RISQUES INFECTIEUX ET PROTECTION DE L’ORGANISME CHAPITRE III. LES DEFENSES IMMUNITAIRES PERTURBEES OU STIMULEES. A. Le SIDA : un exemple d’immunodéficience. Voir page 165. Les immunodéficiences peuvent être innées (présentes dès la naissance et d’origine génétique) ou acquises (associées à des agents pathogènes tels que des virus 1) SIDA et virus. SIDA signifie Syndrome de l’Immuno Déficience Acquise. (en anglais AIDS). Ce syndrome n’est pas une maladie, mais est associé à un ensemble de maladies et de signes qui définissent ce syndrome. Le vecteur de cette IST (infection sexuellement transmissible) est un virus appelé VIH (virus de l’immunodéficience humaine) (HIV en anglais). Représentation du VIH. Source : http://www.healthinitiative.org/html/hiv/first contact/hivbig.htm 2) Cycle de développement du VIH. C’est un parasite de certaines cellules de notre système immunitaire, notamment de certains LT et phagocytes. Le virus pénètre dans la cellule. La cellule produit elle-même de nouveaux virus. Les nouveaux virus vont contaminer d’autres cellules. Ainsi, le développement de la population de virus est rapide et important. De plus, les propres cellules du système immunitaire détruisent les cellules infectées par le virus, donc le corps s’affaiblit progressivement : il y a une immunodéficience. Le nombre de LT diminue dans le sang. Lorsqu’ il y a de nombreux AC anti VIH dans le sang, la personne est séropositive. Lorsque la quantité de LT est basse, le séropositif devient sidéen. Cette immunodéficience s’accompagne de l’apparition et du développement de certaines maladies dites maladies opportunistes telles que la tuberculose, la pneumonie,… Un sidéen ne meurt donc pas du SIDA, mais d’une maladie opportuniste… 3) Le SIDA dans le monde. L’Afrique est le continent le plus touché (67% des malades vivent en Afrique subsaharienne). Plus de 30 millions de personnes sont infectées sur notre planète et leur nombre continue de s’accroître. La protection avec un préservatif lors d’une relation sexuelle est la meilleure prévention face à ce virus… B. La stimulation du système immunitaire par la vaccination. C’est le 14 mai 1796 qu’Edward Jenner (1749-1823) « pratique » la première vaccination sur un humain. Jenner avait remarqué que les humains atteints de la variole des vaches (ou vaccine, cow-pox en anglais) ne pouvait pas contracter la variole humaine. Il eu donc l’idée d’inoculer la vaccine à des humains afin de prévenir le développement de la variole. Il instaura les bases de la vaccination, qui seront ensuite développées et expliquées par Pasteur. En 1879, Louis Pasteur découvre qu’en injectant un microbe affaibli (du choléra des poules), cela protège contre ce même microbe virulent. Le 06 juillet 1885, il met en pratique ses nouveaux principes de la vaccination sur un enfant mordu par un chien enragé qui sera sauvé. La vaccination est donc une méthode de prévention. La première injection d’antigènes inoffensifs d’un agent pathogène normalement déclenche la production d’anticorps et de cellules mises en mémoire (AC et cellules spécifiques). Les injections suivantes (les rappels) permettent de maintenir une quantité de cellules mémoires suffisante, afin de répondre rapidement et efficacement à toute nouvelle pénétration de l’agent pathogène contre lequel l’individu est vacciné.