FAQ Nous avons rassemblé les questions les plus fréquemment posées sous la forme d’un dialogue « urbain » pour rendre les différents points abordés plus accessibles, notamment lorsqu’il s’agit d’aspects techniques. N’hésitez pas à nous poser d’autres questions ou nous faire les remarques qui vous semblent pertinentes, nous aurons plaisir à les intégrer dans cet échange. Pourquoi GreenPee ? Nous avons longtemps hésité à faire ce clin d’œil, mais devant le sourire spontané que la simple évocation du nom provoquait, nous avons cédé à la tentation, en espérant qu’une « certaine ONG environnementaliste » ne nous en tienne nulle rigueur… Et puis, le mot Pee a une connotation quasi « élégante » en anglais. Enfin, c’est Anne, notre géniale artiste maison, qui a fini de nous convaincre avec son adorable Gavroche, Manneken-Pis des temps modernes qui lui ne fait pas pipi pour rien dans une fontaine, mais donne naissance à une biomasse luxuriante ! En fait, pour faire simple, vous avez juste fait un urinoir adossé à un bac à sable absorbant ? Oh non ! C’est beaucoup plus compliqué que cela, et c’est ce qui nous a fascinés au cours du développement de cette sacrée Vespalith avec la Ville de Paris… Il y avait déjà deux aspects fondamentaux « non négociables ». Le premier, l’absence totale d’odeur, pour ne pas rappeler les vespasiennes d’antan, qui ont laissé un souvenir particulièrement olfactif chez les anciens. En deuxième, la Vespalith devait être durable, il était hors de question de devoir changer régulièrement les matériaux utilisés. C’est le côté génial de la Chabasite, qui se régénère d’ellemême sans la moindre intervention extérieure, au fur et à mesure que pousse la biomasse. N’importe quelle roche volcanique pourrait faire l’affaire, n’est-ce pas ? Pas de chance, ce n’est pas le cas, là non plus !:) Le process finalement très complexe de ce piégeage puis transformation et enfin relargage contrôlé de l’azote ammoniacal dérivé de l’urée des urines est expliqué en détails dans la section La Vespalith, comment ça marche ?. Si toutes les roches volcaniques possèdent effectivement cette incroyable faculté de pouvoir échanger les cations entre leur structure interne et l’environnement extérieur – les volcans sont le point de départ de la vie organique de par ces échanges constants – elles ne présentent pas toutes les mêmes capacités et rapidité d’échange. Pour faire simple, les immenses cavités de la structure cristalline de la roche sont reliées entre elles et l’extérieur par des canaux, dont le diamètre varie en fonction de la forme cristalline. Les roches les plus anciennes et surtout qui ont été soumises aux plus fortes températures et pressions au cours de l’éruption volcanique originelles puis des ères géologiques qui ont entrecoupé les éruptions suivantes ont les canaux les plus étroits – ce qui fait la spécificité de la Chabasite. Et il se trouve que les canaux de la Chabasite sont précisément à l’échelle du diamètre de l’azote ammoniacal NH 4+, produit de la dégradation de l’urée. Ce cation est immédiatement adsorbé, le phénomène physique est très rapide, à l’instar des tubes pneumatiques de distribution de courrier d’une époque révolue. Puis il ressort aussi vite qu’il est entré quand les racines d’une plante émettent dans le substrat minéral leur acide humique, le cation H3O+ prenant alors la place de l’ammonium… Pas simple, mais simplement merveilleux et terriblement efficace… La Chabasite est-elle vraiment différente des roches volcaniques dites « communes » ? Eh oui… D’une part, la coulée de lave d’origine qui lui a donné naissance faisait plus d’une centaine de mètres d’épaisseur, ce qui suppose un écoulement massif, très lent, sous très haute pression et températures. Ensuite, cette première roche déjà riche en structure cristalline comprimée a continué d’évoluer au cours de milliers d’années d’évolution progressive combinant nouvelles éruptions et ères glaciaires. Et puisque vous voulez tout savoir, voici l’un des parcours de transformation minérale suivie à travers les âges et conduisant à la Chabasite : Cowlesite → levyne → offretite → analcime → thomsonite → mesolite → scolecite → → Chabasite ! Structure cristalline Cristaux de Chabasite (microscopie électronique) Bon, d’accord, mais pourquoi faire venir cette roche d’Italie, les volcans d’Auvergne doivent bien en avoir un peu qui marche aussi, non ? Certes, et c’est un très bon point. L’un des secrets de la richesse minérale des eaux de source vient justement de ces très nombreux et très variés échanges cationiques entre l’eau de surface et les couches de roche traversées au cours de la « percolation » - c’est l’expression consacrée de cette eau en profondeur. Mais la carrière que nous exploitons en Italie a une caractéristique unique au monde, c’est son incroyable degré de pureté monocristalline : pour les raisons évoquées précédemment, la Chabasite représente 70 % de la roche volcanique, d’où ses extraordinaires caractéristiques, en termes de rapidité et de capacité d’échange. Justement, à propos de carrière, nous avons vu en page d’accueil cette photo certes magnifique du site, mais qui interpelle sur le plan environnemental, avec ce piton rocheux digne du Grand Canyon, pendant que la Chabasite est extraite tout autour. Que doit-on en penser ? Remarque tout à fait légitime… Mais pas de problème. Cette carrière se trouve au cœur d’un parc très protégé sur le plan environnemental, où les normes d’exploitation sont tout particulièrement sévères. Par exemple, il n’est pas question d’utiliser le moindre explosif, les blocs de Chabasite sont quasiment découpés et ramassés à la main. Enfin, la remise à l’identique est obligatoire après extraction de la roche, remblaiement à la clé, jusqu’au sommet de ce piton dont vous parlez, qui sert en fait de référence aux responsables environnementaux. Comme ce remblaiement consiste à remettre de la terre mélangée au gravier de Chabasite issu de la découpe, l’amendement résultant est d’une richesse absolue, sur le plan fertilité et aération du sol. La végétation qui repousse ensuite est beaucoup plus luxuriante qu’avant… Alors, pourquoi justement ne pas se contenter de ces « déchets de carrière » pour la Vespalith ? Après tout, c’est juste pour recueillir de l’urine, pas pour bâtir des cathédrales… Suggestion également pertinente. Mais le gradient de granulométries, les degrés de pureté et de séchage de la Chabasite comptent énormément dans l’efficacité de la Vespalith. Après extraction, la roche subit plusieurs cycles successifs de broyage, allant jusqu’à un broyage très fin qui ne peut s’opérer qu’avec une roche parfaitement déshydratée. Ces phases de broyage et dessiccation successives à haute température et haute pression permettent également d’hygiéniser la roche, puisque dans sa granulométrie la plus fine, elle est même donnée en complément alimentaire aux animaux par les éleveurs de Parme… Notre partenaire italien a mis des années à optimiser ce process, il est d’ailleurs très fier d’avoir reçu une certification ISO pour la qualité du process d’extraction et de transformation de la roche dans le respect des normes environnementales, reconnaissance à priori unique pour l’exploitation d’un minéral. Bon, d’accord, nous sommes convaincus, c’est fun, astucieux, propre et complexe à la fois. Mais à qui sont destinées les Vespalith ? Je ne me vois pas en mettre une dans mon jardin… C’est effectivement fun, astucieux, propre et surtout naturellement complexe. En fait, nous avons inventé et développé une nouvelle utilisation purement « citadine » - la récupération et le traitement de l’urine – en répliquant intra-muros un process biominéral opérant depuis des millénaires dans la nature, et qui est probablement à l’origine de la vie sur terre. Comme évoqué précédemment, ces échanges cationiques rendus possibles par la structure même des roches volcaniques est vraisemblablement la passerelle entre le monde minéral et l’organique… Plus prosaïquement, ce process de fertilisation naturelle du sol par recyclage permanent de l’azote – mais également du phosphore et du potassium, deux autres éléments minéraux clés de la vie organique – explique pourquoi les terres et îles volcaniques n’ont vraiment pas besoin de ce redoutable ammonitrate chimique auquel nos agriculteurs tiennent toujours autant... C’est la raison pour laquelle il n’y a jamais de problème de pollution aux nitrates dans les nappes phréatiques sous-jacentes de terres volcaniques, l’eau dite « de source » est très équilibrée sur le plan minéral. La formidable technicité de la Nature nous oblige à une certaine modestie… En ce qui concerne les destinataires de la Vespalith, la réponse est plus simple que le process… Tout d’abord, il faut bien retenir que la « petite commission » est le problème principal de la gestion des flux (…), puisqu’elle représente 90% des « besoins impérieux »... Nous nous sommes donc volontairement positionnés sur la bonne gestion de ces 90%, et les bénéficiaires de la Vespalith... coulent de source ! En premier lieu, les Collectivités, bien sûr. Du terrain de boules fréquenté par les seniors, aux squares et jardins fréquentés par les familles, sans oublier les trottoirs des « sorties de bars », chaque commune doit pouvoir gérer ses problèmes d’urine sauvage dans des conditions économiques acceptables, surtout lorsque le raccordement à l’eau et aux égouts n’est pas envisageable ou trop coûteux. La Vespalith le permet, en toute flexibilité et à un « coût de miction » avantageux, en raison de son autonomie et de son pouvoir de régénération naturelle. La Vespalith présente aussi l’avantage de répondre aux Normes Pompiers, car elle peut être retirée en quelques heures en cas d’alerte inondation, ce qui fait qu’elle peut également être installée sans problème le long des berges d’un fleuve ou d’une rivière traversant une ville. Les voies sur berges, même dans les grandes agglomérations, sont rarement équipées de toilettes, et nombre de seniors n’osent s’y promener par peur de « détresse mictionnelle »… En dehors des Collectivités, la Vespalith intéresse les campings et les parcs de loisirs, notamment dans toutes les régions où l’eau est précieuse. Alors plutôt que de gaspiller des milliards de mètres cubes d’eau précieuse souvent potable pour évacuer et finalement retraiter ce magnifique liquide, autant procéder à une séparation de phases à chaque fois que nous le pouvons, sans gâchis d’eau et sans apport de produits chimiques. C’est du simple bon sens… Oui, mais bon, c’est juste pour les garçons, votre Vespalith… Exact ! Mais ce sont eux qui sont à l’origine de la très grande majorité des urines sauvages. Ce sont aussi eux qui ont le plus de mal à comprendre comment fonctionne une sanisette automatique et du coup font attendre ces dames, ce sont aussi les seuls à devoir gérer les problèmes de prostate passé un certain âge et un âge certain, ce sont aussi les moins prévoyants, les moins patients et les moins gênés, c’est bien connu… Donc, oui, nous avons décidé de régler d’abord le problème de ces Messieurs, le plus urgent et le plus important. Une fois réglé 90% du problème et suite aux amicales pressions qui seront certainement exercées par la gent féminine, promis, nous apporterons aussi une solution, c’est prévu ! …