xx XXXXXXXXXX 2011 LE NOUVELLISTE L’EXPERT DU JOUR Mme Anne-Lise Bezençon LE MAG SANTÉ assistante sociale à la Ligue valaisanne contre le cancer, cheffe de projet Réadapation en Valais. RÉSEAU ONCOLOGIQUE Une permanence téléphonique au service du malade A l’écoute au 0800 00 1234 mes qui pèsent: la fatigue, la douleur, la mobilité du corps, la perte ou la prise de poids, une forme physique ou une activité professionnelle à retrouver, en résumé une autonomie et une réadaptation à penser sur tous les plans. ANTOINE GESSLER L’annonce de la maladie résonne comme un coup de tonnerre. Quels que soient la qualité et le tact du personnel médical, apprendre que l’on souffre d’un cancer constitue un choc. Besoin d’information, nécessité de parole... trop souvent le malade abasourdi ne sait pas vers qui se tourner. Sous la direction du Dr Sandro Anchisi, chef du Département d’oncologie de l’Hôpital du Valais, du Dr Reinhard Zenhaüsern, adjoint du Département d’oncologie, et du Prof. Eric Bonvin, directeur du Centre Hospitalier du Chablais, Mme Sandrine Astori, psychologue de la santé et coordinatrice du Réseau Entraide Valais, cheffe du projet Réadaptation en Valais et Mme AnneLise Bezençon Sierro, assistante sociale à la Ligue valaisanne contre le cancer, cheffe du projet Réadaptation en Valais ont mis sur pied un réseau interprofessionnel de réadaptation oncologique. Comment agissez-vous? Il y a deux portes d’entrée: d’une part, développer les réseaux professionnels afin que chacun connaisse les offres des différents prestataires et d’autre part pour l’ensemble du réseau: professionnels et patients, un numéro de téléphone unique. Quel que soit le problème évoqué au téléphone soit par un professionnel (comme un médecin traitant par exemple), soit par un patient ou un proche, notre rôle est de rediriger la personne pour répondre à sa demande. Répondre à « la demande» ANNE-LISE BEZENÇON Le Réseau oncologique du Valais peut diriger les patients vers les spécialistes les mieux à même de leur venir en aide. SHUTTERSTOCK «La création du programme cantonal Oncoreha-vs est née d’un constat: la survie des gens frappés d’un cancer est aujourd’hui bien meilleure. En fin de traitement, un certain nombre de problèmes n’ont pas été résolus. Il convient donc d’assurer une vigilance et une disponibilité dès l’annonce de la maladie jusqu’au recouvrement de l’autonomie» note Mme Bezençon Sierro. Quelles sont les principales difficultés rencontrées? Pour les patients, il y a une grande mobilisation pendant le traitement. Le malade est très entouré par le corps médical. Mais à la fin du traitement, il se sent un peu lâché, il a parfois un sentiment d’abandon. De plus, il y a encore une série de problè- ZOOM SUR... MME SANDRINE ASTORI, PSYCHOLOGUE DE LA SANTÉ «Pour offrir un soutien plus continu et cohérent» Mme Sandrine Astori, psychologue de la santé et coordinatrice du Réseau Entraide Valais, cheffe de projet Réadaptation en Valais, a participé activement à la mise en œuvre du réseau. «Nous avons commencé par un travail préparatoire pour établir un tableau de la situation. Nous avons envoyé des questionnaires aux médecins généralistes, aux associations de thérapeutes, aux infirmières indépendantes, aux psychologues, aux oncologues et aux personnes engagées dans le domaine oncologique. Puis nous avons formé un comité élargi re- présentant environ 30 personnes du domaine hospitalier et communautaire. C’est un travail de fond qui se fait pour la coordination. C’est un travail sur le long terme... Il faut le penser sur plusieurs années. D’ailleurs ce projet est financé par la Ligue suisse contre le cancer pendant 5 ans. Il y a beaucoup à faire pour assurer l’information et créer des espaces de réflexion. Avec quel espoir? Aider le patient qui a dû affron- ter un cancer à reprendre sa vie en main de la manière la plus autonome possible. Il importe notamment d’assurer la continuité entre traitement somatique et accompagnement psychosocial. Nous avons procédé à un état des lieux et constaté que les ressources à disposition des malades existent. Mais l’ensemble est peu coordonné. Le but du réseau est d’offrir aux personnes concernées un soutien plus continu et cohérent. Ce modèle peut servir d’exemple pour d’autres types de réadaptation. EN CHIFFRES 2 Le risque de cancer avant 70 ans est de 25% pour les hommes. + INFOS Mme Sandrine Astori. DR TRANSPLANTÉS En 2010, 1,8 million de personnes sont décédées de la maladie à travers le monde Des jeux mondiaux à Anzère Les nouvelles infections par le virus du sida sont stables dans le monde et les décès sont en baisse. Mais le nombre de personnes vivant avec le VIH n’a jamais été aussi élevé, selon le rapport annuel d’ONUSIDA publié récemment à Genève. Fin 2010, 34 millions de personnes vivaient avec le Du 4 au 9 mars 2012, plusieurs centaines d’enfants et d’adultes transplantés, représentant plus d’une dizaine de nations, concourront dans 10 disciplines sportives à Anzère lors des 8èmes Jeux mondiaux d’hiver des transplantés. La mission de la World Transplant Games Federation basée en Angleterre est d’encourager les transplantés à pratiquer une activité physique et sportive. C sida, contre 1,9 million l’année précédente et un pic de 2,2 millions en 2006, a précisé l’agence de l’ONU. Près de la moitié des personnes (47%) pouvant prétendre à un traitement antirétroviral en bénéficie, soit 6,6 millions à fin 2010, en hausse d’1,3 million par rapport à 2009. Le nombre de nou- velles infections n’a pas changé depuis 2007, soit 2,7 millions par an, dont 390000 enfants. L’Afrique subsaharienne est la région la plus touchée par le VIH. L’ONU y recense 68% de toutes les personnes vivant avec le virus (23 millions) et 70% des nouvelles infections en 2010. ATS ème cause de mortalité en Suisse, le cancer frappe. 25 INFECTIONS PAR LE VIRUS DU SIDA VIH dans le monde, soit une hausse d’1,1 million de personnes d’une année sur l’autre. Cette augmentation reflète la stabilité des infections à VIH ainsi qu’une expansion significative de l’accès au traitement antirétroviral qui retarde l’issue fatale. L’an dernier, 1,8 million de personnes sont mortes du Pourquoi le cancer? Le cancer reste une maladie qui d’une manière très abrupte donne les sentiments d’une mort imminente. Il y a, après l’annonce du diagnostic qui provoque un stress, plein de moments difficiles avec des contrecoups moralement pénibles. Durant le traitement comme après, des questions fondamentales surgissent pour retrouver confiance et retrouver sa place dans la société: l’aspect psychosocial comme professionnel est pris en compte. Où qu’il soit dans le processus, le malade peut appeler le 0800 00 1234. Un complément d’information? Des questions sur la santé? Un contact direct? www.vs.ch/sante www.promotionsantevalais.ch www.lvt.ch PARTENARIAT DFIS Service cantonal de la santé publique Promotion Santé Valais Ligue valaisanne contre les toxicomanies