VISION STRATÉGIQUE 2015-2030 Environnement et biodiversité Grands milieux naturels de Trois-Rivières La connaissance des composantes environnementales du territoire est essentielle à sa compréhension. La ville repose dans un milieu naturel qui influence et module son développement. Le sol de Trois-Rivières est principalement composé de sédiments deltaïques, des alluvions sableuses de la rivière Saint-Maurice ainsi que des terrasses fluviales représentant les niveaux anciens du Proto-Saint-Laurent. La répartition des sables superficiels s’observe dans l’ensemble de la ville, et particulièrement dans les secteurs de Trois-Rivières-Ouest et de Cap-de-la-Madeleine où ils peuvent atteindre une épaisseur de plus de 50 mètres.1 Cette géomorphologie particulière a permis l’établissement de certaines espèces endémiques à Trois-Rivières, l’aster à feuille de linaire est une de ces espèces. Cette plante de la famille des composées affectionne les milieux sablonneux et secs comme les pinèdes grises. Elle présente vers la fin de l’été des fleurs lilas et jaunes qui rappellent les marguerites. Très répandue à Trois-Rivières et dans les environs, elle est désignée vulnérable à l’échelle du Québec. Bien qu’abondante, la faune terrestre offre peu de particularités sur le territoire de TroisRivières. La grande faune est présente dans les secteurs ruraux où sont fréquemment observés des orignaux, des cerfs de Virginie et des ours noirs. La faune ichthyenne de Trois-Rivières se compose principalement des communautés de poissons du Lac Saint-Pierre, du fleuve Saint-Laurent, de la rivière Saint-Maurice et de plus petits cours d’eau comme les rivières aux Glaises, aux Sables, Millette et Champlain, et les ruisseaux Saint-Charles, Faverell et Cormier. 1Leblanc, Y., Légaré, G., Lacasse, K., Parent, M. et Campeau, S. (2013). Caractérisation hydrogéologique du sudouest de la Mauricie. 1 La rivière Saint-Maurice, notamment les milieux naturels de son embouchure, pourrait contribuer à maintenir les populations de poissons visés par la pêche commerciale, notamment la perchaude, dans le Lac Saint-Pierre. L’importance relative de la rivière en termes de contribution d’espace de fraye n’est pas défini, mais dans la situation actuelle de cette espèce, on peut considérer que chaque site a son importance. On retrouve plusieurs milieux humides d’importance sur le territoire trifluvien. Les grandes tourbières de Trois-Rivières occupent une superficie approximative de 1 660 hectares. La plus grande est la tourbière Red Mill. Ces grandes tourbières, situées en périphérie, créent un effet de ceinture verte autour de la ville. Grandes Tourbières de Trois-Rivières Tourbière Superficie (hectares) Saint-Louis 217,2 Baie des mines 471,1 Red Mill 705,5 De l’aéroport 266,4 Total 1660,2 Source : Ville de Trois-Rivières, 2014 Trois-Rivières comporte également 9 écosystèmes forestiers exceptionnels. Ce sont des forêts ayant certaines particularités leur conférant une valeur écologique supérieure. Ils se divisent en 3 catégories distinctes, soit les forêts rares, les forêts anciennes et les forêts refuges2. À Trois-Rivières, on retrouve des forêts rares et deux forêts anciennes. Les écosystèmes forestiers exceptionnels de Trois-Rivières sont principalement des pinèdes grises et des érablières argentées. Les forêts sont dominées par les pins sur les coteaux en raison des sols sablonneux, alors que les feuillus sont plus présents dans la plaine du fleuve Saint-Laurent. Certains milieux naturels de Trois-Rivières sont particulièrement riches en biodiversité en raison de leurs caractéristiques qui en font des habitats recherchés par de nombreuses espèces. L’Île Saint-Quentin, la tourbière Red Mill et le marais Saint-Eugène font partie de ces points chauds de biodiversité. 2MERN, Les écosystèmes forestiers exceptionnels du Québec Crédit photos : 1 : Ville de Trois-Rivières, 2 : Alain Montambault, 3 : Daniel Jalbert 2 Boisé Châteaudun, écosystème forestier exceptionnel 3