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GENERALITÉS
La 1eGM en 3h30 !
✔
Recul de la mémoire de 14-18 au profit des mémoires liées à la colonisation et la
décolonisation dont les résonances dans le présent sont plus vives, polémiques, liées à des
questions d'identité.
14-18 = mémoire apaisée même si les débats historiographiques continuent.
✔
Courant historiographique : la brutalisation cède le pas à la violence de masse ;
historial de Péronne (école du consentement) / Crid14-18 (école de la contrainte).
✔
Penser au Centenaire de la Grande Guerre (rapport de Joseph ZIMET 2014-2020).
Programmation
Procéder à un découpage horaire rigoureux sur la base de 35 semaines
hypothèse haute => 120h dont 45h en hist, 45h en géo et 30h en EC.
H1 15 % = 6h-7h (2 semaines) [éventuellement traiter ce chapitre en dernier ]
H2 25% = 10-11h (3 semaines)
H3 25% = 10-11h (3 semaines)
H4 35% = 14h ( 4 semaines)
Inscrire le chapitre H2 autour du 11 novembre (centenaire 2014-2021)
dans les 8 premières semaines.
=> après H1 puis G1 Habiter la France (30% = 13-14h soit 3 semaines ½)
=> ou après EC1 République & citoyenneté (30% = 10-11h soit 3 semaines)
Respecter le programme et l'horaire
S'appuyer strictement sur les Instructions officielles pour comprendre les grandes lignes
directrices, les choix à faire. Les fiches Eduscol peuvent servir de guide, d'aide.
S'appuyer sur les CAPACITÉS qui indiquent ce que l'élève doit savoir. C'EST TOUT !
Concernant la partie H2 thème 1 :
Connaître et utiliser les repères suivants
–
Première Guerre mondiale : 1914 -1918, bataille de Verdun : 1916 ; l’armistice : 11 novembre 1918
–
La révolution russe : 1917
–
La carte de l’Europe au lendemain des traités
Décrire et expliquer la guerre des tranchées et le génocide des Arméniens comme des manifestations de la
violence de masse
Pour gagner du temps, ne pas hésiter à demander au chef d'établissement des séances de 2h
consécutives.
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p.1
S'interroger sur le statut du document
Eviter :
la multiplication des documents, notamment au sein d'une « fiche »
–
–
l'étude formalisée et hyper guidée par 3 ou 4 questions (démarche répétitive) ; des
questions pré-établies paralysent la personnalisation de la démarche.
= > la pédagogie différenciée c'est laisser l'élève accomplir une démarche intellectuelle propre,
personnelle, dans le document ; partir d'une approche simple pour éventuellement l'étoffer ou la
complexifier en fonction des classes ou de certains élèves.
Favoriser le questionnement des élèves sur des documents lisibles, parlants, sans para-texte.
Penser à la relation avec l'histoire des arts.
La trace écrite
Une séance doit s'achever sur une synthèse écrite qui sert à isoler ce que l'élève doit savoir (texte,
croquis, tableau, organigramme...)
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p.2
Penser l'évaluation, en lien avec le socle
Lire - Repérer les informations dans un texte à partir des éléments explicites et des éléments implicites nécessaires.
Écrire - Rédiger un texte bref, cohérent et ponctué, en réponse à une question ou à partir de consignes données.
Situer des événements.
Être sensible aux enjeux esthétiques et humains d’une œuvre artistique, d'un texte littéraire.
=> compétences travaillées pendant la séquence
=> lors de l'évaluation cibler sur une ou deux de ces compétences
Faire appel aux autres disciplines
Français : les travaux d'écriture narrative doivent s'appuyer sur des « récits autobiographiques,
lettre fictive : à partir d'une situation d'énonciation définie, combinant la narration d’un événement
et l’expression de sentiments... ».
Maths : en statistiques « le travail est conduit aussi souvent que possible en liaison avec les autres
disciplines dans des situations où les données sont exploitables par les élèves. L’utilisation d’un
tableur permet d’avoir accès à des situations plus riches que celles qui peuvent être traitées “à la
main” ».
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p.3
HIST II.
GUERRES MONDIALES ET REGIMES TOTALITAIRES
(≈ 25% soit 10-11 h - 3 semaines)
QU'EST-CE QUE L'ÉLÈVE DOIT APPRENDRE ?
Thème 1 La Première Guerre mondiale : vers une guerre totale (1914-1918) - 3-4h
Thème 2 Les régimes totalitaires dans les années 1930 - 3-4h
Thème 3 La Seconde Guerre mondiale, une guerre d'anéantissement (1939-1945) 3-4h
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p.4
I. LA PREMIERE GUERRE MONDIALE 1914-1918
Pourquoi parle-t-on d'une guerre totale ?
CONNAISSANCES
DÉMARCHES
La Première Guerre mondiale bouleverse les États et les sociétés :
Après la présentation succincte des trois grandes phases de la guerre on
étudie deux exemples de la violence de masse :
–
La guerre des tranchées (Verdun),
–
le génocide des Arméniens.
L’étude s’appuie sur la présentation de personnages et d’événements
significatifs.
–
elle est caractérisée par une violence de masse,
–
avec la révolution russe, elle engendre une vague de
révolutions en Europe,
–
elle se conclut par des traités qui dessinent une nouvelle carte L’étude de la nouvelle carte de l’Europe met en évidence quelques
points de tensions particulièrement importants.
de l’Europe source de tensions.
CAPACITÉS
Connaître et utiliser les repères suivants
–
La Première Guerre mondiale : 1914-1918, la bataille de Verdun : 1916 ; l’armistice : 11 novembre 1918
–
La révolution russe : 1917
–
La carte de l’Europe au lendemain des traités
Décrire et expliquer la guerre des tranchées et le génocide des Arméniens comme des manifestations de la violence de masse
Histoire des Arts
Cinéma et BD : Quelle image de la guerre est véhiculée ? Cette image est-elle fidèle aux
témoignages de ceux qui l'ont vécue ?
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p.5
POURQUOI ?
3'
la 1e séance commence ici,
sur un document
d'accroche, silencieux ou
accompagné d'un extrait
de la Chanson de Craonne
(dans laquelle on peut faire
remarquer que le seul mot
commun aux trois strophes
est « tranchée »), une
chanson anglaise The
green fields of France.
Laisser opérer un
questionnement, sans rien
ajouter.
=> émergence inconsciente
de la « violence de
masse »
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p.6
1. Comment passe-t-on de la guerre de mouvement à la guerre de position ?
CONNAISSANCES
DÉMARCHES
Après la présentation succincte des trois grandes phases de la guerre (...)
La « parole du prof » est ici déléguée à Stanley Kubrick pour faire comprendre ce qu'est une introduction.
15'
Stanley KUBRICK, Les sentiers de la gloire,
Dailymotion
1957. générique + introduction (2 minutes)
- Exercice HDA
Identifier la musique du
générique, ses effets
(interprétation martiale,
triomphante puis
déliquescente).
l'image : 1 scène, 1 plan,
arrivée d'un officier dans un
château. Pourquoi ?
le son : voix off qui fixe le
temps, le lieu, l'action
Que nous apprend cette
introduction ?
- quand la guerre éclate ;
- pourquoi elle devient
européenne puis mondiale ;
- qui remporte les premières
victoires ;
- comment évoluent les positions après 1914 ;
- à quoi servent les offensives décidées par les états-majors.
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p.7
10' Elaboration de la trace écrite avec les élèves.
La guerre éclate le 3 août 1914 après la mobilisation générale décrétée chez les belligérants
regroupés en deux systèmes d'alliances.
exercice de lecture simple de carte.
Trace écrite s'inspirant du contenu de l'introduction du film. Un exercice peut consister à partir de l'intégralité
pour n'en retenir que l'essentiel.
L'Allemagne remporte les premières victoires (jusqu'à trente kilomètres de Paris). Rapidement le
front (de l'ouest) se stabilise (sur 800 km de la Mer du Nord à la Suisse.) La guerre de mouvement –
supériorité d'un camp sur l'autre – se transforme en guerre de position – équilibre des forces.
document distribué tel quel ou frise à compléter au fur et à mesure de la séquence, ou mieux encore voir la frise
annuelle de Laurent Lom.
fin de la 1e demi-heure
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p.8
2. Pourquoi parle-t-on d'une violence de masse ?
CONNAISSANCES
DÉMARCHES
La Première Guerre mondiale bouleverse les États et les sociétés :
–
elle est caractérisée par une violence de masse,
(...) on étudie deux exemples de la violence de masse :
–
La guerre des tranchées (Verdun),
–
le génocide des Arméniens.
CAPACITÉS
25'
Connaître et utiliser les repères suivants
–
La Première Guerre mondiale : la bataille de Verdun : 1916
Décrire et expliquer la guerre des tranchées et le génocide des Arméniens comme des manifestations de la violence de masse
Sur tous les fronts, c'était la guerre des tranchées Tardi1 - Tardi2

On peut partir au choix d'une œuvre (lien avec l'Histoire des arts) peinture ou eau-forte d'Otto Dix,
récit d'un soldat écrivain (Dorgelès, Ernst Junger, Blaise Cendrars...), ou d'un extrait de JMO
(suite).
Partout le constat est le même, que l'on peut comparer avec la fidélité des reconstitutions
(Kubrick, Tardi...).
L'élève est amené :
–
à relever les multiples références aux deux éléments du concept « violence » /
« masse » (nommer, identifier...) ; utilisation du vocabulaire adapté : dans un texte on
relève les mots (noms, verbes, adjectifs, adverbes), dans une représentation
iconographique la technique, les lignes, les couleurs ;
–
à opérer un classement (violence physique, psychologique ; masse des soldats
engagés, de l'armement « industriel », ampleur des dégâts humains morts, blessés,
mutilés, traumatisés, familles endeuillées...)
–
à percevoir l'invisibilité de l'ennemi, la violence aveugle (ce sont des machines qui
tuent, et non plus des hommes, les JMO parlent d'artillerie, de feu intense, de
mitrailleuses...)
=> sous forme de bilan ou de mise en forme organisée on fait apparaître la violence de masse :
ses manifestations (saignée, horreur), ses causes (guerre industrielle), ses conséquences
(traumatisme).
Les Lundis de l'histoire, Les douleurs de la Grande Guerre, 14/02/2011, Michelle Perrot reçoit Annette Becker
et John Horne.
fin de la 1e heure
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p.9
Tardi, Putain de guerre, vol.2, Casterman, 2009, p.7
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p.10
(en complément)
–
Propositions de lecture HDA :
Dans la première vignette comment Tardi dessine-t-il les soldats des plus proches aux plus lointains ?
Cherchez toutes les armes qu'il a dessinées. Quelle est leur efficacité ?
Parmi les rares visages représentés, quelles émotions expriment-ils ?
Pourquoi le mitrailleur est-il placé dans une vignette ronde ?
Comment le dessin traduit-il le dégoût, la colère ?
–
Quels sont les obstacles qui ralentissent l'avancée des soldats ? Sol détrempé et labouré par les bombes,
barbelés, terrain encombré par des débris, des cadavres
–
Quelles sont les armes qui déciment les hommes ? Fauchés par les mitrailleuses, les explosions (obus,
grenades, shrapnels)
–
Qui de l'attaquant ou du défenseur a l'avantage, pourquoi ? L'attaquant doit quitter sa tranchée pour se
mettre à découvert, il très vulnérable (seul son casque le protège), il ne voit pas son ennemi et son arme ne
lui sert à rien, il avance lentement avec difficulté ; c'est une cible facile ; au contraire le défenseur est à
l'abri, souvent en hauteur, il peut utiliser son fusil et viser, les mitrailleuses balaient le champ de bataille
(trop lourdes pour être portées par l'assaillant)...
–
Pourquoi faut-il autant d'hommes pour mener cette guerre ? / Pourquoi parle-t-on d'une violence de masse ?
L'étendue du front (mille kilomètres), la nécessité de le défendre et donc d'occuper toute la ligne de front en
creusant des tranchées pour se protéger, l'utilisation d'armes de masse (artillerie, mitrailleuse, gaz) plus
efficaces pour tuer et blesser que les armes individuelles (fusil, pistolet).
Les Lundis de l'histoire, Les douleurs de la Grande Guerre, 14/02/2011, Michelle Perrot invite
Annette Becker et John Horne.
Texte qui peut servir de complément ou de lien avec le Français
Dorgelès, engagé volontaire dans l'infanterie en 1914, est un auteur français ayant vécu toute la guerre.
Rentré du front, il raconte ses souvenirs : on voit ici la description d'une tranchée.
"Sans regarder, on y sauta [dans la tranchée]. En touchant du pied ce fond mou, un dégoût surhumain me
rejeta en arrière, épouvanté. C'était un entassement infâme, une exhumation monstrueuse de Bavarois cireux
sur d'autres déjà noirs, dont les bouches tordues exhalaient une haleine pourrie, tout un amas de chairs
déchiquetés, avec des cadavres qu'on eût dit dévissés, les pieds et les genoux complètement retournés, et, pour
les veiller tous, un seul mort resté debout, adossé à la paroi, étayé par un monstre sans tête. Le premier de notre
file n'osait pas avancer sur ce charnier, on éprouvait comme une crainte religieuse à marcher sur ces cadavres, à
écraser du pied ces figures d'hommes. Pourtant, chassés par la mitrailleuse, les derniers sautaient quand même,
et la fosse commune parut déborder."
in DORGELÈS, Roland, Les croix de bois, Paris, Albin Michel, 1925, p. 199-200, chap. XI
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p.11
10'
2e séance
Récit du prof en interaction avec les élèves par rapport au cours précédent.
guerre de position = guerre de tranchées, les offensives sont très meurtrières et sans grand résultat.
Verdun fév.- déc. 1916 (10 mois) 160.000 † Français et 140.000 † Allemands = 1000 morts / jour.
Les Allemands ont mis cent jours pour avancer de 3 km, finalement ils sont repoussés...
De l'autre côté de l'Europe où la guerre aussi fait rage (carte), le génocide des Arméniens est
perpétré par les autorités militaires turques en 1916.
Medz yeghern, en français « Le grand mal » est le nom donné par les Arméniens au génocide perpétré de 1915 à 1917
par les autorités ottomanes, c’est le titre d’une BD remarquable, une leçon d’histoire bouleversante. Le premier
génocide du siècle a déjà été évoqué dans le cinquième épisode, dessiné par Bruno Rocco, du Decalogue de Franck
Giroud et dans le huitième, dessiné par Igor Kordey de L'histoire secrète de J-P Pécau. Le destin de membres de la
diaspora arménienne est détaillé dans Petit Polio 3, Mémé d'Arménie et dans le récent 199 combats : l'histoire vraie
de Michel Papazian, boxeur de la guerre froide. Cette biographie du boxeur Michel Papazian est intéressante à plus
d’un titre. Au-delà de l’aspect purement sportif c’est l’histoire d’un homme pris dans la tourmente de l’histoire du
XXème siècle du génocide arménien à la Guerre froide. C’est un document exceptionnel surtout pour les années
1940 à 1960.
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p.12
3. Comment des révolutions mettent-elle fin à la guerre ?
CONNAISSANCES
DÉMARCHES
La Première Guerre mondiale bouleverse les États et les sociétés :
–
avec la révolution russe, elle engendre une vague de
révolutions en Europe,
L’étude s’appuie sur la présentation de personnages et d’événements
significatifs.
CAPACITÉS
Connaître et utiliser les repères suivants
–
La révolution russe : 1917
30' Petite infidélité par rapport au programme : Les « personnages » me semblent moins important dans ces
révolutions que les groupes, les foules. Et Lénine apparaît plusieurs fois dans la suite du programme...
Activité pour faire apparaître l'idée de révolution, en Russie et en Allemagne
Commencer par faire observer les photos sans paratexte :
Lieux
bannière en russe, dans une ville, dans le centre, une
grande avenue ou une place
ville, dans le centre, grande avenue ou une place, très
probablement quelque part en Europe
Personnages Une petite foule, au 1er rang des hommes avec des Hommes armés de fusil, civils, âge moyen, sorte de
et action
uniformes (militaires), beaucoup de femmes, quelques défilé, pourquoi ? (Que signifie la présence de civils
enfants, pourquoi ? (Que signifie une foule de femme armés qui défilent dans la rue ?)
rassemblées derrière une pancarte dans la rue?)
Epoque
indication
Photographies anciennes, pas très nettes, N&B... début de siècle
Petrograd capitale de la Russie, siège du pouvoir du
tsar, mars 1917
Berlin, capitale du Reich allemand, siège du pouvoir
du Kaiser, 9 nov. 1918
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p.13
10' Les bolcheviks en Russie et les démocrates en Allemagne
En Russie et en Allemagne la population manifeste son mécontentement. Les civils réclament la fin
de la guerre. Ils souffrent des privations à cause des réquisitions et des difficultés
d'approvisionnement. Les morts et les blessés se comptent par centaines de milliers et n'épargnent
aucune famille. Les monarchies autoritaires sont renversées . Les nouveaux gouvernements
prennent le pouvoir et demandent la fin des hostilités.
L'armistice entre la France et l'Allemagne est signé le 11 novembre 1918 à Rethondes.
Compléter éventuellement la frise chronologique avec les dates et événements requis.
Fin de la 2e séance
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p.14
3e séance
20'
4. Une nouvelle Europe, toujours sous tension
CONNAISSANCES
DÉMARCHES
La Première Guerre mondiale bouleverse les États et les sociétés :
elle se conclut par des traités qui dessinent une nouvelle carte de
l’Europe source de tensions.
L’étude de la nouvelle carte de l’Europe met en évidence quelques
points de tensions particulièrement importants.
CAPACITÉS
Connaître et utiliser les repères suivants
–
La carte de l’Europe au lendemain des traités
On peut partir du traité de Versailles
Le traité de Versailles (1919), fixe les conditions de la paix entre la France (et ses alliés) et l'Allemagne
extraits et résumé de quelques articles essentiels
Article 51 : Les territoires de l'Alsace et la Moselle sont réintégrés dans la souveraineté française
à dater de l'armistice du 11 novembre 1918.
Articles 80, 81, 87 : L'Allemagne reconnaît l'indépendance et les frontières de l'Autriche, de la
Tchécoslovaquie et de la Pologne.
Article 119 : L'Allemagne renonce à ses droits sur ses possessions d'outre-mer.
Article 160 : L'armée allemande ne pourra dépasser 100 000 hommes.
Article 171 : La fabrication de tanks est interdite.
Article 173 : Tout service militaire est aboli.
Article 198 : Les forces militaires ne pourront comprendre aucune aviation.
Article 231 : Les Gouvernements alliés et associés déclarent et l'Allemagne reconnaît que
l'Allemagne et ses alliés sont responsables, pour les avoir causés, de toutes les pertes et de
tous les dommages subis par les Gouvernements alliés et associés et leurs nationaux en
conséquence de la guerre qui leur a été imposée par l'agression de l'Allemagne et de ses alliés.
Article 232 : Les gouvernements alliés exigent (...) et l'Allemagne en prend l'engagement, que
soient réparés tous les dommages causés à la population civile des alliés et à ses biens.
Article 428 : À titre de garantie (...) les territoires allemands situés à l'ouest du Rhin seront
occupés par les troupes des puissances alliées pendant une période de quinze années.
souligner de 4 couleurs :
–
l'obligation pour l'Allemagne de payer des réparations pour les dégâts de la guerre
–
la limitation de la puissance militaire allemande
–
la perte de territoires par l'Allemagne au profit des Alliés
–
la responsabilité morale du conflit attribuée à l'Allemagne
Quel sera le sentiment des Allemands lorsqu'ils apprendront le contenu de ce traité de paix ?
Les traités de paix ne règlent pas les problèmes de rivalités entre les peuples européens.
L'Allemagne ressent comme une humiliation (un Diktat) le traité de Versailles.
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p.15
20' ET / OU 2e solution
Etude d'une carte de l'Europe des années 1920 pour faire apparaître les sources de tension
–
Quels pays perdent des territoires ?
–
Lesquels s'agrandissent ?
–
Quel pays est à la fois sous surveillance de la SDN, démilitarisé sur une partie de son territoire, coupé
en deux et diminué ?
OU alors : Quel est le sort infligé à l'Allemagne ?
Les traités de paix ne règlent pas les problèmes de rivalités entre les peuples européens.
L'Allemagne ressent comme une humiliation (un Diktat) le traité de Versailles.
10'
CONCLUSION – répondre à la question du début de séquence : pourquoi une guerre totale ?
Les élèves peuvent être amenés à y répondre en utilisant le cours, en autonomie.
On peut utiliser ici le propos d'Annette Becker.
fin de la 3e séance
L'évaluation suivante peut, dans une forme abrégée, prendre la place d'une des deux activités sur
les traités de paix.
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p.16
Evaluation HII.1
Par le biais de cette évaluation possibilité d'évaluer le degré d'acquisition d'une, deux ou trois compétences.
avis de l'élève
(- / +- / +)
Je sais :
avis du prof
Lire - Repérer les informations dans un texte à partir des éléments explicites et des éléments
implicites nécessaires. (consignes 1. et 3.)
Écrire - Rédiger un texte bref, cohérent et ponctué, en réponse à une question ou à partir de
consignes données. (consigne 4)
Situer des événements. (consigne 2)
Dorgelès, engagé volontaire dans l'infanterie en 1914, est un auteur français ayant vécu toute la guerre.
Rentré du front, il raconte ses souvenirs.
"Sans regarder, on y sauta [dans la tranchée]. En touchant du pied ce fond mou, un dégoût surhumain me
rejeta en arrière, épouvanté. C'était un entassement infâme, une exhumation monstrueuse de Bavarois cireux
sur d'autres déjà noirs, dont les bouches tordues exhalaient une haleine pourrie, tout un amas de chairs
déchiquetés, avec des cadavres qu'on eût dit dévissés, les pieds et les genoux complètement retournés, et, pour
les veiller tous, un seul mort resté debout, adossé à la paroi, étayé par un monstre sans tête. Le premier de notre
file n'osait pas avancer sur ce charnier, on éprouvait comme une crainte religieuse à marcher sur ces cadavres, à
écraser du pied ces figures d'hommes. Pourtant, chassés par la mitrailleuse, les derniers sautaient quand même,
et la fosse commune parut déborder."
DORGELÈS Roland, Les croix de bois, Paris, Albin Michel, 1925.
1. Identifier : entoure la ou les bonnes réponses
Ce document est-il extrait d'un article, d'une lettre, d'un discours, d'un roman, d'un journal intime ?
L'auteur est il écrivain, journaliste, homme politique ?
2. Situer dans le temps des événements
Donne les dates du début et de la fin de cette guerre ?
Cette scène se déroule-t-elle pendant la guerre de mouvement ou pendant la guerre de position ?
Justifie ta réponse.
Situe dans le temps et dans l'espace une bataille caractéristique de cette guerre.
3. Décrire : repérer des informations dans un texte
Relevez des mots ou expressions qui évoquent :
–
le nombre de morts :
–
la violence avec laquelle les soldats ont été tués :
–
les armes utilisées :
–
les sensations éprouvées par l'auteur :
4. Expliquer : Rédiger un texte bref, cohérent et ponctué
L'auteur écrit : « Sans y regarder, on y sauta ».
–
Décris une tranchée et explique à quoi elle sert.
–
Pourquoi parle-t-on de « violence de masse » à propos de cette guerre ?
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p.17