A ctualites Conclusion Le bortezomib [2] a montr e son int er^ et dans le traitement d’induction des NDMM, am eliorant le taux de r eponse complete (RC) et la survie sans progression (PFS, pour progression free survival) : Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. – 36 versus 24 mois, p = 0,001 pour les t(4;14), – 27 versus 19 mois, p = 0,014 pour les del(17p), – mais pas pour les deux anomalies combin ees. Le lenalidomide am eliore la PFS des t(4;14) et del(17p), mais pas l’OS. Le pomalidomide semble prometteur pour les MM en rechute/r efractaire avec del(17p). Cependant, c’est surtout l’association d’un inhibiteur du prot easome avec un immunomodulateur (IMiD) qui semble corriger l’impact negatif du HR cytog en etique, que ce soit en premiere ligne (bort ezomib-l enalidomide-dexam ethasone [3]) ou a la rechute (carfilzomib-l enalidomide-dexam ethasone (Aspire) ou ixazomib-l enalidomide-dexam ethasone (tourmaline-MM1)). Chez les patients eligibles, l’intensification th erapeutique avec autogreffe fait partie du traitement de r ef erence. Une double autogreffe associ ee a un traitement d’induction a base de bortezomib am eliore la survie des MM combinant t(4;14) et del(17p) en premi ere ligne [4]. La place de l’allogreffe, a l’heure des nouveaux agents, reste exceptionnelle. Suivi de la maladie résiduelle et profil immunitaire du myélome multiple chez les sujets âgés ^ t de la cytométrie Intére en flux paramétrique de seconde génération Thomas Systchenko Emilie Cayssials phanie Guidez Ste Xavier Leleu evaluation de la maladie r esiduelle (MRD) est prometteuse pour monitorer les remarquables progres therapeutiques du my elome multiple (MM). Malheu- L’ En conclusion, la stratification du risque des NDMM pr edit la survie et permet d’adapter la strat egie th erapeutique. L’IMWG pr econise l’association d’un inhibiteur du prot easome et d’un IMiD [1] qui corrige en partie l’impact n egatif d’une del(17p) ou d’une t(4;14). Les nouvelles m ethodes de s equençage permettront probablement dans l’avenir d’affiner le risque cytog en etique et mol eculaire. De nouvelles combinaisons associant nouveaux inhibiteurs du prot easome (carfilzomib), IMiDS et immunoth erapie (daratumumab) semblent & prometteuses. Références 1. Sonneveld P, Avet-Loiseau H, Lional S, et al. Treatment of multiple myeloma with high-risk cytogenetics: a consensus of the International Myeloma Working Group. Blood 2016 ; 127 : 2955-62. ~ol L, et al. Bortezomib-based versus 2. Sonneveld P, Goldschmidt H, Rosin non-bortezomib-based induction treatment before autologous stem-cell transplantation in patients with previously untreated multiple myeloma: a meta-analysis of phase III randomized, controlled trials. J Clin Oncol 2013 ; 31 : 3279-87. 3. Kumar S, Flinn I, Richardson PG, et al. Randomized, multicenter, phase 2 study (EVOLUTION) of combinations of bortezomib, dexamethasone, cyclophosphamide, and lenalidomide in previously untreated multiple myeloma. Blood 2012 ; 119 : 4375-82. 4. Cavo M, Salwender H, Rosinol L, et al. Double vs single autologous stem cell transplantation after bortezomib-based induction regimens for multiple myeloma: an integrated analysis of patient-level data from phase European III studies [abstract]. Blood 2013 ; 122 : Abstract 767. doi: 10.1684/hma.2016.1163 Traitement du myélome multiple de haut risque s pour e valuer la MRD chez reusement, deux essais mene le sujet ^ ag e non eligible a une intensification th erapeutique n’ont pas permis pas de conclure de façon d efinitive sur son int er^ et. Le Pethema/GEM2005MAS65 [1] a rapport e une am elioration de la survie globale (OS, pour overall survival) pour les patients a MRD n egative (MRD-), alors que cette diff erence n’ etait pas significative dans le bras non intensif du MRC Myeloma IX clinical trial [2]. L’objectif de cette etude est tout d’abord de d emontrer la sup eriorit e des tests de seconde g en eration de cytom etrie en flux multiparam etrique (MFC) dans l’ etude Pethema/ GEM2005MAS65 [3] et d’ evaluer l’int er^ et de la MFC de seconde g en eration pour evaluer le devenir du patient et ^le pr le ro edictif du profil immunitaire du my elome posttraitement. L’ etude Pethema/GEM2005MAS65 est une etude ouverte, de phase II pour 241 MM du sujet ^ ag e trait es par neuf cycles de bort ezomib-melphalan-prednisone et neuf cycles de l enalidomide-dexam ethasone cons ecutifs ou en alternance. La MFC de seconde g en eration utilise une combinaison unique d’anticorps de huit couleurs (CD45-PacB, CD138-OC515, CD38-FITC, CD56-PE, CD27-PerCPCy5.5, matologie He vol. 22 n8 4, juillet-ao^ ut 2016 251 doi: 10.1684/hma.2016.1164 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. A ctualites CD19-PECy7, CD117-APC et CD81-APCH7) contre quatre marqueurs pour la premi ere g en eration (CD19, CD38, CD45, CD56). Cent soixante-deux (162) patients ont et e etudies. La MFC de seconde g en eration permet d’obtenir une etection (versus MRD < 0,001 % soit 10-5 de limite de d ere g en eration). La MFC de seconde 10-4 pour la premi generation est donc plus sensible et permet d’identifier trois groupes de patients : MRD- (< 10-5), egative avec le MRD+ ( 10-5 et < 10-4, anciennement n test de premiere g en eration) et MRD+ (> 10-4). Avec cette nouvelle technique, une MRD- est un facteur pronostique independant d’OS ( a trois ans = 70%; p = 0,04). A noter qu’il n’y a pas de diff erence significative entre les deux groupes de MRD+ ( 10-5 et < 10-4 versus > 10-4) avec une OS a trois ans de 63 versus 55 % (p = 0,82). Une MRD- ameliore nettement le temps sans progression, m^eme des patients « d efavorables » tels que ceux > 75 ans (mediane non atteinte [> 36 mois] versus 11 mois pour > 75 ans MRD+ ; p < 0,001) ou avec une cytogenetique a haut risque (m ediane non atteinte [> 36 mois] versus 12 mois pour cytog en etique haut risque MRD+ ; p = 0,01). Il a ensuite ete d ecid e d’ evaluer l’int er^ et de la MFC de seconde generation pour voir si un profil immunitaire specifique au moment de l’ evaluation de la MRD pouvait ^ etre predictif d’une r eponse au traitement. La MFC de seconde generation permet d’isoler treize populations cellulaires : prog eniteurs my eloı̈des, neutrophiles, monocytes, eosinophiles, basophiles, mastocytes, prog eniteurs Lymphome du manteau : mauvais pronostic des patients progressant sous ibrutinib Antoine Machet Emilie Cayssials Xavier Leleu phanie Guidez Ste ibrutinib est indiqu e dans le traitement des lymphomes du manteau (MCL, pour mantle cell lymphoma) des la deuxieme ligne [1]. L’existence de r esistances primaires ou secondaires a l’ibrutinib est maintenant connue [2] et les MCL r efractaires a l’ibrutinib sont de mauvais pronostic. La strat egie th erapeutique post-ibrutinib n’est pas consensuelle. Afin d’am eliorer les connaissances sur la survie des patients et identifier les facteurs de L’ 252 erythroı̈des, erythroblastes, lymphocytes T, cellules NK et NKT, pr ecurseurs lymphocytes B, lymphocytes B naı̈fs et lymphocytes B m emoires. Il a alors et e r ealis e des signatures immunitaires individuelles qui ont permis d’identifier trois groupes de patients : favorable (n = 16 avec plus de cellules B naı̈ves matures [p < 0,001] et m emoire [p = 0,006]), interm ediaire (n = 117) et d efavorable (n = 13 avec plus de pr ecurseurs lymphocytes B [p < 0,001] et d’ erythroblastes [p = 0,03]) avec une OS a trois ans tr es diff erente : 100 versus 61 versus 25 % (p = 0,01). et dans le La MFC de seconde g en eration a donc un int er^ a < 10-5 est MM du sujet ^ ag e car son seuil de MRD- un facteur pronostique significatif, discriminatif et ind ependant de l’^ age et de la cytog en etique. Son int er^ et pour identifier trois types de profil immunitaire (lors de l’ evaluation de la MRD) au devenir tr es diff erent est & innovant, prometteur mais a confirmer. Références 1. Mateos MV, Oriol A, Martlnez-Lopez J, et al. bortezomib, melphalan, and prednisone versus bortezomib, thalidomide, and prednisone as induction therapy followed by maintenance treatment with bortezomib and thalidomide versus bortezomib and prednisone in elderly patients with untreated multiple myeloma: a randomised trial. Lancet Oncol 2010 ; 11 : 934-41. 2. Rawstron AC, Child JA, de Tute RM, et al. Minimal residual disease assessed by multiparameter flow cytometry in multiple myeloma: impact on outcome in the Medical Research Council Myeloma IX Study. J Clin Oncol 2013 ; 11 : 2540-7. 3. Paiva B, Cedena MT, San Miguel JF, et al. Minimal residual disease monitoring and immune profiling in multiple myeloma in elderly patients. Blood 2016 ; 127 : 3165-74. risques influant sur la survie, une etude r etrospective a r epertori e tous les cas de MCL progressant sous ibrutinib dans quinze centres hospitaliers internationaux ( EtatsUnis, Royaume-Uni, Allemagne et Pologne) [3]. L’objectif principal de l’ etude etait la survie globale (OS, pour overall survival) apr es l’arr^ et de l’ibrutinib. Les caract eristiques cliniques (selon l’index pronostique international des MCL [MIPI]), anatomopathologiques (Ki67, aspect blastoı̈de) et radiologiques ont et e collig ees, ainsi que les diff erentes lignes de traitement avant et apr es ibrutinib. Cent quatorze (114) patients ont et e inclus. Le nombre m edian de lignes th erapeutiques pr e-ibrutinib etait de trois (0-10). Le score MIPI pr e-ibrutinib etait faible dans 46 % des e dans 23 %. Dans la cas, interm ediaire dans 31 % et elev mesure des donn ees disponibles, le Ki67 etait > 30 % dans trente-quatre cas sur quarante-sept avant ibrutinib et dans onze cas sur douze apr es traitement. La dur ee m ediane de traitement par ibrutinib etait de 4,7 mois (0,7-43,6) et de 8,6 mois chez les r epondeurs (4-12,1). La dur ee m ediane de survie de l’ensemble de la cohorte, depuis le diagnostic de MCL, etait de cinqunte-quatre matologie He vol. 22 n8 4, juillet-ao^ ut 2016