Chapitre V. Métazoaires Triploblastiques Pseudocœlomates :

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Chapitre V.
Métazoaires Triploblastiques
Pseudocœlomates :
Phylum des Némathelminthes ou « vers ronds ».
1. Définition et généralités
2. Principales caractéristiques de l’organisation.
Classe des Nématodes.
3. Ecologie et intérêt biologique, médical et
scientifique : exemples de Nématodoses
4. Conclusion.
NON
PluriRègne ANIMALIA
Règne PROTISTA
METAZOAIRES
PROTOZOAIRES
Cellulaires
Mono-
1. Définition et généralités
• Vers à symétrie bilatérale, cylindriques, parfois
filiformes.
• Revêtus d’une épaisse cuticule.
• Corps non segmenté, vaste cavité viscérale.
• Cellules musculaires de type myo-épithéliales.
• Développement post-embryonnaire entrecoupé
de mues.
• Nb. de cellules constant chez les adultes :
intérêt scientifique ¾ découverte de l’apoptose.
• Vie libre ou parasite : « phylum qui a réussi » !
A
B
Pas de coelome
Acœlomates
Coelome primitif
Pseudocœlomates
Pas d’appendices locomoteurs :
vers ou helminthes
Plathelminthes
« vers plats »
Némathelminthes
« vers ronds »
C
Coelome présent
Cœlomates
-Protostomiens.
-Deutérostomiens.
Comme les Plathelminthes :
- Organes différenciés formant des
appareils ou systèmes spécialisés.
- Mis en place à partir de trois feuillets
embryonnaires : mésoderme Æ cellules
myo-épithéliales
- Système nerveux encore diffus.
- Absence d’appareils respiratoire et
circulatoire.
Progrès dans l’évolution :
- Tube digestif complet.
- Reproduction exclusivement sexuée :
sexes séparés et dimorphisme sexuel (fig.).
Reproduction asexuée et régénération
absentes.
- Appareils digestif et reproducteur :
baignent dans le liquide de la cavité
viscérale (pas de parenchyme) qui ne dérive
pas du mésoderme, d’où le terme de
« Pseudocœlomates ».
- Structure générale simple Æ tubulaire
(fig.).
Séparation des sexes, dimorphisme sexuel
Schéma de l’organisation générale d’un nématode
(Enterobius vermicularis : oxyure , ver parasite de
l’homme → oxyurose)
Organisation
tubulaire
A. Système digestif
B. Système excréteur
C. Système nerveux
Pseudocèle
Paroi cuticulaire
2. Principales caractéristiques de l’organisation :
vers de la classe des Nématodes.
2.1. Paroi
Cuticule
Cordon
nerveux
Hypoderme
Cellules
musculaires
oviductes
Pseudocèle
Ovaires
Cytoplasme
T.D
Noyau
Myofibrille
Conséquences
• Efficacité dans la protection, la locomotion,
la respiration (plus de fonction dans la
nutrition).
• Vie entrecoupée de mues : pas d’élasticité de
la cuticule (phénomène qui sera retrouvé chez
les Arthropodes).
• A chaque mue, libération chez l’hôte de
substances issues de la cavité viscérale à
activité toxique et hémolytique : rôle dans la
pathologie des vers parasites (syndrome
pulmonaire de Lœffler).
2.2. Tube digestif
• T.D. complet : apparaît pour la 1ère fois
dans l’évolution.
• œsophage : seul constituant cellulaire du
TD Æ aspiration des aliments
• Digestion essentiellement extracellulaire
(enzymatique) : abandon de la nutrition par
phagocytose ou trans-pariétale
• Progression des aliments dans le TD : reste
dépendante des contractions de la paroi.
2.3. Système excréteur
Dépourvu de cellules flammes : réduit à une
paire de cellules géantes à haut pouvoir
oxydant (peroxydases) avec canaux excréteurs.
2.4. Reproduction
• Mode unisexué et fécondation interne.
• Pose le problème de la rencontre des sexes.
¾ phéromones : métabolites chimiotactiques,
non émis par des glandes endocrines, mais qui
comme les hormones, Æ une attraction sexuelle
spécifique (Insectes, Mammifères).
- Énorme capacité reproductive :
ponte d’œufs : ovipares (ascaris, …)
ponte de larves : vivipares (trichine,filaires…).
A maturité : 200 000/femelle /24h !!!
- Mais perte considérable dans la nature malgré leur
résistance (conditions environnementales défavorables)
→ chances de survie : < 1/1million !….
3. Ecologie des Nématodes : intérêt biologique
• Excellente adaptation dans tous les biotopes Å paroi
cuticulaire : amorce de l’exosquelette des Arthropodes.
• Phylum le mieux représenté après celui des Insectes.
Espèces libres
- Sols humides,
- Sédiments marins ou eaux
douces : > 4 000 espèces,
jusqu’à 20 millions d’individus
/m2.
¾ Dépollution et
bioremédiation des sols
appauvris.
Espèces parasites
- Phytopathogènes et parasites
animaux/humains, digestifs ou
tissulaires Æ cycles simples (1
hôte) ou complexes (2 hôtes),
pays tempérés /tropicaux.
¾ Grande importance
vétérinaire et médicale,
conséquences socioéconomiques +++ .
oxyurose
trichocéphalose
ascaridiose
Intestinales
anguillulose
trichinellose
Tissulaires
onchocercose
dracunculose
Exemple de nématodose
tissulaire : Cycle de la
trichinellose
-Parasite de nb mammifères
sauvages/domestiques
carnivores → adaptation à
de nombreux biotopes.
-Contamination croisée par
ingestion de chaire
parasitée (cannibalisme)
-Transmission accidentelle à
l’homme: viande peu/pas
cuite de porc, gibier,
cheval (?) Î nb anadémies
rapportées depuis 1980.
-Pathologie digestive,
allergique, musculaire,
maladie parfois fatale.
Viande
parasitée
« Trichinella
spiralis : le
parasite qui
se prend
pour un
virus ! »
3. (suite) Intérêt scientifique des Nématodes
- 1998 : Séquençage d’une espèce de
nématode libre, très primitif :
Caenorhabditis elegans, Î modèle
exceptionnel de recherche.
- Adulte : nombre invariable de cellules
(≈ 1 000)
Î Découverte du phénomène de « mort
programmée » ou « suicide cellulaire » :
apoptose
4. Conclusion
- Phylum qui a réussi (paroi cuticulaire) si
l’on considère son importance numérique et
l’étendue de répartition : tous climats et
toutes latitudes.
- Rôle considérable des « verminoses » en
pathologie humaine : grave problème de
santé publique pour les pays en
développement.
- Dégâts très importants pour l’économie
agricole et les animaux d’élevage.
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