DOSSIER PEDAGOGIQUE DONNE-MOI SEPT JOURS Par la Compagnie des Hélices A La Bavette du 6 au 7 décembre 2013 L’histoire en quelques mots Donne-moi 7 jours... Un couple de dieux primitifs, à figures d’animaux, fait face au monde qu’ils ont créé. Un monde parfait. Si parfait, qu’ils s’ennuient. Stimulés par PROM, leur valet énigmatique, ils entreprennent de peupler ce monde de créatures vivantes. La dernière qu’ils inventent est l’être humain. Mais ils n’ont plus pour elle ni plumes, ni griffes, ni vitesse, ni ailes… Que faire d’une créature nue, gauche et ridicule ? Monsieur dieu voudrait s’en débarrasser, mais PROM le met au défi : - Donne-moi sept jours et je suis sûr que cette créature pourra nous surprendre... Le pari est relevé. Une fable mythologique « Avec Donne-moi 7 Jours, nous avons voulu rendre hommage à ces facultés qui font de l’être humain une espèce si singulière : l’imaginaire et la créativité. Nous avons choisi de le faire en recourant à l’une des plus anciennes formes connues de ces facultés : la mythologie. Nous avons ainsi écrit une nouvelle fable mythologique qui raconte la naissance de l’humanité, en s’inspirant librement d’éléments de différents mythes, principalement de mythes grecs. » Isabelle Matter, metteur en scène Pourquoi des mythes ? Parce que les mythes sont des histoires anciennes qui restent toujours très vivantes. Et particulièrement les mythes grecs. En effet, ceux-ci n’étant pas ancrés dans une religion stricte, comme peuvent l’être ceux de la mythologie chrétienne ou hindoue par exemple, ils sont sans cesse renouvelés, au gré des époques et au gré des auteurs. On parle d’ailleurs de la plasticité des mythes grecs. Toujours réinterprétés, et avec grande souplesse, ils ne sont jamais passés de date. Cette liberté qui les relie à un grand imaginaire collectif en fait une matière vivante, à la fois distante et intime pour aborder des questions très profondes. Ce spectacle vise à offrir au public, jeune et moins jeune, une fable ludique et joyeuse qui ouvre des pistes de réflexion ou d’émerveillement sur l’aventure que nous vivons au quotidien : la vie. © Carole Parodi Un spectacle avec comédiens et marionnettes Pour mettre en forme la fable, la Compagnie des Hélices a choisi de travailler sur deux niveaux. Le niveau du théâtre, où l’on montre que l’on raconte une histoire, et le niveau du récit. Le niveau du théâtre : L’art de la marionnette est en soi un art de la convention. Tout le monde accepte de faire semblant de croire à la situation qui évolue sous nos yeux. Dans Donne-moi 7 Jours, ce rapport est renforcé par la pratique de la manipulation à vue. Les personnages-marionnettes ne prennent vie que par la conviction que le comédien et le spectateur y mettent. D’autre part, Prom, le valet énigmatique de monsieur et madame dieu, est placé dans un rapport direct au public : c’est lui qui raconte l’histoire, qui la fait avancer et qui en connaît le déroulement. Le niveau de l’histoire : Les personnages de monsieur et madame dieu sont représentés par des sortes de « sur-marionnettes ». Les comédiens endossent un costume et un masque et donnent ainsi voix et présence à ces dieux à figure d’animaux. Et puis, il y a les créatures : les animaux créés par monsieur et madame dieu et par Prom. Ce sont des marionnettes qui se construisent à vue. Un sac qui fait office de corps, des membres qui s’ajoutent, une tête et le tour est joué ! Enfin il y a la créature humaine : d’abord, c’est une sorte d’androgyne, avec 4 jambes, 4 bras et 2 têtes. Et puis, monsieur dieu, agacé, la sépare en deux et voici les deux personnages principaux : l’homme et la femme. André et Gynette. Ce sont deux marionnettes de table. Le comédien est placé derrière la marionnette et la manipule à l’aide de « contrôles » installés sur différentes parties du corps. Les créatures, animales ou humaines, montrent une certaine maladresse. Ce procédé esthétique renforce l’aspect de fragilité de la construction. Au niveau scénographique, deux mondes mythiques, le divin et le terrestre, s’inscrivent dans une image des plus connues : la table… Il y a donc la Table divine (le paradis), où tout commence, et le dessous-la Table (sur terre), là où atterrissent les créatures qui dérangent... © Carole Parodi La compagnie Un spectacle de théâtre ne se fait pas tout seul. Pour ce spectacle, se sont réunis : deux auteurs, un musicien, trois comédiens... mais aussi, un scénographe, deux constructrices de marionnettes, une costumière, un éclairagiste, un créateur de sons, un régisseur. Chacun ajoute son grain de sel, puis on mélange le tout sous l'oeil avisé du chef d'orchestre : la metteur en scène. La distribution A l’écriture : Domenico Carli et Isabelle Matter A la mise en scène : Isabelle Matter Au jeu : Olivier Périat, José Ponce et Myriam Sintado A la scénographie : Fredy Porras A la musique : Adrien Kessler A la création des marionnettes : Cécile Chevalier et Isabelle Matter Aux costumes : Irène Schlatter A la création son : Ludovic Guglielmazzi Aux lumières et à la régie : Julien Talpain A la communication : Delphine Wü est A l’administration : Christèle Furbringer La compagnie des Hélices une compagnie tout public et tout terrain La compagnie des Hélices a été fondée en l’an 2000. Donne-moi 7 jours est sa 10ème création. Depuis 13 ans, les spectacles de la compagnie proposent un univers visuel riche qui se réfère souvent au monde ancien et à la mémoire pour mieux mettre en valeur les questions très actuelles qu’ils abordent. Ses spectacles ont été présentés aussi bien en plein air dans des quartiers excentrés, dans des salles de théâtre en ville, dans des parcs bucoliques que dans des salles communales. Souvent en tournée, la cie des Hélices mixe également les cultures, Rhinocéros est devenu Rinoceronte pour partir en Colombie où il poursuit son chemin encore aujourd’hui. A travers le jeune public, la compagnie des Hélices s’adresse surtout aux spectateurs de demain, mais également aux familles et amis qui l’accompagnent pour que ce moment de théâtre soit une expérience culturelle partagée. Il arrive également que les membres de la compagnie animent des ateliers théâtre pour sensibiliser et partager leur pratique avec le jeune public. Pistes pédagogiques Préparer le spectacle Proposition de discussion en classe Le mythe, qu’est ce que c’est ? Quel mythe connaissons-nous ? La mythologie grecque est très présente dans la langue quotidienne. Cherchons à les reconnaître… (on parle de la force d’Hercule, du talon d’Achile, du supplice de Tantale, de sortir de la cuisse de Jupiter, d’ouvrir la boîte de Pandore, d’un dédale, d’être médusé… ) Définition du Petit Robert Mythe, n. m. (du grec muthos, récit, fable) 1. Récit fabuleux, souvent d’origine populaire, qui met en scène des êtres incarnant sous une forme symbolique des forces de la nature, des aspects de la condition humaine. Introduction à la mythologie Donne-moi 7 jours est une fable mythologique, librement inspirée de la cosmogonie grecque. Mais qu’est-ce que la cosmogonie ? La cosmogonie est à la mythologie ce que l’enfance est à la vie de l’homme, sa base, ses fondements, sa vérité. C’est donc dans la matière des origines que nous allons entrer, parce qu’elle nous parle, et qu’à chacun, elle a autre chose à dire. L’enfance est personnelle, même si tout le monde en a eu une. Par cosmogonie, on entend les récits de la création de l’univers, du monde, et de l’être humain. Dans Donne-moi sept jours, nous nous focalisons uniquement sur cette troisième étape : la création de l’homme. L’univers est créé, le monde est là, mais l’homme doit y faire sa place. En créant l’homme des origines, on interroge surtout l’homme d’aujourd’hui, sa condition actuelle, ses forces et ses faiblesses, ses rapports au monde et à ses semblables. Donne-moi 7 jours est une réflexion ludique sur ce qui détermine profondément la condition humaine : la nécessité de « gagner son pain » tous les jours, la peur de la mort, et le rapport entre hommes et femmes. Pour nourrir notre fiction, nous nous sommes inspirés principalement de textes et histoires de la mythologie issue de notre bassin culturel : la mythologie grecque… Quelques récits qui ont inspirés le spectacle, sortis de la mythologie grecque Dans la Théogonie d’Hésiode, le poète raconte la naissance de l’univers et du monde, enfanté par la terre-Mère Gaïa. Il déroule aussi la saga familiale des dieux jusqu’à l’ordre olympien dominé par le règne de Zeus. A cette époque, les dieux et les hommes partagent la même table. Mais cette situation importune Zeus de plus en plus. Il demande à Prométhée, un titan resté neutre durant la grande guerre, de répartir les richesses et les biens entre mortels et immortels. Ce dernier utilisera la ruse pour favoriser ses protégés, les hommes. Dans la Bibliothèque d’Apollodore, on dit que Prométhée chérit cette créature parce que c’est lui-même qui l’a créée à partir de terre et d’eau. Zeus, voulant peupler la terre, avait chargé deux frères de cette mission: Epiméthée et Prométhée, des fils de titans. Epiméthée (dont le nom signifie « qui pense après ») s’occupe des animaux. Il les dote de fourrure, de griffes ou de plumes, leur donne vitesse, force et courage. Son frère Prométhée (« qui pense avant ») qui avait fabriqué de son côté une créature lui ressemblant ne trouve plus aucune des qualités que son frère a entièrement dispensées aux animaux. Il fait alors intervenir Athéna, qui donnera à l’homme la connaissance et Héphaïstos qui leur donnera le feu. Dans les Travaux et les Jours, d’Hésiode encore, on apprend comment Prométhée se tient toujours du côté des hommes, comment il trompe le grand Zeus pour eux, lui dérobe le feu pour le leur donner. Et aussi comment il termine puni comme on le sait, attaché à un rocher à se faire dévorer le foie. On apprend aussi que l’homme a été chassé de l’âge d’or ou il partageait la table des dieux, qu’à présent la vie lui coûte un travail quotidien et que pour punir son insolence, Zeus lui fabrique une créature destructrice, dotée de tous les dons mais amenant avec elle tous les maux de la terre : Pandore, la femme… ! Platon nous livre une savoureuse histoire de l’espèce humaine, des genres et de l’amour par la bouche d’Aristophane, dans Le Banquet. Dans les temps anciens, nous dit-on, l’homme était d’une nature très différente. Une créature sphérique, dotée de quatre jambes et de quatre bras, de deux visages et de quatre oreilles. Chaque créature possédait également deux sexes. Il en existait de trois genres : l’une composée d’un sexe féminin et d’un sexe masculin, une autre de deux sexes masculins et la troisième de deux sexes féminins. Ces créatures, devenues impertinentes, agacent Zeus. Ne voulant pas les anéantir complètement, parce qu’il apprécie tout de même les honneurs qu’elles lui prodiguent, il décide d’amoindrir leur force en les scindant en deux. Se distinguent alors l’homme de la femme. Et depuis, chaque individu est à la quête de sa moitié et cherche, dans l’acte d’amour, à reconstituer l’union primordiale. Outre ces inspirations sorties de la mythologie grecque, des éléments sont glanés dans différentes traditions mythologiques. Il y a bien sûr, dans le titre même, la référence à la création en 7 jours de l’Ancien Testament, (6 jours de travail et 1 jour pour récupérer…). Il y a aussi l’épisode de la Chute, lorsque Adam et Eve sont chassés du paradis terrestre. Et celui de la tour de Babel, lorsque les hommes s’unissent pour construire une tour un peu trop ambitieuse au goût du Divin, qui, pour les freiner, sème entre eux la discorde en introduisant des langages différents. Et il y a, dans l’Egypte antique, ces puissances surnaturelles représentées par des divinités mi-humaines, mi-animales. Et Rê, le grand créateur, qui crée le monde en le nommant, et les hommes de ses larmes. Prolonger le spectacle ... creuser certains des thèmes abordés, ... rendre l’élève actif dans sa qualité de spectateur. Le spectacle se décline en 7 chapitres: 7 jours pour 7 thèmes, séparés par le rituel de la nuit. Voici 7 pistes de discussions possibles, accompagnés d’exercices pratiques, à développer APRES AVOIR VU LE SPECTACLE JOUR 1 La création des créatures Monsieur et madame dieu fabriquent des créatures avec ce qu'ils ont à disposition: plumes, ailes, pattes, vitesse, etc. Faut-il forcément une tête et 4 pattes à une créature? - Parler de l’évolution : l’oeuf ou la poule ? De la première cellule vivante aux organismes les plus complexes… - Qu’est-ce qu’une chimère ? Chimère, n.f. (du latin chimaera, du grec khimaira, chèvre) 1. Myth gr. Monstre fabuleux, ayant la tête et le poitrail d’un lion, le ventre d’une chèvre et la queue d’un dragon, et crachant des flammes. La Chimère, celle qui terrorisa la Carie et fut tuée par Bellérophon. Par extension, la chimère est une créature hybride. exercices pratiques - Cadavres exquis. Faire un cadavre exquis à plusieurs : un élève dessine une tête, plie sa feuille pour cacher son dessin (seul le cou dépasse) et passe au suivant qui dessine le tronc et plie la feuille pour cacher sa partie, et ainsi de suite jusqu'aux pieds... - La chimère à plusieurs : Faire dessiner un animal, au format horizontal, en proposant 3 parties bien distinctes (tête, corps, derrière), le découper en trois morceaux, puis en échanger 2 avec les autres élèves et coller sa chimère avec les trois morceaux récupérés. - Avec des magazines, découper et coller des montages de chimères Jour 2 Apprentissage du langage - s’approprier les mots par le corps La créature découvre le monde. Elle en a peur. Puis elle l’apprivoise grâce à la parole qu’elle reçoit, jusqu’à en devenir impertinente. - Est-ce que le fait de mettre des mots sur les choses permet de nous tranquilliser ? - Qu’est-ce que le langage a apporté à l’humanité ? la transmission, etc. - Qu’est-ce qu’une phrase ? Y a-t-il un nombre limité de phrases ? Y a-t-il un nombre maximum de mots pour faire une phrase ? - Les mots sont-ils les choses ? Existe-t-il des choses qui n’ont pas de mot ? exercices pratiques - Les mots sont matière : quels sont les mots que j’aime dire, ceux que je n’aime pas, pourquoi ? les mots qui piquent, les mots qui grattent, les mots doux, etc. Dire ces mots, et les tester sensoriellement, dans la bouche, dans les oreilles. Les répéter en « sentant » ce qu’ils provoquent dans tout le corps. (en marchant dans l’espace par exemple) - Jouer avec les mots. Créer de nouveaux mots. - Jouer au « téléphone arabe » : comment une histoire se transforme au fur et à mesure qu’elle est racontée à chaque fois par une autre personne. - Construire une histoire tous ensemble, en cercle, en ajoutant chacun un mot. JOUR 3 Découverte de soi-même et de l’autre La créature, qui était une (à la fois homme et femme), se retrouve séparée et jetée sous la table (« sur terre »). L’homme et la femme se découvrent chacun dans ses différences. C’est la naissance de l’amour. - D’où vient l’expression « trouver sa moitié » ? Est-on incomplet seul ? - Qu’est-ce que l’affirmation de soi, comment se définir par rapport à l'autre ? - Qu’est-ce qui nous rend unique ? exercice pratique - Jeu du miroir : à deux, l’un en face de l’autre. On commence à faire des mouvements très lentement. Au départ, il y en a un qui guide l’autre, puis au fur et à mesure de l’exercice, lorsque les deux sont vraiment ensemble, à l’écoute et unis, on ne devrait plus être capable de dire qui est le guide. JOUR 4 Découverte de la faim (paradis perdu), la peur. Le feu questionner son quotidien Sous la table, il n’y a pas autant de nourriture que sur la table divine. Comment trouver et préparer de quoi se nourrir ? Et comment faire avec les autres prédateurs qui ont aussi faim ? - La faim, la peur sont des sensations primaires que nous ne connaissons pratiquement plus ici grâce au confort dans lequel nous vivons. Parler des premiers hommes, les hommes des cavernes, primitif vs confort. L’organisation des sociétés, la technologie… et ce qui reste à faire… - Qu’est-ce que le feu permet ? cuire, effrayer les bêtes. Qu’est-ce qu’il a apporté à l’humanité? il est rassembleur : se raconter des histoires au coin du feu. Avec le feu, l’homme a pu dominer l’ombre et la lumière. exercice pratique - Expérimenter la sensation du noir. Tout éteindre dans la classe (si possible, noir complet), et dire ce qu’on ressent. Le feu est source de rêverie poétique. Autour d’une bougie, regarder la flamme et raconter une histoire. JOUR 5 Tour de babel, découverte des autres cultures. échanger sur les ressemblances et les différences L’homme et la femme se rendent compte qu’ils sont entourés d’autres gens avec qui ils s’allient afin de retrouver le paradis perdu (la table des dieux). Ensemble, ils construisent une tour très haute qui leur permettra de grimper sur la table divine, ce qui va attiser la colère de monsieur et madame dieu. En représailles, les langues sont différenciées et désormais plus personne ne se comprend. - Profiter de la richesse des différentes langues parlées par les élèves. Retrouver les similitudes entre mots de différentes langues. Les racines communes de certains mots, par exemple « maman » ou « idiot » qui se disent presque dans toutes les langues de la même façon. Aborder l'étymologie. exercice pratique - dialoguer en charabia (langue inventée). Deux élèves dialoguent avec des onomatopées et autre charabia. Que comprenons-nous ? Peut-on se comprendre sans parler la même langue ? Le langage peut aussi se manifester à travers des gestes, des attitudes, des intentions, des intonations dans la voix… Décortiquer le même dialogue en prenant conscience de tout cela. JOUR 6 La mort (le royaume d’Hadès) - questionner l’impensable… L’homme et la femme découvrent la mort, à travers celle de leur ami. Ils voient son corps entrer dans le domaine d’Hadès. Ils voudraient entrer eux aussi, mais Cerbère ne les laisse pas entrer. Ce n’est pas leur tour, leur heure n’est pas encore venue. - La mort, c’est l’inconnu et l’incontournable. Est-ce que la mort est quelque chose d’angoissant ? Chaque culture, chaque religion, se la représente d’une certaine façon. Discuter des différentes pratiques et conceptions autour de la mort (va-t-on au ciel, sous terre ?). exercice pratique - dessiner l’au-delà. JOUR 7 L’imaginaire Que faire de toutes ces peurs, difficultés, comment y survivre … ? L’être humain n'a ni fourrure, ni aile, ni les qualités que les animaux ont. Il a par contre, la faculté de raconter des histoires, la capacité de créer, de (ré-)inventer le monde. Qu’est-ce qui différencie l’homme de l’animal ? Le langage ? La culture ? Les arts ? La technologie ? Le rapport à la mort ? Le rituel ? exercice pratique - inventer des marionnettes en papier (peut-être inspirées du spectacle…). Chaque élève dessine deux personnages, puis les découpe et les articule. Ensuite, par groupe de deux, inventer une petite scène et la jouer avec les marionnettes créées. Et pour finir Voir un spectacle, c’est aussi exercer sa mémoire… Quelques jours après la représentation, vous pouvez aussi questionner le fait de la mémoire chez les élèves : - quels sont les souvenirs conservés ? - classer les souvenirs en 3 catégories. Comment c’est fait (forme) comment c’est raconté (contenu), et comment c’est ressenti (perception) - Impression générale : aimé, pas aimé ? Pourquoi ? Développer des arguments par rapport aux catégories ci-dessus. (ne pas critiquer simplement, mais être critique). Bibliographie indicative Des livres où retrouver des brides de notre histoire et bien d’autres La mythologie grecque racontée aux enfants • La mythologie grecque, de Florence Noiville, illustrée par Christine Noiville, éditions Acte Sud Junior • Le feuilleton d’Hermès, la mythologie grecque en cent épisodes, Murielle Szac, illustré par Jean-Daniel Divivier, éditions Bayard Jeunesse • et pour continuer Le feuilleton de Thésée, la mythologie grecque en cent épisodes, Murielle Szac, éditions Bayard Jeunesse • Récits fabuleux de la mythologie, Michel Piquemal, illustrations de Séverin Millet, éditions Albin Michel • Socrate est amoureux, (d’après le banquet de Platon), raconté par Salim Mokaddem, illustré par Yann Le Bras. Editions Les petits Platons La mythologie universelle racontée aux enfants • Mille ans de Contes – mythologie, éditions Milan • Mythologies, dirigé par Emilie Baumont, Imagia, découverte du monde, édition Fleurus Ouvrages de référence pour les adultes • La Théogonie, Les Travaux et les Jours, Hésiode, Classiques de poches, Le livre de Poche • L’Univers les dieux les hommes, récits grecs des origines, Jean-Pierre Vernant, éditions du Seuil • Le banquet, Platon, éditions Flammarion • Protagoras de Platon, Classiques de Poche, Le Livre de Poche sur les bienfaits des histoires mythologiques dans le développement cognitif des enfants : • L’Enfant et la peur d’apprendre, Serge Boimare, éditions Dunod Source : Compagnie des Hélices, Isabelle Matter