QUAND LA NUTRITION FAIT PARTIE DU TRAITEMENT Photos : Robert Dumont, Université de Sherbrooke orsqu’on est en santé, une bonne alimentation contribue à diminuer les risques de maladie. Lorsqu’on est malade et hospitalisé, l’alimentation joue un rôle encore plus important puisqu’elle peut contribuer à réduire les symptômes, faciliter la guérison et raccourcir la durée du séjour à l’hôpital. Le rôle des nutritionnistes cliniciennes est donc fondamental. L Il y a vingt-neuf nutritionnistes au CHUS. Trois travaillent en gestion à planifier et à réaliser les menus adaptés aux besoins des différentes clientèles, trois se consacrent à la recherche alors que les vingt-trois autres interviennent directement auprès des patients. Ce sont les nutritionnistes cliniciennes. Ces dernières ont pour responsabilités d’évaluer l’état nutritionnel des patients, d’élaborer et de mettre en œuvre des plans de traitement nutritionnel personnalisés et adaptés, et d’en mesurer l’efficacité dans le but d’améliorer l’état de santé du patient. « Les études démontrent qu’une nutrition adéquate durant l’hospitalisation permet aux malades de récupérer mieux et beaucoup plus vite. L’alimentation fait partie du traitement, au même titre que les médicaments », rapporte Carole Boisvert, nutritionniste attachée aux soins cardiopulmonaires et à la médecine spécialisée. À la demande du médecin ou d’un autre professionnel, la nutritionniste clinicienne rencontre le patient et évalue ses besoins nutritionnels. De quel problème de santé souffre-t-il? A-t-il besoin d’un régime thérapeutique particulier? Est-il capable de manger, son système digestif est-il fonctionnel ou doit-on lui prescrire une alimentation intraveineuse ou entérale, c’est-àdire par tube? Plusieurs données sont considérées afin de déterminer la nature et la proportion des éléments nutritifs nécessaires (résultats de prise de sang, médication reçue, poids, habitudes alimentaires, allergies et intolérances alimentaires, etc.). « Pendant l’hospitalisation, la nutritionniste assure le suivi de La nutritionniste clinicienne fait partie intégrante de l’équipe de soins. Ici, Évelyn Lalancette-Jutras, ergothérapeute, Hélène Tremblay, infirmière, Marie-Ève Robert, nutritionniste, D r Daniel Tessier, gériatre, Dominique Beaupré, travailleuse sociale, Rachel Lafrance, physiothérapeute et Marie-Claude Fortin, pharmacienne l’état nutritionnel de son patient, apporte au besoin des changements à son alimentation et collabore avec l’équipe de médecins et professionnels pour décider de la suite des soins », poursuit Sophie Mercure, nutritionniste en médecine spécialisée et en clinique externe. La collaboration avec les techniciennes en diététique facilite l’atteinte des objectifs du plan de traitement nutritionnel. La nutritionniste est également en contact étroit avec la famille. « Un enfant né prématurément, une personne diabétique ou un adulte qui a subi un accident cérébrovasculaire, par exemple, pourront avoir des besoins nutritionnels spécifiques après leur sortie de l’hôpital », reprend Eve-Emmanuelle Brochu, nutritionniste en pédiatrie et en néonatologie. « Un enseignement nutritionnel précis et détaillé au patient et à ses proches fait partie des recommandations médicales pour le meilleur rétablissement possible. » Outre leurs interventions auprès des gens hospitalisés, les nutritionnistes rencontrent d’autres clientèles lors de multiples cliniques externes : diabète, réadaptation cardiopulmonaire, préven- tion optimale de l’insuffisance rénale (Prév.O.I.R.), génétique, VIH, oncologie, chirurgie bariatrique, fibrose kystique, etc. Là encore, les patients trouvent l’expertise spécialisée et adaptée à leur condition. Qui plus est, les nutritionnistes cliniciennes du CHUS participent à plusieurs activités académiques. « La vocation universitaire du CHUS nous permet de contribuer à l’apprentissage des futurs médecins et de nombreux professionnels de la santé. Une grande stimulation pour nous et un net avantage pour les patients », conclut Sophie Mercure. NUTRITIONNISTE OU DIÉTÉTISTE? Les deux termes désignent la même profession. Auparavant, on les appelait aussi « diététiciennes », mais ce titre est devenu quelque peu désuet. La tendance actuelle est de dire « nutritionniste ». Les nutritionnistes ou diététistes font partie de l’Ordre des diététistes du Québec (OPDQ). Il s’agit de la seule profession de la santé reconnue par le Code des professions dont le champ d’expertise est l’alimentation et la nutrition humaine. La nutritionniste clinicienne, il s’agit ici de Eve-Emmanuelle Brochu, est en contact étroit avec ses patients et leur famille Client . . . . . . . CHUS Dossier . . . . . . 28-165 Version . . . . . . pub #58 Format . . . . . . 10 col. X 200 lignes (10,250" x 14,3125") Couleur . . . . . . N/B Publication . . . La Tribune Parution . . . . . . Jeudi 27 mars 2008 Représentant . . Steeve Rancourt Téléc. . . . . . . . 819 564-5482 Courriel . . . . . [email protected] Cc . . . . . . . . . . [email protected] Veuillez noter que nous ne sommes pas responsables des erreurs si le produit fini est réalisé en conformité avec les épreuves acceptées. Acceptée avec correction(s) Acceptée sans correction Nouvelle épreuve requise Signature : Date :