MONGOLIE

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Voyage Ornithologique en
MONGOLIE
du 25 mai au 11 juin 2010
Un voyage organisé et guidé par Hugues DUFOURNY ([email protected])
Participants : Suzanne Bonmarchand, Paula Laruth-Bucquoye, Philippe Bucquoye, Patrick de Harenne,
Pierre-Mary Fontaine & Francis Smigielski
1. Itinéraire 25 mai 2010 : vol Korean Air Paris CDG‐Séoul. Décollage 21h00. 26 mai 2010 : vol Séoul‐Ulaanbaatar. Décollage à 17h10. Arrivée à Ulaanbaatar à 21h40. Accueil par l’équipe mongole (Amraa notre guide, Unru notre cuisinière, Hatkho et « Gasp » nos chauffeurs) et transfert à l’hôtel. 27 mai 2010 : nous quittons Ulaanbaatar dans les embouteillages. Les Martinets de Sibérie sont très nombreux au‐dessus de la ville. Le trajet vers l’ouest jusqu’à la Hustayn Nuruu Nature Reserve nous permet de prendre contact avec la steppe mongole et d’observer nos premiers oiseaux. De nos deux véhicules, le petit russe montre une première faiblesse en nous lâchant dans une côte mais notre équipe est manifestement préparée à ce genre d’inconvénient : ¾ heure suffisent pour remplacer l’arbre de transmission ! Alouettes de Mongolie, hausse‐col et pispolette nous accompagnent durant le trajet, en plus de nombreux Vautours moines et quelques Aigles des steppes. Dans la réserve, nous visitons une petite vallée riche en espèces (dont nos seules Perdrix de Daourie) et nous observons, notamment, des Faucons de l’Amour, nos premières Oies à tête barrée, nos seuls Martinets épineux (en migration), deux nids occupés de Faucons sacres et des mammifères dont le Cheval de Przewalski. Le temps est couvert et frais avec un vent gênant et de petites pluies fréquentes. Logement au « ger camp » de la réserve. 28 mai 2010 : au matin, steppe à côté de la réserve puis une zone de petites dunes avec des buissons où les migrateurs espérés ne sont pas au rendez‐vous. Le soleil a repris ses droits : il ne nous quittera plus pendant dix jours. Commence ensuite le début du trajet jusqu’au Ögiy Nuur, grand lac de steppe. Après nos premières Niverolles de David près de la « grand‐piste », nous visitons deux lacs en route : Tsegeen Nuur (Grèbes esclavons, nos seules Hareldes boréales et nos premières Macreuses brunes) et Porogchin Lake (beaucoup d’espèces en soirée en trop peu de temps dont des Rousserolles d’Orient, des Oies cygnoïdes et 2 Canards à faucilles, nos premiers Bruants de Pallas et nos seuls Chevaliers stagnatiles). Ce site est un de ceux où il aurait vraiment fallu « traîner » davantage ! Entre les deux sites, arrêt sur la rivière Tuul où niche sous le pont une importante colonie d’Hirondelles rustiques de la jolie sous‐espèce tyltleri. Au soir, notre équipe improvise un logement dans un « hôtel » en cours de construction à Dashinchilen et nous cuisine la première excellente soupe d’une longue série. 29 mai 2010 : de Dashinchilen, nous gagnons Ögiy Nuur. La piste devient de plus en plus mauvaise. Là où elle pourrait être praticable, elle est inexplicablement parsemée de tas de gravats qui en empêchent l’accès. La « logique » mongole en pleine action … Vers midi, nous découvrons enfin ce grand lac qui rappelle Myvatn à ceux qui sont allés en Islande. Nous faisons le tour du lac tout l’après‐midi, ce qui nous offre nos premiers Pygargues de Pallas. Les limicoles sont moins nombreux qu’espéré mais d’autres espèces compensent : superbes Macreuses brunes, Tadornes casarcas en bon nombre, Cygnes chanteurs, Plongeons arctiques, Aigle criard …). Ambiance magnifique au soir avec vue sur ce lac cristallin constellé d’oiseaux d’eau (surtout des Grèbes huppés et des Fuligules morillons), le tout dans un silence que seul le chant du Traquet isabelle vient « troubler ». L’Europe Occidentale et son vacarme humain permanent sont bien loin ! Logement dans un « ger camp » dans le coin nord‐est du lac avec des Grands Corbeaux comme voisins aux douches ! 30 mai 2010 : Ögiy Nuur jusqu’à 09h30 puis trajet jusqu’à Arvayheer par Harhorin (ancienne capitale de la Mongolie) et les Monts Hangay. Nous nous arrêtons çà et là en route au gré des observations. Beaucoup de rapaces nicheurs dans les pylônes juste avant Harhorin et beaucoup de Pies‐grièches brunes en migration, arrêtées n’importe où au long des pistes. Calliope sibérienne, Faucons sacres et Pipits de Godlewski sont aussi de la partie, entre autres. Au soir, nous voyons nos premiers Pigeons des rochers peu avant d’atteindre la ville étrange d’Arvayheer. On pourrait y tourner un film sur le lendemain d’une guerre nucléaire … ou le lendemain d’une utopie très mal gérée par l’Homme : le communisme. Logement à l’hôtel Zala à Arvayheer. 31 mai 2010 : une matinale fructueuse en passereaux migrateurs en halte dans les rues d’Arvayheer apporte son lot de Pouillots bruns, à pattes sombres et de Pallas, les premiers Rougequeue aurore et Rousserolle à gros bec, des Bruants masqués, des Gobemouches bruns et de Sibérie. Tout buisson ou arbre planté est bon pour s’arrêter et reprendre des forces en capturant quelque insecte. Il est difficile de quitter l’endroit tant il semble regorger de surprises ! A la sortie d’Arvayheer, d’extraordinaires Pluviers orientaux en parade dans la steppe sont de bon augure pour la journée. Vers 08h30 commence un très long trajet jusqu’à un des sites majeurs du voyage : le lac de Böön Tsagaan Nuur situé en plein Désert de Gobi. La piste est épouvantable et nous n’atteindrons pas le lac aujourd’hui ! Les paysages changent sans arrêt, nous amenant progressivement au mythique Désert de Gobi. Nous nous arrêtons vers 19h15 à une quarantaine de kilomètres au sud‐ouest de la ville de Bayanhongor et installons les tentes dans le Désert de Gobi. Huit jours dans ce désert commencent pour nous. 01 juin 2010 : au petit matin, un Accenteur de Koslov est une surprise inattendue ici avant le départ. Il faut encore quatre heures de trajet dans le Désert de Gobi ce matin pour atteindre notre objectif : Böön Tsagaan Nuur, énorme lac d’au moins 40 km² qui est LE site sur notre itinéraire pour observer la rare Mouette relique. Celle‐ci est bien au rendez‐vous, de même que beaucoup d’autres espèces importantes (Pygargues de Pallas, Mouettes du Tibet, Goélands ichthyaètes, Sternes caspiennes, Pipits de Richard …) mais les limicoles manquent encore. Nous rencontrons le groupe de Birdquest qui est pour 20 jours en Mongolie et qui, comme nous, regrette l’absence de limicoles (dont le très espéré Bécassin d’Asie). Petit monde que celui des ornithologues de terrain ! Au soir, un splendide festival de Syrrhaptes paradoxaux nous est offert autour du lieu de campement. Non loin d’ici, les Grues demoiselles paradent et les Gérons cendrés pêchent en groupe. Un moment inoubliable en pleine Nature ! 02 juin 2010 : la matinée au Böön Tsagaan Nuur apporte une Sarcelle élégante, anatidé rare en Mongolie, et un maximum de 10 Mouettes reliques en plus des espèces de la veille qui sont revues. Nous quittons ce formidable site vers 11h00, faisons un arrêt « shopping » à Baatsagaan puis nous pensons que cette fois c’est le départ pour notre étape suivante : le lac d’Orog Nuur. Une « erreur de navigation » nous fait perdre deux heures sur des pistes inutilisées depuis longtemps et couvertes de végétation. Heureusement qu’il y a de temps en temps une yourte pour demander la direction … ! Dunes et montagnes permettent cependant de se repérer facilement sur la carte. En passant par les villages de Jinst et de Bogd, nous atteignons finalement en fin d’après‐midi le site d’Orog Nuur. Dans une zone de désert buissonneux au nord‐ouest de ce lac presque à sec, nous trouvons (non sans difficultés) l’espèce du jour, très attendue : le Podoce de Henderson. La Fauvette naine est l’autre habitant principal de cet habitat. Mission accomplie, nous installons notre campement dans le lac transformé en pelouse. 03 juin 2010 : au petit matin, encore un festival de syrrhaptes à côté de nos tentes (plus de 200), après quoi un changement radical d’habitat est au programme ce matin puisque nous montons dans les Monts Ikh Bogd. La piste pour accéder à l’altitude qui nous intéresse commence dans la vallée de Bituutiin (Bituutiin Am) et s’avère être la plus mauvaise de tout le voyage ! Il faudra trois heures d’un trajet chaotique dans des paysages souvent très impressionnants pour parcourir la trentaine de kilomètres pour arriver à 3.250 mètres d’altitude. Progressivement, la végétation du bas cède la place à un paysage d’alpages dénudés qui rappelle la toundra. Les Vautours de l’Himalaya et nos premiers Gypaètes barbus sont nombreux. A la fin de la piste, les deux espèces ciblées sont assez vite trouvées : un mâle de Tarier de Hodgson (trop furtif, hélas) et des Tétraogalles de l’Altaï, récompenses bien méritées pour le temps passé dans l’inconfort des véhicules sur cette mémorable piste. Trois heures sont à nouveau nécessaires pour redescendre au bord d’Orog Nuur (rive sud) où nous sommes invités à loger dans la yourte d’un couple de paysans locaux. Trois d’entre nous le font et découvrent de quoi un Mongol est capable en matière de ronflements … Les autres montent les tentes. 04 juin 2010 : les bords d’Orog Nuur sont devenus un marais qui accueille une avifaune riche. La sortie matinale ici s’avère productive en Bécassines des marais et Barges à queue noire qui paradent. Les Rousserolles isabelles, Locustelles de Pallas, Bergeronnettes citrines, Bruants des roseaux, Pipits de Richard sont d’autres habitants de l’endroit et nous découvrons aussi un superbe mâle de Bruant auréole et une rare Grue à cou blanc. Ambiance vraiment magique ! A regrets, encore, nous quittons ce très beau site en fin de matinée en repassant par le village de Bogd pour quelques emplettes dans des magasins qui n’ont pas l’air d’en être. Une halte au Khoolspoos Lake 20 kilomètres au nord de Bogd est peu productive car, une fois de plus, les limicoles ne sont pas nombreux (à l’exception de 19 Gravelots de Leschenault). Nous continuons ensuite vers l’est en passant par Baruunbayan‐Ulaan et nous nous arrêtons dans le désert à une vingtaine de kilomètres à l’est de ce village en face des Monts Baga Bogdin. Le vent est fort et complique l’installation des tentes. 05 juin 2010 : le trajet jusqu’aux plus grandes dunes de sable de Mongolie continue aujourd’hui à travers les immensités du Désert de Gobi. Nous nous arrêtons au deuxième village de Bogd. Quelques arbres et buissons plantés sont encore riches en passereaux migrateurs. Plusieurs montagnes jalonnent notre parcours et nous traversons même les Monts Arts Bogd où un arrêt dans de jolies gorges nous permet de voir un nid de gypaète et une colonie de Faucons crécerellettes. Partout, le Désert de Gobi est extraordinaire d’immensité et pourtant on ne ressent pas la monotonie car les paysages changent souvent. Le mot « Nature » prend ici tout son sens ! En fin d’après‐midi, nous atteignons les dunes de Kongorin Els et nous nous installons dans un beau « ger camp » où, après cinq nuits de tente, il est bien agréable de pouvoir jouir d’une douche chaude dans des sanitaires dignes de ce nom ! 06 juin 2010 : Kongorin Els est superbe du point de vue paysager mais assez pauvre en oiseaux. Le Moineau des saxaouls, spécialité de l’endroit, est quand même au rendez‐vous sous la forme d’un seul mâle chanteur. Nous continuons ensuite notre trajet vers l’est en marquant des arrêts çà et là. Les Roselins de Mongolie sont enfin nombreux. Un « potager » avec quelques arbres et un petit plan d’eau nous offre notre unique Bruant ortolan et le marais (ancien lac) de Bayan Töhömiyn Nuur grouille de bécassines et de Pipits de Richard mais c’est un incroyable Labbe parasite qui crée la surprise ici, à 2.000 kilomètres de la côte la plus proche ! Bayandalai est un village‐
fantôme de plus où quelques passereaux sont observés avant qu’un groupe d’arbres en plein désert au nord‐est d’ici n’attire mon attention. L’endroit s’appelle Bayan Bergat. Détour … et c’est un Drongo royal qui nous accueille, vite suivi par un Gobemouche à croupion jaune ! Un changement de programme s’impose : nous plantons les tentes ici tandis qu’à l’horizon, le ciel s’obscurcit. 07 juin 2010 : à 02h00 du matin, l’orage éclate et il est proche de nous ! Nous nous réfugions dans les voitures. La fin de nuit connait peu de sommeil et nous voilà presque tous hors des tentes à 05h00 pour une seconde prospection de l’oasis de Bayan Bergat. Les oiseaux d’hier sont revus, en plus d’un Bruant à oreillons, d’un premier Etourneau gris et d’une Bergeronnette « de l’Amour ». Rien à faire, il faut continuer vers notre objectif : le site connu de Yolin Am. Après l’installation au « ger camp », nous visitons cette grandiose vallée par un temps couvert et glacial. Le vent est froid et fort, les gants, le bonnet et la grosse veste sont de rigueur après dix jours en shorts, T‐shirt et sandales. L’ambiance est plus islandaise que jamais, si ce n’est le Traquet du désert qui est là pour nous rappeler que ladite île est à 10.000 kilomètres d’ici ! Mais cette météo ne gâche pas les observations à Yolin Am : les Accenteurs de Koslov, Roselins superbes, Niverolles alpines, Bruants de Godlewski et autres gypaètes nous occupent plus qu’agréablement jusqu’au retour au camp. 08 juin 2010 : retour à Yolin Am ce matin pour compléter notre liste et revoir les espèces d’hier. Le soleil brille de mille feux mais l’altitude garantit encore une température fraîche. Le Pouillot griséole et le Tichodrome échelette sont deux additions importantes tandis que le glacier bleuté sur lequel nous marchons semble appartenir à un autre temps, à un autre monde ! La météo, elle, se gâte vite et en quittant le site, la neige recouvre les montagnes et force les Vautours de l’Himalaya à se poser. Incroyable Mongolie !! Un avion nous attend ce soir à Dalandzadgad, signant notre retour à la « civilisation » à seulement 40 kilomètres d’ici. Avant le décollage, une halte dans une zone arborée à côté de la ville offre encore son lot de surprises avec pas moins de 7 Drongos royaux (!), un Etourneau de Daourie et un Loriot d’Europe (ssp. kundoo). Notre vol agréable dans un petit avion Saab nous ramène à Ulaanbaatar (UB) à 22h10. Pendant ce temps, notre équipe mongole rallie aussi la capitale par les pistes : 630 kilomètres de chaos, de poussière et de fatigue nocturne sont au programme pour Amraa, Unru, Hatkho et « Gasp » … Nous pensons à eux ! A UB, Gomboo, le patron de notre agence mongole, nous accueille à l’aéroport et nous conduit à l’hôtel. 09 juin 2010 : départ laborieux ce matin à 06h30 car un chauffeur est en retard. Lorsqu’enfin nous prenons la route pour Terelj (asphaltée, svp !), dernier site du voyage, Gomboo ne dépasse pas les 40 km./heure. Nous marquons un arrêt près d’une rivière où Etourneaux gris et Choucas de Daourie font le spectacle. Vers 11h00, enfin nous voici à pied d’œuvre dans la taïga de Terelj. La steppe et le Désert de Gobi semblent déjà si loin !! La pluie complique notre recherche du Tétras à bec noir et après trois heures, nous savourons une soupe chaude dans un hôtel. Point de tétras mais un premier Robin à flancs roux et une superbe Grive à gorge rousse. Amraa, Unru et Hatkho nous rejoignent sains et saufs et même pas fatigués. Les Mongols ne sont décidément pas comme nous … L’après‐midi est chaotique : le minibus de marque russe reste bloqué dans un cours d’eau qu’il tentait de passer à gué ! Perte de temps stupide ou aléa normal d’un voyage en Mongolie : les débats vont bon train mais l’ambiance est un peu tendue car décidément, notre guide ne semble pas vraiment savoir quoi faire de sept Occidentaux armés d’une liste d’exigences à satisfaire en quelques heures la veille de leur départ ! Les bords de la rivière à Terelj où Gomboo nous dépose pendant qu’il règle le problème du minibus noyé ne sont pas très productifs et c’est finalement la soirée près du camp qui apporte l’espèce du jour : le Coucou oriental, entendu beaucoup, aperçu un peu. Logement dans un « ger camp ». 10 juin 2010 : baroud d’honneur à Terelj ! Nous « attaquons » la colline à côté du camp. Les Coucous orientaux nous guident avec leurs « boo‐boop » graves et monotones. Magnifique promenade où les pics sont à l’honneur : Pic tridactyle mâle, Pic cendré femelle. Pouillot à grands sourcils, Robins à flancs roux et gélinottes chanteurs complètent le tableau mais le Tétras à bec noir reste introuvable. Nous changeons d’endroit et enfin, enfin, enfin, un Coucou oriental se laisse longuement observer ! Pendant ce temps, Gomboo découvre enfin, enfin, enfin une bonne espèce : une Bouscarle de Taczanowski que nous retournons voir avec lui juste avant le départ définitif. Bravo ! Nous avons la certitude d’avoir « bâclé » la taïga mais telles sont les contraintes d’un itinéraire de quinze jours en Mongolie ! Retour à UB et repas en ville avec toute l’équipe. Transfert à l’aéroport d’où notre vol pour Séoul décolle à 23h50. Au revoir Mongolie, au revoir pays des extrêmes, pays des chameaux, des podoces, des yourtes, des Mongols inexpressifs, pays des immensités où « tout » et « rien » se rejoignent, pays de 216 espèces en quinze jours ! Je reviendrai (« I shall return » ­ citation du Général MacArthur pendant la Guerre du Pacifique) ! 11 juin 2010 : arrivée à Séoul vers 03h00 et installation à l’hôtel de l’aéroport pour un repos nécessaire avant le très long vol Séoul‐
Paris CDG. Décollage à 13h40. Arrivée à 18h20. 2. Liste commentée des espèces observées Cette liste suit l’ordre et la taxonomie de l’ouvrage de référence de James F. Clements : ‐ CLEMENTS (2007) – The Clements Checklist of the Birds of the World – Sixth Edition. Christopher Helm. London. UK. Il faut remarquer, cependant, que l’identification des sous‐espèces peu distinctes s’apparente parfois à un jeu de devinette d’après les répartitions décrites dans cet ouvrage. La Mongolie semble souvent ignorée ou englobée de façon imprécise dans une région plus large. De ce fait, il est possible que quelques sous‐espèces mentionnées dans la liste soient erronées. Lorsque d’autres ouvrages ont été consultés, ils sont cités en référence. Abréviations : Les lacs sont désignés par le terme « Nuur » sur les cartes. J’ai gardé la lettre « N » dans les abréviations pour les sites indiqués sur la carte. Pour les sites non‐indiqués, j’ai opté pour la lettre « L » désignant « Lake » ou « Lac ». BaTN = Bayan Töhömiyn Nuur (= Lac Bayan Töhömiyn) visité le 06‐06 BTN = Böön Tsagaan Nuur (= Lac Böön Tsagaan) visité les 01 et 02‐06 HNNR = Hustayn Nuruu Nature Reserve visité les 27 et 28‐05 KL = Khoolspoos Lake (= Lac Khoolspoos) visité le 04‐06 OgN = Ögiy Nuur (= Lac Ugii) visité les 29 et 30‐05 OrN = Orog Nuur (= Lac Orog) visité les 03 et 04‐06 PoL = Porogchin Lake (= Lac Porogchin) visité le 28‐05 TsN = Tsagaan Nuur (= Lac Tsagaan) visité le 28‐05 Anatidés (26) 1. Cygne tuberculé ­ Mute Swan ­ Cygnus olor L’espèce ne fut observée qu’une seule fois : un couple au OgN le 29‐05. 2. Cygne chanteur ­ Whooper Swan ­ Cygnus cygnus Belle espèce observée seulement en petit nombre sur certains plans d’eau : un couple le 28‐05 au PoL, un couple le 29‐05 et c.10 ex. le 30‐05 au OgN, au moins un couple les 03 et 04‐06 au OrN. A noter qu’un oiseau vu le 30‐05 au matin dans la partie nord‐est d’OgN portait un collier au cou avec le code F32. 3. Oie cygnoïde ­ Swan Goose ­ Anser cygnoides Cette grande oie élégante est endémique d’Asie orientale. Nous l’avons bien vue en quelques zones humides pour un total que l’on peut estimer à une bonne cinquantaine d’oiseaux : c.20 ex. au PoL le 28‐05, 1 ex. au OgN le 30‐05 au matin (en vol avec des Cygnes chanteurs), au moins 28 ex. le 01‐06 mais seulement 4 ex. le lendemain au BTN, au moins 6 ex. le 03‐06 et un couple le lendemain au OrN. L’espèce est l’ancêtre de l’« Oie de Guinée » domestique, celle‐ci ayant d’ailleurs la même voix puissante et métallique que l’Oie cygnoïde. 4. Oie cendrée ­ Greylag Goose ­ Anser anser rubrirostris La sous‐espèce orientale rubrirostris au bec rose était présente aussi en petit nombre dans la plupart des zones humides : c.20 ex. au PoL le 28‐05, 30+ ex. le 01‐06 et c.10 ex. le lendemain au BTN, c.10 ex. le 03‐06 et le même nombre + 2 pulli non‐accompagnés le 04‐
06 au OrN. 5. Oie à tête barrée ­ Bar­headed Goose ­ Anser indicus Au même titre que l’Oie cygnoïde, l’Oie à tête barrée est une spécialité asiatique. Son acclimatation fréquente dans les parcs en Europe Occidentale fait cependant qu’on la rencontre çà et là en liberté, en particulier aux Pays‐Bas. En Mongolie, elle était la plus répandue des trois Anser avec des observations quotidiennes durant la première semaine du voyage : 2 nids occupés dans de petits arbres (un couple + 1 ex.) au HNNR le 27‐05, 2 ex. en vol à la rivière Tuul et c.50 ex. au PoL le 28‐05, 10 à 20 ex. les 29 et 30‐05 au OgN, 12 ex. entre Arvayheer et Bayanhongor le 31‐05, 15 à 20 ex. au BTN les 01 et 02‐06, soit un total d’une bonne centaine d’oiseaux. Elle était particulièrement peu farouche au BTN où des couples agressifs défendaient bruyamment des territoires sur des portions de la rivière Baydrag non loin de notre camp. A noter que les deux nids occupés au HNNR étaient situés dans d’anciens nids de Buses de Chine ! 6. Tadorne casarca ­ Ruddy Shelduck ­ Tadorna ferruginea Ce très bel anatidé fait assurément partie des espèces les plus communes de la famille. Nous l’avons noté à douze dates, généralement quelques dizaines d’oiseaux près des zones humides mais parfois aussi plus à l’écart de celles‐ci. Un maximum de c.80 ex. fut consigné au OrN le 04‐06 au matin. 7. Tadorne de Belon ­ Common Shelduck ­ Tadorna tadorna Moins nombreux que son proche parent roux, le Tadorne de Belon était quand même bien représenté çà et là. Il fut noté à sept dates dans des zones humides. Il était commun mais ne fut pas dénombré au PoL le 28‐05 et au OgN les 29 et 30‐05. Au OrN, 22 ex. le 04‐
06 au matin, la plupart par couples. 8. Canard siffleur ­ Eurasian Wigeon ­ Anas penelope Présent en petit nombre dans quelques zones humides. Une soixantaine d’oiseaux au total : 5 ex. au PoL le 28‐05, 20 à 30 ex. les 29 et 30‐05 au OgN, 25 ex. au BTN le 02‐06, 5 ex. au OrN le 04‐06 et 1 mâle au BaTN le 06‐06. 9. Canard à faucilles ­ Falcated Duck ­ Anas falcata Belle surprise que ces 2 mâles de Canards à faucilles présents parmi les autres anatidés au PoL le 28‐05 ! Au moins ici peut‐on être certains que nous avions affaire à des oiseaux sauvages et non à de possibles échappés de captivité … 10. Canard chapeau – Gadwall ­ Anas s. strepera L’espèce était surtout nombreuse au OgN les 29 et 30‐05 mais elle ne fut pas dénombrée ici. Ailleurs, présent mais peu nombreux : p. ex. 18 ex. au TsN le 28‐05, 10 ex. au BTN le 02‐06 et 6 ex. au BaTN le 06‐06. 11. Sarcelle élégante ­ Baikal Teal ­ Anas formosa Si le Canard à faucilles est d’observation très régulière en Mongolie, la Sarcelle élégante fait figure de vraie rareté ! Les plus matinaux du groupe furent donc extrêmement chanceux de découvrir un mâle de cette belle espèce parmi les Canards siffleurs au BTN le 02‐06 ! L’oiseau avait aussi été découvert indépendamment au même moment par M. Berlijn du groupe Birdquest. Bien qu’un peu distante, l’observation fut quand même de bonne qualité, surtout vers 08h00 lorsque les perturbations qui troublaient la qualité de l’air lors de la découverte de l’oiseau avaient disparu. 12. Sarcelle d’hiver ­ Common/Eurasian Teal ­ Anas c. crecca Peu observée : 2 mâles au PoL le 28‐05, c.10 ex. au OgN le 30‐05, 2 ex. au BTN le 02‐06 et 1 mâle au OrN le 04‐06, soit un total d’une quinzaine d’individus. 13. Canard colvert – Mallard ­ Anas p. platyrhynchos L’espèce était plutôt peu nombreuse aussi, le total du voyage n’excédant pas la trentaine d’oiseaux : 1 mâle au TsN et 5 mâles au PoL le 28‐05, 5 mâles le 01‐06 et 9 ex. le lendemain matin au BTN, 2 mâles le 03‐06 et 10+ ex. le lendemain matin au OrN, c.5 ex. au BaTN le 06‐06. 14. Canard pilet ­ Northern Pintail ­ Anas acuta Cet élégant canard n’était pas nombreux non plus. Nous avons vu une quinzaine d’oiseaux au total : un couple au PoL le 28‐05, c.10 ex. les 29 et 30‐05 au OgN et 2 mâles au OrN le 04‐06. 15. Sarcelle d’été – Garganey ­ Anas querquedula L’espèce était commune (plusieurs dizaines d’oiseaux) mais ne fut pas dénombrée au OgN les 29 et 30‐05. Ailleurs, 12 ex. au TsN et c.10 ex. au PoL le 28‐05, 2 mâles au OrN le 04‐06. 16. Canard souchet ­ Northern Shoveler ­ Anas clypeata Commun au PoL le 28‐05 (maximum 10 ex.) et au OgN les 29 et 30‐05 (plusieurs dizaines) mais peu vu par la suite : seulement un couple au BTN le 02‐06 et 1 mâle au OrN le 04‐06. 17. Nette rousse ­ Red­crested Pochard ­ Netta rufina L’espèce était présente en petit nombre aux mêmes endroits que la précédente : c.10 ex. le 28‐05 au PoL, c.10 ex. au OgN le 29‐05, 1 mâle au BTN le 02‐06 et 1 mâle le 04‐06 au OrN. 18. Fuligule milouin ­ Common Pochard ­ Aythya ferina Présent par dizaines mais pas dénombré au PoL le 28‐05 et au OgN les 29 et 30‐05. Plus un seul par la suite. 19. Fuligule nyroca ­ Ferruginous Duck ­ Aythya nyroca Un mâle parmi les autres anatidés au PoL le 28‐05 est le seul du voyage pour ce fuligule aux effectifs en déclin. 20. Fuligule morillon ­ Tufted Duck ­ Aythya fuligula Présent par dizaines mais pas dénombré au TsN et au PoL le 28‐05 et au OgN les 29 et 30‐05, ensuite seulement 35 ex. au BTN le 02‐
06. Les dizaines de Fuligules morillons présents sur le Lac Ugii accentuaient encore la ressemblance de ce site avec le Lac Myvatn au nord de l’Islande ! 21. Harelde boréale ­ Long­tailed Duck/Oldsquaw ­ Clangula hyemalis Une seule observation d’excellente qualité car à courte distance de cette espèce rare en Mongolie concerne 1 mâle et 2 femelles au TsN le 28‐05. Il était bien agréable d’observer cette espèce en T‐shirt et shorts … Rien à voir avec les gants, bonnets et manteaux épais avec lesquels on l’associe en général en Europe ! 22. Macreuse brune – Velvet/White­winged Scoter – Melanitta fusca stejnegeri Oies cygnoïde et à tête barrée exclues, cette macreuse est incontestablement l’espèce majeure à voir en Mongolie dans le groupe des anatidés. Avec 2 mâles au TsN le 28‐05 et 40+ ex. les 29 et 30‐05 au OgN (surtout dans la partie nord‐est du lac), cet objectif fut bien atteint ! La sous‐espèce asiatique stejnegeri est bonne candidate au « split » : elle ferait alors partie de la Macreuse à ailes blanches (White‐
winged Scoter ‐ Melanitta deglandi) représentée aussi en Amérique du Nord par le taxon nominal. Certains taxonomistes vont encore plus loin en séparant aussi stejnegeri de deglandi, « créant » ainsi deux espèces supplémentaires de « Macreuses brunes ». Pour l’heure, CLEMENTS (2007) est assez conservateur et ne maintient qu’une seule espèce divisée en trois sous‐espèces, la Macreuse brune (Velvet Scoter – Melanitta fusca). Stejnegeri se distingue de « notre » fusca par la protubérance nette sur le bec du mâle, le « maquillage » blanc sous l’œil qui remonte derrière celui‐ci (droit chez fusca) et la couleur dominante rouge du bec (au lieu de jaune). Ces traits subtils donnent à stejnegeri une allure très différente de fusca. 23. Garrot à œil d’or ­ Common Goldeneye ­ Bucephala c. clangula Nous avons vu une quarantaine de garrots répartis sur trois sites : 3 mâles au TsN le 28‐05, c.30 ex. le 29‐05 au OgN et 6 ex. au BTN le 02‐06. 24. Harle piette ­ Smew ­ Mergellus albellus Une seule observation de ce joli harle concerne 1 femelle parmi les autres anatidés au PoL le 28‐05. Ce site était décidément très riche et l’on regrette d’autant plus de l’avoir « bâclé » en fin de journée … 25. Harle huppé ­ Red­breasted Merganser ­ Mergus serrator Un groupe de 3 ex. en plumage de type femelle dans la partie sud du OgN le 29‐05 apporte la seule observation de ce harle que l’on associe plus volontiers à un froid littoral de la Mer du Nord qu’à un lac de steppe en pleine Mongolie ! 26. Harle bièvre ­ Goosander/Common Merganser ­ Mergus m. merganser Au moins 16 oiseaux répartis sur trois sites : 6 mâles au OgN (partie ouest) le 29‐05, 1 mâle + 2 femelles le 01‐06 et 3 mâles + 5 femelles le lendemain au BTN, 2 femelles en vol entre Ulaanbaatar et Terelj (arrêt aux Etourneaux gris) le 09‐06. Phasianidés (4) 27. Gélinotte des bois ­ Hazel Grouse ­ Bonasa bonasia sibirica Des contacts auditifs ont été obtenus à Terelj en forêt non loin de notre camp : 2 chanteurs séparés entendus. Suzanne seule eut aussi la chance de voir brièvement au sol puis en vol 2 ex. dans la même zone que le premier chanteur. Tous ces contacts ont été obtenus le 10‐06. 28. Tétraogalle de l’Altaï ­ Altai Snowcock ­ Tetraogallus altaicus Comme tout tétraogalle qui se respecte, le Tétraogalle de l’Altaï se mérite ! Trois heures de piste chaotique furent le prix à payer pour obtenir une observation un peu trop distante de 4 individus (2 couples) sur une pente de montagne à 3.300 mètres d’altitude dans les Monts Ikh Bogd le 03‐06. Malgré la distance d’observation importante, nous avons bien pu distinguer l’aspect tricolore de cette belle espèce. Sa poitrine largement blanche et sa « culotte » noire sont remarquables et en font un oiseau plus contrasté que les autres espèces du genre. L’observation fut presque constamment accompagnée des cris assez mélodieux des mâles qui résonnaient dans la large vallée. Plus tard, Patrick leva encore 2 ex. d’un autre versant lors d’une promenade en solo. 29. Perdrix choukar ­ Chukar (Partridge) ­ Alectoris chukar pubescens Un seul contact médiocre avec cette perdrix : quelques auditions d’1 ex. dans la vallée (Bituutiin Am) dans la partie basse de la piste vers les tétraogalles dans les Monts Ikh Bogd le 03‐06. 30. Perdrix de Daourie ­ Daurian Partridge ­ Perdix d. dauurica Nous ne pensions pas observer cette perdrix aussi facilement ! Un couple s’est en effet laissé approcher et photographier à quelques mètres au HNNR le 27‐05. Les deux oiseaux semblaient pétrifiés au beau milieu d’un lit de rivière à sec. Un peu plus loin dans cette même petite vallée, 1 ex. fut encore vu détalant sur une pente de colline. L’espèce ressemble fort à la Perdrix grise Perdix perdix mais le mâle présente des dessins rouges à la tête. Gaviidés (1) 31. Plongeon arctique ­ Black­throated Diver/Arctic Loon ­ Gavia arctica Trois ou quatre individus de cette magnifique espèce ont pu être observés au OgN les 29 et 30‐05 : 2 adultes en plumage nuptial séparés dans la partie ouest du lac le 29 et 1 adulte en plumage nuptial + 1 immature de premier été dans la partie nord‐est du lac le 30. Etonnant, cette fois encore, d’observer cette espèce « nordique » ici ! Podicipédidés (3) 32. Grèbe huppé ­ Great Crested Grebe ­ Podiceps c. cristatus Après 3 ex. au TsN le 28‐05, l’espèce était nombreuse (plusieurs dizaines d’oiseaux) au OgN les 29 et 30‐05 et 60 ex. furent comptés au BTN le 02‐06. 33. Grèbe esclavon ­ Horned Grebe ­ Podiceps a. auritus Encore une espèce nordique au sud ! Nous avons vu un total de 22 ex. sur trois sites : 8 ex. au TsN et 2 ex au PoL le 28‐05 puis 1 ex. le 29‐05 dans la partie ouest d’OgN et 11 ex. dans la partie nord‐est de ce même site le 30‐05. Belle espèce, bien sûr, surtout en plumage nuptial impeccable comme on ne l’observe que très rarement en Europe Occidentale (nicheurs les plus proches en Ecosse). 34. Grèbe à cou noir ­ Black­necked Grebe ­ Podiceps n. nigricollis Un total de 12 ex. au TsN le 28‐05 apporte l’unique donnée pour ce troisième et dernier grèbe de notre liste. Phalacrocoracidés (1) 35. Grand Cormoran ­ Great Cormorant ­ Phalacrocorax carbo sinensis A part 4 ex. en vol au‐dessus du Désert de Gobi au sud‐ouest de Bayanhongor le 01‐06 (très probablement vers BTN), nous n’avons vu l’espèce que sur les deux grands lacs visités lors du voyage. Les effectifs y furent dénombrés : 111 ex. au OgN le 30‐05 et 140 ex. au BTN le 01‐06. Ardéidés (2) 36. Héron cendré ­ Grey Heron ­ Ardea c. cinerea Le Héron cendré n’était nombreux qu’aux environs de l’embouchure de la rivière Baydrag au BTN les 01 et 02‐06 avec un effectif de 75 ex. comptés (pour 100 estimés). Ailleurs, quelques individus épars pour un total de 8‐9 ex. : 1 ex. en vol à la rivière Tuul non loin de Dashinchilen et 1 ex. au PoL le 28‐05, 3 ex. le 29‐05 au OgN et 1 ex. posé dans la steppe non loin d’ici le 30‐05, 2‐3 ex. au OrN le 04‐06. 37. Grande Aigrette ­ Great Egret ­ Ardea a. alba L’espèce ne fut observée qu’au BTN avec c.7 ex. le 01‐06 et 1 ex. le 02‐06. Threskiornithidés (1) 38. Spatule blanche ­ Eurasian Spoonbill ­ Platalea l. leucorodia Nous obtenons un total de 15 individus observés en trois sites : 1 ex. au OgN (partie nord‐est) le 30‐05, 13 ex. (4+9) au BTN le 02‐06 et 1 ex. au BaTN le 06‐06. Ciconiidés (1) 39. Cigogne noire ­ Black Stork ­ Ciconia nigra Un total de 5 ex. est obtenu pour cet élégant échassier toujours prestigieux : 1 ex. près de son énorme nid dans une petite falaise au HNNR le 27‐05, 1 ex. près d’un cours d’eau en traversant les Monts Hangay au sud‐ouest d’Harhorin le 30‐05, 1 ex. en vol près de Bayanhongor le 31‐05 et 2 ex. les 01 et 02‐06 près de l’embouchure de la rivière Baydrag au BTN. Pandionidés (1) 40. Balbuzard pêcheur – Osprey – Pandion h. haliaetus Notre unique contact avec ce superbe rapace est bien lamentable : 1 ex. mort au pied d’un poteau électrique en plein Désert de Gobi entre Bogd et Baruunbayan‐Ulaan le 04‐06. Cette ligne de poteau que nous suivions pour atteindre notre destination était particulièrement meurtrière (cf. Milan noir et Faucon sacre) ! Accipitridés (16) 41. Bondrée orientale ­ Oriental Honey­buzzard ­ Pernis ptilorhynchus orientalis Cette espèce migratrice au long cours ne fut observée que le 05‐06 : 1 ex. au‐dessus du Désert de Gobi en quittant notre camp à l’est de Baruunbayan‐Ulaan puis 4 ex. (1+3) dans les Monts Arts Bogd. Il s’agissait toujours d’oiseaux en migration active vers le nord‐
nord‐est. 42.
Milan noir ­ Black Kite ­ Milvus migrans lineatus Probablement environ 250 ex. observés au total avec un maximum en un jour dénombré de 40 ex. entre Ulaanbaatar et HNNR le 27‐
05 mais l’espèce fut probablement plus nombreuse encore les 30 et 31‐05 dans la grande zone Harhorin‐Arvayheer. Parmi les meilleures observations, on se souviendra de ces 9 ex. très familiers au HNNR le 28‐05 et de cet individu qui capturait habilement en vol les morceaux de pommes que nous lui lancions à la sortie d’Harhorin le 30‐05 ! Moins amusante fut la découverte de 5 victimes d’électrocution au pied de la ligne électrique entre Bogd et Baruunbayan‐Ulaan le 04‐06. La sous‐espèce lineatus du Milan noir est de plus en plus souvent considérée comme espèce distincte, le Milan brun (Black‐eared Kite Milvus lineatus). 43. Pygargue de Pallas ­ Pallas’s Fish­Eagle ­ Haliaeetus leucoryphus Avec un total de 7 individus, nous avons pu nous délecter plusieurs fois de ce rapace mondialement rare ! La première observation concerne 2 adultes assistant à distance à une curée avec des Vautours moines et des Aigles des steppes près de la rive ouest d’OgN le 29‐05. Les 01 et 02‐06, nous avons revu l’espèce au BTN où un couple adulte distant et 2 immatures proches étaient présents. Enfin, 1 immature au‐dessus du désert non loin de notre camp entre Dalandzadgad et Yolin Am le 08‐06 fut plus surprenant en ce milieu si aride (il ne suscita cependant plus aucun émoi chez les participants au voyage confortablement assis au chaud dans le minibus). Les immatures de BTN nous gratifièrent de superbes observations en vol et posés. Chacun de leurs passages provoquait l’envol des laridés rassemblés sur les vasières. Il s’agit clairement d’une des espèces majeures du voyage ! 44. Gypaète barbu – Lammergeier ­ Gypaetus b. barbatus En passant du Pygargue de Pallas au Gypaète barbu, on passe d’un seigneur à un dieu ! La Mongolie bouddhiste et pastorale est manifestement une terre d’accueil pour les grands rapaces charognards qui n’ont à souffrir d’aucune persécution directe de la part de l’Homme et sont abondamment nourris par son bétail mort (six à huit millions d’animaux auraient péri lors du rude hiver 2009‐
2010 en Mongolie). Les effectifs florissants du gypaète en sont une belle preuve ! L’espèce ne fut observée qu’en seconde partie du voyage dans les différentes chaînes de montagne visitées mais aussi en deux sites plus inattendus de désert et de taïga. Le 03‐06 : 10 ex. (un couple + 2 adultes séparés + 6 immatures) dans les Monts Ikh Bogd. Ici, nous avons eu droit à un véritable festival du gypaète ! Des individus de différents âges furent fréquemment observés en vol cerclé avec d’autres vautours, parfois à basse altitude. Le 04‐06 : 1 adulte près d’une décharge à côté du village de Bogd, en plein désert de Gobi mais pas loin des Monts Ikh Bogd. Le 05‐06 : un couple nicheur dans une gorge étroite des Monts Arts Bogd. Les adultes nous ont survolés séparément plusieurs fois à très basse altitude (grandiose !) et le gros jeune nous observait d’un œil inquiet depuis son nid très accessible situé à une vingtaine de mètres de haut dans la falaise ! Plus loin ici, encore 1 adulte puis 1 adulte avec d’autres vautours attirés par une carcasse de bétail en plein Désert de Gobi en approchant de notre ger camp juste au nord des Monts Gurvan Sayhan. Les 07 et 08‐06 : respectivement 1 et 2 adultes à Yolin Am. Sans doute le couple local. Le 09‐06 : 1 adulte au‐dessus de la taïga en approchant de Terelj ! Nous terminons donc le voyage avec un minimum de 19 ex. observés. 45. Vautour de l’Himalaya ­ Himalayan Griffon ­ Gyps himalayensis Nos observations de cet énorme Gyps totalisent une bonne quarantaine d’individus dont déjà c.30 ex. dans les Monts Ikh Bogd le 03‐
06. Ailleurs, seulement 3 ex. (2 adultes + 1 immature) pas très loin au nord de Kongorin Els le 05‐06, attirés par une carcasse de bétail avec des Vautours moines et 1 Gypaète barbu, 3 ex. près de BaTN le 06‐06 et au moins 6 ex. à Yolin Am le 08‐06. Certains individus furent vus de très près et photographiés dans les Monts Ikh Bogd mais le prix de l’observation insolite revient aux 6 oiseaux de Yolin Am forcés de se poser en catastrophe sur une crête de montagne en raison d’une soudaine averse de neige ! N.B. : Un doute subsiste quant à deux observations qui pourraient concerner des Vautours fauves Gyps fulvus : 1 ex. près de BaTN le 06‐06 et 2 ex. près de Yolin Am le 07‐06. Certains immatures de cette espèce semblent parfois très difficiles à distinguer de ceux du Vautour de l’Himalaya. 46. Vautour moine ­ Eurasian Black Vulture ­ Aegypius monachus Avec au moins 160 ex. observés, nous avons « fait le plein » de Vautours moines ! La Mongolie est peut‐être le meilleur pays du Monde pour observer cet impressionnant vautour. Il fut observé presque tous les jours, c’est‐à‐dire dans toutes les régions, les seules exceptions étant les 01 et 04‐06. Si l’espèce était généralement vue en petit nombre çà et là (souvent moins de 20 ex. par jour), on retiendra aussi un groupe maximal de 37 ex. pas très loin à l’ouest d’Ulaanbaatar (en route vers HNNR) le 27‐05 (sur un total de 60 ex. ce jour). L’espèce était manifestement plus nombreuse au nord qu’au sud avec c.110 ex. dénombrés du 27 au 31‐05 entre Ulaanbaatar et Bayanhongor. Elle était présente aussi en très petit nombre en taïga à Terelj (c.5 ex. les 09 et 10‐06). Au sud, 5‐15 ex. par jour avec un groupe maximal de 11 ex. non loin d’une carcasse en plein Désert de Gobi au nord des Monts Gurvan Sayhan le 05‐06 mais pas plus de 10 ex. dans les Monts Ikh Bogd le 03‐06. 47. Circaète Jean­le­Blanc ­ Short­toed Eagle ­ Circaetus gallicus Un oiseau longtemps observé à bonne distance en vol sur place du côté est du BTN le 01‐06. Il s’agit du seul circaète du voyage. 48. Busard d’Orient ­ Eastern Marsh­Harrier ­ Circus s. spilonotus Belles observations d’au moins 4 individus au PoL le 28‐05 au soir : 2 mâles et 1 femelle adultes et 1 immature de premier été survolaient régulièrement la roselière. Le mâle adulte, très contrasté, évoque plus le Busard tchoug Circus melanoleucos que le Busard des roseaux Circus aeruginosus avec lequel l’espèce était considérée conspécifique jusqu’il y a peu ! N.B. : Un cinquième individu sur ce même site et un oiseau de type femelle près du TsN ce même jour n’ont pu être identifiés avec certitude, le Busard des roseaux ne pouvant être totalement exclu. De plus, un busard élégant à croupion blanc de type femelle immature vu trop loin dans la brume de chaleur au TsN ce même 28‐05 correspondait fortement à un Busard tchoug … mais l’honnêteté intellectuelle contraint à ne pas identifier ces oiseaux avec certitude. Dommage, mille fois dommage !! 49. Epervier d’Europe ­ Eurasian Sparrowhawk ­ Accipiter nisus nisosimilis Un oiseau qui nous a survolés avant de disparaître dans la taïga près de la rivière à Terelj le 09‐06 fut le seul du voyage. Un Accipiter indéterminé est aussi passé haut en vol (probablement en migration) dans les Monts Hangay le 09‐06. 50. Buse variable ­ Common Buzzard ­ Buteo buteo japonicus Avec seulement 3 individus observés, la Buse variable est plutôt anecdotique dans notre liste : 1 ex. au‐dessus de notre hôtel à Ulaanbaatar le 27‐05 et 2 ex. d’assez loin au‐dessus de la taïga près de Terelj le 09‐06. 51. Buse féroce ­ Long­legged Buzzard ­ Buteo r. rufinus Deux oiseaux certains ont été identifiés : 1 ex. en vol un peu au nord du village de Baatsagaan le 01‐06 et 1 ex. posé dans les « polders » sur la rive est du BTN le 02‐06. Les deux oiseaux présentaient le plumage classique beige à tête claire, ventre sombre et queue roux pâle non‐barrée. Les 03 et 04‐06, un oiseau de forme sombre sur la rive sud d’OrN pouvait aussi appartenir à cette espèce mais un doute subsiste quant à une Buse de Chine. 52. Buse de Chine ­ Upland Buzzard ­ Buteo hemilasius Cette version plus imposante de la Buse féroce ne fut fréquente qu’au début du voyage avec c.63 ex. comptabilisés du 27 au 31‐05 dans toute la zone comprise entre Ulaanbaatar et Bayanhongor. De cette période, on retiendra notamment 39 ex. le 30‐05 entre OgN et Arvayheer dont un couple nicheur (au moins 2 pulli au nid) sur une petite falaise dans l’angle nord‐est d’OgN et plusieurs nids dans des pylônes au nord d’Harhorin. Après le 31‐05, seulement 5 identifiés dans le sud du pays (Désert de Gobi) : 1 ex. près d’OrN le 02‐06, 1 ex. dans les Monts Ikh Bogd le 03‐06, 1 ex. à Bayan Bergat le 07‐06, 1 ex. près de Yolin Am et 1 ex. à l’aéroport de Dalandzadgad le 08‐06. Les oiseaux sombres semblent très difficiles à distinguer en vol de la Buse féroce (pattes non visibles) mais les autres plumages s’identifient facilement par la « main » blanche très large et la queue barrée. 53. Aigle criard ­ Greater Spotted Eagle ­ Aquila clanga Belle observation, un peu inattendue, d’1 adulte en vol cerclé au‐dessus de la rive ouest d’OgN le 29‐05. Son beau plumage brun très foncé (presque noir) accentué par le dessous des rémiges présentant un aspect un peu argenté étaient caractéristiques de cet Aquila mondialement rare. 54. Aigle des steppes ­ Steppe Eagle ­ Aquila n. nipalensis Noté à neuf dates, l’Aigle des steppes fait partie des rapaces les plus régulièrement observés en Mongolie. Nous avons observé un total d’environ 45 individus dont 17 pour la seule journée du 30‐05 lors du trajet d’OgN à Arvayheer. Une zone de steppe particulièrement riche en sousliks et rongeurs un peu au sud du lac a en effet permis d’engranger une belle série d’observations. Au lac‐même (OgN), on se souviendra aussi de ces 5 ex. posés au sol sur la rive ouest avec des Vautours moines et 1 Pygargue de Pallas non loin d’un cadavre de bétail le 29‐05. Ailleurs, seulement 1‐5 ex. par jour p ex. dans le secteur d’HNNR le 27‐05, dans les Monts Ikh Bogd le 03‐06 et dans la zone de Yolin Am le 07‐06. L’espèce n’est pas très farouche et put donc être fréquemment très bien observée. 55. Aigle royal ­ Golden Eagle ­ Aquila chrysaetos daphanea Un total minimum de 19 individus donne une abondance comparable à celle du Gypaète barbu pour cet Aquila, le plus prestigieux du genre. Les premiers furent notés au HNNR le 27‐04 : 3 immatures et 1 adulte. Par la suite, l’espèce fut très régulièrement observée (1‐4 ex. par jour) : un couple au TsN le 28‐05, 1 immature entre Dashinchilen et OgN le 29‐05, 4 ex. entre OgN et Arvayheer le 30‐05, 2 immatures dans les Monts Ikh Bogd le 03‐06, 1 adulte dans le Désert de Gobi entre OrN et le village de Bogd le 04‐06, 1 ex. dans les gorges des Monts Arts Bogd le 05‐06, 1 adulte entre Kongorin Els et BaTN le 06‐06, 3 ex. le 07‐06 et 2 ex. le 08‐06 à Yolin Am. Beaucoup d’individus furent très bien vus mais sans doute celui du désert le 04‐06 près de Bogd décroche‐t‐il la palme de la meilleure observation. Il faut cependant reconnaître que nous l’avons, malgré nous, un peu dérangé dans son repas ! 56. Aigle botté ­ Booted Eagle ­ Hieraaetus pennatus Avec 4 individus observés, l’Aigle botté semblait plutôt rare en Mongolie : 1 ex. sombre au BTN 01‐06 (longuement observé alors qu’il plongeait à plusieurs reprises dans des dunes sans doute pour y capturer quelque reptile), 1 ex. sombre + 1 ex. clair (repéré par 4 Pigeons bisets alors qu’il était encore très haut !) au KL (site du seul Chevalier culblanc 20 km. au nord de Bogd) le 04‐06 et 1 ex. clair près du ger camp à Terelj le 09‐06. Falconidés (5) 57. Faucon crécerellette ­ Lesser Kestrel ­ Falco naumanni A l’opposé de ce que l’on observe en Europe, au Maghreb ou au Proche‐Orient, l’espèce semble peu grégaire en Mongolie ! Hormis une colonie nicheuse de c.10 ex. dans une gorge étroite des Monts Arts Bogd le 05‐06 (superbes observations !), nous n’avons vu que 9 individus dispersés ailleurs dont la plupart étaient isolés. Il s’agit exclusivement de mâles : 1 au HNNR le 27‐05, 1 entre la rivière Tuul et le PoL le 28‐05, 1 entre Dashinchilen et OgN le 29‐05, 1 au nord‐est du BTN et 2 (chassant les insectes très haut) au BTN (rive est) le 01‐06, 1 près d’OrN le 02‐06, 1 dans les Monts Arts Bogd (en dehors de la colonie) le 05‐06 et un dernier à Bayan Bergat le 06‐06. 58. Faucon crécerelle ­ Eurasian Kestrel ­ Falco t. tinnunculus Le total de 13 ex. fait du Faucon crécerelle une espèce étonnamment peu nombreuse au cours du voyage. Il était cependant présent partout puisque nous l’avons vu en ville (1 ex. à Ulaanbaatar le 27‐05, 3 ex. à Arvayheer le 30‐05), en steppe (secteur d’HNNR les 27 et 28‐05), en montagne (Monts Ikh Bogd : 1 ex. le 03‐06 ; Monts Arts Bogd : un couple nicheur dans une colonie de Faucons crécerellettes le 05‐06) et dans le Désert de Gobi (3 ex. le 06‐06 entre Kongorin Els et Bayan Bergat). 59. Faucon de l’Amour ­ Amur Falcon ­ Falco amurensis Nous espérions rencontrer des nombres plus élevés de ce « Faucon kobez oriental » mais notre compteur s’arrête à 11 ex. assez dispersés : 1 mâle non loin de l’entrée d’HNNR les 27 et 28‐05, 5 ex. (2 mâles et 3 femelles) à l’intérieur de ce site le 27‐05, 1 mâle furtivement près de l’hôtel à Dashinchilen le 29‐05 au petit matin, 1 mâle un peu au nord d’Harhorin le 30‐05, 1 femelle à Bayandalai (Gobi) le 06‐06 et enfin 1 mâle au nord‐est d’Ulaanbaatar (vers Terelj) le 09‐06. La plus belle observation concerne le mâle qui n’est pas passé très loin de nous au nord d’Harhorin le 30‐05, s’arrêtant à plusieurs reprises pour de courtes séances de vol sur place. Les oiseaux du HNNR étaient un peu distants et les autres trop furtifs. 60. Faucon hobereau ­ Eurasian Hobby ­ Falco s. subbuteo La dernière espèce ajoutée à la liste dans le Désert de Gobi est un Faucon hobereau adulte qui est passé juste au‐dessus de nous avant que nous quittions la zone des jardins pour gagner le restaurant puis l’aéroport de Dalandzadgad le 08‐06. 61. Faucon sacre ­ Saker (Falcon) ­ Falco cherrug milvipes Comme pour le Vautour moine, la Mongolie est probablement le meilleur pays du Monde pour observer le Faucon sacre ! Et dans quelles conditions ! Pas plus persécuté que le reste de la faune, il tolère l’approche des observateurs à quelques mètres lorsqu’il est posé sur son nid. Avec pas moins de 22 individus, nous avons pu engranger de nombreux souvenirs de ce grand et puissant faucon mondialement menacé par la fauconnerie arabe ! Des couples au nid ont été vus de près au HNNR le 27‐05 (dans un ancien nid de Buse de Chine dans un arbre) et près de ce site les 27 et 28‐05 (sur un pylône), après quoi nos observations se rapportent à des oiseaux çà et là lors des trajets et dans les sites visités : 1 ex. entre HNNR et TsN et 1 ex. à l’ouest du TsN le 28‐05, 1 ex. entre Dashinchilen et OgN le 29‐05, 10 ex. entre OgN et Arvayheer le 30‐05, 1 ex. entre le lieu de campement +/‐ 40 kilomètres au sud‐ouest de Bayanhongor et BTN le 01‐06, 1 ex. dans les Monts Ikh Bogd le 03‐06, 1 ex. entre Baruunbayan‐Ulaan et Bogd le 05‐06 et 1 ex. entre Kongorin Els et BaTN le 06‐06. Une donnée d’un autre genre rend hélas compte d’une triste réalité en Mongolie : le lourd tribut payé par les rapaces aux lignes de poteaux électriques : 1 ex. mort au pied d’un poteau en plein Désert de Gobi entre Bogd et Baruunbayan‐Ulaan le 04‐06. On estime que 3.000 Faucons sacres seraient victimes de cette fatalité chaque année en Mongolie (comm. or. G. Sundev) !!! Rallidés (2) 62. Râle d’eau ­ Water Rail ­ Rallus aquaticus korejewi Deux ou trois oiseaux entendus au OrN le 04‐06 apportent l’unique donnée de ce rallidé mais le lieu était assez insolite. 63. Foulque macroule ­ Common Coot ­ Fulica a. atra Sa rareté était étonnante : 5 ex. au PoL le 28‐05, 5 ex. au OgN le 30‐05 et 2 ex. au OrN le 04‐06. C’est tout ! Gruidés (3) 64. Grue demoiselle ­ Demoiselle Crane ­ Anthropoides virgo Nous avons vu entre 250 et 300 Grues demoiselles durant le voyage. Cette espèce d’une rare élégance est souvent citée comme « emblème » de la Mongolie et cela semble donc justifié ! Les maxima journaliers sont concentrés dans la steppe du 28 au 30‐05 : c.100 ex. le 28‐05 répartis entre HNNR, TsN et PoL et les trajets entre ces sites, 50+ ex. le 29‐05 (surtout à OgN) et c.75 ex. le 30‐05 répartis entre OgN et le trajet jusqu’à Arvayheer. Le groupe le plus important comptait c.80 ex. au PoL le 28‐05. L’espèce fut ensuite beaucoup moins nombreuse durant le reste du voyage avec seulement c.45 ex. dans le sud du pays (Désert de Gobi). Elle était absente les 09 et 10‐06 dans la taïga de Terelj. Très peu farouche, la Grue demoiselle fut souvent observée très près de la route, tolérant alors d’être approchée à une vingtaine de mètres en véhicule pour le plus grand plaisir des photographes. 65. Grue à cou blanc ­ White­naped Crane ­ Grus vipio Une première observation frustrante concerne un couple aperçu parmi les roseaux au PoL le 28‐05 au soir. Nous aurions dû nous « précipiter » vers ces oiseaux pour les voir mieux mais il y avait tant à voir ici que nous ne l’avons pas fait ! Bien mal nous en prit car seul Patrick les revit très brièvement en vol juste avant que l’horaire ne nous contraigne à déjà quitter ce très beau site ! Une seconde chance s’offrit au plus matinaux du groupe le 04‐06 lorsqu’1 ex. arrivé en vol se posa encore dans la roselière, cette fois‐ci à OrN. L’observation en vol fut acceptable, celle dans la roselière plutôt médiocre. La seconde visite après le petit‐déjeuner permit au moins aux moins matinaux d’apercevoir encore la tête de l’oiseau à travers les roseaux, biotope dense décidément apprécié par cette grue. Cette espèce prestigieuse et rare nécessitera un second voyage en Mongolie pour, espérons‐le, être observée dans des conditions plus en accord avec son statut ! 66. Grue cendrée ­ Common Crane ­ Grus grus « Notre » grue fut observée aux mêmes endroits que la Grue à cou blanc : un ou deux couples au PoL le 28‐05 et un couple au OrN le 03‐06. Charadriidés (6) 67. Vanneau huppé ­ Northern Lapwing ­ Vanellus vanellus Il s’agit d’un nicheur présent en petit nombre dans la plupart des zones humides. C’est au PoL le 28‐05 qu’il était le plus nombreux mais nous ne l’avons pas dénombré ici. Ailleurs, 1 ex. au OgN les 29 et 30‐05, 1 ex. au BTN les 01 et 02‐06, c.20 ex. au OrN le 04‐06 et c.10 ex. au BaTN le 06‐06. 68. Pluvier argenté ­ Grey/Black­bellied Plover ­ Pluvialis squatarola Un oiseau en plumage nuptial est passé en vol vers l’est au matin du 02‐06 au BTN. 69. Petit Gravelot ­ Little Ringed Plover ­ Charadrius dubius curonicus Hormis c.10 ex. au BTN le 01‐06 (parades très véhémentes), nous avons très peu observé le Petit Gravelot : 2 isolés à la rivière Tuul entre TsN et Dashinchilen le 28‐05, 2 ex. au OgN le 29‐05, 2 ex. dans les Monts Arts Bogd le 05‐06 et 1 ex. au BaTN le 06‐06. 70. Gravelot à collier interrompu ­ Kentish/Snowy Plover ­ Charadrius a. alexandrinus Ce gravelot associé en Europe Occidentale aux rivages marins est un oiseau d’intérieur dans une grande partie de l’Asie et de l’Amérique du Nord. Sa présence en Mongolie n’a donc rien d’étonnant. Après 1 ex. au OgN le 29‐05, il fut assez commun au BTN (c.30 ex. le 01‐06 sur la rive est) et nous l’avons encore vu en trois autres sites : c.5 ex. au OrN les 03 et 04‐06, c.10 ex. au KL le 04‐06 et 2 ex. au BaTN le 06‐06. 71. Gravelot de Leschenault ­ Greater Sand­Plover ­ Charadrius l. leschenaultii Avec des observations à sept dates à partir du 01‐06, nous avons rencontré ce gravelot régulièrement dans le sud du pays (Désert de Gobi). Nettement inféodé au désert, il fait partie de la dizaine d’espèces visibles durant les longs trajets entre les sites. On se demande vraiment de quoi peut vivre un limicole dans un environnement aussi inhospitalier ! La première observation concerne un couple au nord‐est de Baatsagaan le 01‐06, après quoi nous l’avons vu presque chaque jour du 02 au 08‐06 : 1 ex. près de Jinst (vers OrN) le 02‐06, 19 ex. au KL et 2 ex. près de Bogd le 04‐06, 1 ex. près de l’autre Bogd (province d’Övörhangay) le 05‐06, 1 femelle dans le « potager » avec un petit plan d’eau entre Kongorin Els et BaTN le 06‐06, 2 ex. près de Bayan Bergat le 07‐06 et enfin 2 ex. ce même jour et 3 ex. le 08‐06 entre notre ger camp et Yolin Am. Le total du voyage est donc de 31 ex. La sous‐espèce nominale présente en Mongolie a le bec plus fin que crassirostris et columbinus visibles au Proche‐Orient. 72. Pluvier oriental ­ Oriental Plover ­ Charadrius veredus Voici une des espèces majeures du voyage tant pour sa beauté que pour sa rareté. Sa répartition mondiale en période de nidification est en effet limitée à certaines parties désertiques et steppiques de la Mongolie et du nord de la Chine. Nos observations totalisent 9 oiseaux en trois régions distinctes, ce qui indique certainement que ce pluvier est bien répandu en Mongolie. De fait, nous avons traversé beaucoup de zones propices sans y rechercher l’espèce. Le premier contact fut obtenu au matin du 31‐05 à 7 km. au sud‐ouest d’Arvayheer dans une vaste zone de steppe caillouteuse à végétation très éparse, l’habitat optimal de l’espèce. Au premier arrêt du véhicule dans ce biotope, 1 mâle paradant fut immédiatement repéré, bientôt suivi d’autres individus. Au total, ce sont 5 ex. qui furent admirés ici : un couple et 3 mâles. En continuant le voyage, nous avons revu l’espèce dans le même habitat +/‐ 50 km. au nord‐est de Baatsagaan le 01‐06 (3 x 1 mâle paradant) et non loin de Yolin Am le 08‐06 (1 mâle paradant). Le vol de parade du mâle est absolument extraordinaire : l’oiseau décolle, s’élève et accélère immédiatement tout en vibrant frénétiquement des ailes pendant plusieurs minutes, après quoi il raidit ses ailes et cesse les vibrations pour les remplacer par un mouvement de balancier (rappelant un peu le vol du Bateleur des savanes Terathopius ecaudatus ou celui d’un puffin Puffinus ou d’un pétrel Pterodroma – la ressemblance avec ce dernier genre étant renforcée par le dessous d’ailes sombre du pluvier) qui dure un peu moins longtemps avant de redescendre au sol où il se met à courir en se ramassant sur lui‐même perché sur ses immenses pattes jaunes. Un vrai grand spectacle que l’oiseau offre fréquemment à cette période ! Récurvirostridés (2) 73. Echasse blanche ­ Black­winged Stilt ­ Himantopus himantopus Une quinzaine d’oiseaux répartis en quelques zones humides : c.10 ex. au PoL le 28‐05, 1 ex. au OgN le 29‐05, 2 ex. au OrN le 03‐06 et 3 ex. au BaTN le 06‐06. 74. Avocette élégante ­ Pied Avocet ­ Recurvirostra avosetta Plus fréquente que sa cousine aux pattes démesurées, l’avocette totalise 37 ex. vus comme suit : 1 ex. en vol au PoL le 28‐05, 2 ex. le 29‐05 et 8 ex. le 30‐05 au OgN, 1 ex. au BTN le 02‐06, 22 ex. au OrN et 2 ex. au KL le 04‐06, 1 ex. au BaTN le 06‐06. Scolopacidés (16) 75. Bécassine des marais ­ Common Snipe ­ Gallinago g. gallinago L’espèce était très commune sur les deux sites de nidification que nous avons visités. Les nombres donnés ne sont que des estimations très vagues : c.20 ex. au OrN le 04‐06 et c.30 ex. au BaTN le 06‐06, toutes paradant bruyamment et constamment au‐
dessus de nos têtes. L’audition du chevrotement caractéristique de l’espèce évoquait incontestablement une ambiance finlandaise ou islandaise ! Hélas, les Bécassines de Swinhoe Gallinago megala et à queue pointue Gallinago stenura ont gardé leur mystère … 76. Barge à queue noire ­ Black­tailed Godwit ­ Limosa limosa melanuroides Hormis plus de 100 ex. (pas de comptage précis) sur la rive ouest d’OgN le 29‐05, nous avons peu vu la Barge à queue noire : 2 ex. dans le nord‐est de ce même lac le 30‐05, c.10 ex. au OrN le 04‐06 et 2 ex. au BaTN le 06‐06. Le chant était émis par certains des oiseaux rassemblés à OgN tandis qu’à OrN, il s’agissait de couples paradant et alarmant, ce qui indiquait bien la nidification de l’espèce sur le site. La sous‐espèce orientale melanuroides ne nous a pas semblée différente de limosa d’Europe alors qu’on la décrit plus petite, plus sombre et avec moins de blanc dans les ailes et au croupion. Ces différences doivent être extrêmement subtiles, rendant la suggestion d’en faire une espèce distincte plutôt « téméraire ». 77. Courlis corlieu – Whimbrel ­ Numenius phaeopus variegatus Un seul migrateur en halte, sur la rive ouest d’OgN le 29‐05 en fin d’après‐midi. L’oiseau ne fut pas vu en vol mais la localisation de l’observation devrait concerner la sous‐espèce variegatus de l’est de la Sibérie dont le croupion et le bas du dos sont de couleur brune et non blanche comme chez phaeopus d’Europe. Le dessous des ailes est aussi beaucoup plus sombre chez ce taxon (blanc chez phaeopus). 78. Chevalier guignette ­ Common Sandpiper ­ Actitis hypoleucos Entre 15 et 20 ex. pour ce chevalier bien connu chez nous : 4 ex. au TsN et 1 ex. à la rivière Tuul entre TsN et Dashinchilen le 28‐05, c.10 ex. au OgN le 29‐05, 1 ex. ici le lendemain et 1 ex. entendu à la halte près d’une rivière en allant vers Terelj le 09‐06. 79. Chevalier culblanc ­ Green Sandpiper ­ Tringa ochropus Un migrateur en halte au KL le 04‐06 fut le seul du voyage. 80. Chevalier aboyeur ­ Common Greenshank ­ Tringa nebularia Ce chevalier ne fut noté qu’au OgN avec c.10 ex. sur la rive ouest le 29‐05. 81. Chevalier stagnatile ­ Marsh Sandpiper ­ Tringa stagnatilis Ce chevalier était certainement nicheur au PoL le 28‐05 car il y avait au moins 1 chanteur paradant parmi les 2 à 4 individus présents ici. Pour tous, il s’agissait d’un premier contact avec le chant et la parade de ce Tringa que nous connaissons bien en migration mais pas sur ses lieux de reproduction. L’espèce ne fut pas contactée ailleurs. 82. Chevalier sylvain ­ Wood Sandpiper ­ Tringa glareola Peu noté, comme beaucoup de limicoles migrateurs : c.5 ex. au PoL le 28‐05 et c.5 ex. au OgN le 29‐05. 83. Chevalier gambette ­ Common Redshank ­ Tringa totanus ussuriensis Peu nombreux durant la première semaine du voyage : 2 ex. au PoL le 28‐05, 2‐3 ex. au OgN le 29‐05, 2 ex. au BTN et 1 ex. au OrN le 02‐06. Il fut plus nombreux en deuxième semaine mais seulement dans deux sites (estimations) : c.20 ex. au OrN le 04‐06 et c.40 ex. au BaTN le 06‐06. Dans ces deux derniers sites, il s’agissait clairement de nicheurs très affairés à chanter, à parader et à alarmer avec véhémence. La sous‐espèce est‐asiatique ussuriensis est de teinte plus cannelle que totanus d’Europe Occidentale. 84. Tournepierre à collier ­ Ruddy Turnstone ­ Arenaria i. interpres Deux adultes en plumage nuptial isolés étaient des migrateurs en halte au OgN le 29‐05. 85. Bécasseau minute ­ Little Stint ­ Calidris minuta Un groupe de 3 adultes en plumage nuptial sur la rive ouest d’OgN le 29‐05 constitue l’unique observation de ce bécasseau. Juste après le second Bécasseau à longs doigts du voyage, ils permirent une intéressante comparaison avec ce dernier. 86. Bécasseau de Temminck ­ Temminck’s Stint ­ Calidris temminckii Hormis 1 ex. au KL le 04‐06, ce bécasseau migrateur en halte bien connu aussi en Europe ne fut observé que les 28 et 29‐05 : 1 ex. au TsN, 1 ex. à la rivière Tuul et 12+ ex. au PoL le 28‐05 puis 7 ex. au OgN le 29‐05. 87. Bécasseau à longs doigts ­ Long­toed Stint ­ Calidris subminuta Seulement trois adultes migrateurs en halte en plumage nuptial isolés ont été observés. Le groupe des limicoles laissera hélas une certaine sensation de frustration … Le premier fut vu de près au PoL le 28‐05, les deux suivants à distance plus « normale » pour des limicoles : 1 ex. sur la rive ouest d’OgN le 29‐05 et 1 ex. au KL le 04‐06. Le second individu était nettement plus roux que les deux autres. Les pattes claires, le plumage roux écaillé, la poitrine finement striée et la silhouette « trop courte à l’arrière » identifient aisément ce bécasseau sibérien. 88. Bécasseau cocorli ­ Curlew Sandpiper ­ Calidris ferruginea Un groupe de 13 ex. mélangés aux barges dans l’angle nord‐ouest d’OgN le 29‐05 apporte la seule observation de ce migrateur infatigable. 89. Bécasseau variable – Dunlin ­ Calidris alpina sakhalina Deux migrateurs en halte isolés en plumage nuptial le 28‐05, respectivement au TsN et au PoL. C’est tout ! Le taxon qui migre par la Mongolie devrait être sakhalina qui se reproduit dans le nord‐est de la Russie. 90. Bécasseau falcinelle ­ Broad­billed Sandpiper ­ Limicola falcinellus sibirica Belle observation d’un groupe de 35 ex. sur la rive ouest d’OgN le 29‐05. Il s’agissait bien sûr de migrateurs en halte de la sous‐espèce sibérienne sibirica au plumage nettement roussâtre (plus marqué chez certains individus que chez d’autres). Laridés (13) 91. Mouette rieuse ­ Black­headed Gull ­ Chroicocehalus ridibundus Voici une espèce à très large répartition mondiale. La Mongolie n’y échappe pas ! Nous l’avons rencontrée en quatre sites : 1 ex. au TsN le 28‐05, c.75 ex. au OgN le 29‐05, 100+ ex. au BTN les 01 et 02‐06 et 1 ex. (immature de premier été) qui semblait un peu perdu sur la rivière à côté des dunes de Kongorin Els le 06‐06. 92. Mouette du Tibet ­ Brown­headed Gull ­ Chroicocephalus brunnicephalus Cette belle mouette figurait parmi les possibilités mais il faut bien avouer que nous ne pensions pas avoir la chance de l’observer ici, bien au nord de sa répartition décrite dans OLSEN & LARSSON (2003), ouvrage de référence sur les laridés dans lequel son existence en Mongolie semble totalement inconnue ! La surprise fut donc des plus agréables de découvrir 1 adulte et 1 immature de premier été à l’embouchure de la rivière Baydrag au BTN le 01‐06. En vol, cette espèce aux ailes très contrastées évoque un immense papillon, rappelant en cela sa parente africaine et sud‐américaine la Mouette à tête grise Larus cirrocephalus et posée, ce sont surtout sa taille supérieure et son bec plus fort qui la distinguent de la Mouette rieuse. ‐ OLSEN, K.M. & LARSSON, H. (2003). Gulls of Europe, Asia and North America. Christopher Helm. London. UK. 93. Mouette relique ­ Relict Gull ­ Ichthyaetus relictus Si l’itinéraire initial du voyage n’incluait pas le site de BTN, tout le monde s’accordera pour se féliciter d’y être allés quand même ! C’est donc Suzanne qu’il faut remercier puisque c’est grâce à son « exigence » d’observer l’énigmatique Mouette relique que l’itinéraire fut modifié et le site finalement ajouté. L’espèce fut particulièrement coopérative ici puisque nous avons pu longuement admirer 3 adultes le 01‐06, ce nombre s’élevant à 10 adultes le lendemain à l’embouchure de la rivière Baydrag. Le 02‐06, ces dix oiseaux constituaient 5 couples très affairés à leurs parades nuptiales accompagnées de cris (qui semblaient intermédiaires entre ceux du Goéland cendré et ceux de la Mouette mélanocéphale Larus melanocephalus). La Mouette relique est un des laridés les plus rares du Monde : sa population est estimée à un maximum de 4.000 couples répartis entre Russie, Chine, Mongolie et Kazakhstan (OLSEN & LARSSON, 2003). Elle est inféodée aux lacs de steppes et se déplace de site en site selon la qualité d’accueil de ceux‐ci au retour d’hivernage. ‐ OLSEN, K.M. & LARSSON, H. (2003). Gulls of Europe, Asia and North America. Christopher Helm. London. UK. 94. Goéland ichthyaète ­ Pallas’s/Great Black­headed Gull ­ Ichthyaetus ichtyaetus D’après OLSEN & LARSSON (2003), ce goéland n’existe pas en Mongolie ! Sans doute son statut a‐t‐il changé depuis la publication de cet ouvrage mais à n’en pas douter, nos observations se situent en limite extrême orientale de sa répartition. Ce magnifique goéland fut donc logiquement peu observé : 1 adulte au OgN le 29‐05 puis respectivement 12 et 19 ex. sur la rive est au BTN près de l’embouchure de la rivière Baydrag les 01 et 02‐06, soit un total d’au moins 20 ex. pour le voyage. ‐ OLSEN, K.M. & LARSSON, H. (2003). Gulls of Europe, Asia and North America. Christopher Helm. London. UK. 95. Goéland cendré ­ Common/Mew Gull ­ Larus canus heinei Trois individus en deux sites constituent notre maigre moisson pour ce goéland qui, il est vrai, ne figurait pas parmi les priorités : 2 x 1 immature de premier été en vol au OgN le 29‐05 et 1 adulte posé au BTN le 01‐06. Le taxon présent en Mongolie est heinei qui est censé être plus foncé sur le dessus que canus mais nous n’avons pas noté de différence. Par contre, le bec (paraissant) plus petit fut remarqué chez l’adulte. 96. Goéland pontique (incluant Goéland de Mongolie) ­ Caspian Gull (incluant Mongolian Gull) ­ Larus cachinnans mongolicus Les sites d’OgN et de BTN sont, comme pour bon nombre d’oiseaux d’eau, la source des données les plus consistantes pour ce goéland : respectivement c.50 ex. le 29‐05 et 150 ex. le 02‐06. Ailleurs, seulement 2 ex. de loin au PoL le 28‐05, 1 adulte au OrN et 1 immature au KL le 04‐06. Avec à peine plus de 200 individus, on ne peut donc pas dire que l’espèce était nombreuse. La situation taxonomique de mongolicus est très mouvante. S‘il est considéré comme sous‐espèce du Goéland pontique par CLEMENTS (2007), d’autres auteurs en font une espèce distincte (Goéland de Mongolie Larus mongolicus) ou une sous‐espèce méridionale du Goéland de Véga (Larus vegae) nord‐sibérien. Son isolement géographique et les analyses d’ADN plaident pour une espèce à part entière mais gageons que comme pour la plupart des GGG (Grands Goélands Gris), il s’agit encore d’une « Affaire à suivre »… 97. Sterne naine ­ Little Tern ­ Sternula albifrons sinensis Deux oiseaux sur la rive orientale du BTN les 01 et 02‐06 furent les seuls du voyage. L’espèce est probablement rare en Mongolie. 98. Sterne hansel ­ Gull­billed Tern ­ Gelochelidon nilotica addenda Nous obtenons trois observations pour un total de 9 individus de cette grande sterne souvent inféodée aux plans d’eau intérieurs : 1 ex. en vol au PoL le 28‐05, 4 ex. an vol au BTN le 02‐06 et 4 ex. posés au KL le 04‐06. 99. Sterne caspienne ­ Caspian Tern ­ Hydroprogne caspia Cette géante des sternes est vraiment cosmopolite. Hormis à des latitudes très septentrionales, il est rare qu’elle ne fasse pas partie de la liste d’un voyage ornithologique. La Mongolie fait aussi partie de sa répartition mais nous ne l’avons observée que dans un seul site : 50 ex. le 01‐06 et 35 ex. le lendemain à l’embouchure de la rivière Baydrag au BTN. 100.
Guifette noire ­ Black Tern ­ Chlidonias n. niger Trois ou quatre adultes en plumage nuptial furent repérés parmi les nombreuses Guifettes leucoptères dans la partie ouest d’OgN le 29‐05. 101.
Guifette leucoptère ­ White­winged Tern ­ Chlidonias leucopterus C’est toujours un grand plaisir d’observer la Guifette leucoptère même si elle fait partie des espèces « inévitables » dans tout voyage à l’est de l’Allemagne ! L’espèce est superbe et on ne se lasse pas d’admirer ses vols acrobatiques au‐dessus des plans d’eau. Nous l’avons vue en bon nombre au début du voyage : 100 ex. au TsN et 140 ex. au PoL le 28‐05, des dizaines (non comptées) au OgN le 29‐05. Par la suite, seulement 3 ex. au BTN le 01‐06. 102.
Guifette moustac ­ Whiskered Tern ­ Chlidonias hybrida swinhoei Manifestement beaucoup plus rare que la précédente, la Guifette moustac ne fut notée que dans deux sites : c.10 ex. au BTN les 01 et 02‐06 et 2 ex. au BaTN le 06‐06. 103.
Sterne pierregarin ­ Common Tern ­ Sterna hirundo tibetana, S. h. longipennis Après de petits nombres le 28‐05 (5 ex. probablement en migration active au HNNR, 5 ex. au TsN et 2 ex. à la rivière Tuul), nous avons vu cette sterne par dizaines au OgN les 29 et 30‐05 et au BTN les 01 et 02‐06. Dans ce dernier site, il est même probable que les effectifs dépassaient 200 individus mais aucun comptage précis ne fut effectué. Ailleurs, seulement 2 ex. qui semblaient hors‐
contexte au bord d’un cours d’eau de montagne dans les Monts Hangay au sud‐ouest d’Harhorin le 30‐05 et 1 ex. au OrN le 04‐06. Comme prévu, l’aspect des Sternes pierregarins en Mongolie était assez « perturbant » : certains oiseaux étaient identiques aux nôtres et furent attribués à la sous‐espèce tibetana tandis que d’autres appartenaient manifestement au taxon longipennis ou à une forme très proche de celui‐ci. Ces oiseaux avaient le bec entièrement noir et les parties inférieures d’un beau gris fumé. Stercorariidés (1) 104.
Labbe parasite ­ Arctic Skua/Parasitic Jaeger ­ Stercorarius parasiticus Une des surprises de taille du voyage est apparue sous la forme d’un Labbe parasite adulte de forme sombre au BaTN le 06‐06 ! L’oiseau survolait le marais très bas et était houspillé par les pipits et bergeronnettes, ce qui provoqua assez vite son éloignement vers l’est. Ptéroclidés (1) 105.
Syrrhapte paradoxal ­ Pallas’s Sandgrouse ­ Syrrhaptes paradoxus Il fallut attendre le 01‐06 pour enfin observer cette espèce mythique entre toutes mais à partir de cette date, les observations furent quotidiennes (de 1 à 205 ex.) jusqu’au 08‐06, c’est‐à‐dire partout dans le Désert de Gobi. L’espèce y est vraiment impossible à rater. Nos observations totalisent environ 450 ex. dont on retiendra surtout les c.150 ex. au soir du 01‐06 au BTN (secteur de l’embouchure de la rivière Baydrag) et les 205 ex. au matin du 03‐06 au OrN (rive nord‐ouest). Le spectacle fut total avec ces centaines d’oiseaux qui venaient boire au soir et au matin par groupes de 2 à 80+ individus. Nous avons pu souvent voir les syrrhaptes posés et contrairement à ce que l’on avait pu lire, ils ne sont pas très farouches et tolèrent d’être approchés à 20‐30 mètres sans problèmes. Encore une preuve évidente du respect des Mongols pour l’avifaune ! Columbidés (3) 106.
Pigeon biset ­ Rock Pigeon ­ Columba livia nigricans, (forma domestica) L’espèce fut notée en petit nombre à treize dates ; elle ne manqua à l’appel que les 28‐05 (steppe) et 03‐06 (Gobi). Les observations ont exclusivement été collectées dans les villes et villages traversés et ne concernent que de petits nombres d’oiseaux : maxima de c.30 ex. le 27‐05 (Ulaanbaatar et région) et de c.15 ex. le 08‐06 (Dalandzadgad). Nous avons distingué deux types d’oiseaux : un type identique à la sous‐espèce nominale européenne mais un peu plus terne et un type plus sombre moucheté sur les ailes. Vu leur association stricte avec la présence humaine, sans doute l’un comme l’autre sont‐ils d’origine férale et pour cette raison, nous n’avons aucune certitude d’avoir observé de « vrais » Pigeons bisets sauvages. 107.
Pigeon des rochers ­ Hill Pigeon ­ Columba r. rupestris Environ 40 oiseaux de cette jolie espèce ont été vus, assez dispersés en Mongolie. Les trois premiers étaient posés au bord de la route non loin d’Arvayheer le 30‐05. Ils furent abondamment photographiés. Le lendemain apporta déjà le maximum journalier du voyage avec un total de c.25 ex. entre Arvayheer et Bayanhongor (dont des nicheurs dans un bâtiment en face de notre hôtel à Arvayheer). Par la suite, il fut noté de temps en temps en très petit nombre dans les localités du Désert de Gobi : 4 ex. le 01‐06 et 2 ex. le lendemain à Baatsagaan, 1 ex. le 04‐06 à Baruunbayan‐Ulaan, 1 ex. le 05‐06 à Bogd. En fin de voyage, encore 4 ex. sur l’hôtel jouxtant notre ger camp à Terelj, où ils étaient nicheurs dans les corniches. Comme le Biset, il semblait strictement associé à la présence de l’Homme (hormis les 3 premiers oiseaux), profitant aussi de ses infrastructures pour nicher. A Arvayheer, il nichait dans le même bâtiment que les Bisets, sans hybridation apparente. Posée, l’espèce semble identique au Pigeon biset alors qu’en vol elle révèle un très joli arc blanc très distinctif sur la queue. 108.
Tourterelle turque ­ Eurasian Collared­Dove ­ Streptopelia d. decaocto Où s’arrêtera la colonisation de la Tourterelle turque ? Le Désert de Gobi ne semblait pas être un frein à son expansion car nous l’avons vue à plusieurs reprises dans cet environnement hostile : 1 ex. à Baatsagaan le 01‐06, 1 ex. sur un bâtiment isolé en plein désert entre Baatsagaan et Jinst le 02‐06, 1 ex. dans un « potager » entre Kongorin Els et BaTN le 06‐06 et un groupe de 10 ex. à l’oasis de Bayan Bergat le même jour (encore au moins 5 ex. le 07). Cuculidés (2) 109.
Coucou gris ­ Common Cuckoo ­ Cuculus c. canorus Hormis deux oiseaux entendus dans des chaînes de montagne (Monts Hangay le 30‐05 et Monts Ikh Bogd le 03‐06), le Coucou gris ne fut contacté que dans la taïga de Terelj où il était commun les 09 et 10‐06. Le 09‐06 au soir, 1 ex. put être comparé à un Coucou oriental perché à côté de lui dans un arbre mort non loin de notre ger camp ! 110.
Coucou oriental ­ Oriental Cuckoo ­ Cuculus optatus Voici une espèce qui nous fit grimper, rouspéter, renoncer, recommencer, transpirer ! Mais comme la persévérance est généralement récompensée, tous ces efforts ne furent pas vains et notre dernière séance de terrain à Terelj se clôtura sur une magnifique observation de cet oiseau particulièrement capricieux et habile à fuir l’observateur. Le secteur de taïga de Terelj est le seul où nous avons contacté l’espèce avec 3 chanteurs le 09‐06 et 7 chanteurs + 2 femelles le 10‐
06. Il fallut réessayer avec chaque oiseau localisé pour finalement en « dégotter » un plus calme que les autres, perché bien en vue sur une branche morte et très occupé à lancer ses « poo‐poop » graves et répétitifs. Merci à lui d’être resté si longtemps en vue, permettant à la file indienne derrière la longue‐vue de s’en mettre « plein les yeux » et d’apprécier les quelques critères distinctifs du Coucou gris : taille inférieure, silhouette plus fine, barres sombres du dessous un peu plus larges (de loin, aspect gris au lieu de blanc chez le Coucou gris) et sous‐caudales très légèrement teintées de beige (mais presque rousses chez un autre individu vu furtivement la veille). Strigidés (2) 111.
Grand­duc d’Europe ­ Eagle Owl ­ Bubo bubo yenisseensis Un chanteur ne fut entendu que par Pierre‐Mary dans la zone de petites collines rocheuses où nous avions installé notre camp au sud‐ouest de Bayanhongor (vers BTN) au matin du 01‐06. 112.
Chevêche d’Athéna ­ Little Owl ­ Athene noctua plumipes Avec 5 ex. en quinze jours de terrain, la Chevêche ne peut pas être qualifiée de commune en Mongolie. Mais il est vrai qu’elle sait passer inaperçue. Les oiseaux vus sont du taxon plumipes au plumage nettement plus pâle qu’en Europe Occidentale : 1 ex. vu + 1 ex. entendu au HNNR le 27‐05, 1 ex. dans une zone de granite entre Arvayheer et Bayanhongor le 31‐05, 1 ex. près de la yourte de notre « famille d’accueil » sur la rive sud d’OrN le 04‐06 et 1 ex. dans les gorges des Monts Arts Bogd le 05‐06. Apodidés (3) 113.
Martinet épineux ­ White­throated Needletail ­ Hirundapus c. caudacutus Quelle surprise de taille !! En descendant des véhicules au HNNR le 27‐05, deux « bombes » nous survolent ! Silhouettes de grands martinets ou de petits faucons, large gorge blanche, large fer‐à‐cheval blanc sous la queue et dos grisâtre : des Martinets épineux en migration active !! Plus loin, encore 3 ex. vus seulement par les occupants du second véhicule. L’espèce semble rarement vue sur cet itinéraire ; elle n’était reprise dans aucun des rapports de voyage ayant servi à la préparation de notre périple. 114.
Martinet noir ­ Common Swift ­ Apus apus pekinensis Moins commun que l’espèce suivante, le Martinet noir put être étudié de près au BTN où c.200 ex. chassaient à très basse altitude au matin du 02‐06. Certains oiseaux passaient alors très près de nous au ras du sol, permettant de constater combien la sous‐espèce asiatique pekinensis a la gorge et le front plus blancs qu’apus d’Europe Occidentale. Un contraste net entre rémiges primaires noires et secondaires plus pâles et plus brunes était aussi évident, rappelant le Martinet pâle Apus pallidus. Ailleurs, 2 migrateurs actifs au TsN le 28‐05, 3 ex. au sud‐ouest de Bayanhongor le 31‐05 et c.100 ex. au OrN le 03‐06. 115.
Martinet de Sibérie ­ Fork­tailed/Pacific Swift ­ Apus p. pacificus Il s’agit clairement d’une des quelques espèces qualifiables de « très commune » en Mongolie : le Martinet de Sibérie fut observé tous les jours. La concentration majeure du voyage se trouvait tout simplement à Ulaanbaatar au matin du 27‐05 : ici, ce sont des centaines d’oiseaux qui survolaient bruyamment la ville. A notre retour ici le 09‐06 au matin, ils étaient beaucoup moins nombreux. Ailleurs, on retiendra quelques autres rassemblements : c.50 ex. à Arvayheer le 31‐05, c.150 ex. au OrN le 04‐06 (groupe mixte avec des Martinets noirs), 30 ex. lors de l’arrêt pour les Etourneaux gris à la rivière lors du trajet vers Terelj le 09‐06 et 80 ex. au ger camp à Terelj le 10‐06. L’espèce fut aussi rencontrée çà et là en petit nombre dans les montagnes où elle nichait manifestement en biotope naturel : Monts Ikh Bogd (c.10 ex. le 03‐06), Monts Arts Bogd (2‐3 ex. le 05‐06) et Yolin Am (c.10 ex. le 08‐06). Il s’agit d’un martinet de belle taille à la queue nettement longue et profondément fourchue. Son plumage est écaillé grisé sur le dessous du corps et des ailes. Son croupion blanc en forme de croissant est diagnostique aussi. Comme le Martinet noir, il forme des groupes de quelques dizaines d’oiseaux qui évoluent en poussant des cris stridents au‐dessus des lieux de nidification. Upupidés (1) 116.
Huppe fasciée ­ Eurasian Hoopoe ­ Upupa epops saturata Nous avons probablement prêté trop peu d’attention à la Huppe fasciée … Elle n’était pourtant pas très commune puisque nos données ne totalisent qu’une dizaine d’oiseaux : 1 chanteur au HNNR le 27‐05, 1 ex. à la rivière Tuul à l’est de Dashinchilen le 28‐05, 1 ex. à Dashinchilen et 1 ex. au OgN le 29‐05, 1 chanteur au OgN le 30‐05, 1 ex. à Arvayheer le 31‐05, 2 ex. au OrN le 03‐06 et 1 ex. + 1 ou 2 chanteurs sur ce même site le 04‐06. Picidés (5) 117.
Pic épeichette ­ Lesser Spotted Woodpecker ­ Dendrocopos minor kamtschatkensis Deux contacts furent obtenus avec le plus petit des pics : 1 ex. entendu lors de la halte près d’une rivère sur le trajet vers Terelj le 09‐06 (site des Etourneaux gris) et 1 femelle bien observée encore près de la rivière à Terelj ce même jour. Cet oiseau était globalement très blanc : sans stries dessous, largement blanc sur le dos et les joues, toutes caractéristiques du taxon kamtschatkensis local. 118.
Pic épeiche ­ Great Spotted Woodpecker ­ Dendrocopos major brevirostris Un oiseau femelle fut très bien vu sur la colline jouxtant le ger camp à Terelj le 10‐06 au matin. Comme l’Epeichette, le taxon local de l’Epeiche est très blanc sur ses parties inférieures. Malgré son nom scientifique (brevirostris), son bec semblait plus long et plus fin que chez pinetorum d’Europe Occidentale ! 119.
Pic tridactyle ­ Eurasian Three­toed Woodpecker ­ Picoides t. tridactylus L’audition à bonne distance d’un pic au tambourinement un peu plus long que celui du Pic épeiche laissait planer de lourds soupçons quant à la présence d’un Pic tridactyle dans la taïga de Terelj le 10‐06 après‐midi. Complaisant, l’oiseau fit durer son vacarme assez longtemps pour que nous tombions finalement « nez à bec » avec un magnifique mâle de Pic tridactyle très occupé à marquer son territoire sur un tronc mort bien sonore ! Il s’en suivit une séance de pur plaisir esthétique et éthologique immortalisé sur les nombreux clichés de Suzanne et de Pierre‐Mary. Attention, grand moment !! Le dos largement blanc et les flancs finement barrés identifiaient la sous‐espèce nominale tridactylus présente aussi en Scandinavie. 120.
Pic noir ­ Black Woodpecker ­ Dryocopus m. martius Une femelle figée au sommet d’un poteau en bois lors de la halte près d’une rivière durant le trajet vers Terelj le 09‐06 (site des Etourneaux gris) laissa tout le monde pantois. L’oiseau semblait totalement indifférent à notre présence tout près de lui, une situation impensable chez nous ! Ce même jour et le lendemain (10‐06), 1 ou 2 ex. furent aussi entendus dans la taïga de Terelj. 121.
Pic cendré ­ Grey­faced Woodpecker ­ Picus canus jessoensis Les pics ne se sont révélés à nous que durant les deux derniers jours du voyage mais il faut leur reconnaître un sens du spectacle digne des meilleures stars car les cinq espèces contactées ont toutes fourni des observations d’exceptionnelle qualité ! Le Pic cendré n’est pas en reste avec cette femelle d’abord entendue puis très longuement admirée tout près de notre ger camp à Terelj le 10‐06 au retour de notre « escalade » de l’après‐midi. Digne récompense pour l’effort fourni ! L’oiseau, posé au sol, était très occupé à dévaster les fourmilières du secteur et se souciait comme d’une guigne de notre présence à 20 mètres de lui. Encore un grand moment avec un picidé durant ce voyage !! Notons aussi que la veille, 2 ex. avaient été entendus dans ce même secteur et un autre durant le trajet à quelques kilomètres d’ici. La sous‐espèce présente ici est jessoensis dont nous avons pu apprécier le plumage très gris avec les seules traces de jaune‐vert au croupion et à la queue et la moustache noire très étroite. Laniidés (3) 122.
Pie­grièche isabelle ­ Isabelline/Rufous­tailed Shrike ­ Lanius i. isabellinus Une bonne quinzaine de Pies‐grièches isabelles ont été vues au cours du voyage : 3 ex. au HNNR le 27‐05, 1 mâle près d’HNNR le 28‐
05, 2 x 1 ex. entre Dashinchilen et OgN le 29‐05, 1 ex. dans les Monts Ikh Bogd le 03‐06, 1 ex. au OrN le 04‐06, au moins 1 couple dans la zone des saxaouls à Hongorin Els le 06‐06 et c.6 ex. dans la zone arborée à Dalandzagdad le 08‐06. Sur ce dernier site, la nidification fut établie par l’observation d’un mâle pénétrant dans un buisson avec une proie dans le bec suivie des cris des jeunes au nid. A noter enfin, un oiseau mâle (sans queue) à calotte claire et parties supérieures grises s’apparentant fortement au type « karelini » à Bayan Bergat le 07‐06. 123.
Pie­grièche brune ­ Brown Shrike ­ Lanius c. cristatus Au moins 60 ex. de cette pie‐grièche ont été observés dont 59 durant la première semaine du voyage : 1 ex. au HNNR le 27‐05, 1 ex. entre Dashinchilen et OgN le 29‐05, 41 ex. entre OgN et Arvayheer le 30‐05 (dont 1 ex. à OgN et 10 ex. entre OgN et Harhorin), 2 ex. à Arvayheer et 7 ex. entre ici et notre lieu de camp +/‐ 40 km. au sud‐ouest de Bayanhongor le 31‐05, 5 ex. entre ici et BTN le 01‐02 et 2 ex. (les mêmes) au BTN les 01 et 02‐06. Le 30‐05 était une date de migration importante pour l’espèce qui était présente partout : clôture de notre ger camp à OgN, collines rocheuses des Monts Hangay et, surtout, les petits ponts sur les parties de route asphaltée où il n’était pas rare de voir 3‐4 ex. en halte ensemble ! En fin de voyage, 1 ex. tardif à Yolin Am le 08‐06 présentait une ressemblance certaine avec la sous‐espèce méridionale lucionensis avec la tête étonnamment grisée ... L’espèce se distingue surtout de la Pie‐grièche isabelle par sa couleur d’un brun plus chaud plus foncé, son bec plus massif et l’absence de tache blanche à la base des rémiges primaires. La queue est longue et étroite mais le critère des rectrices externes plus courtes que les autres est difficile à voir. 124.
Pie­grièche méridionale (des steppes) – (Steppe) Southern Grey Shrike ­ Lanius meridionalis pallidirostris Avec seulement 4 ex. observés, la rareté de cette pie‐grièche était surprenante. Sans doute la sécheresse est‐elle responsable de cette situation. Nous avons vu notre premier individu sur une ligne de poteaux au nord‐est de Baatsagaan (vers OrN) le 02‐06 puis encore 2 ex. ce même jour : 1 ex. près de Jinst et 1 ex. au site des podoces au nord‐ouest d’OrN. Plus tard, 1 ex. de premier été près du Moineau des saxaouls à Kongorin Els le 06‐06. Les trois premiers oiseaux étaient adultes (bec noir). Le premier individu fut observé capturant un de ces lézards très communs du Désert de Gobi (Toad‐headed Agama) et le troisième individu était nicheur, comme purent en attester deux gamins présents sur le site assez finauds pour découvrir son nid occupé par des poussins ! Oriolidés (1) 125.
Loriot d’Europe ­ Eurasian Golden Oriole ­ Oriolus oriolus kundoo La zone arborée proche de Dalandzadgad a réservé son lot de surprises dont cette femelle de loriot de la sous‐espèce kundoo vue brièvement deux fois le 08‐06. Qui sait ce qui se cachait encore ici que nous n’avons pas découvert … ? Le taxon oriental kundoo est logique ici et put être confirmé par la prolongation derrière l’œil du trait noir oculaire chez cet individu. Cette sous‐espèce est parfois considérée comme espèce distincte du Loriot d’Europe ; on le nomme alors Loriot indien (Indian Golden Oriole). Dicruridés (1) 126.
Drongo royal ­ Black Drongo ­ Dicrurus macrocercus cathoecus Sans doute la plus grande surprise du voyage ! La découverte d’un individu à notre arrivée à l’oasis de Bayan Bergat au soir du 06‐
06 était déjà étonnante mais que dire alors de celle de 7 ex. dans la zone arborée de Dalandzadgad le 08‐06 ! Le total de 8 individus est évidemment très difficile à commenter pour une espèce considérée comme une extrême rareté en Mongolie. Sans doute nos deux observations attestent‐elles du manque d’observateurs dans ce pays plus que de la réelle rareté de l’espèce ! Le premier oiseau était extrêmement farouche et mobile et ce fut un réel défi d’en obtenir quelques photos, ce qui fut finalement réalisé par Amraa et Patrick au matin du 07‐06. Les 7 oiseaux de Dalandzadgad furent plus coopératifs jusqu’à ce que 6 d’entre eux décident très subitement de quitter le site pour s’élever dans le ciel et filer vers l’est ! Quelques minutes plus tard, 2 d’entre eux revinrent ici, sans doute arrêtés dans leur migration par de sombres nuages à l’horizon. Un oiseau, finalement, moins farouche que les autres, est complaisamment resté posé bien en vue pour notre plaisir et celui de Patrick qui put en réaliser de bons clichés. Tous les individus suffisamment bien vus pour apprécier leur âge étaient de premier été. Ils présentaient une poitrine noire mais un ventre et des sous‐caudales gris foncé. Le point blanc aux commissures du bec, critère diagnostique du Drongo royal, fut décelé lors des meilleures observations. Corvidés (8) 127.
Geai des chênes ­ Eurasian Jay ­ Garrulus glandarius brandtii Anecdotique : audition d’1 ex. dans la taïga de Terelj le 10‐06. 128.
Pie bavarde ­ Eurasian Magpie ­ Pica pica leucoptera Cette espèce familière en Europe l’est beaucoup moins ici. Nous ne l’avons observée qu’au début et à la fin du voyage. Le 27‐05 : 4 ex. à Ulaanbaatar, 1 ex. entre Ulaanbaatar et HNNR et c.30 ex. à HNNR. Les 09 et 10‐06 : présente mais pas commune dans le secteur de Terelj ; maximum c.10 ex. chaque jour. La sous‐espèce leucoptera se caractérise par une queue plus longue que chez pica et surtout beaucoup plus de blanc dans les rémiges primaires, le bout blanc de celles‐ci étant bien visible même sur l’oiseau posé. 129.
Podoce de Henderson – Mongolian/Henderson’s Ground­Jay – Podoces hendersoni Voici une des espèces les plus emblématiques de Mongolie. Sa répartition ne couvre que certaines zones de Mongolie, du nord de la Chine et de l’est du Kazakhstan et elle est un des quatre membres du genre Podoces limité aux régions arides d’Asie Centrale. Pour tous, le voyage offrait donc l’occasion d’un premier contact avec ce genre étonnant. Il ne fallait à aucun prix rater cette espèce et pourtant nous avons vécu quelques heures avec cette « angoisse » à l’esprit … On ne remerciera donc jamais assez Patrick et Philippe d’avoir « traîné » dans le désert buissonneux au nord‐ouest d’OrN au soir du 02‐06 jusqu’à ce qu’1 podoce leur apparaisse finalement perché bien en vue sur un buisson ! Il fallut ensuite rassembler la meute dispersée pour que tout le monde puisse profiter de cette découverte majeure et l’euphorie fut donc de mise, une fois toute l’équipe reconstituée. Ce sont alors 3 ex. qui furent admirés par tous dans différents comportements : bain de sable, captures d’insectes et d’un lézard, « piochage » véhément dans le sable, vol, cris et curiosité (1 ex. se perchant à quelques mètres de nous pour inspecter les nouveaux venus). 130.
Crave à bec rouge ­ Red­billed Chough ­ Pyrrhocorax pyrrhocorax brachypus Autres pays, autres mœurs ! L’abondance de l’espèce en Mongolie a de quoi étonner l’observateur occidental. Son comportement très souvent commensal de l’Homme est aussi très différent de ce que nous connaissons du crave en Europe où il tend plutôt à ne pas le fréquenter! L’espèce fut très commune du 27 au 31‐05, c’est‐à‐dire dans tous les secteurs visités entre Ulaanbaatar et Arvayheer, avec un maximum de c.70 ex. le 27‐05. Dans le Désert de Gobi, le crave était beaucoup plus rare et ne fut vu que dans les quelques zones montagneuses : 2 ex. dans les Monts Ikh Bogd le 03‐06, 2 ex. dans les Monts Arts Bogd le 05‐06 et c.10 ex. à Yolin Am le 08‐06. De retour au nord du pays, nous l’avons revu en bon nombre le 09‐06 à Terelj et sur le trajet vers ce site (c.100 ex.). Souvent, il nichait dans les toits des bâtiments, p. ex. à Dashinchilen, à Arvayheer et à Terelj. La sous‐espèce brachypus nous a semblée plus petite et avec un bec moins incurvé que les oiseaux d’Europe Occidentale. 131.
Choucas de Daourie ­ Daurian Jackdaw ­ Corvus dauuricus Après l’unique observation d’un couple nicheur (3 œufs dans une cavité dans un tronc d’arbre) au HNNR le 27‐05 (+ 1 ex. à la sortie d’Ulaanbaatar en roulant), nous étions un peu frustrés avec ce joli corvidé. Il fallut attendre la fin du voyage pour le revoir en nombre plus conséquent : c.25 ex. entre Ulaanbaatar et Terelj le 09‐06, c.30 ex. à Terelj les 09 et 10‐06. Le 09‐06, nous en avons réalisé de très jolies observations dans un petit « parc » près d’une rivière où des couples nichaient dans les troncs des peupliers. Si la forme pie domine, nous avons aussi vu la forme sombre très semblable au Choucas des tours Corvus monedula mais aux iris sombres et non gris‐bleu. 132.
Corbeau freux – Rook ­ Corvus frugilegus pastinator L’observation d’un jeune de l’année seul dans le marais de BaTN le 06‐06 était plutôt insolite ! L’oiseau inspectait minutieusement le sol à la recherche de quelque pitance. Curieusement, l’espèce ne fut donc pas observée du tout au nord du pays (malgré une douteuse tentative à Ulaanbaatar où le site visité sur un boulevard n’était occupé que par quelques corneilles …), à regret car il aurait été intéressant de voir l’adulte du taxon pastinator pour le comparer à notre frugilegus … 133.
Corneille noire ­ Carrion Crow ­ Corvus corone orientalis L’espèce était étonnamment peu nombreuse et ne fut observée que dans le nord du pays : c.5 ex. + un nid occupé à Ulaanbaatar le 27‐05, 1 ex. au ger camp d’HNNR le 28‐05, c.5 ex. + 2 nids occupés sur un boulevard d’Ulaanbaatar le 09‐06 et 10‐20 ex. les 09 et 10‐
06 pour Terelj et les trajets aller et retour Ulaanbaatar‐Terelj. La sous‐espèce orientalis est identique à corone d’Europe Occidentale mais l’immense zone entre les deux taxons est occupée par la Corneille mantelée Corvus cornix. De là à dire qu’orientalis est une espèce distincte de la Corneille noire, il n’y a qu’un seul pas que certains taxonomistes franchissent ! 134.
Grand Corbeau ­ Common Raven ­ Corvus c. corax, C. c. tibetanus On peut estimer à environ 200 ex. le nombre de Grands Corbeaux observés durant le voyage. Il s’agit d’une des rares espèces notées tous les jours à raison de 3 à c.50 ex. par jour. C’est dans le nord qu’il était le plus nombreux avec p. ex. c.30 ex. le 27‐05 (trajet d’Ulaanbaatar au HNNR + ce site) ou c.50 ex. le 09‐06 (trajet d’Ulaanbaatar à Terelj). La période du 31‐05 au 08‐06 passée dans le Désert de Gobi ne totalise qu’une cinquantaine d’individus mais l’espèce fut parfois rencontrée « au milieu de nullepart » (p. ex. entre BTN et le village de Jinst, vers OrN le 02‐06). Des nids occupés furent souvent vus dans des pylônes métalliques mais la palme du plus insolite revient à ce nid posé sur l’échelle du bâtiment des sanitaires au camp d’OgN dans lequel un jeune volant de taille adulte aurait pu être touché à la main ! Les oiseaux du nord du pays semblaient plus grands que ceux du Gobi : sans doute s’agit‐il de deux sous‐espèces (corax et tibetanus). Les cris du Grand Corbeau en Mongolie sont différents de ceux qu’il émet en Europe. Ici, leur sonorité est encore plus puissante et fréquemment « gargouillante ». Panuridés (1) 135.
Panure à moustaches ­ Bearded Tit/Reedling ­ Panurus biarmicus russicus L’observation distante d’1 ex. en vol dans la roselière d’OrN le 04‐06 a permis d’inscrire cette belle espèce sur la liste du voyage. Alaudidés (4) 136.
Alouette de Mongolie ­ Mongolian Lark ­ Melanocorypha mongolica La plus grande et la plus spectaculaire des alouettes de Mongolie ne fut pas avare en observations durant les cinq premiers jours du voyage, après quoi nous ne l’avons plus vue du tout (totalement absente du Désert de Gobi). Au total, on peut certainement estimer le nombre d’oiseaux vus à une centaine entre la steppe à l’ouest d’Ulaanbaatar le 27‐05 et Bayanhongor (le site exact du dernier individu ne fut pas noté mais se situait entre Arvayheer et Bayanhongor). L’espèce fut commune au HNNR le 27‐05 (29 ex.) et entre ce site et TsN le 28‐05 avec de très belles observations réalisées un peu partout, notamment au matin du 28‐05 dans la steppe juste à l’extérieur du HNNR où les mâles s’en donnaient à cœur joie de leur en vol chanté incluant de nombreuses imitations. 137.
Alouette pispolette ­ Lesser Short­toed Lark ­ Calandrella rufescens cheleensis La sous‐espèce cheleensis de l’Alouette pispolette est parfois considérée comme espèce distincte, l’Alouette de Swinhoe (Asian Short‐toed Lark Calandrella cheleensis). Nous l’avons vue en très grand nombre du 27‐05 au 08‐06 pendant toute la période passée en zone ouverte mais elle était rare ou peu fréquente certains jours (p. ex. 1 ex. le 31‐05 entre Arvayheer et Bayanhongor, c.10 ex. au BTN le 01‐06 et moins de 10 ex. le 03‐06 au OrN et le 07‐06 entre Bayan Bergat et Yolin Am). A noter, un nid en construction près de notre « hôtel » à Dashinchilen le 29‐05 et des groupes de 3+4+5+12 ex. apparemment en migration active le 05‐06 lors du long trajet vers Kongorin Els (surtout aux abords de Bogd). Nous avons pu apprécier la grande variabilité de coloration de l’espèce, celle‐ci arborant une livrée toujours pâle qui pouvait être de dominante grise ou très beige sableux. Mais y a‐t‐il vraiment une seule (sous‐)espèce en Mongolie … ? 138.
Alouette hausse­col ­ Horned/Shore Lark ­ Eremophila alpestris brandti Cette jolie alouette est encore plus abondante que la précédente. Quel contraste avec l’Europe où elle fait figure de rareté ! En Mongolie, elle occupe tous les milieux ouverts disponibles à toutes les altitudes et c’est donc par dizaines que nous l’avons observée tous les jours du 27‐05 au 08‐06. Souvent, elle est la seule espèce observée durant de longs trajets, des oiseaux dérangés par les véhicules décollant sans cesse aux abords de la piste. Des immensités désolées du Désert de Gobi ou des steppes du nord aux pentes alpines rases des Monts Ikh Bogd à 3.300 mètres en passant par les alentours des plans d’eau, elle est partout la fidèle accompagnatrice du voyageur. 139.
Alouette des champs ­ Sky Lark ­ Alauda arvensis kiborti Pas plus d’une quinzaine d’individus pour « notre » alouette : des chanteurs isolés le 28‐05 au TsN et au PoL, 1 ex. le 29‐05 au OgN, 4‐5 ex. au BTN le 01‐06, 3‐4 chanteurs au OrN le 03‐06 et 2‐3 chanteurs au BaTN le 06‐06. La sous‐espèce kiborti est plus pâle qu’arvensis d’Europe Occidentale. Hirundinidés (4) 140.
Hirondelle des berges ­ Pale Sand Martin ­ Riparia diluta gavrilovi Cette très proche parente de l’Hirondelle de rivage Riparia riparia, avec laquelle elle était considérée conspécifique jusqu’ il y a peu de temps, fut typiquement observée en petit nombre mais fréquemment (huit dates). Nos observations totalisent une petite soixantaine d’individus répartis sur toutes les régions visitées : 4 ex. au TsN, 7‐10 ex. à la rivière Tuul et 17 ex. à Dashinchilen le 28‐
05, 4 ex. le 29‐05 et 2 ex. le lendemain au OgN, 12 ex. le 01‐06 et 15 ex. le lendemain au BTN, 3‐4 ex. au OrN le 04‐06, 2 ex. au BaTN le 06‐06 et c.5 ex. entre Ulaanbaatar et Terelj le 09‐06. Comme distinctions principales avec l’Hirondelle de rivage, la bande pectorale diffuse (interrompue en son centre), la couleur générale un peu plus pâle, le bord inférieur diffus des joues brunes et une zone plus sombre autour des yeux sont à citer. 141.
Hirondelle de rochers ­ Eurasian Crag­Martin ­ Ptyonoprogne rupestris L’espèce était étonnamment rare malgré la disponibilité en habitat montagneux et rocheux propice : seulement 2 ex. (1+1) dans les Monts Ikh Bogd le 03‐06, 2 ex. dans les Monts Arts Bogd le 05‐06, 2 ex. les 07 et 08‐06 à Yolin Am et 1 ex. dans le désert entre le ger camp et Dalandzadgad le 08‐06. 142.
Hirondelle rustique ­ Barn Swallow ­ Hirundo rustica tytleri, H. r. gutturalis Peu nombreuse, comme les autres hirondelles, l’Hirondelle rustique en Mongolie est clairement divisée en deux populations : les oiseaux au dessous très roux du taxon tytleri dans les zones de steppe et les oiseaux très blancs du taxon gutturalis au sud (Désert de Gobi). Quelques oiseaux roussâtres vus aussi constituent sans doute une population intermédiaire ou hybride. La sous‐espèce tytleri fut peu nombreuse au début du voyage : 3 ex. dans un village entre HNNR et TsN, 2 ex. au TsN et une colonie de quelques dizaines d’oiseaux sous un pont au‐dessus de la rivière Tuul à l’est de Dashinchilen le 28‐05, c.10 ex. au OgN les 29 et 30‐05 (dont 4‐5 ex. très peu farouches photographiés au ger camp) et c.5 ex. à Bayanhongor le 31‐05. La sous‐espèce gutturalis était encore moins nombreuse, plus au sud : 2 ex. le 01‐06 et 3 ex. le lendemain à Baatsagaan, 4 ex. à Bogd et 1 ex. à Baruunbayan‐Ulaan le 04‐06, 1 ex. au BaTN et 1 ex. à Bayandalai le 06‐06, soit un total de 10 individus. Les rares oiseaux intermédiaires (roux délavé) furent notés parmi la colonie à la rivière Tuul le 28‐05 (2‐3 ex.), à Bogd le 04‐06 (1 ex.) et en approchant d’Ulaanbaatar le 10‐06 (1 ex.). 143.
Hirondelle de fenêtre ­ Common House­Martin ­ Delichon urbicum lagopodum La remarque valable pour l’Hirondelle de rochers s’applique ici aussi mais l’Hirondelle de fenêtre est quand même moins rare. Hormis 53 ex. à OrN le 04‐06 au matin (qui chassaient avec 150 Martinets noirs et de Sibérie), nous n’avons vu que de très petits nombres dispersés qui totalisent une bonne quinzaine d’oiseaux : c.5 ex. à la rivière Tuul à l’est de Dashinchilen le 28‐05, 3‐4 ex. entre OgN et Arvayheer le 30‐05, 1 ex. à Baatsagaan le 02‐06, 4 ex. (1+3) dans les Monts Ikh Bogd le 03‐06, 2 ex. à Yolin Am le 08‐06 et 1 ex. à Terelj le 09‐06. Paridés (2) 144.
Mésange boréale ­ Willow Tit ­ Poecile montanus baicalensis On peut estimer à 10‐15 ex. le nombre d’oiseaux contactés les 09 et 10‐06 dans la taïga à Terelj. La sous‐espèce baicalensis est très grise et blanche avec une queue nettement longue et un chant s’apparentant à celui de la « Mésange alpestre » (sous‐espèce nominale dans les Alpes inféodée aux conifères d’altitude, dont le chant diffère de celui de rhenanus en Belgique inféodée aux taillis feuillus de basse altitude). 145.
Mésange charbonnière ­ Great Tit ­ Parus major kapustini A part 4 ex. (deux couples) près d’une rivière au site des Etourneaux gris lors du trajet d’Ulaanbaatar à Terelj le 09‐06, nous avons seulement entendu l’espèce à Terelj les 09 et 10‐06. La sous‐espèce locale kapustini est comme major d’Europe Occidentale mais ses couleurs (jaune du ventre, vert du dos) sont nettement délavées. Sittidés (1) 146.
Sittelle torchepot ­ Eurasian Nuthatch ­ Sitta europaea asiatica La jolie sous‐espèce asiatica est plus petite que notre caesia, a un bec plus fin et les parties inférieures blanches (sauf quelques taches rousses aux sous‐caudales). S’agit‐il vraiment de la même espèce ? Nous avons vu 1 ex. chaque jour les 09 et 10‐06 dans la taïga de Terelj, en plus de quelques auditions. Tichodromidés (1) 147.
Tichodrome échelette – Wallcreeper ­ Tichodroma muraria nepalensis Le Tichodrome échelette est une espèce dont on ne se lasse pas. Frustrés de ne pas l’avoir observé à Yolin Am le 07‐06, nous en avons doublement profité le 08 lorsque Patrick, soudain, s’est écrié : « Là, le tichodrome … Non, c’est un rougequeue ! » Coup de jumelles et … Non, c’est bien un tichodrome !! Il s’agit d’un magnifique mâle qui inspecte les rochers au‐dessus de la glace qui recouvre la rivière. Très vite il s’éloigne de son vol papillonnant, nous laissant encore un peu sur notre faim. Dix minutes plus tard, il repasse en vol dans l’autre sens et il faut encore attendre cinq minutes pour que Paula le retrouve sur une falaise alors que nous commencions le chemin du retour. Cette fois ça y est : il a trouvé une falaise très riche en nourriture et il nous donne du grand spectacle pendant longtemps alors qu’il inspecte la moindre petite fente dans la roche et en retire de temps en temps un insecte. La sous‐espèce nepalensis est plus sombre que la sous‐espèce nominale présente en Europe. Phylloscopidés (7) 148.
Pouillot brun ­ Dusky Warbler ­ Phylloscopus f. fuscatus Sans aucun point commun avec les observations furtives de migrateurs égarés très fugaces en automne en Europe Occidentale, nous avons pu nous délecter d’une vingtaine de migrateurs très visibles çà et là. Comme les autres passereaux migrateurs tardifs, l’espèce profitait des rares arbres plantés dans toute localité. Nos observations sont les suivantes : 1 ex. dans des rochers dans les Monts Hangay au sud‐ouest d’Harhorin le 30‐05, 1 ex. le 30‐05 et 5 ex. le lendemain en pleine ville à Arvayheer, 2 ex. au bord de la rivière Baydrag au BTN le 01‐06, 1 ex. dans la zone buissonneuse des podoces au nord‐ouest d’OrN le 02‐06, 1 ex. dans les Monts Ikh Bogd le 03‐06, 2 ou 3 ex. à Bogd le 05‐06, 2 ex. à Bayandalai le 06‐06, 2 ex. le 06‐06 et 3 ex. le lendemain à Bayan Bergat, des isolés entendus à Yolin Am et dans la zone plantée d’arbres à Dalandzadgad le 08‐06. Enfin, pour terminer, un chanteur (nicheur) dans une zone humide en pleine taïga de Terelj le 09‐06. 149.
Pouillot griséole ­ Sulphur­bellied Warbler ­ Phylloscopus griseolus Ce pouillot inféodé aux pentes de montagnes en Asie Centrale ne fut observé qu’à Yolin Am : 1 ex. bien observé + 1 ex. entendu le 08‐
06. L’oiseau vu se montrait récalcitrant mais l’intervention d’une femelle de Roselin superbe le fit sortir du taillis de genévriers dans lequel il se cachait et ceux qui avaient été assez braves pour gravir la pente caillouteuse furent récompensés par une belle observation. 150.
Pouillot de Pallas ­ Pallas’s Leaf­Warbler ­ Phylloscopus proregulus Un peu plus nombreux que le Pouillot brun, le Pouillot de Pallas était le passereau migrateur le plus commun à cette période. Comme le Brun, il appréciait les rares arbres dans les localités fantômes qui jalonnaient notre parcours. Comme le tichodrome, le Pouillot de Pallas est un joyau dont on ne se lasse pas ! Nos données se répartissent comme suit : 1 ex. en pleine steppe au sud‐ouest d’Harhorin (au pied des Monts Hangay) le 30‐05, 1 ex. le 30‐05 et 10 ex. le 31‐05 dans les rues d’Arvayheer, 3 ou 4 ex. à Bogd et 1 ex. dans les Monts Arts Bogd le 05‐06, 4 ex. à Bayandalai le 06‐06, 1 ex. les 07 et 08‐06 à Yolin Am et 4 ex. dans la zone plantée d’arbres à Dalandzadgad le 08‐06. 151.
Pouillot à grands sourcils ­ Yellow­browed Warbler ­ Phylloscopus inornatus Notre unique contact avec ce pouillot fut l’observation prolongée d’un chanteur dans la taïga de Terelj sur la colline non loin du ger camp le 10‐06. Son chant est nettement scindé en plusieurs parties distinctes dont un passage évoque la Mésange noire Parus ater. Paradoxalement, s’il fut le plus rare des sept Phylloscopus du voyage, il est de loin le plus commun des sibériens vus en automne en Europe Occidentale. 152.
Pouillot de Hume ­ Hume’s Leaf­Warbler ­ Phylloscopus h. humei Après 1 ex. migrateur en halte à l’oasis de Bayan Bergat le 07‐06, nous avons revu ce pouillot dans la taïga de Terelj : 2 ex. le 09‐06 et c.5 ex. le 10‐06. Belle observation prolongée de ces deux oiseaux au même endroit que la Grive à gorge rousse le 09. Au Kazakhstan (Monts Tien Shan), ce pouillot a la mauvaise habitude de chanter haut dans le couvert de conifères denses alors qu’ici il occupe l’interface mélèzes‐feuillus où il se montre très bien à hauteur des yeux ! 153.
Pouillot boréal ­ Arctic Warbler ­ Phylloscopus b. borealis Ce pouillot rare en Europe fut observé pendant quatre jours au début du voyage. Sans doute s’agissait‐il de l’extrême fin de la migration vers la Sibérie pour ce grand migrateur. Nous avons vu 6 ex. : 1 ex. brièvement dans les roseaux au PoL le 28‐05, 1 ex. longuement étudié et photographié de très près dans la végétation de steppe au ger camp d’OgN au matin du 30‐05, 1 ex. au bord d’un ruisseau dans les Monts Hangay au sud‐ouest d’Harhorin et 1 ex. plus loin en bord de route le 30‐05, 1 ex. à Arvayheer les 30 et 31‐05. 154.
Pouillot verdâtre (à pattes sombres) – (Two­barred) Greenish Warbler ­ Phylloscopus trochiloides plumbeitarsus Avec 10 individus observés, nous avons pu nous familiariser avec le Pouillot à pattes sombres, Phylloscopus assez semblable au précédent dont l’histoire taxonomique est plutôt mouvementée. Si CLEMENTS (2007) le considère toujours actuellement comme une des sous‐espèces du Pouillot verdâtre, d’autres auteurs en font une espèce distincte. Affaire à suivre ! Le premier migrateur en halte fut vu en pleine ville d’Arvayheer au matin du 31‐05, après quoi nous l’avons revu régulièrement : 1 ex. au sol dans la steppe au BTN le 01‐06, 1 ex. très bien vu à Bogd et 1 ex. dans les Monts Arts Bogd le 05‐06, 1 ex. à Bayandalai le 06‐06, 1 ex. à l’oasis de Bayan Bergat le 07‐06, 1 ex. (le même) les 07 et 08‐06 à Yolin Am, 1 ex. dans la zone plantée d’arbres à Dalandzadgad le 08‐06 et 1 ex. dans des saules où nous cherchions la Mésange azurée Cyanistes cyanus un peu au nord‐est d’Ulaanbaatar le 10‐06. A Terelj, un chanteur près de la rivière le 09‐06 était évidemment un nicheur. Son chant rappelle en effet celui du Pouillot verdâtre mais en moins désordonné. Son bec fin à mandibule inférieure presque entièrement orangée, ses sourcils atteignant le bec et ses pattes grises distinguent ce pouillot du Pouillot boréal. Acrocéphalidés (3) 155.
Rousserolle isabelle ­ Paddyfield Warbler ­ Acrocephalus agricola Curieusement, cette petite Acrocephalus ne fut observée qu’à un seul endroit mais ici, elle était vraiment abondante : des dizaines de chanteurs créaient l’essentiel du fond sonore dans la roselière d’OrN le 04‐06 lors de notre première matinale. Plusieurs d’entre eux furent aussi très bien observés. 156.
Rousserolle d’Orient – Oriental Reed­Warbler ­ Acrocephalus orientalis Trois chanteurs bien vu au PoL le 28‐05 et un chanteur seulement entendu au OrN le 04‐06. L’identification de cette rousserolle ne fut pas chose aisée et l’on peut dire que le mot de la fin revient au bagueur allemand Andreas Buchheim : “got a copy of your goodies (well done) from Axel (Braunlich) and would like to inform you that at that lake near Dashichilen we so far only caught (with the aid of mistnet) Oriental Reed‐Warblers (no arundinaceus, only big reed warblers concerned) … thus your ID can be regarded as right”. La plupart des ornithologues qui visitent la Mongolie semblent tenir pour garanti que toute rousserolle de type « Turdoïde » est en effet une Rousserolle d’Orient malgré que la présence de la Rousserolle turdoïde Acrocephalus arundinaceus soit connue au moins dans l’ouest du pays. Les limites, respectivement orientale de la Rousserolle turdoïde et occidentale de la Rousserolle d’Orient, ne sont pas bien connues, certainement en partie à cause de cette « négligence » de la part des observateurs. Nos trois rousserolles au PoL avaient une projection primaire courte (nettement plus courte que les tertiaires visibles), de très fines stries sur la poitrine et un chant un peu moins rauque que celui de la Rousserolle turdoïde. Par contre, l’oiseau d’OrN avait un chant plus rauque qui, à nos oreilles, semblait identique à celui d’une Turdoïde … Hélas, cet oiseau ne fut pas vu par nous mais le guide du groupe Birdquest (qui observa l’oiseau) affirme que cet oiseau était aussi une Rousserolle d’Orient. 157.
Rousserolle à gros bec ­ Thick­billed Warbler ­ Acrocephalus aedon stegmanni Avec les Pouillots brun, de Pallas et verdâtre, cette grande rousserolle à l’allure de pie‐grièche clôture le quatuor de passereaux migrateurs régulièrement observés dans la rare végétation plantée dans les villages traversés au cours du voyage. Elle est plus farouche que les pouillots mais s’est quand même souvent très bien montrée, parfois en des lieux insolites comme le faîte d’un toit en plein soleil ! Sa longue queue, ses ailes courtes et arrondies, son gros bec et son expression « vide » due à l’absence de sourcils identifient aisément cette Acrocephalus inféodée aux milieux buissonneux et non aux marais comme la plupart des autres espèces du genre. Nous avons contacté 16 ex. en tout. Après 1 ex. vu seulement par Francis et Pierre‐Mary en face de l’hôtel en pleine ville d’Arvayheer le 31‐05, tout le monde put observer plusieurs fois l’espèce : 1 ex. à Baatsagaan le 01‐06, 1 ex. à Bogd le 04‐06, 2 ex. à l’autre Bogd et 3 ex. dans les Monts Arts Bogd (2 ex. + 1 chanteur) le 05‐06, 1 ex. au BaTN, 3 ex. à Bayandalai et 2 ex. à l’oasis de Bayan Bergat le 06‐
06, 1 ex. au site des Etourneaux gris entre Ulaanbaatar et Terelj le 09‐06 et 1 ex. au site du Pic cendré près du ger camp à Terelj le 10‐06. Ce dernier individu était paut‐être un nicheur local alors que les autres étaient des migrateurs en halte. Mégaluridés (2) 158.
Bouscarle de Taczanowski ­ Chinese Bush­Warbler ­ Bradypterus tacsanowskius Coup de théâtre le 10‐06 lors de nos dernières minutes d’observation à Terelj ! Gomboo, parti seul de son côté, nous signale avoir levé un passereau à queue arrondie dans une zone de buissons en bordure de forêt, habitat correspondant à celui de cette rare et discrète bouscarle ! Nous nous rendons vite sur place et retrouvons l’oiseau qui, par bonheur, se montre extrêmement bien dans une ouverture des buissons qu’il a choisis comme refuge. Nous découvrons un insectivore globalement brun dessus et grisâtre dessous avec un profil allongé de rousserolle, un bec fin à mandibule supérieure noire et mandibule inférieure rose, des sourcils blanc terne qui s’arrêtent juste après l’œil, des sous‐caudales épaisses liserées de pâles croissants diffus, des ailes courtes et arrondies (projection primaire courte), des pattes rose chair aux ongles blancs : une Bouscarle de Taczanowski en plumage non‐nicheur (individu de premier été ?) ! La dernière espèce ajoutée à notre liste n’est pas des moindres car il s’agit d’un oiseau difficile à voir et à répartition mondiale assez restreinte. Merci Gomboo. Finalement … Curieusement, l’oiseau dans son ensemble évoque une Locustelle fluviatile Locustella fluviatilis qui serait dépourvue de stries pectorales. 159.
Locustelle de Pallas ­ Pallas’s Grasshopper­Warbler ­ Locustella certhiola centralasiae, L. c. certhiola/minor Cette locustelle si prisée comme « rareté » automnale en Europe Occidentale fut très bien observée pendant quatre jours du voyage. Nous avons contacté une vingtaine d’oiseaux, migrateurs et nicheurs confondus : c.12 ex. (chanteurs pour la plupart) à OrN le 04‐06, 1 migrateur en halte dans le village de Bogd le 05‐06, 4 ex. dont 1 chanteur à BaTN le 06‐06 (nicheuse ici ?), 2 ou 3 ex. le 06‐06 et encore 1 ex. le 07‐06 à l’oasis de Bayan Bergat. Le chant complet de cette locustelle comporte quatre parties distinctes dont seule la première peut évoquer une courte stridulation, le reste étant nettement plus élaboré que le chant des autres espèces du genre. Une fois entendu, il est facilement mémorisé. Les nicheurs chanteurs d’OrN correspondaient à la sous‐espèce centralasiae quasiment dépourvue de stries pectorales tandis que le migrateur bien vu et photographié par Patrick à Bogd avait de fines stries sur la poitrine et des sourcils blanchâtres bien nets et appartenait donc à un taxon plus septentrional (probablement certhiola ou minor). Sylviidés (3) 160.
Fauvette naine ­ Asian Desert Warbler ­ Sylvia nana Cette jolie fauvette inféodée aux milieux désertiques d’Asie fut contactée à partir du 02‐06 dans la zone buissonneuse où nous avons vu les Podoces de Henderson. Ici, au moins 9 ex. se sont manifestés en fin d’après‐midi et en soirée ce jour‐là : trois couples bien vus, un chanteur bien vu et deux chanteurs entendus. Par la suite, nous l’avons encore rencontrée à quelques occasions : 1 chanteur au lieu de campement +/‐ 20 kilomètres à l’est de Baruunbayan‐Ulaan le 05‐06 au petit matin, 1 ex. entre ici et le village de Bogd ce même jour et encore 1 ex. entre Bayan Bergat et Yolin Am le 07‐06. Avant toutes ces observations, la découverte d’un individu mort sous une ligne de poteaux au nord‐est de Baatsagaan le 02‐06 est à signaler aussi. 161.
Fauvette grisette ­ Common Whitethroat ­ Sylvia communis rubicola L’unique observation d’1 ex. dans des genévriers sur une pente à Yolin Am le 08‐06 vint ajouter une espèce à notre liste. La sous‐espèce rubicola est plus pâle et plus uniformément grisâtre (ailes moins rousses) que communis d’Europe Occidentale 162.
Fauvette babillarde ­ Lesser Whitethroat ­ Sylvia curruca blythi, S. c. telengitica Avec seulement 6 ex. vus, l’espèce est assez anecdotique dans notre liste : des migrateurs en halte isolés le 30‐05 au ger camp d’OgN, le 01‐06 au BTN (1+1) et le 07‐06 à l’oasis de Bayan Bergat. Le 09‐06, 2 ex. vus entre Ulaanbaatar et Terelj étaient plus probablement des nicheurs locaux. Les oiseaux vus peuvent être décrits comme une version plus pâle et plus uniforme de notre sous‐espèce nominale mais le bandeau facial sombre est très marqué, peut‐être parce qu’il contraste davantage avec le reste du plumage. Il devrait s’agir des sous‐espèces blythi et telengitica. Muscicapidés (14) 163.
Gobemouche de Sibérie ­ Dark­sided Flycatcher ­ Muscicapa s. sibirica Ce gobemouche aux flancs striés fut observé en migration lors de notre halte à Arvayheer les 30 et 31‐05. Ici, nous avons pu voir de très près respectivement 4 et 1 ex. posés sur des fils, dans des arbres ou sur des bâtiments en pleine ville autour de notre hôtel. Ces oiseaux capturaient activement de nombreuses proies à la manière typique des gobemouches. En fin de voyage, nous avons revu l’espèce dans la taïga de Terelj : 1 ex. pendant la pluie le 09‐06 et 2 ex. (1+1) juste après le Pic tridactyle le 10‐06. Dans ce biotope dense de conifères, les observations ne furent que fugaces ! 164.
Gobemouche brun ­ Asian Brown Flycatcher ­ Muscicapa dauurica Proche parent du précédent, le Gobemouche brun s’en distingue surtout par ses parties inférieures unies ou à peine très vaguement striées et l’absence de trait malaire sombre. Nous avons vu et photographié un premier migrateur « au milieu de nullepart » posé sur une pierre en pleine steppe en bord de piste quelques kilomètres au sud d’Harhorin le 30‐05, puis 6 ex. en pleine ville d’Arvayheer autour de notre hôtel le soir de ce même jour. Le 31‐05, il restait encore au moins 5 ex. Ici, ils purent être comparés in situ avec les Gobemouches de Sibérie. En fin de voyage, comme pour le Gobemouche de Sibérie, l’espèce fut revue à Terelj : 2 ex. dans les feuillus au bord de la rivière le 09‐06 et 1 ex. dans la taïga (avec un Gobemouche de Sibérie) le 10‐06. 165.
Gobemouche à croupion jaune ­ Yellow­rumped/Korean Flycatcher ­ Ficedula zanthopygia Ce superbe gobemouche niche dans le sud‐est de la Mongolie, nous ne nous attendions donc pas à l’observer sur notre itinéraire. Ce fut pourtant le cas lorsqu’un superbe mâle apparut dans la rangée d’arbres à l’oasis de Bayan Bergat le 06‐06, peu de temps après la première observation du premier Drongo royal. Ce superbe passereau put alors être longuement admiré par tous ce soir‐là et le lendemain matin (07‐06). L’endroit était prometteur de loin (un groupe d’arbres important en plein désert) et il se révéla à la hauteur de nos espoirs ! 166.
Gobemouche de la taïga ­ Taiga Flycatcher ­ Ficedula albicilla Avec 5 individus observés, nous avons pu étudier les quelques critères subtils qui distinguent ce gobemouche du Gobemouche nain Ficedula parva : son bec entièrement noir (mandibule inférieure pâle chez le G. nain), ses sus‐caudales noires (grises chez le G. nain) et sa gorge orange réduite et bordée de gris chez le mâle (large et non bordée de gris chez le G. nain). Nos observations se rapportent à 2 ex. de type femelle dans une petite vallée au HNNR le 27‐05, 1 ex. de type femelle en bord de route entre les Monts Hangay et Arvayheer le 30‐05, 1 ex. de type femelle en ville à Arvayheer le 31‐05 et 1 mâle nicheur local en lisière de taïga non loin de notre ger camp à Terelj le 10‐06. 167.
Calliope sibérienne ­ Siberian Rubythroat ­ Luscinia calliope La fin de la migration nous a permis d’observer 4 femelles de ce passereau très « mythique » pour l’observateur occidental. Nous aurions aussi espéré voir un mâle dans la taïga de Terelj en fin de voyage mais ce souhait est resté inexaucé … Les migrateurs sont concentrés sur trois jours : 1 ex. dans les Monts Hangay au sud‐ouest d’Harhorin le 30‐05, 1 ex. dans une zone de granite entre Arvayheer et Bayanhongor le 31‐05 et 2 ex. au matin du 01‐06 sur la colline à côté de notre lieu de campement +/‐ 40 kilomètres au sud‐ouest de Bayanhongor (vers BTN). L’espèce semble donc apprécier les éminences rocheuses dénudées lors de ses haltes migratoires. 168.
Robin à flancs roux ­ Red­flankled Bluetail ­ Tarsiger cyanurus Nous avons contacté au moins 4 chanteurs dans la taïga de Terelj dont 2 ont pu être observés après de patientes recherches. Hélas, chaque fois il s’agissait d’un mâle de premier été n’arborant pas le magnifique plumage bleu de l’adulte. L’espèce n’est certainement pas rare ici mais l’observer n’est pas chose aisée car elle est farouche et a le don de disparaître à l’approche des observateurs. Ses cris d’alarme ressemblent fortement à ceux du Rougequeue noir. 169.
Rougequeue noir ­ Black Redstart ­ Phoenicurus ochruros phoenicuroides Après un chanteur seulement entendu dans les Monts Ikh Bogd le 03‐06, l’espèce fut bien observée à Yolin Am avec respectivement c.15 ex. (dont 4 ou 5 mâles) le 07‐06 et c.10 ex. le 08‐06. Avec son ventre orange et son front parfois blanc chez le mâle et son plumage assez brun chez la femelle, la sous‐espèce phoenicuroides rappelle fortement le Rougequeue à front blanc. 170.
Rougequeue à front blanc ­ Common Redstart ­ Phoenicurus p. phoenicurus Tiens, un oiseau « de chez nous » ! Nous avons contacté une dizaine d’individus lors de nos prospections dans la taïga et les bois rivulaires de Terelj les 09 et 10‐06. 171.
Rougequeue aurore ­ Daurian Redstart ­ Phoenicurus a. auroreus Nous aurions espéré observer plus souvent ce joli rougequeue qui semble être une version miniature du Rougequeue de Güldenstädt Phoenicurus erythrogastrus. Francis fut le premier à l’observer lorsqu’il vit furtivement un mâle migrateur en halte en pleine ville d’Arvayheer au matin du 31‐05. Ensuite, tout le monde put l’observer en fin de voyage : 2 mâles chanteurs à la halte près d’une rivière pour les Etourneaux gris entre Ulaanbaatar et Terelj le 09‐06 et 1 mâle chanteur près du Pic cendré observé à côté du ger camp à Terelj le 10‐06. La femelle garde son mystère. 172.
Tarier de Hodgson ­ White­throated/Hodgson’s Bushchat ­ Saxicola insignis Voici un des oiseaux les plus rares du voyage. Par la même occasion, il s’agit aussi d’un des passereaux paléarctiques les plus rares et les moins connus. Ces « qualités » n’ont, semble‐t‐il, pas motivé les troupes à son égard … Il faut dire qu’il avait une concurrence féroce avec le Tétraogalle de l’Altaï dans le même site ! Notre observation fut très furtive, hélas : 1 mâle a émis deux fois son chant sonore avant de s’éloigner rapidement sur une pente rocheuse à 3.250 mètres d’altitude dans les Monts Ikh Bogd le 03‐06. Heureusement, il s’est posé deux fois quelques secondes sur un rocher, assez longtemps pour que certains membres du groupe aient le temps de noter ses critères distinctifs : grande taille pour un Saxicola, large gorge blanche, parties inférieures oranges, tête noire avec un très léger sourcil blanc, large zone blanche alaire (visible en vol), croupion blanc. Malgré les recherches assidues qui ont suivi, ce bel oiseau ne fut jamais revu. 173.
Traquet motteux ­ Northern Wheatear ­ Oenanthe oenanthe libanotica Le Traquet motteux a une répartition mondiale immense qui inclut la Mongolie. Avec c.40 ex. répartis sur neuf dates, il fait partie des espèces régulièrement observées en nombre moyen. Nous l’avons vu chaque jour du 27 au 31‐05 (HNNR, Dashinchilen, Monts Hangay, Arvayheeer …), le 03‐06 (Monts Ikh Bogd à 3.250 mètres d’altitude), le 07‐06 (Yolin Am), les 09 et 10‐06 (Terelj et région). Il ne manquait donc totalement que dans les zones réellement désertiques du Désert de Gobi. 174.
Traquet pie ­ Pied Wheatear ­ Oenanthe pleschanka Le Traquet pie est typiquement inféodé aux zones rocheuses et c’est dans cet habitat que nous l’avons observé sporadiquement : c.5 ex. au HNNR le 27‐05, 12 ex. dans la partie inférieure de la piste des Monts Ikh Bogd (Bituutiin Am) le 03‐06, 2 ex. dans les gorges des Monts Arts Bogd le 05‐06 et, plus étonnant, un couple dans le « parc » des Etourneaux gris entre Ulaanbaatar et Terelj le 09‐06. La forme « vittata » (mâle à gorge blanche) ne fut pas rencontrée. 175.
Traquet du désert ­ Desert Wheatear ­ Oenanthe deserti atrogularis Manifestement anthropophile en Mongolie, le Traquet du désert ne fut observé que près de l’Homme ! Un premier couple nichait (nourrissage) dans la bergerie à côté d’une yourte où nous demandions le chemin tout près de Baatsagaan le 02‐06, après quoi il fut régulièrement revu dans le Désert de Gobi : un couple le 03‐06 et 3 mâles le 04‐06 à OrN (aux environs immédiats de notre « famille d’accueil »), 3 ex. (1 mâle + 2 femelles) au ger camp de Kongorin Els le 05‐06, encore un couple ici le 06‐06 et 3 ex. (un couple + 1 mâle) au parking de Kongorin Els et 1 mâle à Bayandalai ce même jour puis, pour terminer, 1 mâle chanteur au ger camp en région de Yolin Am et 1 mâle entre ici et Yolin Am le 08‐06. Nos observations totalisent donc 15 ex. dont la plupart furent observés de très près. La sous‐espèce atrogularis a le bec étonnamment long et fin. 176.
Traquet isabelle ­ Isabelline Wheatear ­ Oenanthe isabellina Un des passereaux les plus abondants de Mongolie avec les Alouettes pispolette et hausse‐col. Son vol nuptial chanté bourré d’imitations était un agréable compagnon sonore (et visuel !) presque partout sur notre itinéraire. L’espèce fut notée par dizaines du 28‐05 au 01‐06 mais fut moins nombreuse du 03 au 06‐06 (pas plus de 20 ex. au total pour ces quatre jours). En fin de voyage, encore des dizaines les 07 et 08‐06 (trajet Bayan Bergat‐Yolin Am et secteur de Yolin Am) puis moins de 10 ex. par jour les 09 et 10‐
06 dans la zone Ulaanbaatar‐Terelj où il occupait encore les zones dépourvues d’arbres. Turdidés (3) 177.
Monticole de roche ­ Rufous­tailed Rock­Thrush ­ Monticola saxatilis Ce beau turdidé ne fut observé que dans la partie inférieure de la piste très chaotique des Monts Ikh Bogd (Bituutiin Am) le 03‐06 : 6‐7 ex. sur les pentes ou aux abords de la piste, la plupart assez furtifs mais le premier, un beau mâle, fut bien vu. Etonnamment, ce passereau à large répartition eurasienne est monotypique. 178.
Grive obscure ­ Eye­browed Thrush ­ Turdus obscurus La décision de loger dans un « hôtel » à Dashinchilen pour la nuit du 28‐05 aura eu comme corollaire la découverte de notre unique Grive obscure le lendemain matin (29‐05) ! L’oiseau, une femelle, se nourrissait activement au pied du mur d’enceinte de l’établissement et put être abondamment photographié et admiré à quelques mètres. Une espèce « mythique », certes, mais un mâle une prochaine fois sera le bienvenu … 179.
Grive à gorge rousse ­ Red­throated Thrush ­ Turdus ruficollis Le moment fort de notre sortie bien arrosée de 11h00 à 14h00 dans la taïga de Terelj le 09‐06 fut atteint avec ce superbe mâle de Grive à gorge rousse très longtemps perché au sommet d’un conifère en lisière d’une zone humide, apparemment indifférent aux photographes qui l’approchaient. Sans doute cet oiseau était‐il plus préoccupé par le séchage de ses plumes mouillées et par la présence d’un intrus non‐identifié (une autre grive ?) qui le fit alarmer bruyamment pendant de nombreuses minutes. Il s’agissait d’un oiseau en plumage nuptial parfait avec gorge, sourcils et queue d’un beau roux vif. Un très grand moment du voyage, et pas fugace du tout, s’il‐vous‐plaît ! Sturnidés (2) 180.
Etourneau de Daourie ­ Daurian Starling ­ Sturnia sturnina Encore une espèce imprévue ! Un mâle probablement de premier été (pas de roux dans les ailes et pas de noir sur la calotte) fut très bien vu dans la zone plantée d’arbres à Dalandzadgad le 08‐06 peu de temps avant notre retour en avion à Ulaanbaatar. L’oiseau est resté complaisamment perché durant de longues périodes et fut photographié par Patrick et Pierre‐Mary. L’espèce niche dans l’est du pays mais cette observation se situe en marge de son axe de migration normal. 181.
Etourneau gris ­ White­cheeked Starling ­ Sturnus cineraceus Le second étourneau de notre liste ne fait pas partie des espèces communes. Après 1 ex. probablement en halte migratoire à l’oasis de Bayan Bergat au matin du 07‐07, nous n’avons revu l’espèce que le 09‐06 dans le « parc » au bord d’une rivière entre Ulaanbaatar et Terelj où c.10 ex. constituaient une colonie lâche qui se reproduisait dans les cavités de peupliers noueux. Bel étourneau ! Prunellidés (3) 182.
Accenteur alpin ­ Alpine Accentor ­ Prunella collaris erythropygia Au moins 2 ex. à 3.250 mètres d’altitude dans les Monts Ikh Bogd le 03‐06 et au moins 5 ex. à Yolin Am le 08‐06. Il s’agit de nos seuls contacts avec cet accenteur à très large répartition paléarctique. 183.
Accenteur brun ­ Brown Accentor ­ Prunella fulvescens dahurica Cet accenteur de haute montagne s’identifie aisément à ses sourcils blancs et à son bandeau facial noir. Il était facile à voir dans les deux sites d’altitude visités : c.10 ex. à 3.250 mètres d’altitude dans les Monts Ikh Bogd le 03‐06 et c.10 ex. aussi à Yolin Am le 08‐06. 184.
Accenteur de Koslov ­ Mongolian/Kozlov’s Accentor ­ Prunella koslowi Avec le Podoce de Henderson, l’Accenteur de Koslov est l’autre espèce vraiment importante lors d’un voyage en Mongolie car sa répartition est quasiment limitée à ce pays ! Si son plumage assez uniforme beige le place parmi les espèces les plus ternes du pays, on ne peut cependant lui nier un certain charisme dû en partie à son habitat original (les genévriers rampants sur les pentes de montagne) et, justement, à sa répartition confidentielle. Un premier oiseau aura frustré tout le groupe sauf son unique observateur (HDu) : 1 ex. sur la colline rocheuse près de notre lieu de campement au matin du 01‐06 a égrainé son chant à quelques reprises avant de filer comme une balle à travers le désert ! Sans doute s’agissait‐il d’un oiseau en erratisme avant la reproduction. En fin de voyage, nous avons revu l’espèce au site classique de Yolin Am avec 7‐8 ex. vus + d’autres entendus lors de nos deux visites des 07 et 08‐06. L’Accenteur de Koslov est facile à voir et à photographier de près dans ce site. Motacillidés (9) 185.
Pipit de Richard ­ Richard’s Pipit ­ Anthus richardi centralasiae, A. r. ussuriensis/dauricus Après des isolés au PoL le 28‐05 et au OgN (en vol) le 30‐05, l’espèce est devenue plus commune au fur et à mesure que notre itinéraire nous conduisait plus profondément dans le Désert de Gobi : 5 ex. au BTN le 01‐06, 2 ex. le 03‐06 sur la rive nord‐ouest et 20+ ex. le 04‐06 sur la rive sud à OrN, 1 ex. au KL le 04‐06, c.30 ex. (estimation) au BaTN le 06‐06 et 2 ex. à Bayan Bergat le 07‐06. Les oiseaux observés sur les zones plates autour de plans d’eau (BTN, OrN, BaTN) étaient indubitablement des nicheurs locaux de la sous‐espèce centralasiae assez pâle et aux stries pectorales peu accusées tandis qu’1 ex. vu dans un « potager » en plein Désert de Gobi entre Kongorin Els et BaTN le 06‐06 présentait un plumage plus sombre sur les parties supérieures et des stries pectorales plus nettes. Cet oiseau était sans aucun doute un migrateur en halte, probablement de la sous‐espèce ussuriensis ou dauricus. Le statut des oiseaux mal vus les 28 et 30‐05 et le 07‐06 est indéterminé. A l’opposé du Pipit de Godlewski, le Pipit de Richard chantait peu : seulement un chanteur à OrN et 3‐4 chanteurs à BaTN. Son chant est un chant simple de pipit composé de quelques notes en decrescendo que l’oiseau émet haut dans le ciel. 186.
Pipit de Godlewski ­ Blyth’s Pipit ­ Anthus godlewskii Un total de 45 individus est atteint pour ce pipit finalement pas si difficile à distinguer du Pipit de Richard. Son chant varié et « bourdonnant » est assez atypique pour un pipit et est notoirement différent du chant simple du Pipit de Richard. Un de ses cris est, par contre, quasiment identique mais à peine un peu plus métallique. Pour ce qui est de l’allure et du plumage, le Godlewski est plus petit, avec une queue plus courte et un bec plus fin et plus pointu que le Richard, il est plus fortement strié de noir sur la calotte et le dos, a un trait malaire peu marqué et de fines stries pectorales (traits de crayon) et ses parties inférieures sont entièrement fauves (seulement les flancs chez le Pipit de Richard). Question d’habitude : après quelques dizaines d’oiseaux vus, l’identification est aisée. L’espèce occupe aussi un milieu différent, semblant nettement inféodée aux pentes de collines alors que le Pipit de Richard apprécie les étendues plates. Seules exceptions notées le 30‐05 avec quelques individus en steppe uniforme avant les Monts Hangay au sud‐
ouest d’Harhorin. Nos données sont les suivantes : 3 chanteurs entre Ulaanbaatar et HNNR (durant la première panne !) et 10 ex. dont 4 chanteurs à HNNR le 27‐05, 3 chanteurs dans une petite zone de dunes non loin d’HNNR le 28‐05, 26 ex. au total dans les Monts Hangay entre Harhorin et Arvayheer le 30‐05, 2 ex entre Arvayheer et Bayanhongor le 31‐05 et un dernier oiseau entendu en approchant de Terelj le 09‐06. 187.
Pipit à dos olive ­ Olive­backed Pipit ­ Anthus hodgsoni yunnanensis Après des migrateurs isolés au sol le 28‐05 à Dashinchilen et le 06‐06 dans un « potager » dans le Désert de Gobi entre Kongorin Els et BaTN (vu seulement par Amraa), ce pipit s’est avéré très commun comme nicheur dans la taïga de Terelj. Le nombre d’oiseaux contactés durant les deux jours passés là les 09 et 10‐06 est probablement de l’ordre de la trentaine et deux nids au sol contenant respectivement 4 et 5 œufs furent même trouvés. L’espèce fut fréquemment vue de près malgré la densité de son habitat. Si certains passages de son chant évoquent bien un pipit, dans l’ensemble son répertoire est très varié pour un Anthus. 188.
Pipit spioncelle ­ Water Pipit ­ Anthus spinoletta blakistoni La sous‐espèce blakistoni du Pipit spioncelle est notoirement pâle et peu striée. Ell était assez commune à 3.250 mètres d’altitude dans les Monts Ikh Bogd le 03‐06 (c.15 ex.) mais ailleurs, nous avons vu un seul individu à Yolin Am le 07‐06. 189.
Bergeronnette grise ­ White Wagtail ­ Motacilla alba baicalensis, M. a. ocularis, M. a. leucopsis Avec trois sous‐espèces identifiées, la Bergeronnette grise offre une diversité génétique inégalée dans notre liste. Aucun des trois taxons vus ne fut nombreux. Baicalensis : la sous‐espèce nicheuse, peu vue (10‐12 ex.) : 1 ou 2 ex. non loin d’Ulaanbaatar (vers HNNR) le 27‐05, 2 ex. à la rivière Tuul à l’est de Dashinchilen le 28‐05, 2 ex. à Dashinchilen et 1 ex. au ger camp d’OgN le 29‐05, 2 ex. entre Ulaanbaatar et Terelj (rivière) et 1 ex. à Terelj le 09‐06, 2 ex. (1+1) à Terelj le 10‐06. Ressemble à alba avec le menton blanc et beaucoup plus de blanc dans les ailes. Ocularis : 2 migrateurs en halte isolés : 1 ex. au PoL le 28‐05 et 1 ex. au OgN le 29‐05. Ressemble à baicalensis avec un trait sombre traversant l’œil. Leucopsis : 1 beau mâle migrateur en halte à l’oasis de Bayan Bergat au matin du 07‐06. Très différente des deux autres avec la tête plus largement blanche et le dos noir. Aussi appelée « Bergeronnette de l’Amour ». 190.
Bergeronnette printanière ­ Western Yellow Wagtail ­ Motacilla flava macronyx Un mâle posé au bord du TsN le 28‐05 précédait c.20 ex. apparemment cantonnés dans les roselières du PoL ce même soir, après quoi nous n’avons revu que 2 mâles au OrN le 04‐06 et c.10 ex. (tous mâles) au BaTN le 06‐06. L’espèce est donc manifestement associée aux marais. La sous‐espèce macronyx est une version méridionale aux couleurs un peu plus saturées de thunbergi (dos plus vert, tête plus bleue, dessous plus jaune) mais le mâle n’a pas de vagues taches sur la poitrine et ses cris sont stridents et identiques à ceux de la Bergeronnette citrine. 191.
Bergeronnette de Béringie – Eastern Yellow Wagtail ­ Motacilla t. tschutschensis Un mâle et une femelle posés peu de temps sur une clôture au TsN le 28‐05 et un mâle furtif (+ 1 femelle probable) aussi ce même jour au PoL apportent les seules observations certaines de cette bergeronnette récemment « splittée » de la Bergeronnette printanière. Il s’agissait bien sûr d’oiseaux en halte migratoire car l’espèce se reproduit au nord‐est d’ici. Le lendemain (29‐05), une femelle probablement de ce taxon fut aussi vue furtivement au OgN. Il faut noter que tschutschensis est extrêmement proche (indiscernable ?) de la sous‐espèce nominale (flava) de la Bergeronnette printanière, si ce n’est par son cri très différent (de type Bergeronnette citrine, comme ceux de M. flava macronyx). Comme chez la Corneille noire cependant, l’immense territoire qui sépare les deux espèces est occupé par d’autres taxons bien différenciés (p. ex. M. f. thunbergi, feldegg, lutea, beema, leucocepahala, macronyx). 192.
Bergeronnette citrine ­ Citrine Wagtail ­ Motacilla c. citreola Environ 35 Bergeronnettes citrines ont été vues au cours du voyage. L’espèce était donc bien répandue dans les zones humides, aussi bien dans la steppe que dans le Désert de Gobi. Après 5 ex. (3 mâles et 2 femelles) au TsN le 28‐05, nous l’avons encore vue à cinq dates : 1 mâle à côté de l’hôtel à Dashinchilen et 7 ex. (5+2) au OgN le 29‐05, c.5 ex. le 01‐06 et 1 mâle le 02‐06 au BTN, 1 mâle le 03‐06 et c.5 ex. le 04‐06 au OrN, c.10 ex. au BaTN le 06‐06 et un dernier mâle à Bayan Bergat le 07‐06. Les oiseaux vus en Mongolie étaient nettement plus sombres sur le dessus et d’un jaune plus intense sur le dessous que les oiseaux de la même sous‐espèce (citreola) que l’on peut voir en migration au Proche‐Orient. 193.
Bergeronnette des ruisseaux ­ Grey Wagtail ­ Motacilla c. cinerea Seulement 8 ex. pour cette bergeronnette qui est représentée ici par sa sous‐espèce nominale, la même qu’en Europe Occidentale : 2 ex. au TsN le 28‐05, 1 ex. à Dashinchilen et 1 ex. au OgN le 29‐05, 1 ex. dans les Monts Hangay le 30‐05, 1 ex. entre Ulaanbaatar et Terelj le 09‐06 et 2 ex. à Terelj le 10‐06. Embérizidés (11) 194.
Bruant à calotte blanche ­ Pine Bunting ­ Emberiza l. leucocephalos Superbe espèce déjà connue pour les participants du groupe qui avaient déjà visité le Kazakhstan. Son chant identique à celui du Bruant jaune Emberiza citrinella permet de le repérer facilement dans son biotope ouvert d’orée de forêt où il aime chanter perché au sommet des conifères. Nous pouvons estimer avoir contacté c.20 ex. durant notre séjour à Terelj les 09 et 10‐06, souvent à courte distance. 195.
Bruant de Godlewski – Godlewski’s Bunting – Emberiza g. godlewskii Ce bruant est l’équivalent est‐asiatique du Bruant fou Emberiza cia. Il lui ressemble fortement (les raies de la tête sont brunes et non noires), il fréquente le même habitat et a un chant identique. Ces similitudes l’ont fait classer pendant longtemps comme une de ses sous‐espèces. Nos contacts avec l’espèce nous laissent un peu sur notre faim car ils furent trop peu nombreux et trop fugaces : 1 chanteur vu peu de temps et un chanteur entendu dans la partie inférieure de la piste des Monts Ikh Bogd (Bituutiin Am) le 03‐06 et 2 mâles le 07‐06 à Yolin Am. Nos espoirs de revoir mieux et plus longtemps l’espèce le 08‐06 à Yolin Am sont hélas restés insatisfaits. Next time, hopefully ! 196.
Bruant à longue queue ­ Meadow Bunting ­ Emberiza c. cioides Ce très beau bruant aurait dû être vu plus souvent ! Hélas nous ne l’avons rencontré que le premier jour du voyage : 7 ex. (2+2+3) au HNNR dont seulement 3 ex. bien vus dans une petite vallée. Ici, nous avons même assisté à un accouplement rapide. 197.
Bruant à cou gris ­ Grey­necked/­hooded Bunting ­ Emberiza buchanani neobscura Ce joli bruant n’a été observé que dans la partie inférieure de la piste des Monts Ikh Bogd (Bituutiin Am) le 03‐06 : 2 chanteurs vus et 2 chanteurs entendus. Le premier individu fut longuement admiré tandis qu’il égrainait ses quelques notes perché sur un gros caillou. 198.
Bruant ortolan ­ Ortolan Bunting ­ Emberiza hortulana Une femelle observée et photographiée dans un « potager » en plein Désert de Gobi le 06‐06 lors du trajet entre Kongorin Els et Bayandalai était au sud‐est de la répartition normale de l’espèce ! L’espèce n’est apparemment pas connue en hivernage ailleurs qu’en Afrique subsaharienne (BYERS & al., 1995) mais il semble cependant peu probable que cet oiseau ait hiverné en Afrique pour se trouver ici en migration prénuptiale ! Dans BYERS & al. (1995), la répartition nicheuse de l’espèce ne va pas au‐delà de l’ouest de la Mongolie mais Birdquest connait l’espèce dans les Monts Hangay. ‐ BYERS, C., OLSSON, U. & CURSON, J. (1995). Buntings and Sparrows. A Guide to the Buntings and North American Sparrows. Pica Press. UK. 199.
Bruant à oreillons ­ Chestnut­eared Bunting ­ Emberiza f. fucata Belle trouvaille de Patrick au soir du 06‐06 à l’oasis de Bayan Bergat ! Un mâle bien coloré de Bruant à oreillons avait en effet choisi l’endroit comme site de halte durant sa migration. Pas vraiment farouche (il se laissait approcher à quelques mètres) mais habile pour se cacher, il appréciait un petit fossé bordé d’herbe ou le sommet des arbres feuillus plantés. A force de persévérance, tout le monde put en obtenir de bonnes observations ce jour‐là ou le 07‐06 au matin. 200.
Bruant nain ­ Little Bunting ­ Emberiza pusilla Quelques migrateurs en halte ont été observés en des endroits dispersés : 1 ex. en pleine steppe à l’entrée d’HNNR au matin du 28‐
05, 4 ex. en bord de route entre les Monts Hangay et Arvayheer le 30‐05 (au même endroit qu’un Pouillot boréal et un Gobemouche de la taïga) et 2 ex. le 07‐06 à Yolin Am (dont 1 ex. était encore présent le 08). Comme souvent, le Bruant nain a toléré d’être approché de très près pour le plus grand plaisir de ses admirateurs, à commencer par ceux armés de téléobjectifs. 201.
Bruant auréole ­ Yellow­breasted Bunting ­ Emberiza a. aureola Belle découverte d’un mâle chanteur de ce splendide bruant dans une zone de touffes de joncs près de notre « famille d’accueil » à OrN au matin du 04‐06. Cet oiseau complaisant s’est laissé longuement observer et photographier de près alors qu’il se nourrissait activement pour poursuivre sa migration. L’espèce est hélas en nette raréfaction partout dans son aire de répartition à cause de sa consommation par les Chinois qui le capturent en grand nombre car ils le considèrent comme un mets savoureux ! A ce titre, il a déjà disparu de Finlande, seul pays d’Europe hors‐Russie où il nichait jusqu’à la fin du vingtième siècle. 202.
Bruant masqué ­ Black­faced Bunting ­ Emberiza s. spodocephala Cinq oiseaux en halte de migration ont été observés dans des régions différentes : 1 mâle et 1 femelle dans la ville d’Arvayheer le 31‐
05, 1 femelle au OrN le 04‐06, 1 femelle dans les gorges des Monts Arts Bogd le 05‐06 et 1 mâle à BaTN le 06‐06. C’est ce dernier individu qui permit enfin à tous les membres du groupe de découvrir l’espèce, les autres oiseaux n’ayant chaque fois été réservés qu’à quelques‐uns. Le mâle de BaTN se nourrissait très calmement au sol en bordure du marais et put être observé longtemps. Il était toujours facile à relocaliser grâce à un repère de taille : un cadavre de vache ! Les parties inférieures blanches à peine légèrement lavées de jaunâtre identifient la sous‐espèce nominale qui niche en Sibérie. Les cris de ce bruant sont quasiment identiques à ceux du Bruant nain mais un peu plus étouffés. 203.
Bruant de Pallas ­ Pallas’s (Reed) Bunting ­ Emberiza p. pallasi Avec 11 migrateurs en halte observés, nous avons pu un peu nous familiariser avec ce petit bruant finalement facile à distinguer du Bruant des roseaux : 1 mâle de premier été et 1 femelle dans la roselière au PoL le 28‐05, 2 x 1 mâle entre Dashinchilen et OgN le 29‐
05, 1 mâle de premier été et 2 x 1 femelle dans les Monts Hangay entre Harhorin et Arvayheer le 30‐05, 2 femelles au sud‐ouest d’Arvayheer (vers Bayanhongor) le 31‐05, 1 femelle au BTN le 01‐06 et 1 femelle au OrN le 04‐06. Les oiseaux bien vus (la plupart) avaient tous le croupion nettement pâle contrastant avec le reste du plumage très pâle, indiquant leur appartenance à la sous‐espèce nominale migratrice nicheuse en Sibérie. La sous‐espèce lydiae, nicheuse en Mongolie, ne fut pas identifiée. 204.
Bruant des roseaux ­ Reed Bunting ­ Emberiza schoeniclus harterti L’espèce était nicheuse dans les roselières de deux des zones humides visitées : 2 ou 3 mâles chanteurs au PoL le 28‐05 et c.5 mâles chanteurs au OrN le 04‐06. La sous‐espèce vue devrait être harterti qui appartient au groupe de sous‐espèces pyrrhuloides. Fringillidés (6) 205.
Roselin de Mongolie ­ Mongolian Trumpeter Finch ­ Bucanetes mongolicus Si deux observations furtives avaient déjà été obtenues sur la rive sud d’OrN les 03 et 04‐06 (respectivement 1 ex. en vol et 1 ex. posé quelques secondes puis en vol), il fallut attendre le 05‐06 pour que tout le monde puisse profiter de ce joli roselin qui porte le nom du pays : 6 ex. dont 1 mâle chanteur furent alors bien vus dans les gorges des Monts Arts Bogd. Mais c’est le lendemain (06‐06) qui restera gravé dans nos mémoires comme LA journée du Roselin de Mongolie : le trajet de Kongorin Els à Bayandalai permit de voir entre 150 et 200 ex., la plupart s’envolant par petits groupes au passage des véhicules dans l’immense steppe caillouteuse, surtout aux environs de BaTN. De ce nombre important, on retiendra un groupe estimé à une centaine d’oiseaux et ces 11 ex. superbement observés et photographiés lorsqu’ils venaient s’abreuver à une mare dans un « potager » en plein Désert de Gobi. 206.
Roselin cramoisi ­ Common Rosefinch ­ Carpodacus erythrinus grebnitskii Cette espèce bien connue en Europe de l’Est fut observée assez sporadiquement au cours du voyage. Nos données concernent une petite vingtaine d’oiseaux divisés entre nicheurs et migrateurs en halte. Les premiers furent vus le 27‐05 (1 mâle à Ulaanbaatar et 1 mâle au HNNR), après quoi nous avons vu des migrateurs en halte du 31‐05 au 02‐06 : 1 chanteur entendu (nicheur ?) et 2 ex. de type femelle à Arvayheer le 31‐05, 1 mâle et 2 ex. de type femelle le 01‐
06 et 4 ex. de type femelle le 02‐06 dans les quelques arbres plantés sur la place de Baatsagaan. En fin de voyage, encore 1 ex. de type femelle en halte à Bayan Bergat le 07‐06 puis seulement des nicheurs : 6 ex. à Yolin Am le 08‐
06 (un couple + 1 mâle + 1 femelle + 2 chanteurs) et 1 chanteur entendu près de la rivière en allant vers Terelj le 09‐06. 207.
Roselin superbe ­ Beautiful Rosefinch ­ Carpodacus pulcherrimus davidianus Mâles et femelles de ce roselin se sont très bien montrés à de nombreuses occasions à Yolin Am lors de nos passages dans ce site grandiose les 07 et 08‐06. Il est difficile de dire combien d’oiseaux ont été observés car ceux‐ci étaient très mobiles mais une estimation de 15‐20 ex. semble être un minimum. Très souvent, les cris d’un ou plusieurs oiseau(x) traversant la vallée en vol pouvaient être entendus, exactement comme avec les Roselins du Sinaï Carpodacus sinoicus à Petra. 208.
Bec­croisé des sapins ­ Common/Red Crossbill ­ Loxia c. curvirostra Un groupe de 3 ex. est passé en vol non loin du ger camp à Terelj le 10‐06. 209.
Linotte à bec jaune – Twite ­ Carduelis flavirostris altaica Observation très anecdotique d’1 ex. en vol à 3.250 mètres d’altitude dans les Monts Ikh Bogd le 03‐06. 210.
Grosbec casse­noyaux – Hawfinch ­ Coccothraustes c. coccothraustes L’espèce ne fut observée fugacement qu’au bord de la rivière à Terelj : 3‐4 ex. le 09‐06. Passéridés (6) 211.
Moineau des saxaouls ­ Saxaul Sparrow ­ Passer ammodendri stoliczkae Le long détour jusqu’à la dune de Kongorin Els aura permis de voir ce moineau rare au matin du 06‐06, en plus du paysage extraordinaire. Mais c’est de justesse qu’il intègre notre liste puisqu’il n’y avait qu’un seul individu, un mâle qui chantait sans cesse sur les saxaouls, probablement pour attirer une hypothétique femelle. L’espèce semble souffrir de la sécheresse en Mongolie et se raréfie nettement. 212.
Moineau domestique ­ House Sparrow ­ Passer d. domesticus, P. d. bactrianus/parkini/indicus Des oiseaux appartenant à la sous‐espèce nominale ont été notés en petit nombre à Ulaanbaatar et dans certains sites de steppe jusqu’au 31‐05. Les nombres quotidiens n’ont pas dépassé c.15 ex. A partir du 01‐06, des oiseaux plus colorés et aux joues presque blanches ont « pris le relais » dans le Désert de Gobi. Il semble qu’il s’agisse d’une des sous‐espèces méridionales bactrianus, parkini ou indicus. Hormis c.30 ex. le 01‐06 au village de Baatsagaan + BTN, ils ne furent pas nombreux non plus : c.5 ex. chaque fois à Bogd le 05‐06, à Bayan Bergat les 06 et 07‐06 et dans la zone arborée à Dalandzadgad le 08‐06. 213.
Moineau friquet ­ Eurasian Tree Sparrow ­ Passer montanus dilutus Noté à treize dates, le Moineau friquet est beaucoup plus commun que le Moineau domestique en Mongolie. Il est aussi très anthropophile ici, profitant de toutes les infrastructures humaines pour s’installer. Celles‐ci incluent bien sûr les yourtes dans lesquelles il n’hésite pas pénétrer en présence des occupants pour grapiller quelques miettes. La sous‐espèce dilutus a un plumage un peu plus pâle que montanus d’Europe Occidentale (qui, d’après CLEMENT & al. (1993) atteint aussi la Mongolie). ‐ CLEMENT, P., HARRIS, A. & DAVIS, J. (1993). Finches and Sparrows. An Identification Guide. Christopher Helm. London. UK. 214.
Moineau soulcie ­ Rock Sparrow/Petronia ­ Petronia petronia brevirostris Le Moineau soulcie a été contacté à onze dates, ce qui en fait une des espèces communes du voyage. Les effectifs quotidiens étaient souvent de l’ordre de la dizaine d’oiseaux mais il fut plus nombreux (au moins 30 ex.) les 30 et 31‐05 entre OgN et Bayanhongor. Les oiseaux de la sous‐espèce brevirostris sont nettement plus pâles que ceux d’Europe Occidentale, et beaucoup plus anthropophiles aussi puisqu’ils furent souvent observés sur des bâtiments au contact direct des Hommes, parfois à une distance d’un ou deux mètres sans fuir. L’espèce a manqué le 02‐06 (BTN et trajet d’ici à OrN), le 05‐06 (Monts Arts Bogd, Kongorin Els) et les 09 et 10‐06 (Ulaanbaatar‐
Terelj). 215.
Niverolle alpine ­ White­winged Snowfinch ­ Montifringilla nivalis groum­grzimaili A part 1 ex. en vol dans les Monts Ikh Bogd le 03‐06, nous n’avons vu l’espèce qu’à Yolin Am où elle était extrêmement confiante et complaisante pour les photographes : 3 ex. le 07‐06 et c.10 ex. le 08‐06. La sous‐espèce groum­grzimaili est plus uniforme que la sous‐espèce nominale d’Europe (moins de contraste entre la tête et le dos) et a un « bavoir » noir mieux délimité. 216.
Niverolle de David ­ Père David’s/Small Snowfinch ­ Montifringilla davidiana potanini Cette petite niverolle est inféodée à la steppe où elle niche dans les terriers de petits rongeurs. A plusieurs occasions, nous l’avons vue disparaître dans un tel terrier, notamment lors de notre première observation d’un couple qui nourrissait sa progéniture un peu à l’ouest d’HNNR. Avec sa petite taille, sa queue très courte et sa face noire, l’espèce a indéniablement son caractère propre. Nous n’avons vu la Niverolle de David que pendant quatre jours pour un total de c.65 individus : 12 ex. au total le 28‐05 (8 ex. entre HNNR et TsN, un couple à TsN et 2 ex. entre TsN et PoL), au moins 30 ex. entre Dashinchilen et OgN (+ ici aussi) le 29‐05 (dont un couple nicheur dans un terrier près de l’hôtel à Dashinchilen), c.20 ex. entre OgN et Arvayheer le 30‐05 et encore 3‐4 ex. au début du trajet d’Arvayheer à Bayanhongor le 31‐05. 
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