PROJET 2014 Les campagnes dans la guerre… Champs dévastés, villages pillés ou détruits, bétail enlevé, hommes enrôlés dans l’armée, blessés, tués au combat ; femmes, enfants, vieillards contraints de maintenir la ferme en état, quand ils ne sont pas l’objet de la violence des soudards, tel est le visage de la guerre que les paysans et l’ensemble des ruraux affrontent en première ligne et qu’ils subissent comme les cataclysmes naturels. Cette répétition multiséculaire du malheur a déterminé le choix des 5e Rencontres cinématographiques de Caméra en campagne consacré au monde rural dans la guerre ». Les films retenus s’inscrivent dans une perspective historique et dévoilent les diverses facettes des guerres menées ou subies par les campagnards, qu’ils soient camisards, « poilus », maquisards, attentistes, résignés, patriotes, collaborateurs ou victimes de l’épuration ethnique. SOIRÉE D ’OUVERTURE 3 AOUT 2014 17 H Concert de Jazz : « Les tontons Swingers » 20h30 Ouverture officielle Les camisards, René Allio, 1971, 90’, France Emeute paysanne, révolte mystique, guerre subversive, l’insurrection en 1702 des protestants des Cévennes, persécutés depuis la révocation, de l’édit de Nantes( 1685), est l’expression d’un combat pour la foi et les libertés mené par les paysans. 4 AOUT 2014 10h30 : A l’ouest rien de nouveau, Lewis Milestone, 1930, 105’, USA, VF De jeunes soldats allemands enivrés de patriotisme, sont confrontés aux horreurs de la guerre qui ébranlent toutes leurs convictions. Une démystification du culte de l’héroïsme et du nationalisme. Les scènes de combat sont devenus un classique. 14h30 : Vendémiaire, Louis Feuillade, 1918, 2’28’’, France. Film muet. Blessé au combat et réformé, le sergent Bertin continue de servir la patrie en travaillant dans un grand domaine viticole du Sud Ouest appartenant à un jeune officier rendu aveugle. Stimulant les vendangeurs, Bertin démasque parmi eux deux Allemands. 17h 30 : Café historique. Les monuments aux morts 1914-1918 : Héroïsation ou dénonciation ? par Pierre-Louis FILLET. 20.30 H : La tranchée des espoirs, Jean-Louis Lorenzi, 2004, 1’50’’, France En juin 1918, des soldats français et allemands coupés du front et qui n’en peuvent plus de la boucherie, fraternisent un temps dans la ferme démolie d’une paysanne chez laquelle ils trouvent quelque réconfort. 5 AOUT 2014 10.30 H : Le sergent York, Howard Hawks, 1941, 134’, USA. V.O. sous-titré. Un paysan pacifiste finit par accepter d’endosser l’uniforme. Il capture à lui seul un détachement de soldats allemands. Fêté en héros, il refuse une carrière politique à Washington et retourne sur son lopin de terre. 14h30 : : Les enfants du pays, Pierre Javaux, 2006, 87’, France. Tout public. En mai 1940, Gustave ( Michel Serrault) reste seul avec ses deux petits enfants dans un village ardennais déserté par ses habitants. L’arrivée de tirailleurs sénégalais égarés nourrit chez lui des clichés racistes jusqu’à l’irruption des blindés allemands 16h30 : : La ligne de démarcation, Claude Chabrol, 1966, 116’, France En 1941, dans un village du Jura entre zone occupée et zone libre, la résistance s’organise de diverses manières, obligeant les habitants à prendre position et à se dévoiler. Une analyse nuancée qui ne sombre pas dans la caricature . 20h30 : Le sauveur , Michel Mardore, 1971, 90 ‘, France En 1943, une jeune paysanne de 14 ans découvre un parachutiste blessé déclarant venir d’Angleterre. Elle le cache dans la ferme familiale, le soigne, le nourrit et en tombe amoureuse. Le piège va se refermer. 6 AOUT 2014 10h30 : Les patates, Claude Autant-Lara, 1969, 90 ‘, France Obsédé par le manque du précieux tubercule, un ouvrier rural ardennais de la zone interdite cherche à s’en procurer en zone occupée auprès de paysans « qui ont de quoi » en vue d’une future récolte. Mais il doit la préserver de la convoitise des villageois et des Allemands. 14h30 : Le père tranquille, René Clément, 1946, 95’, France Dans un village charentais, l’occupant ne parvient pas à démanteler un réseau de résistance dont on ignore qui en est le chef. La découverte de son identité révèlera bien des surprises. 17h Café historique. HUBSCHER. Politique et cinéma : résistance, collaboration, attentisme par Ronald 20h 30 : : Lacombe Lucien , Louis Malle, 1974, 140’, France. 1944, dans le Sud Ouest, un jeune paysan, humilié et sevré d’affection, entre par hasard dans la Gestapo où , grâce à son arme, il peut se croire quelqu’un et s’enivrer de sa puissance sur les autres comme de la crainte qu’il inspire. 7 AOUT 2014 10h30 : Les honneurs de la guerre, Jean Dewever, 1960, 90’ , France Dans un village de l’Ile-de-France en 1944, des Allemands veulent déposer les armes et parlementer avec des partisans enfermés das l’église. Dans la commune voisine on fête la victoire. Mais un malentendu entraîne un combat sanglant et inepte 14h30 : La Ciociara ( la paysanne aux pieds nus), Vittorio de Sica, 1960,100’, Italie, VF Une jeune veuve et sa fille s’enfuient de Rome bombardée pour se réfugier dans leur village natal . Peinture tragique de l’Italie bouleversée de 1943, et d’une mère courage indestructible dans le chaos de l’époque. 16h30 : - Zone libre, Christophe Malavoy, 2007, 104’, France Dans une petite ferme de la zone non occupée, un paysan , au portrait d’une grande humanité, cache une famille juive fuyant les nazis. Tendresse et cocasserie se mêlent dans cette rencontre entre personnes d’horizons si différents. 18h15 Table ronde avec des habitants de Dieulefit, le village des « Justes » 19h : Apéritif de clôture 20h30 : - Premières neiges, Aida Begic, 2008, 99’ Bosnie. V.O. sous-titré. 1997, fin de la guerre interethnique. Slavno est un village fantôme où seules restent des femmes et des orphelins. Pour survivre, elles vendent des conserves au bord de la route. Des Serbes veulent acheter leurs maisons. Mais partir, n’est-ce pas déserter ?