STRATEGIE D’INVESTISSEMENT 6 février 2015 Par l’équipe Recherche & Stratégie d’Investissement Les planètes s’alignent pour les actifs risqués Toutes les classes d’actifs (sauf les liquidités) bénéficieront du QE de la BCE et de l’assouplissement monétaire mondial Points clés Evolution de notre recommandation à court terme : la combinaison du prix du pétrole bon marché et des dernières mesures prises par l’ensemble des banques centrales, et en particulier, le programme d’assouplissement quantitatif décidé par la BCE, nous amène à surpondérer : i) la zone euro et donc les actions au niveau mondial, ii) les obligations d’Etat, à savoir les Bunds allemands mais aussi les obligations du Trésor américain et les Gilts britanniques, au moins sur le court terme et iii) le crédit. Le nouveau gouvernement grec a choisi une ligne dure vis-à-vis des prêteurs internationaux. Néanmoins, l’ensemble des parties prenantes souhaitent que la Grèce demeure dans la zone euro. Dans ces circonstances, le programme en place devrait être étendu afin de gagner du temps. D’âpres négociations sont à prévoir. Le pétrole bon marché et l’assouplissement monétaire mondial, sauf aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, offrent les stimuli économiques nécessaires pour combattre le ralentissement de l’activité économique. L’adoption d’un programme d’assouplissement quantitatif plus agressif que prévu fait entrer la BCE dans une nouvelle ère. Les taux obligataires devraient reculer à court terme, les Bunds autour de zéro, les Treasuries à 1,5% et les Gilts à 1%. La politique d’expansion de bilan de la BCE devrait amener l’euro à 1,05 dans le courant de l’année. Figure 1 Les achats de dettes souveraines de la BCE surpasseront de loin les émissions nettes en 2015 Emissions Pays (clé de répartition du Brutes Nettes capital de la BCE) Achats de la BCE Allemagne (26%) 158 3 Par mois 11 110 Jusqu’à fin 2016 214 France (20%) 216 98 Italie (17%) 269 66 9 90 168 8 80 Espagne (13%) 139 146 53 6 60 Pays-Bas (6%) 105 47 6 2 24 48 Belgique (4%) 33 6 2 20 29 Autriche (3%) 18,5 5,4 1,2 12 22 Grèce* (3%) 9 2,2 1,2 12 23 Finlande (2%) 12,5 5 0,8 8 14 Portugal* (2%) 18,5 11,8 1,1 11 21 18 15,8 0,7 7 14 Irlande* ‘2%) 2015 Zone euro 943 273 44 439 814 (100%, arrondis) * Hors FMI – Source : Bloomberg – Données en Mds €, février 2015 Allocation d’actifs recommandée Allocation globale Court terme Moyen terme (3-6M) (12-24M) Liquidité ▼ Actions ▲ Obligations d’Etats ▲ Crédit ▲ ▲/▼ Changements du mois Source : Recherche AXA IM = Depuis le début 2015, les marchés ont eu beaucoup de nouvelles à digérer : un regain de tensions politiques suite aux élections législatives en Grèce, un assouplissement quantitatif plus important qu'attendu annoncé par la BCE, l'arrêt du quasi-ancrage du franc suisse à l'euro et, aux Etats-Unis, des chiffres modérés du secteur manufacturier mais une plus forte confiance des consommateurs. Les taux obligataires en zone euro sont à des niveaux historiquement bas, entraînant à leur suite les taux des obligations du Trésor américain. Avec une performance excellente excédant 2%, les obligations ont surperformé les actifs risqués, notamment les actions (1,5%, MSCI Monde, en devise locale). Grèce : les négociations seront difficiles mais le programme devrait être prolongé Le nouveau gouvernement grec a opté pour une ligne dure vis-à-vis des bailleurs de fonds internationaux. Mais l'heure tourne et l’actuel programme d'aide financière s'achève ce mois-ci, un préalable au maintien par la BCE de la liquidité pour les banques grecques. Un échec à proroger ce programme forcerait en dernière instance la BCE à couper l'alimentation vitale du secteur bancaire. Ceci met la BCE face à un dilemme : enfreindre les règles ou provoquer un effondrement du système bancaire grec. Néanmoins une telle décision relève des responsables politiques. Comme toutes les parties concernées ont ouvertement déclaré leur volonté que la Grèce reste dans la zone euro, nous pensons qu'une nouvelle prorogation du programme existant jusqu'en milieu d'année est probable. Une telle solution devrait i) donner au gouvernement grec un peu de latitude pour concrétiser ses promesses électorales dans l'exécution de son budget, ii) laisser à la BCE la marge de manœuvre pour aider le système bancaire grec et iii) ménager une porte de sortie à Bruxelles pour sauver la face tout en permettant de garder la Grèce dans le club des 19. Le pétrole bon marché stimule l'économie mondiale Début janvier, nous avions estimé l'impact global sur l'économie mondiale partant de l'hypothèse que le prix du pétrole resterait entre 50 et 70 $ le baril au cours des deux prochaines années. En nous inspirant d'une récente étude 1 du FMI , nous envisageons un impact positif sur la croissance de l'ordre de 0,5 pp, dont 0,3 cette année et 0,2 en 2016, le principal canal de transmission étant le surcroît de pouvoir d'achat des consommateurs des pays développés. A l’évidence, ce phénomène joue déjà, comme l'indique le récent bond de la confiance des consommateurs américains (Figure 2). 1 Cf. Arezki, R., et Blanchard, O., « Sept questions sur la chute récente des cours du pétrole », iMF direct, 22décembre 2014 2 | AXA Investment Managers – 06/02/2015 Cependant, tous les pays n'en bénéficieront pas au même degré. Les Etats-Unis et l'Asie sont généralement considérés comme les plus gros bénéficiaires, les effets négatifs devant très probablement rester importants pour les producteurs de matières premières. L'économie américaine devrait être l'un des contributeurs les plus importants à l'accélération de la croissance mondiale. Les utilisateurs finaux aux Etats-Unis devraient bénéficier pleinement de la baisse des cours du pétrole, le recul de plus de 50% des prix de l’essence ayant libéré près de 200 Mds $ de revenus pour les ménages, soit environ 2% de leur revenu disponible. La hausse du dollar réduit encore l'inflation à court terme, apportant un soutien supplémentaire aux revenus réels. La part épargnée de ce revenu discrétionnaire reste imprévisible. Toutefois, les premiers signes de hausse de la confiance des ménages suggèrent une accélération en cours des dépenses de consommation. En outre, l’assouplissement des conditions de crédit devrait soutenir le marché immobilier comme l'indique la hausse des demandes de prêts hypothécaires. Figure 2 Le pétrole bon marché dope la confiance du consommateur Etats-Unis - prix de l'essence et climat de confiance 30 -60% 20 -40% 10 -20% 0 0% -10 20% Indice de confiance du consommateur de l'Université du Michigan [G] 40% -20 Prix de l'essence [D] -30 2007 60% 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Source : Datastream et Recherche AXA IM Le revers de la médaille est le recul des dépenses d'investissement de l'industrie pétrolière et des secteurs liés qui représentent environ 10% de la croissance de l'investissement de ces quatre dernières années. D'autres investissements devraient progresser en raison des moindres coûts énergétiques, mais nous anticipons un décalage dans le temps qui se traduira à court terme par une hausse plus faible de l'investissement, comme l'indiquent les récents chiffres de commandes de biens durables. La hausse du dollar devrait aussi peser sur l'activité, même si les exportations contribuent peu à la croissance américaine. Pourtant, plusieurs compagnies importantes ont déjà commencé à se plaindre de l'effet de la devise sur les bénéfices. En résumé, nous révisons à la hausse nos prévisions économiques à 3,2% en 2015 (contre 2,8%) et 3,1% en 2016 (contre 2,7%). L'inflation devrait aussi baisser L'Asie émergente, importatrice nette de pétrole, se situe à contre-courant et profite du recul des prix du pétrole sous forme d’une amélioration de ses comptes extérieurs et de la Figure 3 Baisse des prévisions d'inflation = hausse des taux d'intérêt réels Taux d'intérêt réels* à 5 ans, % 1.5 1.5 Etats-Unis 1.0 1.0 Zone euro 0.5 0.5 Japon 0.0 0.0 -0.5 -0.5 -1.0 -1.0 -1.5 -1.5 déc.-14 -2.0 juin-14 déc.-13 juin-13 déc.-12 juin-12 * taux swap nominal moins taux d'inflation implicite -2.0 déc.-11 Le mauvais côté de la baisse des prix du pétrole se fait sentir en Amérique latine et en Europe de l’Est. La détérioration de la dynamique économique devrait se poursuivre malgré des PMI restant proches du seuil de 50, généralement considéré comme la frontière entre expansion et contraction. 2015 sera une année perdue pour la Russie, aux prises avec une récession marquée, amplifiée par des sorties de capitaux. La divergence des cycles d'activité entre les économies développées et émergentes renforce les sorties de capitaux. Les pays dont les fondamentaux économiques se dégradent et qui sont sujets à des bulles d'actifs liées aux excès de crédit encourent des risques accrus de fuites de capitaux. La baisse constante des taux d'inflation observés et anticipés a fait remonter les taux obligataires réels au cours des six derniers mois (Figure 3). Il s'agit ni plus ni moins d'un resserrement monétaire implicite, la dernière chose que souhaitent les banques centrales au moment où plane sur les marchés un scénario de « stagnation séculaire ». Pour cette raison, les banques centrales vont maintenir grands ouverts les robinets de la liquidité. juin-11 Au Japon, l'économie devrait avoir achevé l'année 2014 sur une note plus ferme, la croissance se situant autour de 3%, après deux trimestres de reculs consécutifs. Mais les enquêtes sur le climat des affaires du début 2015 montrent des signes d'essoufflement, indiquant que le rythme d'expansion devrait ralentir en 2015, le soutien dû au recul des cours du pétrole étant largement compensé par la dépréciation du yen. Le mauvais côté de la forte baisse des prix du pétrole est son impact négatif sur l’inflation. Elle a fait chuter l'inflation globale proche de zéro, voire même en territoire négatif dans de nombreux pays développés. Nous anticipons une poursuite de cette tendance durant l'année et ne prévoyons pas de retournement avant la fin 2015. La question centrale sera cependant celle de la vitesse et de l'amplitude de la transmission des effets de second tour à l'inflation sous-jacente. déc.-10 Au Royaume-Uni, l'économie jouit de perspectives analogues à celles des Etats-Unis. La consommation devrait accélérer en 2015 et 2016 grâce à la croissance plus rapide des revenus réels. Cependant, une politique budgétaire plus rigoureuse en 2015-16, la progression plus modérée de l'investissement productif – reflétant en partie l'incertitude politique – et des perspectives d'exportations toujours atones devraient peser sur l'activité. Nous prévoyons aussi une activité plus molle dans l'immobilier en réponse aux mesures prises par les autorités en 2014 pour refroidir le marché. Nous prévoyons pour 2015 une accélération de la croissance à 2,7%. Banques centrales : robinets grands ouverts juin-10 En zone euro, l'économie semble avoir légèrement accéléré au cours du dernier trimestre 2014, grâce à la consommation et aux exportations. Pour 2015, nous pensons que l'économie devrait progresser au rythme plus soutenu de 1,3%, contre 1,1% précédemment, sous l'effet de prix du pétrole plus bas, d’une politique monétaire plus accommodante et de politiques budgétaires moins restrictives. La consommation privée est sans doute le principal moteur de l'expansion, les entreprises s'abstenant de se lancer dans une frénésie de dépenses pour se concentrer davantage sur la consolidation de leurs marges. Les divergences vont persister entre pays, le palmarès étant le même que l'an dernier, l'Allemagne et l'Espagne en tête, la France et l'Italie à la traîne. possibilité de mettre en œuvre des réformes mitigeant l’impact négatif sur les budgets des subventions en matière d'énergie. Nous considérons ce dernier point comme une opportunité bienvenue pour la Chine de réduire les mesures de relance exigées pour maintenir la croissance à un rythme proche de 7%. déc.-09 fortement et nous anticipons une inflation négative pendant 2 quelques mois . Source : Réserve Fédérale, Eurostat, Datastream et Recherche AXA IM Avec l'amorce d'un QE souverain plus agressif qu'anticipé, 3 la BCE est définitivement entrée dans une nouvelle ère . Son Président, Mario Draghi, a mis en place un programme ouvert qui durera jusqu'à ce que l'inflation retrouve une trajectoire que la BCE considère compatible avec son objectif d'inflation de long terme. Notre hypothèse est qu'à partir de mars 2015, la banque centrale va acheter chaque mois 44 Mds € de dette souveraine plus 6 Mds € de dette 3 2 Pour plus de détails, voir page 8 Cf. Recherche & Stratégie d’investissement, « La BCE entre dans l’ère du QE », Recherche AXA IM, 26 janvier 2015 AXA Investment Managers – 06/02/2015 | 3 Le succès de ce programme se mesurera à son impact sur les prix. Les fuites dans les medias indiquent que la BCE anticipe un effet de 0,4pp sur l'inflation cette année et de 0,3pp en 2016. Nous pensons qu'il faudra du temps pour juger de l'efficacité de ce programme et n'excluons pas la possibilité que la BCE ait à prolonger son programme bien au-delà de la date d’évaluation prévue en septembre 2016, la banque pouvant se montrer patiente avant que le risque de dépassement de son objectif d'inflation de 2% ne ressurgisse. La menace actuelle de déflation pose un sérieux défi. La limite supérieure d'achat de 33% pour un émetteur donné autorise des achats pour environ quatre ans, d'où l’hypothèse que le programme puisse durer jusqu'en 2018. En dépit d'un contexte de croissance robuste, nous pensons que le Comité de Politique Monétaire de la BoE devrait s'abstenir de relever ses taux cette année, l’inflation devant rester négative un certain temps. La date de février 2016 nous semble constituer le moment le plus probable pour la remontée des taux britanniques. Dans les marchés émergents, la perspective d'une inflation plus faible est un soulagement bienvenu favorisant une politique monétaire plus accommodante. La Chine, l'Inde, la Turquie et Singapour ont abaissé leurs taux et devraient très probablement conserver un biais baissier. Par ailleurs, le Brésil a relevé ses taux au début de l'année pour combattre l'inflation liée à des problèmes d’offre, la banque centrale russe décidant d'une baisse surprise de 2% de ses taux, geste que nous jugeons prématuré et injustifié au vu des chiffres élevés d'inflation, et qui pourrait donc se transformer en une erreur de politique économique, le rouble poursuivant sa chute. Figure 4 L'excès de liquidité reste un facteur de soutien Surplus de liquidité et valorisation des marchés d'actions mondiaux 45 35 160 Excès de liquidité mondiale (M1 réel production), variation annuelle, décalage 9 mois [G] Variation du MSCI Monde P/E [D] 100 25 15 40 5 Variation en %(A) La réunion de janvier du FOMC n’a en rien modifié la politique monétaire américaine. Les inflexions majeures du communiqué portaient sur le recul de l'inflation mais apportent peu d'indices sur la question de savoir si le Fed s’inquiète du contexte d'inflation basse persistante. Le recul du déflateur des dépenses de consommation ainsi que l’appréciation du dollar pourraient repousser le premier tour de vis jusqu'en septembre, voire au-delà. L'allocution à venir devant le Congrès fournira une information détaillée de la vision de la Fed. Les bénéfices sont le second facteur de soutien des actions. A ce stade, nous pensons que les bénéfices devraient progresser de 5 à 10% en 2015. Outre notre vision plus favorable sur les chiffres d’affaires, il y a deux questions importantes : i) où en est-on en termes de coûts du travail et ii) le fort recul des bénéfices du secteur pétrolier va-t-il gâcher la fête. Nous répondons par la négative à ces deux questions. Excepté aux Etats-Unis, les coûts unitaires du travail se situent encore bien en-deçà de leur tendance de long terme (Figure 5), signe que les gains importants de productivité n'ont pas été intégralement absorbés en hausses des salaires. Variation en %(A) d'agences supranationales et 10 Mds € d'obligations sécurisées et d'ABS, soit l'équivalent de 7% du PIB, en respectant les clés de répartition de son capital. -20 -5 -15 1971 1976 1981 1986 1991 1996 2001 2006 2011 2016 -80 Source : Datastream et Recherche AXA IM Le consensus des analystes a révisé de 40% à la baisse ses anticipations de bénéfices 2015 sur le secteur énergétique. Nous pensons que le recul pourrait être de 50% sur la base d’une élasticité-prix du pétrole voisine de un. L'impact négatif sur les bénéfices agrégés devrait avoisiner 4pp pour le marché actions américain et 2pp pour la zone euro. Figure 5 Coûts du travail sous contrôle dans l'OCDE OCDE total - coûts salariaux unitaires et tendance 120 110 Ecart-type Indice Coûts salariaux unitaires (ensemble de l'économie [G] Tendance (filtre HP, λ = 1000000) [G] Ecart par rapport à la tendance [D] 100 Tendance de long terme : 2.3% 90 80 0.25 0.20 0.15 0.10 0.05 0.00 -0.05 Stratégie d'Investissement Jusqu'à récemment, nous pensions que la phase où la liquidité constituait le moteur principal des rentabilités des actions était révolue. Mais les dernières annonces des banques centrales indiquent que la liquidité continuera à soutenir les marchés, au moins cette année (Figure 4), jusqu’à ce que les craintes d’un resserrement de la Fed resurgissent. 4 | AXA Investment Managers – 06/02/2015 70 60 1T92 1T94 1T96 1T98 1T00 1T02 1T04 1T06 1T08 1T10 1T12 1T14 -0.10 -0.15 Source : Datastream et Recherche AXA IM Côté positif, l’impact de la baisse du prix du pétrole sur la croissance mondiale devrait ajouter 1,5pp aux bénéfices sur la base d'une élasticité de 2,5 à 3 entre croissance et bénéfices, insuffisant pour compenser entièrement l'impact négatif du secteur énergétique. En conséquence, nous réduisons à 5% notre prévision de croissance des bénéfices mondiaux pour cette année. Malgré la dynamique un peu plus faible des bénéfices, nous conseillons d'accroître l'exposition aux actions à court terme. Les principales raisons sont la faiblesse des prix des matières premières, des conditions financières en amélioration, et des coûts unitaires du travail encore modérés, même si les multiples de valorisation sont un peu élevés en termes absolus mais sûrement pas comparativement aux obligations. Obligations Nous pensons que le programme d'achats d'obligations de la BCE change la donne, en favorisant une baisse de taux et une compression des spreads. La demande additionnelle d'environ 440 Mds € en 2015 est tout sauf négligeable, au vu d'une émission nette attendue d'environ 270 Mds € pour la même période (Figure 1). En s'appuyant sur des comparaisons historiques, notre clef de calcul est que chaque achat de 100 Mds € peut faire baisser le taux obligataire 10-ans moyen de la zone euro de 10pdb, ceteris paribus. Le programme d'achats annoncé devrait s'élever au moins à 800 Mds € et peut donc potentiellement faire baisser le taux moyen à 10-ans de 80pdb. Cependant, deux mises en garde s’imposent : d'abord les marchés ont en partie anticipé ces achats d'obligations souveraines peu après l'annonce faite par la BCE début septembre 2014 sur sa « politique de bilan ». Une partie importante de l'impact du QE a donc déjà été intégrée par les marchés. Ensuite, notre méthodologie suppose une transmission linéaire du QE sur les taux, ce qui est discutable. L'arbitrage est le principal canal de transmission par lequel le QE de la BCE va probablement impacter à la baisse les taux des Treasuries américaines et les Gilts britanniques, du moins durant les prochains mois, avant que le resserrement monétaire à venir ne domine à nouveau les débats. A court terme, nous anticipons un recul des taux jusqu'à 0,1% pour les Bunds, 1,5% pour les Treasuries et 1% pour les Gilts, ce qui plaide en faveur d’une surpondération sur les trois pays pour les trois à six mois à venir, mais une attitude plus prudente, au moins pour les dettes souveraines américaine et britannique. En outre, des considérations de flux de portefeuille plaident pour un resserrement des taux obligataires périphériques d'environ 50pdb. Mais, le risque lié aux négociations Grècezone euro suggère de rester vigilant. Malgré cela, nous suggérons de rester surpondéré sur les spreads périphériques. Nous conseillons de conserver une pondération neutre sur le crédit, la raison principale étant la politique des banques centrales. Ceci étant dit, les spreads de crédit étant très resserrés, le profil risque/rendement reste peu favorable. Le segment énergie HY américain en constitue une bonne illustration. L'exclusion des obligations d'entreprises du QE de la BCE ne devrait pas diminuer l’impact positif sur les marchés de crédit euro et mondial. La compression des spreads et des taux des marchés en euro devrait pousser les investisseurs en quête de rendement vers les marchés en dollar et sterling, diffusant ainsi la dynamique du resserrement. Le crédit à beta élevé devrait particulièrement en bénéficier en raison : (i) d’une taille de marché qui diminue à mesure que se réduit la qualité du crédit ; (ii) d’un effet positif de l’amélioration des perspectives de croissance et des bénéfices sur le crédit à fort effet de levier ; et (iii) de l'amélioration de la qualité du portage résultant d'une moindre volatilité des spreads. Sur le marché du crédit euro, nous restons positifs sur la dette subordonnée des banques et des assureurs, les dettes hybrides et le HY. Actions L'annonce de la BCE est positive pour les actions de la zone euro et confirme donc notre position surpondérée. Le taux de dividende excède de beaucoup celui des obligations d'entreprises (Figure 6). En même temps, les caractéristiques du QE envoient un signal clair que la BCE est prête à tout pour combattre les pressions déflationnistes, ce qui devrait réduire la prime de risque sur les actions et soutenir les valorisations. En outre, notre prévision d'un €/$ baissant jusqu'à 1,05 devrait ajouter 4pp aux BPA. L'agitation politique en provenance de Grèce devrait faire remonter la volatilité, même si cela ne change pas la donne. Figure 6 Le taux de dividende excède le rendement des obligations d'entreprises Taux de rendement : dividendes contre obligations d'entreprises 2 1 0 -1 -2 2 Rendement des obligations d'entreprises américaines IG (BofA Merrill Lynch) moins rendement du dividende du MSCI US (en %) 1 0 Rendement des obligations d'entreprises zone euro IG (BofA Merrill Lynch) moins rendement du dividende du MSCI EMU (en %) -1 -2 -3 -3 -4 -4 -5 -5 -6 -6 -7 -7 -8 1988 -8 1993 1998 2003 2008 2013 Source : BofA Merryll Lynch, MSCI, Bloomberg et Recherche AXA IM Aux Etats-Unis, les nuages s'accumulent. La chute dramatique des prix du pétrole met les compagnies pétrolières sous forte pression. Nous anticipons un recul de leurs bénéfices de 50% cette année, ce qui pèsera d'autant plus sur la confiance. Parallèlement, l'appréciation du dollar a déjà fait ses premières victimes (Caterpillar, Procter & AXA Investment Managers – 06/02/2015 | 5 Gamble et Microsoft, pour n'en citer que quelques-unes), leurs bénéfices se situant en-deçà des attentes en raison d'une monnaie plus forte. Toutefois, la fermeté de la demande intérieure soutenue par les dépense des ménages devrait garantir une modeste hausse des bénéfices, de 5% cette année, ce qui nous semble suffire pour justifier une position neutre sur les Etats-Unis. sur la Russie, compte tenu de son exposition aux matières premières. Nous restons positif sur l'Asie émergente car les fondamentaux restent bons : endettement privé relativement bas, réserves de change importantes par rapport aux besoins de financement, et existence d’un excédent courant. Les prix du pétrole bas vont continuer à soutenir les marges bénéficiaires et se traduire par des perspectives d'inflation favorables plaidant en faveur d’une politique monétaire plus accommodante. En Chine, malgré le récent rallye, les actions chinoises cotées à Hong Kong restent relativement attractives en termes relatifs. Nous maintenons également notre conseil de surpondération sur le Japon en raison d'une croissance satisfaisante et d'un regain d'activisme de la BoJ vers le milieu de l'année. - Effet de retour de la volatilité des marchés financiers sur l’économie réelle, réduisant ainsi les perspectives de croissance mondiale. - Escalade des tensions en Ukraine Orientale. - Instabilité au mondiales. Nous restons sous-pondérée sur le Royaume-Uni, l'Amérique latine et l'Europe de l’Est, et en particulier 6 | AXA Investment Managers – 06/02/2015 Nous prenons nos profits de notre sous-pondération sur la Suisse que nous passons à neutre. Risques Moyen-Orient, attaques terroristes - Instabilité politique en Europe à la suite des élections grecques - Domination des forces déflationnistes en zone euro voire, encore pire, contagion à d’autres régions. - Stratégies de sorties du QE mal conçues de la part des grandes banques centrales. ALLOCATION D’ACTIFS RECOMMANDEE Allocation globale Court terme Moyen terme (3-6M) (12-24M) Liquidité ▼ Actions ▲ Obligations d’Etats ▲ Crédit ▲ Nos convictions = ▲/▼ Changements du mois Actions Court terme Moyen terme (3-6M) (12-24M) Etats-Unis = Zone euro ▲ Royaume-Uni ▼ Suisse ▲ = = ▲ = Japon Amérique latine ▼ Europe émergente ▼ Asie émergente ▲/▼ Changements du mois Obligations d’Etat Court terme Moyen terme (3-6M) (12-24M) Etats-Unis ▲ Zone euro ▲ = – Cœur zone euro ▲ = – Périphérie zone euro Royaume-Uni = ▲ Japon Emergentes Swap spreads ▲ = = = = = Indexées à l’inflation = – Etats-Unis = – Europe = ▲/▼ Changements du mois Crédit Court terme Moyen terme (3-6M) (12-24M) Corporate - Etats-Unis = Corporate - zone euro = High Yield - Etats-Unis = High Yield - zone euro = Le QE souverain de la BCE et d’autres baisses des taux au niveau mondial vont soutenir toutes les classes d’actifs, y compris les obligations d’Etat. Nos vues à long terme sur les actifs risqués sont confortées par la croissance américaine et par l’abondance de liquidité. La normalisation des politiques monétaires américaine et britannique devrait avoir un impact négatif sur les obligations en général à plus long terme. L’expansion du bilan de la BCE et de la BoJ s’avérera positive à court terme. Les taux des obligations du Trésor américain devrait remonter autour de 2% d’ici la fin 2015. Les perspectives solides pour les dépenses d’investissement et des ménages suggèrent une croissance aux Etats-Unis de l’ordre de 3% et devraient dépasser 1% en zone euro. Cette dernière devrait bénéficier de l’abondance de liquidité. Japon : la liquidité, une valorisation attrayante et les perspectives bénéficiaires sont des éléments positifs. Pays émergents : les inquiétudes sur la croissance et la volatilité des devises hors Asie émergente incitent à la sous-pondération. Nous maintenons l’Asie émergente surpondérée, l’activité économique redémarrant. Le pétrole bon marché est un soutien important. Les taux longs restent loin de leurs fondamentaux, dominés par les achats de banques centrales. Nous suggérons de surpondérer les principaux marchés souverains sauf le Japon. Le second semestre 2015 verra les marchés surveiller de près les données et le discours de la Fed. Nous anticipons une normalisation des primes de terme vers la fin de l’année. Zone euro : le QE de la BCE est un atout pour toutes les classes obligataires. Les taux Bund devraient baisser à court terme et rester bas (cible de fin 2015 à 0-0,2%). Japon : le QE XXL de la BoJ évitera une hausse excessive des taux des JGB. Les anticipations d’inflation restent sous pression à court terme. La liquidité abondante et une légère amélioration économique suggèrent de garder une vue positive de long terme sur les obligations indexées. La hausse attendue des taux incite à la prudence et à la sélectivité. Préférer l’euro IG à l’IG américain. HY américain à privilégier en raison de la solidité des bilans. Risques liés à la baisse du pétrole. ▲/▼ Changements du mois AXA Investment Managers – 06/02/2015 | 7 RESUME DES PREVISIONS 6 février 2015 2010 2011 2012 2013 2014 2015* 2016* 2017* Croissance Monde (PPP) Croissance (Market FX rate) Etats-Unis Zone euro Royaume-Uni Japon Chine Reste de l'Asie Reste du monde 5.4 4.1 2.5 2.0 1.9 4.7 10.4 8.3 5.5 4.1 2.9 1.6 1.7 1.6 -0.4 9.3 5.5 4.6 3.4 2.4 2.3 -0.7 0.7 1.7 7.7 5.2 3.4 3.2 2.8 1.8 -0.4 1.4 1.8 7.8 5.0 3.1 3.3 2.9 2.4 1.1 3.0 0.5 7.2 5.0 3.0 3.7 3.3 3.2 1.3 2.7 1.4 7.1 5.6 3.2 3.6 3.3 3.1 1.4 2.7 1.3 6.9 5.2 3.2 3.5 3.1 2.9 1.4 2.5 1.2 6.6 4.9 3.2 Commerce mondial Biens manufacturés 14.4 6.1 2.1 2.8 3.2 3.9 3.9 3.8 Inflation Etats-Unis Zone euro Royaume-Uni Japon 1.6 1.6 3.3 -0.7 3.1 2.7 4.5 -0.4 2.1 2.5 2.8 -0.5 1.5 1.4 2.6 0.0 1.7 0.4 1.5 2.7 -0.2 -0.7 0.2 0.5 1.4 1.2 1.5 1.5 2.1 1.5 1.6 1.5 Pétrole brut (Brent), US$/barril 79.9 111.6 112.0 108.9 99.2 50 57 65 0.20 3.31 0.15 1.88 0.17 1.80 0.09 3.01 0.06 2.17 0.35 2.2 0.60 2.5 1.10 3.1 1.00 2.89 1.34 0.63 1.83 1.33 0.13 1.43 1.33 0.17 1.94 1.38 -0.05 0.54 1.21 -0.10 0.2 1.05 -0.10 0.3 1.00 -0.10 0.7 1.03 0.00 1.12 85 114 0.10 0.99 78 104 0.09 0.79 76 115 0.10 0.74 105 145 0.05 0.33 120 145 0.05 0.39 125 131 0.05 0.51 130 130 0.05 0.96 125 129 0.5 3.51 0.85 0.5 1.98 0.86 0.5 1.96 0.81 0.5 3.03 0.83 0.5 1.76 0.78 0.5 1.8 0.70 0.8 2.1 0.68 2.0 2.9 0.70 Taux officiels et devise (fin de période) Etats-Unis Fed funds (actuel/objectif) Oblig.Trésor 10 ans Zone euro EONIA Bunds 10 ans €1 = …US$ Japon Jour le jour JGB 10 ans US$1 = … JPY €1= … JPY Royaume-Uni Base BoE Gilt 10 ans €1= … GBP Sources : FMI, Datastream, Recherche AXA IM *Prévisions AXA IM PIB mondial et commerce manufacturé, en % 6 15 PIB 4 10 2 5 0 0 -2 -5 Commerce -4 -6 -10 Commerce Croissance 2010 2011 2012 2013 2014 2015* -15 Taux de référence des obligations 10 ans en %, fin d'année 5 Obligations du Trésor américain 4 AXA Investment Managers – 06/02/2015 4 3 3 2 2 1 1 Bunds allemands 0 0 2010 2011 Ces prévisions ne constituent pas nécessairement un indicateur fiable quant aux performances futures. 8 | 5 2012 2013 2014 2015* CHARTBOOK : SURPRISE GAPS ET RAB Figure 7 Surprise gap zone euro Zone € : normalisation Indice Surprise Gap Zone Euro 1.2 Mai 2009 Août 2013 1.0 0.8 Fév 2012 0.6 0.4 0.2 0.0 -0.2 -0.4 Janvier -0.6 Mai 2011 2015 Avril 2008 -0.8 Décembre 2008 : -2.4 -1.0 -1.2 1998 1999 2001 2002 2004 2005 2007 2008 2010 2011 2013 2014 1.2 1.0 0.8 0.6 0.4 0.2 0.0 -0.2 -0.4 -0.6 -0.8 -1.0 -1.2 Le surprise gap de la zone euro est juste au-dessus de la ligne de neutralité en ce début d’année, après avoir reperdu les gains enregistrés durant les derniers mois de 2014. Ce niveau correspond à une trajectoire relativement stable de l’économie pour les mois à venir, en cohérence avec notre scénario de croissance autour de 1,5%. Côté pays, la France reste à la traîne alors que l’Italie et les Pays-Bas montrent des signes d’accélération. Surprise Gap Zone Euro : Production actuelle moins production attendue 3 mois auparavant Signal de Reprise Avertissement de Recession Source : Ifo, Insee, Istat, INE, CBS, NBB, Recherche AXA IM Figure 8 Etats-Unis : recul de la production manufacturière ? Indice Surprise Gap Etats-Unis 4.0 4.0 août 2013 mars 2009 3.0 3.0 déc. 2011 2.0 2.0 1.0 1.0 0.0 0.0 -1.0 février 2010 décembre 2007 Surprise Gap, lissé -2.0 mai 2011 Surprise Gap (Production commandes précédentes), lissé Composante production -3.0 juin 2012 -1.0 janvier 2015 -3.0 -2.0 Surprise Gap Etats-Unis Le surprise gap américain a fortement reculé en janvier en raison du ralentissement de la production, surtout comparé aux très fortes commandes d’il y a quelques mois. Cette évolution est en ligne avec la baisse de 55,1 à 53,5 de l’indice ISM production manufacturière. La correction du prix du pétrole n’est peut-être pas étrangère à cela. Les données publiées le mois prochain permettront de juger si le rebond des prix de l’énergie en février sera ou non bénéfique à notre indicateur. -4.0 -4.0 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Surprise Gap Etats-Unis : Production actuelle moins production attendue 3 mois Signal de Reprise Avertissement de Recession Source : ISM, Recherche AXA IM Figure 9 Baromètre d’appétit au risque (RAB) RAB : Fortes fluctuations Baromètre d'Appétit au Risque 1.0 Appétit au risque 1.0 0.5 0.5 0.0 0.0 -0.5 -1.0 2009 -0.5 Appétit au risque cyclique Appétit au risque systémique Baromètre d'Appétit au Risque 2010 2011 2012 Notre baromètre d’appétit au risque demeure volatile, reflétant les fortes fluctuations de la confiance des marchés, dues, en autres, à la menaces de stagnation séculaire, à la volatilité des prix du pétrole et aux difficiles négociations de la Grèce avec les prêteurs internationaux. En conséquence, les actions mondiales ont actuellement tendance à fluctuer de façon homogène, comme le prouve la forte corrélation des actions les unes avec les autres. Cette « volatilité volatile » devrait selon nous perdurer ces prochains mois tant que ces facteurs continueront à dominer le marché. Aversion au risque -1.0 2013 2014 2015 Source : Markit, Bloomberg, Datastream, Recherche AXA IM AXA Investment Managers – 06/02/2015 | 9 PERFORMANCE DES MARCHES -1M Perf (%) -3M -12M YTD 1.4 2.1 1.8 -0.6 3.3 5.1 7.7 1.0 6.6 13.5 14.4 2.8 2.1 2.4 2.7 -0.5 0.0 1.7 0.0 0.0 0.6 0.0 0.0 2.4 0.0 0.0 1.3 0.0 1.4 0.8 2.7 1.7 7.9 7.7 2.1 0.9 1.6 1.2 -0.7 1.6 3.2 6.1 1.4 1.3 2.1 2.0 -4.6 -1.6 -0.5 7.0 1.1 1.1 3.9 2.4 8.2 6.9 13.0 14.4 15.1 13.7 4.9 7.0 -4.4 0.6 3.9 2.8 7.4 3.8 4.0 2.7 7.7 11.1 12.6 13.1 17.4 5.4 2.5 5.4 -3.4 2.6 2.6 4.7 1.8 -6.0 18.5 20.0 14.9 12.0 19.0 19.0 20.0 11.5 12.3 9.9 8.2 23.2 16.4 19.2 7.0 8.0 2.1 0.5 5.6 6.2 9.3 10.4 11.4 8.5 1.8 4.6 -4.9 0.0 3.1 3.2 7.2 -0.8 56.68 5720 1261.28 -3.4 2.4 -2.0 4.9 -5.6 -15.8 -33.2 -9.9 10.2 -2.9 -23.4 -44.7 -6.4 -1.6 -16.9 -4.6 -3.3 -3.7 7.0 -4.8 1.143 117.47 1.529 6.252 -4.2 -1.8 0.3 0.5 -8.5 2.6 -4.3 2.2 -15.5 16.1 -6.2 3.2 -5.5 -2.0 -2.0 0.8 6 février 2015 Univers obligataire Obligations d'Etat Etats-Unis Europe Royaume-Uni Japon Obligations indexées Etats-Unis Europe Royaume-Uni Crédits Investment Grade Etats-Unis Europe High Yield Etats-Unis Europe Obligations émergentes en monnaie locale en devises fortes (indice JPM EMU GBI ALL Mats) (indice JPM EMU GBI ALL Mats ) (BofA ML UK Gilts All Mats) (BofA ML JP All Mats) (Barclays Glb Infl US) (Barclays Euro IL BD All Mats) (Barclays Glb Inlf UK) (BofA ML Corp Master) (BofA ML EMU Corp) (BofA ML US HY Master II) (BofA ML Euro High Yield) (perf en $) (JPM GBI-EM Global Composite) (JPM EMBI Global Composite) Actions (Indice MSCI, rendement total) MSCI Monde Etats-Unis Europe Europe Small caps Zone Euro France Allemagne Italie Espagne Royaume-Uni Suisse Japon Marchés émergents Asie Europe de l'Est Amérique Latine Matières premières (S&P GSCI, rendement total) Indice global Matières premières (light energy) Energie derniers chiffres (Brent) Métaux industriels derniers chiffres (Copper) Métaux précieux derniers chiffres (Gold) Produits de l'agriculture Devises €1 = … USD $1 = … YEN £1 = … USD $1 = … YUAN derniers chiffres derniers chiffres derniers chiffres derniers chiffres Source : Datastream, Recherche AXA IM, Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. 10 | AXA Investment Managers – 06/02/2015 En devise locales VALORISATION DES MARCHES D’ACTIONS PE Cours/Bénéfice 6 février 2015 Etats-Unis S&P 500 Canada TSE300 Japon Topix Zone euro DJ EUROSTOXX 50 Allemagne DAX France CAC40 Royaume-Uni FTSE 100 Italie FTSE MIB Espagne Madrid General Pays-Bas AEX Belgique Bel 20 Suisse SMI Suède OMX Source : Datastream, IBES, Bloomberg 2062.5 15124.9 1410.1 3409.0 10905.4 4703.3 6865.9 20819.1 1067.0 455.3 3557.2 8544.3 1586.1 2014 17.3 16.0 15.6 15.8 14.9 17.1 14.5 19.2 18.7 16.2 19.4 17.0 17.7 2015 16.6 16.4 13.9 14.3 13.7 14.7 15.0 14.8 15.4 15.4 17.7 16.3 16.0 Croissance des bénéfices (%) 2014 7.0 12.1 10.3 -0.4 2.7 -11.4 0.5 66.0 1.1 9.9 -2.5 -1.7 7.1 Ratio PEG PE / croissance 2015 2014 2015 3.9 2.5 n.s. -2.1 1.3 n.s. 12.4 1.5 1.1 10.2 n.s. 1.4 8.1 n.s. 1.7 16.7 n.s. 0.9 -3.6 n.s. n.s. 29.3 0.3 0.5 21.3 n.s. 0.7 4.6 1.6 n.s. 9.4 n.s. 1.9 4.2 n.s. n.s. 10.4 2.5 1.5 n.s. = non significatif / n.d. = non disponible Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Glossaire des abréviations 1T05 premier trimestre 2005 1S05 premier semestre 2005 (A) glissement annuel (M) variation mensuelle (T) variation trimestrielle [D] échelle droite (graphique) [G] échelle gauche (graphique) ABE Autorité Bancaire Européenne AQR ARS peso argentin BCE Banque Centrale Européenne BoE Banque d’Angleterre BoJ Banque du Japon BRL réal brésilien BPA bénéfices par action CNY renminbi chinois (yuan) cvs corrigé des variations saisonnières € euro EBITDA Excédent brut d’exploitation EPFR Emerging Portfolio Fund Research, Inc. ETF Exchange-Traded Fund (fonds indiciel coté) FMI Fonds Monétaire International FESF Fonds Européen de Stabilité Financière FOMC Comité de politique monétaire américain IDR roupie indonésienne IG crédit Investment Grade INR roupie indienne IPC Indice des prix à la consommation IPCH Indice des prix à la consommation harmonisé ISM Institute of Supply Management HK$ dollar de Hong Kong HY crédit High Yield JGB obligations souveraine japonaise £ livre sterling LatAm Amérique latine LTRO opérations de refinancement à long terme MES Mécanisme Européen de Stabilité NAIRU non-accelerating rate of unemployment ncvs non corrigé des variations saisonnières OCDE Organisation de Coopération et de Développement Economiques OMT opérations monétaires sur titres OPEP Organisation des pays exportateurs de pétrole P/E ratio cours/bénéfices PIB Produit intérieur brut PMI Indice auprès des directeurs d’achats pdb point de base pp point de pourcentage QE Assouplissement quantitatif QQE assouplissement qualitatif et quantitatif r.a. en rythme annualisé RUB rouble russe TLTRO opérations ciblées de refinancement à plus long terme TRY livre turque US$ dollar américain ¥ yen japonais ytd depuis le début de l’année ZAR rand sud-africain AXA Investment Managers – 06/02/2015 | 11 Notre recherche est disponible sur internet : http://www.axa-im.com/fr/research Et aussi sur l’application AXA IM Insight Disponible sur : AVERTISSEMENT Ce document est exclusivement conçu à des fins d’information. Il ne constitue ni un élément contractuel, ni un conseil en inv estissement. Il a été établi sur la base d'informations, projections, estimations, anticipations et hypothèses qui comportent une part de jugement subjectif. Ses analyses et ses conclusions sont l’expression d’une opinion indépendante, formée à partir des informations disponibles à une date donnée. Ainsi, compte tenu du caractère subjectif et indicatif de ces analyses, nous attirons votre attention sur le fait que l'évolution effective des variables économiques et des valorisations des marchés financiers pourrait s'écarter significativement des indications (projections, estimations, antic ipations et hypothèses) qui vous sont communiquées dans ce document. En outre, du fait de leur simplification, les informations contenues dans ce document peu vent n’être que partielles. Elles sont susceptibles d'être modifiées sans préavis et AXA Investment Managers n’est pas tenu de les mettre à jour systématiquement. 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