Perruche de Barraband

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Perruche de Barraband
(Polytelis swainsonii)
Type : becs crochus
Sociable : oui
Goût : oiseau calme
Taille : 30 à 40 cm
Alimentation : granivore
Bague : 6,5 mm
Valeur de l’espèce : EPP 80€
Convention de Washington : annexe 2
Introduction
Originaire d’Australie, la perruche de Barraband ou Perroquet Superbe vit
essentiellement à terre, dans les forêts d’eucalyptus aux abords des fleuves Murray
et Murrumbidgee, au sud de la Nouvelle Galles du Sud ou encore au Nord de
Victoria, dans les forêts claires et les pâturages. Elle tient son nom de Jacques
Barraband (1768 – 1809), peintre animalier de Bonaparte.
Caractéristiques physiques
Le dimorphisme est très prononcé chez cette espèce : c’est
pour cela que je distinguerai la femelle et les petits d’une part et
le mâle adulte d’autre part.
La robe de la femelle est verte terne. Son jabot tire vers le bleu
clair ou le gris ce qui donne un aspect nacré. Les pattes et le
dessous de la queue sont roses. Contour des yeux noirs
(sourcils), le fond des yeux est marron et l’iris est noir. Le bec
est rose.
Le sexage naturel est visible dès la première mue, environ 1 an,
le jeune mâle prend une dominante vert pomme très vif du
dessus de la queue jusqu’aux yeux, comprenant les dessus des
ailes. Il revêt un vert un poil plus clair sur le ventre, et se pare
progressivement d’un masque jaune vif du front au jabot. Un
large collier rouge en croissant de lune sépare le jabot du
ventre. Le dessous des ailes devient noir, les rémiges et la
queue se bordent de bleu. Le contour noir des yeux disparaît,
noyé dans le vert. Le fond des yeux s’éclaircit pour un jaune
orangé. Les pattes deviennent vertes mais il a été remarqué
que le mâle adulte pouvait conserver des plumes roses jusqu’à
la seconde mue. A l’âge adulte, 2 ans, il mesure jusqu’à 36 cm.
Habitat
Comme toutes les grandes perruches, la perruche de
Barraband s’épanouira dans une volière extérieure (minimum
4m x 1m x 2m), à l’abri du vent l’hiver. La perruche vous
sera reconnaissante de lui avoir laissé une partie du toit
ouverte afin de se livrer à ses ablutions par temps de pluie
tout au long de l’année. Par ailleurs, une baignoire dont
l’eau est renouvelée quotidiennement lui permettra de se
rafraîchir l’été. Naturellement disposez en hauteur des
gamelles d’eau (rincées quotidiennement) et des gamelles
de graine. Système D : suspendez des fruits ou des fruits
secs à des chaînes.
Les barrabands préféreront se percher sur des perchoirs
improvisés, nuées de petites branches, qu’elles
décortiqueront, branches de pommier, de saule ou de
sureau, de préférence feuillues. Ici aussi, à coup de bec
elles se chargeront de l’agencement. Comme vous le
savez maintenant, les barrabands cherchent leur
nourriture au sol, il faut donc penser à un revêtement qui
tienne au sec. (Cette année j’ai utilisé des copeaux de
bois fraîchement taillé). Les barrabands sont peu joueurs,
inutile de casser votre tirelire en balançoires et autres
cordes à nœuds. Là aussi le système D fait l’affaire.
Dans l’optique d’obtenir des oisillons, chaque couple
devra disposer d’un nid parfaitement adapté. Une bûche
en bois (pin) dont les parois font au moins 2 cm
d’épaisseur et un volume intérieur de 30 cm x 30 cm
(fond) x 60 cm (hauteur) disposant d’une entrée d’un
diamètre d’environ 8 cm fera l’affaire. On y disposera dans
le fond de la tourbe mêlée à des copeaux de bois. Ne pas
négliger d’aménager une trappe de visite. Une caisse en
bois de dimensions identiques peut, à défaut, être une
solution. Si les individus s’accouplent dans une volière
collective, disposez un nid de plus qu’il n’y a de couples,
et à même hauteur (2 m du sol) afin de réduire les risques
d’affrontements mortels.
Caractère
La perruche de Barraband peut être qualifiée d’oiseau plutôt
calme, bien qu’elle sache manifester sa présence par des
chants peu mélodieux. Elle cohabite facilement avec d’autres
espèces en volière mais il convient de veiller sur leur
comportement en période de reproduction. Le plus sage est
d’isoler les couples durant la période afin d’éviter les querelles
qui pourraient se terminer en tragédie. L’animal élevé par ses
parents se révèle peu craintif et avec beaucoup de patience, et
même en volière il acceptera d’être nourri à la main. Acrobate
pas très adroit et relativement courageux, il ne maîtrise pas la
« prise en patte » des aliments, et préconisera le vol d’aliments
dans le bec de ses congénères plutôt que de faire des pirouettes
pour les cueillir. Il n’est pas rare de voir un barraband manquer
une réception sur un perchoir. Mais ce n’est pas cela qui
risquera de l’arrêter. Quand il est contrarié il écarquille les
yeux, réduisant ses iris. Il acquiert ainsi un regard très profond
qui peut impressionner. Il est aussi espiègle, capable contre
toute attente de venir chaparder les gâteries (raisins secs…) à la
source, dans les poches.
Nourriture
En liberté le barraband vit en colonies nomades, à la
recherche de nourriture, qui se compose de graines, de
fruits, de noix, de céréales et de fleurs, d’insectes et de
larves. En captivité, on peut reproduire son régime
nutritionnel en disposant dans la volière, des graines
provenant d’un mélange spécial grandes perruches. Hors
période hivernale, l’attention sera portée sur la teneur en
lipides de certains aliments, comme le tournesol, qu’il
faudra mettre à l’écart. Proposez-leur des graines
préalablement germées qui représentent un fort apport en
vitamines. Les noix puisque riches en graisse sont à
utiliser avec parcimonie (récompense), certaines comme
la noix européenne et l’amande sont des poisons pour les
oiseaux. Il ne semble par contre y avoir aucune limite pour
les fruits : pommes, kiwi, orange, mais aussi les fruits
secs : raisin, figue, pour peu qu’ils aient été séchés sans
ajout de sucre. Les légumes : carottes, pissenlit, maïs
doux, petits pois… sont aussi un excellent apport en
vitamines et peuvent être comme les fruits donnés à
volonté. Attention cependant, l’avocat leur serait fatal. Les
perruches se nourrissent en outre de fleurs : passiflore,
baies de sureau, romarin, jasmin… Le mieux est
d’inventorier les plantes de votre jardin afin de voir
lesquelles sont comestibles, et par conséquent de planter
des espèces adaptées. L’hiver disposez de pâtée à l’œuf
ou de semoule cuite. Toute l’année un apport minéral est
nécessaire (os de seiche, bloc minéral, sable). En cas de
problème de comportement utilisez des fleurs de Bach.
Vermifugez 2 fois par an les barrabands, dont une fois
avant la période des amours.
Reproduction
Les couples sont composés d’individus d’au moins 2 ans,
qui se sont choisis légitimement. La femelle pond quatre à
six œufs, la couvée débute à partir du troisième œuf
pondu. Seule la femelle couve, durant 21 jours, pendant
que le mâle se charge du ravitaillement. A cinq semaines,
les oisillons commencent l’exploration, ils ne seront sevrés
que trois semaines plus tard, par leur père. Les
barrabands peuvent être croisés avec la perruche royale,
la perruche d’Alexandra, la perruche omnicolore et la
perruche à ailes rouges. Il n’y a aucune mutation connue.
Mon expérience personnelle
J’ai un couple de barrabands en volière communautaire élevés par leurs parents. Le couple est à présent en âge de se
reproduire. Je n’ai pas remarqué de hiérarchie flagrante dans le groupe et ils ont chacun un caractère bien particulier. Ils
sont parfois coopératifs, soit parfaitement inamical. Vis-à-vis d’autres espèces (ils cohabitent avec un jeune couple de
tête de prunes), ils ne sont pas hostiles mais plutôt complices (partage au bec de la nourriture, ce qui arrange bien les
barrabands). Ils jouent ensemble et ne se poursuivent pas. Leur comportement avec moi est différent, naturellement,
mais ils ont vite accepté mes visites dans leur territoire et viennent maintenant tous manger à la main. J’ai parfois la
chance qu’ils viennent sur moi pour manger. J’ai littéralement flashé sur leurs couleurs, Chez un autre amateur, ils sont
mêlés à une dizaine d’espèces. Mais ce sont les premiers que l’on distingue.
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