SUDOUEST.COM Page 1 sur 1 30/05/2007. Cet article est extrait du site www.sudouest.com Droits de reproduction et de diffusion réservés. Copyright Sud Ouest 2003. Usage strictement personnel. Lancer l'impression HISTOIRE. --L'ancien établissement de bain La Réserve, aujourd'hui à l'abandon, va bientôt être démoli. C'est une page de l'histoire de Ciboure qui va se tourner La fin de la Réserve Témoin de la Belle Époque, quand les Rolls Royce et les Hispano Suiza stationnaient sur la route de Socoa et que les têtes couronnées, maharadjahs, rois du platine ou artistes, la fréquentaient assidûment, La Réserve va être démolie. Le site bénéficiera d'aménagements permettant l'accès du public. Déjà, à la fin des années 40, la commune avait fait prendre un arrêté de péril pour démolir l'établissement pillé et incendié quand les Allemands l'abandonnèrent à la Libération. Seule subsistait une terrasse panoramique aménagée par la commune en 1952 audessus de ce qui restait de l'ancien établissement de bains. En 1967, La Réserve entra dans le domaine départemental à cause du déclassement de la RN 10 et de son reclassement en Route Départementale 912. « Piscine des Cibouriens ». Il est loin le temps où Dominique Goyetche, déjà concessionnaire des bains de Sainte-Barbe, y créait les « Bains Dominique » en 1856. L'établissement de bains est consolidé en 1865. Puis Messieurs Letamendia, Lannes et Etcheverry, concessionnaires pour 30 ans, édifient un bâtiment en dur sur une terrasse comprenant des cabines, mais aussi des cabines de bains chauds. Deux digues construites en limite des pointes rocheuses transforment la plage en « piscine des Cibouriens ». Pour cause de Grande Guerre, à l'échéance de la concession, le projet de l'architecte luzien Maurice Darroquy, prévoyant un casino et un restaurant à la place de l'établissement de bains, ne voit pas le jour. En 1920, M.Plisson, armateur à Socoa, prend possession des lieux et crée un nouveau genre d'exploitation associant un restaurant à l'établissement de bains, avant de très vite renoncer. M.Tastet obtient alors la concession pour 30 ans et la rétrocède à la Société Anonyme de La Réserve de Ciboure, administrée par M.Frémont et dirigée par M.Cerruti. Le cabaret le plus chic de la côte. La Réserve va connaître alors ses plus belles années. L'établissement de bains sur deux niveaux, mais aussi son restaurant, et surtout son cabaret, le plus chic de la Côte Basque, vont faire florès. Le Roi et la Reine d'Espagne, le Prince de Galles, Carol de Roumanie, le maharaja de Kazpurtala, le Grand Duc Boris et la Grande Duchesse, la Duchesse de Westminster, Maurice Ravel, Van Dongen, Claude Farrère, le peintre Jean-Gabriel Domergue, viennent y traîner leurs guêtres en peau de pécari, leurs bottines vernies et leurs gants beurre frais. La crise économique entraîne le déclin de La Réserve dont le bail est résilié en 1938. La société Ur Umea obtient un bail de 30 ans en 1939, mais la Seconde Guerre Mondiale sonnera le glas et la fin de la fête. En juin 1940 les Allemands occupent Ciboure et la Réserve, et installent une batterie à proximité. À la fin de la guerre, La Réserve est pillée et incendiée, c'en est fini des années fastes. L'usure du temps fera le reste. << Haut de page Lancer l'impression 30/05/2007. Cet article est extrait du site www.sudouest.com Droits de reproduction et de diffusion réservés. Copyright Sud Ouest 2003. Usage strictement personnel. http://www.sudouest.com/printarticle.asp?RepBase=/300507/&Article=300507aP479... 30/05/2007