Cas pratiques Risque Legionella Quelles obligations pour les EMS? • Arrêté du 1er février 2010 relatif à la surveillance des légionelles dans les installations de production, de stockage et de distribution d'eau chaude sanitaire • ARS Rhône-Alpes, CH de Valence. Gestion du risque lié aux légionelles. Guide méthodologique destiné aux EHPAD. 2014/10, 69 pages. Legionella Habitat et Ecologie • Origine hydrotellurique • Eaux naturelles : lacs, rivières, sols humides, • Réseaux artificiels d’eau +++ – eaux chaudes sanitaires (ECS) – eaux tours aéro-réfrigérantes (TAR) – Facteurs favorisants: • Biofilms, Amibes • ECS à température inférieure à 50 °C, • Débit faible voire stagnation L'homme se contamine • en inhalant des aérosols d'eau (<5 μm) contenant des légionelles contamination par ingestion: aucun argument en faveur Transmission Poumon humain fin de vie pour Legionella. Mesures de prévention et contrôle risques liés à l’eau • Prévention Legionellose – Cible = Eau chaude sanitaire : température • Prévention Pseudomonas aeruginosa et autres – Cible = Eau froide • Dans tous les cas, lutte contre le biofilm, la stagnation de l’eau • Soins respiratoires et « invasifs » = eau stérile Mesures de prévention et contrôle • Maintenance et entretien du réseau • Entretien des points d’usage • Contrôle des températures eau chaude et eau froide • Purge des points d’eau non utilisés Mesures de prévention et contrôle • Contrôles microbiologiques – Eau chaude sanitaire – Eau froide : entrée, à usage alimentaire, pour soins standard • Carnet sanitaire • Si legionellose : déclaration obligatoire Référentiels EMS • CClin-Arlin. Maitrise du risque infectieux en EMS. Entretien des fontaines réfrigérantes et des bonbonnes. 2013, 2 pages. • CClin-Arlin. Maitrise du risque infectieux en EMS. Cahier des charges pour la réalisation d'un diagnostic de réseau d'eau. 2013, 2 pages. • Arlin Pays de la Loire. Eléments de réflexion pour le choix et l'entretien des fontaines à eau en EHPAD ou en Etablissements de Santé. 2011, 8 pages. • CClin-Arlin. Maitrise du risque infectieux en EMS. Gestion de la qualité de l'eau. 2011, 8 pages. TIAC Toxi-Infection Alimentaire Collective Toxi-infection alimentaire collective • Apparition d’au moins deux cas groupés, d’une symptomatologie similaire, en général digestive, dont on peut rapporter la cause à une même origine alimentaire • Maladie à déclaration obligatoire • Enquête • Plats témoins Missions de la fonction restauration • Plaisir et confort du résident • Participation à l’acte de soins (besoins nutritionnels, régime,…) • Education nutritionnelle Les risques en restauration collective • Risque microbiologique : TIAC • Risque physique : présence de corps étranger dans l ’aliment • Risque chimique : produits détergeants et désinfectants • Risque allergique Risques microbiologiques • Contamination des aliments lors de la préparation ou de la conservation des repas • Transmission de germes lors du service des repas • Microorganismes en cause : Bactéries 90% • Salmonelles : incubation 12 à 16 heures • Staphylocoques : 2 à 6 heures • Bacillus cereus : 1 à 5 heures Virus 10 % : incubation jusqu’à 7 jours Aliments en cause • Œufs et préparation à base d’œufs (salmonelles) • Produits laitiers, plats avec manipulations (staphylocoques) • Plats en sauce (Clostridium perfringens) • Coquillages (virus) Causes de l’infection • • • • • Souvent multifactoriel Equipements défectueux ou inadaptés (55%) Matière première contaminée (16%) Contamination par professionnels (33%) Fonctionnement : Chaine du froid/erreur de préparation (2%) Invs 2013 Prévention des infections alimentaires • Hygiène des mains • Tenue professionnelle • Hygiène des locaux (méthode HACCP) + architecture (« marche en avant ») • Conservation des aliments Stockage et distribution • Risque : multiplication microbienne • Liaison chaude • Liaison froide • Respect des températures et des limites de consommations Service des repas • Risque: recontamination microbienne • Tenue et hygiène rigoureuse: - Tenue de protection changée 1 fois / jour minimum - Hygiène des mains simple personnel et patients avant le repas et si interruption Débarrassage des repas • • • • A l’aide d’un chariot spécifique propre Support sac DM Récupération denrées et boissons interdites Excédent des plats jamais resservis Service des boissons • Eau du réseau: - soutirée au maximum 2h avant la distribution - servie pour une période de 24h maximum • Propreté des carafes (à l’abri de la poussière) • Hygiène des mains avant le remplissage des carafes Apports extérieurs d’aliments par les familles • • • • Consommation exclusive du patient Identification Réfrigérateur spécifique Respect de la date limite de consommation Equipement de l’office • Poste de lavage des mains équipées, SHA • Poubelle à commande non manuelle • Lave vaisselle si possible Entretien de l’office • Nettoyage des surfaces et sol de l’office alimentaire et de la salle à manger à la fin de chaque service avec un détergent désinfectant agréé alimentaire. • Plan de nettoyage approfondi (placard..) • Entretien des chariots de distribution livrés • du micro-onde (quotidien au minimum) • Du réfrigérateur respect dilution et rinçage du produit détergeant • Gestion des torchons, pas d’éponges, lavettes à usage unique ou réutilisables • balayage à sec interdit Gestion des réfrigérateurs • Dédié à l’alimentation des résidents préparés en interne • Surveillance des températures Température contrôlée 0 à 3° • Entretien régulier (hebdomadaire si possible) Traçabilité entretien et températures Ateliers cuisine • Seuls les participants consomment les repas : n’entre pas dans le champ d’application de l’arrêté du 29 septembre 1997 relatif aux Conditions d’hygiène en restauration sociale collective • SI les repas sont servis à des consommateurs autres que ceux qui les ont préparés : l’arrêté du 29 septembre 1997 est applicable • Fourniture et conservation des denrées par la cuisine conseillées Patients porteur de BMR • Respect strict des précautions standard – Hygiène des mains – Port de tablier pour la toilette – Port de gants pour les risques de contacts muqueuses liquides biologiques • Selon politique établissement, signalétique et information des intervenants • Règles d’asepsie pour les soins • Pas de contre-indication formelle à la balnéothérapie (adapter au cas par cas) Situation 5 : épidémie de grippe (4 cas) • Mise en place de précautions gouttelette • port de masque chirurgical pour les soins, port de masque chirurgical pour le patient s’il sort de sa chambre • Renforcement de l’hygiène des mains (soins, visites, résidents) • Maintien en chambre pendant la durée des symptômes (prise du repas en chambre, pas d’activité commune …) Organisation • Alerte du médecin traitant et du médecin coordonnateur pour décider de l’éventuelle la mise en route d’un traitement curatif par Tamiflu® (moins de 48H après le début des signes cliniques) • Test diagnostic rapide de grippe aux 2 résidentes. • Identification avec le médecin coordonnateur des résidents contact à risque et à très haut risque de faire une grippe grave afin de leur proposer un traitement prophylactique ou préemptif par Tamiflu® • Surveillance des autres résidents afin de détecter de nouveaux cas. Extension épidémie (1) • Constitution d’une cellule de crise comprenant la direction, le médecin coordonnateur, l’IDE coordinateur(rice), le pharmacien, le biologiste, l’équipe d’hygiène • Précautions gouttelettes : mettre à disposition suffisamment de masque, de solution hydro-alcoolique • Renforcer les équipes de bionettoyage (nettoyer désinfecter 2 fois par jour au moins tout ce qui est au contact des mains • Prévoir avec le pharmacien la quantité de traitements suffisants par Tamiflu® pour traiter les cas et les sujets fragiles • Réaliser 3 à 5 prélèvements, voir avec le laboratoire pour envoi des tests au CNR pour identification de la souche virale. Extension épidémie (2) • Signalement aux tutelles [email protected] • Suivi quotidien des cas par établissement de la courbe épidémiologique (cf. document spécifique). • Annulation des activités de groupe et révoir l’organisation pour repas en chambre temps que l’épidémie n’est pas contrôlée. • Information des résidents, des familles et des professionnels des mesures mises en place • Préparation d’un communiqué de presse conservé par la direction pour préciser les mesures prises pour contrôler l’épidémie La gale • • • • Parasitose hautement contagieuse Information des acteurs Limitation des visites Hygiène des mains au retrait des gants et avant de sortir de la chambre : lavage au savon doux, séchage soigneux puis friction hydro-alcoolique • Port de gants à usage unique dès l’entrée dans la chambre • Port de surblouse à manche longue dès l’entrée dans la chambre • Visiteurs et résidents : hygiène des mans par lavage La gale • Individualisation du matériel à usage multiple, traitement produit acaricide • Entretien soigneux locaux, mobilier avec tissu, acaricide • Déchets : habituel • Linge • supportant 60°C : circuit habituel • Ne supportant pas 60°C : produit acaricide ou confinement • Linge résident : remis à la famille après quarantaine • Limiter les activités collectives et transfert dans les premières 48 heures Clostridium difficile • Bactérie anaérobie sporulée • Souches toxinogènes (pathogènes) ou non toxinogènes (non pathogènes) • 10-25% des diarrhées simples post-antibiotiques • > 95% des colites pseudomembraneuses (CPM) • Complications : – Megacôlon toxique, perforation digestive, choc septique, colectomie – Rechutes : env. 20% – Mortalité • 0,6 à 1,5% • 35 à 50% si CPM compliquée Clostridium difficile • Transmission par contact • Spores = résistance à de nombreux agents physiques et chimiques • Mesures géographiques – Suppression temporaire des repas collectifs et animations • Port de surblouse et d’un tablier plastique à usage unique si diarrhées profuses • Gants à U.U • Masque chirurgical si vomissements Clostridium difficile Hygiène des mains Au retrait des gants et avant de sortir de la chambre: • Lavage au savon doux • Séchage minutieux • Friction Hygiène des mains du résident Clostridium difficile Bionettoyage • Entretien au moins une fois par jour en insistant tout particulièrement sur les surfaces horizontales (adaptables…), sur les surfaces fréquemment touchées (poignée de porte, barrières de lit, sonnette,…), sur les surfaces souillées et les sanitaires. • Entretien en suivant la méthode suivante : ⁻ nettoyage avec un produit détergent, ⁻ rinçage à l’eau, ⁻ désinfection des sols et surface avec une solution de javel à 2,6% diluée au 1/5éme, ⁻ laisser sécher pour obtenir un temps d’action de 10 minutes, ⁻ rincer les surfaces inox. Clostridium difficile Gestion des excréta • La personne continente doit utiliser seulement les toilettes de sa chambre. • Personne dépendante : Chaise garde-robe ou bassin : lave bassin • La personne incontinente avec protections : élimination en DASRI. • Ne pas utiliser les douchettes : risque de dissémination des germes dans l’environnement Epidémie de gastroentérite virale • Transmission contact – Hygiène des mains – Port de tablier pour les soins – Port de gants pour les risques de contacts muqueuses liquides biologiques • • • • Réunion de concertation Suppression des activités collectives Limitation des visites, hygiène des mains Signalement à l’ARS: [email protected]