ACCROISSEMENT DE LÀ R A C I N E D E S P H A N É R O G A M E S . 133 différenciation anatomique, fera disparaître les limites entre les différents tissus : c'est, je crois, ce qui se produit dans le Cornus. L e péricambium ne se différenciant que très-tard dans YAucuba, il n'.est pas étonnant que dans le Cornus on ne distingue plus le cylindre de l'écorce, pour peu que le péricambium se spécialise aussi tardivement que dans YAucuba. Résumons en peu de mots les faits que je viens d'exposer au sujet des Umbellinées. Dans toutes ces plantes, il y a peu de différenciation anatomique entre les tissus; quand l'accroissement cellulaire est faible, les tissus sont distincts jusqu'au sommet ; plus les cellules se divisent, plus la confusion des initiales est grande. On ne peut donc pas placer YAucuba dans un premier type, le Ferula et les autres Ornbellifères dans un deuxième, et le Cornus dans un troisième. SANTAL1NÉES. Santalacées. — L'embryon du Thesiam humifusum D'C. présente la même structure que celui de YOsyris alba L . ; leur radicule est fort étroite. Le cylindre central est distinct jusqu'au sommet, bien que le péricambium ne l'entoure pas complètement ; deux ou trois cellules allongées dans le sens axial occupent la partie terminale du cylindre et ne permettent pas de douter de la discontinuité du péricambium : ces cellules ne donnent naissance qu'aux fdes centrales du cylindre. ; L'écorce a des caractères tout particuliers au sommet. On y trouve à peu près autant de couches d'initiales que de couches d'écorce, c'est-à-dire que presque toutes les couches de l'écorce se continuent au-dessus du sommet végétatif sans se réunir ; la couche la plus interne, appuyée contre les initiales du cylindre central, se divise seule une ou deux fois en direction centripète à quelque distance du sommet. L'assise sous-épidermique au contraire, au lieu de se diviser en s'éloignant du sommet, comme cela arrive quelquefois, se dédouble vers le sommet et contribue ainsi à former la coiffe.