Devoir sur feuille 3 : premier concours blanc le jeudi 8 janvier 2015 Question : On désigne par n un nombre entier strictement supérieur à 1. Un sac contient des boules rouges et des boules blanches, indiscernables si ce n’est par la couleur. La proportion de boules rouges est p, où 0 < p < 1 ; celle des boules blanches est q = 1 − p. On effectue une suite de tirages d’une boule, avec remise de la boule tirée après chaque tirage, selon la règle suivante : – dès qu’une boule rouge est tirée, on arrête les tirages ; – si les n premières boules tirées sont blanches, on arrête les tirages. 1. Déterminer le nombre maximal de tirages que l’on effectue lors de cette expérience. 2. On introduit pour tout k ∈ [[1, n]] l’événement Ak ”l’expérience s’achève au bout de k tirages”. a) Introduire des événements qui permettent de décrire l’expérience. b) Décrire les événements Ak à l’aide de ces événements (on pensera à distinguer le cas k = n). n P P (Ak ) = 1. c) en déduire pour tout k ∈ [[1, n]], P (Ak ), puis vérifier que k=1 Exercice 1: inspiré de Eslsca 95 0 0 0 On considère la matrice D = 0 3 0 et l’ensemble E = {M ∈ M3 (R) / M D = DM }. 0 0 3 1. Montrer que E ainsi écrit est un sous-espace vectoriel de M3 (R) 2. Déterminer les matrices de E. 3. Trouver alors une base de E. 4. On considère l’équation M 2 − M + D = 0 d’inconnue M ∈ M3 (R). (a) Montrer qu’il n’existe pas de solutions M telles que M soit diagonale. (b) Montrer que si M est solution, alors M ∈ E. (c) Montrer qu’il existe une infinité de solutions à cette équation. Exercice 2: inspiré d’hec E 2003 et d’eml S 99 ln(1−x) − x si x 6= 0 Soit f la fonction définie par f (x) = 1 si x = 0 1. Déterminer l’ensemble de définition de f , que l’on notera D. 2. f se prolonge-t-elle par continuité en 1 ? 3. Etudier la limite de f en −∞. Interpréter. 4. Montrer que f est continue sur D. 5. Montrer que f est dérivable sur D. On pourra admettre la limite suivante : ln(1+x)−x −→ x2 x→0 − 12 . 6. Calculer f 0 (x) pour tout x 6= 0. 7. On pose pour tout t ∈] − ∞, 1[, g(t) = t 1−t + ln(1 − t). Déterminer le signe de g. 8. Dresser le tableau de variations de f . 9. Dessiner la courbe de f , en précisant les asymptotes et la tangente à l’origine. Exercice 3: Esclsca 90 On considère l’ensemble S des matrices de la forme P = a b avec (a, b) ∈]0, 1[×]0, 1[. 1−a 1−b Partie I : 1. L’ensemble S est-il un sous-espace vectoriel de M2 (R) ? a b 2. Soit a, b ∈]0, 1[ et P = ∈ S. 1−a 1−b Montrer que P 2 = (1 + d)P − dI2 où d = a − b et I2 est la matrice identité de M2 (R). 3. Montrer alors que : ∀n > 1, Pn = 1 (1 − dn )P − d(1 − dn−1 )I2 1−d un vn u v 4. Définition : Soit (Qn ) une suite de matrice, où pour tout n ∈ N, Qn = et soit L = . wn x n w x On dit que la suite de matrices (Qn ) converge vers la matrice L si et seulement si les quatre suites (un ), (vn ), (wn ) et (xn ) convergent et ont pour limites respectives u, v, w, x lorsque n tend vers l’infini. Montrer que la suite (P n ) converge vers une matrice L que l’on explicitera. L appartient-elle à S ? 5. Donner une condition nécessaire et suffisante pour qu’une matrice P de S ne soit pas inversible. Montrer qu’elle vérifie alors : ∀n > 1, P n = P Partie II : Un point mobile M se déplace dans le plan sur deux points A(1, 0) et B(−1, 0). A l’instant 0, il est en A ou en B, avec équiprobabilité. Puis si à l’instant n il est en A, alors à l’instant n + 1, il y reste avec probabilité p ∈]0, 1[, et si à l’instant n il est en B, il y reste à l’instant n + 1 avec probabilité q ∈]0, 1[. On note an (resp. bn ) la probabilité que le mobile soit en A (resp. en B) à l’instant n. an+1 an 1. Montrer qu’il existe une matrice P ∈ S telle que : ∀n > 1, =P bn+1 bn an n 2. En déduire alors une expression de en fonction de P . bn 3. A l’aide de la partie I, expliciter an et bn en fonction de n. Calculer lim an . n→+∞ Exercice 4: tout début Essec E 2002 Partie I Résolution de l’équation x2 + x − 1 = 0 (0 < x < 1) On considère dans cette question la fonction f définie pour x ≥ 0 par : f (x) = 1 x+1 1. Montrer que l’équation x2 + x − 1 = 0 a une seule racine réelle appartenant à [1/2, 1] et préciser la valeur de r2 . En déduire que r2 est l’unique solution de l’équation f (x) = x sur [1/2, 1] 2. Montrer, si x désigne un nombre réel appartenant à [1/2, 1] , que f (x) appartient à [1/2, 1] 3. Prouver l’inégalité suivante pour 1/2 ≤ x ≤ 1 :|f 0 (x)| ≤ 4 9 4. On considère la suite définie par u0 = 1 et un+1 = f (un ) a) Montrer que pour tout entier n, un ∈ [1/2, 1] b) Prouver alors :∀n ∈ N, |un+1 − r2 | ≤ 94 |un − r2 | puis ∀n ∈ N, |un − r2 | ≤ c) en déduire la convergence de la suite u vers r2 . 4 n 9 . Partie II Résolution numérique de l’équation x3 + x2 + x − 1 = 0 (0 < x < 1) 1. Montrer que l’équation x3 + x2 + x − 1 = 0 possède une unique solution sur ]0, 1[ que l’on notera r3 . 1 2. On introduit alors la fonction f (x) = x2 +x+1 ainsi que la suite (un ) définie par u0 = 1 et pour tout n ∈ N, un+1 = f (un ). On admet que par un procédé analogue à la partie I, on a le résultat suivant : 135 ∀n ∈ N, |un − r3 | ≤ k n où k = 169 . Ecrire un programme en scilab qui fournit une valeur approchée à 10−3 près de r3 . Partie III On désigne par N un nombre entier supérieur à 1 et par a un nombre réel strictement positif. On note fN la fonction polynôme définie par fN (x) = xN + xN −1 + · · · + x2 + x − a. 1. Montrer que l’équation fN (x) = 0 possède une racine strictement positive xN et une seule, puis montrer que celle-ci appartient à ]0, 1[ lorsque N > a 2. Montrer la relation (∗) : (x − 1) fN (x) = xN +1 − (a + 1) x + a 3. Déterminer le signe de fN +1 (x) − fN (x) pour x ∈]0, 1[. En déduire la monotonie de la suite (xN ). 4. Montrer que la suite (xN ) converge vers un nombre x∗ appartenant à [0, 1[ 5. Montrer que 0 < xN ≤ xA , puis que 0 < (xN )N ≤ (xA )N lorsque N ≥ A où A est un entier non nul. En choisissant A ≥ a, en déduire la limite de la suite xN N lorsque N tend vers +∞, puis, à l’aide de la relation (∗) , exprimer la limite x∗ en fonction de a.