Les valeurs de rendement - Allianz Global Investors France

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Les stratégies de rendement - Février 2012
Les valeurs de rendement,
un complément attrayant
pour un portefeuille
Au cours des 40 dernières années,
les dividendes ont contribué à hauteur
de plus de 40 % à la performance totale
annualisée des investissements en actions.
Dividend strategies
Voir plus loin.
Anticiper aujourd’hui
les stratégies
d’investissement de
demain.
2
Les stratégies de rendement
Sommaire
04 Les valeurs de rendement : un complément
attrayant d’un portefeuille
06 Les rendements du dividende diffèrent selon
les zones géographiques selon les régions du
marché
07 Les dividendes : un moteur de performance
sous-estimé
09 La pérennité des dividendes
11 Les valeurs de rendement : un placement
refuge ?
14 Le rendement du dividende : un retournement à l’horizon ?
15 Conclusion
Publication
Allianz Global Investors
Kapitalanlagegesellschaft mbH
Mainzer Landstraße 11–13
60329 Frankfurt am Main
Capital Market Analysis
Hans-Jörg Naumer (hjn), Dennis Nacken (dn),
Stefan Scheurer (st), Olivier Gasquet (og)
Source des données – sauf indication contraire :
Thomson, Reuters, Datastream,
Datation des données et graphiques –
sauf indication contraire : 31/12/2011
3
Les stratégies de rendement
Les valeurs de rendement :
un complément attrayant
pour un portefeuille
Les marchés d’actions ont connu une forte volatilité1 en 2011.
Tandis que les rendements obligataires touchaient de nouveaux points bas en Europe et aux Etats-Unis, le rendement
global du dividende sur les actions s’est envolé pour atteindre
un nouveau record annuel. Dès lors, les investisseurs sont
confrontés aux questions suivantes :
• ces versements accrus de dividendes sont-ils durables ?
• A l’heure actuelle, quel est l’attrait d’un investissement
dans des valeurs de rendement ?
Des idées porteuses
• Les rendements obligataires réels en Europe et aux Etats-Unis sont actuellement
négatifs. Dans un tel environnement de marché, les valeurs de rendement constituent un complément attrayant aux investissements obligataires.
• A titre de comparaison, sur le plan international, les entreprises situées en Europe et
en Asie-Pacifique (hors Japon) sont particulièrement généreuses et reversent une
part importante de leurs bénéfices aux actionnaires. Les entreprises américaines
privilégient davantage un moyen de distribution plus flexible, à savoir les rachats
d’actions.
• L’histoire nous montre que les dividendes constituent un facteur clé du succès de
tout investissement en actions. Ils ont contribué à environ 43 % de la performance
totale annualisée de l’indice MSCI Europe coupons réinvestis entre 1970 et la fin du
mois de décembre 2011 (Source : Datastream)*.
• A l’heure actuelle, le niveau peu élevé des ratios de dividendes et l’évolution positive
des bénéfices des entreprises en 2011 semblent favoriser une stabilisation, voire une
hausse, des versements de dividendes.
• La distribution de dividendes est généralement plus stable que les bénéfices des
entreprises. Ces revenus sont relativement fiables et les investisseurs sont libres de
les utiliser comme bon leur semble.
• Les valeurs de rendement font généralement l’objet de fluctuations de cours moins
marquées que le marché global. Depuis 1972, les actions des entreprises américaines qui versent des dividendes ont connu une volatilité à 3 ans nettement inférieure à celle des entreprises qui ne versent aucun dividende.
• Les actions offrant un rendement élevé du dividende présentent généralement un
meilleur couple rendement/risque que l’ensemble du marché.
* Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
1
4
Amplitude de variation des cours d’un actif rapportée à sa performance
Graphique 1 : les rendements du dividende des actions européennes ont atteint un niveau attrayant
11 %
Rendement du dividende de l’indice MSCI Europe
10 %
Rendement du dividende de l’indice MSCI Europe High Dividend
Taux de rendement des emprunts d’Etat allemands à 10 ans
9%
8%
7%
6%
5%
4%
3%
2%
1%
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
20010
20011
La performance passée ne saurait garantir la performance future.
Source : Datastream ; Allianz Global Investors Capital Market Analysis, au 31/12/2011
Dans le contexte de marché actuel, caractérisé par des rendements obligataires réels
négatifs aux Etats-Unis et en Allemagne, une
stratégie centrée essentiellement sur les dividendes semble plus que jamais attrayante.
Les entreprises européennes reversent une
part particulièrement élevée de leurs bénéfices. Compte tenu de la correction des marchés d’actions, leur rendement du dividende
s’est accru pour atteindre 4,2 % en moyenne
à fin décembre 2011 (base : MSCI Europe).
Cependant, ce chiffre ne constitue qu’une
simple moyenne.
signifie que les versements de dividendes
réalisés par les entreprises européennes
dépassent souvent nettement le rendement
des emprunts d’Etat à 10 ans en Allemagne
(1,8 % fin 2011, voir graphique n° 1) et dans
une moindre mesure en France (3,1 %).
Les rendements du
dividende
Un focus sur les valeurs
à haut rendement peut
considérablement
renforcer le rendement
du dividende au sein d’un
portefeuille
En concentrant un portefeuille sur des
valeurs à dividende élevé, le rendement
qu’un investisseur en anticipe peut alors être
nettement renforcé. Selon les estimations
IBES (Institutional Brokers’ Estimate System)
communiquées par Thomson Reuters, sur les
463 entreprises figurant dans l’indice MSCI
Europe, 33 pourraient ne verser aucun dividende au titre de l’année 2011. En revanche,
plus de 200 entreprises de l’indice ont offert
un rendement du dividende supérieur à 4 % à
la fin décembre 2011. A la même date, le rendement du dividende moyen de l’indice MSCI
Europe High Dividend, qui regroupe les entreprises européennes versant les dividendes
les plus élevés, atteignait près de 6 %. Cela
5
Les stratégies de rendement
Graphique 2 : les rachats d’actions constituent un outil de distribution de plus en plus privilégié par les entreprises américaines
Les rendements du dividende
diffèrent d’une région à l’autre
8,0 %
Si les investisseurs en actions européennes
bénéficient actuellement de rendements du
dividende élevés, les entreprises américaines
peuvent sembler moins généreuses de prime
abord. Le rendement du dividende calculé
par l’indice Standard & Poor’s sur la base des
estimations de l’année fiscale 2011 ne s’élève
actuellement qu’à 2,2 %. Ainsi, une stratégie
ciblant les valeurs à haut rendement peut
contribuer à renforcer significativement le
rendement du dividende anticipé. Bien que,
selon IBES (Institutional Brokers' Estimate
System) de Thomson Reuters, 108 entreprises
relevant de l’indice S&P 500 n’aient versé
aucun dividende au titre de l’année fiscale
2011, près de 57 entreprises en avaient payé
un supérieur à 4 % fin décembre 2011.
Rendement du dividende
7,0 %
6,0 %
Rendement induit par le rachats d’actions
Rendement total
5,0 %
4,0 %
3,0 %
2,0 %
1,0 %
0,0 %
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
La performance passée ne saurait garantir la performance future.
Source : Standard & Poor‘s ; Allianz Global Investors Capital Market Analysis,
au mois de décembre 2011.
De surcroît, les risques en termes de prix et de
duration associés aux obligations ne devraient
pas être sous-estimés, en particulier dans le
contexte actuel de faibles taux d’intérêt.
Sous réserve que les entreprises ne dévient
pas de leur politique de versement de dividendes et que les prix des actions restent relativement stables, ces valeurs offrent un
« coupon » très attrayant aux investisseurs.
De surcroît, les entreprises américaines ont
nettement plus tendance à privilégier les
rachats d’actions que les entreprises européennes. Cet outil de distribution devient de
plus en plus courant. En 2011, 400 milliards
USD ont été alloués à des rachats d’actions –
soit une hausse de 27 % sur un an et plus du
triple du montant dépensé en 2009.
Si l’on tient compte des rachats d’actions,
qui peuvent être considérés comme un
versement indirect au profit des action-
Graphique 3 : les rendements du dividende des entreprises d’Asie-Pacifique
sont attrayants
Les taux de rendement des obligations japonaises à 10 ans et les rendements du dividende
des entreprises japonaises et d’Asie Pacifique
5,5 %
Rendement des emprunts d’Etat japonais à 10 ans
5,0 %
4,5 %
Rendement du dividende de l’indice MSCI Japan
4,0 %
Rendement du dividende de l’indice MSCI Asia Pacific ex Japan
3,5 %
3,0 %
2,5 %
2,0 %
1,5 %
1,0 %
0,5 %
0,0 %
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
La performance passée ne saurait garantir la performance future.
Source : Datastream, Capital Market Analysis d‘Allianz Global Investors au 31/12/2011.
6
2010 2011
Graphique 4 : les dividendes contribuent significativement à la performance
7,000
Indice MSCI Europe – Performance totale
6,000
Indice MSCI Europe − Prix
Contribution des dividendes à la performance
5,000
4,000
3,000
2,000
1,000
0
70
72
74
76
78
80
82
84
86
88
90
92
94
96
98
00
02
04
06
08
10
La performance passée ne saurait garantir la performance future.
Source : Datastream, Capital Market Analysis d‘Allianz Global Investors au 31/12/2011.
naires, le ratio de distribution s’élève au total
(dividendes + rachats d’actions) pour les
entreprises américaines à 5,9 %, soit un niveau
impressionnant (source : Standard & Poor’s ;
voir graphique n° 2). La réduction du nombre
d’actions en circulation a généralement un
effet haussier sur le ratio de bénéfices/action
et sur le cours. Cependant, les rachats d’actions sont rarement réguliers, et sont donc
moins fiables que les versements de dividendes. Dans la mesure où il s’agit d’un outil
plus flexible de gestion de la trésorerie, les
rachats d’actions dépendent généralement
de la performance bénéficiaire de l’entreprise.
Par ailleurs, le Japon est le pays où la participation directe des investisseurs au succès d’une
entreprise via la distribution des bénéfices
est la plus faible. Le rendement du dividende
de l’indice MSCI Japan s’élève seulement à
près de 2,6 %. La quasi-totalité des entreprises
font preuve de bonne volonté et reversent au
moins une petite partie de leurs bénéfices,
tandis que seules 6 entreprises de l’indice
MSCI Japan risquent de ne pas procéder à des
versements de dividendes en 2011. Cependant, à la fin du mois de décembre 2011, le
rendement du dividende n’est ressorti à plus
de 4 % que pour 34 entreprises. Parallèlement,
le niveau de rendement global est significativement inférieur, compte tenu du contexte
déflationniste du Japon. En réalité, les
« faibles » rendements du dividende restent
supérieurs au rendement moyen des obligations japonaises (voir graphique n°3).
Au-delà du Japon, les entreprises asiatiques
ne sont pas toutes aussi conservatrices,
certaines peuvent même s’avérer particulièrement généreuses. Les investisseurs qui
réalisent des placements au sein de la région
Asie-Pacifique peuvent espérer bénéficier
d’un rendement du dividende moyen de 3,5 %
(base : indice MSCI Asia Pacific ex Japan).
Près d’une entreprise sur deux relevant de
l’indice a versé, durant l’année fiscale 2011,
un dividende de plus de 4 % du prix du titre
enregistré fin 2010. Les entreprises australiennes sont particulièrement généreuses et
distribuent une partie conséquente de leurs
bénéfices à leurs actionnaires.
Les dividendes : un moteur de
performance sous-estimé
La performance passée (en gardant à l’esprit
le fait qu’elle est susceptible d’évoluer à
l’avenir) permet d’illustrer la contribution des
dividendes à la performance d’un investissement : un investisseur qui aurait réalisé un
investissement de 100 euros sur des actions
de l’indice MSCI Europe en 1970 et réinvesti
chaque année les versements de dividendes,
7
Les stratégies de rendement
Graphique 5 : les politiques de versement de dividendes en Europe
sont les plus favorables aux actionnaires
Contribution des dividendes à la performance et prix des actions de 1970
à fin 2011 – Comparaison mondiale (annualisée).
12 %
10 %
3,5 %
4,1 %
8 %
6 %
2,3 %
6,2 %
4 %
5,4 %
2 %
3,4 %
0 %
Indice MSCI Europe
Indice MSCI North America
Contribution du prix
des actions à la performance (par an)
Indice MSCI Pacific
Contribution des dividendes
à la performance (par an)
La performance passée ne saurait garantir la performance future.
Source : Datastream ; Capital Market Analysis d‘Allianz Global Investors.
verrait son investissement valorisé à
4 676 euros (avant impôt) à la fin de l'année
2011, et ce, en dépit de la crise financière. Sans
l’impact du réinvestissement annuel des dividendes, c’est-à-dire si l’on tient compte uniquement de la performance « pure » du prix de
l’action, le portefeuille n’aurait été valorisé qu’à
1 027 euros (voir graphique n° 4).
Il en ressort qu’environ 43 % de la performance totale annualisée de l’investissement
en actions, de 9,5 %, s’explique par les versements de dividendes !
Les investisseurs en actions européennes sont
ceux qui ont bénéficié le plus dans le passé
de versements de dividendes élevés. Les
entreprises européennes ont mené des politiques de distribution favorables aux actionnaires au cours de ces dernières années. En
moyenne, les dividendes ont contribué pour
près de 4,1 % de la performance totale de
l’indice MSCI Europe depuis 1970. Bien que
la performance du marché des actions nordaméricaines ait été supérieure durant cette
période (6,2 % par an, hors dividendes), les
versements de dividendes ont contribué dans
une moindre mesure à la performance totale
(3,5 % par an). Les entreprises au sein du bassin pacifique (en particulier au Japon) ont été
les moins généreuses, ce qui explique que la
contribution des dividendes à la performance
totale ait été la plus faible sur les 40 dernières
années (seulement 2,3 % par an ; voir graphique n° 5).
Graphique 6 : un ratio de versement des dividendes peu élevé laisse présager une hausse future des dividendes
Ratio de versement des dividendes (dividendes/bénéfices) depuis 1970
80 %
75 %
70 %
65 %
60 %
55 %
50 %
45 %
40 %
35 %
Ratio de versement des entreprises américaines (indice MSCI USA)
Ratio de versement des entreprises européennes (indice MSCI Europe)
30 %
25 %
70
72
74
76
78
80
82
84
86
88
90
92
94
96
98
Les performances passées ne saurait garantir la performance future.
Source : Datastream, Capital Market Analysis d‘Allianz Global Investors au 31/12/2011
8
00
02
04
06
08
10
12
Graphique 7 : les entreprises américaines disposent d’importantes liquidités
0,14 %
0,13 %
0,12 %
0,11 %
0,10 %
0,09 %
0,08 %
0,07 %
0,06 %
0,05 %
80
82
84
86
88
90
92
94
96
98
00
02
04
06
08
10
Cash-flows nets des entreprises américaines / Produit Intérieur Brut (réel) des Etats-Unis
Source : Datastream, Capital Market Analysis d‘Allianz Global Investors au 31/12/2011
Dès lors, deux questions clé se posent aux
investisseurs qui s’interrogent sur le succès
futur des stratégies centrées sur les dividendes :
• quelle est la pérennité des dividendes dans
le contexte de marché actuel ?
• Quel est l’attrait des stratégies centrées sur
les dividendes pour les investisseurs de long
terme ?
La pérennité des dividendes
Afin de séparer le bon grain de l’ivraie, il
convient de procéder à une analyse fondamentale de la soutenabilité des dividendes, visant
notamment à identifier la rentabilité de chaque
entreprise et la pérennité de ses dividendes.
Les trois facteurs suivants laissent présager
un rendement stable du dividende dans le
contexte de marché actuel :
1. Compte tenu de la détérioration des statistiques de l’économie réelle, la croissance
des profits des entreprises risquait de ralentir fin 2011. Cependant, selon les prévisions
des analystes pour les années fiscales 2011
et 2012, les bénéfices des entreprises européennes et américaines progresseraient de
10 % (Stoxx 600) et de 27 % (SP 500). Cela
laisse penser que les conditions de la stabilité des versements de dividendes au titre
de ces 2 années sont remplies.
2. La progression supérieure aux attentes des
bénéfices en 2010 est l’une des raisons
qui explique la forte baisse des ratios de
versements de dividendes. Si l’on analyse
les politiques de distribution actuelles des
groupes internationaux, il ressort en Europe
que les ratios de versement de dividendes
rapportés aux bénéfices par actions sont
actuellement moins importants d’un point
de vue historique et s’élèvent à environ
45 %. Aux Etats-Unis, ces ratios ont même
touché un point bas de 40 ans (à près de
30 % ; voir graphique n° 6). Les entreprises disposent dès lors d’une marge de
manœuvre supérieure pour augmenter les
dividendes futurs.
3. Les entreprises disposent actuellement
d’importantes liquidités (free cash-flow).
Du fait du processus de désendettement
engagé dans le sillage de la crise financière,
les entreprises ont renforcé leurs capitaux
propres (à l’exception des établissements
financiers) et réduit leur endettement ;
aussi, pourraient-elles être amenées de
nouveau à augmenter la distribution au
profit des actionnaires (graphique n° 7).
9
Les stratégies de rendement
Graphique 8 : les dividendes sont moins volatils que les bénéfices des entreprises
2000
Indice MSCI Europe : évolution des dividendes (indexes)
1800
Indice MSCI Europe : évolution des bénéfices des entreprises (indexes)
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
70
72
74
76
78
80
82
84
86
88
90
92
94
96
98
00
02
04
06
08
10
Les performances passées ne saurait garantir la performance future.
Source : Datastream, Capital Market Analysis d‘Allianz Global Investors au 31/12/2011.
Des revenus réguliers
Les dividendes constituent
une source de revenus
réguliers et relativement
fiables pour les actionnaires.
10
Cependant, certains facteurs militent contre
une augmentation généralisée des rendements du dividende :
1. L’histoire montre que, dans le sillage de
crises financières, les reprises sont généralement anémiques et un retournement
pérenne tarde à se concrétiser. De surcroît, de nombreux indicateurs relatifs
aux entreprises sont ressortis en baisse
ces derniers mois, tant au sein des pays
développés qu’au sein des pays émergents.
Cela confirme l’idée que le rythme de la
croissance risque de ralentir en 2012. La
croissance reste atone et inférieure à la
moyenne. Les bénéfices des entreprises à
travers le monde pourraient même commencer à baisser en 2012.
2. De nombreuses entreprises présentent toujours des bénéfices volatils, notamment les
banques qui font l’objet de pressions fortes
pour un maintien des dividendes compte
tenu des besoins élevés de refinancement
et du durcissement de la réglementation.
Graphique 9 : les dividendes – une source de revenus fiable pour les investisseurs
L’appréciation du capital et les rendements du dividende par décennie : S&P 500
25 %
20 %
13,9 %
13,6 %
12,6 %
15,3 %
15 %
10 %
5,5 %
3,0 %
4,4 %
1,6 %
5 %
0 %
5,0 %
5,1 %
5,9 %
5,3 %
3,3 %
4,1 %
4,6 %
2,6 %
1,8 %
4,1 %
-2,7 %
-5 %
-5,3 %
-10 %
'26–'29
'30s
Appréciation du capital
'40s
'50s
'60s
'70s
'80s
'90s
'00s
'26 –'10
Rendement du dividende
Source : Credit Suisse, Standard & Poor’s, NFJ Research ; Allianz Global Investors Capital Market Analysis
au mois de juillet 2011.
3. Au lieu de distribuer leur free cash-flow, les
entreprises pourraient être incitées à privilégier des opportunités d’investissement
et à reprendre leurs activités de fusion et
acquisition.
les actionnaires reçoivent une rémunération annuelle sous la forme de dividendes.
Ces revenus sont relativement fiables et les
investisseurs sont libres de les utiliser chaque
année comme bon leur semble.
Dans l’ensemble, le contexte semble être plutôt favorable à une stabilité (voire même une
hausse) des versements de dividendes. Les
rendements actuels du dividende, supérieurs
à la moyenne, semblent dès lors attrayants.
Une analyse plus approfondie des moteurs de
performance de l’indice S&P 500 depuis 1926
montre que, chaque décennie, la contribution
des dividendes a été particulièrement stable
et toujours positive, s’élevant entre 1,8 % et
5,9 % (graphique n° 9). En revanche, la performance du cours des actions a été hautement
volatile sur cette même période, avec une
hausse de 15,3 % dans les années 1990, mais
une baisse de 2,7 % au cours de la dernière
décennie, et de 5,3 % dans les années 1930.
Les valeurs de rendement – un
placement refuge ?
Les investisseurs bénéficient, grâce aux
valeurs à haut rendement, d’un autre avantage : les versements de dividendes sont
généralement plus stables que les bénéfices
des entreprises. Il ressort d’une comparaison entre les versements de dividendes
et les bénéfices des entreprises de l’indice
MSCI Europe que les bénéfices présentent
une volatilité nettement supérieure sur les
30 dernières années (voir graphique n° 8).
Cela s’explique notamment par le fait que la
politique de distribution est une composante
clé de la stratégie d’une entreprise. Les entreprises visent ainsi à garantir des versements
de dividendes réguliers. En conséquence,
Les valeurs à haut rendement
Dans le passé, la volatilité
les valeurs à haut rendement a été inférieure à
celle du marché global.
Les taux de distribution de bénéfices sont
non seulement plus stables mais les valeurs
de rendement font généralement l’objet de
fluctuations de cours moins marquées que
le marché global. Depuis 1972, les actions
des entreprises américaines qui versent des
dividendes ont fait montre d’une volatilité
nettement inférieure (en termes d’écart type
sur 36 mois glissants) à celle des entreprises
qui ne versent aucun dividende (graphique
n° 10).
11
Les stratégies de rendement
L’une des raisons qui peut expliquer cette
moindre volatilité des prix tient au fait que les
entreprises qui offrent un rendement élevé du
dividende présentent généralement des ratios
de bilan robustes, une base d’actifs importante
et des cash-flows stables. Ces actions offrent
aux investisseurs des revenus réguliers et, par
conséquent, davantage de sécurité. De surcroît, les entreprises qui présentent un historique robuste de versement de dividendes
sont souvent présumées comme présentant
également un historique de bénéfices positif.
La catégorie d’indices
« Select Dividend » du Dow Jones (qui suit les
actions des entreprises versant les dividendes
les plus élevés et relevant d’un large éventail
d’indices au sein d’une même région) illustre
parfaitement le couple rendement/risque
d’une stratégie centrée sur les dividendes par
rapport à celui du marché global.
Les graphiques n° 11 à 13 montrent qu’une
stratégie d’investissement centrée sur des
valeurs à haut rendement s’est généralement
avérée profitable pour les investisseurs au
cours des quelques dernières années, en particulier au sein de la zone euro. En dépit du fait
que le marché d’actions global n’a progressé
que très légèrement de 0,1 % par an depuis la
fin de l’année 1998, les investisseurs exposés à
l’indice Dow Jones Euro Stoxx Select Dividend
30 auraient bénéficié d’une performance
annualisée de 6,9 % (et ce malgré l’éclatement
Graphique 11 : les stratégies centrées sur
les dividendes présentent des couples
rendement/risque attrayants
Le couple rendement/risque d’une stratégie
de dividende en Europe par rapport au marché global (de 1998 à fin 2011).
25 %
Moyennes annuelles
19,5 % 19,8 %
20 %
15 %
10 %
6,9 %
5 %
0,1 %
0 %
Performance par an
Indice Dow Jones (DJ)
Euro STOXX Sel. Dividend 30
Risque par an
Indice Dow Jones
(DJ) Euro STOXX
La performance passée ne saurait garantir la
performance future. Source : Datastream ;
Allianz Global Investors Capital Market Analysis au mois de décembre 2011.
de la bulle tech et la récente crise financière).
Il est intéressant de noter que cette surperformance des valeurs à haut rendement par
rapport au marché global a été générée avec
un niveau de risque légèrement inférieur
(mesuré par rapport aux mouvements des
prix de marché – voir graphique n° 11).
Graphique 10 : les valeurs de rendement sont moins volatiles
Risque par an
50 %
40 %
30 %
20 %
10 %
0 %
-10 %
-20 %
-30 %
-40 %
-50 %
Janv. 76
Janv. 81
Entreprises ne versant aucun dividende
Janv. 86
Janv. 91
Janv. 96
Janv. 01
Janv. 06
Entreprises versant des dividendes
Source : Ford Equity Research, NFJ Research ; Allianz Global Investors Capital Market Analysis au mois de juillet 2011.
12
Janv. 11
Graphique 12 : les stratégies centrées sur
les dividendes présentent des couples
rendement/risque attrayants
Le couple rendement/risque d’une stratégie
de dividende aux Etats-Unis par rapport au
marché global (de 1991 à fin 2011).
Graphique 13 : les stratégies centrées sur
les dividendes présentent des couples
rendement/risque attrayants
Le couple rendement/risque d’une stratégie
de dividende en Asie par rapport au marché
global (de 1998 à fin 2011).
18 %
25 %
Moyennes annuelles
16 %
Moyennes annuelles
23,2%
15,6 % 15,5 %
19,8 %
20 %
14 %
12 %
15 %
10 %
8 %
6 %
7,0 %
10 %
5,9 %
7,3 %
4 %
7,0 %
5 %
2 %
0 %
0 %
Performance par an
Indice DJ U. S. Select Dividend
Risque par an
Indice DJ U. S. Price
Performance par an
Indice DJ Asia Pacific Sel.
Dividend 30
Risque par an
Indice DJ Asia
Pacific Price
Les performances passées ne préjugent pas
des performances futures.
Source : Datastream ; Allianz Global Investors
Capital Market Analysis, au mois de décembre
2011.
Les performances passées ne préjugent pas
des performances futures.
Source : Datastream ; Allianz Global Investors
Capital Market Analysis au mois de décembre
2011.
Les valeurs à haut rendement américaines ont
également surperformé depuis le lancement
de l’indice Dow Jones U.S. Select Dividend en
1992, générant une performance de 7,0 %
par an contre 5,9 % par an pour le marché
américain global. Dans ce cas également, la
stratégie de dividende impliquait les mêmes
risques, mesurés par rapport aux fluctuations
des cours (voir graphique n° 12).
vement les indices élargis du marché. Si la
fiabilité de ce constat est quelque peu remise
en cause par l’historique limité des indices, le
résultat reste néanmoins indiscutable (sous
réserve du fait que les données passées ne
sauraient présager les données futures).
Apparemment, dans la région Asie-Pacifique,
les stratégies de dividende n’ont pas surperformé de beaucoup le marché (7,3 % contre
7,0 %). Pour autant, la moindre volatilité de
l’indice Dow Jones Asia-Pacific Select Dividend
30 par rapport à l’indice élargi Dow Jones
Asia- Pacific (19,8 % par an contre 23,2 % par
an) suggère qu’une stratégie centrée sur les
dividendes au sein de cette région reste néanmoins attrayante en termes de couple rendement/risque (voir graphique n° 13).
De surcroît, les versements de dividendes
ne sont pas intégrés dans l’analyse. Si l’on
réintègre des versements de dividendes supérieurs à la moyenne, les valeurs de rendement
surperforment nettement plus significati-
Les critères de sélection de la catégorie des indices Dow Jones
« Select Dividend » :
Entreprises
1. dont le rendement net du dividende se situe dans le TOP 30 ou le
TOP 100 de l’indice de marché afférent,
2. qui n’ont procédé à aucune réduction des versements de dividendes au cours des 5 cinq dernières années, et
3. dont le ratio de dividende est inférieur à 60 %.
Tandis que l’indice U. S. Select Dividend, lancé en 1992, couvre
les 100 actions américaines qui présentent les dividendes les plus
élevés, l’indice EURO STOXX Select Dividend 30 et l’indice Asia/
Pacific Select Dividend 30 incluent les 30 actions associées aux
rendements du dividende les plus importants au sein des régions
respectives. L’historique de ces deux indices remonte à 1999.
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Les stratégies de rendement
Le rendement du dividende –
Un retournement à l’horizon ?
En dépit des risques qui affectent les titres
individuels, la forte hausse générale des rendements du dividende pourrait signaler une
stabilisation du marché des actions. Comme
indiqué précédemment, le rendement du
dividende des actions incluses dans l’indice
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MSCI Europe, s’élevant à 4 %, dépasse très nettement le taux de rendement des emprunts
d’Etat de la région. Cela s’est déjà produit au
printemps 2003 et à la fin de l’année 2008, à
l’occasion de la reprise des marchés d’actions
dans le sillage d’une forte baisse.
En définitive, un rendement élevé du dividende suggère que les acteurs de marché
sont pessimistes à l’égard de l’évolution
future des bénéfices des entreprises et que
la plupart des risques ont d’ores et déjà été
intégrés dans les cours.
de vives corrections du cours des actions,
emportant dans leur sillage les profits et les
dividendes de ces entreprises.
Conclusion
Les investisseurs pourraient tirer profit de
leurs placements dans des valeurs à haut
rendement dans l’éventualité d’une remontée
de l’aversion au risque et d’une stabilisation
de l’économie.
Toutefois, la quête de dividendes peut comporter certains risques et ne devrait pas être
menée sans aucune analyse critique. Lors
d’investissements en actions, les rendements
du dividende peuvent parfois donner un
signal erroné. L’hypothèse selon laquelle les
versements actuels resteront stables à l’avenir peut ne pas se traduire dans les faits. Par
exemple, jusqu’à la fin du premier semestre
2007, les valeurs financières versaient des
dividendes remarquables. Mais l’éclatement
de la crise financière s’est accompagné
Les valeurs de rendement peuvent apporter
une valeur ajoutée à un portefeuille sur le
long terme au-delà même des revenus liés
aux distributions de bénéfices. Une stratégie
d’investissement fondamentale centrée
sur les dividendes, dans le cadre de laquelle
les actions sont sélectionnées sur la base
des dividendes futurs anticipés, et non en
fonction des dividendes récemment versés,
permettra de générer un rendement du dividende attrayant dans le sillage des corrections
des actions observées en 2011. Cette stratégie
semble constituer un complément attrayant
dans un portefeuille investi en actions, en
particulier compte tenu du contexte actuel de
faibles taux d’intérêt.
Dennis Nacken
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