ENSEMBLES DE NOMBRES Ne pas confondre « nombre » et « chiffre » Les nombres servent à dénombrer, calculer….les chiffres servent à écrire les nombres. Numération de position : Principe selon lequel la signification d'un chiffre dépend de sa position dans le nombre. Par exemple, dans 3033, le 3 le plus à droite signifie 3, le second le plus à droite 30, et le plus à gauche 3000. Les nombres sont écrits à partir de 10 chiffres ou encore en base 10 ex. 2357 = 2×103+3×102+5×101+7 I - Les entiers naturels On les appelle « naturels » car ce sont ceux qu’on utilise pour compter des choses dans la nature 1. Définition L’ensemble des entiers naturels noté ℕ est celui des nombres obtenus (générés) par addition à partir de 0 et 1. ℕ= {0 ;1 ;…. ;n ;n+1 ;…} L'ensemble des entiers naturels non nuls est noté ℕ* 3 ℕ se lit 3 appartient à ℕ, 0 ∉ ℕ* se lit 0 n’appartient pas à ℕ étoile. Représentation sur une droite : On remarque la régularité : les nombres se suivent de 1 en 1, il n'y a aucun entier naturel entre 1 et 2 , 2 et 3 etc... 2. Opérations dans ℕ Théorème 1 : La somme de deux entiers naturels est un entier naturel. Théorème 2 : le produit de deux entiers naturels est un entier naturel. Ces théorèmes ne sont pas valables pour la soustraction et la division. Touteslesadditionsettouteslesmultiplicationssontpossiblesdanscetensemble,maispas touteslessoustractions(ex3–5)nitouteslesdivisions(ex2/5). II – Entiers relatifs On les appelle relatif car ils sont relatifs au zéro 1. Définition : L’ensemble des entiers relatifs, ou entiers, noté ℤ est celui des entiers naturels et de leurs opposés. deux nombres opposés sont deux nombres dont la somme est 0. 1 2. Représentation sur une droite Le nombre 1 est situé une unité à droite du 0, et on place le nombre -1 une unité à gauche de 0, le nombre 2 est situé deux unités à droite de 0 et le nombre -2, deux unités à gauche de 0 etc ... 3. on remarque que les entiers relatifs sont régulièrement répartis de 1 en 1 et à gauche et à droite de 0. Opérations dans ℤ : Dans ℤ toutes les additions et toutes les soustractions sont possibles, on parle de somme algébrique ou somme. Soustraire un nombre c’est ajouter son opposé 3 − 2 = 3 + (−2) Théorème 3 : la somme, ou le produit, de deux entiers relatifs est un entier relatif. Remarques : toutes les divisions ne sont pas encore possibles dans ℤ ex 2 ∉ ℤ 3 Tout entier naturel est un entier relatif on dit que ℕ, est inclus dans ℤ et on note ℕ ⊂ ℤ ce qui signifie que si a ∈ ℕ, alors a ∈ ℤ la réciproque est fausse. exemple si 3 ∈ ℕ, alors 3 ∈ ℤ mais −3 ∈ ℤ et − 3 ∉ ℕ 4. III – Nombres décimaux Définition : l’ensemble des nombres décimaux, noté 𝔻, est celui des nombres qui a peuvent s’écrire sous la forme n avec a∈ ℤ et n∈ ℕ, 10 n (ou sous la forme a×10 avec a ∈ ℤ et n ∈ ℤ) 1232 ex : 1,232 = ou 1,232 = 1232×10-3. 3 10 Remarques : toutes les divisions ne sont pas encore possibles dans 𝔻 (ex 5 / 3) ℕ, ⊂ ℤ ⊂ 𝔻 Les nombres décimaux s’écrivent avec un nombre fini de chiffres après la virgule IV – Nombres rationnels Définition : L’ensemble des nombres rationnels, noté ℚ est celui des nombres qui peuvent s’écrire sous la forme a avec a ∈ ℤ et b ∈ ℕ*. Réfléchir sur les ensembles pour a et b b ℕ ⊂ ℤ ⊂ 𝔻 ⊂ ℚ Théorème 4 : Tout nombre rationnel admet une écriture unique sous forme d’un fraction irréductible Remarque : Touteslesadditions,lessoustractions,lesmultiplicationsettouteslesdivisions sontpossiblesdanscetensemblemaisilexistedesmesuresquinepeuventêtrequantifiée danscetensemble,parexemplelalongueurdeladiagonaled’uncarrédecoté1 2 oule périmètred’uncerclederayonr 2𝜋𝑟 . 2 Irrationalité de 2 , raisonnement par l’absurde : Supposons que 2 est un nombre rationnel donc qu’il existe deux nombres entiers a et b, premiers entre eux (pas d’autre diviseur commun que 1), tels que : 2 = a . (cf. th. 4) b donc si on met au carré on a 2 = a² b² donc a² = 2b² et donc a² est un nombre pair puisqu’il est le produit d’un nombre par 2. On se pose la question : si a² est un nombre pair, a est-il un nombre pair ? Un nombre pair peut s’écrire a = 2n donc son carré est a 2 = 4n 2 est un nombre pair. Un nombre impair peut s’écrire a = 2n+1 (2n est pair donc si on lui ajoute 1 on obtient un nombre impair) donc son carré a 2 = (2n+1) 2 = 4n 2 + 4n + 1 est un nombre impair Réponse : si a 2 est pair, a est pair et réciproquement. Donc comme a² est un nombre pair on en déduit que a est un nombre pair et on peut écrire : a = 2p d’où a² =4p² Si on rapproche les deux égalités encadrées on en déduit que : 2b²=4p² donc b²=2p² donc b² est un nombre pair et donc b est un nombre pair. 2 est un nombre rationnel signifie (équivaut à) qu’il existe deux nombres entiers tels que 2 = a , avec a et b, premiers entre eux b La supposition cette hypothèse a pour conséquence : a est un nombre pair et b est un nombre pair. Il y a donc contradiction entre les deux affirmations (c’est absurde) et donc 2 ne peut pas être un nombre rationnel. Il existe donc des nombres qui ne sont pas rationnels (autre exemple : π). 3 Nombres réels 1. Définition : Soit une droite munie d’une origine O, d’un sens, et d’une unité OA = 1 (on peut dire munie du repère (O ;A)) : A tout point M de cette droite (OA) on associe un nombre x, appelé abscisse de M dans le repère (O.A), tel que : x = OM si x ∈ [OA) x = − OM si x ∉ [OA) Rappel la notation [OA) signifie la demi droite qui commence en O et passe par A (en rouge) L’ensemble de ces nombres est appelé ensemble des réels et est noté ℝ ℕ⊂ ℤ⊂𝔻⊂ℚ⊂ℝ Tout ce qui a une existence « réelle » peut être quantifié avec les réels. 2. Intervalles de ℝ: L’ensemble des réels ℝ est l’ensemble de tous les nombres compris entre moins l’infini, noté −∞, et plus l’infini, noté +∞. On note parfois ℝ = ] −∞; +∞[ intervalle ouvert car −∞ et +∞ ne sont pas des nombres réels, on ne peut jamais les atteindre a et b étant deux réels donnés tels que a < b (donc a – b < 0), certaines parties de ℝ sont appelés intervalles de ℝ et sont notés de la façon suivante. Ensemble des réels x tels que Représentation Intervalle ] -∞ ; a [ 𝑥 < 𝑎 𝑎 ≤ 𝑥 ≤𝑏 [a ; b] a< 𝑥 <b ]a;b[ 4 [a ; b [ a ≤ 𝑥 <b [a ; +∞ [ x≥ a Intersection d’intervalles : L’intersection de deux intervalles I et J est l’ensemble des nombres qui appartiennent à l’un et à l’autre des deux intervalles. On le note I ∩ J. Si les intervalles sont disjoints (n’ont aucun nombre commun) leur intersection est l’ensemble vide, noté Ø Exemple : I = [-5 ; 7] et J = ]2 ;10[ I ∩J = ]2;7] Réunion d’intervalles : La réunion de deux intervalles est l’ensemble des nombres qui appartiennent à l’un ou à l’autre des deux intervalles. Exemple : I = [-5 ;7] et J = ]2 ;10[ I ∪J = [-5 ;10[ Remarque : « crochets ouverts » et « crochets fermés » Un crochet est « fermé » s’il est tourné vers l’intervalle : Dans I les deux crochets sont tournés vers les nombres de l’intervalle, ils sont « fermés » cela signifie qu’on peut prendre – 5 et 7 (ainsi que tous les autres nombres entre eux ) donc tous les nombres x tels que −5 ≤ 𝑥 ≤ 7 Dans J le premier crochet n’est pas tourné vers les nombres de l’intervalle, il est ouvert, on ne peut pas prendre 2, le deuxième crochet est tourné vers les nombres, il est « fermé » on peut prendre 10. donc tous les nombre x tels que 2 < 𝑥 ≤ 10 5