Qui était Mohamed - L`Aumônerie musulmane aux Armées Françaises

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Qui était Mohamed _ Aumônerie militaire du culte musulman_Siteweb_Spiritualité
Qui était Mohamed ?
De nombreux écrits ont été publiés à son sujet, des controverses et des polémiques diverses ont alimenté les débats
ces dernières années. Beaucoup se sont exprimés sur sa personnalité et son histoire, pourtant, peu sont ceux qui
connaissent les grands évènements qui ont marqué sa vie et l’ont élevé au rang de prophète de l’islam.
Retour sur le destin extraordinaire de cet homme.
De la naissance au statut d’orphelin
Mohamed est né à La Mecque en l’an 571 après J-C. Sa mère se prénommait Amina Bintu Wahab et son père, Abdullah,
fils de Abd al-Muttalib, appartenait à la tribu des Quoraychites qui constituait l’une des deux grandes branches des Arabes
de l’époque : les Adnanites, eux-mêmes descendants des prophètes Abraham et Ismaël. Mohamed, est donc, par sa
lignée, un descendant de ces prophètes précités.
Le père de Mohamed mourut avant la naissance de son fils. Lorsqu’il naquît, sa mère le confia à une nourrice du nom de
Halima, comme il était de coutume chez les Arabes de La Mecque afin de forger le caractère des enfants, loin de la ville.
L’enfant grandit à la campagne aux côtés d’une nourrice très affectueuse, dont l’affabilité et le don de soi restèrent marqués
à jamais dans l’esprit de Mohamed. Lorsqu’il acheva sa quatrième année, Halima remit l’enfant à sa mère qui mourut deux
ans plus tard, laissant Mohamed orphelin. Abd al-Muttalib, son grand-père, qui l’avait recueilli, mourut à son tour lorsque
l’enfant atteignit ses huit ans. Il grandit alors auprès de son oncle, Abu Talib, qui se chargea de son éducation.
Al –Amîn, le digne de confiance
Déjà, dans sa jeunesse, Mohamed était réputé pour son honnêteté. Lui et son oncle entretenaient une relation d’amour
filiale très intense ainsi qu’une tendre complicité. Abu Talib, commerçant de son état, appréciait particulièrement la
compagnie de son neveu et l’emmenait régulièrement avec lui à l’occasion de ses déplacements professionnels. Sous
l’égide bienveillante de son oncle, Mohamed apprit le métier de commerçant.
Lorsqu’il atteignit l’âge de vingt-cinq ans, Khadija, une veuve fortunée, lui proposa de gérer son commerce. Il se trouva donc
à la tête d’une caravane florissante, au service de Khadija. Son premier voyage l’emmena en Syrie, accompagné par un
serviteur fidèle de sa patronne : à leur retour, ce dernier entretint Khadija du noble caractère, de la bonne foi et de
l’honnêteté qu’il avait constaté chez le jeune homme. Réjouie par ce récit, et charmée par les qualités de Mohamed, Khadija
le demanda en mariage.
A vingt-cinq ans, Mohamed épousa Khadija, de quinze ans son aînée. Elle sera, par la suite, la première personne à
embrasser l’islam et elle soutiendra son époux jusqu’à son dernier souffle.
La prophétie (610 après J-C)
Mohamed aimait s’adonner à la méditation, observer la nature, se plonger dans la réflexion. A l’approche de la quarantaine,
l’isolement lui était de plus en plus agréable. Il se retirait souvent dans une grotte, le mont Hira, pour des moments
d’introspection qu’il affectionnait particulièrement. La tradition rapporte qu’un soir, alors que Mohamed observait une retraite
spirituelle, il reçut la visite de l’archange Gabriel.
« Lis ! », ordonna l’ange à Mohamed. « Je ne sais pas lire », répondit, effrayé, le jeune homme. Alors l’ange le saisit, le serra
contre lui, puis le relâcha et lui redit « Lis ! ». Mohamed réitéra qu’il ne savait pas lire. Gabriel dit: « Lis au nom de ton
Seigneur éducateur». Puis Mohamed s’enfuit chez lui, terrorisé par cette expérience qu’il venait de vivre.
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La prophétie avait commencé. Mohamed avait été désigné prophète et messager ultime de Dieu, dans la lignée d’Abraham,
de Noé, de Moïse ou de Jésus.
Dès lors, la restauration et le renouveau de la religion abrahamique primordiale, fondée sur le pur monothéisme, débutèrent.
Mohamed fut invité à appeler au monothéisme et au rejet du paganisme et de l’idolâtrie en pratique à La Mecque.
Le message de Mohamed eut un impact immédiat auprès de la jeunesse quoraychite. L’hostilité des notables, inquiets de
l’ampleur que prenait cette nouvelle foi, n’allait pas tarder à se manifester. Ces derniers se montrèrent très hostiles à l’islam
au point qu’ils persécutèrent les nouveaux musulmans et leur firent subir les pires supplices.
La migration à Médine (622 après J-C / An 1 de l’Hégire)
Mohamed connut des années difficiles où il perdit Abu Talib, son oncle et protecteur contre les Mecquois, et également
Khadija, son épouse. Les persécutions à l’encontre de la jeune communauté musulmane de La Mecque se faisaient plus
intenses et plus cruelles.
Mohamed, désireux de mettre ses coreligionnaires à l’abri, chercha refuge auprès de villes avoisinantes. C’est finalement à
Médine que les musulmans se réfugient, discrètement, par petits groupes. Les médinois promirent leur protection aux
nouveaux venus en formalisant une alliance.
Peu après, Mohamed lui-même, en danger de mort, quitta La Mecque avec son fidèle compagnon Abu Bakr, en secret et à
la faveur de l’obscurité. Cette épopée célèbre, qui aura pour nom la « Hijrah » (l’Hégire), marque le début du calendrier
musulman.
Médine, berceau de la tolérance
Médine se distinguait particulièrement de La Mecque par la diversité de ses habitants : multiconfessionnelle et
multiculturelle, la ville compte plusieurs tribus arabes, polythéistes ainsi que des tribus juives. C’est dans cette société
plurielle que l’islam va se développer. Dès son installation dans la société médinoise, Mohamed reçoit les rabbins pour des
échanges et des discussions, ainsi que pour apporter réponses à leurs questions.
Lors de son installation à Médine, il n’exige aucune conversion. Il va clarifier les termes d’une relation qu’il souhaite égalitaire
dans la nouvelle société. Au gré des conflits et des alliances trahies, la situation s’envenimera pourtant et les relations avec
l’une ou l’autre des tribus se détérioreront gravement.
Ces développements historiques ne modifieront néanmoins en rien les principes qui fondaient la relation entre les
musulmans et fidèles d’autres confessions : reconnaissance et respect mutuels et justice devant la loi.
Mohamed reçut une délégation de notables chrétiens de Najran, ville du Yémen. Il rappela, à cette occasion, que son
message s’inscrit dans le sillage des anciens prophètes Abraham, Moïse et Jésus.
La reconquête de La Mecque
En 629, soit sept ans après l’Hégire, Mohamed fit son retour à La Mecque, à la tête d’une armée de 10 000 hommes. Il
traversa la porte de la ville sur son chameau, la tête baissée, en signe d’humilité, au milieu de tous ceux qui l’avait jadis
combattu et persécuté la jeune communauté naissante. Il conquit la ville sans rencontrer la moindre résistance, et sans
qu’aucune goutte de sang ne soit versée.
La Ka’ba – temple érigé par le prophète Abraham et son fils Ismaël – fut purifiée de toutes les idoles qui s’y trouvaient, et
dédiée à sa vocation première, l’adoration du Dieu unique.
Au grand étonnement des Quoraychites, Mohamed pardonna à tous ceux qui avaient si cruellement persécuté les fidèles de
l’islam. Nul mal, ni vengeance ne serait permise à l’encontre de quiconque.
Le pèlerinage d’adieu
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En la neuvième année de l’Hégire, le prophète s’installa officiellement à Médine. L’année suivante, en 632 après JésusChrist, Mohamed prit la tête d’une caravane de plus de 30 000 pèlerins, hommes et femmes partis de Médine, pour La
Mecque. En chemin, d’autres musulmans rejoignirent le cortège pour effectuer le pèlerinage à ses côtés.
C’est au cours de ce pèlerinage, connu sous le nom de « pèlerinage d’adieu », que Mohamed prononça son dernier
sermon, « le sermon d’adieu », à l’issue duquel il s’écria : « Ai-je bien transmis le message que j’étais chargé de transmettre,
ai-je rempli ma mission ? », et la foule répondit « Par Dieu, oui ! ». Sur quoi, le prophète leva les yeux au ciel, puis en
direction de la foule en s’exclamant : « Ô mon Dieu, sois témoin ! Ô mon Dieu, sois témoin ! ». Et il ajouta : « Que les
présents fassent parvenir ce message aux absents ».
Quelques mois plus tard, en cette même année 632, à l’âge de 63 ans, Mohamed mourut et, selon sa volonté ; il fut enterré
dans sa maison. La nouvelle de sa mort se propagea dans tout Médine, et la tristesse des musulmans fut incommensurable.
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