De la protection des oiseaux d`eau à la valorisation d`infrastructures

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@José Alonso - Syndicat Mixte Baie de Somme Grand littoral Picard
De la protection des oiseaux d'eau
à la valorisation d'infrastructures naturelles
Geneviève BARNAUD
MNHN-Département Écologie et gestion de la biodiversité-SPN
Les bons comptes
des
zones humides
• Origine et évolution de la Convention de Ramsar
• Fonctions biodiversité des zones humides
• Au-delà des espèces, des fonctions
hydrologiques, biogéochimiques
• Des usages avérés et valeurs notoires
• L’approche « services écosystémiques »
• Fixer un prix à la nature,
intérêts et risques de la démarche
(Agence de l’eau AdourGaronne, 2009)
« Zones humides, chasse et conservation de la nature » - 17, 18 et 19 juin 2009 Maison de la Baie de Somme et de l’oiseau
Devenir des marais, un souci commun aux ornithologues et chasseurs
Des marais aux zones humides
Wetland (Etats-Unis), début du
XVIIe
siècle
Duck Stamps
= achat de ZH
Terre humide (Canada), Zonas umidas (Italie), Humedales (Espagne)…
Zone humide en France (années soixante)
1956 - 1ère définition officielle due aux passionnés des oiseaux d’eau
" Le terme "zones humides", tel qu'utilisé dans ce rapport et en général dans le domaine de la
faune sauvage, se rapporte aux terrains situés en contrebas, couverts d'eau peu profonde et
parfois temporaire ou intermittente. (…) " (Circular 39 US Fish and Wildlife Service, 1956)
Enoncé simple encore largement utilisé (scientifiques, administratifs)
1962 - Projet MAR (Marsh, Marais, Marismas), soutenu par l’UICN
Conférence sur la conservation, la gestion et la réhabilitation des marais de régions tempérées
(Stes-Maries-de-la-Mer) : "toutes les régions marécageuses et toutes les étendues d'eau de
moins de 6 mètres de profondeur, qu'elles soient douces ou salées, temporaires ou
permanentes, stagnantes ou courantes "
Expression promise à un grand avenir
1962 - Date de conception de la convention de Ramsar selon
Matthews (1993). A retenir:
- une remarque du Baron Le Roy (ANCGE) : la nécessité d’une
convention internationale pour conserver les zones humides
-une recommandation: établir une liste des zones humides
d’importance internationale, pierre angulaire d’un futur traité
Puis une gestation dune décennie
Rôle clé des marais/migration des oiseaux d’eau
Constat : destruction et limites des mesures de protection
1962 - 1971 Des tractations sous la houlette du BIROE*
Une naissance attendue
Dès 1965, une orientation capitale, considérer les ZH au sens large
De nombreux points d’achoppements d’ordres politique et technique
Plaquette "Liquid Assets", "Ressources méconnues" (Atkinson-Willes, 1964)
Des sujets débattus
Gestion des stocks mondiaux d’oiseaux d’eau ?
Régulations de la chasse dans ZH d’importance internationale ?
Option retenue : thèmes relevant de la responsabilités des Etats
1971 - Signature par 18 pays du 1er et seul traité
concernant un type d’écosystème et s’appuyant sur un réseau de site
Logo de la convention (1989)Convention
:
relative aux zones humides d'importance internationale,
oiseau bleu d’espèce inconnue
particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau
en vol, avec des touches
dite Convention de Ramsar
bleues et vertes,
reflet de l’intérêt
Objectif : conservation des zones humides,
pour l’avifaune
dont celles fréquentées par des oiseaux d’eau, constitution d’un réseau
planétaire de sites représentatif des priorités nationales et mondiales
et la chasse…
1987 - 3ème CdP (Regina, Canada). Recommandations sur le contrôle de la
pratique et la collecte de données des tableaux de chasse
1991 - Symposium « Gestion des zones humides méditerranéennes et de leurs
oiseaux pour 2000 et au-delà »
Déclaration de Grado : adoption et/ou renforcement des législations pour une
meilleure gestion des activités cynégétiques dans les pays méditerranéens
(Kuijken, 2006)
Cérémonie de signature de la
Convention (2-02-1971). Délégués :
soviétique, irannien, sud-africain,
*BIROE: Bureau International de Recherches sur les Oiseaux d’Eau
néerlandais, G.V.T. Matthews et E.
IWRB: International Waterfowl Research Bureau
Carp (Biroe)
Une définition internationale et un concept prémonitoire
Dès 1971, une définition applicable à l’échelle mondiale
Article 1 "(…) les zones humides sont des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou
d'eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l'eau est stagnante
ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d'eau marine dont la
profondeur à marée basse n'excède pas six mètres »
Une définition très large, des récifs coralliens aux systèmes karstiques
Dès 1971, un objectif ambitieux et original
Article 3-1 “élaboration et application de plans d'aménagement de façon à favoriser
(…) l'utilisation rationnelle des zones humides de leur territoire”
Définition adoptée en 1987, révisée en 2005 (Résolution IX.1 Ann. A)
“L’utilisation rationnelle des zones humides est le maintien de leurs
caractéristiques écologiques obtenu par la mise en oeuvre d’approches par
écosystème dans le contexte du développement durable”
A la ratification, la désignation d’un site Ramsar ou zone humide d’importance internationale
Convention de Ramsar
Ratifiée par 158 pays
Le réseau planétaire des
zones humides précieuses
1 755 sites (161 M ha) inscrits sur
la Liste des zones humides
d'importance internationale
Mai 2009
Logo de la convention (1998)
Ramsar sur un fond bleu-vert
avec deux lignes blanches
suggérant des vagues,
reflet de la prise en compte d’autres
domaines, dont la ressource en eau
Retouches progressives des critères de sélection des sites Ramsar
Les zones humides d’importance internationale, des caractéristiques évolutives
1974 - Conférence internationale d'Heiligenhafen (Allemagne de l’Ouest)
5 critères sur l’importance des populations et espèces oiseaux; 3 critères sur l’unicité de la ZH
3 critères sur son rôle éducatif et de loisirs; 2 critères sur la faisabilité de sa conservation et gestion
1974 à 1999 - Des modifications, ajouts retraits de critères
(Taylor et al., 2005)
2005 - 2 grandes catégories de sites et 9 critères
Groupe A - Critère 1 : Types de zones humides représentatifs, rares ou uniques
Groupe B - Importance pour la conservation de la biodiversité :
Critère 2 : Espèces vulnérables, menacées
Critère 3 : Populations importantes/maintien de la biodiversité d’une région biogéographique
Critère 4 : Stade critique de cycle de vie
Critères spécifiques tenant compte des oiseaux d'eau
Critère 5 : Présence de 20 000 individus ou +
Critère 6 : Présence d’1% d'une population d'une espèce ou sous-espèce d'oiseau d'eau
Nb. Sites
Critères 5 et 6
Critères spécifiques aux poissons
Critère 7 : Présence d’espèces indigènes
Critère 8 : Zone importante
(alimentation, reproduction, alevinage, migration)
Critère 9 : 1 % des individus d'une population animale
dépendant des ZH, pas avifaune
Réflexions en cours sur l’ajout de critères
hydrologiques, culturels
(Taylor et al., 2005)
Codes
critères
Une systématique évolutive des marais
Une classification des zones humides d’envergure mondiale
1974 - 25 types de ZH du Paléarctique occidental
répartis en Zones côtières, Vallées fluviales, Autres zones
(Frazier., 1999)
1990 - 35 types (4ème CdP, Montreux, Suisse)
Types de zones humides les plus fréquents
(Schéma
AE-RMC,
Photos :
Barnaud,
Chapuis,
Garguil,
Michelot)
Inscription
p
de sites
Ramsar
En majorité, les ZH européennes
modifiées, modelées, créées par l’homme
10 Zones humides d’eau douce boisée
8 Estuaires
9 Marais d’eau douce saisonniers
7 Cours d’eau permanents
5 Lagunes côtières saumâtres/
6 Marais d’eau douce permanents
4 Vasières intertidales.
3 Eaux marines peu profondes
(Taylor et al., 2005)
1 Lacs d’eau douce permanents
12 zones humides marines-côtières,
20 intérieures, 10 artificielles
2005 - Proposition d’inclusion des glaciers non acceptée
2 Tourbières boisées
Aujourd’hui, une classification en 42 types:
Une diversité de sites Ramsar français
1986 - Ratification de la convention par la France
36 zones humides précieuses appartenant au réseau planétaire
2008
Métropole
DOM-TOM
Total
Nb. de Superficie (ha)
sites
29
650 171
7
2 519 607
36
3 169 778
La Baie de Somme
ses plages de sable, vasières, prairies, zones humides, ses
plus de 360 espèces d’oiseaux et phoques veau-marin
1991 : ZPS Estuaires (15 214 ha)
1994 : RNN Baie de Somme (3 000 ha)
1998 : Site Ramsar (17 000 ha)
1999 : SIC (15 676 ha)
2006 : Grand site national
1995 - 2000 : 5 sites
2000 - 2007 : 6 sites
2008 : 12 sites
Les plus vastes : 2 270 000 ha (RNN TAAF), 140 000 ha (Brenne), 137 000 ha (Marais de Kaw)
Les petits joyaux : 207 ha (Etang des salines), 212 ha (Etang de Palo), 218 ha (Tre Padule de Suartone)
Rôles, fonctions, valeurs, services, le déclic
Constat des multiples effets de la dégradation des zones humides
Conséquences après destruction
Inondation
Sécheresse
Inondation
Pollution de l’eau
Érosion des côtes et berges
Diminution des ressources
Extinction d'espèces
Fonctions concernées
Écrêtement des crues
Stockage des eaux
Recharge des nappes phréatiques
Transformation des polluants
Dépôt, stabilisation des sédiments
Habitats de nombreuses espèces
(alimentation, reproduction)
Abaissement
de la nappe
Rôles écologiques et socio-économiques des écosystèmes
Prise de conscience de l’importance des ZH pour le bien-être des sociétés
• Compréhension des fonctions écologiques et valeurs
• Evaluation financière des services rendus
Changement du discours, conservation des ZH au titre
• de la prévention des risques, de l’hygiène et de la production
• la notion d’infrastructure naturelle
Le concept de service écosystémique ,adopté par la CDB (MAE), Ramsar
(Turner et al., 2008)
Origines des notions
Des approches ± distinctes
Années 50
Années 60-70
Années 80
Naturalistes
L’intérêt patrimonial
Les rôles
Écologues
Les écosystèmes
Les fonctions
Sociologues
-les usages,
les valeurs
(Stuip et al,2002)
Années 90
Nicolle
Économistes
-les bénéfices retirés
Les services rendus
Boucle des feedbacks due aux activités
biologiques (Washington DSE, 2004)
Fonctions, valeurs internes
et externes des ZH
(Daily et al., 1997)
Fonction (écologique) : propriété d’un écosystème liée à son fonctionnement
nt
nt
Fonctionnalité : ensemble de fonctions propres à un écosystème
me
Valeur : qualité attribuée par des personnes à une caractéristique du système
Service : avantage retiré par la société d’une (des) fonction(s) et valeur(s)
Bien, intérêt : bénéfice financier provenant d’un (des) service(s) rendu(s)
(Novitzki et al., 1997)
Des fonctionnalités reconnues
Rôle « d’éponge », de « réservoir »
Explication : Effet de retardement,
effet d’étalement
Fonctions hydrologiques
Contrôle des crues, recharge des nappes, soutien des
étiages, réduction de l'énergie des eaux/érosion
Régulation du régime hydrologique
Déboisement, culture, urbanisation
Inondation brusque et importante
Atténuation, décalage du pic
de crue, déstockage progressif
Eau turbide
Rôle de « filtre »
Fonction rétention de matières en suspension
et produits associés
Clarification de l’eau
• Ripisylve: piégeage de 60 à 95% de l’azote
associé aux particules en suspension
• Tête de bassins versants couverts à 20-40 %
par de petits marais :
réduction de 80 à 94 % de la charge en MES
(Peterjohn et Correll, 1984)
Eau claire
_ - ••
• •
.
. •- _
• _- .
_- . _ •
•
- _ - •
•
Bilan sédimentaire d’une crue de l’Adour
à l’échelle d’un tronçon de vallée inondé (06/92)
Fonctions biogéochimiques
Rôle de « rein »
Transformation, dégradation, de l’azote, du phosphore,
mais à nuancer
des métaux lourds, micro-polluants organiques
Épuration, décontamination de l’eau
Caractéristiques connues de manière empirique
et utilisées mondialement : lagunages, traitement d’effluents
Schématisation fonctionnement
(Mitsch et Gosselink, 1993)
Mécanismes
Suivi expérimental de l’évolution
• Azote: transformation par absorption, ammonification, nitrification, dénitrification, des nitrates et phosphates
2 processus biologiques en jeu (assimilation végétale, dénitrification)
• Phosphore : immobilisation par précipitation,
adsorption, stockage et transfert
P biodisponible : assimilation par les végétaux, en partie stocké,
décomposition et exportation
au travers d’une zone humide
Des plantes gourmandes,
Consommation en phosphore et azote (kg/ha/an)
Phosphore
Azote
Référence
(d’après Trudgill et al, 1991)
Petite lentille d’eau
(Lemna minor)
116 - 400
350 - 1 700
(DeBusk et Reddy,
1987)
Ecuelle d'eau
(Hydrocotyle vulgaris)
116 - 770
350 - 32 000
(DeBusk et Reddy,
1987)
Phragmites
(Phragmites australis)
101
1 910
(ObarskaPempkowiak,1997)
Moyenne « prudente »
Base données ZH US
80,3
547,5
(Knight et al. 1994)
Fonctions « biodiversité »
Fonctions - Services
Réseaux trophiques complexes - Écosystèmes dynamiques
Habitats pour de nombreuses espèces
Diversité des communautés
Forte productivité : Ressources vivantes exploitées
Diversité des principaux groupes
Une diversité biologique mal connue, une exploration constante
Des diversités, abondances, répartitions variables selon
les conditions physico-chimiques (optimum écologique),
la latitude, l’altitude, l’histoire évolutive de l’espèce
(génétique, écologique, éthologique) dictant sa capacité à
explorer, migrer se disperser
Les zones humides d’eau douce contiennent
plus de 40% des espèces de la planète et 12% de
toutes les espèces animales (Ramsar, 2001)
Abondance moyenne des espèces en 1970
(MNP/OCDE, 2007)
Facteurs généraux passés, actuels et futur influençant la
dynamique de la diversité des systèmes aquatiques
(Ramsar, 2002)
Rôle de « réservoir d’espèces »
(Lévêque 2002)
Différents niveaux de biodiversité
Composantes de la diversité biologique
CDB
La biodiversité,
une notion complexe à la mode
1992 - Officialisation de la notion
Convention sur la « diversité biologique »
La biodiversité, plus que
la somme des espèces
• culturelle : interactions humaines
(Gaston, 2001 adapté de Heywood & Baste 1995)
Combinaison de
4 principaux niveaux selon
3 types d’approche
Participation différenciée des
organismes aux processus
(Grombridge, 1992)
Un fonctionnement des écosystèmes sensible aux
changements de : l’identité des espèces
( Noss, 1990)
la composition, la diversité des communautés
Justification de la diversité biologique des marais
Des réseaux trophiques denses
Des interactions multiples
Fonctionnement d’un
écosystème estuarien
Des milieux stressants :
- des gradients (hydriques, chimiques…)
-une hétérogénéité spatiale
Conditions propices à une certaine biodiversité
Composantes et flux énergétiques
Les réponses des espèces :
• Des adaptations (morphologiques, physiologiques…)
• Des répartitions le long des gradients
d’humidité, de salinité…
(Burton, 1991)
Sur des berges fluviales
Partie fluviale
• Zonation écologique amont-aval
dans un bassin versant
Crénon
Rhitron
Potamon
Ornithologique
Partie estuarienne salée
Ichtyologique
Milieux saumâtres
Géomorphologique
Ecologique
(Ex. schématique de la Loire)
Atlas environnemental du Saint-Laurent (1995)
Problème de définition, espèces de ZH ?
Résidentes, visiteurs réguliers, occasionnels ?
Nicolle
Margaritifera margaritifera
(Conseil de l’Europe, 1996)
Inventaires incomplets selon les groupes, les régions
- quasi exhaustifs pour des espèces (vertébrés) et sites protégés
- des monographies par groupe, des recensements par région
Lunorium natans (Ifen,2000)
Des estimations « à la louche »
Richesse biologique des ZH métropolitaines
Un slogan : « Plus de 50% des espèces d'oiseaux ainsi que
30% des espèces végétales remarquables et menacées en
France dépendent des principales zones humides françaises
métropolitaines (MATE, 1996)
• Une liste de 775 espèces et 26 sous-espèces végétales pour la
délimitation des zones humides pour la mise en œuvre des
articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du code de l’environnement
(Nomenclature Eau) (Arrêté du 24/06/08)
(Thompson & Luthin, 2004)
Quid des espèces migratrices
Des exigences impliquant de raisonner à d’autres
échelles pour assurer leurs besoins vitaux :
(reproduction, alimentation, repos, mue)
Rôle clé des marais, des étapes essentielles sur
les voies de migration des oiseaux d’eau
En France, plus de 150 espèces d’oiseaux d’eau
(Anatidés, Limicoles, Ardéidés, Rallidés, Laridés…)
Une nécessaire complémentarité
des milieux : la prise en compte des
unités fonctionnelles
Réciproquement,
importance des oiseaux d’eau dans le fonctionnement des écosystèmes
-dispersion des propagules, structuration trophique
-contribution au cycle de la matière organique
(Wongsriphuek et al., 2008)
(Mueller et van der Valk, 2002)
16
Des productivités records
Production végétale nette
(production brute – respiration)
Des productions moyennes variables
Marécages, estuaires :
moyenne 15 - 24 t matière sèche/ha/an
maximum 35 - 40 t/ha/an
(tonne matière sèche/ha/an)
Millions de km2
Tempéré
Meilleurs pâturages [Europe] : 10*
Schorre [Ouest-France] : 20-40**
Marais salés (Canche) : 24
Roselière [Basse-Loire] : 30-40**
Par grands types d’écosystèmes
332,4
100
Superficie
Phytoplancton (dulçaquicole) : 15 - 30
80
Roselière : 13***
Forêt de plaine d’inondation : 4 - 18
Laîche : 3***
Tourbière arborée : 5 - 15
Tourbière à Sphaignes : 1 - 4
60
40
20
0
* Bacon, 1997
**Le Demezet et al., 1985
*** Tesson & Schricke, 1987
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
(Whittaker & Likens, 1975)
Tropical
G. mat. sèche/m2/an
3000
Papyrus [Kenya] : 30*
Roselière (tropicale] : 50 - 100
Productivité I nette
2000
1000
0
1
3
4
Carte mondiale
de2 la productivité
I 5nette6
7
8
9
10
11
(Shaw,
2000)
1. Déserts
2. Toundras, alpages
3. Lacs, cours d’eau
4. Prairies tempérées
5. Terres cultivées
6. Savanes
7. Forêts
8. Marais, marécages
9. Estuaires, algues
10. Plateaux continentaux
11. Océan
ecoSERVICES
La biodiversité, un thème mobilisateur,
Origines
Forces structurantes actuelles
- Histoire évolutive
- Histoire géologique
- Histoire humaine
- Démographie
- Économie globale
- Agriculture, Sylviculture
- Transport, Énergie
- Tourisme...
Nombre, répartition des espèces,
communautés, écosystèmes
Biodiversité
Fonctions et valeurs
- génétique
- spécifique
- écologique
- économiques
- sociologiques
- scientifiques
- éthiques, patrimoniales
Pressions
- Fragmentation
- Intensification
- Déforestation
- Drainage et irrigation
- Eutrophisation
- Acidification
- Changement climatique
Mesures politiques
- Conventions CDB et autres
- Directives européennes
- Législations pour la protection
Mesures sectorielles
- PAC mesures agri-environnementales
- Planification
Programmes environnementaux
- Natura 2000
- Plans d’action, ...
Effets sur la biodiversité
Nature's Services
Societal Dependence
on Natural
Ecosystems (Daily,
1997)
- Disparition, dégradation
des habitats et espèces
- Perturbations des
fonctions écologiques
Production d’un repas
- pollinisation
-contrôle biologique
-fertilité des sols
-purification de l’eau…
(Daily, 1997)
Des rôles en partie méconnus
Superficie de ZH et tourbières, densité et
stockage total de carbone par rapport aux
autres écosystèmes et usages des terres
Superficie (1012m2)
Superficie
Réduction de l'énergie des eaux et des forces érosives
Rôle «protection des berges»
Production d’humus (tourbe)
Rôle «fertilisation», «source d’énergie», …
Densité de C (kgC/m2)
Partition planétaire
Régulation
Végétation
Sol
des grands cycles physico-chimiques,
du climat
Rôle «tampon/changements globaux»
Agriculture
Anthropique
Zone humide
Tourbière nordique
Désert extrême
Désert & semi-désert
Pelouse tempérée
Toundra arctique & alpine
Chaparral
Savane tropicale
Forêt boréale
Bois tempéré
Forêt tropicale
Forêt tempérée
Carbone total (Pg)
Influence + sur la production d’oxygène,
+ sur le stockage du carbone,
+ sur le régime des précipitations,….,
- sur l’émission de méthane
(MEDD, 2003)
(Zedler & Kercher, 2005)
Source de méthane, gaz à effet de serre
Taux d’échange de CH4 dans une végétation boréale le
Emission de méthane (mg/m2/h)
long d’un gradient topographique schématique
(valeur moyenne ± écart type)
Forêt
décidue
Forêt de
conifères
(Morrissey et al.,
1994)
Arbustes Tourbière
rivulaires
Eau libre
Marais
Estimation des émission de CH4 (kg CH4 / an/cellule de la grille)
7 catégories de systèmes aquatiques européens
(tourbières, marais, lacs, rivière)
Représentant moins de 3% de la superficie étudiée,
(Saarnio, 2009)
dominance des lacs et tourbières
5,2 Tg/an de CH4 total émis
48% tourbières minérotrophiques, 24% grands lacs,
12% tourbière ombrotrophiques
Mais des incertitudes : fortes variations dans une même catégorie,
peu de résultats, problème de classification
A l’échelle mondiale
Des records de production de CH4 par les zones humides
(IPCC 2007)
Performances différenciées selon les écosystèmes
En Angleterre,
une étude comparative des services écosystémiques fournis par 3 types d’écosystèmes
Services et biens
Services d'appui
Production d'oxygène
Cycle de nutriment
Prise d'eau et nutriments en profondeurs
Production primaire
Fourniture d'habitat/ espèces protégées
Services "production"
Nourriture, boisson
Fibre et matériaux de construction
Produits médicinaux et cosmétique
Produits ornementaux et autres
Energie renouvelable
Services de régulation
Filtration d'air pollué
Filtration d'eau
Détoxification de l'eau et de sédiments
Séquestration du C, régulation du climat
Régulation du climat local
Contrôle de l'érosion
Compensation des risques d'inondation
Maintien d'eau de surface
Réapprovisionnement des nappes
Services culturels
Données paléo-environnementales
Préservation archéologique
Ressource éducative et scientifique
Banque de gène
Importance historique et culturelle
Loisirs et tourisme
Bien-être physique et personnel
Zones hu
h miide
d s
ZH d'eau
ZH
douce intertidale
Forêt de
feuillus
- Forêt de feuillus
- Zone humide dulçaquicole
- Zone humide intertidale
Estimation qualitative
Service pouvant être fourni.
Service d’importance potentielle
2006 English Nature Research
Reports, No 701
Des fonctions en partie distinctes d’amont en aval
Selon la localisation, des zones humides
au fonctionnement original,
aux fonctionnalités plus ou moins communes
isolées, de tête de bassin
• « Isolées », tête de bassin
- Reproduction, alimentation d’oiseaux d’eau
-Habitats d’espèces de zones humides et terrestres
-Stockage d’eau douce
-Rétention de sédiments et nutriments
- Paysage
lacustres
rivulaires
estuariennes
et côtières
(Kusler, 1983)
• Lacustres
Idem « isolées »
+ Zone de frai d’espèces de poisons
+ Elimination sédiment et nutriments des eaux d’alimentation
• Rivulaires
Idem « isolées »
+ Contrôle des sédiments et stabilisation des berges
+ Régulation d’inondation
• Estuariennes et côtières Idem « isolées »
+ Habitats et zones de frai des poissons, crustacés, coquillages
+ Source de nutriment pour les ressources halieutiques
+ Protection rivage/érosion et tempête
Des principes / fonctionnalités des ZH
Chaque ZH
Plusieurs fonctions et valeurs mais pas systématiquement toutes
Compatibilité, incompatibilité entre les fonctions
Expression changeante
(Adamus et Stockwell, 1983)
(efficacité, ampleur)
des fonctions selon le type de ZH,
son état
(intégrité, stade de développement, la saison)
«Pousser, optimiser» une fonction
se fait au détriment d’autres
-+++
+
En général, incompatible
Parfois incompatible
Effets très variable
En général, amplification
Parfois amplification
Case vide, pas
d’interaction
significative ou effet connu
(Fustec et al.,
2000)
Des marais si exploités
Des espèces recherchées pour :
se nourrir, s’habiller, s’abriter, se
chauffer, se soigner, se distraire
Des produits et sites valorisés par
des usages traditionnels ou innovants
• Agricoles et sylvicoles
• Cynégétiques, Piscicoles et aquacoles
• Salicoles, Miniers (tourbe, granulats)
• Culturels et de loisirs
• Éducatifs et scientifiques
Des pratiques compatibles ou non
avec le maintien des ZH
Des intérêts
historiques, esthétiques
et patrimoniaux
« L’homme utilise les
zones humides de tant de
façons, depuis des milliers
d’années, qu’elles sont,
partout, le creuset de
nombreuses traditions
culturelles » (Ramsar, 2002)
(Tombe thébaine, vers 1350 av. J.C.)
(Monet,1903)
(Dérex, 2004)
Mesures des valeurs
des zones humides
Valeurs d'usages actifs
(y compris les valeurs d'option)
Valeurs d'usages
directs
Valeurs d'usages
indirects
Consommé/
utilisé
directement
Utilisé
indirectement
• Exploitation minière
• Pêche
• Chasse
• Ornithologie
• Sylviculture
Valeurs d'usages passifs
Valeurs
d'existence
Intrinsèque/inhérente
Valeurs fondées sur des
convictions spirituelles/
morales
• Contrôle d'inondation
• Protection contre les tempêtes
• Biodiversité
• Recharge des nappes
• Esthétique
• Amélioration de la qualité de l’eau
• Espèces en danger
• Habitats rares
• Satisfaction morale
• Enrichissement spirituel
Valeurs
patrimoniales
Contribution à la santé/
intégrité d'un
écosystème plus vaste
• Cycles du carbone,
des nutriments
• Espèces clés
• Flux d’espèces
(d’après King et al., 2000)
Début du XXIe siècle les services fournis par les écosystèmes
De nombreuses définitions (PNUE, FAO, OCDE…)
L’énoncé de l’Evaluation des écosystèmes en début de millénaire
4 classes de services :
- d'approvisionnement ou de prélèvement
- de régulation
- culturels
- d’appui ou d’auto-entretien
Cadre conceptuel des interactions entre :
- la Biodiversité,
- les Services d'origine écosystémique,
- le Bien-être humain,
- les Facteurs à l’origine des changements
(UNEP-IUCN, 2006)
(Millennium Ecosystem Assessment, 2005)
Bilan : 60% des services écosystémiques en cours de dégradation ou
d’exploitation non rationnelle
(eau douce, pêche, purification de l’air, régulation du climat…)
Principaux problèmes :
-optimisation versus perte de services
-transferts des coûts ailleurs et/ou aux générations futures
Notion de paiement des services rendus par les écosystèmes (PSE)
Une estimation globale du prix de la nature
PNB Global 18 000 milliards $/an
Evaluation économique par grand type d’écosystème
de 17 fonctions et services (Costanza et al., 1997)
ZH+côtier:
14,9 (45%)
(climatiques, hydrologiques, biogéochimiques, biologiques, culturels, de loisirs)
Résultats jugés approximatifs, mais sous-estimés
Valeurs contrastées selon
les écosystèmes
Valeur
Valeur totale
Superficie
($US/ha/
($US/an x 1012)
(ha x 106)
an)
Écosystèmes
Océans
Carte globale de la valeur
des services
écosystémiques
(Costanza et al., 1997)
Services
écosystémiques
33 000 milliards $/an
33 200
252
Milieux côtiers
3 102
4 052
Forêts tropicales
1 900
2 007
3,8
Autres types de forêts
2 955
302
0,9
Prairies naturelles
3 898
232
0,9
330
14 785
4,9
200
8 498
1,7
1 400
92
0,1
Marécages
Lacs et rivières
Terres arables
Valeur totale de la
biosphère
51 625
8,4
12,6
33,3
Intérêt confirmé par
l’Évaluation des Écosystèmes pour le Millénaire
Services rendus par les écosystèmes humides :
15 milliards $/an, y compris
l’approvisionnement en eau de 1.5 - 3 billions personnes
(Costanza et al., 1997;
Zedler & Kercher, 2005)
Des travaux spécifiques aux ZH
Valeur économique des ZH mondiales
Fonction
Valeur moyenne
($-US/ha/an, 2000)
Méta analyse (89 sites) par région géographique,
par type de ZH, par service
Contrôle des inondations
464
Pêche sportive
Loisirs
Epuration de l'eau
Biodiversité
Nourricerie
Chasse sportive
Approvisionnement en eau
Matériaux
Bois de chauffage
(Schuyt &
Brander, 2004)
Des bénéfices économiques dépendants
du mode d’utilisation de l’écosystème
Gestion durable = bénéfices nets supérieurs
(Millennium Ecosystem
Assessment, 2005)
(Van den Bergh et al., 2004)
374
492
288
214
201
123
45
45
14
Au Canada, nous sommes chanceux
25 % des terres humides du monde
Mais fort rythme de disparition,
jusqu’à 70 % dans les régions peuplées
Canards Illimités Canada (CIC) à l’origine du projet
« Valeurs de la nature » : faire comprendre les intérêts environnementaux et
économiques des systèmes naturels
Argumentation : Recharge de nappes. Filtres naturels. Lutte contre les
inondations. Stockage de gaz à effet de serre. Habitat de plus de 600 espèces…
(2006)
(Gabor, 2004)
Des valeurs des milieux humides au Canada
• Estimation par les Canadiens à 20 milliards de $/an (2003 )
• 349 milliards $ (stockage du carbone)
+ 80,4 milliards $ (biodiversité, contrôle des inondations, filtration de l’eau)
• Tous les biens et services générés par 1 ha/an de 5 792 à 24 330 $
• La chasse aux oiseaux d’eau : 91,7 millions $ à l’économie canadienne (2004)
• Part des milieux côtiers dans la survie des huîtres : 130 à 15 561 $/ha/an
[www.ducks.ca/]
Etude du « capital naturel » au Canada
Canards Illimités Canada
Conservation de la nature
Canada
Les ZH de la vallée du Fraser (40 000 ha)
Valeur de la fonction épuration (phosphore, azote)
452 $/ha/an à 1 270 $/ha/an 18 à 50 M$/an au total
Valeur d’ensemble des biens et services (extrapolation)
Au total, 231,7 M$/an (chaque service n’étant pas fourni par la totalité des ZH
Les tourbière de la vallée (1 890 ha)
Services écologiques : 31 375 $/ha/an
(Olewiler, 2004)
60 M$/an
(Optimax Consulting, 1999)
Approches adoptées par les ONG
(Ramsar, CDB,
de Groot et al., 2006)
Raisonnement repris par les grandes ONG
de la conservation de la nature (UICN, WWF, WI…)
-Des méthodes d’évaluation, des exemples
-Des schémas destinés à l’aide à la décision
(Mulongoy et
Gidda, 2008)
(UICN, 2003)
Délocalisation des productions et demandes à l’échelle du bassin versant
Production de bénéfices
a)Locale
(ex: fertilisation sol)
a)Tout autour
(ex: pollinisation)
e) Directionnelle (ex:
protection contre les
tempêtes)
d) Directionnelle à
longue distance
(ex: approvisionnement
en eau)
e) Globale
(ex: séquestration de
carbone)
Variabilité des échelles spatio-temporelles
à considérer selon les fonctions
Effets ressentis au niveau :
-international (habitat oiseaux d’eau)
-régional (contrôle des crues)
- local (rétention de sédiments)
Fournisseurs de services à l’amont et/ou avant
Bénéficiaires potentiels à l’aval et/ou plus tard
Paradoxe : des milieux aménagés, transformés, détruits
Les aménagements : drainages agricoles, remblaiements pour des infrastructures
routières ou touristiques, urbanisation, création de retenues d’eau, captages d’eau
Les espèces exotiques introduites.
Les changements de pratiques de gestion : intensification agricole, boisement…
mais aussi le déclin de certaines activités agricoles
Conséquences multiples dont
. la modification des dynamiques, seuils/stabilité, résilience,…
. la diminution de la capacité à fournir des services à court et long termes
Aménagements de loisirs
Endiguement
Pompage
Extractions de tourbe
Remblaiement
(Eaux Rivière Bretagne)
Pollution
Erosion
Comblement
Drainage
Marais de l’Ouest
Drainage
Intensification
Boisement
Abandon de
pratiques extensives
Surexploitation
Introduction d’espèces
Principales perturbations en zone tempérée
Port 2000
Estuaire de la Seine
Un bilan sans concession
Au cours des années 70-80, alertes répétées
sans effet sur les politiques
Les 87 zones humides
d’importance majeure
1992 - L’option stratégique
Mise en place de
l'Instance d'évaluation des politiques
publiques de protection, de gestion et
d'aménagement des ZH
1994 – Rapport "Bernard"
Tendance à la régression forte et
rapide
Situation grave et non stabilisée
En réponse, un Plan d’action
1995
PLAN D’ACTION POUR
LES ZONES HUMIDES
Depuis le début du 20e siècle,
67% des zones humides perdus,
la moitié en 30 ans
(1960-1990)
((Bernard,
Bernard,
1994 ; Lierdeman & Mermet, 1994 )
à la fois
"infrastructures"
Un postulat :
et "naturelles »
les zones humides considérées comme
"double bénéfice"
fonctionnel et patrimonial des infrastructures naturelles
à prendre en compte dans les politiques
32
Enquête renouvelée, état 2000, évaluation 1990-2000
Hausse du nombre d’activités humaines et de l’indice de pression
Au total, 22 activités humaines considérées,
dont 2 sans impacts négatifs
Chasse
Fréquentation humaine
Pêche
Pédagogique et/ou
scientifique
Navigation (loisirs)
Pâturage
Activité conservatoire
Élevage
Pisciculture
Agriculture
Routes
Urbanisation
Aérodrome port
Sylviculture
Voies navigables
Prélèvement d'eau
Industrie
Activité salinière
Exploitation (tourbe, roseaux)
Granulats, mines
Militaire
Production d'énergie
Aucune activité
1990 - 2000. Croissance du nombre d’activités humaines
(Littoral méditerranéen, Vallées alluviales
Indice de pression pour chaque zone :
nombre, intensité, étendue, d’activités humaines à impact potentiel
1990 - 2000. Pression fortes des activités humaines
(Vallées alluviales, Plaines intérieures, Littoral atlantique)
Pressions des activités humaines situation en 1990 et 2000
1990
Tous
types
Types d’activités
2000
99
98
93
85
74
80
65
73
39
83
73
69
36
64
45
60
45
11
13
45
17
30
0
% de ZHIM concernées par
chaque type d’activités
Indice de pression
Faible (0-9%)
Modérée (10-19%)
Moyenne (20-29%)
Forte (30-39%)
Très forte (> 40)
Non renseigné
Source : Ifen – MNHN – ONCFS – FNC, 200
2007
00
07
N zones
1990 2000
2
2
22 20
44 39
30 34
34 37
Perceptions globales des experts ? Quel l’avenir ?
1990 - 2000. Avis final des experts
différent du résultat des traitements :
plus d’extrêmes, de stabilités
2000 - 2010. Prudence des experts :
sans avis (9%), avenir incertain (36)
1990 - 2000
2000 - 2010
Evolution globale des ZHIM
Défavorable
(13)
Incertain (49)
Stable (33)
Favorable (25)
Inconnue (32)
Fortement dégradé (6)
Partiellement dégradé (67)
Stable (46)
Amélioration (11)
Inconnu(22)
Partiellement dégradée
4,6
76,7
51,5
Stable
22
35,4
Amélioration
1,3
8,4
Prévision
25% Stabilisation probable50
20% évolution favorable
10% défavorable
Source : Ifen – MNHN – ONCFS – FNC, 2007 2007
0
Inconnue
Fortement dégradée
(%)
Favorable
réponses (%)
Futur : 2000 - 2010
Stable
Synthèse des Avis final
Incertain
Evolution des zones
1990-2000
Défavorable
% ZHIM
100
Evolution 1970–2000,
Living Planet Indices dans
différents écosystèmes
Vers une 6ème crise d’extinction ?
Un processus irréversible ?
Des indices alarmants
• Au hit parade des extinctions ?
Milieux dulçaquicoles et les îles de tristes records
• Au palmarès des Listes Rouges
-Espèces animales aquatiques
- De nombreuses plantes aquatiques en danger
Et la richesse en « sauvagine » de la France métropolitaine ?
2,5 millions d’oiseaux d’eau/hiver
Liste Rouge UICN : Evolution
1988-2004 de l’Indice Oiseaux
dans différents écosystèmes
1967-2005 Forte progression espèces protégées et/ou
hivernant sur de grandes ZH
2/3 effectifs dans des
espaces protégés
Potentiel d’accueil :
5 à 6 millions
(MNHN & LPO, 2006)
(Duhautois & Deceuninck,
2006)
(MEA, 2005)
Plus de 50% populations d’échassiers en déclin et à un taux accéléré
Wetlands
International
Identification de 876 sites clés pour 59 des 90 espèces de l’AEWA Wader Study Group
(Delany et al. 2009)
(Europe, Moyen-Orient, Afrique) malgré les ZPS en Europe
2006–2010 Projet Wings Over Wetlands (PNUE). Budget total : 12 980 000 $
Amélioration de la conservation du réseau de sites d’importance vitale dont ont besoin les oiseaux
d’eau migrateurs empruntant les voies de migration d’Afrique-Eurasie
Pertinence des outils classiques de conservation
Pléthore de politiques de conservation
En France, une gamme
de mesures pour les
espèces, les espaces
(B)
Courbe des surfaces protégées
cumulées dans le monde
Nombre de sites >
1 000 ha /période
de 5 ans
(Groombrige et Jenkins, 2002)
Protections des ZH en progrès. Evolution de 1990 à 2007 des
superficies totales des ZHIM couvertes par :
(A) règlementation nationale de conservation
(B) désignation, internationale
Pertinence des mesures/type de zone humide
Peut-être trop sur des sites prestigieux ?
Données Ifen, ONZH (10-2004) et MNHN
(RNCFS : 12-2003 ; autres : 12-2006 ;
Ramsar : 12-2006 ; Natura 2000 : 03-2007)
SAGE
SR
RB
ZPS
et/ou
SIC
Life
PN ou
PNR
RN
SC
ZHIEP
ZHSGE
MAE
ZH police de l’eau
Milliers de km2
A l’échelle mondiale,
augmentation des aires protégées
et une litanie déclin,
extinction ou invasion d’espèces,
banalisation des communautés…
(A)
Syndrome du mille-feuilles aux effets parfois contre-productifs
- localisation et délimitation relevant davantage
du contexte socio-économique /stratégie réelle
- plus ou moins emboîtées et
aux objectifs partiellement communs
Désintérêt pour les marais « ordinaires »
et depuis peu, les :
ZH délimitées pour la police de l’eau
ZHIE (ZH d’intérêt environnemental)
ZHSGE (ZH stratégiques pour la gestion de l’eau)
A la recherche d’une complémentarité des approches
Insuffisance des mesures habituelles de conservation
en raison des spécificités des ZH, des fonctions et valeurs
Options à envisager, conjuguer les mesures aux échelles :
- mondiale : Convention de Ramsar, Convention diversité biologique, …
- continentale : Directives européennes, Conventions de Berne, de Bonn, …
- nationale : Plan gouvernemental d’action, Loi DTR
-bassin versant LEMA (SDAGE-SAGE),
(Agence de l’eau RMC)
La démarche du bassin (Note technique SDAGE
Rhône Méditerranée Corse n°4, 2000)
Comment sortir du cycle destruction-dégradation ?
Malgré des mesures de conservation spécifiques aux zones humides
Ramsar, Plan d’action avec un volet reconquête
des évaluations de l’état et des tendances négatives
Annonces du Grenelle de l’Environnement
- 1 Parc national en zone humide
-Acquisition de 20 000 ha de zones humides
-Un nouveau Plan d’action triennal ?
- La constitution de la Trame Bleue et Verte
Au-delà de la protection,
la réhabilitation, la restauration et la création
en anticipant les effets des changements globaux
De nombreuses questions en suspens (écologique, socio-économique, politique)
des problèmes éthiques/évaluation, compensation,
paiement des services écosystémiques
Selon l’état du site, les options envisageables
en faveur de la :
Réglementation Réhabilitation Restauration
Gamme des actions à
envisager dans le cadre des
programme de conservation
(d’après Boon, 1992)
Protection
Etat naturel semi-naturel
Abandon
Etat dégradé
Dans un monde changeant
Changements naturels + changements anthropiques = changements globaux
Un ensemble de modifications en synergie, à dimension globale
Reid & Miller (1989)
U.S.
S. Bureau
Bure
ureau
au of the
Census
nsus
Mackenzie et al (2002)
NOAA
N
OAA
Vitousek
sek
k (1994)
9
De sombres scénarios
Vulnérabilité accrue des hydrosystèmes dégradés
Une orientation majeure,
la gestion adaptative
Scénario GIEC-B2
Simulation de l’impact
sur la température
estivale du changement
climatique Météo-France
Réchauffement > 2 à3°C :
fort risque d’extinction en 2100 de
~20% à ~30% des espèces
Carrés rouges:
augmentation 3 à 4°C
Que de chemins parcourus
- de l’intérêt pour les espèces, leurs habitats, les écosystèmes
jusqu’aux fonctions écologiques
- de la protection, la gestion, la restauration de milieux à la création de
systèmes en paiement de services
En résumé
Rôle capital des ZH, des infrastructures naturelles
Des principes pour l’action, raisonner
fonctionnement et fonctionnalités
à l’échelle locale et surtout du bassin versant
-Valoriser au mieux les fonctions, éviter de les forcer
-Tenir compte des bénéficiaires individuels ou collectifs
-Prévoir des systèmes de compensation des mécanismes
de solidarité bassin versant (écologique, économique, politique, ..)
//comite-marais-vilaine.com/
Une règle de base, la valeur d’un écosystème
= sa capacité à produire une fonction
+ opportunité socio-économique (NRC, 2005)
(Pôle relais Tourbières
2006)
Journée
mondiale des
zones humides
(2/02/2001)
Encore et encore,
informer, sensibiliser, former,
faire participer
Merci pour votre attention
UNE CHANCE POUR L’ALSACE
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