15 t3 act 2 tp corrosion

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THEME 1 : LES MATERIAUX
CHAP.1 CYCLE DE VIE DES MATERIAUX (CHAP.7 DU LIVRE)
ACT. 2 : TP : CORROSION HUMIDE DU FER
Mots-clés : corrosion, protection
Document 1. La corrosion désigne l'ensemble des phénomènes par lesquels un métal ou un alliage métallique tend à s'oxyder sous
l'influence de réactifs gazeux ou en solution. Elle est dite sèche lorsque les agents oxydants ne sont
pas en solution; elle est dite humide, dans le cas contraire. La corrosion des métaux est dans la
grande majorité des cas une réaction d’oxydo-réduction (échange d’électron(s) entre l’oxydant d’un
couple et le réducteur d’un autre couple).
Les exemples les plus connus sont la rouille du fer et de l'acier ou la formation de vert-degris sur le cuivre et ses alliages (bronze, laiton). Cependant, la corrosion est un domaine bien plus
vaste qui touche toutes sortes de matériaux (métaux, céramiques, polymères) dans des
environnements variables (milieu aqueux, atmosphère, hautes températures). Ce phénomène pose
de graves problèmes tant sur le plan économique qu'industriel : le cas du fer est assez significatif, il
s'agit en effet du métal le plus utilisé dans l'industrie sous forme de fontes ou d'aciers. A part des
aciers spéciaux, dit inoxydables, tous les composés du fer sont corrodés. A la suite de plusieurs
réactions d’oxydo-réductions, l’oxydation du fer donne la rouille. Cette réaction est à l’origine de
dégâts importants car la rouille qui remplace le fer est très friable et fragilise grandement les
matériaux. (Term S Spécialité Bordas p.132)
Document2. « L’Erika était bien un navire poubelle ! Le naufrage du pétrolier maltais Erika le 12 décembre 1999 aux larges de
côtes bretonnes est imputable à une défaillance de la structure du navire provoquée par la corrosion et une insuffisance
d’entretien. » (La libre Belgique 19/12/2000)
Document 3.« 20 % de la production de fer ne sert qu’au remplacement du fer corrodé. Chaque seconde, ce sont quelque 5
tonnes d'acier qui sont ainsi transformées en oxydes de fer…» (Term S Spécialité Hatier p.108)
1. Quels sont les transformations chimiques mises en jeu lors de la corrosion du fer (formation de
ROUILLE) ?
 Quels sont les REACTIFS mis en jeu ?
Compétence APP
A l’aide des animations et des résultats ci-dessous, lister les réactifs qui interviennent dans le phénomène de corrosion
humide du fer.
Expérience 1 :
air + fer + eau
Expérience 2 :
diazote + fer + eau
Expérience 3 :
dioxygène + fer +
eau
Expérience 4 :
air + eau
Expérience 5 :
air + fer + huile
Oui
non
oui
non
non
1/5
0
totalité
0
0
Laine de fer
rouillée ?
Hauteur d’eau dans
l’éprouvette
Conclusion :
 Quelles sont les transformations chimiques liées à la corrosion?
Compétence REA
1. Ecrire l'équation de réaction entre le fer et le dioxygène dissous.
2

Données: couples rédox concernés : Fe(aq)
/ Fe(s) et O2(aq)/ HO(aq)
. Remarque importante : milieu basique
2. Les ions fer II et hydroxyde formés conduisent à la formation d’un précipité d'hydroxyde de fer (II). Ecrire l'équation
de réaction.
3. Ce précipité d'hydroxyde de fer (II) réagit ensuite avec le dioxygène dissous pour donner un précipité d'hydroxyde

de fer (III): Données: couples rédox concernés : Fe(OH)3(s) / Fe(OH)2(s) ; O2(aq)/ HO(aq)
(milieu basique)
Ch1 –Act 2 TP Corrosion - 1/3
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CHAP.1 CYCLE DE VIE DES MATERIAUX (CHAP.7 DU LIVRE)
4. En déduire l'équation de formation, à partir de
l’hydroxyde de fer III, de la « rouille » (produit de
corrosion complexe, de composition chimique mal
définie, dont l'oxyde de fer (III) (Fe2O3) est le
constituant principal) :
5. En résumé : complétez les schémas ci-contre
illustrant le phénomène de corrosion humide du fer
(oxydation du fer par le dioxygène de l’air en présence
d’eau) :
La formation de rouille, terme ultime de la destruction du réseau cristallin du fer, n'est possible que si le fer est en
contact avec un milieu oxydant : une des techniques de protection consiste donc à recouvrir le fer par un
revêtement protecteur, métallique par exemple.
2. Cuivre ou zinc : lequel de ces deux métaux protège le mieux le fer de la corrosion humide ?
DONNEE : Pour être un bon protecteur, le métal choisi doit s’oxyder plus facilement que le fer…
A) Fer ou cuivre… Fer ou zinc… lequel s’oxyde le plus facilement ?
(Compétences REA et ANA)
Rappel : le métal qui s’oxyde le plus facilement est aussi le plus réducteur. Il constitue le pôle - d’une pile constituée
de deux lames métalliques de nature différentes plongées dans une solution conductrice.
A l’aide du matériel à disposition, classer les métaux cuivre, fer et zinc du moins au plus réducteur.
Vous ferez un schéma des montages, présenterez les résultats obtenus dans un tableau et donnerez le classement final
des 3 métaux étudiés.
En conclusion, formulez votre hypothèse : qui, du zinc ou du cuivre, protègera mieux le fer ?…
HYPOTHESE :
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B) Validation de l’hypothèse : influence d’un revêtement métallique sur la corrosion de clous en acier
(Compétences REA et ANA)
 Dépôt de cuivre sur un clou :
Introduire un clou dans un bécher contenant une solution de sulfate de cuivre saturée. Laisser reposer une dizaine de
minutes. Sortir le clou, le poser délicatement sur une feuille de papier absorbant. Couple concerné : Cu2+
(aq) / Cu(s)
 Dépôt de zinc par électrolyse.
Réaliser le montage ci-dessous : L’électrolyseur sera ici un simple bécher contenant une solution de sulfate de zinc.
L'anode est la lame de zinc (Couple concerné : Zn2+
(aq) / Zn(s)) et la cathode le clou en acier.
Ajuster la tension du générateur de tension continue à 12 V et choisir le calibre de l'ampèremètre sachant que
l'intensité débitée sera voisine de 0,6 A. Faire vérifier le montage par votre professeur.
Laisser le courant circuler une dizaine de minutes. Noter la valeur de l’intensité I du courant.
Sortir le clou, le poser délicatement sur une feuille de papier absorbant.
I=
 Tests de corrosion
 Introduire dans une boite de Pétri :
- un clou non protégé, bien décapé et dégraissé au dichlorométhane
- chacun des deux clous « protégés » précédemment
 Verser dans cette même boîte un mélange à base d'un gel agar-agar contenant de l'eau salée, de la
phénolphtaléine et de l'hexacyanoferrate II de potassium.
 Attendre une dizaine de minutes et noter vos observations.
Réactif
Phénolphtaléine
Hexacyanoferrate II de potassium
Hexacyanoferrate II de potassium
Ion à
identifier
Observation

Ion hydroxyde ( HO(aq)
)
2
Ion fer (II) ( Fe(aq)
)
2
Ion zinc ( Zn (aq) )
Coloration rose
Précipité bleu
Précipité blanc
Observations dans le cadre ci-contre : on pourra s’aider de boîtes de
pétri préparées à l’avance dans les mêmes conditions expérimentales ou
de photos de ces expériences.
Interprétation : Repartir des équations de la partie 1. et utiliser le
tableau ci-dessus pour interpréter les colorations observées. Sachant que
lors d’une réaction d’oxydoréduction, l’oxydation se fait sur l’anode et la
réduction sur la cathode, penser à situer sur votre schéma la zone
anodique et la zone cathodique du clou.
CONCLUSION : l’hypothèse est-elle validée ?
Ch1 –Act 2 TP Corrosion - 3/3
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