le barbier de séville - Théâtre de l`Archipel

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© Ludovic Combe
Samedi 12 mars 20h30 & dimanche 13 mars 16h30
le Grenat I 2h55 entracte inclus
opéra bouffe en deux actes (1816) chanté en italien, surtitré en français
LE BARBIER DE SÉVILLE
Rossini / Opéra Nomade & Centre Lyrique Clermont-Auvergne
D'après la comédie de Beaumarchais
Le Barbier de Séville est sans doute l'opéra bouffe le plus célèbre de l'histoire de la
musique et une éternelle source de délices. Pierre Thirion-Vallet propose une mise en
scène à la fois intelligente et vive. Elsa Dreisig, la Rosina de ce Barbier de Séville a reçu le
prix de la révélation lyrique aux Victoires de la musique classique 2016.
direction musicale Amaury du Closel
mise en scène Pierre Thirion-Vallet
musique Gioacchino Rossini
livret Cesare Sterbini
avec
Le Comte Almaviva Guillaume François, Figaro Viktor Korotich (*), Rosina Elsa Dreisig (*), Bartolo Leonardo
Galeazzi, Basilio Federico Benetti, Berta Anne Derouard, Fiorillo / Officier Jean-Baptiste Mouret
Chœur et Orchestre Opéra Nomade/Orchestre Philharmonique d’Etat de Timisoara.
(*) Lauréats du 24ème Concours international de chant de Clermont-Ferrand
décors Frank Aracil, réalisation du décor Atelier Artifice, création des costumes Véronique Henriot,
réalisation des costumes Atelier du Centre lyrique, lumières Véronique Marsy, chef de chant Daniel Navia
surtitrage David M. Dufort et Constantin du Closel
coproduction Opéra Nomade - Centre lyrique Clermont-Auvergne
création Opéra - Théatre de Clermont - Ferrand 15 et 16 janvier 2016
Le Barbier de Séville de Gioacchino Rossini cumule plusieurs records : composé en deux
semaines, il est l’œuvre d’un compositeur de vingt-quatre ans, qui en est déjà à son dix-septième
opéra ! Et toute la musique jaillit là avec une aisance et une limpidité qui laissent pantois.
Sérénades, duos et ensembles éclaboussent la comédie de leurs ribambelles de vocalises et de
leurs pitreries verbales. Pour autant, le génie de Rossini tient à cet art physique du crescendo,
destiné à faire monter la tension, jusqu’à ce que le public trépigne et explose. L’ouverture de
l’opéra crée immédiatement la surprise : un tutti nous prévient que le spectacle commence,
puis une délicieuse mélodie prend le relai, qui est reprise et enfle jusqu’à éclater… Ainsi, derrière
le rire et les rythmes qui s’agitent, c’est toute l’insolence de la pièce de Beaumarchais que Rossini
verse dans son univers loufoque.
Gioacchino Rossini
À propos de l’oeuvre
Compositeur
Le Barbier de Séville est l’opéra le plus connu de
© Carjat
Rossini est un compositeur au parcours tellement
atypique qu’il en devient énigmatique. On pourrait
définir sa musique comme un tourbillon de plaisir,
une oasis presque toujours heureuse où se croisent
des êtres pleins de fantaisie et d’énergie contagieuse.
On serait tenté de croire le compositeur à l’unisson
de certains de ses personnages vifs, légers, emportés
par les rythmes affolés de ses fameux « crescendo
accelerando ». Et pourtant, que de mystère dans son
surprenant parcours musical ! Rossini compose 40
opéras entre 1810 et 1829 avec une rapidité et une
régularité déconcertantes. Puis, à cette prodigieuse
frénésie créatrice dont Guillaume Tell sera le dernier
témoignage, succèdent 40 années de silence. A 37
ans Rossini met un terme à sa carrière. Il n’écrira plus
un seul opéra. Il se contentera désormais de passer
une vie agréable à Paris où il recevra toute l’Europe
musicale, comblé d’honneurs et de gloire. Quelle est
donc la clef de cette énigme ?
Gioacchino Rossini, sur un livret de Cesare Sterbini,
créé en 1816 et considéré par beaucoup comme le
chef-d’œuvre de l’opéra-bouffe italien. L’histoire a
été tirée de la comédie Le Barbier de Séville ou la
Précaution inutile de Beaumarchais (1732-1799),
jouée pour la première fois au Théâtre-Français
le 23 février 1775, l’une des trois pièces de cet
auteur comptant parmi les héros le personnage de
Figaro. Avant Rossini, Mozart composa Les Noces de
Figaro, opéra inspiré de la trilogie de Beaumarchais,
principalement de La Folle journée, ou le Mariage de
Figaro. La première du Barbier de Séville eut lieu le 20
février 1816 au Teatro di Torre Argentina à Rome et
fut une succession de catastrophes: non seulement la
cabale montée par Gasparo Spontini, rival de Rossini,
fonctionna à merveille mais le ténor Garcia, qui avait
voulu s’accompagner à la guitare, fut sifflé. Rossini
lui même, au clavecin pour le continuo, fut chahuté.
Pour couronner le désastre, un chat traversa la scène
et la salle entière se mit à miauler. La représentation
se poursuivit dans un désordre indescriptible. Le
lendemain, Rossini déclara qu’il ne participerait pas
à la deuxième représentation. Une fois couché, il fut
réveillé par la foule venue acclamer le compositeur
ébahi. L’ouverture de l’opéra est célèbre grâce à sa
mélodie. Elle avait préalablement servi à deux autres
œuvres quelques années auparavant : Aureliano in
Palmira et Elisabetta, regina d’Inghilterra. L’opéra
contient un certain nombre d’airs qui sont parmi les
plus populaires de la musique classique dont deux en
particulier :
La cavatine de Figaro Largo al factotum :
cette cavatine (courte pièce vocale pour soliste)
extrêmement célèbre est l’un des grands airs du
répertoire de baryton.
La cavatine de Rosina Una voce poco fa : c’est l’un
des chefs-d’œuvre du bel canto, et l’un des grands
airs de colorature.
À Séville, au XVIIIe siècle. Le joyeux barbier Figaro aide le Comte Almaviva a conquérir Rosine. Mais Rosina,
qui n’est pas restée indifférente aux sérénades de son mystérieux soupirant, est jalousement gardée par le
vieux Docteur Bartholo, qui compte bien, aidé du sinistre Don Basilio, épouser sa pupille au plus vite. que
faire pour contrer les projets du vieillard ? Figaro n’est pas à court d’idées. Toutefois la première tentative
échoue, et le Comte Almaviva, déguisé en « Lindor », un étudiant sans le sou, repartira penaud de la demeure
de Bartholo ; la seconde escapade, elle, réussira quasiment, et au terme d’échanges de billets, de déguisements
et de situations abracadabrantes savamment réglées, l’amour de la belle Rosina et du Comte Almaviva, enfin
rendu à sa véritable identité, finira par triompher.Les sixties siéent particulièrement bien au Barbier de Séville,
qui se situe à une époque où les jeunes filles n’ont pas encore leur mot à dire, tout en commençant à montrer
leurs griffes, et où les costumes sont aussi pimpants que la musique de Rossini !
Intentions de mise en scène
ou les assauts du désir
par Pierre Thirion-Vallet
Le personnage central de cet opéra : Rosina - forteresse
inaccessible volontairement installée et entretenue
par Bartolo conforté par une société machiste. De
cette «prison dorée», Rosina nargue ceux qui l’ont
enfermée, sûre de la force de son caractère et de la
supériorité de son sexe. Et les vagues successives du
crescendo rossinien viendront se casser sur ce rocher
sans l’ébranler, la confortant plutôt dans la certitude
de sa supériorité. Dans cet opéra donc, des hommes
autour d’une femme, à l’assaut d’une femme ou de La
femme, ici Rosina en dompteur des sens. On chante
sous son balcon, on fanfaronne avec peignes et
ciseaux, on tempête toujours plus fort qu’on est plus
faible, on mime la calomnie qui rampe, on escalade
des échelles immatérielles pour femme imprenable…
Bref, Rossini nous montre les ravages de la chair
chez des hommes esclaves de leur désir irrépressible.
Amaury du Closel
Le dispositif : Rosina dans une cage, haut placée sur
un praticable, sorte de piédestal, et encore plus haut
perchée sur un tabouret de bar ou une balançoire,
entourée d’objets féminins mais également d’un fouet !
Elle est cachée par une série de tissus tendus sur des
cordes à linge – référence à l’Espagne - ou mieux, par
un tissu accroché à une tringle arrondie l’emprisonnant
dans une sorte de « burqa » de salle de bains ! Autour
de la cage, des meubles démesurés dans un espace
masculin où l’on se bouscule, se maltraite, se ment,
se bat…pour mieux attirer son attention. Jusqu’à
l’assaut final ! Les personnages : caricaturaux jusque
dans leurs tics, leurs tocs, sauf Rosina délicieusement
féminine, sauvagement équilibrée, comme une
«chatte sur un toit brûlant» ! Les costumes aux formes
parfois anciennes seront traités dans des matières
modernes avec des imprimés délirants osant des
gazons chatoyants, faisant clairement comprendre la
fonction de chacun et le côté intemporel de cette farce
indémodable !
Direction musicale
Amaury du Closel étudie la composition avec Max Deutsch et la direction d’orchestre au Conservatoire Royal de
Mons avec Alexandre Myrat, et à Vienne avec Karl Oesterreicher et Sir Charles Mackerras. En 1985, il remporte
le 2e Concours International de Chefs d’Orchestre de Lugano. Directeur musical de la Camerata de Versailles et
de l’Opéra de Chambre de Paris, il crée en 1988 le Sinfonietta de Chambord. A la Radio Roumaine à Bucarest, il
assure notamment la première audition de Jeux de Debussy et de la Symphonie de Dukas, et dirige en Roumanie
les plus importantes Philharmonies de province ainsi qu’à l’Opéra National de Roumanie. En 2002, il est nommé
chef invité permanent des formations symphoniques de la Radio Roumaine et chef permanent de la Philharmonie
d’Etat de Tirgu-Mures. Il poursuit également une carrière de compositeur, son catalogue comportant une
quarantaine d’opus. Pour le cinéma, il compose la musique des films La Dixième Symphonie d’Abel Gance et
Michel Strogoff de V. Tourjansky. Directeur musical de la compagnie lyrique Opéra Nomade depuis 2000, il est
également directeur musical de l’Académie Lyrique depuis 2006. Il a fondé en 2002 le Forum des Voix Etouffées
dans le but de promouvoir la musique des compositeurs persécutés par le nazisme, et a publié en 2005 Les Voix
étouffées du Troisième Reich chez Actes Sud, Prix du meilleur essai du Syndicat de la critique musicale. Parmi
ses projets en 2013, citons une tournée nationale de Tosca, La Traviata et Pelléas et Mélisande, la Cinquième
Symphonie de Mahler avec la Philharmonie de Timisoara, la sortie d’un CD Malipiero chez Naxos avec l’Orchestre
Symphonique d’Etat de Thessalonique, un CD avec les concertos pour violoncelle d’Elgar et Saint-Saëns avec la
violoncelliste Meehae Ryo et l’Orchestre Symphonique de Nuremberg, et des concerts en Bulgarie (Philharmonie
de Sofia), Roumanie (Philharmonie Enescu)…
LE CONCERT SPIRITUEL
HERVé NIqUET / VIVALDI
De la France vers Venise, surprise et beauté avec Le
Concert Spirituel pour la Semaine Sainte !
Le festival de Musique Sacrée de Perpignan s'installe pour
une nouvelle très belle soirée au Théâtre de l'Archipel avec les
Splendeurs Vénitiennes de Vivaldi, par le Chœur et orchestre du
Concert Spirituel, sous la baguette d'Hervé Niquet. Cet ensemble,
référence incontestée de la musique baroque sur la scène
nationale et internationale, nous transporte dans la première
moitié du XVIIIèmesiècle où Venise a gardé intact son rayonnement
intellectuel.
17/03
20H30
de 10€ à 29€
ORCHESTRE NATIONAL
DU CAPITOLE DE TOULOUSE
SAINT-SAëNS & BERLIOz
T. SOKHIEV ; DIRECTION – P. GOMzIAKOV ; VIOLONCELLE
Il n'est plus nécessaire de présenter le chef Tugan Sokhiev et
l'Orchestre National du Capitole de Toulouse déjà ovationnés
au Grenat en 2011 et en 2013. C'est un immense plaisir de les
accueillir à nouveau pour une soirée autour d'un programme
porté par le violoncelle du brillant soliste Pavel Gomziakov. Le
Concerto pour violoncelle n°1 en la mineur op. 33, œuvre assez
brève de Camille Saint-Saëns, ouvre cette soirée. Le violoncelle
fait irruption avec un thème en tourbillon que l’orchestre
reprend ensuite à son compte. puis l'œuvre phare de la musique
romantique, la Symphonie Fantastique d'Hector Berlioz, un
véritable choc artistique lors de sa création en 1830.
16/04
20H30
de 15€ à 35€
LA FABRIK FAIT SON THÉÂTRE !
Tous les soirs de représentation une sélection à grignoter et à siroter
avant et après le spectacle dans la Verrière Public.
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