L L’exploitation du sable d’Adrar préconisée pour la fabrication de cellules solaires ’exploitation du sable de la région d’Adrar pour la fabrication de cellules photovoltaïques a été préconisée par les participants au colloque international sur "L’énergie et le développement durable", clôturé mercredi à l’université africaine Colonel Ahmed Draia d’Adrar. Mekhalfi Amina, de l’université de Ouargla s’est penchée sur la situation des énergies renouvelables dans le cadre de l’économie globale, et leur usage dans le contexte de la crise financière européenne susceptible d’influer négativement sur les exportations des pays producteurs de pétrole. Les intervenants ont indiqué que le sable que renferme cette région du sud du pays contient du silicium qui constitue un élément essentiel entrant dans la fabrication de cellules des panneaux solaires. Le chercheur Yacine El Hosban de l’universitaire BenTalal (Jordanie) a exposé l’expérience jordanienne en matière d’utilisation des énergies renouvelables, à travers la mise en œuvre actuellement d’un projet devant impulser l’économie locale. Ils ont recommandé également l’ouverture de nouvelles filières universitaires et de formation adaptées aux besoins de la région, notamment en matière d’énergies renouvelables. Les travaux de ce colloque de deux jours ont été marqués par la présentation d’une série de communications et exposés ayant trait à des thèmes liés aux "Energies renouvelables et alternatives", "Le développement durable : notion et objectifs", "La situation des équipements éoliens à Adrar", et "Le développement propre et son impact sur l’investissement direct étranger dans les pays arabes", en plus de l’organisation d’une table ronde sur l’énergie et son rapport avec le développement durable. La mise en place de cadres réglementaires pour l’utilisation des ressources énergétiques renouvelables et la conclusion d’accords de coopération et de partenariat avec les pays développés dans ce domaine énergétique, ont été aussi suggérées lors de cette rencontre. Les participants, des universitaires et chercheurs algériens et étrangers, ont plaidé, par ailleurs, pour la réalisation de recherches pour l’application des énergies renouvelables dans le système d’irrigation traditionnel dit de "la foggara". Les travaux de la dernière séance de ce colloque ont donné lieu à l’animation d’autres communications et exposés. Les participants ont également animé, en présence d’opérateurs économiques, une table ronde consacrée à l’examen de la possibilité de mise en place d’une plate-forme de coopération entre ces derniers, les chercheurs et l’université d’Adrar, en matière de formation des étudiants dans le domaine des énergies renouvelables. Création de huit pôles de compétences scientifiques L e directeur général de la recherche scientifique et du développement Technologique auprès du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a déclaré que huit pôles de compétence d’excellences capables d’offrir une garantie en terme d’excellences scientifiques en matière de formation, de recherche et d’industries seront créés. Ces pôles vont permettre de renforcer "l’attractivité, la compétitivité et le rayonnement international de l’université algérienne". Il sera question, dans ce cadre, de mettre en place ces huit pôles d’excellence notamment celui de la mécanique et de la biotechnologie de Constantine, des sciences fondamen- tales d’Oran, des mines et métallurgie d’Annaba, de la santé et TIC de Tlemcen, de l’électronique et d’industrie de Sidi BelAbb ès, de photonique et polymères de Sétif, d’agroalimentaire de Béjaïa et d’énergies renouvelables et risques d’Alger. L’objectif de cette opération est de financer des projets exemplaires de développement de campus universitaires à très forte valeur ajoutée et surtout de valoriser la recherche et d’investir dans les ressources humaines. En retraçant la nécessité de créer ces pôles, les initiateurs de ce projet rappellent que le potentiel de 20.000 chercheurs et de 120.000 d’étudiants diplômés par an doit être mis à la disposition du secteur économique. N° 22 2012 25