presentation nature urbanisme 02

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Les lois Grenelle I et II ont renforcé la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement
d territoire
du
t it i ett plus
l
particulièrement
ti liè
t dans
d
l domaine
le
d
i
d l’urbanisme.
de
l’ b i
L
Les
SC T (Schéma
SCoT
(S hé
d
de
Cohérence territoriale) et les PLU (Plan Local d’Urbanisme), nouveaux outils de planification
urbaine depuis la loi S.R.U. (Solidarité et Renouvellement Urbains) de 2000, ont désormais des
objectifs affichés d’assurer (notamment) l’équilibre entre renouvellement urbain, maitrise du
développement, et utilisation économe des espaces naturels et agricoles; de contribuer à la
maitrise de l’énergie, à la préservation de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la
préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, (…). Cf article L 121-1 du Code
de l’urbanisme. L’action des collectivités publiques en matière d'urbanisme contribue ainsi à la
lutte contre le changement climatique, à la maitrise de ll’étalement
étalement urbain.
Le renforcement de la portée environnementale de ces outils s’inscrit dans un processus
d’émergence d’une conscience environnementale amorcée dès les années 70.
L’émergence de cette conscience environnementale a conduit à l’apparition du terme urbanisme
« durable
d bl », prolongement
l
t naturel
t l des
d principes
i i
f d t
fondateurs
d développement
du
dé l
t durable
d bl appliqués
li é
à la question urbaine.
Mais au-delà de ce que certains pourraient associer à un simple et éphémère effet de mode,
l’émergence de ce concept s’inscrit dans un processus législatif engagé depuis plusieurs
décennies.
Des prémices d’une conscience environnementale des années 70 à la loi Grenelle II du 12 juillet
2010 ces 40 dernières
2010,
d iè
années
é ontt connu une évolution
é l ti significative
i ifi ti dans
d
l prise
la
i en compte
t de
d
l’environnement dans nos actes quotidiens (économie d’eau, d’énergie, limitation et recyclage des
déchets…). Cette évolution s’inscrit à la fois dans un cadre législatif mais aussi « sociétal ».
Les prémices de ce que l’on pourrait appeler l’émergence d’une conscience environnementale
apparaissent
i
t dès
dè les
l années
é 70 : le
l Club
Cl b de
d Rome
R
quii réunit
é it économistes,
é
i t
h
hommes
politiques,
liti
écologistes dénoncent, alors que s’achève la période des Trente Glorieuses, un mode de
croissance et de développement qui dégradent les écosystèmes. Les premiers slogans naissent :
halte à la croissance, croissance zéro. Dans la même période, Georges POMPIDOU, lors d’un
sommet à Chicago, s’exprime en ces termes, avant même que le concept de développement
durable n’apparaisse : « créer et répandre une sorte de morale de l’environnement imposant à
l’État, aux collectivités locales, aux individus le respect de quelques règles élémentaires faute
desquelles le monde deviendrait irresponsable ». La première loi relative à la protection de la
nature sera votée en France le 10 juillet 1976. C
C’est
est de cette époque que date la création des
premiers ministères de l’environnement.
Le sommet de Stockholm de 1972, sommet des Nations unies sur l’Homme et l’Environnement,
fait naître la notion d’éco-développement; le biologiste français René DUBOS, éminent acteur de
ce sommet lance sa devise : « penser globalement, agir localement ».
En 1987, le rapport de Mme Grö Harlem Brundtland, premier ministre norvégien et présidente de
la Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement, popularise le concept de
développement durable fondé sur les 3 piliers : économique, environnement, social.
A niveau
Au
i
européen,
é
l traité
le
i é de
d Maastricht
M
i h intégrera
i é
ces principes
i i
d
dans
l système
le
è
communautaire.
Le sommet de Rio en juin 1992 formalise un plan d’actions au niveau mondial à travers les
Agendas 21 ; 3 conventions cadre portent sur la biodiversité, le climat et la lutte contre la
désertification. Ces conventions, en particulier sur le climat et la biodiversité, marquent le premier
engagement des États vers une intégration de ces sujets dans leur système législatif.
Cette traduction prend effet en France avec la loi Barnier de 1995 et la loi Voynet de 1999,
première loi à intégrer dans son titre le concept de développement durable (Loi d’Orientation pour
l’Aménagement et le Développement Durable du Territoire).
La conférence sur le climat de Kyoto de 1997 ouvre le long et laborieux chantier de lutte contre
les émissions de gaz à effet de serre et contre le réchauffement climatique.
La première étape de l’intégration législative est marquée par la loi Solidarité et Renouvellement
Ub i
Urbains
d 2000.
de
2000 L’ancrage
L’
constitutionnel
tit ti
l aboutit
b tit en 2005 avec l’adoption
l’ d ti
d la
de
l loi
l i
constitutionnelle relative à la Charte de l’environnement inscrivant au fronton de la Constitution
française des principes du développement durable.
Un nouvel ancrage politique apparaît lors de la campagne des élections présidentielles de 2007 ;
la totalité des candidats signe le pacte écologique proposé par Nicolas HULOT.
La loi Grenelle II, plus qu’un aboutissement, constitue une nouvelle étape dans ce processus
d’intégration de la dimension écologique dans le cadre législatif français.
Très loin des premiers objectifs assignés au Plan d’Occupation des Sols (POS), les PLU (Plan
L
Local
l d’Urbanisme)
d’U b i
) se voient
i t renforcés
f é dans
d
l
leur
rôle
ôl d’outil
d’ til d’aménagement
d’ é
t du
d territoire
t it i ett dans
d
leur vocation environnementale ; les thèmes des conventions cadre de Rio sont désormais au
cœur des outils de planification urbaine : lutte contre le réchauffement climatique, réduction des
émissions de gaz à effet de serre, remise en bon état des continuités écologiques…
La disponibilité de ressources énergétiques abondantes et bon marché dans les années 60 ont
f ilité un modèle
facilité
dèl de
d développement
dé l
t urbain
b i basé
b é sur les
l
dé l
déplacements
t automobiles
t
bil
ett
individuels. Cette disponibilité des ressources fossiles a permis de réduire les temps de
déplacements et donc les distances ; cet urbanisme de la mobilité (domicile/travail) a contribué au
phénomène d’étalement urbain. Les champs de maisons ont remplacé les champs de blé.
Mais ce développement urbain s’est fait au prix d’une consommation exponentielle de ressources
énergétiques non renouvelables.
Cette consommation exponentielle est bien sûr liée au développement industriel mais aussi, et
surtout,
t t à la
l demande
d
d énergétique
é
éti
d
des
pays industrialisés
i d t i li é pour le
l secteur
t
résidentiel
é id ti l ett les
l
déplacements. Basé sur l’exploitation d’une ressource « finie » et non renouvelable, ce scénario
pose à court terme la question de l’inadéquation entre la ressource disponible et les besoins
actuels.
En 2004, la consommation énergétique mondiale s’élevait à plus de 10 000 Millions de tep
(tonnes équivalent pétrole).
L’impact de l’urbanisme sur le besoin énergétique est clairement exprimé dans ce document qui
montre
t combien
bi les
l villes
ill étalées
ét lé ett à faible
f ibl densité
d
ité d’occupation
d’
ti sontt consommatrices
ti
d’é
d’énergie
i
par habitant. Les villes américaines en sont la plus claire expression.
Ce phénomène d’étalement urbain, toute proportion gardée, n’est pas une spécificité américaine.
Dè la
Dès
l fin
fi des
d années
é 50,
50 en France,
F
villes
ill ett villages
ill
ontt connu un phénomène
hé
è de
d croissance
i
urbaine, phénomène qui s’est amplifié à partir des années 80. Paradoxalement, là où les villes ont
engagé dès les années 70 des programmes de renouvellement urbain, les villes et villages des
territoires périurbains ont poursuivi leur expansion : l’étalement urbain a gagné les campagnes.
Malgré le choc pétrolier de 1973 et les premières mesures prises en faveur des économies
d’énergie, la consommation énergétique dans le secteur résidentiel et les transports continue à
croître.
Malgré une efficacité renforcée des constructions dès les années 80 et la mise en œuvre d’une
réglementation
é l
t ti thermique
th
i
à partir
ti des
d années
é 2000,
2000 la
l consommation
ti énergétique
é
éti
d
dans
l secteur
le
t
résidentiel s’accroît du fait des formes urbaines générées : prédominance de la maison
individuelle, isolée, sur de grandes parcelles. La démultiplication de ce modèle accélère le
phénomène d’étalement urbain et la demande énergétique liée aux déplacements, au
fonctionnement des infrastructures urbaines…
Le poids du secteur résidentiel et des transports représente en France 75% de la consommation
é
énergétique,
éti
77% en Pays
P
d la
de
l Loire.
L i
Ces chiffres témoignent de la nécessité de s’engager vers un urbanisme plus sobre au plan
énergétique : économie d’espace, nouvelles formes urbaines, densité résidentielle, optimisation
des déplacements et développement des déplacements doux.
Le corollaire à la consommation énergétique est l’augmentation des émissions de gaz à effet de
serre ; principalement
i i l
t basée
b é sur les
l énergies
é
i fossiles
f
il (charbon,
( h b
gaz, pétrole),
ét l ) la
l consommation
ti
énergétique induit une émission de ces gaz issus de la « dégradation » de ces éléments lors de la
combustion.
Alors que les secteurs de l’agriculture, de l’industrie, des déchets, de l’énergie ont réduit leur part
dans le bilan total des émissions, 2 secteurs directement liés à la question urbaine ont augmenté
leur part d’émission : le secteur résidentiel et les transports.
Malgré les controverses sur la part des émissions de gaz à effet de serre sur le réchauffement
climatique, la nécessité de maîtriser cette consommation est également liée à son impact dans le
domaine de la pollution atmosphérique, la dégradation des milieux naturels et l’épuisement à
terme de ces ressources non renouvelables.
Un changement radical de posture vis à vis des ressources planétaires doit s’engager. Le monde
d
dans
l quell nous vivons
le
i
estt un monde
d « fini
fi i », non extensible
t
ibl dans
d
sa capacité
ité à mettre
tt à
disposition indéfiniment des ressources. Deux types de de ressources sont à notre disposition :
des ressources « épuisables » (ressources de stock), et des ressources « inépuisables ou
renouvelables» (ressources de flux). Une grande partie de notre développement et des conditions
du développement urbain est aujourd’hui basé sur des ressources de stock (matériaux de
construction, énergie fossile…).
Cette question des ressources de stock concerne en premier lieu les ressources énergétiques. À
tit de
titre
d comparaison,
i
l solaire
le
l i représente
é
t un potentiel
t ti l énergétique
é
éti
d 60 milliards
de
illi d de
d tonnes
t
équivalent pétrole par an, la géothermie 300 millions sur une durée estimée à 5 milliards
d’années.
Si les ressources dites non conventionnelles (pétrole de schistes et sables, bitumineux, gaz de
schiste…) permettent de repousser l’échéance de l’épuisement de ces ressources, leur
exploitation pose un triple problème : le coût d’exploitation, le besoin énergétique accru pour leur
exploitation, l’impact environnemental.
Dans le domaine des réserves minières, la situation est également tendue : Non seulement, les
réserves
é
sontt en cours d’épuisement
d’é i
t mais
i la
l dépendance
dé
d
d
des
pays industrialisés
i d t i li é estt
excessivement forte vis à vis des pays producteurs (Cf données ci-après).
Dans le domaine des ressources naturelles alimentaires, citons la perspective de l’épuisement
des ressources mondiales de poissons comestibles à l’horizon 2048 ; par exemple, le thon rouge
de Méditerranée est en danger puisque sa disparition totale est estimée à 2012.
Consommation annuelle mondiale de matières premières : 60 milliards de t/an; + 50% depuis la
fin des années 70.
Extraction :
- 44% en Asie
- 20% en Amérique du Nord
- 13% en Europe
- 13% en Amérique du Sud
Consommation (Kg/J/hab) :
- Océanie : 100
- Amérique du Nord : 88
- Europe : 43
- Amérique du Sud : 34
- Asie : 14
- Afrique : 10
L’impact de la consommation sur les ressources planétaires a été vulgarisé sous la notion
d’
d’empreinte
i t écologique.
é l i
S l le
Selon
l mode
d de
d vie
i d’un
d’ habitant
h bit t de
d pays riche,
i h 2,5
2 5 planètes
l èt seraient
i t
nécessaires pour répondre à ses besoins.
Plus évocateur que cette notion d’empreinte, la notion de dépassement a fait son apparition avec
le calcul de l’échéance à laquelle nous vivrons à crédit. Cette date est déjà derrière nous depuis
bientôt 1 an…
L’impact du secteur résidentiel et plus généralement de l’aménagement des territoires a été mis
en perspective
ti lors
l
d sommett de
du
d Rio.
Ri Cette
C tt prise
i de
d conscience
i
a présidé
é idé à la
l mise
i en œuvre
de plan d’action significatif : le Facteur 4 et la réglementation thermique, les démarches de type
HQE dans le bâtiment (Haute Qualité Environnementale) et la loi Grenelle II.
La loi Grenelle II a considérablement renforcé la prise en compte de la biodiversité dans
l’ é
l’aménagement
t du
d territoire
t it i ett dans
d
l projet
le
j t urbain
b i à travers
t
l définition
la
défi iti des
d trames
t
vertes
t ett
bleues. Plus qu’une simple préservation, qui était déjà inscrite dans différents outils
réglementaires (ZNIEFF, Natura 2000…), la loi parle clairement de « remise en bon état des
continuité écologiques ».
La perte de biodiversité au plan mondial est aujourd’hui avérée ; les causes sont connues. Mais la
relative
l ti inaction
i
ti dans
d
ce domaine
d
i s’explique
’
li
sans doute
d t par la
l difficulté
diffi lté à apprécier
é i sur le
l plan
l
économique les services rendus par l’environnement dans la qualité de l’air, de l’eau…
Quelques chiffres :
- 50% du territoire français serait pollué par les nitrates.
- En 30 ans, 30% de la superficie des prairies et 60% des zones humides ont disparu en France.
- En France, le nombre des oiseaux communs en milieu agricole a diminué de 30% entre 1989 et
2007
2007.
Données sur l’écologie dans le monde :
- En 30 ans, les ressources naturelles de la planète ont diminué de 30%.
Cette perte de biodiversité est effective bien que toutes les espèces présentes sur la planète ne
soient
i t pas toutes
t t connues ett identifiées
id tifié (Sur
(S plus
l de
d 10 millions
illi
d’
d’espèces
è
présumées,
é
é
environ
i
1,8 millions d’espèces sont connues et identifiées).
Mais sur ces espèces connues, et plus particulièrement pour les plantes et les vertébrés, la perte
est significative depuis les années 70.
Coût de la perte de biodiversité estimé (selon Pavan SUKHDEV, économiste): 7% du PIB
mondial
di l à l’h
l’horizon
i
2050 (Ét
(Étude
d d
de 2008)
2008).
[PIB mondial en 2008 : 57 937 460 millions de $]
Le tableau présente l’évolution du « taux d’abondance » (basé sur le suivi de 555 espèces
terrestres, 267 espèces marines, 323 espèces des eaux douces / indice 100 en 1970).
Espèces menacées dans le monde
La liste rouge des espèces menacées à l’échelon mondial dressée par l’ICN comporte 16 119
espèces
è
sur un total
t t l de
d 40 177 espèces
è
suivies,
i i
soitit :
1 espèce sur 4 est menacée chez les mammifères,
1 sur 8 chez les oiseaux,
1 sur 3 chez les poissons ou les amphibiens.
Selon la FAO, 75% des stocks de poisson sont surexploités ou à leur exploitation maximale.
Sources : UICN et Comité français de l’ICN. Statistiques pour la France métropolitaine.
On recense aujourd’hui 45 742 espèces dont : 972 vertébrés 38 750 invertébrés 6 020
plantes vasculaires
La France métropolitaine compte 531 espèces vertébrées qui se reproduisent régulièrement
dont 53% d’oiseaux, 20% de mammifères, 15% de poissons, 6% de reptiles, 6% d’amphibiens.
Parmi ces espèces, 109 espèces sont classées dans les catégories ォ En danger サ,
ォ Vulnérables サ ou ォ Rares サ.
La loi Grenelle nous invite à engager un retournement de situation où l’environnement doit guider
l projet
le
j t urbain.
b i
En effet, le développement urbain s’est conçu selon une logique d’expansion où les espaces
agricoles,
i l
naturels…
t l
ontt été considérés
idé é comme des
d
« réserves
é
f
foncières
iè
» permettant
tt t de
d
répondre au besoin de la ville. La « tâche » urbaine s’est inscrite dans un territoire « blanc ».
Certes les espaces de nature ont été pris en considération mais souvent comme des éléments de
contraintes.
CSRPN: Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel
Progressivement, ces espaces font partie de la réflexion urbaine et doivent conduire les choix de
dé l
développement
t en fonction
f
ti
d
des
élé
éléments
t composantt l’armature
l’
t
verte
t ett bleue,
bl
notamment
t
t au
regard des services rendus à la population et au milieu environnant.
La trame verte et bleue s’appuie sur une idée simple de préservation et de remise en bon état des
continuités
ti ité écologiques.
é l i
C principe
Ce
i i
suppose une très
t è bonne
b
connaissance
i
d
des
milieux
ili
écologiques appelés « réservoirs ou noyaux de biodiversité ». Autour de ces réservoirs, des
espaces dits de nature ordinaire peuvent participer au bon fonctionnement de ces milieux, au
déplacement des espèces… L’enjeu est bien de préserver et d’assurer la pérennité des
continuités écologiques.
À partir d’une situation initiale, assez caractéristique de nos environnements quotidiens, le
principe
i i
estt d’apporter
d’
t des
d
réponses
é
à matière
tiè d’aménagement
d’ é
t permettant
tt t de
d préserver
é
ou
remettre en état ces continuités.
Par exemple par une pratique agricole plus raisonnée, la remise en état des berges et du libre
é
écoulement
l
t des
d rivières,
i iè
l gestion
la
ti extensive
t
i de
d certains
t i espaces verts…
t
Pour résumer sous forme d’une idée simple, cette considération peut également participer à la
résorption
é
ti du
d trou
t
d
dans
l couche
la
h d’humus.
d’h
20 ans après
è la
l problématique
blé ti
d trou
du
t
d
dans
l couche
la
h
d’ozone, c’est un nouveau trou que nous avons à combler. L’artificialisation des espaces, leur
imperméabilité ont fait reculer les espaces de nature et les espaces de vie organique ; mais aussi
les espaces d’infiltration et de filtration des eaux de surface. En rétablissant des espaces de
nature, des espaces d’humus, non seulement l’action porte sur la biodiversité mais aussi sur le
cycle de l’eau tant dans sa dimension qualitative que quantitative.
Au-delà du bénéfice écologique, la considération de la nature en ville apporte d’autres éléments
positifs.
itif
Ces bénéfices apparaissent à travers les différentes réponses apportées aux différentes échelles
d’ é ti : à l’échelle
d’opération
l’é h ll de
d la
l ville,
ill du
d quartier,
ti de
d la
l rue, de
d la
l parcelle…
ll
Ces bénéfices portent sur les aspects écologiques mais aussi sur les aspects de santé publique :
captage
t
d
des
é i i
émissions
d polluants,
de
ll
t de
d poussières,
iè
zone de
d calme,
l
li it ti
limitation
d
des
effets
ff t de
d
surchauffe urbaine, captage du carbone…
Mais il faut également évoquer la dimension sociale (lien social lié aux usages : jardins partagés,
parcs et jardins permettant la pratique sportive, la détente, le jeu…)
Mais aussi la dimension économique par le développement d’une économie locale liée aux jardins
potagers,
t
à la
l mise
i en œuvre de
d circuit
i it courtt grâce
â au maintien
i ti d’une
d’
agriculture
i lt
d proximité…
de
i ité
Ces principes ont été intégrés dans la définition du SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) qui
fi les
fixe
l grands
d principes
i i
d’ é
d’aménagement
t du
d territoire
t it i angevin.
i
La prise en compte des grandes entités paysagères du territoire est une réalité ; des espaces de
nature
t
(B
(Basses
vallées
llé
angevines,
i
vallée
llé de
d la
l Loire…)
L i
) ontt eu une incidence
i id
di t sur les
directe
l
conditions du développement urbain. La préservation de ces espaces a dessiné une géographie
urbaine spécifique.
Cette géographie peut être également révélée par un autre regard porté sur le territoire en mettant
en perspective
ti les
l espaces agricoles…
i l
…les espaces de nature, remarquable ou ordinaire, constituée par le maillage des boisements…
…mais également par le réseau hydrographique, composante de la trame bleue, mais aussi verte
par l’écologie
l’é l i spécifique
é ifi
d milieux
des
ili
aquatiques…
ti
L’ensemble de ces éléments constitue une armature verte pouvant conduire la définition d’une
f t
future
t
trame
verte
t ett bleue.
bl
Le projet « politique » permet de composer le développement du territoire en conciliant…
… développement urbain et nature.
C’est ce que traduit ce document issu du SCoT et qui pose les grands principes d’organisation de
l’espace. Les espaces constitutifs de l’armature et de la trame verte et bleue organisent les
principes de bassins de vie en secteur périurbain. Les continuités écologiques sont esquissées
par des principes de continuités (liaisons) à partir des noyaux principaux de biodiversité.
Concilier nature et urbanisme suppose d’étudier objectivement les possibilités de continuités
é l i
écologiques
en distinguant
di ti
t les
l différents
diffé t espaces constitutifs
tit tif de
d l’armature
l’
t
verte
t : espace verts
t
ornementaux, espaces écologiques, espaces de nature ordinaires… car tous les espaces ne
fonctionnent pas nécessairement ensemble.
Le principe de nature en ville et de composer le projet urbain avec l’idée de continuité écologique
pourraitit être
êt illustré
ill t é par l’exemple
l’
l de
d la
l commune de
d Villevêque
Vill ê
ett son projet
j t de
d rénovation
é
ti de
d
son centre bourg. La proximité de la rivière, l’idée de liaison avec celle-ci, l’identité des espaces
publics qui peut ressortir, ont abouti à une proposition innovante du bureau d’étude FAU sur
l’aménagement du centre bourg.
La proposition appuie le projet urbain sur une continuité végétale dans les espaces publics mais
aussii sur le
l traitement
t it
t des
d bâtiments
bâti
t (toitures
(t it
végétalisées…).
é ét li é
) Une
U forme
f
d réponse
de
é
à l’objectif
l’ bj tif
de résorption du trou dans la couche d’humus…
Cette démarche passe par l’émergenceun nouveau rapport de nos concitoyens avec leurs
espaces publics,
bli
supposantt une appropriation
i ti
mais
i aussii une certaine
t i
responsabilité
bilité dans
d
l
la
gestion de ces espaces. C’est aussi faire évoluer les attentes vis à vis de ces espaces dans leur
forme.
Concilier nature et densité, nature et urbanisme, c’est adapter les réponses en fonction des
b
besoins
i des
d populations.
l ti
Lors d’une étude engagée sur 2 quartiers de STOCKHOLM, Alexander STAHLE a bien mis en
é id
évidence
l’ b
l’absence
d lien
de
li
entre
t la
l perception
ti
d la
de
l qualité
lité des
d espaces de
d nature
t
ett espaces
verts avec la notion de densité urbaine. Les principaux critères intervenants dans cette perception
concernent la taille des espaces, mais aussi leur accessibilité, la lisibilité de leur place dans la
ville, la qualité et la complémentarité des usages…
Comparaison de la densité de 2 quartiers de STOCKHOLM (Rapport surface habitée/surface
totale construite)
Par Alexander STAHLE,, architecte-paysagiste,
p y g
, Spacescape
p
p
ORBY :
densité d’urbanisation = 0,2
Espaces verts publics = 15%
OSTERMALM
Densité d’urbanisation = 2
Espaces verts publics = 15%
 40% des personnes interrogées exprimaient un manque d’espaces verts à ORBY contre 4% à
OSTERMALM
Quelques distances clefs observées par STAHLE dans plusieurs villes et capitales européennes :
300 m = espace vert avec aire de jeux ;
500 m = espace naturel de jeux et prairie ;
1 000 m = lieu événements et jeux de ballon ;
2 500 m = espace de nature, terrain d’athlétisme.
Cette nouvelle approche de la nature en ville suppose de réadapter les techniques et outils de
gestion.
ti
C’ t ce qu’introduit
C’est
’i t d it le
l conceptt de
d gestion
ti différenciée,
diffé
ié une gestion
ti écologique
é l i
adaptée
d té
en fonction de la qualité des milieux et espaces.
Le changement de perception des espaces verts et de la nature en ville nécessite un
accompagnementt pédagogique.
éd
i
F
Face
à des
d
d
demandes
d
parfois
f i paradoxales
d
l
d’
d’une
population
l ti
souhaitant des espaces de nature mais « contrôlée », l’explication sur les modes de gestion et
leur incidence sur ces formes de nature est nécessaire. C’est aussi faire accepter l’idée de la
présence de ce qui apparaîtrait comme une gestion « abandonnée » comme une nécessaire
adaptation à de nouveaux impératifs environnementaux : limitation des pesticides et herbicides,
acceptation de l’herbe en ville, requalification des « mauvaises herbes »…
Cette nouvelle approche de la nature en ville (armature), des continuités écologiques (trame), se
pose sous différents
diffé t aspects
t pour les
l
centres
t
urbains
b i
: la
l préservation
é
ti
ett la
l valorisation
l i ti
d
des
espaces de nature et espaces verts, les conditions d’accessibilité à ces espaces, la pertinence
des continuités écologiques, les conditions de création de nouveaux espaces…
Ces images prises sur le territoire du pôle métropolitain illustrent les formes parfois ordinaires que
peutt prendre
d la
l nature
t
en ville
ill : accompagnementt des
d espaces sportifs,
tif des
d liaisons
li i
d
douces,
d
des
boulevards…
Pour les nouveaux quartiers et des opérations de renouvellement urbain…dans l’aménagement
d parcs ett jardins
des
j di mais
i aussii des
d espaces publics
bli plus
l ordinaires…
di i
Dans les secteurs périurbains, les enjeux liés à la place de la nature dans le projet urbain peuvent
se décliner
dé li
d
dans
l’ é
l’aménagement
t de
d différents
diffé t espaces emblématiques
blé ti
ett stratégiques
t té i
d
des
communes : entrées de ville, centres bourgs, nouveaux quartiers….
L’un des enjeux majeurs pour les espaces urbains et périurbains réside dans la conciliation entre
dé l
développement
t urbain
b i maîtrisé
ît i é ett préservation
é
ti de
d l’environnement,
l’
i
t notamment
t
t dans
d
l capacité
la
ité
de ce dernier à offrir aux nouveaux résidents un cadre de vie attractif, et une accessibilité aux
espaces de nature situés aux portes mêmes des espaces urbanisés.
La loi Grenelle nous invite à un changement de posture dans la façon de considérer notre
environnement
i
t ett la
l relation
l ti entre
t développement
dé l
t urbain
b i ett nature.
t
Cette phrase du philosophe Henri BERGSON pourrait nous inspirer dans le changement de
posture que nous invitent à adopter les nouveaux enjeux du Grenelle.
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