Des Mantes religieuses dans le jardin. Observations : Peu après la mi-juillet au moment d’ouvrir mon portail, j’aperçois une Mantereligieuse brune sur ma clôture, mais je ne peu m’attarder. En revenant elle a disparue. Le 29 juillet : Sur la canisse du jardin, je la retrouve (elle ou une autre ?) presque invisible de face par son mimétisme. Je la déplace pour faire quelques photos et la repose sur ce support de paille. Je la remarque presque chaque jour, à chaque fois que le soleil éclaire les joncs séchés. Le 10 août elle a effectué sa dernière mue et montre ses ailes toutes neuves. 1 29 août : une nouvelle femelle fréquente la clôture 5 mètres plus loin, ce n’est pas la même, celle-ci est verte, l’occasion de faire de nouvelles images. 05 septembre 16h00 : Oh !! il y a un accouplement, mais d’où sort ce mâle que je n’ai jamais vu ? Je ne sais pas si les couleurs de ces animaux s’attirent entre elles ou pas ; mais ce mâle est vert comme la femelle. Je dis ça parce que une trentaine de centimètres plus bas je découvre un autre mâle brun qui observe la scène et la femelle brune n’est pas visible. Vers 17h45 je suis obligé de laisser ces petites bêtes pour aller au CA de notre association et ne saurais donc pas si l’union est consommée ou pas. 06 septembre : il n’y a plus de mâle visible sur la clôture, partis ou mangés nous ne le saurons pas. Mais les deux femelles sont la à 5/6 mètres l’une de l’autre. La météo est triste et il y a beaucoup de vent. Les insectes sont au bas de la canisse et ne sont pas très vifs. 10 septembre : je n’ai entrevu que la femelle brune, mais depuis le 11 seule la verte est observable. 15 septembre : une autre femelle pond sur la porte de mon garage. 01 Octobre c’est fini, plus d’insectes visible. Le tigre de l’herbe : Des armes redoutables : Cette grande prédatrice aux mœurs voraces est Surnommée " le tigre de l’herbe ». Elle n’en n’ait pas moins un des plus beaux insectes de France. Méconnue, elle peuple pourtant nos jardins à la belle saison, le temps de sa courte vie. Sa position la plus courante, à la verticale les pattes ravisseuses repliées lui a valu le nom de «religieuse ». Les pattes antérieures de la mante religieuse sont équipées de piques et de crochets qui les transforment en de redoutables armes offensives qui peuvent se déplier et ravir une victime en une fraction de seconde. Le mâle est beaucoup moins grand et plus étroit que la femelle, mais il a des antennes plus longues. Les ailes au nombre de quatre, deux ailes cornées rabattues à plat sur le corps et deux membraneuses complètement repliées à l’intérieur, servent surtout à intimider le prédateur, oiseau ou lézard. La femelle alourdie par ses œufs vers la fin de l’été ne se déplace qu’au sol. Quand au mâle moins lourd, il les utilise pour chercher compagne de buisson en buissons. Brun ou vert : Vert ou brun cet insecte diurne de 6 à 8 cm de long se caractérise par une tête triangulaire orientable à 180°, ses yeux protubérants et très écartés lui procurent une très bonne vision de toutes parts. Habitat : Cet insecte apprécie la chaleur, il vit dans les clairières, les friches ensoleillées ou nos jardins. Plutôt méditerranéen il se rencontre un peu partout. Cependant il n’apprécie pas les zones trop froides et on le croise rarement dans le Nord de la France. La mante religieuse est très carnassière, cette caractéristique en fait l’amie du jardinier qu’elle aidera dans l’élimination des chenilles, sauterelles et autres criquets dévoreurs de jardin. Chasse à l’affût : Trois ocelles entre ses longues antennes sont le siège du sens auditif, elles captent les vibrations de l'air produites par le vol des insectes et permettent une efficacité de chasse d’autant plus importante. Sa méthode de chasse est très impressionnante: à l’affût elle attend qu’un criquet, ou autre, passe à proximité puis elle tourne doucement la tête vers celui-ci, car sa vue est meilleur de face, au 2 besoin elle change lentement de position. Le crochet dans le prolongement direct des pattes se plante comme un harpon dans le corps de la victime. susceptible d'écarter les ailes plus ou moins largement, et dans le meilleur des cas d'aboutir à la position dite "spectrale" avec les ailes dressées et étalées en éventail face à l'adversaire....effet garanti ! Dans la foulée, elle lui rompt le cou avec ses mandibules acérées. Elle mange exclusivement des proies vivantes. Ses mandibules sont de puissants broyeurs qui lui permettent d’engloutir des insectes aussi gros qu’elle. Les mantes ne chassent pas seulement quand elles ont faim, la prédation est un réflexe. Reproduction : La reproduction a lieu en fin d’été, le mâle s’il est vif et chanceux ne se fera pas dévoré par la femelle mais il a rarement cette chance, la femelle ayant tendance à passer à table aux dépens de son partenaire. Mais pour impérieuses qu'elles paraissent ces sanguinaires agapes ne sont pas nécessaires à la pérennisation de l'espèce, et on peut évidemment s'interroger sur leur origine et leur raison d'être. Si certains considèrent que le rôle du mâle relève du kleenex, et en l'occurrence de l'usage unique, d'autres préfèrent y voir une forme d'abnégation, ce qui est certes plus gratifiant mais tout aussi incompatible avec la notion même d'instinct. Intimidation : Ponte : La ponte, (200 à 300 œufs) est contenue dans une oothèque, ovoïde et très structurée, dont le constituant s'apparente à la soie des cocons de lépidoptères. Emise sous une forme blanche et crémeuse cette "soie" est brassée et agencée par les valves génitales. Au contact de l'air elle durcit très rapidement, adhère fortement au support, et brunit progressivement. Face à un danger la mante use parfois d'une technique d'intimidation là encore originale, et là encore les fameuses pattes ravisseuses sont mises à contribution. Les faces internes portent en effet une tache noire, parfois centrée ou marginée de blanc, et quand la bestiole ouvre les pattes tel un livre, ou les déploie latéralement, les taches en question sont censées figurer des yeux propres à effrayer le gêneur, voire dissuader le prédateur. Dans le même temps la mante est 3 insecte et la surprise il y en a au moins un qui est visible. Je le replace à l’aide d’une petite plume sur l’oothèque pour faire la photo. C’est tout mignon cela ressemble vraiment à un microscopique adulte mais sans ailes. Je l’ai aussi photographié sur mon doigt pour bien montrer sa taille puis lui ai rendue sa liberté. Avec la fin des beaux jours, la vie des mantes se termine déjà, laissant aux œufs déposés le soin de perpétuer l’espèce. Les adultes, morts pendant l’hiver, ne peuvent assister à l’éclosion qui a lieu par une belle journée du milieu du mois de Juin; les jeunes ressemblent tout d’abord à des vers, puis se transforment très vite en petites mantes qui suivent le même régime alimentaire que l’adulte, seulement; les proies sont plus petites: moucherons, moustiques. Nombreuses d’entres elles sont dévorées par fourmis et lézards, les réchappées ressemblent aux adultes mais sans ailes ni organes reproducteurs. Elle s’est bien vite cachée sur l’envers d’une feuille ou j’ai pris cette dernière photo. En écrivant ce petit article je ne pensais pas pouvoir réellement observer les jeunes. L’hiver à été très dur et l’oothèque très exposé au nord. De plus fin juin j’étais en villégiature et n’avais rien constaté avant mon départ. En rentrant début juillet, je regarde furtivement le bas de ma porte de garage et je vois de minuscules petits trous régulièrement percés sur l’oothèque. Je cherche aux alentours pour essayer de trouver un Gérard FAUVET 4