VENDREDI 14 OCTOBRE 2005 No 39 FR. 1.50 90e ANNÉE gmenté u a e g a Tir 0 3 1 80 aires exempl CHAQUE VENDREDI, IL PREND DE VOS NOUVELLES... J.A. 1618 Châtel-Saint-Denis CANCÉROLOGIE CHÂTEL-ST-DENIS COMMENTAIRE «Le patient est un partenaire» Dès le 19 octobre et jusqu’au 7 décembre, un programme destiné aux patients atteints de cancer et à leurs proches sera dispensé par deux infirmières spécialisées en la matière (lire encadré). Le Messager en a profité pour s’entretenir avec l’oncologue Patricia Vuichard. Ayant obtenu son FMH d’oncologie (synonyme de cancérologie) en 1992, Patricia Vuichard est à la fois responsable du service d’oncologie de l’hôpital de Riaz et responsable de l’unité des soins palliatifs de l’hôpital de Châtel-StDenis. la technique du vaccin. Le but consiste à permettre au corps de créer les anticorps nécessaires pour combattre la maladie. Les thérapies géniques visent quant à elles à remplacer le gène malade en inoculant un virus porteur du gène sain au gène malade. Quelles sont les principaux progrès réalisés par la médecine pour affronter le cancer? Patricia Vuichard: tout d’abord, les choses ont progressé au niveau du diagnostic et du dépistage. En dépistant de plus en plus tôt, on augmente les chances de guérison. A titre d’exemple, on a réduit la mortalité du cancer du col de l’utérus de plus de 50% et celui du cancer du sein d’environ 20% grâce à des dépistages efficaces. Ensuite, il y a les progrès de la biologie moléculaire et le développement de médicaments nouveaux qui ciblent les cellules malades. C’est ainsi que l’on parvient à augmenter l’effet curatif et à diminuer les effets secondaires des traitements. Quelle direction prennent actuellement les recherches sur le cancer? Il y a surtout le développement de ces nouvelles thérapies dites ciblées. Puis, il y a l’immunothérapie et les thérapies géniques qui constituent l’avenir de la lutte contre le cancer. L’immunothérapie peut lointainement s’apparenter à En termes de patients, y a-t-il une augmentation du nombre de personnes atteintes par le cancer? Oui. Mais il ne fait pas oublier que les gens vivent de plus en plus âgés et qu’il y a donc plus de risques qu’ils développent un cancer. Ensuite, les cas sont mieux recensés que par le passé. Il faut noter aussi les phénomènes qui n’ont rien d’aléatoire: l’augmentation du nombre de fumeuses à provoquer une hausse de 47% de cancer du poumon chez les femmes. Et comment réagissez-vous face à ça? Je n’arrive pas à comprendre pourquoi les gens n’ont pas peur du tabac. Si demain je vais mettre des panneaux dans un supermarché au-dessus des volailles indiquant: «Attention, risques de mort en cas d’éventuelle grippe aviaire», je ne suis pas sûr que les gens continueront à en acheter. Sur les paquets de cigarettes, le même type d’indications n’a aucun effet sur les acheteurs. Ce qui est également Programme pour apprendre à vivre avec le cancer «On s’est rendu compte qu’il y avait une demande des patients pour mieux comprendre leur maladie et trouver par euxmêmes des moyens pour y faire face.» C’est par ces propos que Janine BuchsRoulin a expliqué au Messager pourquoi elle et sa collègue infirmière Sandra Oberson ont suivi la formation «Apprendre à vivre avec le cancer» durant quatre jours au Bon Secours à Genève. Une formation dispensée par la Suédoise Gertrud Grahn qui n’est autre que l’initiatrice du programme. Pour ces deux infirmières spécialisées dans l’administration de chimiothérapies à l’hôpital de Riaz, cette formation leur permet de mettre sur pied un programme de huit rencontres destiné aux patients atteints de cancer et à leurs proches. Ces rencontres, qui se dérouleront tous les mercredis du 19 octobre au 7 décembre, s’adressent aux patients atteints par le cancer et ce, quel que soit le stade de la maladie. Les personnes qui s’apprêtent à entamer un SOMMAIRE traitement ou celles qui ont terminé celui-ci sont également concernées. Janine Buchs-Roulin conseille aux personnes de venir avec leurs proches: «Cela leur permet aussi d’apprendre comment accompagner la personne malade.» Chaque rencontre sera articulée autour d’un thème différent. C’est notamment au travers d’une meilleure connaissance de la maladie, de la perception plus fine de son corps et des outils disponibles que le programme tentera de donner des pistes aux patients pour apprendre à vivre avec le cancer. Pour Janine Buchs-Roulin, l’élément capital de ce programme vise à «prendre conscience de ses propres ressources et trouver les moyens de les développer.» YNG ☞ SERVICE: le programme «Apprendre à vivre avec le cancer» aura lieu à l’ancienne école primaire de Riaz. Prix: 100.– pour les huit séances (accompagnant gratuit). Infos et réservations: 026 919 94 55 ou 026 475 47 48 JONGNY Abonnés au Messager depuis 1923!| incroyable, c’est la panique déclenchée dans des affaires comme celle des vacherins qui ont tué deux à trois personnes par la listériose. En revanche on ne fait rien contre l’industrie du tabac… Dans la relation entre le corps médical et les patients atteints de cancer. Qu’est-ce qui a changé? C’est au niveau de la communication que les choses ont et doivent encore progresser. Le corps médical doit améliorer la communication, avoir plus d’empathie. D’ailleurs, des cours de communication sont devenus obligatoires pour obtenir le FMH d’oncologie. Car il est nécessaire de travailler en avec les malades de manière à prendre les décisions ensemble. Le patient doit être un partenaire. Cette notion de communication enduit-elle la transparence du corps médical vis-à-vis du patient? Oui. Je lutte pour une authenticité des relations. Le corps médical a trop longtemps pensé que le patient malade devenait fragile et qu’il s’agissait de le materner en le protégeant de la vérité. C’est une erreur. Les patients doivent avoir toutes les cartes du jeu de leur vie en main pour participer aux prises de décisions. Et comment voulez-vous que le patient se stimule si vous ne lui parlez pas des enjeux de sa maladie? Allez-vous jusqu’à parler de l’évolution probable de la maladie aux patients? Attention: nous n’avons pas la science du futur. Aucun médecin ne peut prétendre savoir tout ce qui va se passer. Bien sûr, on connaît l’évolution probable de la maladie selon son stade par le biais des statistiques. Mais même lorsque l’on connaît bien la maladie, on ne connaît pas la personne. Or, j’ai le sentiment que les individus ont un rôle important à jouer, qu’ils doivent réussir à trouver un équilibre pour stimuler leurs défenses immunitaires. On se trouve parfois devant des personnes qui ont le même cancer au même stade, qui ont le même âge et qui reçoivent le même traitement. Et l’on constate que l’évolution est bien différente. CINÉMAS 3 AVIS MORTUAIRES-SERVICES 8 14 Les médecines parallèles sont-elles une solution? Il faut que les gens trouvent ce qui leur convient et leur fait du bien. Qu’ils redécouvrent une vie saine. Mais il faut faire attention. Certains praticiens se perdent en prescrivant plein de médicaments alors que le but serait justement de réussir à ce que le corps trouve par lui-même ses solutions. Les unités de soins palliatifs sont récentes. Celle de Châtel-St-Denis (la première du canton de Fribourg) date de 2001. Quel état d’esprit prédomine? On essaye de soigner activement et globalement les symptômes quand la guérison n’est plus possible sans acharnement thérapeutique. Il s’agit alors d’aider les patients à vivre le mieux possible pour ce temps qui leur reste à vivre. Il faut soulager la souffrance et permettre à chacun de conserver sa dignité. On a également un rôle à jouer dans l’accompagnement des familles pour qu’elles comprennent et acceptent ce qui se passe. Quel regard portez-vous sur l’association Exit? C’est un suicide assisté. Contrairement à ce qui veut bien se dire, on n’accompagne pas les malades. En général, Exit rencontre une première fois la personne pour lui faire signer le papier qui autorise légalement à procéder au suicide. Et la deuxième fois qu’Exit vient chez le malade, c’est pour lui apporter la drogue qui tue. S’inscrire à Exit signifie avoir peur de la mort, de la souffrance, craindre pour sa dignité. Or, il est essentiel que ces choses soient exprimées et surtout entendues par les médecins et les soignants. Dans le cadre des soins palliatifs, nous privilégions le dialogue pour que la relation avec le patient soit un partenariat. Il faut choisir ensemble les traitements et définir à partir de quel moment on les arrêtera. On est là pour accompagner les personnes et leur famille en évitant tout acharnement thérapeutique. Et en apportant le plus de confort et de réconfort possible. Propos recueillis par Yves-Noël Grin GRANGES (VEVEYSE) Une maison respectueuse de l’environnement 5 Du bon usage de l’énergie Si la période de constructions soutenues, pour ne pas dire anarchique, que connaît la région laisse songeur quant à son développement urbanistique futur, elle est aussi porteuse de bonnes surprises. Dans l’importante masse de villas en construction, on trouve ici et là de nouveaux arrivants qui prennent sur eux de bâtir en respectant les critères du développement durable. Ainsi ces nouveaux habitants de Granges (lire en page 5), qui ont construit une maison où la gestion intelligente de l’énergie était un critère de réflexion dès les premières esquisses. Matériaux peu polluants, isolation très performante, utilisation maximale de l’éclairage et de la chaleur solaires, réchauffement de l’air ambiant grâce à un ingénieux système de tuyauterie dans le sous-sol ou encore récupération des eaux de pluie. Cette habitation est de plus belle et confortable. Son propriétaire a certes admis que le respect des critère «minergie» (garantissant de faibles déperditions d’énergie grâce notamment à des matériaux très isolants) a occasionné un surcoût de l’ordre de 5 à 10% par rapport à des matériaux standards. Mais n’est-ce pas un investissement raisonnable pour pouvoir se chauffer et s’éclairer à très faible coût, habiter de manière peu polluante, et cela pour les dizaines d’années que vivra la maison? Il y a dans ce type de construction des idées à suivre. Frédéric Hausammann Publicité PIANO CORNER Alan BRAGANZA - FACTEUR DE PIANOS Tél. + fax 021 948 00 90 Natel 079 388 13 32 • Accordage - Réparations • Location - Vente • Instruments de musique • Guitares et accessoires • Location de pianos de concert Av. de la Gare 3 - Châtel-St-Denis 14 h - 18 h 30 + samedi matin www.pianocorner.ch TÉLÉ WENDT SA www.telewendt.ch Magasin spécialisé Radio-TV, vente, location, réparation et télécom shop 1.* Nokia 5140i Optima 100/12 mois Avec 100 minutes de conversation incluses par mois Appareil photo digital VGA Triband/radio FM Ecran 65 536 couleurs Robuste et résistant aux éclaboussures Sans plan tarifaire 349.- * Prix TVA incluse. Offre valable pour une nouvelle souscription de 12 mois au plan tarifaire Optima 100 (Optima 100 avec 100 minutes de conversation incluses CHF 39.-/mois). Hors carte SIM d’une valeur de CHF 40.-. Valable dans la limite des stocks disponibles. 1616 ATTALENS 1610 ORON-LA-VILLE PALÉZIEUX La Poste privilégie le service à domicile 021 947 44 58 021 907 88 11 9