27 octobre 2015, 24heures, Becka : L`oeil du passé ici et aujourd`hui

Mardi 27 octobre 2015 | 24 heures
Contrôle qualité
VC2
24 heures | Mardi 27 octobre 2015
Contrôle qualité
VC2
nostalgie, vaguement inquiétant, mais
aussi des sites industriels comme les
Grands Moulins de Cossonay ou la Satom
à Monthey, qui renouent avec un rétrofu-
turisme fascinant. La planète noire de
l’usine à gaz de Malley semble enténébrée
au fusain, tandis que le viaduc de Chillon
mord le ciel et l’œil du visiteur! de ses
crocs d’encre. B.S.
Vevey, Mue suisse de l’appareil
photographique
Jusqu’au 10 janvier 2016
Rens.: 021 925 34 80
www.cameramuseum.ch
tographiques, de la prise de vue jusqu’au
tirage. Son utilisation d’anciennes cham-
bres, du début du XXe dans son cas, ainsi
que son procédé d’impression du négatif
sur papier ciré, déjà d’usage au milieu du
XIXe, lui permettent de produire des ima-
ges aux contrastes saisissants, profitant
d’un grain très tys’épanouissant sur les
trames apparentes des papiers qu’il affec-
tionne.
Sa pratique surannée lui permet de
capturer le monde contemporain avec un
regard issu du passé, de croiser les tem-
poralités pour générer un trouble esthéti-
que très efficace. Lors de ses visites à
Vevey, le photographe a donné un nou-
veau chapitre à ses expérimentations en
les appliquant aux paysages de la région.
Dans le défilé des images charbonneuses
et aux cadrages inventifs de «Territoire»,
on trouve ainsi le bord du lac, noirci de
Photographie
A la suite de son expo sur Dubaï
à Vevey, le photographe Martin
Becka a appliqué à la gion
ses procédés anciens
Sa série «Dubai Transmutation», présen-
tée depuis le début de l’année à Vevey, au
Musée suisse de l’appareil photographi-
que, transformait les gratte-ciel du Golfe
en géants assombris sortis d’un épisode
inédit du Metropolis de Fritz Lang. Avec
«Territoire», nouveau volet qui vient
s’ajouter à son exposition, Martin Becka
donne désormais à voir des paysages de
la région comme vous ne les avez (pres-
que) jamais vus.
Le photographe tchèque installé à Pa-
ris maîtrise en effet à la perfection toutes
les étapes des anciennes techniques pho-
Littérature
Reparution, 44 ans après
sa mort, d’un beau texte
autobiographique
de l’auteur des «Fruits
du Congo». Son humour
routant enchante
ses compatriotes!
L’ouvrage s’annonce comme un
roman, mais se faufile en jolis zig-
zags à la manière des contes et
porte un titre bucolique: La mai-
son du joueur de flûte. Alexandre
Vialatte (1901-1971) l’a écrit durant
la Seconde Guerre mondiale, mais
il ne sera publié qu’en 1986,
quinze ans après sa mort par le
cancer à Paris.
Sa réédition est un des signes
de la pleine consécration d’un ma-
gicien du verbe, qui ne fut pas seu-
lement le tout premier traducteur
de Kafka. Ou le chroniqueur sa-
voureusement extravagant et sur-
aliste de La Montagne, le journal
de Clermont-Ferrand. Il fut aussi
l’auteur de proses romanesques,
incrustées de métaphores inac-
coutumées, imprégnées de nostal-
gie amusée et d’autodérision. Mé-
sestimées en France, elles furent
mieux accueillies à Lausanne où,
en 1949, il reçut le Prix Charles-
Veillon pour Les fruits du Congo.
Plusieurs rééditions de ce ro-
man, comme d’une petite dizaine
d’autres qu’il avait rédigés pres-
que en cachette, tant il convenait
lui-même qu’il n’était qu’un
auteur de seconde zone («je suis
un auteur notablement mé-
connu»), lui confèrent désormais
une meilleure autorité dans
l’arène des lettres françaises. Le
voilà confir comme un des plus
grands stylistes du XXe siècle.
Vialatte peut enfin sasseoir à la table des grands
Littérature
L’auteur vaudois poursuit
dans le glauque avec
un deuxième roman qui
traite de la sortie de prison
d’un dophile meurtrier
Après Ils sont morts, qui traitait
d’une jeunesse droguée, le Vau-
dois Antoine Jaquier persiste dans
les marges et les personnages
«borderline» dans son deuxième
roman, Avec les chiens, qui opère
une gradation sur l’échelle du
crime. La délinquance stupéfiante
laisse la place au sommet de l’op-
probre contemporain: la dophi-
lie meurtrière. Il y a du courage à
s’attaquer au tabou ultime de no-
tre société qui, au-delà des con-
damnations d’usage, peine à dé-
passer le silence outragé ou
l’épouvantable caricature. C’est
d’ailleurs l’une des qualités du ré-
cit de contenir la complaisance
dans l’horreur à des limites maîtri-
sées. Quant à la condamnation
morale, elle n’est pas du ressort
du roman et Antoine Jaquier ne
fait pas l’erreur d’y céder.
Gilbert Streum a séquestré
quatre enfants, il en a tué trois, le
dernier a survécu. Après un sé-
jour à l’ombre de treize ans, celui
que l’on surnomme l’«ogre de
Rambouillet» sort de prison et
suscite l’émoi, surtout du côté des
parents des victimes. Avec les
chiens se focalise sur l’un d’entre
Revenu de la drogue, Antoine Jaquier traîne «Avec les chiens»
Le récit à tiroirs de La maison
du joueur de flûte, qui vient de
paraître, le met en scène en per-
sonne en une espèce de nébulo-
sité intimiste, la féerie le dis-
pute au vaudeville. Le narrateur
s’échine à repérer le génie juvé-
nile de son enfance dans une de-
meure qui fut la sienne et qui lui
est désormais fermée.
Gilbert Salem
Antoine Jaquier. ODILE MEYLAN
La maison du
joueur de flûte
Alexandre Vialatte
Le Dilettante,
130 p.
Décès
de Wojciech Fangor
Peinture Le peintre polonais
Wojciech Fangor est mort samedi à
Varsovie à l’âge de 92 ans. Egalement
sculpteur et graphiste, il était lun
des créateurs de lécole polonaise
de l’affiche. Il est devenu célèbre grâce
à ses tableaux abstraits créant lillusion
de mouvement et de lumière. Il est
considéré comme un des précurseurs
de l’op art, ou art optique. ATS
Soirée spéciale
Georges Schwizgebel
Cinéma Pour la Journée mon-
diale du patrimoine audiovisuel,
la Cinémathèque suisse reçoit ce soir
à 18 h 30 Georges Schwizgebel pour
psenter son nouveau film, ainsi que
onze de ses courts métrages. 24
eux, Michel, journaliste à l’AFP à
Paris, qui avait à l’époque noué un
pacte avec les deux autres pères
inconsolables: à la libération du
tortionnaire, il serait responsable
de son élimination. Michel con-
tacte le meurtrier, arguant vouloir
écrire un livre sur son cas excep-
tionnel. Mais, face à ce pervers
polymorphe et manipulateur,
rien ne se passera comme prévu…
L’écriture neutre comme un os
de supermarché en dépit d’un
épisodique sens de la formule
convient à cette descente aux en-
fers parallèles du passé et du pré-
sent, même si la surabondance de
dialogues nuit parfois à la direc-
tion narrative. Toutefois, en se
cantonnant au squelette de l’his-
toire, certains épisodes la pous-
sent dans les parages de l’invrai-
semblable. Si le «monstre» est dé-
cortiqué au scalpel, soulignant ses
accointances avec la norme, ce
n’est pas le cas des autres protago-
nistes. Le livre gagne son pari de
traiter la répulsion suprême,
mais, trop ténu dans ses dévelop-
pements, se perd dans les excès
de ses personnages. Boris Senff
Avec les chiens
Antoine Jaquier
Ed. LAge
d’Homme,
186 p.
Alexandre Vialatte, dans les
années cinquante. AFP-PHOTO
En diagonale
Culture&Société
Culture Société
Gastro Ciné Conso
Sortir Les gens
Repéré pour vous
Au temps pourri des colonies
Daeninckx, militant pur
et dur du polar engagé,
s’était déjà aventusur
le terrain de l’héritage
colonialiste. Selon lui, il
véhicule toujours de
puantes ies. s 1998,
avec Cannibale, le ro-
mancier rappelait les pratiques
barbares des organisateurs de l’Ex-
position coloniale de 1931 à Paris.
Les populations kanakes y furent
traitées comme des animaux par-
qués entre la cage des lions et le
marigot des crocodiles.
Dans L’école des colonies, plus
subtil qu’à l’ordinaire, Daeninckx
reconstitue le journal et la corres-
pondance d’un institu-
teur, Roger Arvenel, de
1945 à 1957. Flanqué de
photos et de dessins
édifiants, le texte mon-
tre l’archaïsme de l’en-
seignement dispensé
par la France autour du
monde. Le prof s’enthousiasme
pour Léopold Senghor, «qui veut
arracher tous les rires Banania des
murs de la France», il sait la force
des préjugés. Un manuel d’utilité
publique. Cécile Lecoultre
Lécole des colonies
Didier Daeninckx
Ed. Hoëbeke, 135 p.
Scène
«La vie est une
fulgurance. Il
faut jouir, créer»
Maria Mettral est partout. Dès ce soir, la comédienne joue
dans «Néfertiti et Gominet», au TMR, avant de tourner avec
son spectacle musical. Confidences dune touche-à-tout
rald Cordonier
Sur scène, à la télévision et,
maintenant, derrière un mi-
cro. Maria Mettral est une
gourmande. Elle aime quand
ça bouge: «Je conçois la vie
comme une fulgurance, con-
fie l’artiste entre deux répétitions. Il faut
jouir des choses et se faire plaisir. Créer,
c’est ce qui nous porte.»
Voilà plus de trente ans que la Gene-
voise écume les théâtres en osantlan-
ger les genres, s’invite avec légèreté dans
le salon des Romands à l’heure du bulletin
météo ou inscrit son nom aux génériques
des séries télévisées made in RTS. «Je
m’ennuie vite et j’adore changer d’uni-
vers, sauter d’un projet à un autreLa
touche-à-tout aime surtout se lancer des
défis. Ajouter de nouvelles cordes à son
arc et venir on ne l’attend pas néces-
sairement. Tout un programme qui, cet
automne, remplit amplement son agenda.
Au Théâtre Montreux-Riviera, elle dé-
fend, dès ce soir, la nouvelle comédie
burlesque écrite par Jean-Pierre Althaus,
Néfertiti et Gominet, aux côtés de Michèle
Grand, de Jean-Marc Morel et de Mirko
Verdesca. Dans trois semaines, c’est avec
Malgré les apparences que la Genevoise
dévoilera une nouvelle facette de son tra-
vail. Elle arpentera le canton avec son
voyage musical concocté avec Alizé
Oswald et Xavier Michel, les deux compli-
ces du groupe Aliose qui lui ont composé,
il y a dix-huit mois, son premier disque
solo. Un grand saut vers la chanson inti-
miste qui, après une série de concerts l’an
dernier, débouche sur un spectacle
acoustique. Le trio vient de boucler la
première série de représentations à Ge-
nève et sera en novembre à Lutry, avant
Villeneuve et Payerne.
Sur scène dans un cor de grenier,
Maria Mettral ouvre sa «valise à souvenir
et raconte «tous les âges d’une femme». Il
y a des clins d’œil au parcours de la comé-
dienne, mais cet opus n’est pas pour
Inpendante
A l’affiche du TMR et
en tournée avec son
concert-théâtre, Maria
Mettral multiplie les
projets. CHANTAL DERVEY
autant autobiographique. Il est humain,
sincère. Avec des textes inspirés par la vie.
«La chanson est quelque chose de très fin.
C’est un peu comme travailler de la den-
telle, et c’est cette ambiance qu’on a es-
sade recréer dans le spectacle
Rien à voir avec la pièce montée à Mon-
treux, qui ressuscite la momie de la reine
égyptienne à coups de projections, en-
chaîne les jeux de mots et quiproquos.
Sous la conduite de son mari, le comédien
Christian Gregori, qui assure la mise en
scène de ce conte fantastico-historique,
l’actrice incarne la femme d’un archéolo-
gue. «C’est un spectacle plein de surprises
et très rythmé
Une femme libre
A 55 ans, Maria Mettral s’amuse donc. Il
faut dire que la femme a toujours fendu
son indépendance. Evitant de s’enfermer
dans telle ou telle famille théâtrale. Choi-
sissant ses projets sans réel plan de car-
rière. Tâtant volontiers de la télévision
pour mettre du beurre dans les épinards
ou se lancer dans de nouvelles aventures
artistiques.
Aujourd’hui, on dit que son nom au
sommet d’une affiche suffit, souvent, à
remplir la salle. La concernée profite-
t-elle de ce statut de «star romande»? La
vedette cathodique fuit les raccourcis.
«La télé, ça m’a plutôt desservie au sein
de la profession. Et, dans ce métier, rien
n’est jamais gagné. La scène reste un par-
cours du combattant. Indépendamment
de son talent, on est toujours tributaire
du désir d’un metteur en scène. Multi-
plier les projets me permet surtout d’évi-
ter l’attente et de rester dans l’action.» Au
risque de brouiller, parfois, les cartes ou
de se rendre insaisissable? «En fait, je suis
comme de la pâte à modeler. On aime
mettre les gens dans des cases, mais un
comédien doit rester quelque chose de
malléable, savoir se transformer en fonc-
tion du projet dans lequel il se lance. Que
je chante ou que je joue la comédie, il n’y
a finalement pas une Maria qui serait plus
vraie que l’autre. Je montre une partie de
moi à chaque fois et me laisse guider par
les rencontres. Ce sont elles qui déclen-
chent mes envies.»
U Critique «Mon rêve de petite fille
se réalise!» Debout entre les meubles
élimés d’une brocante hivernale, Maria
Mettral chante sa possible biographie.
En robe de soie, pieds nus, les bras
écartés comme une ballerine de papier,
la comédienne tourne et retourne dans
sa boîte à musique. La prime enfance,
les planches des théâtres, une vie
de saltimbanque, tant de textes appris
de tête pour amuser la galerie. Et, dès
lors que vient la chute tout au bout
de cette mélodie alanguie, l’évocation
de ce vieux rêve qui s’incarne pour
de bon: Maria Mettral voulait chanter?
Voici qu’elle s’y adonne corps et âme.
Avant de partir en tournée, elle a rodé
son spectacle au Crève-Cœur,
à Genève.
Le chant, ça avait commencé avec
son premier album, Malgré les apparen-
ces, paru en 2013. Ça se poursuit
désormais avec une version spectacle
de cet opus. Où Maria Mettral retrouve
les maîtres de son disque: Alizé Oswald
et Xavier Michel, alias Aliose, duo
de la chanson francophone bien
connu de nos régions. Ils ont composé,
écrit, arrangé le répertoire; sur scène,
ils jouent et chantent également. Plus
musiciens qu’acteurs. Maria Mettral
un peu des deux.
Histoire de vie, histoire de
femme(s). De gamine, de prostituée,
de jeune, de vieille, trajet global
menant des poupées à l’amante, puis
à la mère, et vice versa. Ça n’en finit
jamais, il y a tant à raconter. Et les
mélodies coulent, invariablement, dans
la même direction, harmonies simples,
trois accords au piano électrique,
des arpèges sur la guitare, trois notes
feutrées sur ce fameux steel-drum
à l’envers, le hang, conception suisse,
du solide. Au total, voilà une bonne
dizaine d’instruments qui reposent
cachés dans des valises, calés contre
les fauteuils. Contrebasse, ukulélé,
harmonium, harmonica, glockenspiel…
Confection Aliose pur jus, plus souvent
mélancolique que bucolique, épris de
tendresse, parfois un peu d’ivresse. Et
lorsque, dans le cadre tranquillement
feutré du déroulé, s’immisce le refrain
de Comment te dire adieu au souvenir
de Françoise Hardy interprétant
Gainsbourg –, surprise, le show
se colore d’un humour salvateur.
Etait-ce un concert? Un spectacle?
Plutôt le premier que le second, quand
bien même il y a là matière à dériver
doucement du simple tour de chant
vers une formule hybride. Un peu
de théâtre fait toujours du bien, même
en doses extra-allégées en guise
d’allusions passagères. «Le petit chat
est mort», périphrasait Molière. Maria
Mettral et Aliose, pour leur part,
caressent dans le sens du poil…
Fabrice Gottraux
Elle chante son
rêve denfant
«Je suis comme
de la pâte à modeler.
On aime mettre
les gens dans des cases,
mais un comédien
doit rester quelque
chose de malléable,
savoir se transformer
en fonction du projet»
Maria Mettral Comédienne
A laffiche
«Néfertiti et Gominet» Pièce de
théâtre de Jean-Pierre Althaus avec
une mise en scène de Christian Gregori.
Théâtre Montreux-Riviera, du 27 oct.
au 15 nov. Ma, me et jeu (19 h), ve et sa
(20 h), di (17 h).
Rés.: 021 961 11 31.
Infos: theatre-montreux-riviera.ch.
«Malgré les apparences» Concert-
spectacle à découvrir:
les je 19 et ve 20 nov. (20 h) à L’Esprit
Frappeur, à Lutry. Rés.: 021 793 12 01.
Infos: www.espritfrappeur.ch
les sa 21 (20 h 30) et di 22 nov.
(17 h 30) au Théâtre de l’Odéon, à
Villeneuve. Rés.: 021 960 22 86. Infos:
www.theatre-odeon.ch.
le je 26 nov. (20 h 30) à Hameau-
Z’Arts, Payerne, en version concert
uniquement. Rés.: 026 662 66 70. Infos:
www.hameau-z-arts.ch.
mariamettral.ch
Lœil du passé ici et aujourdhui
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galerie photos sur
becka.24heures.ch
Contrastes tramés
Sur ses papiers fortement tras, Martin Becka
donne à voir des lieux bien connus des Vaudois mais
transfigus par des contrastes et des cadrages
saisissants. Le bâtiment Nestde Vevey (en haut,
à g.), la route de contournement de la Sallaz
à Lausanne (en haut, à dr.), les Grands Moulins
de Cossonay (en bas, à g.) ou le barrage
des Macottes (en bas, à dr.) prennent des allures
de géotries ombrées au fusain.
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