N°10 Edition 04/05/2017 Nord Nouvelle-Aquitaine 86/79/nord 16 Bulletin disponible sur bsv.na.chambagri.fr et sur le site de la DRAAF http://draaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr/BSV-Nouvelle-Aquitaine-2017 Recevez le Bulletin de votre choix GRATUITEMENT en cliquant sur Formulaire d'abonnement au BSV Animateur filière Hélène HANTZBERG FREDON PC Ce qu'il faut retenir [email protected] Météorologie : gel de printemps. Suppléance : Virginie ROULON FREDON PC Phénologie : stades I (BBCH 71) à J (BBCH 72) selon les variétés et les secteurs. Tavelure : contamination « Assez grave » du 30 avril au 2 mai. Risque lors des pluies annoncées cette semaine. Oïdium : conditions pouvant être propices à la maladie. Puceron cendré : risque important en cours. Puceron lanigère : migration sur pousses en cours et présence de l’auxiliaire Aphelinus mali. A surveiller. Carpocapse des pommes : vol en baisse et risque de ponte faible pour le moment. Chenilles défoliatrices : dégâts en augmentation, à surveiller. Pièges à phéromone à mettre en place dès à présent. Acarien rouge : présence d’adultes. A surveiller dans les parcelles touchées. Hoplocampe du pommier : vol en baisse. Fin de la période de pontes. Premiers dégâts observés sur jeunes fruits en parcelles non traitées. Punaises phytophages : présence d’adultes en vergers. Cicadelles : quelques dégâts sur feuilles, mais présence peu préoccupante pour le moment. Autres ravageurs : tigre du poirier, dégâts d’anthonomes, rhynchites, nids de l’hyponomeute du pommier. Auxiliaires : faune auxiliaire à préserver. Abeilles : protégeons-les ! Voir l’encadré en page 9. [email protected] Directeur de publication Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale NouvelleAquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 [email protected] Supervision DRAAF Service Régional de l'Alimentation Nouvelle-Aquitaine 22 Rue des Pénitents Blancs 87000 LIMOGES Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention « extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle Aquitaine Pommier - Edition Nord Nouvelle-Aquitaine N°10 du 04/05/2017 » Bulletin de Santé du Végétal Nouvelle-Aquitaine / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine Pommier – N°10 du 4 mai 2017 1/9 Météorologie Gel de printemps La semaine dernière, les températures ont été inférieures de 2°C par rapport aux normales saisonnières (T°C moyenne de 8.2°C à 8.9°C). De nouvelles gelées matinales ont été enregistrées du mercredi 26 au samedi 29 avril, avec des températures négatives variant de -0.8°C (Vienne), -1.1°C (nord Charente) à -2.5°C (Deux-Sèvres). Ces températures sont à comparer au seuil critique déterminé par le CTIFL, lequel est de -1.6°C du stade H (BBCH 69) au stade J (BBCH 72). Les deux périodes de gel recensées dernièrement (20 avril - 26 au 29 avril) ont entraîné des dégâts très hétérogènes selon les secteurs et l’exposition de la parcelle (fond de vallée). Quelques remontées d’informations selon les départements : en Vienne, nous avons eu le signalement d’une parcelle présentant des dégâts. En nord Charente, nous n’avons pas eu connaissance de vergers impactés. En Deux-Sèvres, trois secteurs semblent touchés : Saint-Pardoux, Soutiers et Argenton-lesVallées. Il est encore trop tôt pour se prononcer sur l’impact qualitatif et quantitatif. Cependant, au vu de la très abondante floraison et de la bonne qualité des bourgeons cette année, il est possible que les dégâts quantitatifs soient limités. Des défauts qualitatifs ne sont pas exclus (anneaux de gel, petit calibre, fruit déformé), mais il faudra attendre pour les voir s’exprimer. Climat passé et à venir La semaine dernière, plusieurs pluies successives ont pu être relevées du mardi 25 avril au mercredi 3 mai (cumul de 14 à 31 mm selon les secteurs), avec des quantités plus conséquentes le dimanche 30 avril et le lundi 1er mai. Un épisode de grêle a été signalé le lundi 1 er mai sur quelques secteurs en Deux-Sèvres (Parthenay, Germond-Rouvre, Secondigny), avec de rares dégâts sur feuilles. Cette semaine, Météo-France annonce une hausse des températures (T°C moyenne de 12.5°C). Des précipitations sont attendues le vendredi 5 mai au soir et le samedi 6 mai. Phénologie Stades phénologiques Fleckinger J I I : nouaison - diamètre des fruits jusqu’à 10 mm (BBCH 71) J : grossissement des fruits - diamètre des fruits jusqu’à 20 mm (BBCH 72) La sortie des nouvelles feuilles a été peu rapide la semaine dernière. Tavelure H. Hantzberg - Fredon PC (Venturia inaequalis) Rappel sur la biologie du champignon Le risque de contamination est présent si les 3 conditions suivantes sont réalisées : Stade sensible C-C3 atteint (BBCH 53 à 54). Projection d’ascospores. Humectation du feuillage suffisamment longue pour que les spores puissent germer. La vitesse de germination est dépendante de la température (voir le tableau de Mills et Laplace ci-dessous) : Température moyenne 7°C 10°C 11°C 13°C 15°C 18°C Durée d’humectation nécessaire à la contamination 18 h 14 h 13 h 11 h 9h 8h Bulletin de Santé du Végétal Nouvelle-Aquitaine / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine Pommier – N°10 du 4 mai 2017 2/9 Suivi biologique des projections de spores Les projections de spores sont observées au microscope sur des lames disposées au-dessus de feuilles tavelées. Les lots de feuilles ont été prélevés au mois de janvier 2017 en vergers non traités : un lot à Secondigny (lot 1) et un lot à La Faye (lot 2). Résultat des projections de spores observées sur lames Nombre de spores projetées Pluie cumulée (mm) Lot 1 (79-Secondigny) Lot 2 (16-La Faye) Dates 25 avril au 2 mai 2 200 19 22,3 Suite aux pluies enregistrées du mardi 25 avril au mardi 2 mai, une très forte projection a été comptabilisée sur le lot n°1. Nous avons par ailleurs observé des spores en train de germer sur les lames. Modélisation Explications concernant la modélisation de la tavelure : voir le BSV n°3 du 8 mars 2017. Résultats de la modélisation Tavelure DGAL-ONPV/INOKI® Période du 25 avril au 2 mai Station 79 86 Date début Date fin Pluie (mm) Projection (%) Contamination* (gravité) 30 avril 2 mai 16,2 0,3 Assez grave 25 avril 26 avril 2,8 19 Nulle 30 avril 2 mai 9,5 0,9 Nulle Secondigny Thurageau 25 avril 26 avril 4,5 15,3 Stock Stock projetable à projeté à la prochaine ce jour pluie (%) (%) 95,6 0 96,9 0 Nulle Date J0 ou Biofix : 9 février 2017 (date de maturité des périthèces) Type d’hiver : hiver froid * : les contaminations sont indiquées selon une gravité croissante : Nulle<Très Légère<Légère<Assez grave<Grave. Après la longue période sèche de 20 jours enregistrée du 5 au 24 avril, le modèle estime que la totalité des spores mûres a été libérée dès la pluie du 25 avril (15.3 à 19 % selon les stations). Dans la réalité, il est plus probable que le stock se soit vidé progressivement au gré des pluies successives. A noter également que les spores mûres les plus anciennes ont pu perdre leur viabilité suite à la période sèche. Aucune contamination n’a été calculée du 25 au 26 avril car les températures moyennes durant l’humectation étaient trop fraîches (environ 5°C). En revanche, le modèle indique une contamination « Assez grave » du 30 avril au 2 mai sur la station de Secondigny. Selon le modèle, nous serions bientôt à la fin des projections primaires (environ 96% de spores projetées depuis le début de la saison). Le suivi biologique sur lames des prochaines semaines permettra de vérifier cette donnée. Bulletin de Santé du Végétal Nouvelle-Aquitaine / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine Pommier – N°10 du 4 mai 2017 3/9 Récapitulatif des sorties de taches selon le modèle (Station de Secondigny) Périodes d’humectation Dates Contaminations prévisionnelles (gravité) de sortie de taches Feuille de rosette tavelée Remarques 21 au 24 mars Très Légère 7 avril - 20 au 21 mars Légère 7 avril - 18 au 19 mars Très Légère 5 avril - 12 au 13 mars Assez grave 30 mars - 3 au 9 mars Grave 23 mars Contamination possible sur variétés précoces H. Hantzberg - Fredon PC Situation sanitaire en nord Nouvelle-Aquitaine Nous notons peu d’évolution des symptômes en vergers depuis la semaine dernière. Les taches observées actuellement sont anciennes et sont présentes sur les feuilles de rosette (voir la photo ci-dessus). La situation sanitaire est globalement saine. Sur 13 parcelles suivies, 3 sont touchées par la maladie et une seule dépasse le seuil indicatif de risque (>5% de pousses tavelées). Evaluation du risque Le risque tavelure a été élevé du 30 avril au 2 mai selon le suivi biologique et le modèle. Cette semaine, le stock projetable est plus faible, mais de nouvelles projections de spores pourraient se produire lors des pluies annoncées et germer sur un pommier particulièrement sensible à la maladie (sortie de nouvelles feuilles et présence de jeunes fruits). Les premières taches sont à surveiller avec attention dans vos parcelles. Oïdium (Podosphaera leucotricha) Rappel sur la biologie de l’oïdium : voir le BSV n°5 du 29 mars 2017. La maladie est favorisée par une forte hygrométrie et des températures comprises entre 10 et 20°C. Les feuilles sont sensibles à l’oïdium lorsqu’elles sont jeunes. Elles sont réceptives jusqu’à 6 jours après leur apparition. Avec les températures basses enregistrées dernièrement et la sortie peu active des nouvelles feuilles, nous notons peu d’évolution de la maladie cette semaine. Evaluation du risque Cette semaine, le climat annoncé sera favorable aux nouvelles contaminations, avec des pluies éparses et du brouillard, associés à des températures un peu plus clémentes. Mesures prophylactiques Il est possible de limiter l’apparition de la maladie au printemps en éliminant les bourgeons et pousses oïdiés de l’année précédente. Bulletin de Santé du Végétal Nouvelle-Aquitaine / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine Pommier – N°10 du 4 mai 2017 4/9 Puceron cendré (Dysaphis plantaginea) Cette semaine, la pression augmente. Nous observons des repiquages sur 75 % des parcelles de référence conventionnelles. Nous notons également une dispersion des pucerons cendrés dans l’arbre (jeunes pucerons isolés). A proximité des pucerons, les auxiliaires sont efficaces (voir le paragraphe en page 8). Evaluation du risque Le risque est élevé car les colonies se développent et les pucerons se dispersent au sein de l’arbre. Seuil indicatif de risque : présence. Puceron lanigère (Eriosoma lanigerum) Rappel sur la biologie du puceron lanigère : voir le BSV n°4 du 22 mars 2017. Les colonies se développent, s’activent et les jeunes pucerons migrent sur les pousses. Ce début de migration est constaté sur 5 parcelles, pour un total de 11 parcelles suivies. Cette semaine, seule une parcelle historiquement très contaminée sur Reine des Reinettes dépasse le seuil indicatif de risque. Les adultes de l’auxiliaire Aphelinus mali sont actuellement observés sur 4 parcelles de référence. Ces adultes de première génération sont à préserver car ce sont eux qui engendreront la deuxième génération en juin, particulièrement efficace contre le ravageur. De petite taille (environ 1 mm), ils sont repérables au sein des foyers du ravageur par leur déplacement rapide et leur saut. Evaluation du risque La migration du puceron lanigère sur les pousses est à surveiller dans les parcelles contaminées. Seuil indicatif de risque : 10% de rameaux touchés (notation sur 100 rameaux dans la partie basse de l’arbre). En présence d’A. mali, ce seuil peut être relevé à 20%. Carpocapse des pommes (Cydia pomonella) Eléments de biologie du carpocapse Un carpocapse adulte englué Les conditions climatiques favorables à l’accouplement et à la ponte sont les suivantes : T°C crépusculaire > 15°C. 60% < Humidité crépusculaire < 90%. Temps calme et non pluvieux (feuillage sec). La ponte se fait pendant les 5 l’accouplement mais peut durer 12 jours. premiers jours après La durée entre la ponte et l’éclosion est de 90 degrés-jours en base 10°C. Taille réelle : 15 à 22 mm H. Hantzberg – Fredon PC Bulletin de Santé du Végétal Nouvelle-Aquitaine / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine Pommier – N°10 du 4 mai 2017 5/9 Réseau de piégeage en nord Nouvelle-Aquitaine Le réseau de piégeage nord Nouvelle-Aquitaine (Vienne, Deux-Sèvres, nord Charente) est constitué de 18 pièges situés en parcelles non confusées. L’ensemble de ces pièges est suivi par les arboriculteurs et les amateurs. Cette semaine, le vol est en baisse sur le réseau de piégeage. Evaluation du risque Les températures crépusculaires de la semaine dernière n’ont pas été propices aux accouplements et aux pontes. Le risque de ponte est faible actuellement. Seuil indicatif de risque : plus de 5 piégeages par semaine en parcelles non confusées. Chenilles défoliatrices Les dégâts, variables selon les vergers, sont liés à l’historique de la parcelle. Au Dégât sur fruit sein des bouquets floraux attaqués, les chenilles observées sont diverses : tordeuses, arpenteuses (cheimatobie) et jeunes chenilles urticantes. A la différence des arpenteuses et des noctuelles, les larves des tordeuses s’agitent vivement lorsqu’elles sont inquiétées. Actuellement, la présence de chenilles ou de dégâts est croissante en parcelles non traitées (environ 25% des bouquets sont touchés). Les premiers dégâts sur fruits sont signalés. En parcelles conventionnelles, la pression devient également plus importante, notamment en Gâtine. Evaluation du risque Le risque est en cours et ne doit pas être sous-estimé dans les parcelles conventionnelles. Afin d’estimer les dégâts, il est conseillé de faire un contrôle visuel dans les parcelles touchées en 2016. M. Lecoq - Arboriculteur Seuil indicatif de risque : 5% d’organes atteints (comptage sur 500 bouquets fruitiers : 10 bouquets x 50 arbres). Piégeage sexuel des tordeuses La détermination des chenilles défoliatrices est complexe. Ainsi, il est possible d’utiliser des pièges sexuels spécifiques afin de connaître les espèces présentes dans votre verger, les périodes de vol et le niveau de population. Les seuils indicatifs de risque des tordeuses de la pelure sont : Tordeuse de l’œillet Capua : 40 captures en 3 relevés consécutifs sur 7 jours. Archips podana : 30 captures par semaine. Pandemis : 50 captures et plus dans les 18 jours suivant la capture du premier papillon. Attention au risque de confusion entre la tordeuse de la pelure Pandemis et la tordeuse de l’œillet. Les ailes postérieures sont grises pour Pandemis et orangées pour la tordeuse de l’œillet (voir la photo ci-contre). Les pièges doivent être installés dès à présent, avant le début des vols. Ailes postérieures oranges H. Hantzberg – Fredon PC Bulletin de Santé du Végétal Nouvelle-Aquitaine / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine Pommier – N°10 du 4 mai 2017 6/9 Acarien rouge (Panonychus ulmi) Un observateur nous signale la présence d’adultes et de larves sur quelques parcelles, avec un léger « bronzage » sur les feuilles de rosette. Les acariens prédateurs, les typhlodromes, ont également été observés. Evaluation du risque La sortie des nouvelles feuilles va permettre une dilution des populations d’acariens dans le feuillage, réduisant le risque de nuisibilité. Pour les parcelles touchées l’année dernière, il est possible de dénombrer les formes mobiles sur 100 feuilles de rosette. Seuil indicatif de risque : en absence de typhlodromes, le seuil est de 60% de feuilles occupées par les acariens nuisibles. En présence de typhlodromes (au minimum 30% de feuilles occupées), le seuil peut être relevé à 80%. Hoplocampe du pommier (Hoplocampa testudinea) Sur le réseau de piégeage, le vol est en baisse. Actuellement, nous observons les premiers dégâts sur jeunes fruits dans 2 parcelles témoins non traitées (1 et 4% de fruits touchés). La jeune larve trace une galerie sous-épidermique puis se dirige vers le centre de la pomme (attaque primaire). Ensuite, elle s'attaque à d'autres pommes (2 à 5), mais en s'enfonçant directement dans le fruit (morsure secondaire). Une perforation noirâtre du fruit d’où s’écoulent des déjections foncées est alors visible. Dégât sur fruit Evaluation du risque La floraison étant terminée, le risque de ponte devient nul. Seuil indicatif de risque : il est atteint dès les premières captures. Mesures prophylactiques C’est le bon moment pour supprimer les jeunes fruits touchés avant que le ravageur n’attaque d’autres pommes. H. Hantzberg – Fredon PC Punaises phytophages La punaise marron Rhaphigaster sp. a été observée en vergers. Les jeunes fruits étant maintenant présents, les punaises phytophages sont susceptibles de les piquer et de les déformer. Les piqûres plus précoces, pendant la floraison, entraînent souvent l'avortement des fleurs. Evaluation du risque En parcelles sensibles (dégâts les années précédentes, présence de bois à proximité, vergers vigoureux), il est possible de faire des frappages sur 100 branches afin de déceler la présence de punaises. Bulletin de Santé du Végétal Nouvelle-Aquitaine / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine Pommier – N°10 du 4 mai 2017 7/9 Cicadelles Ponctuellement, des dépigmentations blanches sont observées sur la face supérieure des feuilles. Lorsque nous retournons la feuille, nous pouvons observer des larves de la cicadelle blanche (voir les photos cidessous). Nous notons également la présence d’adultes de cicadelles vertes. Evaluation du risque Aucun risque pour le moment. Dépigmentation sur feuille Larve de cicadelle H. Hantzberg – Fredon PC Auxiliaires La faune auxiliaire a évolué depuis la semaine dernière car nous observons maintenant des larves de coccinelles. Ces dernières vont prêter main forte aux autres auxiliaires présents : les syrphes (adultes, œufs, larves), les punaises prédatrices Anthocoridae et Miridae (larves et adultes), les chrysopes (œufs) et les typhlodromes. Larve de coccinelle (à gauche) et de syrphe (à droite) Orius sp. adulte Taille réelle : 2,5 mm H. Hantzberg – Fredon PC Bulletin de Santé du Végétal Nouvelle-Aquitaine / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine Pommier – N°10 du 4 mai 2017 8/9 Les abeilles butinent, protégeons-les ! Respectez la réglementation « abeilles » et lisez attentivement la note nationale BSV sur les abeilles 1. Dans les situations proches de la floraison des arbres fruitiers et des parcelles légumières, lors de la pleine floraison, ou lorsque d'autres plantes sont en fleurs dans les parcelles (semées sous couvert ou adventices), utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention « abeille », autorisé « pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d’abeilles » et intervenir le soir par température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés. 2. Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention « abeille » rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux. 3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d’intervalle en appliquant l’insecticide pyréthrinoïde en premier. 4. N’intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d’emploi associées à l’usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l’étiquette) livrée avec l’emballage du produit. 5. Lors de la pollinisation (prestation de service), de nombreuses ruches sont en place dans les vergers et les cultures légumières. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines ont un effet toxique pour les abeilles. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette « Les abeilles butinent » et la note nationale BSV « Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! » sur les sites Internet partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur http://www.itsap.asso.fr/ Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Pommier – Edition Nord Nouvelle-Aquitaine sont les suivantes : Arboriculteurs, Association des Croqueurs de pommes des Deux-Sèvres, Chambre d’agriculture de la Charente-Maritime, Fredon Poitou-Charentes, Jardin botanique de l'Université de Poitiers, Label Pom, Lycée Professionnel Agricole Régional de Montmorillon, Tech’Pom. Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire). " Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l’Ecologie, avec l’appui financier de l’Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ". Bulletin de Santé du Végétal Nouvelle-Aquitaine / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine Pommier – N°10 du 4 mai 2017 9/9