26 - www.sillonbelge.be gères, des graminées, voire des plantes aromatiques ayant les mêmes préférences quant à l’emplacement. Voici une vue d’ensemble des huit principaux « milieux de vie » ainsi que de leurs plus importantes caractéristiques : La « plate-bande » Pour les plantes vivaces préférant les terres humifères, riches en substances nutritives et travaillées régulièrement. Les « espaces libres » Il s’agit d’emplacements découverts, ensoleillés, en grande partie hors de l’ombre des arbres, des arbustes et des habitations. Opter pour ce milieu de vie pour des plantes vivaces nécessite beaucoup d’ensoleillement. Attention car il existe des espèces ayant besoin d’un sol humide et d’autres préférant une certaine sécheresse. Milieu de vie « pierreux » Ce sont les plantes dites de rocailles, de murs et murets, de pierres sèches aimant un sol caillouteux, pauvre en substances nutritives et une situation ensoleillée. Une fente dans un mur est suffisante à ces végétaux pour se développer. Milieu de vie « alpin » Pour se développer de manière idéale, les plantes alpines exigent un milieu de vie remplissant en partie les conditions régnant en contrées montagneuses. La création d’un tel alpinum exige un minimum de connaissances et une prédisposition susceptible d’élever, de cultiver et d’offrir un espace de développement ad hoc. La « lisière des ligneux » Il s’agit de plantes vivaces se développant correctement en compagnie d’arbres et préférant un sol humifère. Il faut distinguer les espèces qui préfèrent les bordures au chaud, ensoleillées et celles qui croissent mieux au frais, à l’ombre ou partiellement à l’ombre. « Sous les ligneux » Ce milieu exige des plantes vivaces préférant les emplacements totalement ou partiellement à l’ombre. On distingue ainsi entre les groupes d’arbres à nombreuses variétés sur sols riches en substances nutritives et les groupes d’arbres ayant peu de variétés sur sols pauvres en substances nutritives. « Rives et berges » Les plantes spécifiquement de marais se prêtent à la plantation dans ce milieu. Certaines espèces nécessitent uniquement un sol humide, d’autres ont besoin d’un sol marécageux ou elles désirent même être dans un peu d’eau. Milieu de vie « aquatique » Les étangs de jardin, les biotopes entreront en ligne de compte pour la Au jardin La tulipe, plante vivace bulbeuse largement cultivée en tant que plante ornementale. catégorie des plantes aquatiques proprement dites qui se développent exclusivement dans une eau plus ou moins profonde. Chez certaines espèces, les pousses et les feuilles émergent de l’eau, alors que chez d’autres, elles sont totalement immergées. Dans une troisième catégorie les plantes surnagent et restent en surface. De nouveau, la création d’un étang de jardin, d’un biotope humide avec une plantation de plantes aquatiques exige quelques connaissances. Exigences similaires Pour ne pas trop compliquer le sujet, seuls les genres seront cités. La liste qui va suivre n’est pas exhaus- LE SILLON BELGE 26/6/2015 Chaque plante vivace possède un milieu de développement de prédilection sur base duquel elle peut être classifiée. La campanule, par exemple, apprécie les milieux secs et ombragés. tive. Quelques genres couvre-sol Alchemilla, certains Alyssum, Bergenia, Epimedium, Lamium, certains Nepeta, Pachysandra, Prunella, Pulmonaria, certains Stachys, Sedum, Vinca, certains Festuca… Quelques genres pour les sols humides et près de l’eau Certains Aruncus, Astrantia, Astilbe, Caltha, certaines Gentiana, Filipendula, certains Iris, Lythrum, Monarda, Polygonum, Senecio, Trollius… Quelques genres pour les emplacements secs et ombragés Certains Acanthus, certains Al- La classification des vivaces Les plantes vivaces sont classées de la manière suivante : – Les Phanérophytes (du grec phaneros : apparent ; phuton : plante) : bourgeons dormants aériens à plus de 50 cm de la surface du sol. Plantes affrontant l’hiver en exposant des tiges porteuses de bourgeons ; – Les Chamaephytes (du grec khamai : à terre) : bourgeons dormants aériens à moins de 50 cm de la surface du sol. On distingue les chamaephytes frutescents (buissonnants, plus ou moins dressés) et les chamaephytes herbacés, beaucoup plus proches du sol ; – Les Hémicryptophytes (du grec hemi : à demi ; kryptos : caché) : bourgeons dormants à la surface du sol. Pendant la bonne saison, les hémicryptophytes se développent en une touffe de pousses pour les végétaux cespiteux (cespiteux : forme une touffe serrée), une rosette de feuilles, plus ou moins prostrées (prostré : couché sur le sol), une tige érigée qui prend appui sur des supports variés dans le cas des plantes dites grimpantes ; – Les Géophytes (du grec gê : terre) ou cryptophytes : bourgeons dormants sous la surface du sol (à différencier en fonction de la nature de l’organe de conservation souterrain : géophyte à bulbe, à tubercule, à rhizome) ; – Les Hydrophytes : bourgeons dormants sous l’eau, présentant des feuilles immergées ; – Les Hélophytes (du grec halos : sel) : bourgeons dormants sous l’eau, présentant des feuilles émergées, au moins en partie. Ce sont des végétaux capables de croître en milieux saumâtres et dans les eaux douces (bords de mer, estuaires, chotts, marais, rivière). ● chemilla, Anaphalis, certains Brunnera, certains Campanula, Geranium, certains Iris, Lamium, certains Liriope, Omphalodes, certains Pachysandra, Polygonum, Tiarella, Vinca… Quelques genres pour arrangements floraux Acanthus, Achillea, Aconitum, Agapanthus, Anaphalis, Alstroemeria, Aster, Avena, certaines Campanula, certains Chryanthemum, Cordata, certains Crocosmia, Delphinium, Erigeron, Eryngium, Eupatorium, Gaillardia, Gypsophila, Hemerocallis, Heuchera, Hosta, Kniphofia, Liatris, Lupinus, Lysimachia, Macleaya, Miscanthus, Phlox, certains Polygonum, Rodgersia, certains Rudbeckia, certains Stachys, Thalictrum, Veronica… Nous pourrions aussi citer des plantes remarquables comme les Adonis, Anchusa, Armeria, Adénome, Aquilegia, Aruncus, Asclepias, Dictamnus, Dicentra, Doronicum, Geum, Heliopsis, Helleborus, Liatris, Lychnis, Monarda, Oenothera, Paeonia, Papaver, Physalis, certains Salvia, Scabiosa, Yucca… et encore bien d’autres. Les amateurs désirant concevoir un jardin de plantes vivaces spécifiques, en tenant compte des différents milieux de vie ou, par envie d’avoir certains genres préférés, peuvent obtenir les informations utiles et souvent nécessaires dans les centres de jardinage, les pépinières et entreprises spécialisées en plantes vivaces. Il existe également d’excellents livres et catalogues. Enfin, ne jamais s’abstenir de lire attentivement les étiquettes accompagnant les plantes et qui, de manière claire et précise, donnent des informations bien pratiques. Guy Van Michel dit Valet