perturbateurs endocriniens Lestrem 24/11/2011

publicité
Les phtalates sont un groupe de produits chimiques
dérivés de l’acide phtalique.
Ils sont utilisés dans les plastiques pour les
assouplir
le NUTELLA contient en fait un phtalate considéré
comme le plus dangereux, le DEHP et décelé par
l'Office Fédéral de l'environnement. La société
Ferrero reconnait sa présence dans le produit mais
en quantité inoffensive selon elle.
Di(2-ethylhexyl) phtalate (DEHP)
Les phtalates sont présents partout à des niveaux différents dans
notre environnement quotidien. L'exposition, souvent difficile à
évaluer en raison de la multiplicité des sources potentielles et des
situations, peut se produire par inhalation, par contact ou par
ingestion.
Source INRS Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention
des accidents du travail et des maladies professionnelles .
Dangers:
- Baisse de fertilité
- Atrophie testiculaire
- Cancérigène possible
- perturbateur endocrinien +++
- bioaccumulation et biodégradation insuffisante
Des chercheurs français de l’INSERMCEA et de l’université Paris 7 ont démontré que les
phtalates étaient mauvais pour le système reproducteur masculin.
Voici un extrait du communiqué de presse :
Les chercheurs de l’Unité Mixte de recherche Gamétogenèse et Génotoxicité
INSERMCEAINSERMCEA-Université Paris 7 dirigée par René Habert, Professeur à l’Université
ParisParis-Diderot Paris 7, a démontré expérimentalement que les phtalates,
phtalates, des
composés biodégradables que l’on retrouve dans les plastiques dits souples, étaient
délétères pour la mise en place du potentiel reproducteur masculin dans l’espèce
humaine.
Le travail des chercheurs du laboratoire du Pr Habert est une première mondiale et vient d’être
publié dans la revue Environmental Health Perspectives.
Au cours des dernières années, l’inquiétude et le débat se sont cristallisés sur l’augmentation
des troubles de la reproduction masculine. De nombreuses études montrent clairement que la
production spermatique humaine est en constante diminution.
Actuellement on estime que dans les pays industrialisés, un homme produit deux fois moins de
spermatozoïdes que son grand-père n’en produisait au même âge. En outre, la fréquence du
cancer testiculaire a augmenté de façon régulière au cours des dernières décennies. Enfin, il est
probable que l’incidence des malformations congénitales des organes génitaux externes
masculins soit aussi en augmentation constante.
L’hypothèse la plus probable est que toutes ces anomalies de la
reproduction masculine résultent d’une altération du développement du
testicule pendant la vie foetale et néonatale.
Des arguments épidémiologiques, cliniques et expérimentaux laissent supposer que ces
troubles résultent des effets délétères des polluants qui agissent en perturbant le
fonctionnement des hormones. Parmi ces perturbateurs endocriniens, plusieurs études
incriminent les phtalates qui sont produits en très grandes quantités par les industries des
plastiques. Cependant, jusqu’à présent aucune étude expérimentale n’avait mis en évidence un
effet délétère des phtalates sur la reproduction humaine.
Les chercheurs de l’Unité Mixte de recherche Gamétogenèse et Génotoxicité INSERMCEAUniversité Paris Diderot ont développé une collaboration avec le Service de GynécologieObstétrique du Pr René Frydman pour mettre au point un système de culture original de
testicules foetaux humains.
Le Pr Virginie Rouiller-Fabre responsable de ce programme a réussi à
reproduire dans une boîte de culture le développement du testicule
observé in vivo.
Dans ce système, l’ajout de MEHP (Mono(Ethylhexyl)-phtalate), le
métabolite actif du DEHP (Di(Ethylhexyl)-phtalate), un phtalate largement
répandu, provoque au bout de 3 jours la disparition de 40% des cellules
germinales foetales
Du fait de l’énorme utilisation des phtalates, ils ont fait l’objet de
recherches intensives pour leurs éventuels effets sur la santé et
l’environnement et sont parmi les substances chimiques les plus
étudiées. Les derniers résultats des recherches sur les phtalates
montrent clairement qu’ils ne posent aucun risque, ni à la santé
humaine ni à l’environnement. Les phtalates ne sont pas résistants
dans l’environnement; ils sont facilement biodégradables. S’ils
pénètrent dans l’organisme, ils ne s’accumulent pas dans l’animal ou
l’homme mais se dégradent rapidement et sont éliminés par
excrétion. Plus important, depuis leur longue utilisation bénéfique,
aucun cas de dommage à la santé n’est connu à ce jour. Au contraire ils
ont contribué à accroître notre bien être dans la vie de tous les jours et
plus important, sont souvent l’unique composant possible du matériel
médical permettant de sauver des vies.
Provient du polycarbonate.
C’est un perturbateur endocrinien qui agit sur le système
nerveux, la prostate, les seins….
Caractéristiques:
Actif à des concentrations infimes, il fait partie des imposteurs
hormonaux ( imitateurs oestrogéniques) .
Sa présence dans le liquide amniotique altère le développement
prénatal.
polytéréphtalate d'éthylène plus connu
sous le nom de polyéthylène téréphtalate .
Malgré sa dénomination, il n'y a aucune similitude
avec le polyéthylène et ne contient aucun phtalate
mais des toxicologues allemands ont mené une
étude qui interpelle…..
Utilisations courantes
• Bouteilles recyclables (contrairement au PVC, le PET est étanche au CO2, d'où son
utilisation pour les bouteilles de limonade et autres boissons effervescentes)
• Bon nombre de cartes de « format carte de crédit » type carte de membre, fidélité,
réduction, client, etc
• Rembourrage de peluches, de coussins
• Fibres textiles dites polaires pour la confection de vêtements
• Emballages résistant au four
• Revêtement ajouté sur le papier alu pour éviter le contact avec les aliments
• chirurgie reconstructrice
Faut-il bannir les bouteilles d'eau en plastique ?
Le plastique des bouteilles libère des perturbateurs endocriniens
dans l'eau minérale. Ils pourraient avoir des effets sur la santé, y
compris à faibles doses.
L'eau minérale des bouteilles en plastique contient deux fois plus d'hormones (féminines ou
masculines) que celle stockée dans des bouteilles en verre ou l'eau du robinet. Autrement dit, le
plastique libère dans l'eau ce que l'on appelle des perturbateurs endocriniens. Leurs effets à
très faible dose sont encore très mal connus, mais ils sont soupçonnés de modifier chez
l'homme le développement et les fonctions sexuelles et reproduc-trices. L'étude conduite par
deux chercheurs allemands est publiée dans la revue Environmental Science and Pollution
Research.
Martin Wagner et Jörg Oehlman, de l'université Goethe, basée à Francfort, ont sélectionné vingt
emballages en plastique d'eaux minérales vendues en Allemagne. Ils ont tous en commun de
contenir du polyéthylène téréphthalate (PET).
Pour mettre en évidence l'activité hormonale du plastique, Martin
Wagner et Jörg Oehlman ont utilisé des levures génétiquement modifiées
et des petits escargots d'eau douce, deux modèles de laboratoire
classiques pour ce type d'étude. Les levures réalisées à partir d'OGM ont
la particularité de changer de couleur en présence d'infimes quantités
d'hormones. Chez les petits mollusques, c'est leur reproduction et leur
multiplication qui peuvent varier considérablement en fonction des
hormones présentes dans l'eau.
La Limnée
Le comportement des levures et des mollusques après un long séjour de près de deux mois
dans l'eau n'est pas le même dans les vingt bouteilles en plastique de différents types et les
bouteilles témoin en verre. Pas du tout, même. Dans douze d'entre elles, les chercheurs ont
noté dans l'eau des bouteilles en plastique une activité hormonale deux fois plus élevée sur les
levures. Les mollusques, qui se reproduisent par parthénogenèse (sans mâle), ont eu deux fois
plus de petits escargots dans les bouteilles en plastiques à cause des hormones féminines. Ils
ont noté aussi deux choses intéressantes : l'eau ayant séjourné dans les briques est plus
polluée par ces perturbateurs. En revanche, l'eau des bouteilles en plastique réutilisables conçues pour être plongées dans l'eau bouillante pour être désinfectées, pratique courante en
Allemagne - est moins polluée que les autres dès la deuxième utilisation.
Secret industriel
Sans surprise, l'étude a déclenché une levée de boucliers des industriels des
plastiques alimentaires. Le BFR, l'organisme allemand chargé de l'évaluation du
risque, a publié un communiqué pour préciser que les résultats de cette étude ne
permettent pas de conclure à un risque pour la santé.
Ce n'était d'ailleurs pas le but des deux chercheurs allemands : ils voulaient seulement mettre
en évidence la présence d'hormones dans les bouteilles en plastique. L'origine des
perturbateurs endocriniens reste pour eux inexpliquée. Proviennent-ils du PET, d'un cocktail de
plusieurs molécules du plastique ou de l'antimoine, un minéral utilisé dans la catalyse de
plastiques et connu pour être un perturbateur endocrinien ?
Secret industriel oblige, les toxicologues ont toutes les peines du monde à obtenir la
composition précise des produits, comme le déplore aussi Gilles Husson, président de
l'Association scientifique européenne pour l'eau et la santé.
Aujourd'hui, le marché de l'eau minérale est aussi contesté pour des raisons
environnementales. Il faut sept litres d'eau pour fabriquer une bouteille en plastique et leur
commercialisation nécessite des kilomètres de déplacement .
Le gouvernement et la majorité ont apporté leur soutien à une
proposition de loi PS visant à interdire le bisphénol A.
Le texte est du député socialiste Gérard Bapt : il propose d'interdire à partir du 1er
janvier 2014 la fabrication, l'importation, l'exportation, ainsi que la mise en vente
de tout conditionnement alimentaire comportant du BPA. Deux ans de délai pour
permettre aux industriels de mettre au point des substituts, et de les tester.
Le texte prévoit également l'obligation d'indiquer sur les contenants alimentaires la
présence de BPA afin de mettre en garde "les populations à risques, les femmes
enceintes et allaitantes et les enfants de moins de trois ans".
Xavier Bertrand a présenté un amendement qui interdit à partir du 1er janvier
2013 l'utilisation du BPA dans tous les contenants aiment aires pour les enfants de
moins de trois ans. Cet amendement, qui "anticipe les mesures de suspension des
produits dès lors qu'ils s'adressent à des enfants ou nourrissons", modifie la loi du
30 juin 2010 qui suspend la commercialisation de biberons produits à base de BPA.
Téléchargement