La Guerre Froide

publicité
La Guerre Froide
Résultats d’apprentissages spécifiques
 Découvrir la bipolarisation du monde
 Examiner les relations URSS/États-Unis lors de la
détente (1962-1975)
 Examiner les relations internationales lors de la guerre
fraîche (1975-1991)
La fin de la Seconde guerre mondiale
 Avec la fin de la Seconde guerre mondiale s’est
amorcée un ère nouvelle, fort dangereuse: l’ère
nucléaire. L’attention a dès lors été centrée sur les
différences entre les deux nouvelles superpuissances,
les États-Unis et l’Union soviétique.
 La menace d’une guerre totale jetait une ombre sur le
nouveau départ que permettait la fin de la guerre.
 L’hostilité et les tensions entre ces deux
superpuissances, armées jusqu’aux dents, étaient
causées par la peur, la rivalité et la méfiance. Cette
période a été baptisée la «guerre froide» et elle a
beaucoup marqué la deuxième moitié du XXe siècle.
Des Alliés amers
 L’Union soviétique a subi des pertes énormes en 1941-
1942. Les Soviétiques ont demandé aux Alliés d’ouvrir
un second front en Europe de l’Ouest pour détourner
une partie des forces allemandes et réduire la pression
sur leur pays. Les Alliés ont promis d’envahir l’Europe,
mais ils n’ont pas tenu leur promesse.
 Staline a soupçonné les Alliés de retarder délibérément
leur invasion de l’Europe pour donner aux Allemands
et aux Soviétiques plus de temps pour se détruire les
uns les autres.
La conférence de Yalta
 En février 1945, à la conférence de Yalta, Churchill,
Roosevelt et Staline ont décidé le sort de l’Europe.
 Ils ont convenu que l’Allemagne, une fois défaite, serait
divisée en quatre zones d’occupation, contrôlées par
l’URSS, la Grande-Bretagne, les États-Unis et la
France.
 Berlin, l’ancienne capitale du Reich, serait elle aussi
divisée, bien que sont territoire soit situé en zone
soviétique. Cette ville allait devenir l’un des symboles
de la «guerre froide».
La zone tampon
 La principale question discutée à la conférence de Yalta
était la question de la Pologne.
 Les troupes soviétiques occupaient déjà presque tout la
région, et Staline était déterminé à y imposer des
gouvernements pro-soviétique.
 Il croyait qu’il fallait établir une zone tampon le long
de l’immense frontière du pays. Cette zone
comprenait la Tchécoslovaquie, la Hongrie et la
Roumanie.
 L’URSS allait éventuellement contrôler 90% de la
Roumanie et 75 % de la Bulgarie.
L’entrée en fonction de Truman
 Roosevelt est mort en
1945. Harry S. Truman,
qui occupait le poste de
vice-président depuis un
peu plus d’un an est alors
devenu président.
 Truman était déterminé
à adopter la ligne dure à
l’égard de l’URSS.
La conférence Potsdam
 Une autre conférence à eu lieu à Potsdam du 17 juillet
au 2 août 1945.
 La conférence de Postdam a permis aux leaders de
lancer le long processus de normalisation de l’aprèsguerre.
 Pour établir des traités de paix avec l’Italie, la
Roumanie, la Bulgarie, la Hongrie et la Finlande, et
pour fixer de nouvelles frontières .
 Comme les Alliés n’ont pu s’entendre sur l’avenir de
l’Allemagne, l’«arrangement temporaire» sur le partage
du pays et de Berlin est resté en vigueur.
La question allemande
 Jusqu'au début de l'année 1945, les exigences de la lutte
commune contre les forces de l'Axe ont fait passer au
second plan les désaccords entre les vainqueurs
concernant l'organisation du monde après la défaite de
l'Allemagne.
 Le semblant de cohésion affiché à Yalta (février 1945)
n'est déjà plus qu'un souvenir lors de la conférence de
Potsdam (juillet). Bien trop vagues, les accords de
Potsdam - dénazification de l'Allemagne, question des
réparations - ne sont pas de nature à offrir aux Alliés
les moyens de trancher les différends qui naîtront de
leur application.
Révision
 Que signifie l’expression «guerre froide»?
 Énumère quelques causes de la «guerre froide».
 Comment la Deuxième Guerre mondiale a-t-elle à la
fois réuni et divisé l’Union soviétique et l’Occident?
Berlin pendant la guerre froide
Zones d’occupation
Définition de la Guerre Froide
(1947-1989)
 La guerre froide est le nom donné au raidissement
diplomatique et idéologique entre les pays occidentaux
(Europe de l'Ouest et États-Unis) et les pays du bloc
socialiste (Chine populaire, URSS et pays d'Europe de
l'Est), entre 1945 et 1989.
 La période 1947-1989 est marquée par deux
phénomènes politiques majeurs : les États-Unis et
l’URSS dominent le monde et s’opposent sur tous les
plans dans une alternance de moments de tensions et
de détente ; les peuples colonisés demandent et
obtiennent leur indépendance pacifiquement ou par
un conflit armé.
Repères chronologique












1947-1962 : Guerre Froide.
1947 : Plan Marshall.
1948-1949 : Berlin 1ère crise.
1961 : Berlin 2e crise : construction du mur.
1962 : Crise de Cuba.
1963-1979 : Détente.
1972 : Accords Salt 1.
1975 : Accords d’Helsinki.
1979-1985 : Guerre Fraîche.
1983 : Crise des Euromissiles.
1985-1989 : Détente.
1989 : Chute du mur de Berlin.
Un monde bipolaire
 La Guerre Froide commence en Europe avant de s’étendre
en Asie et crée un monde bipolaire.
 En 1948, Staline le dirigeant de l’URSS, organise le blocus
de Berlin Ouest. Cette 1re crise de Berlin débouche en 1949
sur la coupure de l’Allemagne en deux États :
 À l’ouest, la RFA – République Fédérale d’Allemagne.
 À l’est, la RDA – République Démocratique Allemande.
 En Asie, la Chine devenue communiste en 1949 s’allie avec
l’URSS.
 Chaque bloc a sa propre organisation économique et
militaire : ainsi { l’OTAN – Organisation du Traité de
l’Atlantique Nord, de 1949 – répond le Pacte de Varsovie
signé en 1955 par les pays de l’Est.
Les deux blocs
 Pour stopper l’extension de l’influence soviétique en
Europe, les États-Unis dirigés par le président Truman
annoncent, en 1947, la politique d’endiguement du
communisme.
 Ils lancent le plan Marshall, qui est une aide à la
reconstruction des pays européens.
 L’Europe se trouve coupée en deux :
 Les pays de l’Europe occidentale qui acceptent le soutien des
États-Unis.
 Les pays d’Europe centrale et orientale (« pays de l’Est ») qui
le refusent sous la pression de l’URSS. Ces derniers forment
les « démocraties populaires » à parti unique, le parti
communiste.
L’URSS
 C'est ainsi que l'URSS (Union des républiques
socialistes soviétique), qui sort exsangue de sa lutte
contre l'Allemagne, transforme très vite sa zone
d'occupation en zone de pillage.
 Si la partition de l'Allemagne n'intervient qu'en 1949,
tout indique qu'elle est contenue dans les prises de
position antagonistes dès 1946, ce qui n'avait pas
échappé à Winston Churchill, qui, en mars 1946, parle
déjà d'un «rideau de fer».
Le Plan Marshall
 Le plan Marshall fut un des plans de
reconstruction de l'Europe après la Seconde Guerre
mondiale, connu officiellement après son élaboration
comme Programme de rétablissement européen
(European Recovery Program ou ERP). Ce plan offrait
une aide économique aux pays dévastés par la guerre.
 Le plan Morgenthau qui prévoyait de faire payer les
réparations par l'Allemagne fut écarté par
l'administration Truman : on se souvenait des effets
désastreux d'une telle politique après la Première
Guerre mondiale (la question des réparations
allemandes avait en partie permis l'ascension de
Hitler).
COMECOM
 En janvier 1949, l’Union soviétique a mis sur pied le
COMECOM (CAEM ou Conseil d’aide économique
mutuelle), réponse économique directe au plan
Marshall.
 Le COMECOM visait à créer un bloc économique
intégré de pays communistes.
L’OTAN
 L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN)
a été créée le 4 avril 1949.
 Elle rassemblait 12 pays et cette alliance visait à contrer
la menace militaire de la part des pays du bloc
soviétique.
Les pays de l’OTAN
 Les 12 pays de l’OTAN;
 États-Unis,
 Canada,
 Grande-Bretagne,
 France,
 Belgique,
 Pays-Bas,
 Danemark,
 Norvège,
 Islande,
 Italie,
 Portugal,
 Luxembourg
Le Pacte de Varsovie
 Le Pacte de Varsovie était une alliance militaire
conclue le 14 mai 1955 entre la plupart des États du
bloc communiste par le traité d’amitié, de coopération
et d’assistance mutuelle.
 Nikita Khrouchtchev, qui en fut l'artisan, l'avait conçu
dans le cadre de la Guerre froide comme un
contrepoids à l'OTAN qui avait vu le jour en 1949.
Les huit pays du Pacte de Varsovie
 Union des républiques socialistes soviétiques (URSS),
 République populaire d'Albanie,
 République populaire de Bulgarie,
 République socialiste de Roumanie,
 République populaire de Hongrie,
 République populaire de Pologne,
 République socialiste tchécoslovaque,
 République démocratique allemande (RDA), qui a
rejoint le pacte en 1956.
Les grandes forces
Les deux blocs s’affrontent et
s’organisent (1948-1955)
L’Ouest
bloc Libéral
L’Est
bloc communiste
Libéralisme
– peu d’intervention de
l’État dans l’économie
– loi de l’offre et de la
demande
– libre concurrence
Socialisme
– économie dirigée par
l’État (planification
obligatoire)
– prix fixés par l’État
– pas de concurrence
Plan Marshall (1947)
CEE (1957)
OECE (1948) OCDE
(1961)
COMECON (1949) ou
CAEM
Opposition politique
démocratie libérale :
pluralisme des partis
démocratie populaire :
parti unique
Opposition militaire
OTAN (1949)
Pacte de Varsovie (1955)
Opposition économique
Le spectre atomique
 L'apparition de l'arme nucléaire en 1945 a changé la
nature et les conditions de la dissuasion. Elle est
devenue un «équilibre de la terreur» à l'échelle
mondiale. Car le nombre et la puissance de destruction
des armes atomiques sont tels qu'elles peuvent
théoriquement anéantir la Terre entière.
Pays qui ont des armes nucléaires
Dissuasion et terrorisme
 Si le spectre de l'apocalypse nucléaire s'est éloigné, cela
n'est peut-être que provisoire, car un autre péril peut
surgir : celui d'un chantage exercé par un petit pays, ou un
groupe terroriste, qui menacerait de faire exploser une
charge atomique dans un lieu donné, si on ne satisfait pas
sa revendication.
 Les dirigeants politiques et militaires des cinq puissances
nucléaires (États-Unis, URSS, Chine, France et GrandeBretagne) savaient qu'ils ne pourraient jamais compter avec
certitude sur l'imperméabilité de leurs défenses à la
pénétration de missiles ou de bombardiers stratégiques. Un
seul d'entre eux pouvait rayer de la carte la capitale de leur
pays ou infliger des dommages très étendus ailleurs.
Les points chauds
 Si l'Europe centrale - où tous les pays sont passés dans
la zone d'influence soviétique entre 1947 et 1948 - et
l'Allemagne constituent le terrain des premiers
affrontements de la guerre froide, celle-ci s'étend en
Asie avec l'arrivée au pouvoir des communistes en
Chine (1949).
 Dès lors, l'affrontement est-ouest acquiert une
dimension planétaire
La Corée
 L'invasion de la Corée du Sud par les troupes nord-
coréennes en 1950 est interprétée par les États-Unis comme
un complot communiste.
 Toutefois, la Chine et l'URSS ne se sont nullement
concertées en la matière. D'ailleurs Pékin ne se décidera à
intervenir que lorsque l'avance américaine paraîtra
menacer son territoire.
 Premier avatar dramatique de la guerre froide, l'affaire de
Corée conduit les États-Unis à adopter une stratégie
d'encerclement de l'Union soviétique (endiguement du
communisme), d'une part, en déployant un réseau de bases
militaires, de l'autre, en concluant une série d'alliances
périphériques (OTAN). C'est dans le même esprit que
Washington accélère la reconstruction du Japon.
La Corée
L’insurrection hongroise (1956)
 En mars 1953 Nikita Khrouchtchev s’est imposé comme
nouveau chef de l’URSS. Il a beaucoup critiqué
l’héritage de Staline et a instauré le processus de
«déstalinisation».
 Khrouchtchev a proposé une plus grande liberté
individuelle et a dénoncé le rôle de la police secrète.
 L’élite intellectuelle hongroise demandait plus de
liberté et un retour aux véritables idéaux et valeurs
socialistes.
 Les nationalistes hongrois dénonçaient la domination
et l’influence soviétique.
Les émeutes à Budapest
 Le 23 octobre 1956, à Budapest, 50 000 Hongrois et
Hongroises se sont rassemblés devant l’ambassade
polonaise. Le nouveau premier ministre, Erno Gero,
s’est adressé { la foule. Gero { fait un sermon et la
foule s’est tellement fâché qu’elle s’est attaqué { une
statue de Staline et à croisé le fer avec la police.
 Comme la situation se détériorait et que les actes de
violence se multipliaient, on a remplacé le premier
ministre Gero par Imre Nagy.
La fin de l’insurrection hongroise
 Nagy a annoncé le retrait de la Hongrie du pacte de
Varsovie et il a déclaré que la Hongrie devenait un pays
neutre et une démocratie { partis multiples. C’était un
pas de trop pour l’URSS et le 4 novembre, les tanks et
les troupes soviétiques entraient dans Budapest pour
écraser l’insurrection.
 Les personnes combattant pour la liberté de la Hongrie
autant que les soldats soviétiques on commis des actes
de cruauté et de brutalité.
 Tous ces événements se sont déroulés sans que l’Ouest
ni les Nations Unies cherchent à intervenir.
Détentes et crises : 1953-1961
 À la mort de Staline en 1953, l’URSS, dirigée par
Khrouchtchev, se lance dans la coexistence pacifique.
 En mars 1957, le traité de Rome crée la CEE,
Communauté économique européenne.
 En août 1961, éclate la 2e crise de Berlin : l’Europe de
l’Ouest attire les habitants des démocraties populaires.
Pour arrêter ces départs, les Allemands de l’Est
construisent le mur de Berlin.
Le Cuba
 L’île de Cuba, située { 150 km au large des côtes de la
Floride, a été pendant longtemps un bastion militaire,
économique et politique des États-Unis.
 L’île avait été sous la coupe du dictateur Fulgencio Batista
jusqu’{ ce qu’un jeune révolutionnaire socialiste du nom de
Fidel Castro le chasse du pouvoir en 1959.
 Castro a promis des élections libres, mais elles n’ont jamais
eu lieu. Pour contrer l’opposition { son régime, Castro {
plutôt décidé de contrôler les médias, les syndicats et
l’Université de la Havane. Les personnes qui s’opposaient
au gouvernement de Castro étaient réduites au silence,
emprisonnées ou contraintes { l’exil.
Le régime de Castro
 Avec le temps, le régime de Castro est parvenu à
mettre en place un système de soins de santé de
premier ordre et un système d’éducation unique en
Amérique latine. Toutefois, ses politiques socialistes
allaient { l’encontre des intérêts des États-Unis.
 En quête d’appuis sur les plans politique et
économique, Castro a trouvé en l’URSS une alliée
enthousiaste, qui a saisi ainsi l’occasion d’établir un
avant-poste tout près des États-Unis.
 Les menaces et les pressions économiques des ÉtatsUnis n’ont fait que pousser davantage Castro vers les
Soviétiques.
La crise de Cuba
 Entre août et octobre 1962, des sources de
renseignement américaines et des photos d’avions
espions ont révélé que quelque chose de très sinistre
était en route vers Cuba.
 Le 22 octobre, Kennedy a annoncé que l’on détenait
des preuves que Cuba construisait des bases de
lancement de missiles qui pourraient servir à organiser
une attaque nucléaire contre les États-Unis.
La dissuasion dans la crise de Cuba
 Octobre 1962 marque le sommet de la Guerre Froide.
L’installation de missiles soviétiques sur l’île de Cuba
pousse le président américain Kennedy à lancer un
ultimatum { l’URSS et un appel { la mobilisation de
tous ses alliés.
 Devant le risque de conflit mondial, Khrouchtchev
préfère s’entendre avec Kennedy.
 L'«aventurisme» dont Khrouchtchev fit preuve dans
l'affaire de Cuba devait contribuer à sa chute.
L'évolution de la doctrine de la dissuasion nucléaire
n'a rien changé par la suite à la volonté des puissances
nucléaires d'éviter l'irréparable.
La Guerre des étoiles
 L'Initiative de défense stratégique (IDS), dite aussi « Guerre
des étoiles », est un projet lancé en 1983 par le président Ronald
Reagan « Pour contrer l'horrible menace des missiles
soviétiques.»
 Un programme ambitieux est mis à l'étude pour protéger les
États-Unis par un bouclier spatial, identifiant et anéantissant
tout missile venu de la haute atmosphère.
 L'URSS et plusieurs autres pays, comme la Chine, s'opposent
catégoriquement { l’IDS. Ils font valoir que ce projet puisse
aggraver la course aux armements.
 La disparition de la menace soviétique a des implications sur le
projet de guerre des étoiles. Ce dernier semble désormais moins
pertinent. De plus, il a déj{ englouti des sommes d’argent
importantes et pose des problèmes techniques que les
scientifiques ne sont pas encore en mesure de résoudre. À partir
des années 90, l’IDS est donc peu { peu mis de côté.
Les manifestations de la Détente
(1963-1975)
 À partir de 1963, la Détente s’instaure entre les deux




blocs.
Les États-Unis et l’URSS limitent la course aux
armements nucléaires.
Les relations entre les deux Allemagne s’améliorent.
En 1971, les États-Unis reconnaissent la Chine
communiste.
En 1975, la conférence d’Helsinki confirme cette
détente en confirmant les frontières issues de la
guerre, ainsi que le respect des droits de l’Homme par
les pays européens, dont l’URSS.
Le Printemps de Prague
 La crise tchèque avait ses racines dans l’amère dispute sino-
soviétique qui avait lieu pendant les années 1960.
 La Tchécoslovaquie était dirigée par un vieux stalinien,
Antonin Novotny, que l’on a remplacé en 1968 par
Alexander Dubcek.
 Il a promis à la population un gouvernement moins
répressif et plus efficace où les travailleuses et les
travailleurs auraient davantage voix au chapitre dans la
gestion des usines.
 Au printemps, Dubcek a présenté un plan d’action qui
comprenait la liberté de parole, la liberté de presse et des
liens plus étroits avec l’Ouest. C’est ce programme qui est
devenu le «printemps de Prague», alors que des gens ont
commencé à exercer leurs nouveaux droits.
Une célébration courte à Prague
 La Tchécoslovaquie avait été une démocratie de 1918-1938,
et ce retour à la démocratie était un rêve qui devenait une
réalité. Les gens, rassemblés en grands groupes ou en
petites bandes on célébré et ont discuté de l’avenir de leur
pays.
 Les Soviétiques ont donc commencé à critiquer les
dirigeants tchécoslovaques, leur demandant d’intervenir
«contre les ennemis du socialisme». En août 1968 500 000
soldats soviétiques sont entré en Tchécoslovaquie.
 Contrairement { l’insurrection hongroise, le soulèvement
tchécoslovaque a donné lieu à peu de résistances et a été
écrasé.
Le Viêtnam
(page 160-165)
 La France avait contrôlé la colonie d’Indochine
(Vietnam, Laos et Cambodge) depuis 1860.
 Pendant la Deuxième Guerre mondiale, la GrandeBretagne et la Hollande ont reconnu le caractère
inéluctable de la quête d’indépendance de leurs
colonies. Cependant, la France était déterminée à
conserver ses colonies et à lutter contre les forces
nationalistes locales.
Laos, Cambodge, Vietnam
Les tactiques guérilla au Vietnam
 La population indochinoise était dirigée par Hô Chi
Minh, un populaire leader nationaliste et communiste
qui réclamait l’indépendance depuis plus de 25 ans.
 Pour combattre les Français, il a utilisé des tactiques de
guérilla: maîtriser l’arrière du pays, organiser des raids,
faire du sabotage et obtenir l’appui de la population.
 En 1954, le gros des troupes françaises, encerclées à
Diên Biên Phu, a rendu les armes. Cette défaite a
marqué la fin de la domination française dans cette
région.
La conférence de Genève
 Après la victoire vietnamienne, une conférence de paix
a eu lieu à Genève.
 On a convenu que le Vietnam serait divisé en deux
parties à la hauteur de 17e parallèle et que des élections
visant à unifier le pays auraient lieu en 1956.
 Le Vietnam-du-Nord, avec Hô Chi Minh à sa tête serait
un état communiste.
 Avec l’appui des États-Unis, le Vietnam-du-Sud aurait
un gouvernement dirigé par Ngô Dinh Diêm.
Le Nord attaque le Sud
 Le Vietnam-du-Nord savait que s’il envahissait le Sud,
cela provoquerait une intervention étrangère, comme
en Corée dans les années 1950.
 Le Vietnam-du-Nord a donc décidé de soutenir
activement l’opposition Viet-công { l’intérieur même
du Vietnam-du-Sud.
 En 1959, la guérilla Viet-công lançait des attaques
majeures dans diverses régions du Sud.
L’intervention américaine
 La victoire communiste en Chine, le renforcement du régime
communiste en Corée du Nord et les tensions avec l’URSS en
Europe ont mené les États-Unis à adopter une position agressive.
 l'Union soviétique chercherait à faire tomber un à un les pays
alliés des États-Unis, la chute d'un de ces pays entraînant une
déstabilisation de la région susceptible à son tour de faire
basculer de nouveaux pays dans le camp socialiste.
 Les États-Unis y répondent par la politique du «containment»: il
faut contenir l'expansionnisme socialiste en intensifiant
l'intervention militaire dans les pays menacés. Ainsi, les ÉtatsUnis sont amenés à intensifier leur intervention militaire,
notamment au Laos, au Cambodge et finalement au Viêtnam.
Tonkin
 Après l’assassinat de Kennedy en 1963, Lyndon Johnson est
devenu président.
 Johnson redoutait d’être accusé de «mollesse» concernant
les communistes et il ne voulait pas être le premier
président américain à perdre une guerre.
 En 1964, des navires américains qui croissaient dans le golfe
du Tonkin ont été la cible de tirs nord-vietnamiens*.
 Johnson a utilisé l’incident du golfe de Tonkin comme
prétexte pour «prendre toutes les mesures nécessaires pour
repousser une attaque armée et prévenir une nouvelle
agressions».
* Des documents rendus publiques récemment tendent
à indiquer que ce sont les forces navales américaines
qui auraient provoqué l’attaque dans le golfe de Tonkin
La fin de la guerre
 Du point de vue américain, il s’agissait d’une guerre limitée,
c’est-à-dire une guerre qui n’exigeait pas un engagement
total du pays, comme cela avait été le cas pour la Deuxième
Guerre mondiale.
 En 1965, plus de 500 000 soldats américains se trouvaient
au Vietnam.
 Hô Chi Minh et ses partisans avaient livré aux États-Unis
une guerre de libération traditionnelle. Ils luttaient pour
défendre leur terre natale et leur culture. Ils avaient
combattu les Japonais, les Français et maintenant les
Américains.
 Finalement, les États-Unis, le pays le plus puissant du
monde sur le plan militaire, a perdu la guerre du Vietnam.
L’Amérique déchirée par la guerre
 La guerre du Vietnam a divisé le peuple américain.
 Beaucoup de gens ne comprenaient pas les raisons
justifiant la présence des troupes américaines en terre
vietnamienne.
 Des dizaines de milliers d’Américains, des déserteurs,
ont quitté le pays. Beaucoup se sont réfugiés au
Canada. D’autres ont préféré aller en prison plutôt que
de combattre au Vietnam.
Les coûts et les conséquences
 En 1973, les États-Unis ont signé avec le Vietnam-du-
Nord l’accord de paix de Paris.
 Les deux Vietnam ont repris en main leur destinée.
 En 197, le Vietnam-du-Nord a envahi le Vietnam-duSud et a réunifié le pays par la force des armes.
 Sur les quelques trois millions de militaires américain
qui ont servi en Asie du Sud-Est, 57 000 ont été tuées,
300 000 ont été blessés et 2500 ont été portés disparus.
L’Afghanistan
 L’Afghanistan occupait une position stratégique entre
l’Union soviétique, le Pakistan et l’Iran. Avant la
Deuxième Guerre mondiale, pendant près d’un siècle,
l’Empire britannique a lutté pour maintenir son
influence dans la région, d’abord contre la Russie
impériale, puis contre l’URSS.
 L’Afghanistan a donc été envahi a plusieurs reprises.
Toutefois, aucune puissance étrangère n’est parvenue {
dominer de façon prolongée le peuple afghan.
Une rébellion en Afghanistan
 En 1978, le Parti communiste d’Afghanistan a pris le




pouvoir et a banni tous les autres partis politiques.
L’Union soviétique a reconnu immédiatement le nouveau
régime et a envoyé 85 000 soldats pour le soutenir.
Mais le gouvernement communiste était impopulaire, en
partie à cause de ses réformes politiques radicales, qui
offensaient les croyance religieuses des personnes
musulmanes.
Des rebelles non communistes ont formés une révolte dans
les montagnes environnantes.
Il était devenu évident que les communistes afghans
n’étaient plus en mesure de mater la rébellion et d’exécuter
les ordres de Mouscou.
La guerre en Afghanistan
 En 1979, les Soviétiques ont envahi le pays et ont aussitôt
installé au pouvoir un dirigeant de leur choix, Babrak
Karmal.
 Au même moment, les fondamentalistes islamiques ont
pris le pouvoir en Iran et au Pakistan. Les Soviétiques ont
craint que ces ays soutiennent les fondamentalistes
d’Afghanistan, ce qui risquait de déstabiliser les
républiques voisines.
 Pendant les 10 années qui ont suivi, les moudjahidin
antigouvernementaux (combattants de la guerre sainte)
ont livré une guérilla aux troupes afghanes armées par
L’URSS.
Un boycott
 La guerre en Afghanistan a attisé les tensions entre
l’URSS et l’Occident.
 Les États-Unis ont appuyé les rebelles de façon non
officielle; en 1986, l’aide militaire fournie totalisait plus
de trois milliards de dollars.
 En guise de protestation contre l’intervention
soviétique , les États-Unis ont interrompu les
exportations de céréales vers L’URSS et ont boycotté,
avec le Canada et plus de 30 pays, les Jeux olympiques
de Moscou en 1980.
Le retrait de l’Armée rouge
 Gorbatchev décida de réformer ses politiques
étrangères en a annoncé que l’Union soviétique retirait
l’Armée rouge de l’Afghanistan.
 Après le retrait soviétiques, l’Afghanistan est passé aux
mains des talibans, des fondamentalistes islamiques
reconnus pour leur forte opposition aux idées et à la
culture occidentale.
La persistance de conflits localisés
(1967-1973)
 Des conflits opposent communistes et Américains,
comme la guerre du Vietnam, perdue en 1973 par les
États-Unis.
 Au Proche-Orient, les tensions continuent entre Israël,
pays créé par l’ONU en Palestine en 1947, et les États
arabes qui refusent ce nouvel État. Déçus, les
Palestiniens regroupés au sein de l’OLP (Organisation
de libération de la Palestine), se lancent dans le
terrorisme.
La nouvelle détente
(1985-1989)
 L’arrivée au pouvoir, en URSS, de Mickaïl Gorbatchev améliore
les relations avec les États-Unis dirigés par Ronald Reagan,
notamment pour l’armement nucléaire.
 Les négociations START aboutissent aux accords de Washington
en décembre 1987. C’est la première fois que la destruction
d’armes nucléaires est décidée par les deux Grands.
 La chute du mur de Berlin en 1989 déclenche la dissolution
progressive du bloc communiste. L’antagonisme entre les deux
grands n’a plus lieu d’être.
 De 1947 à 1989, le monde a connu une alternance de périodes de
tensions et de détente. Avec l’émergence des pays du tiers monde
et de leurs graves difficultés économiques et politiques, on est
passé du monde bipolaire de l’après-guerre au monde
multipolaire de nos jours.
Le mur de Berlin
Multimédia
 http://www.memo.fr/article.asp?ID=CON_LGF_003
 TFO 656706
 TFO 454220
Téléchargement