Suivi de la maladie re´siduelle et proffl immunitaire du mye´lome

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A ctualites
Conclusion
Le bortezomib [2] a montr
e son int
er^
et dans le traitement
d’induction des NDMM, am
eliorant le taux de r
eponse
complete (RC) et la survie sans progression (PFS, pour
progression free survival) :
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– 36 versus 24 mois, p = 0,001 pour les t(4;14),
– 27 versus 19 mois, p = 0,014 pour les del(17p),
– mais pas pour les deux anomalies combin
ees.
Le lenalidomide am
eliore la PFS des t(4;14) et del(17p),
mais pas l’OS. Le pomalidomide semble prometteur pour
les MM en rechute/r
efractaire avec del(17p). Cependant,
c’est surtout l’association d’un inhibiteur du prot
easome
avec un immunomodulateur (IMiD) qui semble corriger
l’impact negatif du HR cytog
en
etique, que ce soit en
premiere ligne (bort
ezomib-l
enalidomide-dexam
ethasone
[3]) ou a la rechute (carfilzomib-l
enalidomide-dexam
ethasone (Aspire) ou ixazomib-l
enalidomide-dexam
ethasone
(tourmaline-MM1)).
Chez les patients eligibles, l’intensification th
erapeutique
avec autogreffe fait partie du traitement de r
ef
erence. Une
double autogreffe associ
ee a un traitement d’induction a
base de bortezomib am
eliore la survie des MM combinant
t(4;14) et del(17p) en premi
ere ligne [4]. La place de
l’allogreffe, a l’heure des nouveaux agents, reste exceptionnelle.
Suivi de la maladie
résiduelle et profil
immunitaire du myélome
multiple chez les sujets âgés
^ t de la cytométrie
Intére
en flux paramétrique
de seconde génération
Thomas Systchenko
Emilie
Cayssials
phanie Guidez
Ste
Xavier Leleu
evaluation de la maladie r
esiduelle (MRD) est
prometteuse pour monitorer les remarquables progres therapeutiques du my
elome multiple (MM). Malheu-
L’
En conclusion, la stratification du risque des NDMM
pr
edit la survie et permet d’adapter la strat
egie
th
erapeutique. L’IMWG pr
econise l’association d’un
inhibiteur du prot
easome et d’un IMiD [1] qui corrige
en partie l’impact n
egatif d’une del(17p) ou d’une
t(4;14). Les nouvelles m
ethodes de s
equençage permettront probablement dans l’avenir d’affiner le risque
cytog
en
etique et mol
eculaire. De nouvelles combinaisons
associant nouveaux inhibiteurs du prot
easome (carfilzomib), IMiDS et immunoth
erapie (daratumumab) semblent
&
prometteuses.
Références
1. Sonneveld P, Avet-Loiseau H, Lional S, et al. Treatment of multiple myeloma
with high-risk cytogenetics: a consensus of the International Myeloma Working
Group. Blood 2016 ; 127 : 2955-62.
~ol L, et al. Bortezomib-based versus
2. Sonneveld P, Goldschmidt H, Rosin
non-bortezomib-based induction treatment before autologous stem-cell
transplantation in patients with previously untreated multiple myeloma: a
meta-analysis of phase III randomized, controlled trials. J Clin Oncol 2013 ; 31 :
3279-87.
3. Kumar S, Flinn I, Richardson PG, et al. Randomized, multicenter, phase 2
study (EVOLUTION) of combinations of bortezomib, dexamethasone, cyclophosphamide, and lenalidomide in previously untreated multiple myeloma.
Blood 2012 ; 119 : 4375-82.
4. Cavo M, Salwender H, Rosinol L, et al. Double vs single autologous stem cell
transplantation after bortezomib-based induction regimens for multiple
myeloma: an integrated analysis of patient-level data from phase European
III studies [abstract]. Blood 2013 ; 122 : Abstract 767.
doi: 10.1684/hma.2016.1163
Traitement du myélome multiple
de haut risque
s pour e
valuer la MRD chez
reusement, deux essais mene
le sujet ^
ag
e non eligible a une intensification th
erapeutique n’ont pas permis pas de conclure de façon d
efinitive
sur son int
er^
et. Le Pethema/GEM2005MAS65 [1] a
rapport
e une am
elioration de la survie globale (OS, pour
overall survival) pour les patients a MRD n
egative (MRD-),
alors que cette diff
erence n’
etait pas significative dans le
bras non intensif du MRC Myeloma IX clinical trial [2].
L’objectif de cette etude est tout d’abord de d
emontrer la
sup
eriorit
e des tests de seconde g
en
eration de cytom
etrie
en flux multiparam
etrique (MFC) dans l’
etude Pethema/
GEM2005MAS65 [3] et d’
evaluer l’int
er^
et de la MFC de
seconde g
en
eration pour evaluer le devenir du patient et
^le pr
le ro
edictif du profil immunitaire du my
elome posttraitement.
L’
etude Pethema/GEM2005MAS65 est une etude ouverte,
de phase II pour 241 MM du sujet ^
ag
e trait
es par neuf
cycles de bort
ezomib-melphalan-prednisone et neuf cycles
de l
enalidomide-dexam
ethasone cons
ecutifs ou en alternance. La MFC de seconde g
en
eration utilise une combinaison unique d’anticorps de huit couleurs (CD45-PacB,
CD138-OC515, CD38-FITC, CD56-PE, CD27-PerCPCy5.5,
matologie
He
vol. 22 n8 4, juillet-ao^
ut 2016
251
doi: 10.1684/hma.2016.1164
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A ctualites
CD19-PECy7, CD117-APC et CD81-APCH7) contre quatre
marqueurs pour la premi
ere g
en
eration (CD19, CD38,
CD45, CD56). Cent soixante-deux (162) patients ont et
e
etudies.
La MFC de seconde g
en
eration permet d’obtenir une
etection (versus
MRD < 0,001 % soit 10-5 de limite de d
ere g
en
eration). La MFC de seconde
10-4 pour la premi
generation est donc plus sensible et permet
d’identifier trois groupes de patients : MRD- (< 10-5),
egative avec le
MRD+ ( 10-5 et < 10-4, anciennement n
test de premiere g
en
eration) et MRD+ (> 10-4). Avec cette
nouvelle technique, une MRD- est un facteur pronostique
independant d’OS (
a trois ans = 70%; p = 0,04). A
noter qu’il n’y a pas de diff
erence significative entre les
deux groupes de MRD+ ( 10-5 et < 10-4 versus > 10-4)
avec une OS a trois ans de 63 versus 55 % (p = 0,82). Une
MRD- ameliore nettement le temps sans progression,
m^eme des patients « d
efavorables » tels que ceux
> 75 ans (mediane non atteinte [> 36 mois] versus 11 mois
pour > 75 ans MRD+ ; p < 0,001) ou avec une
cytogenetique a haut risque (m
ediane non atteinte
[> 36 mois] versus 12 mois pour cytog
en
etique haut risque
MRD+ ; p = 0,01).
Il a ensuite ete d
ecid
e d’
evaluer l’int
er^
et de la MFC de
seconde generation pour voir si un profil immunitaire
specifique au moment de l’
evaluation de la MRD pouvait
^
etre predictif d’une r
eponse au traitement. La MFC de
seconde generation permet d’isoler treize populations
cellulaires : prog
eniteurs my
eloı̈des, neutrophiles, monocytes, eosinophiles, basophiles, mastocytes, prog
eniteurs
Lymphome du manteau :
mauvais pronostic
des patients progressant
sous ibrutinib
Antoine Machet
Emilie
Cayssials
Xavier Leleu
phanie Guidez
Ste
ibrutinib est indiqu
e dans le traitement des lymphomes du manteau (MCL, pour mantle cell lymphoma)
des la deuxieme ligne [1]. L’existence de r
esistances
primaires ou secondaires a l’ibrutinib est maintenant
connue [2] et les MCL r
efractaires a l’ibrutinib sont de
mauvais pronostic. La strat
egie th
erapeutique post-ibrutinib n’est pas consensuelle. Afin d’am
eliorer les connaissances sur la survie des patients et identifier les facteurs de
L’
252
erythroı̈des, erythroblastes, lymphocytes T, cellules NK et
NKT, pr
ecurseurs lymphocytes B, lymphocytes B naı̈fs et
lymphocytes B m
emoires. Il a alors et
e r
ealis
e des signatures
immunitaires individuelles qui ont permis d’identifier trois
groupes de patients : favorable (n = 16 avec plus de cellules
B naı̈ves matures [p < 0,001] et m
emoire [p = 0,006]),
interm
ediaire (n = 117) et d
efavorable (n = 13 avec plus de
pr
ecurseurs lymphocytes B [p < 0,001] et d’
erythroblastes
[p = 0,03]) avec une OS a trois ans tr
es diff
erente : 100
versus 61 versus 25 % (p = 0,01).
et dans le
La MFC de seconde g
en
eration a donc un int
er^
a < 10-5 est
MM du sujet ^
ag
e car son seuil de MRD- un facteur pronostique significatif, discriminatif et
ind
ependant de l’^
age et de la cytog
en
etique. Son int
er^
et
pour identifier trois types de profil immunitaire (lors de
l’
evaluation de la MRD) au devenir tr
es diff
erent est
&
innovant, prometteur mais a confirmer.
Références
1. Mateos MV, Oriol A, Martlnez-Lopez J, et al. bortezomib, melphalan, and
prednisone versus bortezomib, thalidomide, and prednisone as induction
therapy followed by maintenance treatment with bortezomib and thalidomide
versus bortezomib and prednisone in elderly patients with untreated multiple
myeloma: a randomised trial. Lancet Oncol 2010 ; 11 : 934-41.
2. Rawstron AC, Child JA, de Tute RM, et al. Minimal residual disease
assessed by multiparameter flow cytometry in multiple myeloma: impact on
outcome in the Medical Research Council Myeloma IX Study. J Clin Oncol 2013 ;
11 : 2540-7.
3. Paiva B, Cedena MT, San Miguel JF, et al. Minimal residual disease monitoring
and immune profiling in multiple myeloma in elderly patients. Blood 2016 ; 127 :
3165-74.
risques influant sur la survie, une etude r
etrospective a
r
epertori
e tous les cas de MCL progressant sous ibrutinib
dans quinze centres hospitaliers internationaux (
EtatsUnis, Royaume-Uni, Allemagne et Pologne) [3]. L’objectif
principal de l’
etude etait la survie globale (OS, pour overall
survival) apr
es l’arr^
et de l’ibrutinib.
Les caract
eristiques cliniques (selon l’index pronostique
international des MCL [MIPI]), anatomopathologiques (Ki67,
aspect blastoı̈de) et radiologiques ont et
e collig
ees, ainsi que
les diff
erentes lignes de traitement avant et apr
es ibrutinib.
Cent quatorze (114) patients ont et
e inclus. Le nombre
m
edian de lignes th
erapeutiques pr
e-ibrutinib etait de trois
(0-10). Le score MIPI pr
e-ibrutinib etait faible dans 46 % des
e dans 23 %. Dans la
cas, interm
ediaire dans 31 % et elev
mesure des donn
ees disponibles, le Ki67 etait > 30 % dans
trente-quatre cas sur quarante-sept avant ibrutinib et dans
onze cas sur douze apr
es traitement. La dur
ee m
ediane de
traitement par ibrutinib etait de 4,7 mois (0,7-43,6) et de 8,6
mois chez les r
epondeurs (4-12,1).
La dur
ee m
ediane de survie de l’ensemble de la cohorte,
depuis le diagnostic de MCL, etait de cinqunte-quatre
matologie
He
vol. 22 n8 4, juillet-ao^
ut 2016
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