. Les rubriques des fiches actions sont expliquées ci-dessous : Importance * Numéro et intitulé de la fiche action Objectif de l’action Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible Description technique de l’action Modalités de suivi Opérateur Planification de l’action Urgence * Situation actuelle et objectif de l’action Identification du maître d’ouvrage de l’action Localisation précise de l’action Espèces ou milieux bénéficiant de l’action, public concerné Description des moyens matériels et techniques mis en œuvre Description du résultat souhaité Précisions sur le suivi à réaliser après la mise en place de l’action Opérateur technique de la mise en œuvre de l’action Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Planification de l’action au pas de temps mensuel 2015 2016 Planification de l’action au pas de temps annuel Aou 2017 Sep Oct Nov Déc 2018 * Importance (forte, modérée, faible) : caractérise le niveau d’utilité de la mesure de gestion pour répondre aux enjeux écologiques * Urgence (forte, modérée, faible) : fait référence à la rapidité avec laquelle la mesure de gestion doit être mise en place 31 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 1.1. DIVERSIFIER LES STRATES VEGETALES Importance Forte Urgence Forte Proposer différents niveaux de strates végétales pour favoriser l'accueil de la faune et de la flore sauvages car des racines à la cime il y a un logement naturel pour chacun. Service de la ville. Applicable à l’ensemble des parcs et espaces vert de la ville de Saint-Cloud. La biodiversité faunistique et floristique francilienne en recréant un écosystème manquant détruit par le paysagisme traditionnel. Objectif de l’action Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible Description technique FIGURE 1 : SCHEMA DE LA STRATIFICATION VEGETALE COMME ELLE DEVRAIT ETRE DANS LES SOUS- BOIS DES PARCS DE LA VILLE (A GAUCHE) ET COMME ELLE EST ACTUELLEMENT (A DROITE) de l’action SOURCE : LPO 1. Laissez la place à une bande enherbée au pied des arbres ; les pouillots et les bruants notamment y trouveront un site de nidification. Les champignons, mousses, fougères et lichens qui s’y développent serviront tantôt de garde-manger, tantôt de matière première pour la confection de gîtes par la faune. 2. Maintenir et planter des arbustes d’essences locales différentes. Les ramilles et rameaux des arbustes et buissons permettent la nidification des merles, grives, pinsons et verdiers qui installent leurs nids dans les enfourchures basses, véritables supports naturels. 3. Maintenir les arbres d’essences indigènes, et en planter de nouveau, avec des essences non encore présentes comme le chêne. Le haut de ces arbres sera le domaine du pigeon ramier, du loriot d’Europe ou encore de la pie bavarde. L’écureuil roux fera également un nid de feuilles en forme de boule, assez haut. 4. Conserver les arbres morts ou dépérissant. Certaines plantes utilisent le terreau de bois en décomposition pour germer. De nombreux insectes mangeurs de bois (xylophages) comme la rosalie des Alpes peuvent y pondre leurs œufs. Lorsque le bois est bien décomposé en terreau, des scarabées comme la cétoine, le lucane cerf-volant, le rhinocéros et la petite-biche pourront y être observés. Sur les troncs, les pics creusent soigneusement leur loge qu’ils occupent une seule année, après quoi de nombreuses espèces pourront s’y succéder : mésanges, sittelle torchepot, gobemouches, torcol fourmilier, chouette hulotte, etc. Les grimpereaux installent leur nid dans les fissures de l’écorce. Une foule de mammifères comme le loir, la fouine, la martre, le lérot, le muscardin et bien sûr les chauves-souris y trouvent aussi leurs abris indispensables. Modalités de suivi Opérateur Planification de l’action Surveiller le vieillissement des plantes et la vie qui foisonnent autours de ces strates. Service en charge de la gestion des espaces verts Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aou Sep Oct Nov Période de plantation 2015 2016 2017 Plantation Suivi des plantations 32 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 2018 Déc 1.2. LAISSER SUR PIED LE BOIS MORT Importance Forte Urgence Modérée Proposer à la faune (mammifères et insectes) un abri et une source de nourriture et à la flore un terrain propice à son développement. Service environnement de la ville. Applicable à l’ensemble des parcs et espaces vert de la ville de Saint-Cloud. La biodiversité faunistique et floristique francilienne en recréant un écosystème manquant détruit par le paysagisme traditionnel. Objectif de l’action Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible Conserver les arbres morts ou dépérissants. Certaines plantes utilisent le terreau de bois en décomposition pour germer. De nombreux insectes mangeurs de bois (xylophages) comme la rosalie des Alpes peuvent y pondre leurs œufs. Lorsque le bois est bien décomposé en terreau, des scarabées comme la cétoine, le lucane cerf-volant, le rhinocéros et la petite biche pourront y être observés. Sur les troncs, les pics creusent soigneusement leur loge qu’ils occupent une seule année, après quoi de nombreuses espèces pourront s’y succéder : mésanges, sittelle torchepot, gobemouches, torcol fourmilier, chouette hulotte, etc. Les grimpereaux installent leur nid dans les fissures de l’écorce. Une foule de mammifères comme le loir, la fouine, la martre, le lérot, le muscardin et bien sûr les chauves-souris y trouvent aussi leurs abris indispensables. Description technique de l’action Modalités de suivi Opérateur Planification de l’action Surveiller le vieillissement pour éviter qu’il ne devienne dangereux Service en charge de la gestion des espaces verts Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aou Sep Oct Nov Période de plantation 2014 2015 2016 33 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 2017 Déc 1.3. PLANTER DES VEGETAUX INDIGENES DE LA REGION Objectif de l’action Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible Importance Forte Urgence Forte Avoir pour chaque nouvelle plantation dans la ville, (bâti, trottoirs, espaces-verts parcs et jardins …) le réflexe de choisir des végétaux poussant spontanément dans la région Ilede-France. Composée de 1274 plantes notre flore francilienne est presque aussi riche que celle de la Grande-Bretagne qui en compte 1400. Paris concentre la moitié de ces 1274 espèces. Service de la ville. Applicable à l’ensemble des parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud. La biodiversité floristique francilienne donc faunistique en recréant un écosystème manquant détruit par le paysagisme traditionnel. Retour aux essences locales On appelle essence locale (ou spontanée) une espèce végétale qui pousse spontanément et « naturellement » dans la région où nous nous trouvons. Cela par opposition aux espèces dites introduites (ou exogènes, ou allochtones) qui sont issues d’autres pays ou d’autres régions et aux essences horticoles qui peuvent être issues de plantes locales mais modifiées par sélection et croisements. Un besoin vital pour un écosystème menacé Les arbres et arbustes présents naturellement en Europe sont le support de vie naturel de nombreux oiseaux, insectes et petits mammifères qui y trouvent abris, nourriture et lieux de reproduction. Par exemple, les baies noires du sureau sont appréciées des fauvettes lors de leur migration d’automne, le noisetier est le garde-manger de l’écureuil roux et la grive draine se délecte des graines du gui. D’autres arbres fruitiers comme le pommier ou le poirier fournissent tardivement dans la saison les ressources nécessaires aux grives ou aux merles qui picorent les fruits blets. Diversifier les essences à fruits ou à graines attirera bon nombre d’oiseaux. Description technique de l’action Comment intégrer les plantes sauvages aux espaces verts Si le temps ne presse pas, l’idéal est de laisser les graines s’exprimer d’elles-mêmes. C’est d’ailleurs pédagogique et enrichissant d’observer quelle dynamique se mettra en place. C’est également la méthode qui s’adaptera le mieux au sol et au climat par sélection naturelle. Si des plants d’essences locales sont de plus en plus disponibles dans le commerce, il faut se méfier des cultivars proches des essences naturelles, mais tout de même nettement différents. Un exemple parmi d’autres : Alnus incana et Alnus cordata sont deux aulnes vendus dans le commerce et présentés comme des essences locales alors que seul Alnus glutinosa (l’aulne glutineux) est présent naturellement dans l’Ouest de la France. Alnus cordata vient de Corse, d’Italie méridionale et de l’Est. Alnus incana n’est naturellement présent que dans les Alpes et le Jura. Alnus cordata est donc bien un aulne, mais il n’est pas pour autant une essence locale. Il est toujours préférable de planter par graines récoltées sur le terrain ou par replantation d’essences locales afin d’avoir un maximum de diversité génétique et de préserver ainsi le patrimoine génétique local. Pour les arbres, arbrisseaux et arbustes il est possible de : Récolter des graines dans la nature. Récupérer des plants sauvages. Acheter des plants en pépinière issus de graines différentes. Planter des plants obtenus par marcottage, multipliés soi-même ou achetés en pépinière. Planter des plants obtenus par bouturage, hormis le noisetier. Multipliés soi-même ou achetés en pépinière. Pour des plants de fleurs sauvages à utiliser en massif, il est possible de : Laisser pousser la banque de graines du sol. Récolter des graines sauvages dans la nature. Récupérer des plans sauvages (attention, seulement si l’essence n’est pas protégée et présente en grand nombre). Acheter des plans en pépinière issus de graines différentes. Pour les prairies fleuries, il est possible de : Laisser pousser la banque de graine du sol ; Récolter des graines sauvages dans la nature. 34 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 1.3. PLANTER DES VEGETAUX INDIGENES DE LA REGION Importance Forte Urgence Forte Acheter des mélanges de graines pour prairies fleuries issues de plantes différentes, en faisant attention à la provenance des graines et à la liste des espèces pour être sûr que les essences soient bien locales. Modalités de suivi Opérateur Planification de l’action Surveiller le vieillissement des plantes et la vie qui foisonne autour. Service en charge de la gestion des espaces verts. Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aou Sep Oct Nov Période de plantation 2015 2016 2017 Plantation Suivi des plantations 35 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 2018 Déc 1.4. DIVERSIFIER LES ESSENCES ARBOREES ET ARBUSTIVES Importance Forte Urgence Modérée Proposer différentes essences locales nouvelles non présentes dans la ville pour favoriser et accroitre le développement de la faune et de la flore sauvages. Service de la ville. Applicable à l’ensemble des parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud. La biodiversité faunistique et floristique francilienne avec la diversification de la flore recréant une multitude de niche écologique détruit par le paysagisme traditionnel. Les deux sites sont composés d’essences indigènes, ce qui est peu commun dans la région car bien trop souvent les essences locales sont supplantées par des essences horticoles et exogènes. Il faut donc conserver cet avantage. Objectif de l’action Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible Cependant, si les essences sont locales elles ne sont pas assez variées, pour permettre la vie d’une plus grande biodiversité aussi il serait intéressant de diversifier les essences. Pour les arbres planter du chêne. Il en existe trois essences en Ile-de-France ; le chêne pédonculé (Quercus Robur), le chêne sessile (Quercus petraea), le chêne pubescent (Quercus pubescent). Description technique de l’action Pour les arbustes, se référer à la liste dans : planter des haies champêtres. Les disposer un peut partout aussi bien en agrément dans les zone non boisées que dans les zones boisées. En premier lieux sur le jardin de l’Avre (pour les chênes). Modalités de suivi Opérateur Planification de l’action Surveiller le vieillissement des plantes et la vie qui foisonne autour de ces strates. Service en charge de la gestion des espaces verts. Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aou Sep Oct Nov Période de plantation 2015 2016 2017 Plantation Suivi des plantations 36 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 2018 Déc 1.5. PLANTER DES HAIES CHAMPETRES Objectif de l’action Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible Importance Forte Urgence Forte Le site comprend des groupes d’arbres/arbustes et des arbres isolés, mais pas de véritables haies champêtres qui le traversent, ni de strate arbustive bien représentée. Si certaines plantes sont locales, elles ne le sont pas toutes, et c’est un idéal vers lequel il faudrait tendre pour augmenter la biodiversité dans son ensemble. Les haies de plantes locales sont de véritables réservoirs écologiques et jouent le rôle de continuum écologique. Elles constituent par ailleurs un atout paysager intéressant. Service de la ville. Applicable à l’ensemble des parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud. Faune dans son ensemble. Espèces d’oiseaux nichant dans les haies (fauvettes, fringilles, turdidés, etc). Attention à ne pas utiliser d’espèces exogènes qui ne sont pas forcément adaptées aux conditions locales et qui surtout ne favorisent pas les espèces animales locales les faisant disparaitre si celles-ci n’arrivent pas à s’adapter aux végétaux. Le buddleia et l’ailante glanduleux sont des exemples d’espèces à ne pas planter, très invasifs ils prennent la place des espèces végétales locales (en occupant leurs milieux). Si le buddleia attire quelques papillons adultes, il n’attire en revanche aucune chenille, or sans chenille pas de papillon. Les plantes seront disposées en quinconce sur deux rangées pour former une haie champêtre. Les arbres de haut jet seront associés avec les arbustes bas pour diversifier les strates. Il est possible d’intégrer la haie à des groupes d’arbres déjà existants de façon à obtenir une haie à dominante arborée. Les haies locales ne doivent pas être paillées afin de permettre à la végétation herbacée sauvage liée aux haies de s’exprimer et de recrée la strate herbacée manquante. Description technique de l’action FIGURE 2 : SCHEMA DE PLANTATION DES HAIES ARBOREES ET ARBUSTIVES SOURCE : LPO Comme pour les plantes herbacées (fleurs et autres) on privilégiera les arbres et arbustes à baies, graines ou fruits de la région (issus de graines indigènes). Une liste exhaustive est donnée ci-après. 37 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 1.5. PLANTER DES HAIES CHAMPETRES FIGURE 3 : VEGETAUX NOURRICIERS SOURCE : LPO Attention à la vigne vierge (Parthenocissus quinquefolia) originaire de Virginie, elle est très invasive! Attention aussi au Ccormier (Sorbus domestica) non indigène, qui s’est naturalisé mais qui n’a pas sa place en Ile-de-France. 38 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Importance Forte Urgence Forte 1.5. PLANTER DES HAIES CHAMPETRES Importance Forte Urgence Forte Les consignes suivantes détaillent les méthodes de plantation : FIGURE 4 : SCHEMA EN COUPE D’UN VEGETALE PLANTE SOURCE : LPO - Choisir de jeunes plants (1 à 2 ans) moins coûteux et à fort potentiel de reprise (Préférer les plantes issues de graines sauvages et donc toutes génétiquement différentes). - Creuser une fosse (un pour chaque plant) de 50 à 60 cm de côté pour un arbuste et une fosse de 1m de côté pour un arbre. - Si l’arbre ne tient pas, fixer aux végétaux un tuteur grâce à un collier à rainures. Le tuteur doit être posé de telle façon qu’en cas de fortes rafales le végétal soit retenu. - reboucher la fosse et tasser la terre aux pieds. - Plomber la plante en versant 30 litres d’eau si c’est un arbuste et 60 à 80 si c’est un arbre, enfin couper les branches mortes et/ou cassées. - Un végétal indigène n’a pas besoin d’être arrosé régulièrement par la suite (idéalement une fois toutes les deux semaines) pendant deux ans comme on préconise d’habitude Planter de mi-novembre à mi-mars. Attention à ne pas planter en période de gel ou lorsque le sol est détrempé. la création d’une cuvette tout autour du végétal (pour les végétaux isolés) permettra de retenir l’eau et de paysager le pied de l’arbre ou arbuste de façon esthétique en cantonnant si besoin les fleurs indigènes utilisées. Pouillots et bruants par exemple pourront y trouver un site de nidification potentiel. Les plantes sauvages aux pieds des arbres et arbustes agissent en symbiose avec ces derniers préservant l’humidité et s’apportant mutuellement des minéraux essentiels à chacun pour leurs croissances et vitalité. A défaut, de végétaliser on peut pailler aux pieds des plants préservant l’humidité. Le paillage provient de matériaux compostés. Il convient de privilégier du paillage obtenu grâce aux déchets verts produits avec les déchets verts locaux. Certaines pépinières sont spécialisées dans la vente d’espèces végétales locales. Afin d’obtenir des essences naturelles, il est préférable de s’adresser à des revendeurs de plants forestiers au détriment des pépiniéristes classiques. (voir la liste non exhaustive en annexe). Localisation en rouge des haies champêtres à planter sur le jardin de l’Avre. (soit toute autour du site) Excepté la partie gazon de foot gérée en herbe haute sur son pourtour. Le cercle vert représente la zone qui accueillera le site champêtre avec plantation d’un verger autour du vieux prunier. L’herbe y sera laissé haute pour parfaire au cadre. le site sera délimité grâce à son entretien différencié avec une tonte courte pour matérialiser la zone champêtre et les allées du lieu. Une placette centrale peut y être réalisée afin d’en faire un lieu de pique-nique campagnard. Si les fruitiers doivent dans un premier temps être choisis parmi les essences sauvages : pommier (Malus communis), poirier (Pirus communis), prunier de Sainte-Lucie (Prunus Mahaleb) , prunellier (Prunus spinosa), rosier des chiens (Rosa canina) et des champs (Rosa arvense), aubépine à 1 style, à 2 39 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 1.5. PLANTER DES HAIES CHAMPETRES Importance Forte Urgence Forte styles, meuriser des oiseaux (Prunus avium essence sauvage), ceriser (essence cultivée) d’autres peuvent être choisis suivant les conseils des « croqueurs de pommes d’Ile-de-France" : sur www.croqueur-idf.fr Localisation en rouge des haies champêtre à planter (en remplacement des lauriers le long du mur de pierres rouges) sur le parc Marie- Bonaparte (soit tout autour du site) et aux endroits des escaliers pour remplacer les grillages tout en sécurisant la zone. Le grillage du parc à chiens peut lui aussi être doubler de haies comme le parc à jeux (haie plus lierre), mais en veillant (contrairement au parc à jeux) à mélanger les essences végétales grâce à la liste fournie et au guide LPO Plantes à utiliser pour tout aménagements paysager, fourni en copie. Modalités de suivi Opérateur Arrosage, surveiller la reprise . Service en charge de la gestion des espaces verts Ma Jan Fév Avr Mai Juin Juil Aou Sep r Planification de l’action Oct Période de plantation 2015 Plantation Suivi des plantés 2016 2017 arbustes 40 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 2018 Nov Déc 1.6. PLANTER DES FLEURS LOCALES ET NECTARIFERES DANS LES PARTERRES ORNEMENTAUX Objectif de l’action Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible Importance Forte Urgence Modérée Accueillir au maximum les plantes indigènes de la région. (Notre flore locale) Les espèces floristiques indigènes de la région présentent l’intérêt d’être adaptées au contexte local (climat et sol) et ainsi de demander un entretien minimal. La faune locale a évoluée des décennies avec la flore locale c’est alors naturellement qu’elle préférera les essences indigènes aux espèces exogènes ou horticoles. Service de la ville. Applicable à l’ensemble des parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud. (entrée du jardin de l’Avre). Insectes butineurs et pollinisateurs, oiseaux granivores. Des précautions sont à prendre lorsque l’on souhaite acheter des mélanges de fleurs sauvages du commerce : -Vérifier que les plantes proposées poussent bien spontanément en Ile-de-France. -Vérifier que les graines ont été prélevées localement (pas hors région). 1-Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea) 2- Aubépine monogune (Crataegus monogyna) 3- Digitale pourpre (Digitalis purpurea) 4- Marguerite commune (Leucanthemum vulgare) 5- Sauge des près (Salvia pratensis) 6- Grand coquelicot (Papacer rhoaees) 7- Silène fleur de coucou (Silene flo cuculis) 8- Verveine officinale (Verbena officinalis) 9- Lotier commun Lotus (Lotus corniculatus) FIGURE 5 : EXEMPLE DE MASSIF FLEURI D’ANGLE, AVEC PLANTES D’ILE-DE -FRANCE ADAPTEES AUX OISEAUX ET AUX INSECTES SOURCE : BOUTIQUE LPO Description technique de l’action La liste des plantes qui suit a été établie grâce au catalogue flore Ile-de-France édité par le Conservatoire Botanique Nationale du Bassin Parisien (CBNBP) et suivant leurs préconisations d’usage pour éviter ainsi une pollution génétique. Document téléchargeable : http://cbnbp.mnhn.fr/cbnbp/ressources/ressources.jsp N’yfigurent donc que des espèces qualifiées d’extrêmement communes (CCC) ; très communes (CC) ; communes (C); assez communes (AC); assez rares (AR). L’idéal étant de pouvoir obtenir les plantes par des graines venant d’un endroit proche du lieu à planter pour avoir une plus grande diversité génétique et éviter de se retrouver avec des espèces issues d’une même graine et obtenues par bouturrage et duplication. Les espèces rares (R) ; très rares (RR) et extrêmement rares (RRR) ne doivent jamais être plantées afin d’éviter une pollution génétique. En efftet, trop peu nombreuses leur culture et leur plantation pourraient altérer génétiquement les populations sauvages. Semer des graines ou des plants récoltés trop loin participe aux mutations génétiques des espèces et leur est préjudiciable. Exemple extrême : graine ou plant d’achillée millefeuille (Achillea millefolium) produit/récolté dans la nature en Russie. 41 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Pour des informations complémentaires : Cf. (guide éco-jardin): www.parc-naturelchevreuse.fr/documentgratuit.html Et Guide LPO des plantes sauvages à utiliser pour tout aménagement paysager. (Fourni en annexe) FIGURE 6 : 37 ESPECES DE PLANTES SAUVAGES D’ILE-DE-FRANCE HERBACEES (GRAMINEES ET PLANTES A FLEURS) PARMI LES 1274 QUI Y POUSSENT. INFOS : LA PERIODE DE FLORAISON ET LA COULEUR DES FLEURS SONT RENSEIGNEES. SOURCE : LPO Les graines sont semées en début de printemps. Les plantes à fleurs se développeront sans intervention de la part de l’équipe technique des espaces verts. Il est envisageable de faucher les plantes à la fin de l’été. Les plantes à fleurs seront fauchées à l’automne pour favoriser la reprise l’année d’après. Service en charge de la gestion des espaces verts. Modalité de suivi Opérateur Planification de l’action Semer les graines Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aou Faucher 42 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Sep Oct Nov Déc 1.7. CREER UNE MARE ECOLOGIQUE Objectif de l’action Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible Importance Forte Urgence Faible Un bassin de récupération des eaux de pluies et/ou une mare (les habitats aquatiques en générale) attire en général une quantité importante d’êtres vivants. Les aménagements prévus dans cette fiche action visent à rendre ce milieu aquatique optimal pour la biodiversité. Service de la ville. A définir ensemble dont une de préférence en sous-bois Oiseaux, amphibiens, invertébrés, mammifères dont chiroptères. Les recommandations à mettre en œuvre sont énoncés ci-dessous : Forme de Mare : Pour une meilleure diversitéil est important de préférer les mares à contour irrégulier plutôt que rectiligne et symétrique. Dans la nature les mares ne sont jamais parfaitement ovales. FIGURE 7 : FORME DE MARE SOURCE : GESTION DES MARES INTRAFORESTIERE ONF Profondeur : L’alternance de haut fond et de zone peut profonde diversifie la capacité d’accueil de la mare. Cela conditionne la nature et la répartition des végétaux éléments très prisés par la majorité de la faune : support de ponte, habitat larvaire, zones de frayères, zones de refuges, zones d’alimentation. Description technique de l’action FIGURE 8 : PROFONDEUR SOURCE : GESTION DES MARES INTRAFORESTIERE ONF Creusement : Le creusement de profondeurs différentes permet de créer des zones de refuges qui restent en eau, alors que le reste de la mare s’exonde ou s’assèche totalement à l’étiage. Réserver une profondeur d’au moins 80 cm sur une partie du fond pour permettre à la faune de la mare de se mettre à l’abri du gel et des assèchements. Ces aménagements sont recommandés pour les mares peu profondes au printemps (50 à 60 cm d’eau). Ils permettent aux plantes aquatiques de se maintenir et facilitent l’accomplissement du développement des invertébrés, des larves d’odonates et d’amphibiens. Techniquement, il s’agit de créer des fosses avec des pentes irrégulières sur une profondeur variable en fonction de l’épaisseur du substrat étanche. FIGURE 9 : NIVEAUX DE DIVERSITE SOURCE : GESTION DES MARES INTRAFORESTIERE ONF 43 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Il est toutefois recommandé de descendre le fond de la mare de 50 cm à 1 m sous le niveau d’eau à l’étiage, pour deux raisons : Offrir un volume d’eau à l’étiage pour supporter l’étiage de la mare et le déficit hydrique en fin d’été. Eviter le comblement rapide de la fosse par l’accumulation des vases et des débris organiques qui se déposent d’abord aux endroits les plus profonds de la mare. Le surcreusement du fond de la mare peut mettre en suspension des argiles très fines, rendant l’eau turbide et lui donnant un aspect rougeâtre pendant plusieurs mois. Le mieux est de ne pas creuser au-delà de la couche gris-bleu de gley pour les mares situées sur substrat argileux. Profil des berges: L’aménagement en pentes douces (5-15°) permetpar élargissement de la zone favorable : -d’agir au profit de plantes inféodées aux grèves exondables (Luronium natans, Pilularia globulifera, Littorella uniflora, Illecebrum verticullum, Juncus pigmaeus, Elatine hexandra, Hyppericum elodes, Bidens Radiata,etc.) et ainsi de créer des supports où les larves d’odonates pourront se fixer pour la métamorphose. (1) -de diversifier les communautés végétales en favorisant l’implantation d’hélophytes et la formation de prairies aquatiques ou amphibies. (2) -de faciliter l’accès des amphibiens à ces zones en période de reproduction (3). Car si les amphibiens adultes capturent des odonates, les têtards servent de nourriture aux larves des odonates. Sur certaines mares la longueur de terrain disponible pour atténuer la pente n’est pas suffisante en raison de la profondeur de la mare, de la topographie, du site de son environnement. Des solutions intermédiaires peuvent être mises en œuvre : creusements de plages création de banquettes. Ces aménagements permettent de diversifier des milieux peu structurés, souvent profonds, avec des berges très raides où les rives planes sont inexistantes. Plages et banquettes constituent des biotopes qui végétalisent assez rapidement pour que la berge travaillée soit suffisamment éclairée. En outre, une plage ou une berge bien ensoleillée facilite un réchauffement rapide de l’eau ce qui favorise la croissance des têtards, larves d’odonates, invertébrés divers. FIGURE 10 : PROFILE DES BERGES SOURCE : GESTION DES MARES INTRAFORESTIERE ONF Imperméabilisation : - La méthode employée dépend du site où est implantée la mare. La situation idéale se rencontre dans les terrains naturellement imperméables car composés d’argiles lourdes. Dans les autres cas, une imperméabilisation artificielle doit être mise en place. L’idéal est d’utiliser des matériaux naturels argile ou bentonite en couches damées. Une solution moins coûteuse consiste à utiliser une bâche. Sa mise en place devra respecter une méthodologie précise pour sa fixation et éviter son poinçonnement. Les bâches fines sont délicates à mettre en œuvre. - Creuser 15 cm plus profond si une étanchéité artificielle est nécessaire. Cette épaisseur sera occupée par la sous-couche de sable, la couche imperméable et le substrat qui permettront à la végétation de s’implanter. 44 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD FIGURE 11: DALLES DE BENTONITE AUTOBLOQUANTES : MISE EN PLACE ET COMPACTAGE A LA DAME VIBRANTE SOURCE :CG92 Plantation : - Implanter des végétaux aquatiques indigènes à la région (en prélever quelques-uns dans la nature). Les plantes immergées dans l’eau peuvent être fixées sur le fond simplement en les lestant avec une motte d’argile. La meilleure période de plantation se situe de mars à juin. Les types d’espèces à planter dans les plans d’eau sont détaillés ci-dessous. - La solution peut être aussi de les laisser arriver, permettant dans certains cas de voir pousser des espèces rares qui concurrencées. par de la plantation n’auraient pas vu le jour. - Ne pas planter d’arbres à proximité de la mare. La lumière et la chaleur sont nécessaires au bon développement des plans d’eau. De plus, les feuilles qui tombent présentent le désavantage d’asphyxier puis de combler le fond du plan d’eau (eutrophisation). Prévoir une haie à proximité de la mare dont les feuilles ne tomberont pas dans l’eau est intéressant pour l’hibernation des amphibiens. - Ne pas tondre ou faucher la végétation herbacée qui pousse sur les berges du bassin afin que de véritables écosystèmes associés aux berges naturelles puissent se créer. La végétation des rives (typha sp. et phragmite sp.) fixe les polluants. Dans une eau très polluée il faut couper la végétation fixatrice en hiver lorsqu’elle a stocké le maximum de polluant. La végétation repoussera au printemps. Les parties coupées seront brûlées à l’écart pour ne pas polluer la zone. Cette technique de phyto épuration (épuration par les plantes) est utilisée dans les stations d’épuration. Installer des troncs ou des souches à moitié immergés qui serviront de supports pour les oiseaux aquatiques, les amphibiens et les larves de libellules qui sortent de l’eau. Apport d’animaux : - N’importez pas d’animaux, ils arriveront d’eux même. -Les carpes et autres poissons sont à bannir des mares, car ils ne sont pas compatibles avec les plantes, les insectes et les amphibiens de ces milieux. Les poissons dans la nature se retrouvent dans les étangs et les lacs mais jamais dans les milieux plus petits comme les mares. Entretien de la mare: - La mare nécessite un entretien régulier pour lutter contre l’envasement progressif. Oter la vase et les débris immergés sur environ un tiers de la surface du fond. Une rotation sur trois ans permet d’obtenir un écosystème à trois tranches d’âge. - L’assèchement progressif de la mare en été est un phénomène normal. Une végétation spécifiquement adaptée s’implante sur ces milieux changeants. Un assèchement à n’importe quelle saison signale en revanche une fuite dans la couche imperméable. Dans ce cas de figure il est nécessaire de refaire l’étanchéité de toute la mare. - Contrôler régulièrement que la mare ne soit pas envahie par de végétaux : algues vertes, lentilles d’eau, roseaux, Le cas échéant, limiter leur prolifération par coupe et arrachage manuels. Période d’intervention pour les chiroptères sur la gestion de l’eau : La présence d’eau libre est indispensable aux chiroptères pour qu’ils puissent s’abreuver régulièrement. Sur les sites où des bassins sont présents, on assurera leur maintien en eau. Ainsi, lorsqu’ils doivent être purgés ou restaurés, il est préférable de le faire en dehors de la période d’activité des chiroptères (mars à fin octobre) et plus encore lors de la mise bas et l’élevage des jeunes (début mai à fin août). De septembre à octobre, voire novembre, il est préférable de maintenir les bassins en eau. Cependant, les jeunes étant émancipés, les chiroptères sont moins fragiles car moins liés à un site. Il est également préférable de réaliser des travaux durant l’automne plutôt qu’en sortie d’hiver car l’absence d’eau pourrait alors dissuader une colonie de s’installer. En outre, la période de février à mars correspond à la période de ponte de la plupart 45 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD des amphibiens. Sur les sites ne disposant pas de point d’eau, il pourra être envisagé d’en créer. Si cela se révèle impossible, on pourra réfléchir à la création de corridors menant aux points d’eau les plus proches. FIGURE 12: ESPECES VEGETALES DES MILIEUX AQUATIQUES SOURCE : LPO Bien penser en amont à l’emprise, la profondeur et l’imperméabilisation de la mare. Service en charge de la gestion des espaces verts. Architecte et paysagistes associés à la création du plan d’eau. Modalités de suivi Opérateur Planification de l’action Creusement de la mare Plantation des végétaux Jan Fév Mar Avr Mai 2015 2016 Juin Juil Aou 2017 Création de la mare 46 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Sep Oct Nov 2018 Déc 2.1. INSTALLER DES NICHOIRS : SEMI-OUVERTS ET A HULOTTES Importance Forte Urgence Modérée L’un des facteurs limitant l’implantation des oiseaux à proximité du bâti est le manque de cavités nécessaires à certaines espèces pour leur reproduction. L’installation de nichoirs permet de remédier à ce manque et offre la possibilité aux oiseaux cavicoles et semicavicoles d’élever leur nichée au printemps. Les cavités se trouvent généralement dans les arbres morts ou mourants soit creusées par les oiseaux, soit causées par la pourriture et/ou des branches cassées. Ces cavités se retrouvent aussi dans certains arbres en bonne santé, comme le tilleul. Un arbre mort qui ne menacerait pas la sécurité du public serait à laisser sur pied ce dernier peut être conduit en chandelle (étêter), si les branches le rendent dangereux. Service de la ville. Applicable à l’ensemble des parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud sur les gros arbres. Espèces d’oiseaux cavicoles et semi-cavicoles. Les nichoirs seront positionnés à plus de deux mètres de hauteur et à un endroit facile d’accès pour les oiseaux. Il est important de ne pas placer le nichoir à côté d’une poutre, d’un rebord de mur ou d’un élément qui permet aux petits mammifères de grimper et de prédater les nichées. Les nichoirs sont installés préférentiellement en hiver. Les oiseaux pourront ainsi s’habituer à leur présence et les visiter. Certains y passeront même la nuit. La date limite de pose des nichoirs se situe autour du 15 avril. Objectif de l’action Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible Description technique de l’action Les mésanges étant déjà bien présentes sur les espaces verts (utilisant potentiellement les trous des arbres) il sera plutôt recommandé dans un premier temps des nichoirs semi ouverts (pour le rouge-gorge familier, le troglodyte mignon, le rouge-queue à front blanc ou la bergeronnette grise). Les nichoirs pourront être conçus à l’occasion d’un atelier construction de nichoirs animé par la LPO ou achetés à la boutique LPO. Le nichoir semi ouvert présenté ci-dessous, a la particularité de pouvoir se transformer en nichoir pour cavicole en y ajoutant une façade qui suivant la taille du trou (28 mm ou 32 mm) pourra accueillir différentes espèces). FIGURES 13 ET 14 NICHOIR MULTI ESPECE (SEMI OUVERT ET CAVICOLE) A GAUCHE. NICHOIR A HULOTTES A DROITE REF. LPO : JO0015& JO0121 Modalités de suivi Opérateur Planification de l’action Mois de pose des nichoirs Date de pose des nichoirs La chouette hulotte a été de nouveau entendue dans le Parc de la Bérengère, c’est qu’elle peut-être potentiellement présente ailleurs à Saint-Cloud. Il faudra donc lui installer un nichoir dans chacun des deux parcs, pour permettre un retour durable de cette espèce grande prédatrice de petits mammifères. Les nichoirs ont besoin d’un entretien annuel qui se fait à l’automne. Avant d’intervenir, il faut vérifier qu’il n’y a pas une nichée tardive dans les nichoirs ou qu’il n’est pas occupé par un lérot en hibernation, des bourdons ou des frelons. Il faut ensuite vider les matériaux accumulés par les oiseaux (ils construisent un nouveau nid chaque année), vérifier la solidité du nichoir puis le reposer. Si le nichoir est sale, il est envisageable de nettoyer les parois avec de l’alcool à 90°. Service en charge de la gestion des espaces verts Jan Fév Mar Avr Mai 2015 2016 Juin Juil Aou 2014 47 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Sep Oct Nov 2018 Déc 2.2. POSER DES GITES A INSECTES Importance Modérée Urgence Modérée Les insectes à la base de la chaîne alimentaire, sont des espèces incontournables pour faire des milieux urbains des milieux plus riches en biodiversité. Les abris artificiels destinés aux insectes leur permettent d’accomplir leur cycle biologique complet, de la reproduction à l’hibernation. Ces abris ont une fonction éducative, ils permettent de faire connaître le monde des insectes au public et de lever certains préjugés. Service de la ville. Applicable à l’ensemble des parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud. Sur différentes zones (proches des fleurs sauvages locales) Insectes et sensibilisation des collaborateurs. Un hôtel à insectes, un rondin à abeilles et une tour à coccinelle seront placés sur différentes plantes du parc à différents endroit. Objectif de l’action Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible FIGURES 15, 16 ET 17 : HOTEL A INSECTES, TOUR A COCCINELLES ET RONDIN POUR ABEILLES Description technique SOLITAIRES SOURCE : BOUTIQUE LPO, REF. LPO : E165/10, E160/36 ET E153/05. de l’action L’hôtel à insectes est un abri en bois constitué de 4 chambres pour accueillir les insectes auxiliaires du jardin : papillons, abeilles solitaires, coccinelles, chrysopes, insectes mangeurs de bois mort (saproxylophages). La tour à coccinelles est une bûche qui procure un habitat naturel aux coccinelles et autres insectes. Le rondin est construit en bois massif certifié FSC avec des tubes en canne ??qui constituent les nids pour les abeilles solitaires (plus de 900 espèces en France). Les coccinelles et les chrysopes sont des prédateurs naturels des pucerons et sont donc essentiels pour un entretien biologique des espaces verts. Une coccinelle est capable de manger plus de 4000 pucerons au cours de sa vie, cette espèce évite d’avoir recours à des produits chimiques. Les abeilles solitaires (l’abeille maçonne, l’abeille mégachille, etc.) sont vitales pour la pollinisation des fruits, des légumes, des herbes et des fleurs. Elles ne sont pas agressives, n'essaiment pas et ne sont pas dangereuses pour l’homme. Modalités de suivi Fournisseurs/Opérateurs Planification de l’action Mois de pose des nichoirs Date de pose des nichoirs Certains gîtes et hôtels à insectes peuvent être confectionnés à l’occasion d’ateliers de construction. Observation des insectes rentrant et sortant des gites. Fournisseurs : Boutique LPO Opérateurs : service en charge de la gestion des espaces verts. Jan Fév Mar Avr Mai 2015 2016 Juin Juil Aou 2017 48 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Sep Oct Nov 2018 Déc 2.3. INSTALLER DES GITES A CHIROPTERES Importance Modérée Urgence Modérée Les chiroptères trouvent souvent refuge dans le bâti. Un gite à chiroptère peut être installé sur un bâtiment pour favoriser ces espèces trop méconnues du grand public et dont les populations des divers espèces de chiroptères (chauves-souris) sont menacées. Service de la ville. Applicable à l’ensemble des parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud. A installer à plus de 3 m de hauteur sur murs, arbres, … Chiroptères : Pipistrelles communes, sérotines, etc. Les gites à chiroptères sont composés d’un panneau arrière formé d'un mélange de bois très grossier (isolation et lieu de suspension) et d’un panneau avant recouvert d'une couche poreuse et isotherme. Un gîte permet aux chiroptères de se rassembler en colonie afin de l'utiliser comme abri provisoire et de passer l’hiver. Objectif de l’action Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible Description technique de l’action FIGURE 18 : GITE CHAUVES-SOURIS DE FAÇADE SCHWEGLER SOURCE : BOUTIQUE LPO. REF : E152/14 Le gîte peut être accroché sur tout type de surface murale, à plus de trois mètres de hauteur. Modalités de suivi Opérateur Planification de l’action Pose du gîte Pose du gîte Le gîte ne sera utilisés par les chauves-souris que si elles trouvent un point d’eau à proximité, car elles ont besoin de souvent s’abreuverr. Observation de nuit des chauves–souris (Chiroptères) rentrant et sortant des gîtes Service en charge de la gestion des espaces verts Jan Fév Mar Avr Mai 2015 2016 Juin Juil Aou 2017 49 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Sep Oct Nov 2018 Déc Importance 2.4. INSTALLER DES MICRO-HABITATS POUR MAMMIFERES ET REPTILES Urgence Objectif de l’action Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible Favoriser l’accueil de la petite faune en créant des abris. Service de la ville Applicable à l’ensemble des parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud Mammifères, reptiles et insectes Plusieurs dispositifs peuvent être mis en place tout au long de la durée du plan de gestion. La première année sera consacrée au choix des emplacements de ces différents dispositifs suivant les sites et leurs usages. Les années suivantes correspondront à la mise en œuvre de cette action. 1. Tas de bois Trois types de tas de bois peuvent être envisagés. Ces dispositifs seront créés lors de la réalisation de travaux de coupe, de tailles d’arbres et d’arbustes. • Tas de branches (Fagot) résultant de la taille et ou de la coupe de houppier. Ces tas, réalisés par simple entassement des branches coupées de tailles variables, seront à disposer à divers endroits des sites. Ils recouvriront une surface comprise entre 4 et 10 m² et pourront atteindre 1 m de hauteur. Ils serviront à la petite faune comme le lézard des murailles ou encore à certains mammifères comme le hérisson d’Europe. • Tas de billes de bois Les arbres abattus dont les branches auront été coupées seront entassées sous la forme de billes de bois d’une longueur comprise entre 2 et 8 m et pouvant regrouper entre 2 à 10 billes de bois. Description technique de l’action • Stères paysagères Ces tas de bois rangés seront constitués de bûches d’une longueur inférieure à 2 m pour un volume compris entre 3 et 6 m3 soit entre 3 et 6 stères de 1 m. Ces stères seront sécurisées par la mise en place de câbles ceinturant les tas et fixés aux bûches périphériques par des cavaliers. Ces dispositifs seront à renouveler régulièrement au fur et à mesure de leur dépérissement. FIGURE 19: FAGOT DE BOIS SOURCE : LPO FIGURE 20: TAS DE BILLES DE BOIS SOURCE : ECOTER FIGURE 21: STERE SOURCE : LPO 2. Dispositifs en pierres Trois types de tas de pierres sont à disposer selon le contexte et surtout selon la fréquentation de la zone d’implantation. • Tas de pierres grossières Ces tas seront constitués de pierres (pierres meulières et/ou pierres du Vexin) de formes variables mais toutefois supérieures à 1 kg soit pour donner une idée schématique une dimension minimale de 10x10x5 cm. Ces tas de pierres seront réalisés sur des surfaces comprises entre 1 et 4 m² pour des hauteurs allant jusqu’à 1 m et enterrés sur 80 cm. La structure du tas sera la suivante : 50 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 2.4. INSTALLER DES MICRO-HABITATS POUR MAMMIFERES ET REPTILES Importance Urgence FIGURE 22: COUPE SCHEMATIQUE DE LA STRUCTURE DU TAS DE PIERRES Source : ECOTER De bas en haut : 3. Au fond du trou creusé sur un mètre de profondeur étaler du sable sur 20 cm d’épaisseur, 4. Disposer les pierres sur 1 à 1,5 m d’épaisseur, 5. Etaler du sable sur le tas de pierres dans une proportion de rapport de volume comprise entre 1/10 à 1/5 par rapport au volume du trou creusé. Après le dépôt de ce sable, réaliser un arrosage de manière à permettre sa pénétration au sein du tas de pierres. Les tas de pierres seront placés au niveau des ceintures buissonnantes et arborescentes. Leur installation est à proscrire dans les ourlets herbeux pour des raisons techniques (risque pour le matériel lors de la fauche). Modalités de suivi Opérateur Planification de l’action Mois de mise en place Date de mise en place suivi annuel par prospection visuelle des reptiles (2 journées par an au mois de juin dans des conditions ensoleillées). Service en charge de la gestion des espaces verts. Jan Fév Mar Avr Mai 2015 2016 Juin Juil Aou 2017 51 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Sep Oct Nov 2018 Déc 3.1. GERER LES PHYTOSANITAIRES ESPACES SANS RECOURS AUX PRODUITS Importance Forte Urgence Forte Supprimer l’usage de produits polluants qui empoisonnent l’ensemble de la biosphère. Objectif de l’action Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible Le recours à des produits phytosanitaires (pesticides, fongicides, désherbants et engrais chimiques) n’est pas compatible avec la préservation de la nature de proximité. Les désherbants et les produits chimiques entrainent des modifications du sol (pH par exemple) et détruisent les micros organismes du sol : bactéries, mycélium, algues, nématodes, larves de coléoptères, acariens, fourmis, millepattes, protozoaires, vers de terres, etc. Les engrais chimiques, quant à eux, sont absorbés de façon excessive par les provoquant un déséquilibre biochimique et conduisant à leur affaiblissement. Les plantes sont alors plus sensibles aux maladies et ravageurs. Les produits chimiques sont souvent utilisés en quantité trop importante, ils sont lessivés par les pluies, s’infiltrent rapidement dans les nappes phréatiques et polluent alors les eaux. Le glyphosate est un des herbicides que l’on retrouve le plus dans les eaux de surface ou les nappes phréatiques. Les pesticides généralement utilisés contre les plantes dites « mauvaises» ou les insectes considérés comme « nuisibles », se retrouvent à tous les niveaux de la chaine trophique et s’accumulent dans les organismes des animaux notamment ceux situés en bout de chaîne tels que les oiseaux, mais aussi chez les humains. La France est le premier consommateur de produits phytosanitaires : agriculteurs, collectivités et particuliers confondus. A l’issu du Grenelle de l’environnement de 2007, l’Etat s’est engagé à diminuer significativement l’utilisation des produits phytosanitaires. De nombreuses villes (dont Rennes, Nantes, Lyon, Lille, Versailles, etc.) se sont déjà engagées à tendre vers l’objectif « zéro phyto ®» quand ce n’est pas déjà le cas (ex : Versailles). De surcroît, renoncer à l’utilisation de produits phytosanitaires fait partie des conditions énoncées dans la charte « Refuges LPO ©» et sera en 2020 obligatoire pour les collectivités et en 2022 pour les particuliers. Service de la ville. Tous les parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud. Espèces végétales, insectes, micros organismes du sol, mousses et toute la chaine trophique. Les produits phytosanitaires sous toutes leurs formes sont à proscrire. La plupart du temps, ce type de produit est utilisé sans réelle justification et en quantité trop importante. La première question à se poser est de savoir pourquoi ces herbes venues naturellement dérangent ? Si c’est l’aspect visuel de type « sale ou pas entretenu », différentes actionssont à mettre en place suivant le milieu: Description technique de l’action Pour un espace enherbé -Une simple tonte d’un mètre autour de l’espace enherbé qu’on laisse s’ensauvager permettra de donner un aspect voulu et travaillé, reposant ainsi l’œil de quiconque le regarde. La pelouse sera alors passée de désert biologique à celui d’oasis de vie. Ainsi, le temps gagné à ne pas tondre, arroser et maintenir l’espace bien vert, pourra être mis à profit pour d’autres tâches. Pour un espace minéral Ecrire le nom des plantes à même le sol permettra de les mettre en valeur et de les considérer différemment. On protège mieux ce que l’on connait. Cantonner la flore au pied des murs ou entre les pavés permettra d’allier esthétisme et continuités écologiques pour la micro et la macrofaune. Si c’est par nécessité et seulement si, on s’intéressera à des techniques alternatives Toutes «écologiques», elles sont présentées des plus favorables à la biodiversité aux moins favorables à la biodiversité. 52 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 3.1. GERER LES PHYTOSANITAIRES ESPACES RECOURS AUX PRODUITS Importance Forte Urgence Forte - 1. L’arrachage : de certaines spontanées (et non toutes) pour composer un massif ou tout autre décor floral. Pour les espaces minéraux, l’arrache à la main ou avec des outils reste le plus efficace et écologique. S’il prend plus de temps, il est compensé par la limitation des tontes. - 2. L’écimage : Cette technique consiste à éliminer la partie reproductrice des plantes non désirées avant que leur reproduction ait eu lieu. Elle permet de maintenir un couvert haut et donc de ne pas détruire la faune. L’écimage consiste à couper l’inflorescence des adventices juste au moment de la floraison. - 3. Le faux-semis : cette technique permet de préparer le sol, notamment avant une plantation, pour éliminer toutes les adventices dont il existe un stock de graines dans le sol. Elle consiste à préparer le sol sans semer, à laisser germer les graines des adventices, puis à éliminer les plantules avant qu’elles n’aient eu le temps de se reproduire. Le faux-semis est effectué 3 à 4 semaines avant le semis réel. La terre est retournée superficiellement et après la germination les plantules sont désherbées mécaniquement avec une herse rotative ou à la binette. 4. Le désherbage thermique : par matériel thermique à flammes directes, à vapeur, à eau chaude est aussi envisageable. SANS Si c’est pour empêcher la végétation non désirée d’apparaitre : Les plantes couvre-sol représentent également une bonne alternative au désherbage chimique : le lierre grimpant (Hedera helix) peut être aussi rampant et couvre-sol, la petite pervenche (Vinca minor), le bugle rampant (Ajuga repens), le trèfle rampant (Trifolium repens), le trèfles des prés (Trifolium partense), la pâquerette (Bellis perennis), le pissenlit (Traxacum officinal), les renoncules dont la rampantes (Renonculus repens), les géraniums sauvages dont l’herbe à Robert (Geranium robertianum), le géranium mou (Geranium molle) et bien d’autres encore. On peut aussi végétaliser les pieds des plants en sélectionnant les plantes sauvagesou en laissant pousser ce qui arrive l’œil s’habitue assez vite à cette «diversité sauvage». Les paillages organiques évitent la pousse de plantes non désirées. Ils permettent aussi une économie en eau en limitant l’évapotranspiration et en maintenant l’humidité du sol. De plus, ils favorisent la vie édaphique et enrichissent le sol en matière organique. L’épaisseur du paillage varie de 5 à 20 cm, il vaut mieux privilégier un paillage moins épais mais rechargé régulièrement. Actuellement le paillage des parterres fleuris est composé d’écorces et de débris de bois achetés dans le commerce (préférer l’écorce de feuillus à celle des pins qui acidifie le sol), mais aussi de paillages minéraux. De nombreux déchets verts des espaces publics peuvent également être réutilisés pour pailler les parterres : copeaux de bois déchiquetés, feuilles mortes, tontes de pelouses. Plus assimilables par le sol, ils sont recommandés par rapport au paillage minéral. Le paillage va de paire avec la constitution d’un compost. Si c’est pour protéger les végétaux de maladies ou de déprédateurs : Laisser en place la végétation non souhaitée qui pousse spontanément : Adaptée au terrain et son écosystème cette végétation composée d’essences variées joue naturellement le rôle d’association végétale permettant ainsi : De servir de nourriture aux déprédateurs et ainsi laisser tranquille vos plantes. D’éviter la propagation de maladie sur vos végétaux plantés, les spontanées se faisant contaminer à leur place sans contaminée à leur tour. La lutte biologique intégrée : le recours à des insectes auxiliaires est une méthode connue : la coccinelle (européenne et non asiatique) contre les pucerons, les chrysopes contre les cochenilles farineuses et les pucerons. Les décoctions de plantes, notamment de semences de prêles, permettent de lutter contre les maladies 53 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 3.1. GERER LES PHYTOSANITAIRES ESPACES SANS RECOURS AUX PRODUITS Importance Forte Urgence Forte fongiques. L’ail est un répulsif naturel contre les taupes. Les pièges à phéromones attirent les mâles d’insectes, perturbant leur reproduction ou les emprisonnant. Cet outil est par exemple utilisé contre la mineuse du marronnier (papillon ravageur). Par ailleurs, en attirant les oiseaux et les chiroptères, on limite indirectement la prolifération des insectes. Quoi qu’il en soit, il faudra toujours sensibiliser les habitants Un des meilleurs outils contre l’utilisation de produits phytosanitaires est la sensibilisation : en effet, il est important d’apprendre aux riverains à tolérer la végétation spontanée qui se développe sur un chemin ou un trottoir, qu’elle ne constitue pas un problème en soi. Il faudra donc toujours prévoir d’expliquer la gestion mise en place afin qu’elle soit bien accueillie et comprise par les usagers. En effet, les adventices (mauvaises herbes) ne sont autres que des plantes sauvages spontanées opposées aux plantes volontairement plantées. Pour comparaison, la Grande-Bretagne compte 1400 plantes sauvages quand la France en compte 4000 et l’Ile-de France 1274 (avec 50% des 1274 observable dans Paris intra-muros.). Ces plantes sont la base des écosystèmes. Outre leurs pouvoirs médicinaux 90% d’entre elles sont comestibles. Au Moyen-Age, leur consommation était d’ailleurs courante. Certaines sont même des légumes oubliés, comme le chénopode blanc (chenopodium album) qui est un épinard sauvage. Leur consommation a en partie disparu à une époque où consommer des produits venus de loin était gage de richesses et de rang social. Pourtant, les plantes spontanées bien adaptées à leurs milieux sont en réalité de très riches aliments. Par exemple : La grande ortie ou ortie commune (Urtica dioica) contiennent 7 fois plus de vitamine C qu’une orange et 3 fois plus de fer que les épinards. Fin XIXème, certaines espèces étaient encore largement consommées ainsi le pissenlit de Montmagny ; (variété obtenue vers la fin du XIXème siècle) représentait le tiers de toutes les salades vendues dans la capitale. Les plantes les plus toxiques sont souvent les plantes horticoles et c’est précisément le caractère décoratif qui est souvent à l’origine de la toxicité. -Le site: www.mangeonslocal-en-idf.com permet de renouer avec certaines de ces plantes sauvages cultivées d’Ile-de-France. - Pour en savoir plus sur les plantes sauvages comestibles: www.couplan.com, site de l’ethnobotaniste François Couplan qui étudie depuis plus de 40 ans l’utilisation traditionnelle des plantes sauvages et cultivées. FIGURE 23: PISSENLIT DE MONTMAGNY SOURCE : WWW.MANGEONSLOCAL-EN-IDF.COM Modalité de suivi Opérateur Observation de l’augmentation de la biodiversité de proximité (insectes, oiseaux).Le renoncement aux produits phytosanitaires s’accompagne par la mise en application de méthodes alternatives. Le service en charge de la gestion des espaces verts pourra développer les méthodes qui lui semblent les plus appropriées et en apprécier les résultats. Service en charge de la gestion des espaces verts. Dès 2015 Planification de l’action 54 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 3.2. TAILLER LES VEGETAUX DE FAÇON ECOLOGIQUE Objectif de l’action Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible Importance Forte Urgence Modérée Les haies demandent un entretien régulier. Cette fiche action donne des préconisations relatives à la taille des arbres et des arbustes de façon à en faire des zones de refuges écologiques. Service de la ville. Haies plantées. Oiseaux des haies, création de conditions propices à la nidification. Les recommandations générales relatives à la taille des arbustes sont détaillées cidessous : Il est préférable de tailler les arbustes au sécateur, les arbres au sécateur de force et de tailler les haies à la cisaille à main. -Si la tronçonneuse et le taille-haies permettent d’abattre plus de travail ils blessent les végétaux, déchiquetant le bois et créant des plaies. Leur utilisation produit en une heure autant de CO2, ( gaz à effet de serre) qu’ une voiture qui roule 6 h. On comprendra que leur utilisation doit être occasionnelle afin d’être en cohérence ces engagements envers la planète et les hommes. - Les tailles se font habituellement une fois ou deux par an (à la fin de l’hiver et à la fin de l’été). Il ne faut jamais intervenir de mars à juillet pendant la monté de sève des arbres qui correspond aussi à la saison de nidification des oiseaux. Description technique de l’action Figure 24 : Principe de taille. Source : LPO - Les premières années suivant la plantation de la haie (1 à 3 ans) on effectue une taille de formation pour permettre une bonne ramification à la base de la haie. Lataille de recépage : les tiges des jeunes plants sont rabattues à 5-10 cm de hauteur. Cela permettra d’obtenir une haie buissonnante par la suite. Figure 25 : Tailles de formation. A gauche : taille de recépage pour obtenir des arbustes plus fournis. A droite : taille légère des touffes déjà bien ramifiées. Source : LPO ????? - La taille d’entretien se pratique sur les haies déjà formées (à partir de 3-4 ans). La taille douce est la plus adaptée : elle respecte la forme naturelle de la haie et l’équilibre global de la haie. Cela consiste à faire une sélection et à éliminer certaines branches par rapport à d’autres en conservant la forme de l’arbre. 55 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 3.2. TAILLER LES VEGETAUX DE FAÇON ECOLOGIQUE Importance Forte Urgence Modérée Figure 26 : Tailles douces de renouvellement. Source : LPO -Pratiquer la taille en corbeille de façon à favoriser l’installation des nids. Les nouveaux rameaux issus de cette taille au sécateur formeront des enfourchures en forme de corbeilles sur lesquels les oiseaux pourront tisser leur nid. Figure27 : Taille en corbeille. Source : LPO Un an après la plantation de haies, on effectue la taille de formation et quatre ans après la plantation on effectue la première taille d’entretien. Service en charge de la gestion des espaces verts. Modalités de suivi Opérateur Planification de l’action Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aou Sep Oct Nov Tailles 2015 2016 2017 Tailles 56 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 2018 Déc 3.3.CONDUIRE LES ZONES ENHERBEES EN PRAIRIE NATURELLE Objectif de l’action Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible Importance Forte Urgence Faible Les espaces verts sont souvent conduits en pelouses et font donc l'objet d'un mode de gestion traditionnel qui met en œuvre des tontes régulières. Un gazon ras et uniforme demande un entretien coûteux en temps et en énergie : des tontes fréquentes, un arrosage intensif, des moyens humains importants. Ce type de gazon est pourtant un désert écologique. La conduite d’une partie de ces espaces verts en prairie de fauche est une alternative qui offre des avantages à différents niveaux. Service de la ville. Sur tout ou partie des zones enherbées. Des chemins et placettes peuvent être créés en coupant l’herbe suivant un tracé défini. Sur la grande pelouse du jardin de l’Avre autour du prunier pour y constituer un verger. Insectes pollinisateurs (hyménoptères, diptères, lépidoptères) et oiseaux associés. Petits mammifères comme le hérisson. Il peut être envisagé de fragmenter l’espace vert en plusieurs parties suivant ses fonctions/usages (technique des sociotopes : http://sociotopes.eklablog.com), afin de permettre sur certaines parties à la végétation sauvage de s’exprimer. Par exemple, il peut être défini des zones tondues (car utilisées, comme des aires de piquenique et de détente) et des zones non tondues car non utilisées (ces zones seront riches en plantes sauvages spontanées). Les zones sauvages seront obtenues en laissant se développer et grandir la flore sauvage déjà présente sur le site. Cette flore locale spontanée pourra être complétée en semant des graines de fleurs mellifères, nectarifères et messicoles (associées aux cultures). Mais, pour être viable écologiquement il faudra veiller à ce que ces semis soient toujours composés avec des plantes que l’on trouverait à l’état sauvage sur la région. Les zones en tontes rases seront limitées aux zones régulièrement fréquentées. Pour que ces zones rases soient favorables elles aussi au développement de la biodiversité, un aménagement en tapis de fleurs sauvages peut être envisagé : pissenlit (Taraxacum officinal), trèfle blanc ou rampant (Trifolium repens), trèfle violet ou des prés (Trifolium partense), lamier pourpre (Lamium purpureum), bugle rampant (Ajuga repens), pâquerette (Bellis perennis), etc. Il est bien sûr possible et conseillé de mélanger les essences de fleurs. Description technique de l’action La particularité de ces plantes est de pouvoir former des tapis denses et colorés et de petites tailles s’intégrant parfaitement aux massifs. Le pissenlit par exemple, dès la première tonte, va repousser avec une tige très courte presque au ras du sol, formant ainsi un spectaculaire tapis jaune. FIGURE 28: TAPIS DE PISSENLITS (TARAXACUM OFFICINAL) ENTRE RANGS DE VIGNE Source : © www.vinosse.over-blog.com A noter que toutes les fleurs citées dans les fiches actions sont présentes naturellement en Ile-de-France. On oubliera donc les cultivars, les espèces exogènes et horticoles. Ces espèces n’ayant pas évolué pendant des décennies avec la faune locale elles leur sont inadaptées. Le cosmos est un exemple type de fausse sauvage (il vient d’Inde) qu’on retrouve cité comme favorable à la biodiversité, alors qu’un pissenlit commun local lui est bien plus plébiscité par la faune - Ses graines sont consommées par les oiseaux dont certains sont en grand déclin sur la région (bouvreuils pivoine, verdiers d’Europe, chardonnerets élégant, serins cini) - Il sert de nourriture et de lieu de pontes à plusieurs chenilles de papillons tel l’écaille marte. 57 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD - Il est pollinisé par pas moins de quatre-vingts espèces d’insectes différents. La tonte dans un milieu géré en faveur de la biodiversité ne doit pas excéder 6 coupes par an. L’idéal étant de 2 tontes maximum : une la deuxième quinzaine de juillet et une en octobre La tonte se fait préférentiellement par temps chaud et sec, en milieu de journée car c’est le moment où les insectes sont les plus vifs et les plus aptes à s’échapper La tonte est pratiquée de façon centrifuge (du centre de la parcelle vers l’extérieur) pour aider la fuite de la faune en général. La hauteur de coupe doit être de 8 cm afin de ne pas détruire les rosettes des plantes et ainsi permettre à ces dernières de repousser. FIGURE 29: SCHEMA DE LA FAUCHE CENTRIFUGE Source : RSPB Les résidus de fauche sont laissés 3-4 jours sur place pour permettre aux insectes piégés de retrouver leur milieu d’origine Modalités de suivi Opérateur Planification de l’action Option1 : une fauche Option2 :deux fauches Informer et faire de la sensibilisation auprès du public (et des gestionnaires du site), afin que l’importance pour la biodiversité de la nouvelle gestion des espaces verts soit comprise et acceptée. Service en charge de la gestion des espaces verts. Jan 2014 Fév Mar Avr Mai 2015 Juin Juil Aou Sep 2016 Fréquence d’intervention 58 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Oct 2017 Nov Déc 3.4. RAMASSAGE DES FEUILLES MORTES EN AUTOMNE Objectif de l’action Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible Importance Forte Urgence Forte Permettre à l’humus de se régénérer et créer une litière forestière participant à diversifier les strates des sous-bois des sites. Aussi bien dans le Jardin de l’Avre que le Parc Marie-Bonaparte. Service de la ville. Sous les arbres des parcs et Jardins Oiseaux migrateurs et nature de proximité. Dans la forêt les feuilles au sol ont un grand rôle à jouer en permettant d’apporter des éléments minéreaux au plantes lors de leur dégradation par la faune et la flore « dites décomposeuses » Pour la parc Marie-Bonaparte comme pour le jardin de l’Avre, il faudra laisser au sol les feuilles en pied d’arbre. La zone peut être délimiter par des barrières de type chantier avec un panneau qui explique que les feuilles sont laissées au sol pour recréer de l’humus. Description technique de l’action Le souffleurcomme les machines à essence utiliser pour le jardin, est très pollueur aussi on préfèrera limiter son utilisation et utiliser le balais à gazon encore appelé râteaux à feuilles. Laisser les feuilles sous les arbres permet de gagner du temps sur une tâche rébarbative qui n’a pas d’intérêt si ce n’est d’appauvrire le solce qui n’est pas souhaitable. Modalité de suivi Opérateur Planification de l’action Informer le Citoyen sur la démarche. Service en charge des équipements avec les services en charge des espaces verts. Jan Fév Mar Avr 2015 2016 2017 2018 Mai Juin Juil Aou 59 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Sep Oct Nov Déc 3.5. LIMITER LES RISQUES POUR LA FAUNE EN GERANT LA POLLUTION LUMINEUSE Importance Forte Urgence Forte L’éclairage artificiel représente un grand bouleversement pour les espèces habituées à l’alternance jour/nuit. Bien que quelques espèces se soient adaptées à l’éclairage nocturne comme l’étourneau sansonnet ou le renard, la pollution lumineuse est une cause de mortalité supplémentaire pour les espèces sauvages : - L’éclairage nocturne détruit massivement les insectes attirés par la lumières, réduisant les ressources alimentaires pour les insectivores et entrainant la régression des pollinisateurs. L’éclairage nocturne exerce un impact sur la migration nocturne des oiseaux (qui concerne la majorité des espèces). Lorsque le ciel est bas et les étoiles invisibles les migrateurs nocturnes volent à une altitude plus basse, ils sont attirés par les lumières artificielles et peuvent rentrer en collision avec les bâtiments éclairés comme le montre les études d’ONG américaines (Opération light out). - L’éclairage nocturne conduit à une rupture des corridors écologiques pour les espèces qui fuient la lumière (espèces lucifuges) et qui sont donc entravées dans leurs déplacements. Objectif de l’action Par ailleurs, l’éclairage nocturne est une source de consommation d’énergie importante. Service de la ville. Lampadaires, lampes éclairant le parc. Oiseaux migrateurs et nature de proximité. L’éclairage nocturne ne doit pas se faire de façon continue toute la nuit. Les rues, les façades, les monuments, les paysages bénéficieront d’une obscurité totale de minuit à 5h (de 22h à 6h dans l’idéal). Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible Il convient de privilégier les lampes au sodium basse pression, sodium haute pression ou encore LED, en munissant les ampoules de ballasts électroniques (efficacité énergétique et durée de vie supérieure). Les lampes à vapeur de mercure haute pression sont à proscrire. L’ajustement de la puissance des lampes en fonction des besoins réels permet de faire des économies d’énergie. Un éclairage moyen de 10 lux peut être parfois largement suffisant. L’utilisation de capteur de présence ou la mise en place d’un centre de contrôle avec allumage en fonction de la lumière extérieure naturelle (moins de 15 lux pendant 10 minutes) vont aussi dans le sens des économies d’énergie et de limitation de la pollution lumineuse. Pour les zones où l’éclairage est indispensable toute la nuit il faut éteindre un luminaire sur deux ou baisser la luminosité de 35%. Description technique de l’action Le flux de lumière doit être dirigé vers le bas et non en direction des arbres. FIGURE 30 : DEUX EXEMPLES D’ECLAIRAGE NOCTURNE : BON A GAUCHE ET MAUVAIS A DROITE. SOURCE : ECLAIRAGE DES BATIMENTS ET BIODIVERSITE. GUIDE TECHNIQUE BIODIVERSITE ET BATI. LPO. Réduire progressivement l’éclairage nocturne en trouvant des compromis. Service en charge des équipements avec les services en charge des espaces verts. Modalité de suivi Opérateur Planification de l’action 20h 21h 22h 23h 24h 1h 2h 3h Période de nuit noire minimale Période de nuit noire idéale 60 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 4h 5h 6h 7h 3.6. LIMITER LES RISQUES POUR LA FAUNE. OUVRIR LE BAS DES GRILLAGES DE CLOTURES ET CREER AINSI DES PASSAGES POUR LA PETITE FAUNE Objectif de l’action Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible Importance Forte Urgence Forte Ouvrir le bas des grillages de clôtures pour permettre à la faune terrestre de circuler librement dans la ville (trame verte) sans être bloquée ou coincée par les grillages, véritables pièges mortels pour la faune. Service de la ville. Applicable à l’ensemble des parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud aux pieds des grillages (ou filet le long de la rue du Camp Canadiens) Petits mammifères et faune terrestre. Description technique de l’action FIGURE 31 : LES GRILLAGES ET LE RISQUE POUR LA FAUNE SOURCE : © LPO ET HTTP://DOGGYXDOG.E-MONSITE.COM http://www.coteyvelines.fr/teste-pour-vous-le-sauvetage-de-herisson_5575/ http://www.chnature.ch/un-passage-pour-h%C3%A9risson Modalité de suivi Opérateur Planification de l’action Vérifier si des animaux sont pris au piège Service en charge des équipements avec les services en charge des espaces verts. Dès 2015 61 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 4.1. POSER UN PANNEAU SENSIBILISATION « REFUGES LPO » ET DES PANNEAUX DE Importance Forte Urgence Faible Les panneaux «Refuges LPO» signent l’investissement de la commune en faveur de la protection de la nature de proximité. Ils permettent aussi de rappeler aux usagers des espaces verts la démarche dans laquelle s’est engagée la ville de Saint-Cloud. Les panneaux de sensibilisation permettent aux promeneurs de découvrir les espèces d’oiseaux qui fréquentent le site et de mieux appréhender la nature qui les entoure. Services de la ville. Entrée des structures et dans les sites Communication et éducation à l’environnement. Les panneaux « Refuges LPO » seront placés à l’entrée des parcs et des espaces verts. La maquette des panneaux est représentée ci-dessous. Objectif de l’action Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible Jardin de l’Avre FIGURE 32 : PANNEAU REFUGE LPO SOURCE : LPO Description technique de l’action Par ailleurs, des panneaux d’éducation à l’environnement pourront être disposés sur les sites. Ils pourront porter sur les thèmes suivants : les espèces d’oiseaux identifiées sur le site, l’importance des nichoirs pour les espèces cavicoles et le nourrissage des oiseaux en hiver, etc. (les passereaux doivent être nourris seulement à la mauvaise saison, d’octobre à février en leur mettant à disposition des graines et de la graisse végétale). FIGURE 33 : EXEMPLE DE PANNEAU DE SENSIBILISATION SUR LES ESPECES D’OISEAUX SOURCE : LPO Prendre contact avec la LPO pour la livraison du panneau d’agrément et la conception des panneaux d’éducation à l’environnement Service de la ville. Modalités de suivi Opérateur Planification de l’action 2015 2016 2017 Commande panneaux Refuge Conception panneaux éducatifs Pose panneaux éducatifs 62 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 2018 4.2. PROMOUVOIR LES OUTILS DE SCIENCES PARTICIPATIVES Objectif de l’action Maître d’ouvrage Lieu d’intervention Cible Importance Forte Urgence Faible La LPO gère deux outils de sciences participatives Faune-IDF (http://www.fauneiledefrance.org/) et Oiseaux des jardins accessible depuis le site Faune-IDF mais qui a aussi sa propre interface pour couvrir le territoire national : http://www.oiseauxdesjardins.fr/. Faune-IDF a pour objectif de rassembler des données naturalistes de groupes taxonomiques divers, en vue d’en restituer les principaux éléments d’abord aux participants inscrits mais aussi au public le plus large. Chacun est libre de renseigner les données qu’il souhaite, de les rendre publiques ou non et d’en disposer pour son propre usage comme bon lui semble. Oiseaux des jardins est une base de données « VisioNature » développée par la LPO en lien avec le Muséum National d’Histoire Naturelle. Il permet entre autre de : - Comprendre le rôle des jardins et de l'urbanisation sur les populations d'oiseaux ; - Sensibiliser le grand public à la protection de la biodiversité via les oiseaux des jardins ; -Acquérir des connaissances par la mise en place d’un observatoire des oiseaux des jardins qui contribuera à la veille que mènent la LPO et le MNHN via les enquêtes nationales. Service de la ville. Périmètre de la commune. Les Clodoaldiens et visiteurs de la ville grâce à l’éducation à l’environnement en permettant de connaitre le patrimoine naturel de la ville grâce à leurs participations aux inventaires. La ville de Saint-Cloud pourrait communiquer sur ces outils de sciences participatives par l’intermédiaire de ses bulletins internes à destination des employés et prestataires. Ils pourront alors rentrer leurs observations dans ces bases de données de façon à pratiquer l’ornithologie de terrain, participer à un réseau d’observateurs et améliorer les connaissances naturalistes de la commune. Faune-Ile-de-France : Une donnée brute naturaliste de Faune-Ile-de-France comprend à minima un nom d’espèce, une date, un référencement géographique, un effectif, un nom d’observateur. D’autres informations peuvent être ajoutées, telles que le nombre d’individus, leur comportement, la composition des groupes (sexe, âge), mais aussi un fichier image (photographie) ou son. Description technique de l’action FIGURE 34: INTERFACE FAUNE ILE-DE-FRANCE SOURCE : HTTP://WWW.FAUNE-ILEDEFRANCE.ORG/ 63 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 4.2. PROMOUVOIR LES OUTILS DE SCIENCES PARTICIPATIVES Importance Forte Urgence Faible Oiseaux des jardins : Les personnes intéressées par l’ornithologie pourront indiquer le nombre maximum d’oiseaux par espèce vu dans leurs jardins tout au long de l’année. Avant toute chose, les jardins doivent faire l’objet d’une description standardisée (renseignements géographiques, composition végétale, questions sur les produits phytosanitaires, présence de mangeoires, nichoirs et d’animaux domestiques). FIGURE 35 : INTERFACE OISEAUX DES JARDINS SOURCE : WWW.FAUNE-ILEDEFRANCE.ORG Modalités de suivi Opérateur Planification de l’action Période d’observation Information dans le bulletin Des fiches de descriptions des espèces les plus communes (50) seront proposées avec la possibilité pour les plus initiés d’avoir accès à la liste complète des oiseaux visibles en France. La LPO peut initier et suivre le niveau de participation des Clodoaldiens à ces outils via le site internet. Services de la ville en lien avec la LPO. Habitants de la commune. Jan Fév Mar Avr Mai 2015 2016 Juin Juil Aou 2017 64 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Sep Oct Nov 2018 Déc 5.3 PROTOCOLE DE SUIVI ET D’EVALUATION DES ACTIONS 5.3.1 SUIVI DES ACTIONS Le suivi des actions permet d’évaluer périodiquement l’avancée des actions validées par la commune. L’objectif est de tenir un agenda clair du déroulement des opérations et ainsi permettre de déterminer l’impact des diverses mesures mises en œuvre sur les habitats, la flore et la faune. La colonne « date de réalisation » est à remplir par le service de gestion des espaces verts en fonction de l’état d’avancement des aménagements. TABLEAU 1 : SUIVI DES ACTIONS N° de l’action 1.1 1.2 1.3 1.4 Intitulé Date prévue Diversifier la strate végétale 2015 Laisser sur pied le bois mort Planter des végétaux originaires de la région Diversifier les essences arborées et arbustives 2015 2015 2.1 2015-2018 2.2 Planter des fleurs locales et nectarifères dans les parterres ornementaux Dès qu’il est prévu de planter 2.3 Créer une mare écologique 2018 2.4 Installer des nichoirs à trous pour hulotte et des nichoirs semi-ouverts 2015 2.5 Poser des gîtes à insectes 2016 Installer des gîtes à chiroptères Installer des microhabitats pour mammifères et reptiles Gérer les espaces sans recours aux produits phytosanitaires Tailler les végétaux de façon écologique Conduire les zones en herbées en prairie naturelle 2018 Ramassage des feuilles morte en automne 2014 2.7 3.1 3.2 3.3 3.4 Commentaires Sur les deux parcs en laissant les feuilles mortes se décomposées aux pieds des arbres. (sauf marronniers) Laisser venir et planter des essences arbustives locales sous les bois. Dès qu’un bois meurt ou dépérit se reporter à la fiche Toujours planter du local pour le bon équilibre de l’écosystème. Ne pas planter qu’une seul espèce 2015 Planter des haies champêtres 2.6 Date de réalisation Plantes des haies champêtres le long des grillages sur les sites. (Grillage préalablement ouvert en pied) Dès qu’une plantation a lieu réfléchir à l’origine des végétaux. Une mare écologique serait un plus. son emplacement pourrait être en sous-bois dans le jardin de l’Avre. En hauteur 1 nichoir à hulotte dans « chaque parcs » Choisir des endroits ensoleillés riche en plantes à fleurs Proche de la future mare, les chiroptères ont besoin d’eau. Lors de coupes de bois. 2016 Comme à l’heure actuelle ne plus traiter 2014 Lorsque la taille est nécessaire toujours la faire en respectant le port de l’arbre. Faire évoluer une partie de la pelouse d’agrément du jardin de l’Avre en prairie haute avec verger de fruitiers. Sur les deux parcs en laissant les feuilles morte se décomposer aux pieds des arbres. (sauf marronniers) 2014 2017 65 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD 4.1 4.2 5.1 5.2 Limiter les risques pour la faune en gérant la pollution lumineuse Limiter les risques pour la faune. Ouvrir le bas des grillages de clôtures et créer ainsi des passages pour la petite faune Poser un panneau « Refuges LPO » et des panneaux de sensibilisation Promouvoir les outils de sciences participatives Se conformer aux exigences de la faune 2015 Couper le bas pour permettre le passage de la faune 2015 Sensibiliser dans le journal de la ville, sur le site internet, relayer l’info partout où cela est possible 2015 Sensibiliser dans le journal de la ville, sur le site internet, relayer l’info partout où cela est possible 2015 5.3.2 SUIVI DE LA QUALITE ENVIRONNEMENTALE DU SITE L’évolution de la qualité environnementale sera évaluée par les critères suivants : ─ Augmentation de la richesse spécifique (nombre d’espèces). ─ Augmentation des populations (augmentation du nombre d’individus) ─ Amélioration de la fonctionnalité des écosystèmes : taux d’oiseaux nicheurs certains plus importants et amélioration de la qualité écologique des milieux naturels. ─ Apparition de nouvelles espèces patrimoniales (oiseaux, mammifères, reptiles, amphibiens). ─ Fréquentation des espèces visées par l’installation des nichoirs (Bergeronnette grise, bergeronnette des ruisseaux, rouge-queue noir, chouette hulotte). 66 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD BIBLIOGRAPHIE ACEMAV COLL., DUGUET R. & MELKI F. 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MINISTERE DE L’ECOLOGIE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE, 2007 - Arrêté du 19 février 2007 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Journal officiel de la République française du 19 avril 2007. MINISTERE DE L’ECOLOGIE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE, 2007 - Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Journal officiel de la République française du 10 mai 2007. 68 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD MINISTERE DE L’ECOLOGIE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE, 2009 - Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Journal officiel de la République française du 16 mai 2007. MOLZINO J. ET GENDROT M. (LPO PACA), 2005-2009 – Travailler en carrières et sauvegarder la biodiversité des milieux et des espèces (fiches techniques). 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SOURCES ET SIGNIFICATION DES ABBREVIATIONS : Habitat : d’après le travail de répartition des espèces effectué par Vigie Nature (Muséum Naturel d’Histoire Nle) Espèce nicheuse : les critères utilisés pour classer les espèces selon leur statut de nidification sont détaillés à l’annexe 2. Statuts régionaux des espèces : DUBRAC B., 2007 -Guide des Oiseaux d’Ile-de-France. N = nicheur, S = sédentaire, M = migrateur, H = hivernant TC = très commun, C = commun, AC = assez commun, PC = peu commun, R = rare, TR = très rare, E = exceptionnel Annexe 1 de la Directive Oiseaux : Directive 2009/147/CE du Parlement européen et du conseil du 30 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages. Annexe 1 : espèces faisant l’objet de mesures spéciales de conservation en particulier en ce qui concerne leur habitat (zone de protection spéciale) Protection nationale : arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. (1 = protégée, C =chassable) Liste rouge nationale des oiseaux nicheurs * : UICN France, MHNH, LPO, SEOF & ONCFS, 2011 – La liste rouge des espèces menacées en France – Chapitre Oiseaux de France métropolitaine. Liste rouge régionale des oiseaux nicheurs * : BIRARD J., ZUCCA M., LOIS G., et Natureparif, 2012 – Liste rouge des oiseaux nicheurs d’Ile-de-France. *Critères utilisés par l’UICN pour classer les différentes espèces (Liste rouge) RE CR Espèces EN Menacées VU NT LC DD Espèce disparue En danger critique d'extinction En danger Vulnérable Quasi Menacée Préoccupation mineure Données insuffisantes NAa Non Applicable (a Espèce introduite en métropole dans la période récente) NAb Non Applicable (b Espèce nicheuse occasionnelle ou marginale) NE Non Evaluée Sans objet Espèces déterminantes de ZNIEFF : CRSPN ET DIREN Ile-de-France (Siblet J.P.), 2002 – Guide méthodologique pour la création de Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique en Ile-de-France. 70 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Suivi STOC sur le long et moyen terme (depuis 1989 et depuis 2001) : VIGIE NATURE, MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. Suivi temporel des oiseaux communs. http://vigienature.mnhn.fr/page/resultats-par-especes. ─ augmentation : tendance linéaire positive significative sur le long ou le moyen terme ─ non significatif : tendance linéaire non significative ─ stable : tendance linéaire non significative et pas de variation inter-annuelles significatives. ─ déclin : tendance linéaire négative significative sur le long terme (depuis 1989) ─ diminution : tendance linéaire négative significative sur le moyen terme (depuis 2001) ─ - : Non renseigné Tendance européenne EBCC : EUROPEAN BIRD CENSUS COUNCIL. Trend classification. http://www.ebcc.info/ ─ Augmentation marquée : augmentation significativement supérieure à 5% par an (5% signifie un doublement des effectifs en 15 ans) ─ Augmentation modérée : augmentation significative mais non significativement supérieure à 5% par an. ─ Stable : pas d’augmentation ou de déclin significatif et la tendance est inférieure à 5% par an avec certitude. ─ Incertain : pas d’augmentation ou de déclin significatif mais la tendance n’est pas inférieure à 5% par an avec certitude. ─ Déclin modéré : déclin significatif, mais pas significativement supérieur à 5% par an. ─ Déclin marqué : déclin significativement supérieur à 5% par an (5% signifie avoir moitié moins des effectifs en 15 ans) ─ - : Non renseigné JARDIN DE L’AVRE (17 ESPECES DONT 3 ESPECES NICHEUSES) : 10 ESPECES GENERALISTES , 6 FORESTIERES, 1 DE BATIS. LC Stable (+5%) Augmentation (+9%) Augmentation modérée Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris Généraliste Possible NSTC MTC HTC LC LC Diminution (-13%) Stable (+1%) Déclin modéré 1 LC LC Augmentation (+37%) Augmentation (+36%) Augmentation modérée LC LC Augmentation (+65%) Augmentation (+25%) Stable 1 LC LC Augmentation (+75%) Stable (+6%) Stable Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla Généraliste Possible NTC MTC HR Geai des chênes Garrulus glandarius Généraliste Probable NSTC MTC HTR Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla Milieux forestiers Certaine NSTC - - 71 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Critères ZNIEFF LC Déterminants ZNIEFF (IDF) Liste rouge régionale des oiseaux nicheurs NSTC MTC HTC Protection nationale Non nicheur entendu Espèce nicheuse Annexe 1 DO Généraliste Habitat Hivernant Corvus corone Nom scientifique Migrateur Corneille noire Nom vernaculaire Nicheur Liste rouge nationale des oiseaux nicheurs Statut régional Suivi STOC sur le long terme (depuis 1989) Suivi STOC sur le moyen terme (depuis 2001) Tendance européenne EBCC Certaine LC Déclin (-20%) Déclin (-11%) Déclin modéré Stable (+1%) Augmentation modérée Critères ZNIEFF LC Déterminants ZNIEFF (IDF) HC Protection nationale MC Annexe 1 DO NSC Liste rouge régionale des oiseaux nicheurs Milieux forestiers Espèce nicheuse Liste rouge nationale des oiseaux nicheurs Turdus viscivorus Habitat Hivernant Grive draine Nom scientifique Migrateur Nom vernaculaire Nicheur Statut régional Suivi STOC sur le long terme (depuis 1989) Suivi STOC sur le moyen terme (depuis 2001) Tendance européenne EBCC Merle noir Turdus merula Généraliste Possible NSTC MTC HTC LC LC Augmentation (+33%) Mésange bleue Parus caeruleus Généraliste Possible NSTC MTC HTC 1 LC LC Augmentation (+86%) Augmentation (+17%) Augmentation modérée Mésange charbonnière Parus major Généraliste Possible NSTC MTC HTC 1 LC LC Augmentation (+34%) Augmentation (+16%) Stable Mésange nonnette Parus palustris Milieux forestiers Possible NSC MC HC 1 LC LC Stable (+6%) Augmentation (+54%) Déclin modéré Pic vert Picus viridis Généraliste Possible NSC - - 1 LC LC Augmentation (+50%) Stable (+4%) Augmentation modérée Pigeon biset féral Columba livia domestica Milieux bâtis Certaine NSTC - - - - - Stable (+8%) - Pigeon ramier Columba palumbus Généraliste Non nicheur vue NSTC MTC HTC LC LC Augmentation (+152%) Augmentation (+53%) Augmentation modérée Pinson des arbres Fringilla coelebs Généraliste Possible NSTC MTC HTC 1 LC LC Stable (0%) Augmentation (+11%) Stable Roitelet huppé Regulus regulus Milieux forestiers Possible NTC 1 LC LC Déclin (-22%) Forte diminution (31%) Déclin modéré Rougegorge familier Erithacus rubecula Milieux forestiers Possible NSTC MTC HTC 1 LC LC Augmentation (+60%) Diminution (-23%) Augmentation modérée Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes Milieux forestiers Probable NSTC - 1 LC LC Stable (+18%) Déclin (-26%) Augmentation modérée MTC HR - 72 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD PARC MARIE-BONAPARTE (15 ESPECES DONT 2 NICHEUSES) : 8 ESPECES GENERALISTES, 6 FORESTIERES 1 DE BATIS. LC Augmentation (+37%) Augmentation (+36%) Augmentation modérée LC LC Augmentation (+65%) Augmentation (+25%) Stable 1 LC LC Augmentation (+75%) Stable (+6%) Stable NSTC MTC HTC LC LC Augmentation (+33%) Stable (+1%) Augmentation modérée Non nicheur vue NSTC MTC HTC 1 LC LC Augmentation (+86%) Augmentation (+17%) Augmentation modérée Généraliste Certaine NSTC MTC HTC 1 LC LC Augmentation (+34%) Augmentation (+16%) Stable Pica pica Milieux bâtis Possible NSTC - - LC LC Déclin (-68%) Augmentation (+11%) Déclin modéré Parus palustris Milieux forestiers NSC MC HC 1 LC LC Stable (+6%) Augmentation (+54%) Déclin modéré Pic épeiche Dendrocopos major Milieux forestiers Non nicheur vue Probable sur la partie privé de la résidence NSC - - 1 LC LC Augmentation (+75%) Augmentation (+15%) Augmentation modérée Pigeon ramier Columba palumbus Généraliste Possible NSTC MTC HTC LC LC Augmentation (+152%) Augmentation (+53%) Augmentation modérée Pinson des arbres Fringilla coelebs Généraliste Possible NSTC MTC HTC 1 LC LC Stable (0%) Augmentation (+11%) Stable Pouillot véloce Phylloscopus collybita Milieux forestiers Non nicheur entendu NTC 1 LC LC Déclin (-32%) Diminution (-23%) Augmentation modérée Rouge-gorge familier Erithacus rubecula Milieux forestiers Possible NSTC MTC HTC 1 LC LC Augmentation (+60%) Diminution (-23%) Augmentation modérée Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes Milieux forestiers Probable NSTC - 1 LC LC Stable (+18%) Déclin (-26%) Augmentation modérée Généraliste Non nicheur entendu NSTC MTC HTC Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla Généraliste Certaine NTC Geai des chênes Garrulus glandarius Généraliste Possible NSTC MTC HTR Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla Milieux forestiers Possible NSTC - Merle noir Turdus merula Généraliste Possible Mésange bleue Parus caeruleus Généraliste Mésange charbonnière Parus major Pie bavarde Mésange nonnette MTC HR - MTC HR - 73 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD Critères ZNIEFF 1 LC Corvus corone Déterminants ZNIEFF (IDF) Liste rouge régionale des oiseaux nicheurs Augmentation modérée Corneille noire Protection nationale Augmentation (+9%) Espèce nicheuse Annexe 1 DO Stable (+5%) Habitat Hivernant LC Nom scientifique Migrateur LC Nom vernaculaire Nicheur Liste rouge nationale des oiseaux nicheurs Statut régional Suivi STOC sur le long terme (depuis 1989) Suivi STOC sur le moyen terme (depuis 2001) Tendance européenne EBCC ANNEXE 2. – CRITERES D’EVALUATION DES STATUTS DE REPRODUCTION DES OISEAUX Source : Atlas des oiseaux nicheurs. NIDIFICATION POSSIBLE ─ Présence dans son habitat durant sa période de nidification. ─ Mâle chanteur présent en période de nidification, cris nuptiaux ou tambourinages entendus, mâle vu en parade. NIDIFICATION PROBABLE ─ Couple présent dans son habitat durant sa période de nidification. ─ Comportement territorial (chants, querelles avec des voisins, etc.) observé sur un même territoire 2 journées différentes à 7 jours ou plus d'intervalle. ─ Comportement nuptial : parades, accouplement ou échange de nourriture entre adultes. Visite d'un site de nidification probable. Distinct d'un site de repos. ─ Cri d'alarme ou tout autre comportement agité indiquant la présence d'un nid ou de jeunes aux alentours. ─ Preuve physiologique : plaque incubatrice très vascularisée ou œufs présents dans l'oviducte. Observation sur un oiseau en main. ─ Transport de matériel ou construction d'un nid, forage d'une cavité́ (pics). NIDIFICATION CERTAINE ─ Oiseau simulant une blessure ou détournant l'attention, tels les canards, gallinacés, oiseaux de rivage, etc. ─ Nid vide ayant été́ utilisé ou coquilles d'œufs de la saison. ─ Jeunes en duvet ou jeunes venant de quitter le nid et incapables de soutenir le vol sur de longues distances. ─ Adulte rejoignant, occupant ou quittant le site d'un nid ; comportement révélateur d'un nid occupé dont le contenu ne peut être vérifié (trop haut ou dans une cavité). ─ Adulte transportant un sac fécal. ─ Adulte transportant de la nourriture pour les jeunes durant sa période de nidification. ─ Coquilles d'œufs éclos. ─ Nid vu avec un adulte couvant. ─ Nid contenant des œufs ou des jeunes (vus ou entendus). 74 REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD