Le magazine du CHU de Grenoble DOSSIER Les alternatives à l’hospitalisation ACTUALITÉS Professeur Alim-Louis Benabid, lauréat du prestigieux prix Lasker GROS PLAN Centre de prélèvements et consultation centralisée d’anesthésie : pour quoi faire ? Décembre 2014 I N° 89 ASSURANCE HABITATION résidence principale Locataire ou propriétaire, appartement ou maison, nous avons la solution qui vous correspond ! rééquipement à neuf garantie panne électroménager (1) En assurance du téléphone portable (1) , si vous êtes adhérents de l’Amicale du CHU de Grenoble, bénéficiez d’une réduction de bienvenue ** Carré Mutuel. 0 800 42 62 89 APPEL GRATUIT DEPUIS UN POSTE FIXE amf-assurances.fr Document non contractuel. L’ensemble des garanties évoquées dans ce document s’applique dans les limites et conditions définies au contrat Habitation Résidence Principale. Garantie Panne électroménager acquise en formule Tranquillité. 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Studio Matmut - Crédit photo : © Monkey Business - Fotolia.com sommaire 3 Editorial L’hôpital en mouvement Actualités 4 Professeur Alim-Louis Benabid, lauréat du prestigieux prix Lasker 5 Neurostimulation vagale dans le traitement des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin 6 500e greffe hépatique 8 Une meilleure couverture WIFI au CHU Bienvenue à Laure Spinard, directrice référente des pôles pluridisciplinaires de médecine et gérontologie clinique et imagerie 9 Bienvenue à Hélène Sol, DSIO Bienvenue à Vivien Normand, directeur adjoint contrôle de gestion Travaux 10 Pôle santé - Institut de formation des personnels de santé 12 Regroupement des activités de gériatrie sur le site sud CGS2 Dossier 14 Les alternatives à l’hospitalisation Gros plan 22 Centre de prélèvements et consultation centralisée d’anesthésie : pour quoi faire ? 24 Le service des maladies infectieuses et tropicales évolue Culture 26 Exposition Dominique Villars 27 Parole donnée à : Les Blouses Roses 29 É D ITO RIA L En bref L’Hospitalier, revue du CHU de Grenoble Tirage : 5 000 exemplaires Dépôt légal décembre 2014 Directeur de la publication : Jacqueline Hubert Rédacteur en chef : Christian Villermet Coordination : Marine Dragner Photos : CHU de Grenoble Ont participé à ce numéro : P. Albaladejo, A. Arnaud, B. Bonaz, S. Bretagnon, JP Brion, A. Chavanon, C. d’Emilio, D. Dionnet, M. Dragner, O. Epaulard, B. Garel, H. Gigon, E. Got, P. Hoffmann, D. Huin, S. Joly, HT Jouan, S. Kowalski, I. Laverdet, C. Létoublon, M. Mangano, G. Masson, S. Miele, V. Normand, JF Payen, M. Richard, M. Rouch, A. Passagia, J. Pascale, J. Paulus, P. Pavese, B. Polack, B. Polikar, H. Sol, L. Spinard, JP Stahl, C. Villermet, JP Zarski, Z. Zitouni. Régie publicitaire, conception, impression : Editions Mallet conseil, Lyon www.mallet-conseil.fr - 04 78 95 10 11 Le nombre de lits a longtemps été, pour un responsable dans un hôpital, la marque d’un grand service en médecine. Depuis plusieurs années, ce nombre n’a cessé de diminuer en raison du raccourcissement de la durée de séjour liée à l’amélioration des techniques. Ces améliorations ont été spectaculaires en chirurgie avec l’apparition de méthodes mini-invasives telles la cœliochirurgie, le robot et le développement du fast track aboutissant à une chirurgie ambulatoire. La réduction du nombre de lits doit donc s’accompagner d’alternatives à l’hospitalisation. Ces alternatives sont basées sur le développement de l’hospitalisation à domicile, de réseaux de soins Ville - Hôpital, le maintien au maximum des malades à domicile, en particulier en gériatrie. Pour ce faire, les techniques d’information sont capitales et doivent s’améliorer. L’informatique doit permettre enfin de mettre en place un dossier médical partagé, et de gérer les examens complémentaires (biologie et imagerie) permettant au médecin hospitalier mais aussi au médecin de ville de connaître les éléments du dossier. Il s’agit d’un enjeu majeur car il faudra raisonner, non pas en termes de prise en charge de malades, mais de « parcours patient ». Un très bon exemple est la prise en charge du malade cancéreux. Le dépistage et le diagnostic sont habituellement faits par un médecin généraliste ou un médecin spécialiste, la prise en charge spécifique se fait en structure spécialisée (la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothérapie) mais ensuite le suivi du malade dépendra du médecin généraliste et d’autres paramédicaux. C’est donc le malade qui devient l’acteur essentiel du parcours et doit s’approprier sa maladie. Pour cela, il devra être en possession des outils appropriés et bénéficier d’une éducation thérapeutique pour un bon suivi. En dehors de la cancérologie, la chirurgie ambulatoire, la prise en charge de maladies chroniques telles le diabète, l’hypertension artérielle ou l’insuffisance rénale chronique sont devenues des enjeux majeurs. La récente loi de santé a aussi permis des expérimentations d’hôtels hospitaliers permettant une surveillance légère d’un malade après un geste. Comme on le voit, nous sommes en face d’une révolution déjà commencée dans d’autres pays. Le nombre de lits d’hospitalisation conventionnelle ne va cesser de décroître, en particulier en chirurgie, mais aussi en médecine. L’imagination doit être au pouvoir car, bien entendu l’enjeu majeur est une réduction des coûts de santé. édito Jean-Pierre ZARSKI Responsable de la Clinique Universitaire d’Hépato-Gastroentérologie CHU de Grenoble Président de la CME Le magazine du CHU de Grenoble I Décembre 2014 l Hospitalier N° 89 3 A CTU AL ITÉS ...en dates : 2 mai 1942 Naissance à La Tronche De 1984 à 2007 Professeur de biophysique à l’Université Joseph Fourier 1970 Doctorat en médecine 2001 Légion d’honneur 1978 Doctorat en sciences physiques 2002 Elu à l’Académie des sciences De 1989 à 2007 Chef du service de neurochirurgie du CHU de Grenoble 2009 Fondation du centre de recherche biomédicale Clinatec La Fondation Albert and Mary Lasker a decerné, le 19 septembre dernier, au Professeur Alim-Louis Benabid, ancien neurochirurgien au CHU de Grenoble, Président du Directoire de e Clinatec (centre de recherche biomédicale à Grenoble), conseiller scientifi entifique du CEA et membre de l’Académie des Sciences, le prestigieux prix rix Lasker 2014 pour ses travaux sur le traitement de la maladie de Parkinson. son. Considéré comme la distinction américaine de médecine la plus haute, ce prix Lasker fait partie des prix scienentifiques les plus respectés dans le monde. Le Pr Alim-Louis Benabid, 8e français à recevoir cette distinction, a été récompensé pour ses travaux novateurs sur la maladie de Parkinson. C’est la reconnaissance internationale des travaux aux exceptionnels conduits par le Pr Benabid depuis dess années. Ce prix est un très grand honneur pour l’équipe de neurochirurgie et le CHU de Grenoble et bien au-delà pour la renommée de la neurochirurgie française. En présence de Geneviève Fioraso, secrétaire e d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Patrick Lévy, président de l’Université Joseph Fourier (UJF), Eric Piolle, maire de Grenoble, et Michel Destot, député éputé 4 De gauche à droite : Bertrand Spindler, Eric Piolle, Jean-Pierre Zarski, Patrick Lévy, Jean-Paul Romanet, Jacqueline Hubert, Geneviève Fioraso, Alim-Louis Benabid et Michel Destot. © Service photo - Ville de Grenoble Professeur ALIM-LOUIS BENABID ID lauréat du prestigieux prix Lasker Professeur Alim-Louis Benabid de l’Isère, le CHU de Grenoble a souhaité lui manifester toute sa so reconnaissance le vendredi 24 octobre rec dernier. Jacqueline Hubert, Directeur d général du CHU de Grenoble, a rappelé le parcours exceptionnel, la reconnaissance internationale ainsi que les qualités humaines du Pr Alim-L Alim-Louis Benabid. Alim-Louis Alim-Lou Benabid et Mahlon R. De Long de l’université l’univers d’Emory sont récompensés pour leurs contributions contributio respectives au développement de la Stimulation Stimulatio Cérébrale Profonde (SCP). Cette intervention chirurgicale consiste à stimuler le cortex chiru cérébral en profon profondeur en implantant des électrodes dans le but de rédu réduire les tremblements et de restaurer les fonctions motrices (dissiper la raideur et la lenteur des mouvements) chez les patients se trouvant à un stade avancé de la maladie de Parkinson. La maladie de Parkinson est la deuxième affection neurodégénérative, après celle d’Alzheimer, et la deuxième cause de handicap moteur, après les Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC). Grâce à la conjugaison des travaux des Professeurs Benabid et De Long, la vie de plus de 100 000 patients dans le monde a pu être améliorée. NEUROSTIMULATION VAGALE dans le traitement des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin Les nerfs vagues (droit et gauche) sont les nerfs les plus longs de l’organisme. Ils assurent la liaison entre le cerveau et de nombreux organes du corps humain, et en particulier le tube digestif. Ce sont des nerfs mixtes constitués de fibres afférentes (80 %), qui véhiculent les informations en provenance du tube digestif vers le cerveau, et de fibres efférentes (20 %), qui naissent dans le cerveau (tronc cérébral) et qui véhiculent l’information du cerveau vers le tube digestif pour notamment stimuler la motricité du tube digestif et la sécrétion acide de l’estomac. Ces nerfs ont également un rôle antiinflammatoire, classiquement via la stimulation de leurs fibres afférentes permettant la libération de glucocorticoïdes par les glandes surrénales, par activation de l’axe hypothalamushypophyse-surrénales (ou axe corticotrope). Plus récemment, l’équipe de Kevin Tracey1, aux Etats-Unis, a mis en évidence des propriétés anti-inflammatoires du nerf vague liées à ses fibres efférentesa. En effet, la stimulation électrique de ces fibres libère à leur extrémité un neuromédiateur, l’acétylcholine, qui va agir sur des récepteurs des macrophages pour inhiber la libération de TNFalpha (Tumor Necrosis Factor alpha) par ces mêmes macrophages. Le TNFalpha est une molécule impliquée dans l’inflammation et plus particulièrement dans les Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI) représentées par la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. Ces MICI atteignent des sujets souvent jeunes et sont caractérisées par des lésions du tube digestif (ulcérations notamment) responsables de douleurs abdominales, diarrhée, sang dans les selles, amaigrissement, manifestations extra-digestives (peau, yeux, articulations) et des lésions anales (dans la maladie de Crohn). Les anti-TNF alpha sont des médicaments très efficaces des MICI mais ils ont des effets secondaires, notamment infectieux. La neurostimulation vagale pourrait être utilisée à visée anti-inflammatoire (anti-TNF) dans les MICI. C’est dans ce contexte que l’équipe du Pr Bruno Bonaz, de la Clinique Universitaire d’Hépato-Gastroentérologie, a développé, à l’Institut des Neurosciences de Grenoble (GIN), un modèle de neurostimulation vagale expérimentale qui a montré son efficacité dans un modèle de maladie de Crohn chez le ratb. Cette technique a été mise au point par le Dr Didier Clarençon, médecin-chercheur du service de santé des armées, le Dr Valérie Sinniger, ingénieur au CHU, et par deux thésards, M. Julien Meregnani et Mme Chloé Picq. Cette équipe a ensuite développé cette technique de neurostimulation vagale chez des patients souffrant de maladie de Crohn en poussée. Le Dr Dominique Hoffmann, du service de neurochirurgie du CHU, est chargé d’implanter ces patients. Par ailleurs, la neurostimulation vagale est déjà utilisée dans le traitement de l’épilepsie au CHU de Grenoble (Pr Philippe Kahane). L’intervention, qui dure environ une heure, consiste à implanter une électrode autour du nerf vague gauche au niveau du cou, reliée à un neurostimulateur (Cyberonics, Houston, Texas) situé sous la peau, au-dessous de la clavicule gauche. Les patients sont pris en charge par une équipe mixte comprenant des médecins2, des chercheurs scientifiques3, des attachés de recherche clinique4 ainsi qu’un pharmacien4 du CHU de Grenoble. A ce jour, six patients ont ainsi été implantés, avec des résultats encourageants. En particulier, le premier patient, implanté le 6 avril 2012, est actuellement en rémission clinique avec une cicatrisation des lésions digestives, avec un recul de 31 mois. Ce cas clinique a été le premier cas rapporté récemment dans la littératurec, l’équipe étant actuellement la seule au monde à utiliser cette technique dans le traitement des MICI. Cette étude se poursuit actuellement. La neurostimulation vagale pourrait aussi être appliquée à d’autres maladies inflammatoires chroniques, telles que la polyarthrite rhumatoïde (rhumatisme inflammatoire chronique). Laboratory of Biomedical Science, The Feinstein Institute for Medical Research, Manhasset, New York, USA. Pr Bruno Bonaz, Pr Jean-Luc Cracowski, Dr Nicolas Mathieu, Dr Laurent Vercueil - 3 Dr Valérie Sinniger, Dr Sonia Pellissier, Dr Didier Clarençon, Dr Olivier David. M. David Tartry et M. Nicolas Gonnet - 5 Dr Magalie Baudrant. a Borovikova LV et coll. Nature 2000;405:458-62 - b Meregnani J et coll. Auton Neurosci 2011;160:82-9 - c Clarençon D et coll. Brain Stimul 2014 Aug 7. 1 2 4 Le magazine du CHU de Grenoble I Décembre 2014 l Hospitalier N° 89 5 A CTU AL ITÉS 5000 greffe hépatique Au cours du mois de mai 2014, un 500e patient a été greffé du foie par l’équipe de transplantation hépatique du CHU de Grenoble. Cette 500 e greffe vient confirmer l’expertise que le CHU et ses équipes ont développée en cette matière au cours des 28 dernières années. Il s’agit d’une étape symbolique, et le Professeur Professeur Christian Létoublon Christian Létoublon (clinique de chirurgie digestive et de l’urgence) a accepté d’évoquer l’aventure que constitue cette expérience collective. Un soir de mai 1986, le responsable de la réanimation médicale, le Pr Michel Guignier, nous présentait une patiente souffrant d’une hépatite fulminante dans un état extrêmement grave. Pour la sauver, nous devions lui greffer un nouveau foie en urgence. Bien qu’aucun programme officiel n’eût été encore mis en place, Jean-Pierre Zarski, Henri Guidicelli et moi-même avons accepté de la « greffer » en urgence, ce qui fut possible quelques heures plus tard. Cette opération fut réalisée avec succès, l’aventure de la greffe de foie était lancée à Grenoble ! Si la transplantation hépatique est aujourd’hui une option thérapeutique reconnue et le traitement le plus performant dans les maladies graves du foie, il n’en a pas toujours été ainsi. 6 Après cette première greffe, un véritable programme fut établi, associant les services de chirurgie digestive et de chirurgie vasculaire (Pr JL Magne), la réanimation médicale (Pr M Guignier), l’hépatologie (Pr JP Zarski) et l’anesthésie (Dr G Naud). Les équipes médicales et paramédicales se sont alors investies de façon exemplaire pour pratiquer ce type d’intervention. Si nous avons pu cette année réaliser cette 500e En quoi cette greffe est-elle originale ? Le foie est un organe de la digestion (relié au tube digestif) et surtout une véritable usine capable de détoxifier le sang et de fabriquer des éléments indispensables à la vie. Il est relié pour cela à l’organisme par trois vaisseaux de tailles et de fragilités différentes et par un canal biliaire. Ces différentes connections (dont certaines peuvent être très fines) doivent être reconstituées pendant la greffe. Ce geste technique très spécialisé est suivi d’une prise en charge qui ne l’est pas moins, en réanimation puis en hépatologie. Autre originalité, il n’existe pas de foie artificiel. greffe, c’est grâce au travail de nombreuses équipes cliniques et biologiques. Je dois souligner que pendant plusieurs années les infirmières de bloc opératoire et les infirmières anesthésistes ont accepté de participer à cette aventure, et ceci de façon bénévole, dans des interventions nocturnes, très longues et très fatigantes ! Les résultats initiaux n’étaient pas très satisfaisants, notamment parce que les opérations étaient lourdes et hémorragiques, et cela dans tous les centres mondiaux. Avec l’amélioration des techniques chirurgicales et la mise en place de véritable réanimation per-opératoire, les résultats ont peu à peu largement justifié cette thérapeutique. La maîtrise de l’immunosuppression (qui empêche le corps de rejeter une greffe d’organe) et des thérapeutiques antivirales (responsables de nombreuses cirrhoses voire de récidive après greffe) a également joué un rôle essentiel dans ces progrès. Cette activité s’intègre dans la thématique de l’hépatologie médico-chirurgicale qui s’est développée au sein du CHU de Grenoble au début des années 80 avec une dizaine de greffes par an. Aujourd’hui, cette équipe réalise et prend en charge plus de 50 greffes par an. Chirurgiens, anesthésistes, préleveurs, hépatologues, infirmières, coordinatrices, brancardiers poursuivent régulièrement et à toute heure l’écriture de cette belle histoire. Les acteurs : COORDINATION MULTI-ORGANES COORDINATION FOIE IBODES BLOC DIGESTIF IADES BRANCARDIERS HÉPATOLOGIE : - J.P. Zarski - V. Leroy - M.N. Hilleret - T. Decaens - A. Durand ANESTHÉSIE : - (G. Naud) - P. Gourdiole… - Astreintes… CHIRURGIE : RÉANIMATION : - (M. Guignier) - C. Schwebel - A. Bonadona … - C. Létoublon - C. Arvieux - O. Risse - F. Reche - J.L. Faucheron - D. Voirin - J. Abba - A. Guillaud - P.A. Waroquet 7 Le magazine du CHU de Grenoble I Décembre 2014 l Hospitalier N° 89 A CTU AL ITÉS Une meilleure couverture WIFI au CHU La couverture des réseaux WIFI et DECT (téléphone sans fil) du CHU de Grenoble va être grandement améliorée d’ici la fin de l’année 2014. Les réseaux WIFI et DECT du CHU n’avaient pas une couverture optimale pour couvrir les besoins des hospitaliers dans l’hôpital Michallon. Un travail de concert entre le pôle travaux et services techniques et la direction des Systèmes d’Information a permis d’engager d’importants travaux de câblage de nouvelles bornes WIFI et DECT grâce à la création de nouveaux locaux techniques (les anciens locaux étaient saturés et ne permettait pas d’accueillir les équipements réseau supplémentaires nécessaires). Ces travaux ont permis d’installer 150 bornes WIFI en fin d’année 2014 dans l’aile Belledonne de l’hôpital Michallon et d’assurer la couverture en téléphonie DECT, permettant de remplacer dans la plupart des cas, les BIPs peu pratiques (mais accessibles à peu près partout). En 2015, 300 bornes complèteront ce dispositif sur l’aile Chartreuse de l’hôpital Michallon et dans les bâtiments alentours. Ce réseau WIFI permettra d’utiliser pleinement l’informatique en mobilité, en particulier sur les PC portables sur chariots : consultation du dossier médical, prescription, consultation des images PACS... L’accès à Internet (gratuit) pour les patients sera amélioré ; il est également prévu la création automatique des codes d’accès lors des venues des patients. Les téléphones DECT, outre la fonction téléphonie, permettent le couplage des systèmes d’appel infirmière aux postes identifiés. Les bâtiments de l’hôpital Sud (Olympique, Institut De Rééducation (IDR), et Centre de Gérontologie Sud (CGS)), ainsi que l’Hôpital Couple Enfant (HCE) sont déjà couverts par les deux réseaux. Dès 2015, une réflexion va également être engagée avec des référents professionnels médicaux et soignants afin de réfléchir sur l’ergonomie du PC en mobilité, incluant l’augmentation de l’autonomie ; ce projet portera le nom d’« Organisation de l’informatique en mobilité ». Bienvenue à Laure Spinard, directrice référente des pôles pluridisciplinaires de médecine et gérontologie clinique et imagerie Laure Spinard a intégré le CHU de Grenoble au 1er septembre 2014 comme directrice référente des pôles pluridisciplinaire de médecine et gérontologie clinique et imagerie. Grenobloise d’origine et diplômée de l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) de Grenoble, Laure Spinard a intégré l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique à Rennes en 2008. Elle a ensuite rejoint le Centre Hospitalier de La Mûre, d’abord en tant que directrice adjointe en charge du pôle gériatrie et de la politique qualité, puis elle a été nommée, en 2012, directrice déléguée de l’établissement. 8 5 Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes Au cours de ces cinq années d’exercice à La Mûre, elle a suivi le projet de structuration de la filière gériatrique avec notamment l’ouverture d’un EHPAD5 de 120 lits. Ses fonctions dans un hôpital de proximité lui ont permis de développer des compétences transversales allant de l’accompagnement des projets médicaux à la gestion financière. Soucieuse de remettre le patient au cœur des préoccupations médicales et soignantes, Laure Spinard aura à cœur de s’investir pleinement dans la gestion des projets des pôles qui lui sont confiés. Bienvenue à Hélène Sol, DSIO Hélène Sol a pris ses fonctions le 27 octobre comme directeur des Systèmes d’Information. Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en informatique et gestion, d’une maîtrise en sciences informatiques et d’un diplôme d’université en intelligence artificielle, elle a fait ses premières armes dans le privé en société de services où elle a occupé les fonctions de chef de projets, d’analyste et d’ingénieur en développement. Les nombreuses missions réalisées lui ont permis de maîtriser la plupart des domaines informatiques lors de la gestion de projets à objectifs tendus dans différents métiers : dans la banque (Crédit Agricole), dans l’industrie (Aérospatiale, Sanofi, Ugine, IBM), et dans le domaine public (EDF gestion des barrages, gestion des mairies). Elle a rejoint ensuite le CHU de Montpellier durant dix ans pour s’occuper de l’informatique décisionnelle puis prendre la responsabilité de l’informatique autour de l’offre de soins. Depuis huit ans, elle exerçait la fonction de directrice des Systèmes d’Information du Centre Hospitalier d’Avignon, complétée en 2012, dans le cadre de la direction commune, par la direction des Systèmes d’Information du Centre Hospitalier Intercommunal de Cavaillon-Lauris. Persuadée que les Systèmes d’Information constituent un levier de performance des hôpitaux, elle a pu mettre en œuvre ces concepts dans ses précédentes fonctions. Elle intègre le CHU de Grenoble, réputé pour son dynamisme, ses capacités de recherche et d’innovation, avec beaucoup d’enthousiasme et de motivation. Très attachée aux valeurs du service public, mais aussi passionnée par les nouvelles technologies, elle est convaincue de pouvoir réaliser ses aspirations et mettre en œuvre ses convictions au CHU de Grenoble. Elle va placer toute son énergie pour fournir des outils informatiques ambitieux, performants et sécurisés, à l’écoute des besoins des utilisateurs et dans l’esprit de qualité de service. Elle œuvrera pour développer le Système d’Information en concordance avec la vision d’avenir du projet d’établissement et du projet médical. Bienvenue à Vivien Normand, directeur adjoint contrôle de gestion Vivien Normand a intégré le CHU de Grenoble en qualité de directeur du contrôle de gestion, le 9 décembre dernier. Diplômé de l’école supérieure de commerce de Nantes (Audencia), il rejoint le Centre Hospitalier Bretagne Sud (Lorient) en 2006 pour structurer le contrôle de gestion et accompagner la mise en place de la nouvelle gouvernance. Intéressé par l’accompagnement des établissements dans la contractualisation et le pilotage médico-économique, il a occupé un poste à l’ANAP, Agence Nationale d’Appui à la Performance, à sa création en 2009 pour gérer le programme de comptabilité analytique de l’Agence. Il a souhaité également compléter son parcours en suivant en formation continue un master en management de la santé à l’université Paris Dauphine. A l’ANAP, il a rapidement participé au Projet Performance, en conduisant avec les équipes de l’établissement et l’Agence Régionale de Santé (ARS) Alsace, un des projets pilote, le projet Performance du Centre Hospitalier de Mulhouse. Cette expérience riche l’a amené par la suite à prendre la responsabilité des outils de diagnostic organisationnel de l’ANAP, puis de missions d’accompagnements d’établissements, avec le souci d’articuler démarche opérationnelle et pilotage médico-économique. Il a également eu en charge un projet expérimental sur les coopérations territoriales et la mise en œuvre de filières graduées, lancé en 2011 en partenariat avec l’ARS Bretagne et deux territoires de santé. Il est très heureux aujourd’hui d’intégrer le CHU de Grenoble, pour animer l’équipe du contrôle de gestion et participer au dialogue de gestion de l’établissement. Les projets ne manquent pas ! Originaire de la région, c’est également un retour aux sources. Le magazine du CHU de Grenoble I Décembre 2014 l Hospitalier N° 89 9 T RAVAUX PÔLE SANTÉ Institut de formation des personnels de santé Ce projet est l’aboutissement du processus de rapprochement des objectifs pédagogiques et patrimoniaux du CHU de Grenoble et de ceux de l’UJF, consistant à mettre un projet immobilier au service d’une politique de formation de futurs professionnels de santé. Il s’inscrit dans la droite ligne de la réforme de l’enseignement supérieur (réforme « LMD ») qui organise le rapprochement des parcours de formations, les études préparant aux professions de santé en faisant partie. Ce concept constitue une originalité en France car il rapprochera les futurs professionnels de santé issus de formations différentes, appelés à travailler ensemble au cours de leur vie professionnelle. Un groupement de commande a été constitué entre le CHU et l’UJF, dont le CHU est coordonnateur, avec pour mission de construire un bâtiment apte à accueillir en un même lieu d’enseignement, les trois premières années des études de 10 Le jury présidé par Mme Jacqueline Hubert, Directeur Général du CHU de Grenoble, auquel participaient notamment M. le Professeur Patrick Levy, Président de l’Université Joseph Fourier (UJF) et M. le Professeur Jean-Paul Romanet, Doyen de la faculté de Médecine, réuni en séance le 29 septembre 2014, a désigné le lauréat du concours de maîtrise d’œuvre lancé pour la construction du pôle Santé – Institut de Formation des Personnels de Santé (IFPS), sur le campus de Saint-Martin-d’Hères. Il s’agit de l’équipe composée de l’agence d’architecture lyonnaise CHABANNES & PARTNAIRS, des bureaux d’études techniques BREST et INE. médecine et de pharmacie et les sept instituts de formations paramédicales du CHU de Grenoble. Le CHU de Grenoble gère dix écoles de formation. Sept formations seront regroupées avec les trois premières années de médecine et pharmacie : sages-femmes, infirmiers, manipulateurs d’électroradiologie, masseurs-kinésithérapeutes, puéricultrices, infirmiers anesthésistes et cadres de santé. Les trois autres formations de niveau 5 (aides-soignants, auxiliaires de puériculture et ambulanciers) seront conservées et installées sur le domaine hospitalier (site sud). Le site retenu est celui du Domaine Universitaire de SaintMartin-d’Hères/Gières. L’implantation a été étudiée sur l’axe central dans sa partie ouest, desservi par l’avenue de la Houille Blanche, sur laquelle passe également le tramway (3 lignes : B, C et D), et placera les étudiants concernés à deux arrêts de tram de l’hôpital Nord. Le projet s’articule autour d’un axe Est-Ouest, conçu en trois niveaux avec un niveau rez-de-chaussée transparent et aéré, aménagé en rue intérieure traitée en structure et revêtements bois, sur double hauteur. Lieu de passage et de convivialité, cette rue permet d’accéder directement aux amphithéâtres. L’entrée principale est organisée autour de placettes, favorisant l’accès des cyclistes et piétons. Le volume sculptural percé, la minéralité, le calepinage des façades et la trame évoquent les notions de rigueur, de pérennité et de rencontre, favorables à la dynamique d’enseignement recherchée. Au nord, l’ensemble des bureaux des différentes écoles sont regroupées autour de points de détente, lieu de rencontre des diverses disciplines. Les salles de classe et de Travaux Pratiques (TP) sont situées au sud, bénéficiant d’un apport important de lumière. La distribution intérieure est la suivante : • rez-de-chaussée : locaux communs, foyer, services généraux, amphithéâtres et salles banalisées, • niveau 1 : écoles de puéricultrices, IADE, cadres de santé, gestion, • niveau 2 : écoles de manipulateurs radio, kinésithérapeutes, sages-femmes, • niveau 3 : Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI). L’enveloppe financière de construction s’élève à 33,850 millions d’euros TTC, dont 19,850 millions d’euros pour la partie « écoles du CHU » et 14 millions d’euros pour la partie UJF. Le financement est assuré entièrement par subventions des collectivités territoriales (Région Rhône-Alpes, Metro, ville de Grenoble), le PRES au titre du Plan Campus et le CPER pour l’UJF. Le bâtiment intègre les concepts du développement durable et de la conception bioclimatique : utilisation du bois en construction dans un volume compact, superposé, végétalisation des toitures et stationnements, protection solaire adaptée, avec une orientation favorable des salles et bureaux Nord-Sud, isolation performante. Les études de conception vont démarrer fin 2014, les travaux devraient débuter en décembre 2015 pour une réception de l’ouvrage en juin 2017. Le magazine du CHU de Grenoble I Décembre 2014 11 l Hospitalier N° 89 T RAVAUX Le marché de conception-réalisation pour le regroupement des activités gériatriques sur le site de l’hôpital Sud, a été attribué par le jury présidé par Mme Jacqueline Hubert, Directeur général du CHU de Grenoble, auquel participaient notamment M. le Professeur Pascal Couturier et Mme Laure Spinard, directeur référent des pôles pluridisciplinaires de médecine et gérontologie clinique et imagerie. Ce jury s’est réuni en séance le 15 octobre 2014, au groupement piloté par l’entreprise GCC-CYUNAT, associant l’agence d’architecture grenobloise GROUPE 6 et les BET EGIS Bâtiment, BETREC IG, ATIS PHALENE et HOLIS Concept. REGROUPEMENT des activités de gériatrie sur le site sud - CGS2 Ce projet répond au projet médical du CHU de Grenoble en matière de gériatrie, avec le regroupement sur un même site de l’ensemble des lits d’Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) et d’Unités de Soins de Longue Durée (USLD). L’opération consiste à construire un bâtiment de 120 lits de capacité, permettant de créer un ensemble homogène et cohérent avec le Centre de Gérontologie Sud (125 lits) ouvert en février 2004, et ainsi fermer l’EHPAD de La Bâtie à SaintIsmier ainsi que le pavillon Chissé (site nord). Cette relocalisation permet de répartir l’offre de gériatrie sur deux sites principaux du CHU avec des orientations différentes et complémentaires : • sur le site nord avec l’activité de court séjour, les Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) médicalisés dont l’Unité Cognitive Comportementale (UCC), les consultations, l’Hôpital De Jour (HDJ), les équipes mobiles ; • sur le site sud avec une activité majoritairement centrée sur l’accueil des patients « lourds » en USLD, Unité d’Hébergement Renforcé (UHR) et EHPAD. 12 Le présent projet permet par ailleurs sur cette capacité d’identifier des lits d’accueil temporaire en EHPAD ainsi qu’un Pôle d’Activités et de Soins Adaptés (PASA). Enfin, il intègre l’anticipation du vieillissement annoncé de la population du bassin de santé, par l’évolution à terme vers un accueil de plus en plus médicalisé et porte la volonté d’amélioration de la qualité de prise en charge et de vie des résidents. Les patients de gériatrie et les résidents e n E H PA D v i v ro n t c e t é q u i p e m e n t principalement de l’intérieur : le concepteur a cherché à créer une entité unique, à regrouper les activités dans des lieux de vie agréables, lumineux, confortables, à proposer une architecture fonctionnelle avec des surfaces adaptées et à limiter les distances à parcourir pour le personnel. L’implantation du nouveau bâtiment respecte la trame orthogonale du site et permet la création d’espaces extérieurs de qualité entre l’actuel CGS1 (Centre de Gérontologie Sud) et l’extension CGS2, agréables pour les patients et les visiteurs. Il s’attache également aux principales contraintes fonctionnelles avec le CGS1 comme avec l’hôpital Olympique, auquel il est relié par une passerelle au niveau du plateau technique. Les choix des matériaux composant les façades ont été faits dans un souhait d’harmonie, de qualité, de pérennité, de sobriété, de confort thermique et acoustique. Ce programme se rapproche davantage d’un projet résidentiel dont le caractère a été privilégié par rapport aux bâtiments de typologie hospitalière du site. Les conditions d’accessibilité et la qualité d’usage du bâtiment ont été particulièrement soignées avec l’ensemble des locaux et espaces accessibles aux personnes à mobilité réduite, les chambres de la partie EHPAD et USLD sont équipées de rails de transfert entre le lit et la salle d’eau, cette dernière permet d’accueillir un brancard si nécessaire. Le projet intègre un programme d’exigences de qualité environnementale hiérarchisé qui privilégie : la gestion de l’énergie, la maintenance et la pérennité de performance des installations, le confort hygrothermique, la qualité sanitaire des espaces, la qualité de l’air et la qualité de l’eau. La gestion des déchets est également un axe de performance prescrit au titre des travaux de construction et au titre de l’exploitation de l’ouvrage, avec tri sélectif et valorisation. Les études de conception vont démarrer en décembre 2014, le début des travaux est prévu pour l’été 2015 avec une réception de l’ouvrage en mai 2017. L’enveloppe financière des travaux de construction est de 19,939 millions d’euros. Pour cette réalisation, le CHU bénéficie d’une aide de 1,499 millions d’euros octroyée par la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) au titre du plan d’aide à l’investissement 2013 et d’une subvention de 1,793 millions d’euros du Conseil Général. 13 Le magazine du CHU de Grenoble I Décembre 2014 l Hospitalier N° 89 D O S S IER Les séjours ambulatoires, c’est-à-dire d’une durée inférieure à 24 heures (ou 12 heures pour la chirurgie) représentent une part toujours croissante des séjours effectués au CHU de Grenoble. Doté d’un large éventail d’hôpitaux de jour (HDJ), d’Unités de Chirurgie Ambulatoire (UCA) sur chacun de ses sites, et d’un service d’hospitalisation à domicile (HAD), le CHU se trouve largement engagé dans le « virage ambulatoire » qui caractérise les hôpitaux depuis plusieurs années. Les alternatives à L’HOSPITALISATION Les modalités de prise en charge évoluent à l’hôpital : de plus en plus d’activités hospitalières ne nécessitent plus de garder le patient plusieurs jours. Ainsi, entre 1998 et 2009, le nombre de lits d’hospitalisation à temps complet, toutes disciplines et tous secteurs confondus, est passé de 489 000 à 427 000 en France. Les hôpitaux ont en contrepartie développé les alternatives à l’hospitalisation complète. Le CHU de Grenoble s’est clairement engagé dans cette voie. Le développement des alternatives à l’hospitalisation complète constitue un axe stratégique fort de son projet d’établissement. Résultant d’un engagement volontariste de sa direction et des professionnels médicaux et soignants, les prises en charges courtes, inférieures à 24 heures, s’inscrivent dans une évolution visant à toujours mieux répondre aux attentes des patients. Elles sont également facilitées par l’évolution des techniques chirurgicales et anesthésiques, et par les bouleversements de certaines prises en charges médicales, s’appuyant sur la mise à disposition de molécules toujours plus efficaces. Ce développement est également encouragé par une politique nationale d’incitation tarifaire menée depuis 2005 par le ministère en charge de la santé et visant à favoriser les prises en charge dans le cadre de la chirurgie ambulatoire. 14 L’incitation financière a d’abord consisté en une valorisation, pour les mêmes gestes, de la prise en charge en ambulatoire et à une diminution des tarifs correspondants aux prises en charge en hospitalisation complète. Puis, à partir de 2009, un tarif unique a été créé entre l’ambulatoire et le 1er niveau de sévérité en hospitalisation complète. Les gestes ciblés qui font l’objet de cette incitation tarifaire sont complétés chaque année. L’accroissement significatif de l’activité ambulatoire du CHU repose sur une offre très diversifiée. Les séjours ambulatoires concernent tous les secteurs d’activité de l’établissement. En 2013, près de 90 000 venues ou séances dans des unités dédiées à l’ambulatoire ont été réalisées au CHU. Elles se répartissent de la façon suivante (chiffres arrondis) : 10 200 20 000 36 400 3 000 19 700 UCA HDJ Radiothérapie Dialyse HAD Les rythmes de progression annuels de l’activité ambulatoire ont été soutenus sur les cinq dernières années : entre 2008 et 2013, les séjours réalisés dans les unités de chirurgie ambulatoire ont été multipliés par deux et ceux dans les hôpitaux de jour par 1,4. La progression la plus significative concerne les Unités de Chirurgie Ambulatoire (UCA), le taux de chirurgie ambulatoire (séjours chirurgicaux ambulatoires par rapport à l’ensemble des séjours chirurgicaux) passant de 11 % en 2005 à 27 % en 2013. Le taux de chirurgie ambulatoire du mois d’octobre 2014 atteint 30,93 % (27,67 % en cumulé depuis début 2014). L’objectif d’un taux à 50 % en 2016 constitue un axe stratégique fort pour le CHU de Grenoble qui se donne pour ambition de figurer dans le peloton de tête des CHU français. Afin d’atteindre cet objectif, un comité de pilotage de la chirurgie ambulatoire a été mis en place autour de trois axes prioritaires : • développement de la chirurgie ambulatoire, • organisation des unités de chirurgie ambulatoire et du parcours patient, • qualité de la prise en charge et satisfaction des patients. Evolution des séjours de chirurgie réalisés en ambulatoire, sur l’ensemble des séjours de chirurgie Le développement des unités dédiées à la chirurgie ambulatoire a été déterminant dans cette évolution, la proportion de séjours ambulatoires réalisés dans les unités dédiées passant de 42 % en 2006 à 91 % en 2013. Le CHU dispose en effet d’unités dédiées à la chirurgie ambulatoire sur chacun de ses sites : • Hôpital Michallon : Unité de Chirurgie Ambulatoire (UCA) de 24 places (chirurgie de la main, maxillo-faciale, ophtalmologie, ORL, orthopédie, chirurgie digestive, urologie, hépato-gastroentérologie, thoracique et vasculaire). • Hôpital Sud : UCA de six places (orthopédie-traumatologie). • Hôpital Couple Enfant (HCE) : UCA de chirurgie pédiatrique de sept places, de gynécologie et aide médicale à la procréation de treize places. Au premier semestre 2014, les séjours en chirurgie ambulatoire continuent de progresser de +6 % par rapport au 1er semestre 2013. Le magazine du CHU de Grenoble I Décembre 2014 15 l Hospitalier N° 89 D O S S IER Les alternatives Les secteurs affichant numériquement le nombre de passages le plus important sont les secteurs médicaux, avec la présence d’hôpitaux de jour quasiment dans chaque discipline (cf. encadré ci-dessous) et en particulier un hôpital de jour d’oncologie regroupant la majorité des chimiothérapies. Enfin, l’unité d’hospitalisation à domicile, avec ses 80 places pour la prise en charge de l’adulte, des femmes enceintes et suites de couches ainsi que des enfants, complète cette offre alternative aux séjours classiques en établissement. Entre 2008 et 2013, les venues en hospitalisation à domicile ont progressé de +16 %. Après une activité stagnante sur les deux dernières années, la hausse des venues en HAD reprend en 2014 avec une progression de +11 % au premier semestre 2014 par rapport au 1er semestre 2013. Il convient de ne pas oublier dans ce dispositif l’activité ambulatoire générée par les trois accélérateurs de radiothérapie et les huit postes de dialyse. à L’HOSPITALISATION Une offre d’hôpitaux de jour repartie dans de nombreuses disciplines Médecine, chirurgie, obstétrique : Soins de suite et de réadaptation : HDJ Cardio Vasculaire Thoracique HDJ Dermatologie HDJ Endocrinologie HDJ Gériatrie HDJ Hépato-Gastroentérologie HDJ Pédiatrie HDJ Néphrologie HDJ Neurologie HDJ Onco-Hématologie HDJ Pneumologie Médecine Infectieuse VIH HDJ Radiothérapie HDJ Rhumatologie HDN Laboratoire du sommeil HDJ Médecine Physique et Réadaptation HDJ Rééducation cardiaque HDJ Médecine Physique et Réadaptation Pédiatrie Le CHU de Grenoble se donne pour ambition de poursuivre le développement des prises en charge de courte durée au bénéfice des patients sur les années à venir autour des axes suivants : • atteindre un taux de chirurgie ambulatoire de 50 % d’ici 2016, • améliorer et fluidifier les parcours patients en ambulatoire, 16 6 Unité de Trouble Bipolaire Psychiatrie : HDJ + HDN Pédopsychiatrie HDJ + HDN Psychiatrie HDJ Centre Expert Bi Polaire HDJ Psychiatrie UTB6 Neurologie • travailler sur l’organisation des unités ambulatoires de manière à améliorer les taux de rotation, • poursuivre l’ajustement des capacités d’hospitalisation complète et de semaine, • travailler sur le regroupement des HDJ de petite taille, • poursuivre la dynamisation de l’HAD. interviews Questions au Professeur Jean-Pierre Zarski, Président de la CME du CHU L’Hospitalier : Selon vous, quels sont les impacts essentiels des prises en charge ambulatoires pour la communauté médicale du CHU ? JP Zarski : « L’ambulatoire a bien sûr changé les pratiques médicales, obligeant à considérer d’emblée le patient dans sa globalité, y compris pour les suites immédiates de sa prise en charge. L’ambulatoire induit une mobilisation autour des parcours, établis avec toute la rigueur et l’exigence imposées par la sécurisation qui doit entourer une sortie rapide de l’hôpital. Chaque étape doit être définie et coordonnée rigoureusement : pré-admission, admission, geste, courriers, sortie, prise en charge à domicile… L’ambulatoire impacte aussi les unités conventionnelles, où ne subsistent plus que des patients « lourds ». La distinction des deux types de parcours doit s’inscrire encore plus dans les locaux, le parc biomédical disponible et les pratiques médicales. Le projet de nouveau plateau technique du CHU répond en grande partie à cet objectif. Peut-être faudra-t-il aller jusqu’à une « maison des patients » bien dimensionnée, pour les prises en charge à J+1. L’ambulatoire est également source de progrès médical : de plus en plus de gestes, hier encore considérés comme « lourds », se font aujourd’hui en ambulatoire. Le développement de nouvelles molécules transforme également les séjours classiques, en particulier pour les maladies inflammatoires, infectieuses, ou même en cancérologie. Le recul des maladies nosocomiales accompagne aussi le développement de l’ambulatoire. En termes de formation, de nouvelles pratiques sont constamment à intégrer, par exemple avec la chirurgie mini-invasive et robotisée, pour laquelle le CHU assume pleinement son rôle. Même en l’absence de geste technique particulier, l’exigence d’optimisation de la gestion des parcours, avec un grand sens de l’anticipation, se diffuse également dès la formation des futurs médecins ». L’Hospitalier : Le CHU a-t-il selon vous les atouts et la souplesse nécessaires à ces évolutions ? JP Zarski : « Le CHU est remarquablement organisé pour les prises en charge complexes. Il est en revanche moins performant, en général, pour les prises en charge répétitives et plus simples, ce qui résulte largement de son obligation d’accueillir tous les patients, y compris les plus lourds, dans sa mission de recours. L’établissement se doit de progresser concernant les parcours simples, en termes d’accueil, de simplifications de tout ordre… de prise en charge à l’heure prévue. Des réalisations récentes, comme l’HDJ d’onco-hématologie, ou la consultation centralisée d’anesthésie associée au centre de prélèvement de biologie, montrent que cela est possible, malgré les nombreuses difficultés ». Martine Richard, médecin-anesthésiste, a eu un riche parcours au CHU avant d’accepter la responsabilité de l’Unité de Chirurgie Ambulatoire de l’hôpital Michallon en 2006. Elle est un acteur majeur et témoin privilégié de l’évolution vers la chirurgie ambulatoire au CHU… L’Hospitalier : Selon vous, quelles évolutions ont permis le développement de la chirurgie ambulatoire au CHU ? M. Richard : « Le CHU a longtemps pratiqué l’ambulatoire de façon non déclarée. L’essor d’un ambulatoire organisé n’est pas directement lié à la technique de l’anesthésie, sauf peut-être pour l’anesthésie locorégionale : la majorité des moyens à la disposition des médecins existent de longue date. C’est plutôt la qualité d’une organisation qui a fait le succès de l’UCA : la systématisation des comptes rendus diffusés le jour de la prise en charge (au chirurgien, au patient et au médecin généraliste), la mise à disposition de tous des fiches d’appel de la veille et du lendemain, ont constitué des progrès tangibles et crédibles. La systématisation de l’évaluation et de la prise en charge de la douleur a aussi été déterminante, tout comme les retours positifs des patients auprès des différents intervenants. L’UCA est génératrice d’innovations au service des patients. Le récent passeport ambulatoire mis en place au CHU en témoigne également. » L’Hospitalier : Existe-t-il pour autant des points à améliorer ? M. Richard : « Bien sûr. Médicalement, parmi les objectifs du service, il nous faut convaincre les médecins de ne pas systématiser les prémédications, par exemple, ou bien les inciter à utiliser des techniques d’anesthésie évitant au mieux les nausées, en particulier pour les chirurgies de l’œil ou de l’oreille. D’autre part, même si la grande majorité des chirurgiens a intégré l’ambulatoire dans ses pratiques, quand cela est possible, il subsiste parfois des questions liées à l’ambulatoire concernant la durée de présence des patients, le dimensionnement des services classiques… et parfois l’imputation polaire des recettes d’activité. Il reste un peu de chemin à parcourir pour qu’au CHU aussi l’ambulatoire devienne la norme. Ce n’est pas une alternative à l’hospitalisation ». Le magazine du CHU de Grenoble I Décembre 2014 l Hospitalier N° 89 17 Les alternatives D O S S IER à L’HOSPITALISATION L’UCA de l’hôpital Michallon L’Unité de Chirurgie Ambulatoire (UCA) de Michallon a été créée en juillet 2006, démarrant avec six places destinées à deux spécialités chirurgicales se prêtant à des prises en charge courtes : la chirurgie maxillo-faciale et la chirurgie de la main et des brûlés. Les progrès scientifiques et techniques d’une part, et les incitations politiques d’autre part, ont fortement contribué à élargir l’UCA à d’autres spécialités, chirurgicales et médicales. Un travail d’information et de communication a été nécessaire pour amener l’ensemble des partenaires de l’établissement à collaborer. Le développement des liens avec la médecine de ville, aujourd’hui enjeu majeur du CHU, est en cours de réflexion. En 2014, 12 spécialités médico-chirurgicales sont intégrées à l’UCA. La capacité actuelle est de 24 places et l’unité dispose d’un salon de sortie. 2006 Structure intégrée, adossée au service d’hospitalisation complète du 7e L avec lequel elle a longtemps partagé ses équipes, l’UCA est dotée depuis 2009 d’une équipe médicale et paramédicale dédiée, constituant un des facteurs clefs de réussite de cette organisation. La codification d’un parcours centré sur le patient garantit sécurité et efficacité, comme en témoignent par exemple les appels de la veille et du lendemain de tous les patients accueillis au sein de l’UCA. 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 DATE SERVICES juillet-06 Chirurgie de la main et des brûlés juillet-06 Chirurgie plastique et maxillo-faciale juin-07 Ophtalmologie novembre-07 ORL septembre-08 Orthopédie-traumatologie ju juin-09 Chirurgie pédiatrique n novembre-09 Chirurgie digestive n novembre-09 Chirurgie urologie m mars-10 Hépato-gastroentérologie ja janvier-11 Chirurgie thoracique et vasculaire ja janvier-11 Radiologie interventionnelle ja janvier-13 Neuro-radiologie Depuis septembre 2014, un passeport ambulatoire remis au patient lors de la consultation médicale ou chirurgicale, contient tous les éléments nécessaires à la prise en charge du patient et l’accompagne sur tout son parcours, avec un numéro unique de référence. Grâce au passeport, la sortie du patient est organisée avant même son entrée. 18 S’appuyant sur de nombreux points forts (qualité et sécurisation des parcours, fort taux de satisfaction, des équipes forces de proposition…), l’UCA se heurte malgré tout à plusieurs contraintes, architecturales ou liées à la programmation opératoire, auxquelles répondra la réorganisation et la rénovation des blocs. Depuis juin 2014, un comité stratégique pluri-professionnel vise à toujours améliorer l’activité, l’organisation de l’unité et des parcours patients, la qualité de la prise en charge et la satisfaction de ces derniers. Progressivement, l’UCA n’est plus une alternative à l’hospitalisation et devient le mode de prise en charge de référence. L’UCA de l’hôpital Sud C’est en février 2007, que les premiers patients de la clinique de chirurgie orthopédique ont franchi le seuil de l’unité de chirurgie ambulatoire de l’hôpital Sud : une à deux venues par jour, soit 20 à 30 par mois, sur quatre box. Les patients accueillis ne relevaient que d’une seule spécialité et d’une seule clinique : la chirurgie orthopédique. De 2007 à avril 2013, les patients étaient pris en charge dans une unité mixte : HDJ rhumatologie et chirurgie ambulatoire. Au départ, n’étaient réalisées que des ablations de matériel (plaques, vis et clou) et des arthroscopies du genou. Compte-tenu de la durée de l’intervention, du réveil et de la remise à la marche, ces patients nécessitaient une hospitalisation de six à sept heures. En avril 2013, l’unité de chirurgie ambulatoire s’élargit, au cœur d’une unité d’hospitalisation au niveau 5 de l’hôpital Sud. Aujourd’hui, l’unité accueille chaque jour six patients, soit 85 patients par mois en moyenne, la chirurgie du pied et certaines urgences différées enrichissant l’activité. Le benchmarking 2013 a permis aux équipes de réajuster leur organisation. L’appel de la veille permet d’éviter les annulations de dernière minute. L’appel du lendemain est très apprécié par les patients. La gestion de cette unité mixte (orthopédie, urgence et UCA) demande à l’équipe une adaptation permanente. Motivation et formation sont les clefs de la réussite. La chirurgie ambulatoire à l’Hôpital Couple Enfant (HCE) Au sein de l’Hôpital Couple Enfant, les sept places d’UCA pédiatriques sont rassemblées dans l’hôpital de jour médico-chirurgical, et accueillent les jeunes patients pris en charge pour de petits gestes chirurgicaux, des gestes médicaux impliquant l’imagerie (scanner, IRM), nécessitant une anesthésie générale ou locorégionale. La permanence médicale des soins est assurée conjointement par les anesthésistes et les chirurgiens. La programmation d’activité est finalisée le jeudi pour la semaine suivante en lien avec le programme opératoire. Depuis 2011, le secteur de gynécologie développe l’hospitalisation ambulatoire. La spécialité s’y prêtait d’emblée, avec une part de ses interventions courtes, et nécessitant peu de soins spécifiques ensuite. La structuration du service de gynécologie (diminution du nombre de lit d’hospitalisation conventionnelle au profit de l’unité de chirurgie ambulatoire) a permis d’augmenter les capacités d’accueil des patientes « ambulatoires » dans un cadre très satisfaisant. Presque toutes les disciplines chirurgicales sont impliquées dans ce dispositif, qui permet d’atteindre un taux de chirurgie ambulatoire proche de 40 %. 19 Le magazine du CHU de Grenoble I Décembre 2014 l Hospitalier N° 89 Les alternatives D O S S IER à L’HOSPITALISATION Ambiance propice au repos dans l’une des chambres de l’UCA de gynécologie du CHU de Grenoble, HCE 3e étage. 13 places (12 chambres dont 11 individuelles, 4 d’entre elles bénéficient de sanitaires complets). L’offre de soin en UCA touche maintenant les patientes atteintes de certains cancers gynécologiques, par exemple, la chirurgie du cancer du sein. Il n’y a pas de limite d’âge, ni de condition géographique. Le chirurgien propose ce type de prise en charge à la patiente si les conditions médicales le permettent (taille de la tumeur inférieure à trois centimètres, pas de ganglion palpable). Le lendemain matin, au bloc opératoire un autre type de technique, colorimétrique cette fois, permettra une double détection du ganglion sentinelle. Il faut que la patiente ne soit pas seule à domicile à sa sortie, ait bien compris la proposition, et donne son consentement. Elle aura la veille un rendez-vous dans le service de radiologie, permettant un éventuel repérage de la tumeur, et la détection du ganglion sentinelle par lymphoscintigraphie. Au total, l’évolution de l’UCA entre 2011 et 2013 a été de +4,26 %. Le CHU de Grenoble espère la même augmentation en un an, pour arriver à environ 2/3 des patientes prises en charge en ambulatoire, avec une amélioration parallèle de la qualité des soins prodigués. Cette alternative à l’hospitalisation conventionnelle pour la prise en charge des cancers du sein devrait se développer car les patientes ont un grand degré de satisfaction. L’hôpital de jour d’oncologie 20 Créé en mai 2010, l’hôpital de jour (HDJ) pluridisciplinaire de cancérologie, alternative à l’hospitalisation, vise à répondre efficacement à la demande de soins en hématologie, cancérologie générale, digestive et thoracique, lorsqu’ils sont réalisables au sein d’une structure hospitalière de jour. La mutualisation des compétences, des moyens humains sur un site unique contribue à assurer une meilleure lisibilité de l’activité ambulatoire de cancérologie. 7 Pôle Urgences et Médecine Aigüe Située au 5e étage de l’hôpital Michallon, cette unité est ouverte les jours ouvrés, de 8 h à 19 h 30. Elle dispose de 35 places, de cinq salles de consultations, d’un accès pour les personnes handicapées, et d’un secteur individualisé de suivi post allogreffe de cellules souches hématopoïétiques. Cette structure, rattachée au pôle PUMA7, accueille des patients issus des pôles PUMA et DIGIDUNE pour la dispensation de cures de chimiothérapie (85 % de l’activité), de Répondant aux évolutions des attentes des patients et à un besoin de soins du territoire, l’objectif institutionnel d’accueillir 50 patients par jour a été atteint dès la deuxième année de fonctionnement. L’augmentation de la démographie et de l’espérance de vie, associée à la hausse du taux d’incidence des cancers et à l’allongement de la survie due à l’arrivée de traitements innovants expliquent la poursuite de la croissance de cette activité (+15 % entre 2011 et 2013). Cytotoxiques (URCC) en août 2011 à proximité immédiate de l’HDJ, la polyvalence des spécialités, la large amplitude horaire d’ouverture au public, la construction de plannings médicaux anticipés, l’ouverture certains jours fériés en mai ou encore l’octroi d’un poste infirmier supplémentaire, ont contribué à optimiser le fonctionnement de l’HDJ et à améliorer les délais de prise en charge. Ces mesures apparaissent désormais insuffisantes pour absorber le flux d’activité. Comme le souligne le rapport de l’inspection générale des affaires sociales sur l’évaluation des mesures du plan cancer 2003-2007 (juin 2009), cette problématique d’ « engorgement chronique des places en HDJ de cancérologie est récurrente et ne permet pas de maintenir des conditions de qualité des soins et de sécurité suffisantes ». Afin de répondre à cette demande croissante, conserver l’attractivité de l’établissement, et garantir un service de qualité, il est indispensable de restructurer l’HDJ et de repenser les processus de prise en charge pour fluidifier le parcours patient. L’HDJ a ainsi réalisé 12 000 séances en 2013 soit plus de 60 patients par jour, pour une file active de 1 500 patients. Victime de son succès, l’HDJ de cancérologie fait actuellement face à la saturation de ses capacités d’accueil. La délocalisation de l’Unité de Reconstitution Centralisée des Un projet institutionnel est en cours pour accompagner la dynamique de changement impulsée par les professionnels et pallier les limites à la fois structurelles et organisationnelles de cette structure, cœur incontournable du circuit de soins en cancérologie. produits sanguins labiles et médicaments dérivés du sang (10 % de l’activité), la réalisation de gestes à visée diagnostique ou thérapeutique, la gestion des dysfonctionnements satellites (troubles métaboliques, problèmes infectieux…) et la surveillance des patients allogreffés. Au sein de cette unité, l’équipe pluridisciplinaire s’attache également à développer la recherche clinique, à promouvoir l’éducation thérapeutique du patient, et à assurer une qualité de l’offre de soins à travers, entre autres, les soins de support, l’intervention d’une réflexologue et d’une socio-esthéticienne. Equipe de soins 21 Le magazine du CHU de Grenoble I Décembre 2014 l Hospitalier N° 89 G R O S P LAN Centre d’analyses de biologie médicale et consultation centralisée d’anesthésie : L’ouverture du centre d’analyses biologiques et de la consultation centralisée d’anesthésie de l’hôpital Michallon dans le hall Vercors le 22 septembre 2014 a été l’aboutissement d’un projet ancien, déjà envisagé dans les années 90. POUR QUOI FAIRE ? Quels avantages peut-on voir à cette réorganisation ? • Permettre à toute personne (patient ou professionnel) d’accéder sans rendez-vous, pour les analyses médicales, sur rendez-vous pour les consultations d’anesthésie ou pour l’hémostase (recherche de pathologies du sang responsable d’hémorragies, de thromboses ou de maladies du globule rouge). • Rendre visible l’acte médical d’évaluation et de préparation à une procédure requérant une anesthésie. Certes, cette évaluation existait bien avant l’ouverture de la consultation centralisée ; mais celle-ci est désormais mieux comprise par les usagers. Ce nouveau centre est installé dans des locaux neufs, avec une signalétique claire, un bureau des entrées et un secrétariat dédiés. Les patients peuvent ainsi, sur un lieu unique et dans le même temps, réaliser leur entrée, leur consultation médicale et, si nécessaire, les examens biologiques et/ou ECG8 lors d’une même venue. Les horaires ont également été élargis avec une ouverture tous les jours ouvrables de 8 h à 18 h. • Offrir une organisation permettant d’accueillir environ 100 patients par jour dont les 2/3 sont des consultations médicales. Ce chiffre dépasse déjà la situation préalable qui comportait des consultations éparpillées dans le bâtiment Michallon. Ce regroupement sur un même lieu permet également une mutualisation des rendez-vous et ainsi une offre plus importante qu’auparavant. Le centre d’analyses de biologie médicale devient le centre de référence et remplace ainsi celui de l’institut de biologie au niveau du parvis Belledonne. Toutes les analyses sanguines, urinaires, fécales, et autres prélèvements divers, ainsi que l’ECG8 sont possibles. Ils sont réalisés par des Infirmières Diplômées d’Etat (IDE) qui tournent, pour partie, sur les salles de surveillance post-interventionnelles. Certains prélèvements sont aussi réalisés par des techniciens de laboratoires travaillant à l’Institut de Biologie et de Pathologie (IBP). Bien évidemment, les prises de rendez-vous et la gestion du circuit des dossiers médicaux nécessitent de l’anticipation et une bonne coordination entre les services demandeurs et la consultation centralisée. Saluons d’ailleurs l’ensemble des services partenaires pour leur collaboration dans ce projet. • Faciliter les échanges et les demandes de conseils entre collègues médecins grâce à la proximité des locaux de consultation. La divulgation des recommandations et des procédures se fait aussi plus vite. • Faciliter la définition des projets : télémédecine, consultation de cardiologie… Des travaux de recherche sur l’identification de patients à risques opératoires seront grandement facilités par cette consultation centralisée. Quelles sont les évolutions à venir ? • Permettre au patient de consulter sur internet ses résultats. Cela devrait être opérationnel rapidement. 22 • Promouvoir la prescription sur le logiciel Stade des analyses par les médecins du CHU : ceci génère un gain de temps au niveau de l’accueil des patients et évite ainsi toute erreur de recopiage. Le point important est la transcription des ordon8 Electrocardiogramme nances d’analyse vers le logiciel stade. C’est une formation très importante qui doit être faite au niveau du secrétariat avec les biologistes de l’IBP. • Accueillir la cardiologie et peut-être d’autres spécialités dans ce centre à fort flux où nous avons des retours très positifs des patients et aussi des médecins. Paroles d’infirmières « L’ambiance et la collaboration entre anesthésistes et infirmiers est excellente. Nous travaillons dans de très agréables locaux. » « Après deux mois de fonctionnement, plusieurs remaniements et un travail au quotidien puis deux fois par semaine avec les laboratoires, notre organisation porte ses fruits. » « Notre priorité est d’accueillir les personnes avec le sourire et de leur apporter entière satisfaction dans leur demande de soins au centre de consultation et de prélèvement. » Paroles de secrétaires « Nouveau service, nouveaux locaux… nouvelle équipe ! Nous sommes quatre jeunes Assistantes Médico-Administratives (AMA) à avoir participé à ce projet. Nous avons suivi de nombreuses formations pour permettre d’assurer le parcours complet du patient : accueil (bureau des entrées + secrétariat d’anesthésie + retranscription des prescriptions hors STADE), consultation avec le médecin anesthésiste dédié, et si besoin prélèvement et/ou ECG. Après trois mois, nous sommes toujours enthousiastes, motivées, solidaires et chacune apporte sa personnalité et son savoir. Les tâches sont variées, le cadre de travail très agréable et nous travaillons en collaboration avec de multiples interlocuteurs : médecins, infirmières, et les collègues des services de chirurgie ce que nous apprécions particulièrement. Les patients nous renvoient également du positif : ils nous remercient pour l’accueil. Ils apprécient de voir des reportages diffusés sur la télévision de la salle d’attente. » Devant : Marina Mangano (AMA) - De gauche à droite : Sandrine Joly (IDE), Alexiane Arnaud (AMA), Corinne d’Emilio (AMA de pôle), Silvia Miele (AMA), Annick Chavanon (cadre supérieur de santé). Cette réorganisation a pu voir le jour grâce à l’investissement exemplaire des services techniques et informatique, les équipes du laboratoire ainsi que celles du pôle anesthésie réanimation. L’enthousiasme des équipes de secrétariat, d’infirmières, et de médecins sont déjà des gages de réussite du projet. Le magazine du CHU de Grenoble I Décembre 2014 23 l Hospitalier N° 89 G R O S P LAN Le service des maladies infectieuses et tropicales ÉVOLUE L’infectiologie est le prototype d’une discipline transversale, intéressant l’ensemble d’un établissement hospitalier, et audelà l’ensemble de la population. C’est également une discipline unique en médecine, en ce sens qu’il s’agit de la confrontation permanente entre deux êtres vivants, chacun susceptible d’évoluer pour son propre compte : l’être humain et le microbe. Le service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Grenoble doit s’adapter en permanence aux nouvelles exigences en matière de santé : réactivité et organisation pour l’accueil de patients hautement contagieux, amélioration de la fluidité du parcours du patient, prise en compte des besoins de santé publique (réseaux médicaux, médecine ambulatoire, proximité des différentes structures de soins), organisation de la lutte contre la progression des résistances bactériennes aux antibiotiques. Pour faire face à ses missions, anciennes et nouvelles, l’infectiologie regroupe trois entités différentes, permettant de couvrir les besoins du CHU et de la population générale. Une unité d’hospitalisation de 27 lits, comprenant un secteur de « haut risque infectieux » dédié à la prise en charge de patients hautement contagieux : • Infection ou colonisation par des bactéries multi-résistantes, avec un risque majeur d’épidémie intra-hospitalière. Un exemple récent a été l’épidémie d’entérocoques résistants à certains antibiotiques, épidémie jugulées grâce à ce secteur d’isolement. • Tuberculose • Maladies ultra-contagieuses (grippe H1N1, SRAS, Ebola, etc.) Les autres lits sont dédiés à une hospitalisation « classique » de patients infectés : infections ostéo-articulaires, méningites, endocardites infectieuses, infections pulmonaires, pyélonéphrites, infections tropicales, infection par le VIH, infection de l’immunodéprimé… Une unité d’infectiologie ambulatoire : 24 Favorisant le retour rapide à domicile des patients hospitalisés, ou même évitant le recours à une hospitalisation. Cette unité a vocation à prendre en charge tous les types de patients, y compris certains suivant un traitement qui exige un suivi spécialisé (injectables, administration réservée à l’hôpital, nécessité de dosages sanguins). Cette unité ambulatoire inclue l’activité de suivi et de soins pour les patients infectés par le VIH (ex-CISIH). Elle comprend également le centre de vaccinations internationales et de consultation pour le voyageur, et le centre anti-rabique. Des consultations de prévention à l’occasion de voyages sont assurées, avec des conseils adaptés à chaque type de voyage. Dans ce cadre, les vaccinations obligatoires et recommandées sont proposées aux futurs voyageurs. Ce centre fonctionne également comme centre de recours pour les vaccinations particulières ou chez des patients avec facteurs de risque (immunodéprimés par exemple). Le centre anti-rabique est la référence régionale en cas de morsure animale suspecte de transmission de rage. Il est la seule structure agréée pour la mise en œuvre de traitements antirabiques. Enfin, cette unité comprend le centre de prise en charge des infections osseuses complexes. Basé en infectiologie, il est reconnu comme centre régional associé pour la prise en charge des infections ostéo-articulaires complexes. Il organise une réunion mensuelle multidisciplinaire (Infectiologie, microbiologie, orthopédie, chirurgie de la main, rhumatologie) pour analyser les différents cas de patients souffrant d’une infection complexe, et décider des solutions thérapeutiques. Cette réunion est ouverte aux praticiens du CHU, mais aussi à ceux des Centres Hospitaliers, des cliniques et des médecins libéraux. Une unité de consultation mobile, avec une équipe mobile dédiée : Cette unité répond 24 h/24 et 7 j/7 aux appels provenant aussi bien des services hospitaliers que des hôpitaux généraux, des cliniques et des médecins libéraux, constituant ainsi un véritable réseau fonctionnel avec l’ensemble du système de santé de la région. Plus spécifiquement, les infectiologues assurent une aide permanente et quotidienne en orthopédie, ainsi que dans tous les services où des patients souffrant d’une infection grave sont identifiés. Ainsi, le service a un contact quotidien avec le laboratoire de microbiologie qui lui signale les prélèvements positifs correspondant à un certain degré de gravité. Cette unité comprend également une consultation d’urgence qui assure à chaque patient identifié comme urgent une consultation dans la journée, soulageant ainsi en partie l’afflux au service des urgences. Par ailleurs, le service de maladies infectieuses et tropicales participe à des structures collaboratives : Le COREVIH C’est la structure régionale d’analyse épidémiologique et de coordination des soins pour l’infection par le VIH. Les infectiologues de l’Arc Alpin Cette entité regroupe l’ensemble des infectiologues hospitaliers de l’Arc Alpin : Chambéry, Annecy, Annemasse, Voiron, Aix les Bains, Saint Julien en Genevois et Thonon. Elle a pour vocation la discussion sur des dossiers difficiles, la réalisation de séances de formation continue et la mise en commun de procédures diagnostiques ou thérapeutiques. Le consortium encéphalites Il s’agit d’une structure internationale (France, GrandeBretagne, Etats-Unis, Australie, Canada, Chine) sur le thème des encéphalites (inflammation du cerveau), à laquelle l’infectiologie grenobloise participe activement. Ses objectifs sont l’établissement de procédures de prise en charge optimale pour les patients ainsi que l’organisation de protocoles de recherche clinique, dans un domaine très difficile à investiguer. Le centre de formation européen Le service des Maladies Infectieuses du CHU est agréé par la société européenne de pathologie infectieuse (ESCMID) pour des infectiologues européens qui souhaitent parfaire leur formation clinique sur des thèmes précis. L’infectiologie grenobloise est recommandée pour le thème « bon usage des antibiotiques ». 25 Le magazine du CHU de Grenoble I Décembre 2014 l Hospitalier N° 89 C ULTUR E Si le nom Dominique Villars résonne toujours à l’hôpital, peu de personnes se rappellent qui il fut. En 1969, Alain Dejarnac, en consacrant sa thèse de médecine à l’étude de la vie et de la carrière médicales de Dominique Villars, rappelait à la communauté hospitalière que l’ancien botaniste dauphinois avait eu une carrière de médecin en Champsaur, puis à l’hôpital militaire de Grenoble. Ce fut ainsi l’occasion de le rappeler à la mémoire de tous, en désignant un pavillon par son nom (anciennement pavillon des maladies infectieuses, actuellement dédié à la psychiatrie). Exposition DOMINIQUE VILLARS L’année 2014 marquant le bicentenaire de la disparition de Dominique Villars, le musée grenoblois des Sciences médicales évoque dans le cadre d’une nouvelle exposition le parcours singulier de ce botaniste, humaniste et médecin, né au cœur du Champsaur9 en 1745. Fort de ses connaissances, de sa passion pour la nature et les plantes, il mena diverses excursions, non pas vers des terres lointaines, mais dans les principaux massifs du Dauphiné à la recherche de plantes inconnues. De ses herborisations successives, il dresse en 1786 un catalogue des plantes, L’Histoire des Plantes de Dauphiné, une flore de référence. Ce travail lui confère le statut de savant et il intègre ainsi le réseau des naturalistes-botanistes qui se tisse progressivement en Europe au XVIIIe siècle. Cette exposition présentée de janvier à fin juin 2015 au musée des Sciences médicales, permet au visiteur de se plonger au cœur du XVIIIe siècle. Des lettres, des ouvrages, une part de son herbier, la présentation d’un droguier témoignent des multiples activités de cet homme. Dominique Villars botani e & méдecin en Dauphiné 1745-1814 Montagnard et médecin, il fait valoir les atouts de la montagne, la qualité de l’air et ses bénéfices sur la santé. Eclairé, il s’attache à promouvoir la réforme de l’enseignement de la médecine à Grenoble. Directeur du jardin botanique de Grenoble et Professeur, il traverse la seconde partie du XVIIIe siècle, tout en étant témoin et victime des changements politiques, des avancées scientifiques et des réformes liées à l’enseignement et à l’exercice de la médecine. En 1803, avec la suppression de l’hôpital militaire, il perd son poste. Ecarté de l’hôpital par ses confrères médecins, il est ainsi contraint de quitter Grenoble en 1805, pour Strasbourg où il est nommé titulaire de la chaire d’Histoire naturelle et accède aux fonctions de Doyen de la faculté de médecine. Sa mort en 1814 met un terme à sa carrière : il est alors âgé de 68 ans. 26 Z m e d h ^ i ^ d c BJHw:<G:CD7AD>H 9:HH8>:C8:HBw9>86A:H Le Champsaur est la haute vallée de la rivière Drac, affluent de l’Isère, depuis sa source, ou plutôt ses sources, au sud du massif des Écrins, jusqu’à sa sortie du département des Hautes-Alpes, à l’entrée du lac du Sautet. 9 PA RO L E D O NNÉ E À les BLOUSES Depuis 70 ans, Les Blouses Roses jouent un rôle primordial dans les établissements de soins, les hôpitaux et les maisons de retraite. Cette association a pour mission de redonner le sourire à ceux qui souffrent, de rompre leur solitude, en leur offrant des animations ludiques, créatives ou encore artistiques. Elles agissent en partenariat étroit avec les équipes soignantes pour améliorer la qualité de vie de leurs malades ou résidents. L’Hospitalier : Pourriez-vous retracer l’histoire des Blouses Roses ? L’association ne s’est pas toujours dénommée « Les Blouses Roses » et de même n’avait pas le même objectif il y a soixantedix ans. Marguerite Perrin, assistante sociale grenobloise, frappée par l’isolement et l’inactivité des jeunes tuberculeux dans les sanatoriums, décide de leur proposer des activités de loisir. Son idée : redonner le goût de vivre aux malades. Elle crée ainsi, en 1944, « La Cure de travail au sana ». Puis la tuberculose régressant, des amis pédiatres lui proposent d’élargir ces interventions aux enfants hospitalisés. Apolitique et aconfessionnelle, l’association rebaptisée « Association de Réadaptation par le Travail et les Loisirs » est reconnue d’utilité publique en 1967. Son nom devient « Animation loisirs à l’hôpital » en 1991, complété par l’appellation « Les Blouses Roses » du nom de la tenue de ses nombreux bénévoles. Un trophée du cœur a été remis cette année par le magazine Notre Temps à l’association. Depuis dix ans, environ 900 bénévoles rejoignent chaque année cette belle aventure et l’association ne cesse de se développer en ouvrant en moyenne trois nouveaux comités par an. L’association accorde une grande importance à la formation de ses bénévoles. Pour devenir Blouse Rose, le bon sentiment, la bonne intention ne suffisent pas. Le recrutement est rigoureux, l’engagement doit être sérieux, et le sens de l’écoute et du partage aiguisé. Chaque bénévole doit suivre des formations dans des domaines variés tels que la psychologie, l’animation ou la pédagogie. ROSES Pour les maux du corps, il y a les blouses blanches. Pour les maux de l’âme, il y a les Blouses Roses. L’Hospitalier : Les Blouses Roses en quelques chiffres c’est… …Aujourd’hui, il n’y a pas que le CHU de Grenoble qui a pris des couleurs. Plus de 4 300 bénévoles en rose œuvrent dans plus de 550 établissements auprès de 700 000 bénéficiaires. 79 comités ont été créés partout en France. Et cette année Les Blouses Roses ont déjà eu en retour plus de 168 210 sourires . L’Hospitalier : Quelles ont été les manifestations-phares cette année à l’occasion des soixante-dix bougies de l’association ? Le 24 mai dernier a eu lieu la journée nationale des Blouses Roses. A cette occasion, plus d’une centaine de Blouses Roses de la région Rhône Alpes Auvergne se sont retrouvés sur le site de Saint Hilaire du Touvet, berceau de l’association, on, où une plaque commémorative a été inaugurée à la gare du funiculaire. Sanatorium Saint Hilaire du Touvet 27 Le magazine du CHU de Grenoble I Décembre 2014 l Hospitalier N° 89 PAR O L E DONNÉE À En pédiatrie, la journée du jeudi 20 septembre s’est déroulée dans une ambiance festive à l’Hôpital Couple Enfant (HCE). Des sourires, de la couleur, des chansons, des gourmandises et des surprises pour faire pétiller les yeux des enfants étaient au rendez-vous. Les mains ont frappé au rythme des chansons pour accompagner le groupe Esper y Mento qui a su transporter avec humour, délicatesse et émotion les participants dans leur monde musical. Objectif « EVASION » atteint… le temps d’une après-midi pour partager dans la joie le 70e anniversaire du comité de Grenoble. Depuis 2012, Rosamée de Mauroy, avec ses pinceaux et son acrylique, crée des fresques à l’Hôpital Couple Enfant. Les Blouses Roses ont décidé d’apporter leur contribution à ce beau projet en finançant les fresques du service des consultations pour marquer d’une manière particulière cette date. L’association réserve encore de belles surprises pour cette fin d’année ! Ces Blouses Roses se définissent comme un antidote contre la solitude et l’ennui. 70 bénévoles interviennent à l’Hôpital Couple Enfant, du lundi au vendredi, en journée ou en soirée pour tenir compagnie aux enfants. 28 Du rose contre le blues. Une couleur qui fait ses effets. E N BRE F 1 Présentation du robot da Vinci 1 Plus de 200 personnes ont participé à la journée portes-ouvertes organisée autour de la chirurgie urologique, digestive et gynécologique le 20 septembre pour la présentation du robot da Vinci. Après le succès des portes-ouvertes en chirurgie cardiaque organisées en début d’année, c’est un deuxième pari gagné pour cette nouvelle opération. Ces journées sont importantes, elles permettent de présenter les services et contribuent à rendre l’hôpital plus proche des habitants. Le CHU de Grenoble souhaite proposer régulièrement ces évènements, en accueillant le plus largement possible les personnes intéressées par certains aspects du fonctionnement de l’hôpital. 2 Signature d’une convention de partenariat avec l’hôpital du Mali à Bamako 2 Depuis sa création en 2001, l’ONG Santé Diabète et ses partenaires hospitaliers en Afrique ont bénéficié de l’appui du CHU de Grenoble à travers le service endocrinologie - diabétologie - maladies de la nutrition. Une convention de coopération hospitalière entre le CHU et l’hôpital du Mali, signée en avril 2014, vient à présent renforcer et structurer les liens tissés au fil des années entre les deux établissements. Dans ce cadre, deux médecins maliens en cours de spécialisation en endocrinologie ont suivi un stage de fin d’année d’une durée de quatre mois au sein du CHU : l’un dans le service d’endocrinologie, et l’autre dans le service de pédiatrie afin de suivre la prise en charge des jeunes diabétiques. Deux autres médecins maliens sont arrivés au mois de septembre 2014 pour de nouveaux stages de quatre mois. 3 Et si vous alliez au travail autrement ? Dr Anne-Laure Coulon et Drs Traoré et Togo - © ONG Santé Diabète 3 Les 19, 24 et 25 septembre, les représentants de l’agence Métromobilité sont venus à la rencontre des professionnels du CHU pour leur faire découvrir toutes les solutions pour leurs trajets domicile-travail. Conseils personnalisés, essais de vélos électriques, présentation du service Métrovélo, ces journées ont permis aux professionnels des sites nord et sud d’échanger autour de leurs déplacements et de découvrir tous les services de mobilité de l’agglomération grenobloise. 4 L’Isère s’est mobilisé pour le dépistage des hépatites B et C 4 Comme chaque année, le réseau Prométhée hépatites a organisé, avec ses partenaires institutionnels et associatifs, des actions d’information et de prévention dans le cadre de la journée mondiale du dépistage de l’hépatite C. Les 14 et 16 octobre, des tests rapides de dépistage, sans ordonnance et sans rendez-vous, ont été proposés aux usagers et professionnels du CHU. Histoire naturelle des hépatites, épidémiologie, modes de transmission, prévention, réduction des risques, dépistage, vaccination, traitements, accompagnement des malades… le réseau Prométhée et le centre de traitement des hépatites du CHU ont répondu à toutes les questions du public. 5 « D’un hôpital à l’autre », une exposition MSF sur la qualité des soins en situation d’urgence 5 Du 15 au 17 octobre, Médecins Sans Frontière (MSF) a présenté une nouvelle exposition afin de partager les savoir-faire médicaux sur la prise en charge des patients en situation d’urgence. Elle avait pour but de sensibiliser le personnel médical et paramédical aux réalités actuelles des interventions sur le terrain et de présenter le plateau technique dont MSF dispose dans les situations de crises humanitaires : catastrophes naturelles, guerres, mouvements importants de populations… 129 professionnels de santé se sont inscrits en trois jours, ce qui est un très bon résultat pour MSF : 11 médecins et chirurgiens, 10 internes en médecine, 26 étudiants et externes en médecine, 3 pharmaciens, 11 étudiants en pharmacie, 11 IDE, IADE et IBODE10, 6 étudiants IDE, IADE, IBODE, 3 sages-femmes, 6 cadres de santé et 16 autres para-médicaux. Par ailleurs, plus de 70 personnes ont assisté à la conférence organisée en salle Gilbert Faure, « Retour de mission en RCA » et « Ebola : une course contre la montre ». Un véritable succès ! Infirmier Diplômé d’Etat, Infirmier Anesthésiste Diplômé d’Etat et Infirmier de Bloc Opératoire Diplômé d’Etat 29 10 Le magazine du CHU de Grenoble I Décembre 2014 l Hospitalier N° 89 E N B R EF 6 6 Une première pour la recherche paramédicale La première journée recherche paramédicale organisée par le CHU s’est déroulée le 14 octobre. Ouverte aux professionnels paramédicaux et à toutes les personnes impliquées dans la recherche clinique en soins, cette manifestation a été couronnée de succès avec près de 200 participants, professionnels de santé toutes filières confondues. Au programme de cette première journée, des ateliers et des échanges autour de la présentation de projets de recherche menés par les équipes paramédicales ont ouvert des pistes de travail. 7 7 « De Pierre et d’eau » une exposition de l’association AVIPAR L’Association de Valorisation et d’Illustration du Patrimoine Régional (AVIPAR) a présenté une exposition de maquettes sur le thème « De Pierre et d’Eau » du 27 octobre au 13 novembre dans le hall de l’olivier à l’hôpital Sud. L’AVIPAR permet à des personnes atteintes de divers types de handicap de créer des maquettes d’éléments du patrimoine architectural local et de présenter ces réalisations au public. L’association rassemble des personnes de tout âge, jeunes ou retraités, handicapées ou valides autour de la réalisation de maquettes. Cette exposition a permis de valoriser le travail de ses membres, de favoriser les échanges avec les patients et le personnel, et de faire connaître les richesses du patrimoine architectural régional. 8 8 Visite d’une délégation de médecins chinois Dans le cadre de la coopération avec la Chine, le CHU de Grenoble a accueilli le 12 novembre une délégation d’environ 45 chefs de pôle chinois venus s’inspirer de l’organisation polaire de l’établissement. Ils ont passé plusieurs jours en immersion dans l’établissement en vue d’analyser l’organisation des soins, des ressources humaines, de découvrir les dernières techniques médicales et les nouveaux équipements. 9 9 La Maison du patient chronique La journée mondiale du diabète est l’occasion, chaque année, de faire le point sur le diabète : une maladie encore mal connue qui touche plus de trois millions de personnes en France, et dont la progression est l’une des plus importantes parmi les maladies chroniques. Les associations locales de patients ont profité de cette journée pour informer les visiteurs sur la pathologie, les moyens de prévention et sa prise en charge et pour leur faire découvrir la maison du patient chronique. Cette nouvelle structure s’adresse aux patients chroniques et à leur entourage pour faciliter l’accès aux soins. Relai entre les patients et les professionnels de santé, elle aura également pour mission de fédérer les différentes associations de patients, toutes pathologies confondues. 10 30 10 Le Blé de l’espérance pour les enfants malades de pédiatrie L’association le Blé de l’espérance organise des actions caritatives en faveur des enfants malades et permet d’améliorer leur confort par des dons en matériel, ludique, informatique ou par des spectacles. Le 14 novembre dans la salle polyvalente de l’Hôpital Couple Enfant (HCE), l’association a proposé, en collaboration avec les éducatrices de pédiatrie, un conte asiatique « Le jardin des quatre lunes » par Hélène Phung, conteuse origamiste. Dix ordinateurs portables ont également été offerts par les partenaires de l’association, les sociétés Alvoé de Lyon et Sogeti de Grenoble, pour que les enfants hospitalisés puissent se distraire, se cultiver et garder le contact avec leurs proches et leurs amis. TheLinks.fr - Juin 2014 - Crédits photos : Gregor COLLIENNE - Mutuelle nationale des hospitaliers et des professionnels de la santé et du social. La MNH et MNH Prévoyance sont deux mutuelles régies par les dispositions du livre II du Code de la mutualité, immatriculées au répertoire SIRENE sous les numéros SIREN 775 606 361 pour la MNH et 484 436 811 pour MNH Prévoyance. OUF ! QU’EST-CE QUI NE VA A PAS ? JE ME DEMANDE COMMENT JE FERAIS S’IL M’ARRIVAIT QUELQUE CHOSE ? JE SERAI LÀ. ET LA MNH AUSSI, ET EN TE VERSANT UN COMPLÉMENT DE REVENU. TOUJO OURS AVEC UNE E SŒUR COMME E TOI ! RASSURÉE ? LL’ESPRIT L’ ’ES ESPR ESPR PRIT IT HOSPITALIER HOS OSPI PITA PI TALI TA LIER LI ER E EN N PL PLUS US * MNH PREV’ACTIFS propose aussi un capital en cas d’invalidité totale et définitive ou décès, et des rentes conjoint et/ou éducation. Pour le détail de l’offre, nous consulter.