présentation LPO - Ville de Saint

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Saint-Cloud
Rapport d’étude – Refuges LPO
Convention 2014/2019
Jardin de l’Avre et parc Marie-Bonaparte
et
Ligue pour la protection des oiseaux
Association reconnue d’utilité publique
Antenne Ile-de-France
62 rue Bargue – 75 015 Paris
Tél 01 53 58 58 38
Illustration de couverture: Jardin de l’Avre et parc Marie-Bonaparte (© LPO)
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REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
Fiche de dossier
Maître
d'ouvrage
Libellé de la mission
Agrément « Refuges LPO » du Jardin de l’Avre et du parc Marie
Bonaparte de Saint-Cloud : diagnostic écologique et
préconisations de mesures de gestion.
(Convention2014-2019)
Maître d'ouvrage
Ville de Saint-Cloud
Interlocuteur
Stéphanie Hayashi
Chargée de mission développement durable
Direction Générale des Services
Ville de Saint–Cloud (92)
[email protected]
0147715370
Coordonnées
LPO Île-de-France, 62 Rue Bargue, 75015 PARIS.
[email protected]
N° de dossier
2014002704
Rédacteur du rapport
Florent Huon, chargé d'études.
[email protected]
01 53 58 32 57
LPO
Isabelle Moreau, responsable de l’Antenne Ile-de-France.
Responsable du dossier [email protected]
01 53 58 58 38
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REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
TABLE DES MATIERES
1. Programme « Refuges LPO » _______________________________________________________ 5
1.1 Vocation du programme _______________________________________________________ 5
1.2 Implantation régionale du réseau des refuges LPO __________________________________ 5
3. Description du site_______________________________________________________________ 7
2.1 Localisation du site ___________________________________________________________ 7
3.2 Zonages naturalistes et de protection concernés par le site ___________________________ 8
3.3 Continuités écologiques _______________________________________________________ 9
3.4 Occupation du sol et activités humaines sur les sites et ses environs ___________________ 11
3.6 Contexte climatique _________________________________________________________ 12
4. Méthodologie _________________________________________________________________ 13
4.1 Méthode d’inventaire des habitats naturels et de la flore ____________________________
4.2 Méthode d’inventaire faunistique ______________________________________________
4.2.1 Oiseaux ________________________________________________________________
4.2.2 Mammifères (hors chiroptères et micromammifères) ___________________________
4.3 Définition du concept de patrimonialité __________________________________________
5. Diagnostic écologique des sites ____________________________________________________
13
13
13
14
14
16
5.1 Résultats de l’inventaire des habitats et de la végétation associée ___________________
5.1.1 Jardin de l’Avre __________________________________________________________
5.1.1.1 Milieu ouvert de type pelouse classique : Entrée du site ______________________
5.1.1.2 Milieu ouvert de type pelouse sauvage : Le parc à chiens _____________________
5.1.1.3 Milieu ouvert artificialise ______________________________________________
5.1.1.4 Milieu de type forestier. _______________________________________________
5.1.2 Parc Marie-Bonaparte ____________________________________________________
5.1.1.2 Milieu ouvert de type pelouse sauvage : Le parc à chiens _____________________
5.1.1.1.4 Les haies __________________________________________________________
5.1.1.1.5 Murs à plantes rudérales _____________________________________________
5.1.1. Milieu ouvert artificialisé ________________________________________________
5.1.3 Cartographie ____________________________________________________________
5.2 Résultats de l’inventaire des oiseaux ____________________________________________
5.2.1 Spécialisation des espèces et statut de nidification ______________________________
5.2.2 Description des communautés d’oiseaux _____________________________________
5.2.2.1 Espèces généralistes __________________________________________________
5.2.2.2 Espèces des milieux forestiers___________________________________________
5.2.2.3 Espèces spécialistes du bâti_____________________________________________
5.2 Caractéristiques du sites ______________________________________________________
6.2 Caractéristiques des sites _____________________________________________________
6. Programme d’actions ___________________________________________________________
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6.1 Objectifs de gestion __________________________________________________________
6.2 Fiches actions ______________________________________________________________
5.3 Protocole de suivi et d’évaluation des actions _____________________________________
5.3.1 Suivi des actions _________________________________________________________
5.3.2 Suivi de la qualité environnementale du site ___________________________________
Bibliographie ____________________________________________________________________
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65
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Annexes ________________________________________________________________________ 70
Annexe 1. – Liste des espèces d’oiseaux identifiés sur les deux sites,17 et 15 espèces ; sur les 21
différentes. _____________________________________________________________________ 70
Annexe 2. – Critères d’évaluation des statuts de reproduction des oiseaux _________________ 74
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REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
1. PROGRAMME « REFUGES LPO »
1.1 VOCATION DU PROGRAMME
Le programme « Refuges LPO » est le premier réseau de jardins et d’espaces verts écologiques en
France. La création d’un « Refuge LPO » permet de mettre en place une démarche exemplaire et
reconnue à travers des méthodes de gestion respectueuses des équilibres écologiques. En adhérant à
ce programme, la commune est accompagnée par la LPO tout au long de cette démarche grâce à la
technicité et à l’expertise de l’association. Un « Refuge LPO » constitue un espace d’accueil pour la
biodiversité de proximité et offre aux concitoyens un cadre de vie sain, agréable et convivial grâce à
un environnement naturel respecté et valorisé.
Ce rapport d’étude a pour objet de dresser le bilan du patrimoine naturel du jardin de l’Avre et du
parc Marie-Bonaparte, d’évaluer l’état de conservation des habitats et des espèces et d’estimer les
impacts positifs et négatifs des pratiques en cours. Ces informations permettent d’aboutir à la
définition d’un plan de gestion établi selon les enjeux naturalistes locaux identifiés. Les expertises
naturalistes mettent en œuvre des protocoles standardisés et reproductibles afin de faciliter la
création d’un observatoire de la biodiversité.
1.2 IMPLANTATION REGIONALE DU RESEAU DES REFUGES LPO
CARTE 1 : IMPLANTATION DU SITE D’ETUDE DANS LE RESEAU DES REFUGES LPO
FOND DE CARTE : IAU IDF
CARTOGRAPHIE : LPO
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REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
Le jardin de l’Avre et le parc Marie-Bonaparte se situent dans la région Île-de-France, dans le
département des Hauts-de-Seine, sur la communauté d'agglomération Cœur-de-Seine – 92 et sur la
commune de Saint-Cloud (7,56 km2 et 29 194 habitants).
Il existe différentes déclinaisons du programme « Refuges LPO », adaptées aux collectivités ou aux
entreprises, aux établissements (centres de loisir, écoles, etc.) et aux particuliers. La carte
précédente montre le nombre de refuges présents dans chaque commune, selon les trois
déclinaisons identifiées.
En Ile-de-France, on note une densité plus importante de « Refuges LPO » dans la petite couronne (la
densité de population y est plus importante et le souci de préservation des espaces verts plus
marqué), et dans les départements de l’ouest de la région.
D’autres acteurs présents sur la commune sont en passe d’adopter la démarche « Refuge LPO ».Les
réservoirs Eaux-de-Paris, gérés de façon écologique et situés au sud du jardin de l’Avre feront
prochainement l’objet d’une mise en refuge LPO. Le Domaine-Nationale de Saint-Cloud, dans le
cadre d’une convention nationale entre la LPO et le Centre-des-Monuments-Nationaux souhaite
également s’inscrire dans une démarche de valorisation et protection de sa faune et de sa flore.
L’engouement local pour les refuges LPO peut s’étendre auprès des particuliers et entreprises qui
pourraient entrer à leur tour dans la démarche ce qui permettrait de créer une cohérence territoriale
à l’heure de la rédaction dans le PLU du Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD).
Les actions qui découleront de ce rapport sont duplicables à l’ensemble des espaces de la ville pour
que le PADD les intègre afin de faire de Saint-Cloud une ville durablement exemplaire en termes de
cohabitation entre la ville, ses habitants et la biodiversité altoséquanaise (des Hauts-de-Seine).
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REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
3. DESCRIPTION DU SITE
2.1 LOCALISATION DU SITE
Le jardin de l’Avre et le parc Marie-Bonaparte appartiennent à la commune de Saint-Cloud. Ils
couvrent respectivement une superficie de 2,18ha et de 0,559 ha.
CARTE 2 : LOCALISATION GEOGRAPHIQUE DES SITES.
SOURCE : IAU IDF
FOND DE CARTE : GOOGLE SATELLITE
CARTOGRAPHIE : LPO
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REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
3.2 ZONAGES NATURALISTES ET DE PROTECTION CONCERNES PAR LE SITE
Les zonages naturalistes et de protection sont détaillés sur les cartes et dans les tableaux ci-dessous.
Ils permettent de replacer le site d’étude dans son contexte écologique.
- Zones de Protection Spéciale (ZPS) ou Propositions de Site d’Intérêt Communautaire (PSIC) ;
- Zones Spéciales de Conservation (ZSC) ou Proposition de Site d’Intérêt Communautaire (PSIC) ;
- Parc national ;
- Parc naturel régional ;
- réserve de la Biosphère (MAB) ; regarder la signification
- Site Ramsar ;
- Réserve Naturelle (RN) ;
- Réserve Naturelle Régionales (RNR) ;
- Réserve Biologique intégrale (RBi) ;
- Réserve Biologique domaniale (RBd) ;
- Réserve Nationale de Chasse et de Faune Sauvage (RNCFS) ;
- Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope ;
- Site Espace Naturel Sensible (ENS) ;
- Site classé ;
- Zones Naturelles dIImportance Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type 1 et 2 ; à vérifier
- Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) ;
- Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) ;
- Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) ;
- Autres zonages.
CARTE 3 : ZONAGES NATURALISTES ET DE PROTECTION
SOURCE : DRIEE (CARMEN), INPN
FOND DE CARTE : GOOGLE SATELLITE
CARTOGRAPHIE : LPO
Les sites d’études ne font l’objet d’aucune protection ou reconnaissance écologique directe, mais ils
sont situés à proximité de forêts et de bois comme celui de Boulogne, « classé » au titre d’une ZNIEFF
de type 2 et 1. La présence d’un site classé à 6 km du site témoigne d’une volonté de préserver et
valoriser les paysages contre la pression d’urbanisation. Les enjeux soulevés par les zonages mettent
en évidence une faune, et une flore inféodée aux milieux boisés, caractéristiques de la zone dans
laquelle le site se trouve.
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REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
3.3 CONTINUITES ECOLOGIQUES
Continuités écologiques - synthèse
Intérêt national
Intérêt interrégional
Intérêt régional
Intérêt local
Noyaux de biodiversité
Zone tampon
CARTE 4 : REPRESENTATION DES CONTINUITES ECOLOGIQUES A PROXIMITE DU
Réservoir de biodiversité
SITE D’ETUDE
Limites administratives
SOURCE : IAU IDF (VISIAU GRAND PUBLIC, BIODIVERSITE ET CONTINUITES ECOLOGIQUES)
Communes
Comme le montre la cartographie, la ville de Saint-Cloud est traversée d’ouest en est, dans sa partie
nord par une continuité d’intérêt régional, passant successivement par l’hippodrome, le jardin de
l’Avre et s’arrêtant dans la résidence de la Bérengère pour croiser une autre continuité régionale qui
traverse la ville du nord au sud passant par le parc Marie-Bonaparte, permettant de le relier au jardin
de l’Avre. Au sud de la ville, la continuité se fait d’intérêt interrégional en passant par la forêt de
Fausses-Reposes (partie Yvelines) vers le Parc-de-Saint-Cloud. (Hauts-de-Seine).
La Seine qui borde la ville à l’est, constitue une continuité d’intérêt national.
La ville, très arborée, car constituée de nombreuses villas et résidences avec jardin permet un bon
maillage arboré du territoire pour les animaux volants (oiseaux, chauves-souris, insectes),
permettant à cette faune de transiter facilement de milieux en milieux, ce qui n’est pas le cas de la
faune terrestre confrontée à différents pièges et blocages : grillages des parcs, murs, routes…
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REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
La connectivité des milieux est forte grâce à la présence de nombreux arbres, aussi bien en
alignement dans les rues, que dans les jardins privatifs ou publics.
Légende:
En rouge le parc Marie-Bonaparte
En vert clair les trames vertes arborées
En vert-kaki les coupures dans les trames vertes arborées
CARTE5 : FORTE CONNECTIVITE DES ESPACES VERTS PRIVES ET PUBLICS DE LA VILLE:
EXEMPLE AVEC LE PARC MARIE BONAPARTE
SOURCE : LPO IDF
Cette carte met en évidence, les réseaux importants d’arbres permettant le cheminement de la
faune volante (oiseaux, chauves-souris, insectes). En vert kaki on remarque les coupures de réseaux
pour la faune (essentiellement terrestre) qui ne sont pas si nombreuses, mais bien présentes à cause
des routes (mais aussi des murets et grillages) coupant les échanges entre milieux.
On constate ici que le parc Mare-Bonaparte est situé en plein cœur de résidences privées
(anciennement une grande villa). Ainsi, les photos aériennes anciennes de la zone sur Géoportail,
montrent que la partie espaces verts n’a pas perdu en superficie depuis que la villa a fait place à la
résidence Marie-Bonaparte. Avec cette configuration la ville de Saint-Cloud, possède un fort
potentiel d’accueil pour la biodiversité, assez rare en petite couronne.
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REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
3.4 OCCUPATION DU SOL ET ACTIVITES HUMAINES SUR LES SITES ET SES
ENVIRONS
Saint-Cloud se situe en zone dense (petite couronne) mais a su garder une urbanisation peu
consommatrice d’espaces verts. Les enjeux de conservation (naturels et architecturaux) sur la
commune sont donc importants car la pression d’urbanisation aux alentours y est forte. Les environs
des sites d’études sont dominés par les habitats collectifs, alors que Saint-Cloud dans sa partie nord
est essentiellement résidentielle, bien que certaines villas laissent place à des habitats collectifs.
Notons que si les réservoirs gérés par Eau-de-Paris, deviennent « Refuges LPO », il y aura un fort
enjeu sur la zone afin qu’elle constitue un réservoir de biodiversité connecté à la continuité
écologique régionale passant par le jardin de l’Avre et rejoignant le parc Mari- Bonaparte. Si
l’hippodrome s’impliquait également dans la démarche, la potentialité en serait démultipliée.
Inventaire des grands milieux :
Légende
Légende
Refuges
LPO
Limites administratives
Département
Communes
Transport
Autoroutes
Nationales
Voies ferrées
Départementales
Réseau routier
Occupation du sol détaillée
Bois ou forêts
Grandes cultures
Autres cultures
Eau
Autre rural
Parcs ou jardins
Sports (espaces ouverts)
Tourisme et loisirs (espaces ouverts)
Terrains vacants
Habitat individuel
Habitat collectif
Habitat autre
Activités économiques et industrielles
Entrepôts logistiques
Commerces
Bureaux
Bâtiments ou installations de sport
Equipements d'enseignement
Equipements de santé
Cimetières
Equipements culturels, touristiques et de loisirs
Autres équipements
Transports
Chantiers
Limites administratives
Département
Communes
Transport
Autoroutes
Nationales
Voies ferrées
Départementales
Réseau routier
Occupation du sol détaillée
Bois ou forêts
Grandes cultures
Autres cultures
Eau
Autre rural
Parcs ou jardins
Sports (espaces ouverts)
Tourisme et loisirs (espaces ouverts)
Terrains vacants
Habitat
individuel DU SOL A PROXIMITE DU SITE D’ETUDE.
CARTE 6 : MODE
D’OCCUPATION
Habitat collectif
SOURCE : IAU IDF (MOS 2008, MODE D’OCCUPATION DU SOL)
Habitat autre
Activités économiques et industrielles
Entrepôts logistiques
Commerces
Bureaux
REFUGE LPO
JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
Bâtiments ou installations
de- sport
Equipements d'enseignement
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3.6 CONTEXTE CLIMATIQUE
Le climat du département des Hauts-de-Seine et plus généralement de la région d’Île-de-France, est
marqué par une influence océanique. Cela se traduit par un climat tempéré, un régime hydrique
régulier tout au long de l’année et des écarts de températures restreints entre l’hiver et l’été. Bien
qu’il n’y ait pas de saison sèche, les précipitations sont faibles ; la moyenne annuelle des
précipitations (normale sur la période 1981-2010) relevées sur la station de Paris (9 km à l’est de
Saint-Cloud) est de 50 mm/an. Les températures quant à elles sont douces comme le montre le
graphique ci-dessous : la moyenne annuelle des températures minimales est de 17°C et la moyenne
annuelle des maximales est de 24°C.
FIGURE 1 : SERIES MENSUELLES DE PRECIPITATIONS ETDE TEMPERATURES RELEVEES SUR LA STATION METEO FRANCE DE
PARIS (DEPARTEMENT DE PARIS)
>)
SOURCE : METEO FRANCE
NB : LA NORMALE CORRESPOND A LA MOYENNE CALCULEE SUR LA PERIODE 1981-2011
FIGURE 2 : LES RECORDS DE TEMPERATURES RELEVEES SUR LA STATION METEO FRANCE DE PARIS
(DEPARTEMENT DE PARIS)
>)
SOURCE : METEO FRANCE
NB : LA NORMALE CORRESPOND A LA MOYENNE CALCULEE SUR LA PERIODE 1981-2011
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REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
4. METHODOLOGIE
4.1 METHODE D’INVENTAIRE DES HABITATS NATURELS ET DE LA FLORE
Un habitat est un espace homogène qui se distingue par ses conditions stationnelles (climat, sol,
relief), par la gestion pratiquée (entretien, tonte, libre évolution, etc.) et par une faune et une flore
particulière. Les groupements végétaux sont de bons indicateurs de milieux, ils sont couramment
utilisés pour déterminer et décrire les habitats naturels.
La détermination des habitats a été effectuée à l’avancée, en parcourant le site méthodiquement.
Les habitats ont été décrits selon la grille de lecture suivante :
─
Localisation précise (cartographie)
─
Topographie : pente, relief local
─
Sol : substrat, texture, hydrologie
─
Type de végétation : rase, discontinue, stratification verticale, etc.
─
Espèces végétales caractéristiques
─
Tendances d’évolution du milieu, dynamique de la végétation
La typologie des habitats a été effectuée en s’appuyant sur la typologie « Corine biotope » (J.C.
Rameau).
La détermination floristique a été réalisée à l’aide de guides floristiques de référence : la Flore
forestière (J.C. Rameau), la Flore d’Ile-de-France (P. Jauzein & O. Nawrot) et la grande Flore en
couleur et sa clé de détermination (G. Bonnier).
4.2 METHODE D’INVENTAIRE FAUNISTIQUE
4.2.1 OISEAUX
Les oiseaux chanteurs ont été inventoriés par un échantillonnage ponctuel semi-quantitatif de 10
minutes s’appuyant sur la méthode des indices ponctuels d’abondance (IPA). Cette méthode repose
sur la reconnaissance auditive des chants d’oiseaux, spécifiques à chaque espèce, et se fait sur des
points d’écoute localisés à l’avance et éloignés au minimum de 300 m pour éviter les doubles
comptages.
Chaque point a fait l’objet de deux dénombrements en période de reproduction, l’un au début du
printemps (avril) et l’autre en fin de printemps (mai-juin). La première visite permet de contacter les
espèces sédentaires, migratrices et nicheuses précoces. La seconde visite a lieu dès que les
migrateurs tardifs sont installés et durant la période où ils se manifestent.
Au cours de chaque passage, l’observateur compte tous les oiseaux vus et entendus (mâles
chanteurs, couples, groupes familiaux et individus isolés) sur des fiches de terrain standardisées. Les
relevés sont effectués par temps calme et sec, durant la période comprise entre 30 min et 4 à 5
heures après le lever du soleil. Les espèces contactées en dehors des points IPA ont été prises en
compte dans les inventaires pour viser l’exhaustivité.
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REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
CARTE 7 : LOCALISATION DES POINTS D’ECOUTE REALISES (METHODE DES IPA)
CARTOGRAPHIE : LPO
FOND DE CARTE : GOOGLE SATELLITE
Aucune prospection en soirée n’a été réalisée pour identifier les rapaces nocturnes au mois de mars,
cependant au vu des milieux présents (grands arbres âgés indigènes, avec pour certains des cavités),
il serait intéressant d’en réaliser un pour compléter l’inventaire.
4.2.2 MAMMIFERES (HORS CHIROPTERES ET
MICROMAMMIFERES)
Les mammifères, bien souvent nocturnes et discrets, ont été recherchés grâce aux indices de
présence qu’ils laissent :
 Traces d’empreintes,
 Crottes, fèces,
 Gîtes, terriers, taupinières,
 Frottis ou broutis,
 Poils accrochés dans la végétation,
 Restes de repas,
 Coulées (herbes couchées sur le passage des animaux)
Certains mammifères peuvent être identifiés par observation directe, en condition diurne et
nocturne.
Aucun mammifère n’a été inventorié. La présence de grillage touchant le sol peut en partie
l’expliquer.
A signaler une fouine qui s’était retrouvé coincée dans le grillage de l’hippodrome (en face du jardin
de l’Avre) il y a quelques années.
4.3 DEFINITION DU CONCEPT DE PATRIMONIALITE
Le concept d’intérêt patrimonial d’une espèce fait référence à l’inscription de celle-ci sur une liste
officielle, à caractère juridique ou non, établie par la communauté scientifique. Les principaux
critères utilisés sont :
14
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
─
Annexes II et IV de la directive Habitats-Faune-Flore (CEE 92/43) :
La Directive Habitats-Faune-Flore est une mesure prise par l’Union Européenne pour protéger les
espaces naturels et les espèces de faune et de flore à valeur patrimoniale.
L’annexe II fixe la liste des espèces de faune et de flore d’intérêt communautaire (en danger
d’extinction, vulnérables, rares, endémiques). Parmi ces espèces, on distingue les espèces
prioritaires, c’est-à-dire les espèces pour lesquels un effort particulier doit être engagé.
L’annexe IV fixe la liste des espèces pour lesquelles les États membres doivent prendre toutes les
mesures nécessaires à leur protection stricte et notamment interdire leur destruction, le
dérangement des espèces animales durant les périodes de reproduction, de dépendance ou de
migration, la détérioration de leurs habitats.
─
Annexe I de la directive Oiseaux (CEE 79/409) :
La Directive Oiseaux du 2 avril 1979 est une mesure prise par l’Union Européenne afin de promouvoir
la protection et la gestion des populations d’espèces d’oiseaux sauvages du territoire européen.
L’annexe 1 liste les espèces d’oiseaux particulièrement menacées qui nécessitent la création d’une
ZPS (zone de protection spéciale).
─
Liste des espèces protégées :
La loi de protection de la nature du 10 juillet 1976 et les arrêtés qui en découlent fixent la liste des
espèces protégées en France métropolitaine. La protection peut être stricte ou partielle. Dans ce
dernier cas, des arrêtés préfectoraux peuvent être pris et autoriser ponctuellement la capture ou
l’enlèvement, la destruction des oiseaux, de leurs œufs ou de leurs nids.
─
Liste rouge des espèces menacées (UICN, échelle nationale et régionale) :
La liste rouge confère un statut de vulnérabilité aux populations d’oiseaux nicheuses et hivernantes
mais n’apporte aucun statut juridique de protection. La liste rouge mesure un risque d’ « extinction »
des taxons en fonction de critères définis par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la
Nature). Les espèces menacées de disparition sont caractérisées par trois qualificatifs : en danger
critique d’extinction, en danger, vulnérable. L’objectif de la liste rouge est d’analyser l’état de santé
des espèces et de produire des indicateurs constituant une source d’information officielle. La liste
rouge des espèces se décline à l’échelle nationale et régionale.
─
Liste des espèces déterminantes régionalement (ZNIEFF) :
Les ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Floristique et faunistique) sont issues d’un
programme d’inventaire qui vise à recenser les espaces naturels remarquables. Les ZNIEFF de type 1
ont une superficie réduite et sont homogènes, les ZNIEFF de type 2 couvrent de grands ensembles
naturels. Une ZNIEFF devra, pour être valide, posséder des éléments déterminants, par ses espèces
et ses habitats. Il existe ainsi dans chaque région une liste d’espèces et d’habitats déterminants de
ZNIEFF.
─
Tendances d’évolution des populations d’oiseaux :
Le programme STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs), coordonné par le CRBPO (Centre de
Recherches par le Baguage des Populations d’Oiseaux, Muséum National d’Histoire Naturelle)
permet d’établir les tendances d’évolution des populations de 175 espèces en France. Les tendances
sur le long terme sont évaluées depuis 1989 et celles sur le moyen terme sont évaluées depuis 2001.
Les tendances d’évolution des populations d’oiseaux à l’échelle de l’Europe sont établies par
l’association European Bird Census Council (EBCC). Celle-ci rassemble des experts en ornithologie qui
œuvrent pour le suivi, la surveillance et la conservation des populations d’oiseaux en Europe.
15
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
5. DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE DES SITES
5.1 RESULTATS DE L’INVENTAIRE DES HABITATS ET DE LA VEGETATION ASSOCIEE
5.1.1 JARDIN DE L’AVRE
5.1.1.1 MILIEU OUVERT DE TYPE PELOUSE CLASSIQUE : ENTREE DU SITE
PHOTOS 1 ET 2: LA PELOUSE D’AGREMENT DU JARDIN DE L’AVRE AMENAGEE DE JEUX : TERRAIN DE BASKET, DE FOOT, DE
MUSCULATION, DE JEUX POUR ENFANTS
Situé à l’entrée principale du site, ce milieu en recouvre la moitié. La végétation que l’on y trouve est
majoritairement herbacée de type Ray grass (poacée utilisée pour les gazons d’ornement). La
pelouse étant fréquentée et tondue régulièrement les autres cortèges floristiques que l’on retrouve
entre les brins de poacée sont le trèfle rampant (Trifolium repens), le pissenlit (Taraxacum officinale),
la pâquerette (Bellis perennis), le géranium mou (Geranium molle). Dans les espaces de gazon plus
abîmé (terrain de foot), on voit se développer de la grande oseille (Rumex acetosa). Les parties en
pelouse sont parfois plantées sporadiquement en essences qui sont presque toutes locales.
Ce milieu est agrémenté de différents aménagements : terrain de sport (foot et basket), jeux pour
enfants et appareils sportifs pour la musculation.
5.1.1.2 MILIEU OUVERT DE TYPE PELOUSE SAUVAGE : LE PARC A CHIENS
PHOTOS 2 ET 3: LA PELOUSE DU PARC A CHIENS ET GRILLAGE VEGETALISE OU PRESQUE.
16
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
Particularité de la ville de Saint-Cloud, le parc à chiens est un aménagement très bénéfique à la faune
sauvage, puisque cantonné dans un espace fermé, les chiens ne peuvent divaguer et déranger les
espèces présentes. Ce type d’aménagement va bien sûr de paire avec l’interdiction des chiens dans
les espaces verts. Le parc à chiens est implanté au nord-est du jardin sur la partie pelouse à l’entrée
du site.
On y accède par la rue qui mène à l’entrée du jardin. La végétation y était à l’origine la même que
celle du jardin de l’Avre, elle est maintenant plus riche car moins entretenue et parce que les
excréments et l’urine des chiens ont enrichi le sol.
On constate la présence de nombreux végétaux à fleurs comme la mauve (Malva sp.) en plus du
cortège pissenlit (Taraxacum officinale.), pâquerette (Bellis perennis) présents sur les pelouses du
jardin. Grillagé sur son pourtour, (clôture sur mur, côté résidence), le parc à chiens ne permet pas à
la faune terrestre (autre que les chiens), d’y entrer. Il faudra donc y remédier en ouvrant le bas des
grillages. Le grillage du parc à chiens est presque entièrement végétalisé par un mélange de lierre
grimpant et de lierre d’Irlande, puisque seule la partie « grillage sur muret » côté résidence ne l’est
pas entièrement. Cette végétation grimpante lorsqu’elle est locale est favorable à la faune. Une haie
d’arbres (d’essences indigènes) a été plantée à droite du parc à chiens dans le jardin de l’Avre. Réel
atout pour diversifier la strate et permettre le début de constitution d’une haie champêtre, cette
haie mériterait d’être continuée sur le fond du parc à chiens (côté jardin de l’Avre). L’arrivée
spontanée d’un frêne commun (Fraxinus excelsior) entre le grillage et les arbres en haies montre la
possibilité pour la flore d’évoluer en haie champêtre.
L’espace est aménagé avec un banc sur dalle de béton et une poubelle, ce qui laisse l’endroit propre
sans détritus apparents.
5.1.1.3 MILIEU OUVERT
ARTIFICIALISE
Les milieux artificialisés (Photo 5 et 6) sont ceux aménagés pour le loisir : un skate park, deux espaces
de jeux pour enfants avec balançoire et toboggan, un espaces fitness et musculation, deux terrains
de beach volley, un terrain de basket, un terrain de foot.
5.1.1.4 MILIEU DE TYPE FORESTIER.
PHOTO 4: BOIS AU FOND DU JARDIN DE L’AVRE
Le fond du site est boisé. Le boisement est composé d’essences arborées indigènes âgées : hêtre
commun (Fagus sylvatica), tilleul à grande feuille (Tillia Cordata) ; d’espèces naturalisées : érable
plane (Acer platanoides) et arronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum) ; voire d’invasives : robinier
faux acacia (Robinia pseudoacacia) ; d’arbustes locaux : Sureau (sureau sp.), cornouiller sp. (Cornus
sp.), houx commun (Ilex aquifolium), aubépine sp. (Crataegus sp.). Un certain nombre d’arbres y ont
des cavités très favorables aux mésanges et chauves-souris.
Le lierre colonise certains arbres pour le bonheur de la faune qui y trouve gites et nourriture. Au sol,
se développe une végétation basse. Très piétinée et sur un sol pauvre, elle n’arrive pas à évoluer en
vraie strate forestière. Une des raisons est peut-être le ramassage des feuilles qui ne permet pas au
17
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
sol de se régénérer. On note cependant que les arbustes sont situés dans des micros zones de type
strate forestière, signifiant que son développement est possible.
5.1.1.5 LES HAIES
PHOTO 5 ET 6: HAIE ARBOREE A GAUCHE ET HAIE GRIMPANTE A DROITE DDROITE
Le site possède une haie arborée composée de sapins pectinés (Abies alba) entourant une zone de
chantier (photo5). C’est d’ailleurs ici qu’a été entendu la mésange nonette (Poecile palustris) et le
roitelet huppée (Regulus regulus), friands de ce type de végétation.
La seconde en dehors du site, le borde côté rue du Camp -Canadiens. Cette deuxième haie est
composée d’essences indigènes et invasives tel que le robinier faux acacia (Robinia pseudoacacia). Il
conviendra d’en limiter l’expansion et de le remplacer par des essences indigènes quand l’occasion
se présentera. Le lierre d’Irlande est très présent sur les grillages formant une haie grimpante qu’il
conviendra de remplacer par du lierre grimpant local (Hedéra hélix), plus adapté à la faune locale.
5.1.1.6 MASSIF HORTICOLE
PHOTO 7 : HAIE HORTICOLE A DROITE ET PLANTES HORTICOLES EN MASSIF.
Les parties récemment aménagées du jardin l’ont été avec des végétaux horticoles non appropriées
aux espèces locales. Il conviendra de les remplacer et d’utiliser leurs bois pour faire des hôtels à
insectes (en tas de bois pour les sujets plus gros). On les trouve tantôt en haies (photo7) ou en
arbustes de massif (entrée du site). Parmi ces essences citons le robinier faux acacia (Robinia
pseudoacacia) déjà implantés partout sur le site en arbres, arbustes, et rejets qu’il convient
d’arracher ; l’arbre du Père -David ou arbre à papillons (Buddleia Daviddii), qui est présent en un pied
est à éradiquer afin d’éviter sa propagation aux dépends de la végétation locale.
18
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
5.1.2 PARC MARIE-BONAPARTE
5.1.1.1 MILIEU DE TYPE FORESTIER
PHOTOS 8 ET 9 : AMBIANCE FORESTIERE DU PARC
Cet habitat est prédominant, il est composé des espèces suivantes : bouleaux verruqueux (betula),
noisetier commun (Coryllus avenalla), marronnier commun (Aesculus hippocastanum), hêtre
commun (Fagus sylvatica), tilleuls à grandes feuilles (Tillia Cordata), érable sycomore (Acer
pseudoplatanus).
On trouve dans la strate herbacée de la benoîte commune (Geum urbanum), du lierre terrestre
(Glechoma hederacea), dans sa strate arbustive un houx commun (Ilex aquifolium), du sureau sp.
(Sambucus sp.), du troène commun (Ligustrum vulgare) en haie.
5.1.1.2 MILIEU OUVERT DE TYPE PELOUSE SAUVAGE : LE PARC A CHIENS
PHOTO 10: PARC A CHIENS GRILLAGE
Le parc à chiens joue comme au jardin de L’Avre, les mêmes rôles importants pour la faune. Il est
entièrement grillagé. Sur la partie gauche une haie de laurier sp. (Laurus sp.) a été plantée le long du
mur de briques rouges. Véritable désert écologique au même titre que les haies de thuyas, il
conviendra de remplacer cette haie par une autre en essences indigènes de la région.
19
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
5.1.1.1.4 LES HAIES
Si la haie de troènes (essences locales) est plus favorable à la biodiversité que celle de lauriers
(essence exogène), elle devra être diversifiée lorsque l’occasion se présentera.
PHOTOS 11 ET 12: A DROITE HAIE DE TROENES CONTRE LE GRILLAGE AVEC DU LIERRE GRIMPANT. A GAUCHE HAIE DE LAURIER
SP.
5.1.1.1.5 MURS A PLANTES RUDERALES
De nombreux murs avec de la végétation typique associée comme la benoîte commune (Geum
urbanum), ou la grande chélidoine (Chélidonium majus) sont présents permettant l’installation d’un
écosystème spécifique.
PHOTO 13 : MUR AVEC VEGETATION RUDERALE
5.1.1. MILIEU OUVERT ARTIFICIALISE
Une aire de jeux a été aménagée dans le bas du parc. Une table de ping-pong est installée dans le
sous-bois.
PHOTOS 14 ET 15: JEUX ET TABLE DE PING-PONG.
20
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
5.1.3 CARTOGRAPHIE
CARTE 8 : TYPOLOGIE DES HABITATS JARDIN DE L’AVRE
CARTE 9 : TYPOLOGIE DES HABITATS PARC MARIE BONAPARTE
21
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5.2 RESULTATS DE L’INVENTAIRE DES OISEAUX
Les prospections de terrain ont mis en évidence la présence de 17 espèces d’oiseaux sur le jardin de
l’Avre et 15 espèces sur le parc Marie-Bonaparte soit 21oiseaux d’espèces différentes au total (la
liste complète des espèces est donnée en annexe 2). Parmi ces 21 espèces, 21 sont potentiellement
nicheuses en Île-de-France sur les 178 espèces nicheuses connues dans la région par conséquent les
deux sites réunis concentrent 12 % de l’avifaune nicheuse régionale.
5.2.1 SPECIALISATION DES ESPECES ET STATUT DE NIDIFICATION
Les espèces ont été réparties selon leur milieu privilégié (cf. figure 3). Cette classification des espèces
par milieu a été effectuée en s’appuyant sur les catégories définies par le CRBPO (Centre de
recherches par le baguage des populations d’oiseaux, Muséum national d’Histoire naturelle). Une
espèce est dite spécialiste d’un milieu si son abondance est significativement plus importante dans ce
milieu que dans d’autres milieux (à l’échelle nationale) :
─ Généraliste : l’espèce n’a pas d’exigence écologique particulière, on la trouve dans tous les
types de milieux.
─ Milieux bâtis : l’espèce est inféodée au milieu urbain, au bâti, aux jardins et aux espaces verts
à proximité de l’urbain. Il s’agit souvent d’espèces opportunistes ou d’espèces des milieux
rupestres qui utilisent les façades des bâtiments comme milieu de substitution.
─ Milieux forestiers : l’espèce vit dans les boisements, les massifs forestiers, les lisières. Ce
type d’espèce a besoin d’une strate arborée pour se nourrir et se reproduire.
─ Milieux humides : l’espèce évolue dans les milieux humides et les milieux associés tels que
les berges, les îlots, les phragmites, etc.
─ Milieux ouverts : l’espèce est spécialiste des milieux agricoles, des friches et des prairies.
Le statut de reproduction des espèces a également été renseigné selon 4 classes (cf. figure 4):
─ Nicheur certain : reproduction certaine sur le site. Des preuves de nidification (nourrissage,
adulte couvant, présence de jeunes non volants, etc.) ont été notées.
─ Probable : aucune preuve formelle de nidification n’a été relevée, mais le site répond aux
exigences de l’espèce.
─ Possible : le site offre la possibilité à l’espèce de nicher, sans répondre tout à fait à ses
exigences écologiques.
─ Non nicheur : le site ne permet pas à l’espèce de nicher ou l’espèce n’est pas nicheuse dans
la région.
Les critères précis permettant d’attribuer le statut de nidification aux espèces d’oiseaux sont détaillés
en annexe 2.
FIGURES 3ET 4 : SPECIALISATION DES ESPECES DU JARDIN DE L’AVRE PAR RAPPORT AU MILIEU (A GAUCHE) ET STATUT DES ESPECES
NICHEUSES (A DROITE)
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FIGURES 5 ET 6 : SPECIALISATION DES ESPECES DU PARC MARIE-BONAPARTE PAR RAPPORT AU MILIEU (A GAUCHE) ET STATUT DES
ESPECES NICHEUSES (A DROITE)
 Les diagrammes de spécialisations des espèces (Cf. figure 3 et 5) montrent une répartition
d’espèces assez homogène entre les espèces généralistes et forestières. Les espèces de
milieux bâtis quant à elles, sont très peu présentes et les espèces aquatiques pas du tout
représentées. La potentialité forte que pourraient avoir les milieux boisés (si les différentes
strates de végétation pouvaient s’y développer) représente un enjeu majeur.
Concernant le statut des espèces nicheuses (Cf. figure 4 et 6), on constate que 5 espèces sur 21
contactées (soit 23 %) sont nicheuses certaines sur l’un ou l’autre des sites, ce qui justifie que le site
est plutôt une zone de nourrissage et de passage pour les oiseaux, bien que les sites puissent être
des lieux de nidifications potentielles car la plupart des espèces contactées y étaient chanteuses à la
période favorable de nidification.
5.2.2 DESCRIPTION DES COMMUNAUTES D’OISEAUX
5.2.2.1 ESPECES GENERALISTES
Les espèces généralistes correspondent au cortège d’espèces rencontrées fréquemment en contexte
périurbain. L’étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris), le pic vert (Picus viridis), la mésange bleue
(Parus caeruleus) et la mésange charbonnière (Parus major) sont des espèces cavicoles (qui nichent
dans les cavités des arbres ou des vieux murs). Le pic vert fréquente habituellement les grandes
étendues de gazon à la recherche de fourmis. La corneille noire (Corvus corone), le pigeon ramier
(Columba palumbus) établissent généralement leur nid dans le houppier des grands arbres. Le geai
des chênes (Garrulus Glandarius) et le pinson des arbres (Fringilla coelebs), installent leur nid en
hauteur dans les branchages et les fourches formées par les branches. Le pinson est une espèce très
plastique qui apprécie les parcs urbains.
La catégorie des généralistes comprend aussi les espèces des milieux arbustifs divers comme le merle
noir (Turdus merula), la fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla),
5.2.2.2 ESPECES DES MILIEUX FORESTIERS
On peut distinguer les espèces exclusivement forestières qui évoluent dans la strate arborée : le pic
épeiche (Dendrocopos major), le grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) et les oiseaux
inféodés aux strates basses et buissonnantes de la végétation tels que le troglodyte mignon
(Troglodytes troglodytes) et le rougegorge familier (Erithacus rubecula).
La mésange nonnette (Poecile palustris),le pouillot véloce (Phylloscopus collybita), la grive draine
(Turdus viscivorus), sont aussi des espèces inféodées aux milieux forestiers que l’on contacte
régulièrement dans les haies arborées, les lisières, les groupements d’arbres, etc. Le roitelet huppé
(Regulus regulus) utilise de préférence la cime des conifères.
Les éléments favorables en forêt sont les cavités et les vieux arbres pour établir leur nid.
23
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Dans les parcs arborés, les groupes d’arbres vieillissants remplacent les milieux forestiers naturels et
accueillent le cortège d’oiseaux forestiers. Les arbres dépérissant, les cavités et les houppiers
développés sont favorables à ces espèces.
Les rapaces se trouvent au sommet de la chaîne alimentaire et sont de bons indicateurs de l’état de
santé d’un écosystème. Leur présence témoigne de l’abondance d’espèces situées à des niveaux
trophiques inférieurs. Un inventaire nocturne destiné à identifier la présence de la chouette hulotte
(Strix aluco) est à programmer. La chouette a été entendue en octobre sur le site de la Bérengère et
de Marie-Bonaparte
5.2.2.3 ESPECES SPECIALISTES DU BATI
La présence de bâtiments attenants aux espaces verts (les sites sont bordés par des résidences) offre
la possibilité aux oiseaux spécialistes du bâti de s’installer sur le site. La pie bavarde (Pica pica) est
une habituée des milieux bâtis, comme le pigeon domestique féral (Columba livia domestica), ou
pigeon biset, qui est l’espèce de pigeon semi domestique que l’on rencontre fréquemment dans les
villes.
5.3 RESULTATS DE L’INVENTAIRE DES AUTRES TAXONS
Aucune espèce de mammifères, de reptiles et d’amphibiens (pas d’eau à l’air libre à proximité des
sites) ont été mis en évidence au cours des prospections.
5.5 ESPECES FAUNISTIQUES D’INTERET PATRIMONIAL (4 ESPECES)
Cette partie détaille les espèces jugées patrimoniales dans le contexte du site d’étude.
PHOTOS 16 ET 17 : POUILLOT VELOCE ET GRIVE DRAINE
POUILLOT VEOLOCE © FABRICE CROSET (PHOTOS PRISES HORS SITE) ; GGRIVE DRAINE © FLORENT HUON LPO (PHOTO PRISE AU JARDIN DE L’AVRE)
Pouillot véloce (Phylloscopus collybita)
Cette espèce présente de fortes fluctuations ces dernières décennies. Sur le long terme, c’est une
impression de stabilité qui dominait jusqu’à la fin des années 90, mais plusieurs diminutions
successives importantes depuis contribuent au déclin global de l’espèce depuis une vingtaine
d’année (- 32 % depuis 1989, données STOC – suivi temporel des oiseaux communs – MNHN). Ce
pattern diffère de la franche augmentation constatée en Grande-Bretagne, et de l’augmentation
notée au niveau européen. Le pouillot véloce est nicheur possible sur le parc Marie-Bonaparte, un
mâle chanteur y a été contacté.
24
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Grive draine (Turdus viscivorus)
La grive draine est en déclin en France (-20 % depuis 1989) et en déclin modéré en Europe. La
population française nicheuse se situe entre 100 000 et 300 000 couples, l’espèce semble plus
commune dans la moitié nord du pays. L’espèce est nicheuse certaine sur le jardin de l’Avre elle y a
été observée lors de l’inventaire
PHOTOS18 ET 19 : PIE BAVARDE ET ROITELET HUPPE
PIE BAVARDE © FABRICE CROSET (PHOTOS PRISES HORS SITE) ET ROITELET HUPPEE © E. BROCARD,(PHOTOS PRISES HORS SITE)
Pie Bavarde (Pica pica)
Le déclin à long terme annoncé de la pie bavarde (Pica pica) en France est un des résultats les plus
inattendus du STOC. Il semblerait que ce déclin concerne principalement les populations rurales et
qu’il résulte des destructions directes de cette espèce. Ce déclin est moins prononcé à proximité des
villes et villages. La tendance européenne est elle aussi au déclin important récemment, alors que la
situation s’est stabilisée en France. On peut même noter que la pie reconstitue des effectifs en milieu
urbain, d'où une augmentation récente. La pie bavarde est nicheuse possibles sur le parc Marie Bonaparte (ou la partie résidence privée), un mâle chanteur y a été contacté.
Roitelet huppé (Poecile palustris)
Le roitelet huppé (Regulus regulus) est en déclin prononcé depuis 2001 en France (-31 %), après avoir
connu une période de fluctuations importantes. Le roitelet huppé est l’un des plus petits oiseaux
d’Europe et l’espèce est très sensible aux hivers rigoureux. En Europe, un déclin modéré est mis en
évidence. Le roitelet huppé a été contacté dans la haie de sapins pectinés (Abies alba) qui cache une
zone de chantier dans le jardin de l’Avre. Il est donc nicheur possible sur le site.
PHOTOS 20 ET 21 : MESANGE NONETTE ET TROGLODYTE MIGNON
PIE BAVARDE © FABRICE CROSET (PHOTOS PRISES HORS SITE) ET ROITELET HUPPE © E. BROCARD,(PHOTOS PRISES HORS SITE)
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Mésange nonette (Poecile palustris)
Le fort déclin de l’espèce de 1989 à 2000 est compensé par une remontée depuis. Ce déclin initial
s’inscrit dans le pattern de déclin des espèces spécialistes de milieux forestiers et à distribution
plutôt septentrionale. La tendance européenne est au déclin. L’espèce a été contactée dans le pin sp.
(Pinus sp.) à l’entrée du parc Marie-Bonaparte ainsi que dans la haie de sapins pectinés (Abie alba) du
jardin de l’Avre. L’espèce est donc nicheuse possible sur les deux sites.
Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes)
L’espèce présente des fluctuations importantes, que l’on retrouve quasi à l’identique au RoyaumeUni. Sur la période la tendance est plutôt à l’augmentation, l’espèce bénéficiant sans doute du
réchauffement climatique, mais les dernières années ont vu une chute des effectifs notamment suite
à la canicule de 2003. Une augmentation des populations est notée à l’échelle de l’Europe. Un mâle
chanteur a été entendu sur les deux parcs lors des deux passages, l’espèce est donc nicheuse
probable sur les deux parcs.
Page 59 fiche action Ramasser les feuille morte en automne, supprimer la partie planification de
l'action: Période de nuit noir minimale- Période de nuit noir idéal en la remplaçant par une avec mois
et année en coloriant en vert la partie correspondant à l'Automne .
Page 65 ligne 2.7 "Insatller des micro-habitats pour mammifères et reptiles." Habitats et pour son
collé les décoller.
26
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Page 59 fiche action Ramasser les feuille morte en automne, supprimer la partie planification de
l'action: Période de nuit noir minimale- Période de nuit noir idéal en la remplaçant par une avec mois
et année en coloriant en vert la partie correspondant à l'Automne
5.2 CARACTERISTIQUES DU SITES
SAINT-CLOUD
JARDIN DE L’AVRE
Localisation
Réservoir de biodiversité connecté aux réseaux de trames vertes arborées de la ville très
présentent autour du site.
Présence d’une strate arborée composée de feuillus en essences indigènes (érable, tilleul,
sureau…) formant un sous-bois de type futaie avec présence d’une litière altérée.
Strate arborée de grande taille avec des sujets âgés parfois à cavités constituant un site de
nidification naturel rare en ville pour des espèces comme les mésanges, les pics, les
écureuils, les chauves-souris, etc.
Les atouts
Présence de lierre autochtone sur les arbres apportant du pollen aux insectes en automne,
de la nourriture aux oiseaux en hiver et un gîte toute l’année.
Présence d’une grande haie de sapins pectinés favorables à la faune des conifères comme
la mésange nonette et le roitelet huppé présente sur le site.
Présence sporadique en sous-bois d’arbustes indigènes (aubépine, houx) formant un début
de taillis sous futaies, offrant couvert et nourriture à la faune.
Présence de souches d’arbres favorables aux décomposeurs saproxyliques (insectes,
mousses, lichens, bactéries, décomposant le bois mort…) et à leurs prédateurs.
Présence de murs et murets en pierres apparentes favorables aux lézards et aux plantes
rudérales.
Parc à chiens séparé du reste du parc, évite aux chiens d’être une nuisance pour la faune. Il
se trouve en plus, être composé d’une flore intéressante.

Essences d’arbres trop peu variées (ajouter chêne pédonculé ou sessile)

Entrée du site composée d’essences exogènes et/ou horticoles à recomposer en
essences indigènes.

Laisser le bois mort en place, en tas pour les branches, en chandelle pour les arbres,
permettra un bon équilibre écologique et sanitaire du jardin.
Limiter le robinier faux acacia et éradiquer le buddleia très envahissant

A améliorer
Strate Arbustive quasi inexistante:

Remplacer la végétation horticole proche des jeux (cotonéaster) par du locale.

Créer des haies champêtres locales mixtes le long des grilles notamment.

Laisser se développer le taillis sous les arbres par la création de bosquets.

Remplacer progressivement le lierre d’Irlande qui couvre les grillages par du lierre
grimpant (espèce indigène). Continuer la végétalisation des grillages en la doublant
d’une haie champêtre locale mixte.
Ne pas tout tondre à la même fréquence et à la même hauteur:

Matérialiser les limites extérieures du terrain de foot en l’entourant d’herbes hautes.

Laisser s’exprimer la flore sauvages qualifiée de «mauvaises herbes» pourtant bien
plus écologique que la flore horticole, en créant un sentier champêtre avec des

haies et un verger, autour du prunier existant créant ainsi plusieurs micro-habitats.
27
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Connecter la trame verte herbacée avec le réseau existant de la ville:
Ouvrir les pieds des grillages qui bloquent le passage de la faune terrestre (ex: fouines ou
hérissons)
Modalités de suivi
Fiches Actions
6.2 CARACTERISTIQUES DES SITES
SAINT-CLOUD
PARC MARIE-BONAPARTE
Localisation
Réservoir de biodiversité faisant partie du réseau de trame verte arborée de la ville en
étant en continuité avec la résidence privée qui le jouxte.
Présence d’une strate arborée en essences indigènes très variées, formant un sous-bois
(tilleul, hêtre, marronnier, érable, sureau, bouleau), présence de litière, avec tapis de lierre
terrestre.
Les atouts
Arbres grands et âgés, avec pour certains des cavités (possibilité supplémentaire de
nidification).
Présence de nombreux murets en pierres apparentes favorables aux lézards et aux plantes
rudérales (présence de benoîte commune),
Présence de lierre grimpant sur certains arbres et murets apportant du pollen aux insectes
en automne, de la nourriture aux oiseaux en hiver et un gîte toute l’année.
Parc à chiens séparés du reste du parc, évite aux chiens d’être une nuisance pour la faune.
La configuration a peu changée depuis l’époque où il était inclus dans une propriété privée.
Manque de strates arbustives :

Remplacer les haies de lauriers le long du mur en briques rouges par des haies
champêtres multi-spécifiques (troène, cornouiller, viorne, charme,…) sans oublier d’y
mélanger des épineux (aubépine, prunellier, rosier sauvage, houx, nerprun), arbustes
indispensables pour des espèces comme la pie grièche écorcheur, devenue très rare
sur la région. Le mur rouge peut être en amont recouvert de plantes grimpantes
(lierre, houblon, liseron) afin de protéger les cavités du mur et abriter la faune.
A améliorer

Planter des haies champêtres locales multi-spécifiques (épineux et non épineux) le
long du grillage côté résidence afin d’offrir un habitat plus favorable que les lauriers
de la résidence.

Planter des grimpantes sur les grillages du parc à chiens et celui de l’escalier (doublé
de haies locales multi-spécifiques d’épineux et de non épineux) de chaque côté.
Connecter la trame verte herbacée avec le réseau existant de la résidence:

Ouvrir les pieds des grillages (parc à chiens, près de l’escalier côté résidence).

Etudier la possibilité de faire de même sur le mur en briques (création de trou).
Modalités de suivi
Fiches Actions
28
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6. PROGRAMME D’ACTIONS
6.1 OBJECTIFS DE GESTION
La richesse du Jardin de L’Avre et du parc Marie-Bonaparte se caractérise par la présence de 6
espèces d’intérêt patrimoniales dont 5 espèces de milieux forestiers et 1 de milieux bâtis. Ces
espaces verts sont aussi partie prenante du réseau de continuités écologiques puisqu’il se trouve sur
une continuité d’intérêt local.
Les actions qui en découlent sont détaillées dans le tableau suivant. Ces mesures s’inspirent entre
autre du principe de gestion différenciée qui consiste à intégrer l’aspect écologique et
environnemental dans le cadre d’un aménagement. Cette technique de gestion se décline en trois
objectifs :
─ L’amélioration de la qualité et la diversité paysagère,
─ La mise en valeur de l’environnement en limitant l’artificialisation, les pollutions, le
dérangement et en favorisant les processus naturels,
─ La rationalisation des modes de gestion par la détermination précise des besoins sur chaque
zone.
29
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─
TABLEAU 1 : PROGRAMME D’ACTIONS
Enjeux
I.
II.
Actions
Forte
Forte
1.2 Laisser sur pied le bois mort
Forte
Modérée
Planter des végétaux originaires de la
région
Diversifier les essences arborées et
1.4
arbustives
2.1 Planter des haies champêtres
Planter des fleurs locales et nectarifères
2.2
dans les parterres ornementaux
Forte
Forte
Forte
Modérée
Forte
Forte
2.3 Créer une mare écologique
Forte
Faible
Forte
Modérée
1.3
2.4
2.5
2.6
2.7
3.1
III.
3.2
3.3
Installer des nichoirs à trous pour hulotte
et des nichoirs semi-ouverts
Poser des gîtes à insectes
Installer des gîtes à chiroptères
Installer des micro habitats pour
mammifères et reptiles
Gérer les espaces sans recours aux
produits phytosanitaires
Tailler les végétaux de façon écologique
Conduire les zones enherbées en prairie
naturelle
V.
Modérée Modérée
Modérée Modérée
Modérée Modérée
Modérée Modérée
Forte
Forte
Forte
Modérée
Forte
Faible
3.4 Ramasser les feuilles mortes en automne Forte
Forte
Limiter les risques pour la faune en
gérant la pollution lumineuse
Limiter les risques pour la faune en
ouvrant le bas des grillages des clôtures
4.2
créant ainsi des passages pour la petite
faune
Poser un panneau « Refuge LPO » et des
5.1
panneaux de sensibilisation
Promouvoir les outils de sciences
5.2
participatives
Forte
Forte
Forte
Forte
Forte
Faible
Forte
Faible
4.1
IV.
Importance Urgence
1.1 Diversifier les strates végétales
30
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6.2 FICHES ACTIONS
Le plan de gestion à mettre en application sur le site se décline sous la forme de fiches actions. Les
rubriques des fiches actions sont expliquées ci-dessous :
Importance *
Numéro et intitulé de la fiche action
Objectif de l’action
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
Description technique
de l’action
Modalités de suivi
Opérateur
Planification de l’action
Urgence *
Situation actuelle et objectif de l’action
Identification du maître d’ouvrage de l’action
Localisation précise de l’action
Espèces ou milieux bénéficiant de l’action, public concerné
Description des moyens matériels et techniques mis en œuvre
Description du résultat souhaité
Précisions sur le suivi à réaliser après la mise en place de l’action
Opérateur technique de la mise en œuvre de l’action
Jan
Fév
Mar
Avr
Mai
Juin
Juil
Planification de l’action au pas de temps mensuel
2015
2016
Planification de l’action au pas de temps annuel
Aou
2017
Sep
Oct
Nov
Déc
2018
* Importance (forte, modérée, faible) : caractérise le niveau d’utilité de la mesure de gestion pour
répondre aux enjeux écologiques
* Urgence (forte, modérée, faible) : fait référence à la rapidité avec laquelle la mesure de gestion doit
être mise en place
31
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1.1. DIVERSIFIER LES STRATES VEGETALES
Importance
Forte
Urgence
Forte
Proposer différents niveaux de strates végétales pour favoriser l'accueil de la faune et de la
flore sauvages car des racines à la cime il y a un logement naturel pour chacun.
Service de la ville.
Applicable à l’ensemble des parcs et espaces vert de la ville de Saint-Cloud.
La biodiversité faunistique et floristique francilienne en recréant un écosystème manquant
détruit par le paysagisme traditionnel.
Objectif de l’action
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
Description technique
FIGURE 1 : SCHEMA DE LA STRATIFICATION VEGETALE COMME ELLE DEVRAIT ETRE DANS LES
SOUS- BOIS DES PARCS DE LA VILLE (A GAUCHE) ET COMME ELLE EST ACTUELLEMENT (A DROITE)
de l’action
SOURCE : LPO
1. Laissez la place à une bande enherbée au pied des arbres ; les pouillots et les bruants notamment y trouveront
un site de nidification. Les champignons, mousses, fougères et lichens qui s’y développent serviront tantôt de
garde-manger, tantôt de matière première pour la confection de gîtes par la faune.
2. Maintenir et planter des arbustes d’essences locales différentes. Les ramilles et rameaux des arbustes et
buissons permettent la nidification des merles, grives, pinsons et verdiers qui installent leurs nids dans les
enfourchures basses, véritables supports naturels.
3. Maintenir les arbres d’essences indigènes, et en planter de nouveau, avec des essences non encore présentes
comme le chêne. Le haut de ces arbres sera le domaine du pigeon ramier, du loriot d’Europe ou encore de la pie
bavarde. L’écureuil roux fera également un nid de feuilles en forme de boule, assez haut.
4. Conserver les arbres morts ou dépérissant. Certaines plantes utilisent le terreau de bois en décomposition pour
germer. De nombreux insectes mangeurs de bois (xylophages) comme la rosalie des Alpes peuvent y pondre leurs
œufs. Lorsque le bois est bien décomposé en terreau, des scarabées comme la cétoine, le lucane cerf-volant, le
rhinocéros et la petite-biche pourront y être observés. Sur les troncs, les pics creusent soigneusement leur loge
qu’ils occupent une seule année, après quoi de nombreuses espèces pourront s’y succéder : mésanges, sittelle
torchepot, gobemouches, torcol fourmilier, chouette hulotte, etc. Les grimpereaux installent leur nid dans les
fissures de l’écorce. Une foule de mammifères comme le loir, la fouine, la martre, le lérot, le muscardin et bien sûr
les chauves-souris y trouvent aussi leurs abris indispensables.
Modalités de suivi
Opérateur
Planification de l’action
Surveiller le vieillissement des plantes et la vie qui foisonnent autours de ces strates.
Service en charge de la gestion des espaces verts
Jan
Fév
Mar
Avr
Mai
Juin
Juil
Aou
Sep
Oct
Nov
Période de plantation
2015
2016
2017
Plantation
Suivi des plantations
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Déc
1.2. LAISSER SUR PIED LE BOIS MORT
Importance
Forte
Urgence
Modérée
Proposer à la faune (mammifères et insectes) un abri et une source de nourriture et à la
flore un terrain propice à son développement.
Service environnement de la ville.
Applicable à l’ensemble des parcs et espaces vert de la ville de Saint-Cloud.
La biodiversité faunistique et floristique francilienne en recréant un écosystème manquant
détruit par le paysagisme traditionnel.
Objectif de l’action
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
Conserver les arbres morts ou dépérissants.
Certaines plantes utilisent le terreau de bois en décomposition pour germer.
De nombreux insectes mangeurs de bois (xylophages) comme la rosalie des Alpes peuvent
y pondre leurs œufs.
Lorsque le bois est bien décomposé en terreau, des scarabées comme la cétoine, le lucane
cerf-volant, le rhinocéros et la petite biche pourront y être observés.
Sur les troncs, les pics creusent soigneusement leur loge qu’ils occupent une seule année,
après quoi de nombreuses espèces pourront s’y succéder : mésanges, sittelle torchepot,
gobemouches, torcol fourmilier, chouette hulotte, etc. Les grimpereaux installent leur nid
dans les fissures de l’écorce.
Une foule de mammifères comme le loir, la fouine, la martre, le lérot, le muscardin et bien
sûr les chauves-souris y trouvent aussi leurs abris indispensables.
Description technique
de l’action
Modalités de suivi
Opérateur
Planification de l’action
Surveiller le vieillissement pour éviter qu’il ne devienne dangereux
Service en charge de la gestion des espaces verts
Jan
Fév
Mar
Avr
Mai
Juin
Juil
Aou
Sep
Oct
Nov
Période de plantation
2014
2015
2016
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Déc
1.3. PLANTER DES VEGETAUX INDIGENES DE LA REGION
Objectif de l’action
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
Importance
Forte
Urgence
Forte
Avoir pour chaque nouvelle plantation dans la ville, (bâti, trottoirs, espaces-verts parcs et
jardins …) le réflexe de choisir des végétaux poussant spontanément dans la région Ilede-France. Composée de 1274 plantes notre flore francilienne est presque aussi riche que
celle de la Grande-Bretagne qui en compte 1400. Paris concentre la moitié de ces 1274
espèces.
Service de la ville.
Applicable à l’ensemble des parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud.
La biodiversité floristique francilienne donc faunistique en recréant un écosystème
manquant détruit par le paysagisme traditionnel.
Retour aux essences locales
On appelle essence locale (ou spontanée) une espèce végétale qui pousse spontanément
et « naturellement » dans la région où nous nous trouvons. Cela par opposition aux
espèces dites introduites (ou exogènes, ou allochtones) qui sont issues d’autres pays ou
d’autres régions et aux essences horticoles qui peuvent être issues de plantes locales mais
modifiées par sélection et croisements.
Un besoin vital pour un écosystème menacé
Les arbres et arbustes présents naturellement en Europe sont le support de vie naturel de
nombreux oiseaux, insectes et petits mammifères qui y trouvent abris, nourriture et lieux de
reproduction. Par exemple, les baies noires du sureau sont appréciées des fauvettes lors de
leur migration d’automne, le noisetier est le garde-manger de l’écureuil roux et la grive
draine se délecte des graines du gui. D’autres arbres fruitiers comme le pommier ou le
poirier fournissent tardivement dans la saison les ressources nécessaires aux grives ou aux
merles qui picorent les fruits blets. Diversifier les essences à fruits ou à graines attirera bon
nombre d’oiseaux.
Description technique
de l’action
Comment intégrer les plantes sauvages aux espaces verts
Si le temps ne presse pas, l’idéal est de laisser les graines s’exprimer d’elles-mêmes. C’est
d’ailleurs pédagogique et enrichissant d’observer quelle dynamique se mettra en place.
C’est également la méthode qui s’adaptera le mieux au sol et au climat par sélection
naturelle.
Si des plants d’essences locales sont de plus en plus disponibles dans le commerce, il faut
se méfier des cultivars proches des essences naturelles, mais tout de même nettement
différents. Un exemple parmi d’autres : Alnus incana et Alnus cordata sont deux aulnes
vendus dans le commerce et présentés comme des essences locales alors que seul Alnus
glutinosa (l’aulne glutineux) est présent naturellement dans l’Ouest de la France. Alnus
cordata vient de Corse, d’Italie méridionale et de l’Est. Alnus incana n’est naturellement
présent que dans les Alpes et le Jura. Alnus cordata est donc bien un aulne, mais il n’est
pas pour autant une essence locale.
Il est toujours préférable de planter par graines récoltées sur le terrain ou par replantation
d’essences locales afin d’avoir un maximum de diversité génétique et de préserver ainsi le
patrimoine génétique local.
Pour les arbres, arbrisseaux et arbustes il est possible de :
Récolter des graines dans la nature.
Récupérer des plants sauvages.
Acheter des plants en pépinière issus de graines différentes.
Planter des plants obtenus par marcottage, multipliés soi-même ou achetés en pépinière.
Planter des plants obtenus par bouturage, hormis le noisetier. Multipliés soi-même ou
achetés en pépinière.
Pour des plants de fleurs sauvages à utiliser en massif, il est possible de :
Laisser pousser la banque de graines du sol.
Récolter des graines sauvages dans la nature.
Récupérer des plans sauvages (attention, seulement si l’essence n’est pas protégée et
présente en grand nombre).
Acheter des plans en pépinière issus de graines différentes.
Pour les prairies fleuries, il est possible de :
Laisser pousser la banque de graine du sol ;
Récolter des graines sauvages dans la nature.
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1.3. PLANTER DES VEGETAUX INDIGENES DE LA REGION
Importance
Forte
Urgence
Forte
Acheter des mélanges de graines pour prairies fleuries issues de plantes différentes, en
faisant attention à la provenance des graines et à la liste des espèces pour être sûr que les
essences soient bien locales.
Modalités de suivi
Opérateur
Planification de l’action
Surveiller le vieillissement des plantes et la vie qui foisonne autour.
Service en charge de la gestion des espaces verts.
Jan
Fév
Mar
Avr
Mai
Juin
Juil
Aou
Sep
Oct
Nov
Période de plantation
2015
2016
2017
Plantation
Suivi des plantations
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Déc
1.4. DIVERSIFIER LES ESSENCES ARBOREES ET ARBUSTIVES
Importance
Forte
Urgence
Modérée
Proposer différentes essences locales nouvelles non présentes dans la ville pour favoriser
et accroitre le développement de la faune et de la flore sauvages.
Service de la ville.
Applicable à l’ensemble des parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud.
La biodiversité faunistique et floristique francilienne avec la diversification de la flore
recréant une multitude de niche écologique détruit par le paysagisme traditionnel.
Les deux sites sont composés d’essences indigènes, ce qui est peu commun dans la région
car bien trop souvent les essences locales sont supplantées par des essences horticoles et
exogènes. Il faut donc conserver cet avantage.
Objectif de l’action
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
Cependant, si les essences sont locales elles ne sont pas assez variées, pour permettre la
vie d’une plus grande biodiversité aussi il serait intéressant de diversifier les essences.
Pour les arbres planter du chêne. Il en existe trois essences en Ile-de-France ; le chêne
pédonculé (Quercus Robur), le chêne sessile (Quercus petraea), le chêne pubescent
(Quercus pubescent).
Description technique
de l’action
Pour les arbustes, se référer à la liste dans : planter des haies champêtres.
Les disposer un peut partout aussi bien en agrément dans les zone non boisées que dans
les zones boisées. En premier lieux sur le jardin de l’Avre (pour les chênes).
Modalités de suivi
Opérateur
Planification de l’action
Surveiller le vieillissement des plantes et la vie qui foisonne autour de ces strates.
Service en charge de la gestion des espaces verts.
Jan
Fév
Mar
Avr
Mai
Juin
Juil
Aou
Sep
Oct
Nov
Période de plantation
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2016
2017
Plantation
Suivi des plantations
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Déc
1.5. PLANTER DES HAIES CHAMPETRES
Objectif de l’action
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
Importance
Forte
Urgence
Forte
Le site comprend des groupes d’arbres/arbustes et des arbres isolés, mais pas de
véritables haies champêtres qui le traversent, ni de strate arbustive bien représentée. Si
certaines plantes sont locales, elles ne le sont pas toutes, et c’est un idéal vers lequel il
faudrait tendre pour augmenter la biodiversité dans son ensemble. Les haies de plantes
locales sont de véritables réservoirs écologiques et jouent le rôle de continuum écologique.
Elles constituent par ailleurs un atout paysager intéressant.
Service de la ville.
Applicable à l’ensemble des parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud.
Faune dans son ensemble. Espèces d’oiseaux nichant dans les haies (fauvettes, fringilles,
turdidés, etc).
Attention à ne pas utiliser d’espèces exogènes qui ne sont pas forcément adaptées aux
conditions locales et qui surtout ne favorisent pas les espèces animales locales les faisant
disparaitre si celles-ci n’arrivent pas à s’adapter aux végétaux. Le buddleia et l’ailante
glanduleux sont des exemples d’espèces à ne pas planter, très invasifs ils prennent la place
des espèces végétales locales (en occupant leurs milieux).
Si le buddleia attire quelques papillons adultes, il n’attire en revanche aucune chenille, or
sans chenille pas de papillon.
Les plantes seront disposées en quinconce sur deux rangées pour former une haie
champêtre. Les arbres de haut jet seront associés avec les arbustes bas pour diversifier les
strates. Il est possible d’intégrer la haie à des groupes d’arbres déjà existants de façon à
obtenir une haie à dominante arborée. Les haies locales ne doivent pas être paillées afin
de permettre à la végétation herbacée sauvage liée aux haies de s’exprimer et de recrée la
strate herbacée manquante.
Description technique
de l’action
FIGURE 2 : SCHEMA DE PLANTATION DES HAIES ARBOREES ET ARBUSTIVES
SOURCE : LPO
Comme pour les plantes herbacées (fleurs et autres) on privilégiera les arbres et arbustes à
baies, graines ou fruits de la région (issus de graines indigènes). Une liste exhaustive est
donnée ci-après.
37
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1.5. PLANTER DES HAIES CHAMPETRES
FIGURE 3 : VEGETAUX NOURRICIERS
SOURCE : LPO
Attention à la vigne vierge
(Parthenocissus quinquefolia)
originaire de Virginie, elle est
très invasive!
Attention aussi au Ccormier
(Sorbus domestica) non
indigène, qui s’est naturalisé
mais qui n’a pas sa place en
Ile-de-France.
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Importance
Forte
Urgence
Forte
1.5. PLANTER DES HAIES CHAMPETRES
Importance
Forte
Urgence
Forte
Les consignes suivantes détaillent les méthodes de plantation :
FIGURE 4 : SCHEMA EN
COUPE D’UN VEGETALE
PLANTE
SOURCE : LPO
- Choisir de jeunes plants (1 à 2 ans) moins coûteux et à fort potentiel de
reprise (Préférer les plantes issues de graines sauvages et donc toutes
génétiquement différentes).
- Creuser une fosse (un pour chaque plant) de 50 à 60 cm de côté pour un
arbuste et une fosse de 1m de côté pour un arbre.
- Si l’arbre ne tient pas, fixer aux végétaux un tuteur grâce à un collier à
rainures. Le tuteur doit être posé de telle façon qu’en cas de fortes rafales
le végétal soit retenu.
- reboucher la fosse et tasser la terre aux pieds.
- Plomber la plante en versant 30 litres d’eau si c’est un arbuste et 60 à 80
si c’est un arbre, enfin couper les branches mortes et/ou cassées.
- Un végétal indigène n’a pas besoin d’être arrosé régulièrement par la
suite (idéalement une fois toutes les deux semaines) pendant deux ans
comme on préconise d’habitude
Planter de mi-novembre à mi-mars. Attention à ne pas planter en période
de gel ou lorsque le sol est détrempé.
la création d’une cuvette tout autour du végétal (pour les végétaux isolés)
permettra de retenir l’eau et de paysager le pied de l’arbre ou arbuste de
façon esthétique en cantonnant si besoin les fleurs indigènes utilisées.
Pouillots et bruants par exemple pourront y trouver un site de nidification
potentiel. Les plantes sauvages aux pieds des arbres et arbustes agissent
en symbiose avec ces derniers préservant l’humidité et s’apportant
mutuellement des minéraux essentiels à chacun pour leurs croissances et
vitalité.
A défaut, de végétaliser on peut pailler aux pieds des plants préservant
l’humidité. Le paillage provient de matériaux compostés. Il convient de
privilégier du paillage obtenu grâce aux déchets verts produits avec les
déchets verts locaux.
Certaines pépinières sont spécialisées dans la vente d’espèces végétales
locales. Afin d’obtenir des essences naturelles, il est préférable de
s’adresser à des revendeurs de plants forestiers au détriment des
pépiniéristes classiques. (voir la liste non exhaustive en annexe).
Localisation en rouge des haies champêtres à planter sur le jardin de
l’Avre. (soit toute autour du site) Excepté la partie gazon de foot gérée en
herbe haute sur son pourtour. Le cercle vert représente la zone qui
accueillera le site champêtre avec plantation d’un verger autour du vieux
prunier. L’herbe y sera laissé haute pour parfaire au cadre. le site sera
délimité grâce à son entretien différencié avec une tonte courte pour
matérialiser la zone champêtre et les allées du lieu. Une placette centrale
peut y être réalisée afin d’en faire un lieu de pique-nique campagnard. Si
les fruitiers doivent dans un premier temps être choisis parmi les essences
sauvages : pommier (Malus communis), poirier (Pirus communis), prunier
de Sainte-Lucie (Prunus Mahaleb) , prunellier (Prunus spinosa), rosier des
chiens (Rosa canina) et des champs (Rosa arvense), aubépine à 1 style, à 2
39
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1.5. PLANTER DES HAIES CHAMPETRES
Importance
Forte
Urgence
Forte
styles, meuriser des oiseaux (Prunus avium essence sauvage), ceriser
(essence cultivée) d’autres peuvent être choisis suivant les conseils des
« croqueurs de pommes d’Ile-de-France" : sur www.croqueur-idf.fr
Localisation en rouge des haies champêtre à planter (en remplacement
des lauriers le long du mur de pierres rouges) sur le parc Marie- Bonaparte
(soit tout autour du site) et aux endroits des escaliers pour remplacer les
grillages tout en sécurisant la zone. Le grillage du parc à chiens peut lui
aussi être doubler de haies comme le parc à jeux (haie plus lierre), mais en
veillant (contrairement au parc à jeux) à mélanger les essences végétales
grâce à la liste fournie et au guide LPO Plantes à utiliser pour tout
aménagements paysager, fourni en copie.
Modalités de suivi
Opérateur
Arrosage, surveiller la reprise .
Service en charge de la gestion des espaces verts
Ma
Jan Fév
Avr Mai Juin Juil Aou Sep
r
Planification de l’action
Oct
Période de plantation
2015
Plantation
Suivi
des
plantés
2016
2017
arbustes
40
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2018
Nov Déc
1.6. PLANTER
DES FLEURS LOCALES ET NECTARIFERES DANS LES
PARTERRES ORNEMENTAUX
Objectif de l’action
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
Importance
Forte
Urgence
Modérée
Accueillir au maximum les plantes indigènes de la région. (Notre flore locale)
Les espèces floristiques indigènes de la région présentent l’intérêt d’être adaptées au
contexte local (climat et sol) et ainsi de demander un entretien minimal. La faune locale a
évoluée des décennies avec la flore locale c’est alors naturellement qu’elle préférera les
essences indigènes aux espèces exogènes ou horticoles.
Service de la ville.
Applicable à l’ensemble des parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud. (entrée du
jardin de l’Avre).
Insectes butineurs et pollinisateurs, oiseaux granivores.
Des précautions sont à prendre lorsque l’on souhaite acheter des mélanges de fleurs
sauvages du commerce :
-Vérifier que les plantes proposées poussent bien spontanément en Ile-de-France.
-Vérifier que les graines ont été prélevées localement (pas hors région).
1-Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea)
2- Aubépine monogune (Crataegus monogyna)
3- Digitale pourpre (Digitalis purpurea)
4- Marguerite commune (Leucanthemum vulgare)
5- Sauge des près (Salvia pratensis)
6- Grand coquelicot (Papacer rhoaees)
7- Silène fleur de coucou (Silene flo cuculis)
8- Verveine officinale (Verbena officinalis)
9- Lotier commun Lotus (Lotus corniculatus)
FIGURE 5 : EXEMPLE DE MASSIF FLEURI D’ANGLE, AVEC PLANTES D’ILE-DE -FRANCE ADAPTEES
AUX OISEAUX ET AUX INSECTES
SOURCE : BOUTIQUE LPO
Description technique
de l’action
La liste des plantes qui suit a été établie grâce au catalogue flore Ile-de-France édité par le
Conservatoire Botanique Nationale du Bassin Parisien (CBNBP) et suivant leurs
préconisations d’usage pour éviter ainsi une pollution génétique. Document
téléchargeable : http://cbnbp.mnhn.fr/cbnbp/ressources/ressources.jsp
N’yfigurent donc que des espèces qualifiées d’extrêmement communes (CCC) ; très
communes (CC) ; communes (C); assez communes (AC); assez rares (AR). L’idéal étant de
pouvoir obtenir les plantes par des graines venant d’un endroit proche du lieu à planter
pour avoir une plus grande diversité génétique et éviter de se retrouver avec des espèces
issues d’une même graine et obtenues par bouturrage et duplication.
Les espèces rares (R) ; très rares (RR) et extrêmement rares (RRR) ne doivent jamais être
plantées afin d’éviter une pollution génétique. En efftet, trop peu nombreuses leur culture
et leur plantation pourraient altérer génétiquement les populations sauvages.
Semer des graines ou des plants récoltés trop loin participe aux mutations génétiques des
espèces et leur est préjudiciable. Exemple extrême : graine ou plant d’achillée millefeuille
(Achillea millefolium) produit/récolté dans la nature en Russie.
41
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
Pour des informations
complémentaires :
Cf. (guide éco-jardin):
www.parc-naturelchevreuse.fr/documentgratuit.html
Et Guide LPO
des
plantes sauvages à
utiliser
pour
tout
aménagement
paysager. (Fourni en
annexe)
FIGURE 6 : 37 ESPECES DE PLANTES SAUVAGES D’ILE-DE-FRANCE HERBACEES (GRAMINEES ET
PLANTES A FLEURS) PARMI LES 1274 QUI Y POUSSENT.
INFOS : LA PERIODE DE FLORAISON ET LA COULEUR DES FLEURS SONT RENSEIGNEES.
SOURCE : LPO
Les graines sont semées en début de printemps. Les plantes à fleurs se développeront
sans intervention de la part de l’équipe technique des espaces verts. Il est envisageable de
faucher les plantes à la fin de l’été. Les plantes à fleurs seront fauchées à l’automne pour
favoriser la reprise l’année d’après.
Service en charge de la gestion des espaces verts.
Modalité de suivi
Opérateur
Planification de l’action
Semer les graines
Jan
Fév
Mar
Avr
Mai
Juin
Juil
Aou
Faucher
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Sep
Oct
Nov
Déc
1.7. CREER UNE MARE ECOLOGIQUE
Objectif de l’action
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
Importance
Forte
Urgence
Faible
Un bassin de récupération des eaux de pluies et/ou une mare (les habitats aquatiques en
générale) attire en général une quantité importante d’êtres vivants. Les aménagements
prévus dans cette fiche action visent à rendre ce milieu aquatique optimal pour la
biodiversité.
Service de la ville.
A définir ensemble dont une de préférence en sous-bois
Oiseaux, amphibiens, invertébrés, mammifères dont chiroptères.
Les recommandations à mettre en œuvre sont énoncés ci-dessous :
Forme de Mare :
Pour une meilleure diversitéil est important de préférer les mares à contour irrégulier plutôt
que rectiligne et symétrique. Dans la nature les mares ne sont jamais parfaitement ovales.
FIGURE 7 : FORME DE MARE
SOURCE : GESTION
DES MARES INTRAFORESTIERE ONF
Profondeur :
L’alternance de haut fond et de zone peut profonde diversifie la capacité d’accueil de la
mare. Cela conditionne la nature et la répartition des végétaux éléments très prisés par la
majorité de la faune : support de ponte, habitat larvaire, zones de frayères, zones de
refuges, zones d’alimentation.
Description technique
de l’action
FIGURE 8 : PROFONDEUR
SOURCE : GESTION
DES MARES INTRAFORESTIERE ONF
Creusement :
Le creusement de profondeurs différentes permet de créer des zones de refuges qui restent
en eau, alors que le reste de la mare s’exonde ou s’assèche totalement à l’étiage. Réserver
une profondeur d’au moins 80 cm sur une partie du fond pour permettre à la faune de la
mare de se mettre à l’abri du gel et des assèchements. Ces aménagements sont
recommandés pour les mares peu profondes au printemps (50 à 60 cm d’eau). Ils
permettent aux plantes aquatiques de se maintenir et facilitent l’accomplissement du
développement des invertébrés, des larves d’odonates et d’amphibiens. Techniquement, il
s’agit de créer des fosses avec des pentes irrégulières sur une profondeur variable en
fonction de l’épaisseur du substrat étanche.
FIGURE 9 : NIVEAUX DE
DIVERSITE
SOURCE :
GESTION DES MARES
INTRAFORESTIERE ONF
43
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
Il est toutefois recommandé de descendre le fond de la mare de 50 cm à 1 m sous le niveau
d’eau à l’étiage, pour deux raisons :
Offrir un volume d’eau à l’étiage pour supporter l’étiage de la mare et le déficit
hydrique en fin d’été.
Eviter le comblement rapide de la fosse par l’accumulation des vases et des
débris organiques qui se déposent d’abord aux endroits les plus profonds de la mare.
Le surcreusement du fond de la mare peut mettre en suspension des argiles très fines,
rendant l’eau turbide et lui donnant un aspect rougeâtre pendant plusieurs mois. Le mieux
est de ne pas creuser au-delà de la couche gris-bleu de gley pour les mares situées sur
substrat argileux.
Profil des berges:
L’aménagement en pentes douces (5-15°) permetpar élargissement de la zone favorable :
-d’agir au profit de plantes inféodées aux grèves exondables (Luronium natans, Pilularia
globulifera, Littorella uniflora, Illecebrum verticullum, Juncus pigmaeus, Elatine hexandra,
Hyppericum elodes, Bidens Radiata,etc.) et ainsi de créer des supports où les larves
d’odonates pourront se fixer pour la métamorphose. (1)
-de diversifier les communautés végétales en favorisant l’implantation d’hélophytes et la
formation de prairies aquatiques ou amphibies. (2)
-de faciliter l’accès des amphibiens à ces zones en période de reproduction (3). Car si les
amphibiens adultes capturent des odonates, les têtards servent de nourriture aux larves des
odonates.
Sur certaines mares la longueur de terrain disponible pour atténuer la pente n’est pas
suffisante en raison de la profondeur de la mare, de la topographie, du site de son
environnement.
Des solutions intermédiaires peuvent être mises en œuvre :
creusements de plages
création de banquettes.
Ces aménagements permettent de diversifier des milieux peu structurés, souvent profonds,
avec des berges très raides où les rives planes sont inexistantes. Plages et banquettes
constituent des biotopes qui végétalisent assez rapidement pour que la berge travaillée soit
suffisamment éclairée. En outre, une plage ou une berge bien ensoleillée facilite un
réchauffement rapide de l’eau ce qui favorise la croissance des têtards, larves d’odonates,
invertébrés divers.
FIGURE 10 : PROFILE DES BERGES
SOURCE : GESTION
DES MARES INTRAFORESTIERE ONF
Imperméabilisation :
- La méthode employée dépend du site où est implantée la mare. La situation idéale se
rencontre dans les terrains naturellement imperméables car composés d’argiles lourdes.
Dans les autres cas, une imperméabilisation artificielle doit être mise en place. L’idéal est
d’utiliser des matériaux naturels argile ou bentonite en couches damées. Une solution
moins coûteuse consiste à utiliser une bâche. Sa mise en place devra respecter une
méthodologie précise pour sa fixation et éviter son poinçonnement. Les bâches fines sont
délicates à mettre en œuvre.
- Creuser 15 cm plus profond si une étanchéité artificielle est nécessaire. Cette épaisseur
sera occupée par la sous-couche de sable, la couche imperméable et le substrat qui
permettront à la végétation de s’implanter.
44
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
FIGURE 11: DALLES DE BENTONITE AUTOBLOQUANTES : MISE EN PLACE ET COMPACTAGE
A LA DAME VIBRANTE
SOURCE :CG92
Plantation :
- Implanter des végétaux aquatiques indigènes à la région (en prélever quelques-uns dans
la nature). Les plantes immergées dans l’eau peuvent être fixées sur le fond simplement en
les lestant avec une motte d’argile. La meilleure période de plantation se situe de mars à
juin. Les types d’espèces à planter dans les plans d’eau sont détaillés ci-dessous.
- La solution peut être aussi de les laisser arriver, permettant dans certains cas de voir
pousser des espèces rares qui concurrencées. par de la plantation n’auraient pas vu le jour.
- Ne pas planter d’arbres à proximité de la mare. La lumière et la chaleur sont nécessaires
au bon développement des plans d’eau. De plus, les feuilles qui tombent présentent le
désavantage d’asphyxier puis de combler le fond du plan d’eau (eutrophisation).
Prévoir une haie à proximité de la mare dont les feuilles ne tomberont pas dans l’eau est
intéressant pour l’hibernation des amphibiens.
- Ne pas tondre ou faucher la végétation herbacée qui pousse sur les berges du bassin afin
que de véritables écosystèmes associés aux berges naturelles puissent se créer.
La végétation des rives (typha sp. et phragmite sp.) fixe les polluants. Dans une eau très
polluée il faut couper la végétation fixatrice en hiver lorsqu’elle a stocké le maximum de
polluant. La végétation repoussera au printemps. Les parties coupées seront brûlées à
l’écart pour ne pas polluer la zone. Cette technique de phyto épuration (épuration par les
plantes) est utilisée dans les stations d’épuration.
Installer des troncs ou des souches à moitié immergés qui serviront de supports pour les
oiseaux aquatiques, les amphibiens et les larves de libellules qui sortent de l’eau.
Apport d’animaux :
- N’importez pas d’animaux, ils arriveront d’eux même.
-Les carpes et autres poissons sont à bannir des mares, car ils ne sont pas compatibles
avec les plantes, les insectes et les amphibiens de ces milieux. Les poissons dans la nature
se retrouvent dans les étangs et les lacs mais jamais dans les milieux plus petits comme les
mares.
Entretien de la mare:
- La mare nécessite un entretien régulier pour lutter contre l’envasement progressif. Oter la
vase et les débris immergés sur environ un tiers de la surface du fond. Une rotation sur trois
ans permet d’obtenir un écosystème à trois tranches d’âge.
- L’assèchement progressif de la mare en été est un phénomène normal. Une végétation
spécifiquement adaptée s’implante sur ces milieux changeants. Un assèchement à
n’importe quelle saison signale en revanche une fuite dans la couche imperméable. Dans
ce cas de figure il est nécessaire de refaire l’étanchéité de toute la mare.
- Contrôler régulièrement que la mare ne soit pas envahie par de végétaux : algues vertes,
lentilles d’eau, roseaux, Le cas échéant, limiter leur prolifération par coupe et arrachage
manuels.
Période d’intervention pour les chiroptères sur la gestion de l’eau :
La présence d’eau libre est indispensable aux chiroptères pour qu’ils puissent
s’abreuver régulièrement. Sur les sites où des bassins sont présents, on assurera
leur maintien en eau. Ainsi, lorsqu’ils doivent être purgés ou restaurés, il est
préférable de le faire en dehors de la période d’activité des chiroptères (mars à fin
octobre) et plus encore lors de la mise bas et l’élevage des jeunes (début mai à fin
août).
De septembre à octobre, voire novembre, il est préférable de maintenir les bassins en
eau. Cependant, les jeunes étant émancipés, les chiroptères sont moins fragiles car
moins liés à un site.
Il est également préférable de réaliser des travaux durant l’automne plutôt qu’en
sortie d’hiver car l’absence d’eau pourrait alors dissuader une colonie de s’installer.
En outre, la période de février à mars correspond à la période de ponte de la plupart
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des amphibiens.
Sur les sites ne disposant pas de point d’eau, il pourra être envisagé d’en créer. Si
cela se révèle impossible, on pourra réfléchir à la création de corridors menant aux
points d’eau les plus proches.
FIGURE 12: ESPECES VEGETALES DES MILIEUX AQUATIQUES
SOURCE : LPO
Bien penser en amont à l’emprise, la profondeur et l’imperméabilisation de la mare.
Service en charge de la gestion des espaces verts. Architecte et paysagistes associés à la
création du plan d’eau.
Modalités de suivi
Opérateur
Planification de l’action
Creusement de la mare
Plantation des végétaux
Jan
Fév
Mar
Avr
Mai
2015
2016
Juin
Juil
Aou
2017
Création de la mare
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Sep
Oct
Nov
2018
Déc
2.1. INSTALLER DES NICHOIRS :
SEMI-OUVERTS ET A HULOTTES
Importance
Forte
Urgence
Modérée
L’un des facteurs limitant l’implantation des oiseaux à proximité du bâti est le manque de
cavités nécessaires à certaines espèces pour leur reproduction. L’installation de nichoirs
permet de remédier à ce manque et offre la possibilité aux oiseaux cavicoles et semicavicoles d’élever leur nichée au printemps. Les cavités se trouvent généralement dans les
arbres morts ou mourants soit creusées par les oiseaux, soit causées par la pourriture et/ou
des branches cassées. Ces cavités se retrouvent aussi dans certains arbres en bonne
santé, comme le tilleul. Un arbre mort qui ne menacerait pas la sécurité du public serait à
laisser sur pied ce dernier peut être conduit en chandelle (étêter), si les branches le rendent
dangereux.
Service de la ville.
Applicable à l’ensemble des parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud sur les gros
arbres.
Espèces d’oiseaux cavicoles et semi-cavicoles.
Les nichoirs seront positionnés à plus de deux mètres de hauteur et à un endroit facile
d’accès pour les oiseaux. Il est important de ne pas placer le nichoir à côté d’une poutre,
d’un rebord de mur ou d’un élément qui permet aux petits mammifères de grimper et de
prédater les nichées. Les nichoirs sont installés préférentiellement en hiver. Les oiseaux
pourront ainsi s’habituer à leur présence et les visiter. Certains y passeront même la nuit. La
date limite de pose des nichoirs se situe autour du 15 avril.
Objectif de l’action
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
Description technique
de l’action
Les mésanges étant déjà bien présentes sur les espaces verts (utilisant potentiellement les
trous des arbres) il sera plutôt recommandé dans un premier temps des nichoirs semi
ouverts (pour le rouge-gorge familier, le troglodyte mignon, le rouge-queue à front blanc ou
la bergeronnette grise). Les nichoirs pourront être conçus à l’occasion d’un atelier
construction de nichoirs animé par la LPO ou achetés à la boutique LPO. Le nichoir semi
ouvert présenté ci-dessous, a la particularité de pouvoir se transformer en nichoir pour
cavicole en y ajoutant une façade qui suivant la taille du trou (28 mm ou 32 mm) pourra
accueillir différentes espèces).
FIGURES 13 ET 14 NICHOIR MULTI ESPECE (SEMI OUVERT ET CAVICOLE) A GAUCHE. NICHOIR A HULOTTES A DROITE
REF. LPO : JO0015& JO0121
Modalités de suivi
Opérateur
Planification de l’action
Mois de pose des nichoirs
Date de pose des nichoirs
La chouette hulotte a été de nouveau entendue dans le Parc de la Bérengère, c’est qu’elle
peut-être potentiellement présente ailleurs à Saint-Cloud. Il faudra donc lui installer un
nichoir dans chacun des deux parcs, pour permettre un retour durable de cette espèce
grande prédatrice de petits mammifères.
Les nichoirs ont besoin d’un entretien annuel qui se fait à l’automne. Avant d’intervenir, il
faut vérifier qu’il n’y a pas une nichée tardive dans les nichoirs ou qu’il n’est pas occupé par
un lérot en hibernation, des bourdons ou des frelons. Il faut ensuite vider les matériaux
accumulés par les oiseaux (ils construisent un nouveau nid chaque année), vérifier la
solidité du nichoir puis le reposer. Si le nichoir est sale, il est envisageable de nettoyer les
parois avec de l’alcool à 90°.
Service en charge de la gestion des espaces verts
Jan
Fév
Mar
Avr
Mai
2015
2016
Juin
Juil
Aou
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Sep
Oct
Nov
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Déc
2.2. POSER DES GITES A INSECTES
Importance
Modérée
Urgence
Modérée
Les insectes à la base de la chaîne alimentaire, sont des espèces incontournables pour
faire des milieux urbains des milieux plus riches en biodiversité. Les abris artificiels destinés
aux insectes leur permettent d’accomplir leur cycle biologique complet, de la reproduction à
l’hibernation. Ces abris ont une fonction éducative, ils permettent de faire connaître le
monde des insectes au public et de lever certains préjugés.
Service de la ville.
Applicable à l’ensemble des parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud. Sur
différentes zones (proches des fleurs sauvages locales)
Insectes et sensibilisation des collaborateurs.
Un hôtel à insectes, un rondin à abeilles et une tour à coccinelle seront placés sur
différentes plantes du parc à différents endroit.
Objectif de l’action
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
FIGURES 15, 16 ET 17 : HOTEL A INSECTES, TOUR A COCCINELLES ET RONDIN POUR ABEILLES
Description technique
SOLITAIRES
SOURCE : BOUTIQUE LPO, REF. LPO : E165/10, E160/36 ET E153/05.
de l’action
L’hôtel à insectes est un abri en bois constitué de 4 chambres pour accueillir les insectes
auxiliaires du jardin : papillons, abeilles solitaires, coccinelles, chrysopes, insectes
mangeurs de bois mort (saproxylophages). La tour à coccinelles est une bûche qui procure
un habitat naturel aux coccinelles et autres insectes. Le rondin est construit en bois massif
certifié FSC avec des tubes en canne ??qui constituent les nids pour les abeilles solitaires
(plus de 900 espèces en France).
Les coccinelles et les chrysopes sont des prédateurs naturels des pucerons et sont donc
essentiels pour un entretien biologique des espaces verts. Une coccinelle est capable de
manger plus de 4000 pucerons au cours de sa vie, cette espèce évite d’avoir recours à des
produits chimiques. Les abeilles solitaires (l’abeille maçonne, l’abeille mégachille, etc.) sont
vitales pour la pollinisation des fruits, des légumes, des herbes et des fleurs. Elles ne sont
pas agressives, n'essaiment pas et ne sont pas dangereuses pour l’homme.
Modalités de suivi
Fournisseurs/Opérateurs
Planification de l’action
Mois de pose des nichoirs
Date de pose des nichoirs
Certains gîtes et hôtels à insectes peuvent être confectionnés à l’occasion d’ateliers de
construction.
Observation des insectes rentrant et sortant des gites.
Fournisseurs : Boutique LPO
Opérateurs : service en charge de la gestion des espaces verts.
Jan
Fév
Mar
Avr
Mai
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2016
Juin
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Sep
Oct
Nov
2018
Déc
2.3. INSTALLER DES GITES A CHIROPTERES
Importance
Modérée
Urgence
Modérée
Les chiroptères trouvent souvent refuge dans le bâti. Un gite à chiroptère peut être installé
sur un bâtiment pour favoriser ces espèces trop méconnues du grand public et dont les
populations des divers espèces de chiroptères (chauves-souris) sont menacées.
Service de la ville.
Applicable à l’ensemble des parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud. A installer à
plus de 3 m de hauteur sur murs, arbres, …
Chiroptères : Pipistrelles communes, sérotines, etc.
Les gites à chiroptères sont composés d’un panneau arrière formé d'un mélange de bois
très grossier (isolation et lieu de suspension) et d’un panneau avant recouvert d'une couche
poreuse et isotherme. Un gîte permet aux chiroptères de se rassembler en colonie afin de
l'utiliser comme abri provisoire et de passer l’hiver.
Objectif de l’action
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
Description technique
de l’action
FIGURE 18 : GITE CHAUVES-SOURIS DE FAÇADE SCHWEGLER
SOURCE : BOUTIQUE LPO. REF : E152/14
Le gîte peut être accroché sur tout type de surface murale, à plus de trois mètres de
hauteur.
Modalités de suivi
Opérateur
Planification de l’action
Pose du gîte
Pose du gîte
Le gîte ne sera utilisés par les chauves-souris que si elles trouvent un point d’eau à
proximité, car elles ont besoin de souvent s’abreuverr.
Observation de nuit des chauves–souris (Chiroptères) rentrant et sortant des gîtes
Service en charge de la gestion des espaces verts
Jan
Fév
Mar
Avr
Mai
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Juin
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Oct
Nov
2018
Déc
Importance
2.4. INSTALLER DES MICRO-HABITATS POUR MAMMIFERES ET REPTILES
Urgence
Objectif de l’action
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
Favoriser l’accueil de la petite faune en créant des abris.
Service de la ville
Applicable à l’ensemble des parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud
Mammifères, reptiles et insectes
Plusieurs dispositifs peuvent être mis en place tout au long de la durée du plan de gestion.
La première année sera consacrée au choix des emplacements de ces différents dispositifs
suivant les sites et leurs usages.
Les années suivantes correspondront à la mise en œuvre de cette action.
1. Tas de bois
Trois types de tas de bois peuvent être envisagés. Ces dispositifs seront créés lors de la
réalisation de travaux de coupe, de tailles d’arbres et d’arbustes.
• Tas de branches (Fagot) résultant de la taille et ou de la coupe de houppier.
Ces tas, réalisés par simple entassement des branches coupées de tailles variables, seront
à disposer à divers endroits des sites.
Ils recouvriront une surface comprise entre 4 et 10 m² et pourront atteindre 1 m de hauteur.
Ils serviront à la petite faune comme le lézard des murailles ou encore à certains
mammifères comme le hérisson d’Europe.
• Tas de billes de bois
Les arbres abattus dont les branches auront été coupées seront entassées sous la forme
de billes de bois d’une longueur comprise entre 2 et 8 m et pouvant regrouper entre 2 à 10
billes de bois.
Description technique
de l’action
• Stères paysagères
Ces tas de bois rangés seront constitués de bûches d’une longueur inférieure à 2 m pour un
volume compris entre 3 et 6 m3 soit entre 3 et 6 stères de 1 m.
Ces stères seront sécurisées par la mise en place de câbles ceinturant les tas et fixés aux
bûches périphériques par des cavaliers.
Ces dispositifs seront à renouveler régulièrement au fur et à mesure de leur dépérissement.
FIGURE 19: FAGOT DE BOIS
SOURCE : LPO
FIGURE 20: TAS DE BILLES
DE BOIS
SOURCE :
ECOTER
FIGURE 21: STERE
SOURCE : LPO
2. Dispositifs en pierres
Trois types de tas de pierres sont à disposer selon le contexte et surtout selon la
fréquentation de la zone d’implantation.
• Tas de pierres grossières
Ces tas seront constitués de pierres (pierres meulières et/ou pierres du Vexin) de formes
variables mais toutefois supérieures à 1 kg soit pour donner une idée schématique une
dimension minimale de 10x10x5 cm.
Ces tas de pierres seront réalisés sur des surfaces comprises entre 1 et 4 m² pour des
hauteurs allant jusqu’à 1 m et enterrés sur 80 cm. La structure du tas sera la suivante :
50
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2.4. INSTALLER DES MICRO-HABITATS POUR MAMMIFERES ET REPTILES
Importance
Urgence
FIGURE 22: COUPE SCHEMATIQUE DE LA STRUCTURE DU TAS DE PIERRES
Source : ECOTER
De bas en haut :
3. Au fond du trou creusé sur un mètre de profondeur étaler du sable sur 20 cm d’épaisseur,
4. Disposer les pierres sur 1 à 1,5 m d’épaisseur,
5. Etaler du sable sur le tas de pierres dans une proportion de rapport de volume comprise
entre 1/10 à 1/5 par rapport au volume du trou creusé. Après le dépôt de ce sable, réaliser
un arrosage de manière à permettre sa pénétration au sein du tas de pierres.
Les tas de pierres seront placés au niveau des ceintures buissonnantes et arborescentes.
Leur installation est à proscrire dans les ourlets herbeux pour des raisons techniques
(risque pour le matériel lors de la fauche).
Modalités de suivi
Opérateur
Planification de l’action
Mois de mise en place
Date de mise en place
suivi annuel par prospection visuelle des reptiles (2 journées par an au mois de juin dans
des conditions ensoleillées).
Service en charge de la gestion des espaces verts.
Jan
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Mar
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Juin
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Sep
Oct
Nov
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Déc
3.1. GERER
LES
PHYTOSANITAIRES
ESPACES
SANS
RECOURS
AUX
PRODUITS
Importance
Forte
Urgence
Forte
Supprimer l’usage de produits polluants qui empoisonnent l’ensemble de la biosphère.
Objectif de l’action
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
Le recours à des produits phytosanitaires (pesticides, fongicides, désherbants et engrais
chimiques) n’est pas compatible avec la préservation de la nature de proximité. Les
désherbants et les produits chimiques entrainent des modifications du sol (pH par exemple)
et détruisent les micros organismes du sol : bactéries, mycélium, algues, nématodes, larves
de coléoptères, acariens, fourmis, millepattes, protozoaires, vers de terres, etc.
Les engrais chimiques, quant à eux, sont absorbés de façon excessive par les provoquant
un déséquilibre biochimique et conduisant à leur affaiblissement. Les plantes sont alors plus
sensibles aux maladies et ravageurs. Les produits chimiques sont souvent utilisés en
quantité trop importante, ils sont lessivés par les pluies, s’infiltrent rapidement dans les
nappes phréatiques et polluent alors les eaux. Le glyphosate est un des herbicides que l’on
retrouve le plus dans les eaux de surface ou les nappes phréatiques.
Les pesticides généralement utilisés contre les plantes dites « mauvaises» ou les insectes
considérés comme « nuisibles », se retrouvent à tous les niveaux de la chaine trophique et
s’accumulent dans les organismes des animaux notamment ceux situés en bout de chaîne
tels que les oiseaux, mais aussi chez les humains.
La France est le premier consommateur de produits phytosanitaires : agriculteurs,
collectivités et particuliers confondus. A l’issu du Grenelle de l’environnement de 2007, l’Etat
s’est engagé à diminuer significativement l’utilisation des produits phytosanitaires. De
nombreuses villes (dont Rennes, Nantes, Lyon, Lille, Versailles, etc.) se sont déjà engagées
à tendre vers l’objectif « zéro phyto ®» quand ce n’est pas déjà le cas (ex : Versailles). De
surcroît, renoncer à l’utilisation de produits phytosanitaires fait partie des conditions
énoncées dans la charte « Refuges LPO ©» et sera en 2020 obligatoire pour les
collectivités et en 2022 pour les particuliers.
Service de la ville.
Tous les parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud.
Espèces végétales, insectes, micros organismes du sol, mousses et toute la chaine
trophique.
Les produits phytosanitaires sous toutes leurs formes sont à proscrire. La plupart du temps,
ce type de produit est utilisé sans réelle justification et en quantité trop importante.
La première question à se poser est de savoir pourquoi ces herbes venues naturellement
dérangent ?

Si c’est l’aspect visuel de type « sale ou pas entretenu », différentes actionssont à
mettre en place suivant le milieu:

Description technique
de l’action
Pour un espace enherbé
-Une simple tonte d’un mètre autour de l’espace enherbé qu’on laisse s’ensauvager
permettra de donner un aspect voulu et travaillé, reposant ainsi l’œil de quiconque le
regarde. La pelouse sera alors passée de désert biologique à celui d’oasis de vie. Ainsi, le
temps gagné à ne pas tondre, arroser et maintenir l’espace bien vert, pourra être mis à
profit pour d’autres tâches.

Pour un espace minéral
Ecrire le nom des plantes à même le sol permettra de les mettre en valeur et de les
considérer différemment. On protège mieux ce que l’on connait.
Cantonner la flore au pied des murs ou entre les pavés permettra d’allier esthétisme et
continuités écologiques pour la micro et la macrofaune.

Si c’est par nécessité et seulement si, on s’intéressera à des techniques alternatives
Toutes «écologiques», elles sont présentées des plus favorables à la biodiversité aux
moins favorables à la biodiversité.
52
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3.1. GERER
LES
PHYTOSANITAIRES
ESPACES
RECOURS
AUX
PRODUITS
Importance
Forte
Urgence
Forte
-
1. L’arrachage : de certaines spontanées (et non toutes) pour composer un
massif ou tout autre décor floral. Pour les espaces minéraux, l’arrache à la main
ou avec des outils reste le plus efficace et écologique. S’il prend plus de temps, il
est compensé par la limitation des tontes.
-
2. L’écimage : Cette technique consiste à éliminer la partie reproductrice des
plantes non désirées avant que leur reproduction ait eu lieu. Elle permet de
maintenir un couvert haut et donc de ne pas détruire la faune. L’écimage consiste
à couper l’inflorescence des adventices juste au moment de la floraison.
-
3. Le faux-semis : cette technique permet de préparer le sol, notamment avant
une plantation, pour éliminer toutes les adventices dont il existe un stock de
graines dans le sol. Elle consiste à préparer le sol sans semer, à laisser germer
les graines des adventices, puis à éliminer les plantules avant qu’elles n’aient eu
le temps de se reproduire. Le faux-semis est effectué 3 à 4 semaines avant le
semis réel. La terre est retournée superficiellement et après la germination les
plantules sont désherbées mécaniquement avec une herse rotative ou à la
binette.
4. Le désherbage thermique : par matériel thermique à flammes directes, à
vapeur, à eau chaude est aussi envisageable.

SANS
Si c’est pour empêcher la végétation non désirée d’apparaitre :
Les plantes couvre-sol représentent également une bonne alternative au désherbage
chimique : le lierre grimpant (Hedera helix) peut être aussi rampant et couvre-sol, la
petite pervenche (Vinca minor), le bugle rampant (Ajuga repens), le trèfle rampant
(Trifolium repens), le trèfles des prés (Trifolium partense), la pâquerette (Bellis
perennis), le pissenlit (Traxacum officinal), les renoncules dont la rampantes
(Renonculus repens), les géraniums sauvages dont l’herbe à Robert (Geranium
robertianum), le géranium mou (Geranium molle) et bien d’autres encore. On peut
aussi végétaliser les pieds des plants en sélectionnant les plantes sauvagesou en
laissant pousser ce qui arrive l’œil s’habitue assez vite à cette «diversité sauvage».
Les paillages organiques évitent la pousse de plantes non désirées. Ils permettent
aussi une économie en eau en limitant l’évapotranspiration et en maintenant l’humidité
du sol. De plus, ils favorisent la vie édaphique et enrichissent le sol en matière
organique. L’épaisseur du paillage varie de 5 à 20 cm, il vaut mieux privilégier un
paillage moins épais mais rechargé régulièrement. Actuellement le paillage des
parterres fleuris est composé d’écorces et de débris de bois achetés dans le
commerce (préférer l’écorce de feuillus à celle des pins qui acidifie le sol), mais aussi
de paillages minéraux.
De nombreux déchets verts des espaces publics peuvent également être réutilisés
pour pailler les parterres : copeaux de bois déchiquetés, feuilles mortes, tontes de
pelouses. Plus assimilables par le sol, ils sont recommandés par rapport au paillage
minéral. Le paillage va de paire avec la constitution d’un compost.

Si c’est pour protéger les végétaux de maladies ou de déprédateurs :
Laisser en place la végétation non souhaitée qui pousse spontanément : Adaptée
au terrain et son écosystème cette végétation composée d’essences variées joue
naturellement le rôle d’association végétale permettant ainsi :
 De servir de nourriture aux déprédateurs et ainsi laisser tranquille vos
plantes.
 D’éviter la propagation de maladie sur vos végétaux plantés, les spontanées
se faisant contaminer à leur place sans contaminée à leur tour.
La lutte biologique intégrée : le recours à des insectes auxiliaires est une méthode
connue : la coccinelle (européenne et non asiatique) contre les pucerons, les
chrysopes contre les cochenilles farineuses et les pucerons. Les décoctions de
plantes, notamment de semences de prêles, permettent de lutter contre les maladies
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3.1. GERER
LES
PHYTOSANITAIRES
ESPACES
SANS
RECOURS
AUX
PRODUITS
Importance
Forte
Urgence
Forte
fongiques. L’ail est un répulsif naturel contre les taupes.
Les pièges à phéromones attirent les mâles d’insectes, perturbant leur reproduction ou
les emprisonnant. Cet outil est par exemple utilisé contre la mineuse du marronnier
(papillon ravageur). Par ailleurs, en attirant les oiseaux et les chiroptères, on limite
indirectement la prolifération des insectes.

Quoi qu’il en soit, il faudra toujours sensibiliser les habitants
Un des meilleurs outils contre l’utilisation de produits phytosanitaires est la
sensibilisation : en effet, il est important d’apprendre aux riverains à tolérer la
végétation spontanée qui se développe sur un chemin ou un trottoir, qu’elle ne
constitue pas un problème en soi. Il faudra donc toujours prévoir d’expliquer la
gestion mise en place afin qu’elle soit bien accueillie et comprise par les usagers.
En effet, les adventices (mauvaises herbes) ne sont autres que des plantes
sauvages spontanées opposées aux plantes volontairement plantées. Pour
comparaison, la Grande-Bretagne compte 1400 plantes sauvages quand la France en
compte 4000 et l’Ile-de France 1274 (avec 50% des 1274 observable dans Paris
intra-muros.). Ces plantes sont la base des écosystèmes.
Outre leurs pouvoirs médicinaux 90% d’entre elles sont comestibles.
Au Moyen-Age, leur consommation était d’ailleurs courante. Certaines sont même des
légumes oubliés, comme le chénopode blanc (chenopodium album) qui est un
épinard sauvage. Leur consommation a en partie disparu à une époque où
consommer des produits venus de loin était gage de richesses et de rang social.
Pourtant, les plantes spontanées bien adaptées à leurs milieux sont en réalité de très
riches aliments. Par exemple : La grande ortie ou ortie commune (Urtica dioica)
contiennent 7 fois plus de vitamine C qu’une orange et 3 fois plus de fer que les
épinards.
Fin XIXème, certaines espèces étaient encore largement consommées ainsi le pissenlit
de Montmagny ; (variété obtenue vers la fin du XIXème siècle) représentait le tiers de
toutes les salades vendues dans la capitale.
Les plantes les plus toxiques sont souvent les plantes horticoles et c’est
précisément le caractère décoratif qui est souvent à l’origine de la toxicité.
-Le site: www.mangeonslocal-en-idf.com permet de renouer avec certaines de ces
plantes sauvages cultivées d’Ile-de-France.
- Pour en savoir plus sur les plantes sauvages comestibles: www.couplan.com, site de
l’ethnobotaniste François Couplan qui étudie depuis plus de 40 ans l’utilisation traditionnelle
des plantes sauvages et cultivées.
FIGURE 23: PISSENLIT DE MONTMAGNY
SOURCE : WWW.MANGEONSLOCAL-EN-IDF.COM
Modalité de suivi
Opérateur
Observation de l’augmentation de la biodiversité de proximité (insectes, oiseaux).Le
renoncement aux produits phytosanitaires s’accompagne par la mise en application de
méthodes alternatives. Le service en charge de la gestion des espaces verts pourra
développer les méthodes qui lui semblent les plus appropriées et en apprécier les résultats.
Service en charge de la gestion des espaces verts.
Dès 2015
Planification de l’action
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3.2. TAILLER LES VEGETAUX DE FAÇON ECOLOGIQUE
Objectif de l’action
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
Importance
Forte
Urgence
Modérée
Les haies demandent un entretien régulier. Cette fiche action donne des préconisations
relatives à la taille des arbres et des arbustes de façon à en faire des zones de refuges
écologiques.
Service de la ville.
Haies plantées.
Oiseaux des haies, création de conditions propices à la nidification.
Les recommandations générales relatives à la taille des arbustes sont détaillées cidessous :
Il est préférable de tailler les arbustes au sécateur, les arbres au sécateur de
force et de tailler les haies à la cisaille à main.
-Si la tronçonneuse et le taille-haies permettent d’abattre plus de travail ils
blessent les végétaux, déchiquetant le bois et créant des plaies. Leur utilisation
produit en une heure autant de CO2, ( gaz à effet de serre) qu’ une voiture qui roule
6 h. On comprendra que leur utilisation doit être occasionnelle afin d’être en
cohérence ces engagements envers la planète et les hommes.
- Les tailles se font habituellement une fois ou deux par an (à la fin de l’hiver et à
la fin de l’été). Il ne faut jamais intervenir de mars à juillet pendant la monté de
sève des arbres qui correspond aussi à la saison de nidification des oiseaux.
Description technique
de l’action
Figure 24 : Principe de taille.
Source : LPO
- Les premières années suivant la plantation de la haie (1 à 3 ans) on effectue une
taille de formation pour permettre une bonne ramification à la base de la haie.
Lataille de recépage : les tiges des jeunes plants sont rabattues à 5-10 cm de
hauteur. Cela permettra d’obtenir une haie buissonnante par la suite.
Figure 25 : Tailles de formation. A gauche : taille de recépage pour obtenir des
arbustes plus fournis. A droite : taille légère des touffes déjà bien ramifiées.
Source : LPO ?????
- La taille d’entretien se pratique sur les haies déjà formées (à partir de 3-4 ans). La
taille douce est la plus adaptée : elle respecte la forme naturelle de la haie et
l’équilibre global de la haie. Cela consiste à faire une sélection et à éliminer
certaines branches par rapport à d’autres en conservant la forme de l’arbre.
55
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
3.2. TAILLER LES VEGETAUX DE FAÇON ECOLOGIQUE
Importance
Forte
Urgence
Modérée
Figure 26 : Tailles douces de renouvellement.
Source : LPO
-Pratiquer la taille en corbeille de façon à favoriser l’installation des nids. Les
nouveaux rameaux issus de cette taille au sécateur formeront des enfourchures en
forme de corbeilles sur lesquels les oiseaux pourront tisser leur nid.
Figure27 : Taille en corbeille.
Source : LPO
Un an après la plantation de haies, on effectue la taille de formation et quatre ans après la
plantation on effectue la première taille d’entretien.
Service en charge de la gestion des espaces verts.
Modalités de suivi
Opérateur
Planification de l’action
Jan
Fév
Mar
Avr
Mai
Juin
Juil
Aou
Sep
Oct
Nov
Tailles
2015
2016
2017
Tailles
56
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2018
Déc
3.3.CONDUIRE LES ZONES ENHERBEES EN PRAIRIE NATURELLE
Objectif de l’action
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
Importance
Forte
Urgence
Faible
Les espaces verts sont souvent conduits en pelouses et font donc l'objet d'un mode de
gestion traditionnel qui met en œuvre des tontes régulières. Un gazon ras et uniforme
demande un entretien coûteux en temps et en énergie : des tontes fréquentes, un arrosage
intensif, des moyens humains importants. Ce type de gazon est pourtant un désert
écologique. La conduite d’une partie de ces espaces verts en prairie de fauche est une
alternative qui offre des avantages à différents niveaux.
Service de la ville.
Sur tout ou partie des zones enherbées. Des chemins et placettes peuvent être créés en
coupant l’herbe suivant un tracé défini. Sur la grande pelouse du jardin de l’Avre autour du
prunier pour y constituer un verger.
Insectes pollinisateurs (hyménoptères, diptères, lépidoptères) et oiseaux associés. Petits
mammifères comme le hérisson.
Il peut être envisagé de fragmenter l’espace vert en plusieurs parties suivant ses
fonctions/usages (technique des sociotopes : http://sociotopes.eklablog.com), afin de
permettre sur certaines parties à la végétation sauvage de s’exprimer.
Par exemple, il peut être défini des zones tondues (car utilisées, comme des aires de piquenique et de détente) et des zones non tondues car non utilisées (ces zones seront riches en
plantes sauvages spontanées).
Les zones sauvages seront obtenues en laissant se développer et grandir la flore sauvage
déjà présente sur le site. Cette flore locale spontanée pourra être complétée en semant des
graines de fleurs mellifères, nectarifères et messicoles (associées aux cultures). Mais, pour
être viable écologiquement il faudra veiller à ce que ces semis soient toujours composés avec
des plantes que l’on trouverait à l’état sauvage sur la région.
Les zones en tontes rases seront limitées aux zones régulièrement fréquentées. Pour que
ces zones rases soient favorables elles aussi au développement de la biodiversité, un
aménagement en tapis de fleurs sauvages peut être envisagé : pissenlit (Taraxacum
officinal), trèfle blanc ou rampant (Trifolium repens), trèfle violet ou des prés (Trifolium
partense), lamier pourpre (Lamium purpureum), bugle rampant (Ajuga repens), pâquerette
(Bellis perennis), etc. Il est bien sûr possible et conseillé de mélanger les essences de fleurs.
Description technique
de l’action
La particularité de ces plantes est de pouvoir former des tapis denses et colorés et de petites
tailles s’intégrant parfaitement aux massifs. Le pissenlit par exemple, dès la première tonte,
va repousser avec une tige très courte presque au ras du sol, formant ainsi un spectaculaire
tapis jaune.
FIGURE 28: TAPIS DE PISSENLITS (TARAXACUM OFFICINAL) ENTRE RANGS DE VIGNE
Source : © www.vinosse.over-blog.com
A noter que toutes les fleurs citées dans les fiches actions sont présentes naturellement en
Ile-de-France. On oubliera donc les cultivars, les espèces exogènes et horticoles. Ces
espèces n’ayant pas évolué pendant des décennies avec la faune locale elles leur sont
inadaptées.
Le cosmos est un exemple type de fausse sauvage (il vient d’Inde) qu’on retrouve cité comme
favorable à la biodiversité, alors qu’un pissenlit commun local lui est bien plus plébiscité par la
faune
- Ses graines sont consommées par les oiseaux dont certains sont en grand déclin sur la
région (bouvreuils pivoine, verdiers d’Europe, chardonnerets élégant, serins cini)
- Il sert de nourriture et de lieu de pontes à plusieurs chenilles de papillons tel l’écaille marte.
57
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
- Il est pollinisé par pas moins de quatre-vingts espèces d’insectes différents.
La tonte dans un milieu géré en faveur de la biodiversité ne doit pas excéder 6 coupes par an.
L’idéal étant de 2 tontes maximum : une la deuxième quinzaine de juillet et une en octobre
La tonte se fait préférentiellement par temps chaud et sec, en milieu de journée car c’est le
moment où les insectes sont les plus vifs et les plus aptes à s’échapper
La tonte est pratiquée de façon centrifuge (du centre de la parcelle vers l’extérieur) pour aider
la fuite de la faune en général. La hauteur de coupe doit être de 8 cm afin de ne pas détruire
les rosettes des plantes et ainsi permettre à ces dernières de repousser.
FIGURE 29: SCHEMA DE LA FAUCHE CENTRIFUGE
Source : RSPB
Les résidus de fauche sont laissés 3-4 jours sur place pour permettre aux insectes piégés de
retrouver leur milieu d’origine
Modalités de suivi
Opérateur
Planification de
l’action
Option1 : une fauche
Option2 :deux fauches
Informer et faire de la sensibilisation auprès du public (et des gestionnaires du site), afin que
l’importance pour la biodiversité de la nouvelle gestion des espaces verts soit comprise et
acceptée.
Service en charge de la gestion des espaces verts.
Jan
2014
Fév
Mar
Avr
Mai
2015
Juin
Juil
Aou
Sep
2016
Fréquence
d’intervention
58
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
Oct
2017
Nov
Déc
3.4. RAMASSAGE DES FEUILLES MORTES EN AUTOMNE
Objectif de l’action
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
Importance
Forte
Urgence
Forte
Permettre à l’humus de se régénérer et créer une litière forestière participant à diversifier les
strates des sous-bois des sites. Aussi bien dans le Jardin de l’Avre que le Parc Marie-Bonaparte.
Service de la ville.
Sous les arbres des parcs et Jardins
Oiseaux migrateurs et nature de proximité.
Dans la forêt les feuilles au sol ont un grand rôle à jouer en permettant d’apporter des éléments
minéreaux au plantes lors de leur dégradation par la faune et la flore « dites décomposeuses »
Pour la parc Marie-Bonaparte comme pour le jardin de l’Avre, il faudra laisser au sol les feuilles en
pied d’arbre. La zone peut être délimiter par des barrières de type chantier avec un panneau qui
explique que les feuilles sont laissées au sol pour recréer de l’humus.
Description technique
de l’action
Le souffleurcomme les machines à essence utiliser pour le jardin, est très pollueur aussi on
préfèrera limiter son utilisation et utiliser le balais à gazon encore appelé râteaux à feuilles.
Laisser les feuilles sous les arbres permet de gagner du temps sur une tâche rébarbative qui n’a
pas d’intérêt si ce n’est d’appauvrire le solce qui n’est pas souhaitable.
Modalité de suivi
Opérateur
Planification de l’action
Informer le Citoyen sur la démarche.
Service en charge des équipements avec les services en charge des espaces verts.
Jan
Fév
Mar
Avr
2015
2016
2017
2018
Mai
Juin
Juil
Aou
59
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Sep
Oct
Nov
Déc
3.5. LIMITER
LES RISQUES POUR LA FAUNE EN GERANT LA POLLUTION
LUMINEUSE
Importance
Forte
Urgence
Forte
L’éclairage artificiel représente un grand bouleversement pour les espèces habituées à
l’alternance jour/nuit. Bien que quelques espèces se soient adaptées à l’éclairage nocturne
comme l’étourneau sansonnet ou le renard, la pollution lumineuse est une cause de
mortalité supplémentaire pour les espèces sauvages :
- L’éclairage nocturne détruit massivement les insectes attirés par la lumières, réduisant les
ressources alimentaires pour les insectivores et entrainant la régression des pollinisateurs. L’éclairage nocturne exerce un impact sur la migration nocturne des oiseaux (qui concerne
la majorité des espèces). Lorsque le ciel est bas et les étoiles invisibles les migrateurs
nocturnes volent à une altitude plus basse, ils sont attirés par les lumières artificielles et
peuvent rentrer en collision avec les bâtiments éclairés comme le montre les études d’ONG
américaines (Opération light out).
- L’éclairage nocturne conduit à une rupture des corridors écologiques pour les espèces qui
fuient la lumière (espèces lucifuges) et qui sont donc entravées dans leurs déplacements.
Objectif de l’action
Par ailleurs, l’éclairage nocturne est une source de consommation d’énergie importante.
Service de la ville.
Lampadaires, lampes éclairant le parc.
Oiseaux migrateurs et nature de proximité.
L’éclairage nocturne ne doit pas se faire de façon continue toute la nuit. Les rues, les
façades, les monuments, les paysages bénéficieront d’une obscurité totale de minuit à 5h
(de 22h à 6h dans l’idéal).
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
Il convient de privilégier les lampes au sodium basse pression, sodium haute pression ou
encore LED, en munissant les ampoules de ballasts électroniques (efficacité énergétique et
durée de vie supérieure). Les lampes à vapeur de mercure haute pression sont à proscrire.
L’ajustement de la puissance des lampes en fonction des besoins réels permet de faire des
économies d’énergie. Un éclairage moyen de 10 lux peut être parfois largement suffisant.
L’utilisation de capteur de présence ou la mise en place d’un centre de contrôle avec
allumage en fonction de la lumière extérieure naturelle (moins de 15 lux pendant 10
minutes) vont aussi dans le sens des économies d’énergie et de limitation de la pollution
lumineuse. Pour les zones où l’éclairage est indispensable toute la nuit il faut éteindre un
luminaire sur deux ou baisser la luminosité de 35%.
Description technique
de l’action
Le flux de lumière doit être dirigé vers le bas et non en direction des arbres.
FIGURE 30 : DEUX EXEMPLES D’ECLAIRAGE NOCTURNE : BON A GAUCHE ET MAUVAIS A DROITE.
SOURCE : ECLAIRAGE DES BATIMENTS ET BIODIVERSITE. GUIDE TECHNIQUE BIODIVERSITE ET BATI. LPO.
Réduire progressivement l’éclairage nocturne en trouvant des compromis.
Service en charge des équipements avec les services en charge des espaces verts.
Modalité de suivi
Opérateur
Planification de l’action
20h
21h
22h
23h
24h
1h
2h
3h
Période de nuit noire minimale
Période de nuit noire idéale
60
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
4h
5h
6h
7h
3.6. LIMITER
LES RISQUES POUR LA FAUNE. OUVRIR LE BAS DES
GRILLAGES DE CLOTURES ET CREER AINSI DES PASSAGES POUR LA PETITE
FAUNE
Objectif de l’action
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
Importance
Forte
Urgence
Forte
Ouvrir le bas des grillages de clôtures pour permettre à la faune terrestre de circuler
librement dans la ville (trame verte) sans être bloquée ou coincée par les grillages,
véritables pièges mortels pour la faune.
Service de la ville.
Applicable à l’ensemble des parcs et espaces verts de la ville de Saint-Cloud aux pieds des
grillages (ou filet le long de la rue du Camp Canadiens)
Petits mammifères et faune terrestre.
Description technique
de l’action
FIGURE 31 : LES GRILLAGES ET LE RISQUE POUR LA FAUNE
SOURCE : © LPO
ET HTTP://DOGGYXDOG.E-MONSITE.COM
http://www.coteyvelines.fr/teste-pour-vous-le-sauvetage-de-herisson_5575/
http://www.chnature.ch/un-passage-pour-h%C3%A9risson
Modalité de suivi
Opérateur
Planification de l’action
Vérifier si des animaux sont pris au piège
Service en charge des équipements avec les services en charge des espaces verts.
Dès 2015
61
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
4.1. POSER
UN PANNEAU
SENSIBILISATION
« REFUGES LPO »
ET DES PANNEAUX DE
Importance
Forte
Urgence
Faible
Les panneaux «Refuges LPO» signent l’investissement de la commune en faveur de la
protection de la nature de proximité. Ils permettent aussi de rappeler aux usagers des
espaces verts la démarche dans laquelle s’est engagée la ville de Saint-Cloud. Les
panneaux de sensibilisation permettent aux promeneurs de découvrir les espèces d’oiseaux
qui fréquentent le site et de mieux appréhender la nature qui les entoure.
Services de la ville.
Entrée des structures et dans les sites
Communication et éducation à l’environnement.
Les panneaux « Refuges LPO » seront placés à l’entrée des parcs et des espaces verts. La
maquette des panneaux est représentée ci-dessous.
Objectif de l’action
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
Jardin de
l’Avre
FIGURE 32 : PANNEAU REFUGE LPO
SOURCE : LPO
Description technique
de l’action
Par ailleurs, des panneaux d’éducation à l’environnement pourront être disposés sur les
sites. Ils pourront porter sur les thèmes suivants : les espèces d’oiseaux identifiées sur le
site, l’importance des nichoirs pour les espèces cavicoles et le nourrissage des oiseaux en
hiver, etc. (les passereaux doivent être nourris seulement à la mauvaise saison, d’octobre à
février en leur mettant à disposition des graines et de la graisse végétale).
FIGURE 33 : EXEMPLE DE
PANNEAU DE SENSIBILISATION
SUR LES ESPECES D’OISEAUX
SOURCE : LPO
Prendre contact avec la LPO pour la livraison du panneau d’agrément et la conception des
panneaux d’éducation à l’environnement
Service de la ville.
Modalités de suivi
Opérateur
Planification de l’action
2015
2016
2017
Commande panneaux Refuge
Conception panneaux éducatifs
Pose panneaux éducatifs
62
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
2018
4.2. PROMOUVOIR LES OUTILS DE SCIENCES PARTICIPATIVES
Objectif de l’action
Maître d’ouvrage
Lieu d’intervention
Cible
Importance
Forte
Urgence
Faible
La LPO gère deux outils de sciences participatives Faune-IDF (http://www.fauneiledefrance.org/) et Oiseaux des jardins accessible depuis le site Faune-IDF mais qui a
aussi sa propre interface pour couvrir le territoire national : http://www.oiseauxdesjardins.fr/.
Faune-IDF a pour objectif de rassembler des données naturalistes de groupes
taxonomiques divers, en vue d’en restituer les principaux éléments d’abord aux participants
inscrits mais aussi au public le plus large. Chacun est libre de renseigner les données qu’il
souhaite, de les rendre publiques ou non et d’en disposer pour son propre usage comme
bon lui semble.
Oiseaux des jardins est une base de données « VisioNature » développée par la LPO en
lien avec le Muséum National d’Histoire Naturelle. Il permet entre autre de :
- Comprendre le rôle des jardins et de l'urbanisation sur les populations d'oiseaux ;
- Sensibiliser le grand public à la protection de la biodiversité via les oiseaux des jardins ;
-Acquérir des connaissances par la mise en place d’un observatoire des oiseaux des jardins
qui contribuera à la veille que mènent la LPO et le MNHN via les enquêtes nationales.
Service de la ville.
Périmètre de la commune.
Les Clodoaldiens et visiteurs de la ville grâce à l’éducation à l’environnement en permettant
de connaitre le patrimoine naturel de la ville grâce à leurs participations aux inventaires.
La ville de Saint-Cloud pourrait communiquer sur ces outils de sciences participatives par
l’intermédiaire de ses bulletins internes à destination des employés et prestataires. Ils
pourront alors rentrer leurs observations dans ces bases de données de façon à pratiquer
l’ornithologie de terrain, participer à un réseau d’observateurs et améliorer les
connaissances naturalistes de la commune.
Faune-Ile-de-France :
Une donnée brute naturaliste de Faune-Ile-de-France comprend à minima un nom
d’espèce, une date, un référencement géographique, un effectif, un nom d’observateur.
D’autres informations peuvent être ajoutées, telles que le nombre d’individus, leur
comportement, la composition des groupes (sexe, âge), mais aussi un fichier image
(photographie) ou son.
Description technique
de l’action
FIGURE 34: INTERFACE FAUNE ILE-DE-FRANCE
SOURCE : HTTP://WWW.FAUNE-ILEDEFRANCE.ORG/
63
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
4.2. PROMOUVOIR LES OUTILS DE SCIENCES PARTICIPATIVES
Importance
Forte
Urgence
Faible
Oiseaux des jardins :
Les personnes intéressées par l’ornithologie pourront indiquer le nombre maximum
d’oiseaux par espèce vu dans leurs jardins tout au long de l’année. Avant toute chose, les
jardins doivent faire l’objet d’une description standardisée (renseignements géographiques,
composition végétale, questions sur les produits phytosanitaires, présence de mangeoires,
nichoirs et d’animaux domestiques).
FIGURE 35 : INTERFACE OISEAUX DES JARDINS
SOURCE : WWW.FAUNE-ILEDEFRANCE.ORG
Modalités de suivi
Opérateur
Planification de l’action
Période d’observation
Information dans le bulletin
Des fiches de descriptions des espèces les plus communes (50) seront proposées avec la
possibilité pour les plus initiés d’avoir accès à la liste complète des oiseaux visibles en
France.
La LPO peut initier et suivre le niveau de participation des Clodoaldiens à ces outils via le
site internet.
Services de la ville en lien avec la LPO. Habitants de la commune.
Jan
Fév
Mar
Avr
Mai
2015
2016
Juin
Juil
Aou
2017
64
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
Sep
Oct
Nov
2018
Déc
5.3 PROTOCOLE DE SUIVI ET D’EVALUATION DES ACTIONS
5.3.1 SUIVI DES ACTIONS
Le suivi des actions permet d’évaluer périodiquement l’avancée des actions validées par la
commune. L’objectif est de tenir un agenda clair du déroulement des opérations et ainsi permettre
de déterminer l’impact des diverses mesures mises en œuvre sur les habitats, la flore et la faune. La
colonne « date de réalisation » est à remplir par le service de gestion des espaces verts en fonction
de l’état d’avancement des aménagements.
TABLEAU 1 : SUIVI DES ACTIONS
N° de
l’action
1.1
1.2
1.3
1.4
Intitulé
Date
prévue
Diversifier la strate végétale
2015
Laisser sur pied le bois
mort
Planter des végétaux
originaires de la région
Diversifier les essences
arborées et arbustives
2015
2015
2.1
2015-2018
2.2
Planter des fleurs locales
et nectarifères dans les
parterres ornementaux
Dès qu’il
est prévu
de planter
2.3
Créer une mare
écologique
2018
2.4
Installer des nichoirs à
trous pour hulotte et des
nichoirs semi-ouverts
2015
2.5
Poser des gîtes à insectes
2016
Installer des gîtes à
chiroptères
Installer des microhabitats pour
mammifères et reptiles
Gérer les espaces sans
recours aux produits
phytosanitaires
Tailler les végétaux de
façon écologique
Conduire les zones en
herbées en prairie
naturelle
2018
Ramassage des feuilles
morte en automne
2014
2.7
3.1
3.2
3.3
3.4
Commentaires
Sur les deux parcs en laissant les feuilles
mortes se décomposées aux pieds des
arbres. (sauf marronniers) Laisser venir
et planter des essences arbustives
locales sous les bois.
Dès qu’un bois meurt ou dépérit se
reporter à la fiche
Toujours planter du local pour le bon
équilibre de l’écosystème.
Ne pas planter qu’une seul espèce
2015
Planter des haies
champêtres
2.6
Date de
réalisation
Plantes des haies champêtres le long
des grillages sur les sites. (Grillage
préalablement ouvert en pied)
Dès qu’une plantation a lieu réfléchir à
l’origine des végétaux.
Une mare écologique serait un plus. son
emplacement pourrait être en sous-bois
dans le jardin de l’Avre.
En hauteur 1 nichoir à hulotte dans
« chaque parcs »
Choisir des endroits ensoleillés riche en
plantes à fleurs
Proche de la future mare, les chiroptères
ont besoin d’eau.
Lors de coupes de bois.
2016
Comme à l’heure actuelle ne plus traiter
2014
Lorsque la taille est nécessaire toujours
la faire en respectant le port de l’arbre.
Faire évoluer une partie de la pelouse
d’agrément du jardin de l’Avre en prairie
haute avec verger de fruitiers.
Sur les deux parcs en laissant les feuilles
morte se décomposer aux pieds des
arbres. (sauf marronniers)
2014
2017
65
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4.1
4.2
5.1
5.2
Limiter les risques pour la
faune en gérant la
pollution lumineuse
Limiter les risques pour la
faune. Ouvrir le bas des
grillages de clôtures et
créer ainsi des passages
pour la petite faune
Poser un panneau
« Refuges LPO » et des
panneaux de
sensibilisation
Promouvoir les outils de
sciences participatives
Se conformer aux exigences de la faune
2015
Couper le bas pour permettre le passage
de la faune
2015
Sensibiliser dans le journal de la ville, sur
le site internet, relayer l’info partout où
cela est possible
2015
Sensibiliser dans le journal de la ville, sur
le site internet, relayer l’info partout où
cela est possible
2015
5.3.2 SUIVI DE LA QUALITE ENVIRONNEMENTALE DU SITE
L’évolution de la qualité environnementale sera évaluée par les critères suivants :
─ Augmentation de la richesse spécifique (nombre d’espèces).
─ Augmentation des populations (augmentation du nombre d’individus)
─ Amélioration de la fonctionnalité des écosystèmes : taux d’oiseaux nicheurs certains plus
importants et amélioration de la qualité écologique des milieux naturels.
─ Apparition de nouvelles espèces patrimoniales (oiseaux, mammifères, reptiles, amphibiens).
─ Fréquentation des espèces visées par l’installation des nichoirs (Bergeronnette grise,
bergeronnette des ruisseaux, rouge-queue noir, chouette hulotte).
66
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
BIBLIOGRAPHIE
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Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze. 480 p.
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sauvage. Delachaux et Niestlé, Paris. 264 p.
BIRARD J., ZUCCA M., LOIS G. ET NATUREPARIF, 2012 – Liste rouge des oiseaux nicheurs d’Île-deFrance. Paris. 72 p.
BONNIER G., 1990 – La grande flore en couleur. 1399 p. (tome 1 et 2 – planches), 1400 p. (tome 3 et
4 – texte)
BONNIER G. ET DE LAYENS G., 1986 – Flore complète portative de la France, de la Suisse et de la
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BOUREAU A., 2009 – Municipalités et protection de la nature – LPO Loire Atlantique (ed), Breuillet.
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visualiseur des données géoscientifiques. http://infoterre.brgm.fr/viewer/MainTileForward.do#
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européennes du 25 avril 1979.
CONSEIL DES COMMUNAUTES EUROPEENNES, 1992. Directive 92/43/CEE du 21 mai 1992 concernant
la conservation des Habitats naturels ainsi que de la Faune et de la Flore sauvage. Journal officiel des
Communautés européennes du 22 juillet 1992.
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naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique en Ile-de-France. DIREN Ile-de-France,
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DRIEE ILE-DE-FRANCE (DIRECTION REGIONALE ET INTERDEPARTEMENTALE DE L’ENVIRONNEMENT ET
DE L’ENERGIE), Consulté 10/2012 – Données cartographique Ile-de-France : Nature, Paysage,
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FILOCHE S. ET AL., 2010 – Atlas de la flore sauvage de Seine-et-Marne. Conseil général de Seine et
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67
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Fiche refuge. LPO, Rochefort. 6p.
LPO (LIGUE POUR LA PROTECTION DES OISEAUX) SERVICE REFUGE LPO, 2004 – Les haies
champêtres : rôle et entretien. Fiche refuge. LPO, Rochefort. 6p.
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MINISTERE DE L’ECOLOGIE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE, 2007 - Arrêté du 19 février 2007 fixant
la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur
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MINISTERE DE L’ECOLOGIE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE, 2007 - Arrêté du 23 avril 2007 fixant la
liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur
protection. Journal officiel de la République française du 10 mai 2007.
68
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
MINISTERE DE L’ECOLOGIE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE, 2009 - Arrêté du 29 octobre 2009
fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.
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4-5 novembre 2011 : Gestion forestière et préservation de l’avifaune. 87 p.
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Documentation française, Paris. 382 p., 390 p., 383 p.
UICN FRANCE, MHNH & SHF, 2009 – La liste rouge des espèces menacées en France – Chapitre
Reptiles et Amphibiens de France métropolitaine.
UICN FRANCE, MHNH, SFEPN & ONCFS, 2009 – La liste rouge des espèces menacées en France –
Chapitre Mammifères de France métropolitaine.
UICN FRANCE, MHNH, LPO, SEOF & ONCFS, 2011 – La liste rouge des espèces menacées en France –
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VIGIE NATURE, MUSEUM D’HISTOIRE NATURELLE, consulté 11/2012. - Suivi STOC sur le long et
moyen terme (depuis 1989 et depuis 2001). http://vigienature.mnhn.fr/page/resultats-par-especes.
69
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
ANNEXES
Annexe 1. – Liste des espèces d’oiseaux identifiés sur les deux sites,17 et 15 espèces ; sur les 21 différentes.
SOURCES ET SIGNIFICATION DES ABBREVIATIONS :
Habitat : d’après le travail de répartition des espèces effectué par Vigie Nature (Muséum Naturel d’Histoire Nle)
Espèce nicheuse : les critères utilisés pour classer les espèces selon leur statut de nidification sont détaillés à l’annexe 2.
Statuts régionaux des espèces : DUBRAC B., 2007 -Guide des Oiseaux d’Ile-de-France.
N = nicheur, S = sédentaire, M = migrateur, H = hivernant
TC = très commun, C = commun, AC = assez commun, PC = peu commun, R = rare, TR = très rare, E = exceptionnel
Annexe 1 de la Directive Oiseaux : Directive 2009/147/CE du Parlement européen et du conseil du 30 novembre 2009 concernant la conservation
des oiseaux sauvages.
Annexe 1 : espèces faisant l’objet de mesures spéciales de conservation en particulier en ce qui concerne leur habitat (zone de protection spéciale)
Protection nationale : arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection.
(1 = protégée, C =chassable)
Liste rouge nationale des oiseaux nicheurs * : UICN France, MHNH, LPO, SEOF & ONCFS, 2011 – La liste rouge des espèces menacées en France – Chapitre
Oiseaux de France métropolitaine.
Liste rouge régionale des oiseaux nicheurs * : BIRARD J., ZUCCA M., LOIS G., et Natureparif, 2012 – Liste rouge des oiseaux nicheurs d’Ile-de-France.
*Critères utilisés par l’UICN pour classer
les différentes espèces (Liste rouge)
RE
CR
Espèces
EN
Menacées
VU
NT
LC
DD
Espèce disparue
En danger critique d'extinction
En danger
Vulnérable
Quasi Menacée
Préoccupation mineure
Données insuffisantes
NAa Non Applicable (a Espèce introduite en métropole dans la période récente)
NAb Non Applicable (b Espèce nicheuse occasionnelle ou marginale)
NE Non Evaluée
Sans objet
Espèces déterminantes de ZNIEFF : CRSPN ET DIREN Ile-de-France (Siblet J.P.), 2002 – Guide méthodologique pour la création de Zone Naturelle d’Intérêt
Ecologique, Faunistique et Floristique en Ile-de-France.
70
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
Suivi STOC sur le long et moyen terme (depuis 1989 et depuis 2001) : VIGIE NATURE, MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
Suivi temporel des oiseaux communs. http://vigienature.mnhn.fr/page/resultats-par-especes.
─ augmentation : tendance linéaire positive significative sur le long ou le moyen terme
─ non significatif : tendance linéaire non significative
─ stable : tendance linéaire non significative et pas de variation inter-annuelles significatives.
─ déclin : tendance linéaire négative significative sur le long terme (depuis 1989)
─ diminution : tendance linéaire négative significative sur le moyen terme (depuis 2001)
─ - : Non renseigné
Tendance européenne EBCC : EUROPEAN BIRD CENSUS COUNCIL. Trend classification. http://www.ebcc.info/
─ Augmentation marquée : augmentation significativement supérieure à 5% par an (5% signifie un doublement des effectifs en 15 ans)
─ Augmentation modérée : augmentation significative mais non significativement supérieure à 5% par an.
─ Stable : pas d’augmentation ou de déclin significatif et la tendance est inférieure à 5% par an avec certitude.
─ Incertain : pas d’augmentation ou de déclin significatif mais la tendance n’est pas inférieure à 5% par an avec certitude.
─ Déclin modéré : déclin significatif, mais pas significativement supérieur à 5% par an.
─ Déclin marqué : déclin significativement supérieur à 5% par an (5% signifie avoir moitié moins des effectifs en 15 ans)
─ - : Non renseigné
JARDIN DE L’AVRE (17 ESPECES DONT 3 ESPECES NICHEUSES) : 10 ESPECES GENERALISTES , 6 FORESTIERES, 1 DE BATIS.
LC
Stable (+5%)
Augmentation (+9%)
Augmentation
modérée
Etourneau sansonnet
Sturnus vulgaris
Généraliste
Possible
NSTC MTC HTC
LC
LC
Diminution (-13%)
Stable (+1%)
Déclin modéré
1 LC
LC
Augmentation
(+37%)
Augmentation (+36%)
Augmentation
modérée
LC
LC
Augmentation
(+65%)
Augmentation (+25%)
Stable
1 LC
LC
Augmentation
(+75%)
Stable (+6%)
Stable
Fauvette à tête noire
Sylvia atricapilla
Généraliste
Possible
NTC
MTC HR
Geai des chênes
Garrulus glandarius
Généraliste
Probable
NSTC MTC HTR
Grimpereau des
jardins
Certhia brachydactyla
Milieux forestiers
Certaine
NSTC -
-
71
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
Critères ZNIEFF
LC
Déterminants
ZNIEFF (IDF)
Liste rouge
régionale des
oiseaux nicheurs
NSTC MTC HTC
Protection
nationale
Non nicheur
entendu
Espèce
nicheuse
Annexe 1 DO
Généraliste
Habitat
Hivernant
Corvus corone
Nom scientifique
Migrateur
Corneille noire
Nom vernaculaire
Nicheur
Liste rouge
nationale des
oiseaux nicheurs
Statut régional
Suivi STOC sur
le long terme
(depuis 1989)
Suivi STOC sur le
moyen terme
(depuis 2001)
Tendance
européenne EBCC
Certaine
LC
Déclin (-20%)
Déclin (-11%)
Déclin modéré
Stable (+1%)
Augmentation
modérée
Critères ZNIEFF
LC
Déterminants
ZNIEFF (IDF)
HC
Protection
nationale
MC
Annexe 1 DO
NSC
Liste rouge
régionale des
oiseaux nicheurs
Milieux forestiers
Espèce
nicheuse
Liste rouge
nationale des
oiseaux nicheurs
Turdus viscivorus
Habitat
Hivernant
Grive draine
Nom scientifique
Migrateur
Nom vernaculaire
Nicheur
Statut régional
Suivi STOC sur
le long terme
(depuis 1989)
Suivi STOC sur le
moyen terme
(depuis 2001)
Tendance
européenne EBCC
Merle noir
Turdus merula
Généraliste
Possible
NSTC MTC HTC
LC
LC
Augmentation
(+33%)
Mésange bleue
Parus caeruleus
Généraliste
Possible
NSTC MTC HTC
1 LC
LC
Augmentation
(+86%)
Augmentation (+17%)
Augmentation
modérée
Mésange
charbonnière
Parus major
Généraliste
Possible
NSTC MTC HTC
1 LC
LC
Augmentation
(+34%)
Augmentation (+16%)
Stable
Mésange nonnette
Parus palustris
Milieux forestiers
Possible
NSC
MC
HC
1 LC
LC
Stable (+6%)
Augmentation (+54%)
Déclin modéré
Pic vert
Picus viridis
Généraliste
Possible
NSC
-
-
1 LC
LC
Augmentation
(+50%)
Stable (+4%)
Augmentation
modérée
Pigeon biset féral
Columba livia domestica
Milieux bâtis
Certaine
NSTC -
-
-
-
-
Stable (+8%)
-
Pigeon ramier
Columba palumbus
Généraliste
Non nicheur vue
NSTC MTC HTC
LC
LC
Augmentation
(+152%)
Augmentation (+53%)
Augmentation
modérée
Pinson des arbres
Fringilla coelebs
Généraliste
Possible
NSTC MTC HTC
1 LC
LC
Stable (0%)
Augmentation (+11%)
Stable
Roitelet huppé
Regulus regulus
Milieux forestiers
Possible
NTC
1 LC
LC
Déclin (-22%)
Forte diminution (31%)
Déclin modéré
Rougegorge familier
Erithacus rubecula
Milieux forestiers
Possible
NSTC MTC HTC
1 LC
LC
Augmentation
(+60%)
Diminution (-23%)
Augmentation
modérée
Troglodyte mignon
Troglodytes troglodytes
Milieux forestiers
Probable
NSTC -
1 LC
LC
Stable (+18%)
Déclin (-26%)
Augmentation
modérée
MTC HR
-
72
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
PARC MARIE-BONAPARTE (15 ESPECES DONT 2 NICHEUSES) : 8 ESPECES GENERALISTES, 6 FORESTIERES 1 DE BATIS.
LC
Augmentation
(+37%)
Augmentation (+36%)
Augmentation
modérée
LC
LC
Augmentation
(+65%)
Augmentation (+25%)
Stable
1 LC
LC
Augmentation
(+75%)
Stable (+6%)
Stable
NSTC MTC HTC
LC
LC
Augmentation
(+33%)
Stable (+1%)
Augmentation
modérée
Non nicheur vue
NSTC MTC HTC
1 LC
LC
Augmentation
(+86%)
Augmentation (+17%)
Augmentation
modérée
Généraliste
Certaine
NSTC MTC HTC
1 LC
LC
Augmentation
(+34%)
Augmentation (+16%)
Stable
Pica pica
Milieux bâtis
Possible
NSTC -
-
LC
LC
Déclin (-68%)
Augmentation (+11%)
Déclin modéré
Parus palustris
Milieux forestiers
NSC
MC
HC
1 LC
LC
Stable (+6%)
Augmentation (+54%)
Déclin modéré
Pic épeiche
Dendrocopos major
Milieux forestiers
Non nicheur vue
Probable sur la
partie privé de la
résidence
NSC
-
-
1 LC
LC
Augmentation
(+75%)
Augmentation (+15%)
Augmentation
modérée
Pigeon ramier
Columba palumbus
Généraliste
Possible
NSTC MTC HTC
LC
LC
Augmentation
(+152%)
Augmentation (+53%)
Augmentation
modérée
Pinson des arbres
Fringilla coelebs
Généraliste
Possible
NSTC MTC HTC
1 LC
LC
Stable (0%)
Augmentation (+11%)
Stable
Pouillot véloce
Phylloscopus collybita
Milieux forestiers
Non nicheur
entendu
NTC
1 LC
LC
Déclin (-32%)
Diminution (-23%)
Augmentation
modérée
Rouge-gorge familier
Erithacus rubecula
Milieux forestiers
Possible
NSTC MTC HTC
1 LC
LC
Augmentation
(+60%)
Diminution (-23%)
Augmentation
modérée
Troglodyte mignon
Troglodytes troglodytes
Milieux forestiers
Probable
NSTC -
1 LC
LC
Stable (+18%)
Déclin (-26%)
Augmentation
modérée
Généraliste
Non nicheur
entendu
NSTC MTC HTC
Fauvette à tête noire
Sylvia atricapilla
Généraliste
Certaine
NTC
Geai des chênes
Garrulus glandarius
Généraliste
Possible
NSTC MTC HTR
Grimpereau des
jardins
Certhia brachydactyla
Milieux forestiers
Possible
NSTC -
Merle noir
Turdus merula
Généraliste
Possible
Mésange bleue
Parus caeruleus
Généraliste
Mésange
charbonnière
Parus major
Pie bavarde
Mésange nonnette
MTC HR
-
MTC HR
-
73
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
Critères ZNIEFF
1 LC
Corvus corone
Déterminants
ZNIEFF (IDF)
Liste rouge
régionale des
oiseaux nicheurs
Augmentation
modérée
Corneille noire
Protection
nationale
Augmentation (+9%)
Espèce
nicheuse
Annexe 1 DO
Stable (+5%)
Habitat
Hivernant
LC
Nom scientifique
Migrateur
LC
Nom vernaculaire
Nicheur
Liste rouge
nationale des
oiseaux nicheurs
Statut régional
Suivi STOC sur
le long terme
(depuis 1989)
Suivi STOC sur le
moyen terme
(depuis 2001)
Tendance
européenne EBCC
ANNEXE 2. – CRITERES D’EVALUATION DES STATUTS DE REPRODUCTION DES
OISEAUX
Source : Atlas des oiseaux nicheurs.
NIDIFICATION POSSIBLE
─ Présence dans son habitat durant sa période de nidification. ─ Mâle chanteur présent en période de nidification, cris nuptiaux ou tambourinages entendus,
mâle vu en parade.
NIDIFICATION PROBABLE
─ Couple présent dans son habitat durant sa période de nidification. ─ Comportement territorial (chants, querelles avec des voisins, etc.) observé sur un même
territoire 2 journées différentes à 7 jours ou plus d'intervalle. ─ Comportement nuptial : parades, accouplement ou échange de nourriture entre adultes. Visite d'un site de nidification probable. Distinct d'un site de repos. ─ Cri d'alarme ou tout autre comportement agité indiquant la présence d'un nid ou de jeunes
aux alentours. ─ Preuve physiologique : plaque incubatrice très vascularisée ou œufs présents dans l'oviducte.
Observation sur un oiseau en main. ─ Transport de matériel ou construction d'un nid, forage d'une cavité́ (pics).
NIDIFICATION CERTAINE
─ Oiseau simulant une blessure ou détournant l'attention, tels les canards, gallinacés, oiseaux
de rivage, etc.
─ Nid vide ayant été́ utilisé ou coquilles d'œufs de la saison.
─ Jeunes en duvet ou jeunes venant de quitter le nid et incapables de soutenir le vol sur de
longues distances.
─ Adulte rejoignant, occupant ou quittant le site d'un nid ; comportement révélateur d'un nid
occupé dont le contenu ne peut être vérifié (trop haut ou dans une cavité).
─ Adulte transportant un sac fécal.
─ Adulte transportant de la nourriture pour les jeunes durant sa période de nidification.
─ Coquilles d'œufs éclos.
─ Nid vu avec un adulte couvant.
─ Nid contenant des œufs ou des jeunes (vus ou entendus).
74
REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
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