Le code génétique I- Définition : le code génétique est un ensemble de triplet de bases au niveau de l’ARNm qui détermine des acides aminés ou une information de début ou de fin de traduction. Les codons sont lus de l’extrémité 5’ vers l’extrémité 3’ IIII- Relation entre séquence du gène et l’ARNm : Au niveau d’un fragment d’ADN qui représente un gène il y a deux brins d’ADN, mais un seul va servir de matrice à l’ARN polymérase II pour la transcription. L’ARN polymérase démarre la transcription en se plaçant du côté 3’ du brin matrice pour transcrire un ARNm dont le début est une extrémité 5’.Le brin matrice aura donc une orientation inverse par rapport à celle de l’ARNm, et on dit pour cela que c’est le brin antisens. Le brin complémentaire ou brin matrice aura donc le même sens et la même séquence que l’ARNm, il est dit brin sens ou brin informatif (brin codant). C’est la séquence du brin sens qui représente le gène, de ce fait à chaque codon au niveau de l’ARNm correspond un génon au niveau du brin sens (gène). Fig. 1 Figure 1 : relation entre brin sens et ARNm IIIIII- Nombre de codons : Il y a 3 bases par codons, choisies parmi 4, qui sont (A, T, C, G). Le nombre de combinaisons possible est de 43 soit 64 codons. Comme il y a 20 acides aminés, on peut dire qu’un acide aminé peut être codé par plusieurs codons, en effet seul le tryptophane et la méthionine possèdent un seul codon, les autres acides aminés possèdent de deux jusqu’a 6 codons. (Tableau 1(. Tableau 1 : le code génétique 1 Les codons correspondants au même acide aminé sont dits codons synonymes, le remplacement d’un codon par son synonyme n’a aucun effet sur la protéine. En plus des codons synonymes d’autres caractéristiques minimisent l’effet des mutations sur la protéine, à savoir, les acides aminés dont les codons commencent par ‘GA’ sont acides et tous les codons dont la deuxième lettre est un ‘U’ codent pour des acides aminés qui ont des propriétés physiques similaires (acides aminés hydrophobes). Dans l’ensemble le code génétique comporte 61 codons d’acides aminés, 3 codons STOP (UAA, UAG, UGA) et un codon d’initiation de la traduction (AUG) qui est également le codon de la méthionine. IVIV- Le cadre de lecture : Le cadre de lecture ouvert ou ORF (Open Reading Frame) est une succession de codons au niveau de l’ARNm encadrés par un codon d’initiation du côté 5’ et par le codon STOP du côté 3’. Lorsque la protéine est synthétisée, son orientation est déterminée par l’orientation de l’ARNm : l’extrémité aminoterminale (NH2) correspond à l’extrémité 5’ et l’extrémité carboxyterminale (COOH) à l’extrémité 3’ (Fig. 2) 2 5’AUG CGA GGU ACA GGU UAA 3’ ARNm NH2-Met--- Arg ---Gly ----Thr ---Gly- COOH Polypeptide Figure 2 : orientation du polypeptide par rapport à L’ARNm Il est à noté que la traduction de l’ARNm en protéine nécessite des ribosomes et des ARNt. Les ARNt sont chargés de transférer les acides aminés (en les fixant à l’extrémité 3’) vers la protéine en cours d’élongation. L’ARNt retrouve sa position au niveau de l’ARNm grâce à l’anticodon situé dans sa boucle et qui est complémentaire au codon de l’ARNm. (Fig.3) Figure 3 : Structure de l’’ARNt V- Caractéristiques du code génétique - Le code génétique est universel : le code génétique est le même pour toutes les espèces et dans la même espèce pour toutes les cellules. Mais il existe une légère exception en ce qui concerne les mitochondries où le codon UGA (STOP dans le noyau) code pour le tryptophane dans la mitochondrie et les codons AGA et AGG d’acides aminés qui sont 3 des codons STOP dans la mitochondrie. Il existe aussi des exceptions dans les mitochondries des échinodermes des plathelminthes et des nématodes. - Le code génétique est dégénéré : ceci est dû à la dégénérescence de la 3 eme base du codon, base flottante qui est moins spécifique à l’anticodon au niveau de l’ARNt, aboutissant à des codons synonymes. Ceci peut être expliqué par le concept de Wobble qui permet à la troisième base du codon du côté 3’ de s’apparier avec plus d’une base (tableau II) ou à la présence de bases modifiée au niveau de l’anticodon comme l’inosine qui est une adénine désaminée au niveau du carbone 6. L’inosine est un isoaccepteur qui peut se lié à A, U ou C. Tableau II : les possibilités de Wobble Bases de l’anticodon Bases du codon G U ou C A U U A ou G C I G A ou U ou C I= inosine - Le code génétique et non chevauchant : Chaque codon possède ses propres bases de début et de fin qu’il ne partage pas avec le codon qui le précède ou qui le suit. - Le code génétique est non ambigu : Un codon ne peut signifier qu’un seul acide aminé. 4