CHOLEVINAE (COLEOPTERA, LEIODIDAE) DU PARC NATIONAL DE CHRÉA (BLIDA, ALGÉRIE) Faïza MARNICHE 1, Michel PERREAU 2, Nadia YAHIA 3, Fouad BARKAT 3, Amel MILLA 1 & Salaheddine DOUMANDJI 4 Résumé — Les Leiodidae Cholevinae récoltés au cours d'une campagne de collecte de six mois dans la station de Beni Ali (Allée des châtaigniers) dans le parc national de Chréa à Blida (Algérie) au cours des années 2012 et 2013 sont recensés. Parmi 1057 spécimens et 93 espèces de coléoptères (AR% = 20,32 %) récoltés figurent deux espèces de Cholevinae : Nargus algiricus Portevin (94 mâles et 70 femelles) et Catops rescissicollis Peyerimhoff (213 mâles et 90 femelles). La description des femelles des deux espèces sont complétées. Des clés de détermination des espèces nord-africaines de Catops et Nargus sont données. Mots clés — Station de Beni Ali (Blida), châtaigniers, Cholevinae, Catops rescissicollis, Nargus algiricus, génitalias. Abstract — The Leiodidae Cholevinae from a six months sampling campaign in Beni Ali station (Allée des châtaigniers) in the national park of Chréa in Blida (Algeria) in 2012 and 2013 are reported. Among 1057 specimens and 93 species of Coleoptera (AR% = 20,32 %), two species of Cholevinae have been collected: Nargus algiricus Portevin (94 males and 70 females) and Catops rescissicollis Peyerimhoff (213 males and 90 females). The descriptions of the females of these two species are completed. Identification keys are given for the species of Catops and Nargus from North Africa. Key words — Station of Beni Ali (Blida), chestnut forest, Cholevinae, Catops rescissicollis, Nargus algiricus, genitalias. Introduction Les récoltes étudiées dans cet article ont été effectuées dans le cadre d'un inventaire de la faune du parc naturel de Chréa. Cette partie de l'inventaire correspond aux récoltes faites à l'aide de pièges de Barber dans la forêt de châtaigniers, ayant permis la capture de 1057 spécimens et 93 espèces de coléoptères dont 467 exemplaires (soit presque la moitié du nombre total de spécimens de coléoptères) appartiennent à deux espèces de Leiodidae Cholevinae. 1 : Ecole Nationale Vétérinaire El Harrach, Alger, DZ-16000, Algérie Email : [email protected] 2 : Université Paris 7 Denis Diderot, case 7139, 5 rue Thomas Mann, 75205 Paris cedex 13, France. Email : [email protected] 3 : Université Saâd Dahleb : Faculté Agro-vétérinaire, Blida, DZ-09000, Algérie 4 : Ecole Nationale Supérieure Agronomique d’El Harrach, Alger, DZ-16000, Algérie Biocosme mésogéen, Nice, 31 (1) : 25-34, 2014 Matériel et méthode a. Site d'étude La station de Beni Ali (piste des Châtaigniers) est située à 50 km au sud-ouest d’Alger dans le parc national de Chréa qui s’étend sur 26587 ha le long des parties centrales de la chaîne de l’Atlas Tellien (fig. 1). Cette station se situe à 1040 m d’altitude, ses coordonnées géographiques sont 32°26’47,22’’N, 2°52’20,94’’E. La phytocénose est composée principalement du Châtaignier (Castanea sativa Miller), du chêne vert (Quercus ilex L.), du chêne liège (Quercus suber L.), du cèdre d’Atlas (Cedrus atlantica (Endl.)) et du pin d’Alep (Pinus halepensis Mill.). Le sol est presque entièrement composé de schistes d'âge Crétacé inférieur sans fossiles, d'éboulis de pentes de même origine, sans cohésion, qui se désagrègent en éléments plus ou moins grossiers (cailloux, graviers de nature siliceuse avec de faible proportion de calcaire, phosphore et chlore), et est extrêmement perméable (BELHADID, 2008). La moyenne des températures minimales mensuelles la plus basse se situe au mois de février avec une température de -0,1 °C, et la moyenne des températures maximales la plus haute est enregistrée pour le mois d’août avec 35,4 °C. Le cumul des précipitations pour l’année 2012 dans la plaine de Chréa est de 788 mm. Cette région d'étude se situe dans l’étage sub-humide à hiver doux. Figure 1 : Localisation de la station Ben Ali (châtaigniers) du parc national de Chréa (Alger). b. Echantillonnage L’échantillonnage a été réalisé à l'aide de pièges de Barber. Ces pièges sont constitués de récipients cylindriques généralement en matière plastique de 7 cm de diamètre et 15 cm hauteur (bouteilles d’eau minérales coupées en deux). Les pièges sont enfoncés dans le sol et le bord ajusté à la surface afin que les insectes tombent facilement. Ils sont recouverts d'une planchette ou d'une pierre plate supportée par des cailloux de façon à l'empêcher de se remplir d'eau en cas de pluie. Douze pièges ont été placés dans la station d’étude, les pièges sont placés en ligne et séparés les uns des autres d'une distance de 5 m. 1057 spécimens et 93 espèces de coléoptères ont été récoltés au cours de cinq mois 26 d’échantillonnage (décembre 2012 à avril 2013) par Farid Baraket. Il faut noter la capture dans ces pièges de mammifères du genre Crocidura (musaraigne), ces derniers ayant pu servir d'appâts pour les Cholevinae. Les spécimens sont conservés dans la collection du laboratoire de zoologie de l'école nationale supérieure vétérinaire d'El Harrach, Alger et quelques exemplaires dans la collection M. Perreau, Paris. c. Préparation des spécimens Les parties sclérifiées de l’extrémité de l'abdomen et les génitalias ont été extraits, puis chauffés dans une solution d’hydroxyde de potassium (KOH) à 10% pendant 3 à 5 mm pour hydrolyser les graisses. Les ventrites apicaux de l'abdomen et les génitalias sont montés dans l'euparal sur une lamelle de verre fixée sous l'insecte, sur la même épingle. Résultats Deux espèces de Leiodidae Cholevinae figurent parmi les 93 espèces de coléoptères récoltées : Nargus algiricus Portevin, 1903 (94 mâles et 70 femelles), espèce largement répandue en Afrique du nord et dans le sud de l'Espagne et Catops rescissicallis Peyerimhoff, 1905 (213 mâles et 90 femelles), connu seulement de deux localités très distantes: les environs d'Alger au centre nord et la région d'Annaba, au nord-est de l'Algérie. Ces récoltes nous permettent de préciser la morphologie et la distribution de ces deux espèces. Catops rescissicollis Peyerimhoff, 1905 Catops rescissicollis Peyerimhoff, 1905: 230. Loc. Typ. : Algérie, pic des Mouzaïa (arr. d'Alger) 1400-1500 m Catops rescissicollis Peyerimhoff: Jeannel, 1909: 470. (distribution) Catops rescissicolis Peyerimhoff: Jeannel, 1936: 404. (redescription) Matériel récolté : Chréa (Blida) : Forêt des Châtaigniers, 1040 m d’altitude. Diagnose : grande espèce au corps très convexe, mesurant 5,0 à 6,0 mm de long et 2,5 à 3,0 mm de large (fig. 2). Il s'agit de la plus grande espèce de Catops d'Afrique du nord. Apophyse antérieure du ventrite VIII femelle longue, large et largement arrondie à l'apex (fig. 3). Antenne (fig. 4) ; Pronotum (fig. 5) ; patte antérieure femelle (fig. 6) ; édéage et segment génital du mâle (figs 7, 8) ; segment génital de la femelle (fig. 9). Distribution (fig. 14) : espèce connue de deux régions d'Algérie assez éloignées l'une de l'autre : environs d'Alger, pic des Mouzzaia (localité typique) ; Atlas de Blida: Chréa (nouvelle localité), et plus à l'est, dans une grotte : grotte de l'ours 27 dans le djebel Taya, près d'Aïn Amara, entre Constantine et Annaba (JEANNEL, 1909). Elle devra être recherchée entre ces deux localités pour apprécier la continuité de l'aire de répartition. 3 2 0,2 mm 1 mm Figures 2-3 : Catops rescissicollis. 2 : habitus du mâle. 3 : ventrite abdominal VIII femelle. 28 5 4 6 9 7 8 Figures 4-9 : Catops rescissicollis. 4 : antenne, 5 : pronotum, 6 : patte antérieure, 7 : édéage face dorsale et segment génital mâle, 8 : édéage face latérale et segment génital mâle, 9 : segment génital femelle. 29 Clé d'identification des espèces nord-africaines de Catops (les groupes d'espèces sont indiqués suivant JEANNEL, 1936) 1 – Elytres avec des stries longitudinales plus ou moins profondes mais toujours visibles. Profémurs des mâles sans tubercule ventral médian (groupe fuscus) ...................................................................................... 2 – Elytres sans stries longitudinales. Profémurs des mâles avec un tubercule ventral médian ....................................................................................... 5 2 – Antennomère 8 transverse. Bord postérieur du pronotum rectiligne, les angles postérieurs non saillants en arrière. Stries élytrales peu profondes. Espèce plus petite, n'excédant pas 4,5 mm. Algérie ; Tunisie ............. ........................................................................ fuscus fuscoides Reitter – Antennomère 8 plus long que large. Angles postérieurs du pronotum saillants en arrière. Stries élytrales bien marquées. Grandes espèces de taille supérieure à 4,5 mm .................................................................. 3 3 – Extension des angles postérieurs du pronotum particulièrement longues et larges, atteignant chacune 1/8 de la largeur du pronotum à la base (figs 2 ; 5). Protibias mâles dilatés brusquement au niveau du premier tiers de sa longueur puis restant de diamètre constant sur les deux derniers tiers. Algérie ........................................................ rescissicollis Peyerimhoff – Extension des angles postérieurs du pronotum n'excédant pas chacune un dixième de la largeur du pronotum à la base. Protibias mâles régulièrement épaissis de la base à l'apex .......................................... 4 4 – Bord postérieur du pronotum légèrement échancré latéralement avant les angles postérieurs saillants. Maroc ..................... andalusicus Heyden – Bord postérieur du pronotum rectiligne entre les angles postérieurs saillants. Algérie ; Egypte ; Tunisie ..................... marginicollis Lucas 5 – Côtés du pronotum rectilignes au niveau des angles postérieurs (groupe tristis). Algérie ; Tunisie .................................................. erro Reiche – Côtés du pronotum régulièrement arrondis jusqu'à la base ................ 6 6 – Pronotum normalement rétréci à la base. Corps allongé, les élytres environ 1,35 fois plus longs que larges. Angles postérieurs du pronotum non saillants en arrière. Protibias de mâles régulièrement et modérément épaissis de la base à l'apex (groupe coracinus). Algérie ; Maroc ; Tunisie .................................................................................. coracinus Kellner – Pronotum peu rétréci à la base. Corps court et trapu, les élytres environ 1,2 fois plus longs que larges. Angles postérieurs du pronotum légèrement saillants en arrière. Protibias des mâles dilatés en une bosse médiane très saillante sur son bord externe (groupe subfasciatus). Algérie ; Tunisie .............................................................................. subfasciatus Reitter 30 Nargus algiricus Portevin, 1903 Nargus algiricus Portevin, 1903: 157. (holotype in MNHN) Loc. typ. : Algérie, Edough, Teniet-el-Haad Nargus algiricus Port.: Normand, 1934: 77. (distribution : Tunisie) Nargus (s. str.) algiricus Portevin: Jeannel, 1936: 241. (redescription ; distribution) Nargus algiricus Portv.: Kocher, 1958: 66. (distribution : Maroc) Nargus (s. str.) algiricus Portev.: Schweiger, 1967: 553. (distribution : Maroc) Nargus (s.str.) algiricus Portevin, 1903: Blas, 1980: 73. (redescription ; distribution : Espagne) Nargus (s. str.) algiricus Portevin, 1903: Giachino, 1985: 339. (distribution : Algérie) Nargus (s. str.) algiricus Salgado, Blas & Fresneda, 2008, Fauna Iberica, 31 : 148. (redescription) Matériel récolté : Chréa (Blida) : Forêt des Châtaigniers, 1040 m d’altitude. Diagnose : espèce au corps allongé, peu convexe, mesurant 3,0 mm de long et 1,5 à 2,0 mm de large en moyenne (fig. 10). Apophyse antérieure du ventrite VIII longue, large à l'apex, les bords latéraux apicaux anguleux (fig. 11) ; segment génital de la femelle (fig. 12) ; édéage et segment génital du mâle (fig. 13). Distribution (fig. 14) : espèce largement répandue dans le sud de l'Espagne, au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Algérie: Edough, Teniet-el-Haad (localité typique) ; El Kseur, Forêt d'Akfadou (GIACHINO, 1985) ; Forêt de Guerrouch (GIACHINO, 1985) ; Yakouren ; Djurjura: Tala Guilef (GIACHINO, 1985) ; Bou Bérak (Jeannel, 1936) ; Atlas de Blida: Chréa (nouvelle localité) ; Hammam Righa (Jeannel, 1936) ; Misserghin près d'Oran (Jeannel, 1936). Maroc : Tanger (Jeannel, 1936 ; KOCHER, 1958) ; Azrou (Jeannel, 1936) ; Atlas entre Bin el Ouidane et Afourer (SCHWEIGER, 1967) ; Jebel Tazekka près de Taza (KOCHER, 1958 ; SCHWEIGER, 1967). Tunisie: Aïn Draham (NORMAND, 1934). Espagne : Andalousie : Cordoba ; Granada (JEANNEL, 1936 ; BLAS, 1980). Remarque : la figure de l'édéage présentée par Salgado & al. (2008) montre l'apex du lobe médian très asymétrique, dévié vers la droite et la base des paramères renflée. Tous les exemplaires que nous avons observés d'Afrique du nord présentent l'apex du lobe médian beaucoup moins asymétrique et les paramères moins renflés (fig. 13), conformément au dessin de Jeannel (1936). Il n'est donc pas certain que l'espèce représentée par Salgado soit réellement un Nargus algiricus. 31 1 mm 11 10 0,2 mm 12 13 Figures 10-13 : Nargus algiricus. 10 : habitus du mâle, 11 : ventrite abdominal VIII femelle, 12 : segment génital femelle, 13 : édéage face dorsale et segment génital mâle. Figure 14 : Carte de répartition du Catops rescissicollis Peyerimhoff et du Nargus algiricus Portevin. Points bleus : Catops rescissicollis. 1 : Aïn Amara, 2 : Chréa, 3 : Mouzzaia (loc. typ.). Points rouges : Nargus algiricus. 1 : Aïn Draham, 2 : Edough (loc. typ.), 3 : Forêt de Guerrouch, 4 : Forêt d’Akfadou, 5 : Yakouren, 6 : Tala Guilef, 7 : Bou Bérak, 8 : Chréa, 9 : Hammam Righa, 10 : Misserghin/Oran, 11 : Tlemcem, 12 : Taza, 13 : Azrou, 14 : Aguelmane Sidi Ali, 15 : Afourer/Bin el Ouidane/Taguelft, 16 : Tanger, 17 : Granada/Cordoba. 32 Table d'identification des espèces nord-africaines de Nargus (d'après JEANNEL, 1936 et SCHWEIGER, 1967, modifiés) 1 – Troncature apicale des protibias munie d'une frange d'épines d'égales longueurs, les éperons apicaux externes partiellement cachés. Angles postérieurs du pronotum plus marqués. Paramères de l'édéage nettement plus longs que le lobe médian (sous-genre Nargus). Algérie, Maroc, Tunisie ...................................................................... algiricus Portevin – Epines de la troncature apicale des protibias plus courtes et inégales, les éperons apicaux externes entièrement visibles. Angles postérieurs du pronotum moins marqués. Paramères de l'édéage de même longueur ou à peine plus longs que le lobe médian (sous-genre Demochrus) ............. 2 2 – Ponctuation du pronotum fine et serrée, le tégument microréticulé entre les points, l'aspect général mat ............................................................ 3 – Ponctuation du pronotum fine et éparse, le tégument lisse entre les points, l'aspect général brillant (groupe brunneus) ......................................... 4 3 – Angles postérieurs du pronotum totalement effacés, la région angulaire très largement arrondie. Mâles à métatibias très arqués et dont l'onychium des protarses est muni d'une dent externe (groupe mohammedis). Algérie, Maroc ........................................................................ rufipennis Lucas – Angles postérieurs du pronotum obtus mais présents. Mâles à métatibias presque droits et avec l'onychium des protarses simple (groupe wilkini). Algérie ..................................................................... aptus Peyerimhoff 4 – Taille plus grande (~2,4 mm). Troisième antennomère environ trois fois plus long que large, deux fois plus long que le quatrième. Ponctuation des élytres aussi forte que celle du pronotum. Maroc ................................. ............................................................................. africanus Schweiger – Taille plus petite (~2,0 mm). Troisième antennomère environ deux fois plus long que large, d'un tiers plus long que le quatrième. Ponctuation des élytres deux fois plus forte que celle du pronotum. Maroc .................. ............................................................................... imitator Schweiger Remerciements – Nous remercions M. Lounes Sahraoui de l'école nationale supérieure agronomique d'El Harrach, Alger pour son aide dans la préparation des génitalias. 33 Références bibliographiques BELHADID Z., 2008 – Distribution altitudinale des Carabes dans le parc national de Chréâ (Blida). Thèse de Magister de l'Institut national d'Agronomie d'El Harrach, 96p. BLAS M., 1980 – El género Nargus Thomson (1867) en la Península Ibérica. Publicaciones del departamento de Zoologia de la Universidad de Barcelona, 5 : 69-77. GIACHINO P. M., 1985 – Choleva (s. str.) gabriellae e Sciodrepoides casalei nuove specie della Kabylia e note corologiche sui Catopidi d'Algeria (Coleoptera, Catopidae). Bollettino del Museo regionale di Scienze naturali di Torino, 3 (2) : 337-348. JEANNEL R., 1909 – Biospeologica X. Coléoptères (seconde série). Archives de zoologie expérimentale et générale, 4 (6) : 447-532. JEANNEL R., 1936 – Monographie des Catopidae. Mémoires du Muséum national d'Histoire naturelle, 1, 433p. KOCHER L., 1958 – Catalogue commenté des Coléoptères du Maroc, fascicule 2: Hydrocanthares, Palpicornes, Brachélytres. Travaux de l'Institut Scientifique chérifien du Maroc, Tanger, série Zoologique, 14 : 1-246. NORMAND H., 1934 – Contribution au catalogue des Coléoptères de la Tunisie. Fascicule 3. Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de l'Afrique du nord, 25 (3) : 77-97. SALGADO J. M., BLAS M. & FRESNEDA J., 2008 – Coleoptera, Cholevidae. In : Fauna Iberica, volume 31. Ramos et al. (eds.). Museo Nacional de Ciencias Naturales. CSIC. Madrid, 799p. SCHWEIGER H., 1967 – Über einige von Prof. Dr. Franz, Wien, in Spanien und Nordafrika gesammelte Silphidae und Catopidae (Coleoptera). Eos, 42 [1966] (3-4) : 549-559. 34