L`histoire de la vie terrestre
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CONFÉRENCE DU FORUM DES SAVOIRS “Plus l’être humain sera éclairé, plus il sera libre.” Voltaire HISTOIRE DE LA VIE TERRESTRE De la biogenèse à aujourd’hui CONFÉRENCE PAR ÉRIC LOWEN Grande galerie de l’évolution du Museum d’Histoire naturelle. Association ALDÉRAN Toulouse pour la promotion de la Philosophie MAISON DE LA PHILOSOPHIE 29 rue de la digue, 31300 Toulouse Tél : 05.61.42.14.40 Email : [email protected] Site : www.alderan-philo.org conférence N°1000-276 HISTOIRE DE LA VIE SUR NOTRE PLANÈTE De la biogenèse à aujourd’hui conférence d’Éric Lowen donnée le 10/03/2011 à la Maison de la philosophie à Toulouse Puisque la vie est essentiellement un processus cumulatif, si nous voulons comprendre le vivant aujourd’hui, donc nous-mêmes, nous devons retracer l’histoire du vivant. Par quelles étapes est passé le vivant sur notre planète ? Quelles conclusions philosophiques peut-on en déduire sur la nature du vivant et sur notre propre espèce, notamment pour notre rapport avec le restant de la biosphère et des autres espèces vivantes ? Association ALDÉRAN © - Conférence 1000-276 : “Lʼhistoire de la vie terrestre” - 22/06/2001 - page 2 HISTOIRE DE LA VIE SUR SUR NOTRE PLANÈTE De la biogenèse à aujourd’hui PLAN DE LA CONFÉRENCE PAR ÉRIC LOWEN I PRÉSENTATION 1 - De l’apparition de la vie à son état actuel, un écart abyssal 2 - La découverte très récente de la notion d’évolution de l’ancienneté du vivant 3 - Les moyens de cette connaissance II PETIT CALENDRIER DE LA VIE TERRESTRE (BIOHISTOIRE) 1 - Le mythique LUCA, ou dernier ancêtre commun universel 2 - Vers - 3,8 milliards d’années, les plus anciennes traces d’organismes vivants 3 - De - 3,8 à - 2,5 milliards : le temps du protérozoïque (ou paléozoïque) 4 - Vers - 2,5 milliards d’années à - 3 milliards, le début de l’ère oxygène avec l’apparition de la photosynthèse 5 - De - 2,5 milliards à - 0,54 milliards : le temps de l’archéen (précambrien) 6 - Vers - 2 milliards d'années : apparition estimée des cellules eucaryotes 7 - La présence d’une faune pluricellulaire complexe attestée dès - 2,10 milliards d’années (site de Franceville) 8 - Vers - 580 millions d’années, début de la faune d’Ediacara en Australie 9 - Vers - 570 millions d'années : apparition des arthropodes 10 - Vers - 540 / -530 millions d’années : l’explosion cambrienne et l’aube des vertébrés (schistes de Burgess) 11 - Vers - 500 millions d'années : apparition des poissons et des proto-amphibiens 12 - Vers - 475 millions d'années : apparition des plantes terrestres 13 - Vers - 450, à l’ère ordovicienne, le temps des trilobites 14 - Vers - 410 millions d'années : apparition des insectes et des graines au phanérozoïque 15 - Vers - 375 millions d’années : le dévonien et la conquête de la terre 16 - Vers - 355 millions d’années, les premiers tétrapodes fond leur apparition 17 - Vers - 360 millions d'années : apparition des amphibiens 18 - Vers - 300 millions d'années : apparition des reptiles 19 - Vers - 250 à - 65 millions d’années : l’ère des dinosaures (trias, jurassique, crétacé) 20 - Le temps de la pangée, mégacontinent unique 21 - Vers - 150 millions d’années : les premiers mammifères et apparition des premiers oiseaux 22 - Vers - 140 millions d’années : les végétaux supérieurs (à fleurs, angiospermes) 23 - Vers - 65 millions, extinction des dinosaures, début de l’ère des mammifères 24 - Vers - 50 millions d’années : apparition des premiers primates (Purgatorius) 25 - Vers - 6 millions d’années : les premiers hominidés III LES CONSÉQUENCES PHILOSOPHIQUES DE CETTE HISTOIRE 1 - Une révolution épistémologique, celle de la biohistoire 2 - Une révolution dans la manière de concevoir le vivant et le sens de la vie 3 - L’historicisation de la vie terrestre : la vie a une histoire et elle est le produit de cette histoire 4 - La naturalité de l’évolution du vivant et de son histoire 5 - Une histoire unique, non-nécessaire et relativiste - elle aurait pu être autre 6 - Une histoire contingente et chaotique, sans finalité - elle aurait pu être totalement différente 7 - Une histoire ponctuée par des grandes extinctions (7 au minimum) 8 - La fragilité de la vie, qui a failli disparaitre déjà à plusieurs reprises 9 - Mais en même temps l’extraordinaire longévité, diversité et capacité d’adaptation du vivant 10 - La complexification et la diversification constante du vivant sur notre planète 11 - Le passage de la vie sur notre planète à la biosphère terrestre, un écosystème planétaire 12 - La coévolution globale de toutes les espèces 13 - L’homo sapiens est inclus dans ce processus, comme n’importe quelle autre espèce 14 - Une histoire dont l’homme n’est qu’une infime ramification, une espèce parmi des millions d’autres Association ALDÉRAN © - Conférence 1000-276 : “Lʼhistoire de la vie terrestre” - 22/06/2001 - page 3 IV CONCLUSION 1 - L’interdépendance de l’histoire de la vie terrestre avec le restant de la terre et de l’univers 2 - Une place nouvelle de l’homme dans la nature, autant qu’un homme naturalisé ORA ET LABORA Association ALDÉRAN © - Conférence 1000-276 : “Lʼhistoire de la vie terrestre” - 22/06/2001 - page 4 Document 1 : Calendrier géologique général de la Terre, et détaillé pour les 550 derniers millions d'années, lorsque la diversité explose au cambrien. Association ALDÉRAN © - Conférence 1000-276 : “Lʼhistoire de la vie terrestre” - 22/06/2001 - page 5 Document 2 : Histoire du vivant sur notre planète. Association ALDÉRAN © - Conférence 1000-276 : “Lʼhistoire de la vie terrestre” - 22/06/2001 - page 6 Document 3 : La baie Shark en Australie est un des très rares endroits du monde à abriter encore des stromatolithes en développement actif. Document 4 : À partir des premières souches biotiques qui naquirent au minima vers - 3,8 milliards d’années (LUCA ou d’autres hypothèses), la vie a connu un développement et une évolution considérable (qui est encore à l’oeuvre). Ce schéma indique la parenté originelle de tous les êtres vivants de notre planète, à partir d’une première ramification entre bactéries, archées et eucaryotes. Quelques que soient leur différences ils ont tous des ancêtres communs. Ce schéma montre bien aussi le processus évolutif de ramification et de développement de la vie selon un modèle arborescent non-finaliste. Association ALDÉRAN © - Conférence 1000-276 : “Lʼhistoire de la vie terrestre” - 22/06/2001 - page 7 Document 5 : Chronologie imagée de l’histoire du vivant terrestre. Association ALDÉRAN © - Conférence 1000-276 : “Lʼhistoire de la vie terrestre” - 22/06/2001 - page 8 Document 6 : Arbre généalogique des animaux vertébrés, depuis 500 millions d'années. Document 7 : L’émergence des tétrapodes au dévonien, le début de la vie terrestre. Association ALDÉRAN © - Conférence 1000-276 : “Lʼhistoire de la vie terrestre” - 22/06/2001 - page 9 Document 8 : Bien avant les oiseaux, les premiers maîtres des airs furent les ptérosaures. Entre le Trias et le Cétacé, des espèces de ptérosaures de plus en plus grandes sont apparues. On observe alors un remplacement graduel des formes primitives pourvues d'une queue par les formes le plus évoluées à queue réduite. Cela correspond à des types de vol différents, les capacités au vol plané étant meilleures chez certains des très grands ptérosaures du Crétacé. Ils disparaîtront lors de l’instinction des dinosaures à la limite du crétacé-tertiaire. Document 9 : Lignées de mammifères du mésozoïque avant l’extermination Crétacé - Tertiaire. Association ALDÉRAN © - Conférence 1000-276 : “Lʼhistoire de la vie terrestre” - 22/06/2001 - page 10 Document 10 : La diversité biologique a augmenté lentement depuis que la vie est apparue sur la Terre, mais elle a diminué plusieurs fois, lors d'extinctions massives. Cinq grandes extinctions en masse (carrés bleus et lignes rouges à gauche) ont marqué l'histoire de la vie, depuis l'explosion de la vie multicellulaire, il y a 560 millions d'années. La crise de la limite Crétacé-Tertiaire est la deuxième en importance, après celle de la limite Permien-Trias (Catastrophes Cosmiques et extinctions, Robert Rocchia et Éric Robin, In Pour la Science N°300 octobre 2002, P.24) Association ALDÉRAN © - Conférence 1000-276 : “Lʼhistoire de la vie terrestre” - 22/06/2001 - page 11 Document 11 : NOUVELLES QUESTIONS SUR UN SUJET ANCIEN L'homme ne constitue pas une exception : nous sommes et restons indissociablement liés à tous les organismes. Chacun d'entre nous a un passé qui remonte jusqu'aux plus lointaines origines de la vie. C'est une chaîne - s'il manquait quelque part un maillon, si à un quelconque endroit un élément intermédiaire avait fait défaut, nous n'existerions pas. Au cours des quatre milliards d'années qu'a duré en gros l'évolution du vivant, il y a eu certes d'innombrables innovations, mais jamais aucun véritable recommencement. Les lignées extrêmement ramifiées des êtres vivants fusionnent de plus en plus au fur et à mesure que nous remontons le cours de l'histoire géologique, pour finir par ne plus former à l'origine qu'une racine commune. Notre genre, le genre humain (Homo), est apparu il y a environ deux millions d'années. Et il y a cinq millions d'années que la lignée phylogénétique qui devait conduire à l'homme s'est dissociée de la branche plus importante des primates. Leur histoire remonte au moins à cinq millions d'années. Les primates descendent de mammifères proches de la musaraigne, lesquels étaient issus eux-mêmes de reptiles. La structure et le fonctionnement de notre corps témoignent de cette parenté. Et même sans une connaissance plus approfondie de l'histoire géologique au travers des vestiges fossiles, la comparaison avec les autres organismes actuellement vivants nous conduit à une conclusion identique. La structure de notre corps est à bien des égards semblable à celle du corps du chimpanzé, du gorille et de l'orang-outan. Nous les qualifions de singes anthropoïdes. Les recherches précises que l'on est en mesure d'effectuer aujourd'hui sur le patrimoine génétique confirment cette parenté étroite que l'on soupçonnait depuis longtemps. La différence de patrimoine génétique entre le chimpanzé et l'homme n'excède pas 1,2 %. Entre le gorille et l'homme, elle est un peu supérieure. Cependant nous considérerions 1,5 % de différence comme quasiment négligeable s'il s'agissait non pas précisément du gorille et de l'homme, mais d'autres organismes. La taille de notre cerveau, la capacité de percevoir les couleurs, les mains préhensiles et bien d'autres caractères nous unissent aux primates et à toutes les autres espèces du groupe des simiens et des prosimiens. À l'instar des mammifères, le foetus humain se développe à l'intérieur d'une matrice et les nouveau-nés se nourrissent du lait produit par le corps maternel. La température élevée et constante de l'organisme constitue un autre trait caractéristique non seulement des mammifères, mais également des oiseaux, qui représentent avec les mammifères les deux groupes les plus évolués des vertébrés. La constitution de notre squelette, typique des vertébrés, nous apparente à l'évidence non seulement aux reptiles, dont les mammifères sont issus il y a plus de deux cents millions d'années, mais aussi aux batraciens et aux poissons. En outre, d'autres traits montrent que nous sommes parents d'êtres vivant en milieu marin et ne présentant ni colonne vertébrale ni aucun élément de squelette. Enfin nous faisons partie du règne animal parce qu'il nous manque beaucoup de caractéristiques que possèdent les plantes, mais nous faisons, comme elles, partie des organismes pluricellulaires puisque notre corps est constitué de milliards de cellules isolées. La biologie a si bien étudié la structure de la cellule qu'elle trace encore une autre ligne de démarcation, bien plus profonde. Comme les plantes et comme de nombreux organismes unicellulaires, nous sommes constitués de cellules porteuses d'un noyau séparé du reste du corps cellulaire. De surcroît, chacune de nos cellules renferme différents organes en miniature assurant chacun des fonctions bien précises. Ces éléments n'existent pas chez d'autres formes d'organismes, par exemple les algues bleues (cyanophycées) et les bactéries. Néanmoins ces organismes, de structure extrêmement simple, présentent des éléments constitutifs qui figurent aussi dans nos cellules. On a découvert que nous avions des points communs même avec les êtres vivants les plus éloignés de nous, comme les virus, qu'à vrai dire on peut tout juste classer parmi les organismes vivants. Ils ont en effet un patrimoine génétique, plus exactement un « code génétique » dont la constitution et le fonctionnement, même fragmentés, correspondent Association ALDÉRAN © - Conférence 1000-276 : “Lʼhistoire de la vie terrestre” - 22/06/2001 - page 12 au nôtre par leur structure. C'est pourquoi un virus tel que la grippe peut tout simplement utiliser des cellules de nos muqueuses nasales, ou d'autres cellules de notre organisme, pour établir des copies de son propre code génétique. Nous sommes alors plus ou moins atteints par la maladie parce que les cellules réquisitionnées par le virus ne peuvent plus, ou en tout cas plus complètement, assurer leurs fonctions. Enfin, tous les êtres vivants sont formés des mêmes composants chimiques et des mêmes matières premières. C'est par sa composition chimique spécifique que la nature inanimée, le monde anorganique se différencie du monde organique. L'universalité du code génétique et la structure des matières organiques, en particulier des composés protidiques, sont les deux piliers qui distinguent la vie du monde inanimé. Josef Reichholf L’émancipation de la vie Association ALDÉRAN © - Conférence 1000-276 : “Lʼhistoire de la vie terrestre” - 22/06/2001 - page 13 DÉCOUVREZ NOTRE AUDIOTHÈQUE pour télécharger cette conférence, celles de la bibliographie et des centaines d’autres Tous nos cours et conférences sont enregistrés et disponibles dans notre AUDIOTHÈQUE en CD et DVD. Des milliers d’enregistrements à disposition, notre catalogue est sur notre site : www.alderan-philo.org. Plusieurs formules sont à votre disposition pour les obtenir : 1 - PHILO UPLOAD : un abonnement annuel pour un libre accès à la totalité des enregistrements disponibles. 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Association ALDÉRAN © - Conférence 1000-276 : “Lʼhistoire de la vie terrestre” - 22/06/2001 - page 14 POUR APPROFONDIR CE SUJET, NOUS VOUS CONSEILLONS - Les cours et conférences sans nom d’auteurs sont d’Éric Lowen Revue de philosophie “ALDÉRAN” - N°27 : Le plus vaste horizon du monde, de William Ruthenford - N°28 : Le réenchantement du monde, de William Ruthenford Conférences sur la fabrication du monde - La fabrication du monde, voyage au coeur de l’évolution créatrice - Le Big bang et les premiers instants de l’univers - La création du système solaire, notre archipel cosmique - La naissance de la terre, notre oasis spatial dans l’immensité infini de l’espace - L’apparition de la vie sur la Terre - L’histoire de la vie sur notre planète, de la biogenèse à aujourd’hui - Les origines préhistoriques de l’Être Humain, l’anthropogenèse évolutionniste de l’homme 1600-302 1000-032 1000-055 1000-275 1000-077 1000-276 1000-031 Conférences sur de grandes révolutions scientifiques liées à cette question - La révolution naturaliste : Linné, Buffon, Cuvier et les autres - La révolution biologique, le début de l'exploration de la corporalité des organismes vivants - La révolution géologique, la découverte de l’extraordinaire ancienneté de la terre - La révolution préhistorique, la découverte d'une humanité avant l'humanité - La révolution darwinienne - La révolution génétique 1000-163 1000-118 1000-206 1000-192 1000-041 1000-073 Conférences en relation avec ce sujet - L’évolution créatrice - La naturalité du Cosmos - Hasard et nécessité dans le Cosmos - La nécessité du hasard - Cosmodiversité et biodiversité - L’être humain, cet animal comme les autres - La place de l’Être Humain dans le cosmos 1600-124 1600-108 1600-040 1600-091 1600-086 1600-111 1600-043 Quelques livres et revues sur le sujet - Voyage au centre de la pangée, Sébastien Steyer, in Pour la Science, N°378, Avril 2009 - Un impact venu des profondeurs, par Peter Ward, in Pour la science, N°349, novembre 2006 - Le premier pied à terre, par Jennifer Clack, in Pour la Science, N°340, Février 2006 - La structure de la théorie de l’évolution, Stephen Jay Gould, Gallimard, 2006 - Le monde des dinosaures, collectif sous la direction Éric Buffetaut, Pour la Science N°48, juillet-sept. 2005 - Méthane et climat, par James Kasting, in Pour la Science, N°323, septembre 2004 - La classification des premiers organismes vivants, Éric Verrecchia, Christophe Dupraz et Ronny Pattisina, Dossier Les formes de la vie, Collectif, Pour la science N°44, Juillet-septembre 2004 - Les premiers animaux, Philippe Janvier, in Pour la science N°300, octobre 2002 - Catastrophes cosmiques et extinctions, Robert Rocchia et Éric Robin, Pour la science N°300, oct. 2002 - Les mammifères à la conquête des mers, par Kate Wong, in Pour la science, N°297, juillet 2002 - Sur les traces des impacts cataclysmiques, par Luann Becker, Pour la science, N°295, mai 2002 - Les insectes : un succès de l’évolution, André Nel, in Pour la science, N°293 mars 2002 - Aux origines de l’Humanité : tome 1, de l’apparition de la vie à l’homme moderne ; tome 2, le propre de l’homme, Yves Coppens et Pascal Picq, Arthème Fayard, 2001 - Les maîtres des océans jurassiques, Ryosuke Motani, Pour la science N°280 février 2001 - Une brève histoire des mammifères, Jean-Louis Hartenbergern, Belin - Pour la Science, 2001 - L’arbre du vivant : un buisson foisonnant, Pour la science N°270, avril 2000 - La plus belle histoire des animaux, P. Picq, J. P. Digard, B. Cyrulnik, K. L. Matignon, Seuil, 2000 - L’Éventail du vivant, Stephen Jay Gould, Seuil, 1997 Association ALDÉRAN © - Conférence 1000-276 : “Lʼhistoire de la vie terrestre” - 22/06/2001 - page 15
