© Rolline Laporte Une production du Théâtre Bouches Décousues Sommaire La première fois… La première fois… p. 2 TBD ou le Théâtre Bouches Décousues p. 3 Présentation et résumé de la pièce p. 4 Écrire… pour la petite enfance Entretien avec Jasmine Dubé p. 5 Jouer... pour la petite enfance Suite et fin de l’entretien p. 6 Les personnages et leur acteur Madame Pin-Pon Le petit cochon Le garçon de peluche p. 7 Mettre en scène… pour la petite enfance Présentation de l’équipe des concepteurs p. 10 La scénographie Entretien avec Linda Brunelle p. 12 Esquisse du décor p. 13 Avant le spectacle p. 14 Après le spectacle p. 16 L’Équipe du spectacle p. 17 Théâtrographie de TBD p. 18 Le bain sera peut-être, pour les tout-petits qui assisteront au spectacle, une première rencontre avec le théâtre. Au Théâtre Bouches Décousues, il nous importe que, pour la première fois, le plaisir soit au rendez-vous. Pour que la représentation soit une fête, nous avons rédigé à votre intention ce cahier qui se veut un déclencheur d’imaginaire pour une mise en disponibilité des enfants à l’écoute du spectacle et, d’autre part, un révélateur de vérités cachées pour susciter votre intérêt et étayer votre connaissance du processus de création... Vérités à ne pas révéler à tout prix aux enfants avant le spectacle, sous peine de rompre le pouvoir de la découverte. Ce cahier d’accompagnement a pour objectif de vous présenter le point de vue des concepteurs, de semer des indices sur les enjeux artistiques et de vous remettre des clés pour que les enfants accèdent à une meilleure compréhension du spectacle tout en s’amusant des mots, des personnages et des situations. En première partie, vous trouverez, outre une présentation du Théâtre Bouches Décousues et de l’équipe du spectacle, des entretiens avec les concepteurs qui vous renseigneront sur les motivations artistiques qui ont prévalu à la réalisation du spectacle Le bain. Le résumé de la pièce vous situera sur l’action alors que le portrait des différents personnages complétera la mise en situation. En seconde partie, nous vous proposons des activités à réaliser avant le spectacle pour sensibiliser les enfants au contenu de la représentation. Alors qu’après le spectacle, nous vous suggérons, à partir de quelques questions et commentaires, une discussion libre. -2- TBD ou Le Théâtre Bouches Décousues… Depuis sa fondation en 1986, TBD prend le parti, avec humour et audace, de toutes les enfances. Théâtre de l’imaginaire qui puise sa source et son inspiration au cœur d’une réalité contemporaine, il pose un regard à la fois tendre et critique sur le monde des enfants et de leurs adultes. Finaliste pour le Masque de la production « Jeunes publics » en 1998, Le bain s’est mérité à deux reprises le Prix du public du Centre culturel de Beloeil (1998 et 2005), de même que celui de Trois-Rivières (2005 et 2010). Le bain existe aussi en version anglaise (Bathtime, traduit par Linda Gaboriau), et en version espagnole El Baño traduit par Diego Aramburo). Le texte est publié. En 1996, l’Académie québécoise du théâtre remettait trois prix au TBD pour La bonne femme : production « Jeunes publics », texte original et mise en scène. Ces deux derniers prix étaient d’autant plus honorifiques qu’ils étaient pour la première fois décernés au théâtre pour l’enfance et la jeunesse. Cette reconnaissance des pairs exhortait à la poursuite d’une démarche artistique axée sur la recherche théâtrale et le développement d’une véritable dramaturgie pour enfants. Un an plus tard naissait Le bain. Depuis, le Théâtre Bouches Décousues a ravi petits et grands avec plusieurs productions dont vous trouverez la liste complète dans la théâtrographie, page 18. En 2006, le TBD recevait le Grand Prix du Conseil des Arts de Montréal pour son apport immense à la vitalité et au développement du théâtre d’ici. En 2010, à l’occasion de son 25e anniversaire, TBD faisait paraître Traces, un ouvrage brossant le travail de la compagnie depuis sa création en 1986. En 2016, TBD célèbre son 30e anniversaire ! L’occasion est tout indiquée pour ressortir ce « classique » de notre dramaturgie : Le bain ! Le spectacle a été présenté plus de 615 fois en français et en anglais, notamment à la Maison Théâtre, au Centre National des arts à Ottawa, au Théâtre Les Gros Becs à Québec, au Milk International Children’s Festival de Toronto, au Rendez-vous International de théâtre jeunes publics de Montréal, à la Semaine mondiale de la marionnette de Jonquière, au Calgary International Children’s festival et Pittsburgh International Children’s Festival. -3- Présentation et résumé de la pièce Le bain est un morceau de vie au quotidien qui bascule peu à peu vers l’imaginaire. Le spectacle commence alors que la journée s’achève. Moment fragile qui trouve écho chez les tout-petits : le retour du travail et de la garderie. La pièce met en scène trois personnages, interprétés par une comédienne et un comédien. Le bain est une allégorie sur le rythme immodéré de nos vies contemporaines qui prend naissance d’une relation entre une pompière et un petit cochon. © Sylvie Daigle 1 Madame Pin-Pon entre chez elle, fatiguée et l’estomac tout barbouillé. Elle décroche le téléphone dans l’espoir de laisser de côté toutes les préoccupations de sa journée. Elle fait couler l’eau du bain. Pour elle! Non. Pas encore, il lui faut avant s’occuper de son petit cochon, qui pour le moment se cache, car vous l’aurez compris, il n’aime pas du tout prendre son bain. L’action se déroule en une soirée, plus précisément de l’heure du bain au dodo. Le bain est une histoire qui se joue en cinq temps... cinq : comme les cinq doigts de la main. Le bain est un duo de tendresse qui se raconte comme une belle caresse. 2 Surgit de derrière le décor un véritable petit cochon marionnette, à la voix de petit garçon. Il ne peut plus reculer parce que Pin-Pon est bien décidée à le laver. Pour tromper le déplaisir du savon et du shampoing, ils s’amusent, avec l’eau et avec les mots, à partager les activités et les émotions d’une journée passée loin l’un de l’autre. 4 3 Mais la peur est plus forte que tout et sans son petit garçon de peluche, le petit cochon n’arrive pas à dormir. Et la pompière exaspérée cherche, dans la salle de bain en fouillis, l’objet-fétiche. Elle le retrouve un peu sale, un peu mouillé... inutilisable! Après tout plein de promesses rassurantes, le petit cochon s’endort enfin. Mais le bain n’est pas une fin; il est plutôt le début d’une routine qu’il faut effectuer avant d’aller se coucher. Et de la peur du loup naissent tous les petits caprices qui repoussent sans cesse l’heure de s’endormir. Malgré tout ce débordement d’amour et de tendresse, la pompière épuisée aspire à une petite minute de tranquillité et de solitude. 5 Alors que le calme semble vouloir régner, Pin-Pon, tout en ramassant le désordre, s’amuse en animant les jouets qui peuplent l’univers de son petit cochon. Elle se dorlote, se rassure, s’invente des audaces et des mensonges pour différer les exigences du lendemain. Dans l’eau moussante, la tension diminue et Pin-Pon s’abandonne à son imaginaire; c’est alors que surgit du fond du bain, où elle l’avait jeté, le grand garçon de peluche. Avec ce fidèle ami et dans un éclatement de fantaisie, elle transgressera les peurs du petit cochon. Au bout de la nuit, la vision du monde de Pin-Pon rétrécie par ses obligations quotidiennes s’ouvre sur une nouvelle urgence : celle de prendre le temps de vivre et de regarder grandir ce petit cochon qu’elle aime plus que tout au monde. -4- ÉCRIRE… pour la petite enfance Entretien avec Jasmine Dubé Une histoire de tendresse écartelée Le bain s’est imposé comme situation possible de rencontre entre un enfant et son adulte. La salle de bain étant un lieu intime, la rencontre ne pouvait être que privilégiée. Avec ce spectacle, j’avais le désir de rejoindre les enfants le plus loin possible dans la petite enfance. Lorsque j’écris, je pars de moi, de mes préoccupations. Je me dis que je peux tout dire aux enfants. J’ai une grande liberté dans mon écriture. Parents et enfants sont pris dans un cycle de retrouvailles quotidiennes à fleur de peau : on s’aime, on se retrouve ; parfois on se retrouve mal. C’est ce déchirement que je voulais mettre sur scène. Mais il n’y a pas d’un côté l’enfant parfait et de l’autre le méchant adulte voire l’inverse. Les relations sont beaucoup plus complexes. La vie est faite d’alternances et de contrastes et j’aime en rendre compte. © Angelo Barsetti Au détour du conte Avec les jeunes enfants, on doit tenir compte de la durée du spectacle, de leur envie de bouger et de parler. Dans une salle de spectacle, ils réagissent, ils ont de la difficulté à démêler le vrai du faux. Ils ne connaissent pas le théâtre; ils découvrent des personnages qu’ils n’ont jamais rencontrés. Par des références aux contes, par exemple, je leur donne des points de repère : je fais appel à leur culture et à leur intelligence. Le jeu théâtral est très proche de l’univers des enfants. J’aime partir d’une situation quotidienne et la faire basculer dans l’imaginaire. Je suis particulièrement sensible à tout ce qui touche les enfants. C’est comme si j’avais un filtre branché directement sur l’enfance. J’écris parfois pour les adultes mais j’ai moins de spécificité, d’appel urgent, de passion. Tout de suite et maintenant © Sylvie Daigle Ce n’est pas parce qu’on s’adresse à des enfants qu’on peut présenter n’importe quoi. Par ailleurs, on parle beaucoup des enfants comme étant le public de demain! Je refuse. Je travaille maintenant pour le spectateur d’aujourd’hui. Dans cette époque numérique, le théâtre est l’un des derniers lieux de rencontre et de communication directe et réelle entre les adultes et les enfants. -5- JOUER… pour la petite enfance Suite et fin de l’entretien avec Jasmine Dubé Un public à apprivoiser et à conquérir À partir du moment où l’on joue pour la petite enfance, les conditions de la représentation sont aussi importantes que le spectacle lui-même; il faut s’assurer que les enfants soient allés aux toilettes et qu’ils aient enlevé leurs survêtements. Il faut leur dire de rester assis sur leur siège; leur expliquer qu’après le noir la lumière va revenir et qu’il est préférable de ne pas parler pour ne pas déranger les comédiens et les autres spectateurs. Imbibés d’une attitude familière avec l’écran, il est important de leur rappeler que la relation avec le théâtre est différente. Par ailleurs, certains spectacles pour les petits ouvrent la porte aux interventions scène/salle en sollicitant leur participation. Le spectacle Le bain n’obtempère pas à cette vision des choses, bien au contraire; il impose la convention du quatrième mur imaginaire : indiscutablement, madame Pin-Pon ne soulèvera pas les commentaires des enfants pendant le spectacle. En 45 minutes, la durée du spectacle, les enfants sont capables d’accepter cette convention. Dans ma direction d’acteur, je privilégie souvent un jeu doux et feutré, en opposition au style de jeu énervé et criant que l’on retrouve encore trop souvent dans certains spectacles d’animation. Avec Le bain, j’aspire à ce jeu ouaté qui enveloppe les émotions des enfants, mais certaines scènes sont inévitablement plus excitées parce que la marionnette est un incroyable catalyseur d’énergie. Mon expérience de comédienne me prouve qu’on peut capter l’attention des tout-petits par la vérité du jeu, par l’histoire aussi. Il ne faut pas se le cacher, les enfants se font parler parfois sèchement, et ils savent bien que ça ne se peut pas un parent toujours doux. Le bain, en réponse à cet état de fait, propose donc une alternance de ton : si madame Pin-Pon s’offre des bulles de tendresse avec son petit cochon, elle a aussi des moments d’impatience. De la tendresse à la cruauté Faire du théâtre pour l’enfance, c’est un choix. Les enfants réagissent parfois verbalement aux personnages sur la scène. Le public adulte a plusieurs couches de réactions stéréotypées alors que les enfants s’expriment tout de suite : ils bougent, ils parlent... Si ce qui se joue devant eux les captive, la salle entière devient silencieuse... un silence extraordinaire encore plus valorisant qu’un éclat de rire. Cette relation particulière entre l’adulte/acteur et l’enfant/spectateur est tout à la fois la beauté et la difficulté du théâtre jeunes publics. © Rolline Laporte -6- LES PERSONNAGES… et leur acteur Madame Pin-Pon © Rolline Laporte Le nom de Madame Pin-Pon résonne comme la sirène des immenses camions rouges qui sillonnent les rues à toute vitesse. La pompière travaille tout le jour. Elle est un peu surmenée. Quand elle rentre le soir à la maison, elle ferme portes et fenêtres pour échapper aux rumeurs du dehors et ne plus s’occuper que de son petit cochon et un petit peu d’elle-même. La métaphore... La pompière est à l’image du parent qui travaille, pressé et compressé entre sa vie professionnelle et sa vie familiale, et qui passe ses journées à éteindre des feux, à répondre aux situations d’urgence qui peuplent son quotidien. Elle a peu de temps pour se reposer. Élément - : le feu Julie McClemens Le feu c’est l’ennemi de la pompière. Souvent lorsque la pompière fait référence à quelque chose de désagréable, elle utilise des expressions relatives aux méfaits du feu. Le feu est à l’image de toute sa fatigue et de son stress accumulés. Comédienne au théâtre depuis plus de 25 ans, Julie McClemens est reconnue pour ses interprétations justes et sensibles, tant dans le répertoire classique que dans les nombreuses créations auxquelles elle a participé. Récemment, on a pu apprécier son travail au Théâtre du Bic dans Aller chercher demain et À tu et à toi , à l’Espace Go dans Projet Andromaque, et Couche avec moi-c’est l’hiver (F. Britt), au TNM dans La fausse suivante (Marivaux) et en tournée européenne dans Incendies (W. Mouawad). Ses rôles au petit écran dans les séries Temps dur (JM.Dalpé), Grande ourse (F.Ouellet) et La Vie, la vie (S.Bourguignon) ont marqué le public. Au cinéma, on l’a vu notamment dans Arwad (S.Najari), Àl’ombre (S.Lavoie), L’Audition (L.Picard) et Un ange passe (A.Monmart). Ses interprétations, tant au cinéma, à la télévision qu’au théâtre, lui ont valu de nombreux prix et nominations. Le Bain est pour Julie McClemens une rencontre unique et précieuse avec le théâtre pour la petite enfance. Élément + : l’eau L’eau c’est l’élément complice de la pompière; grâce à l’eau, elle peut éteindre les feux. L’eau c’est son réconfort, sa sécurité. C’est pourquoi, sa maison est une salle de bain et que, pour elle, le paroxysme de la détente, c’est de se prélasser dans un bain chaud et moussant. L’ACTRICE... revêt les jours de représentation un costume qui n’est pas le sien. Elle a peut-être un jour rêvé de devenir pompière mais elle a finalement choisi le théâtre pour pouvoir raconter des histoires... des histoires, entre autres, de pompière! -7- Le petit cochon La métaphore… Le petit cochon pourrait tout aussi bien être un enfant en âge d’aller à la garderie, enjoué et taquin, qui s’amuse toute la journée sans se soucier des dégâts. Il éprouve sans cesse son système de sécurité et il s’inquiète des petits riens qui pourraient le compromettre. Éléments + : la brique Sa maison est en brique c’est la pompière qui le dit. Solidement construite, elle est à l’abri du feu et du loup, légendaire ennemi du petit cochon. Sa maison représente donc sa sécurité physique et émotive. Éléments - : la paille et le bois La paille et le bois révèlent la fragilité et la vulnérabilité du petit cochon et contiennent ses peurs du jour et de la nuit. © Rolline Laporte Le petit cochon passe ses journées à la porcherie. Très actif, il n’aime pas se laver; il a un peu peur de l’eau et beaucoup peur du loup. Son imagination est débordante; il suffit d’un mot et voilà qu’il bascule dans un imaginaire totalement débridé qui nourrit ses rêves et ses cauchemars. Il n’aime pas le noir et tous les prétextes sont bons pour retarder l’heure du sommeil. Il possède un objet-fétiche : un petit garçon de peluche, sans lequel il lui est impossible de s’endormir. Une marionnette à gueule et à tiges manipulée par Denys Lefebvre Le petit cochon de notre histoire est une marionnette à gueule et à tiges; elle est donc la résultante de deux techniques de manipulation combinées. De par la spécificité de cette manipulation, le marionnettiste est caché : tout est illusion. À gueule : La main du manipulateur est directement dans la tête de la marionnette et elle articule la gueule ce qui a pour effet de la rendre excessivement expressive et vivante. De cette gueule en mouvement semble sortir la voix du marionnettiste. À tiges : Le marionnettiste anime les bras du petit cochon à l’aide de tiges fixées au bout de ses mains. Il n’y a aucune manipulation directe pour les pieds. Le petit cochon bouge avec aisance et amplitude. LE MARIONNETTISTE… Cette double manipulation est assez complexe pour le marionnettiste qui, replié dans un espace réduit, articule la tête de la main droite et de la main gauche, les mains. Et c’est sans compter qu’il est simultanément la voix et l’émotion du personnage. -8- Le petit garçon de peluche C’est la poupée favorite du petit cochon. À la fois ami fidèle, confident et compagnon d’armes contre le loup, le petit garçon de peluche veille sur les peurs du petit cochon. © Camille McMillan Le grand garçon de peluche Il est la réplique grandeur nature et animée du jouet-fétiche du petit cochon. Surgi tout droit de l’imaginaire de Pin-Pon, il est la représentation théâtrale de son inconscient et, en quelque sorte, le filtre qui lui permet d’accéder à une meilleure compréhension des craintes et des lubies du petit cochon. Denys Lefebvre Le grand garçon de peluche apparaît sur la scène tel que rafistolé par Pin-Pon. C’est un vieux petit garçon de quelques siècles, comme les gnomes, qui témoigne d’une profonde connaissance de la vie. À son image, son langage est complètement farfelu. Il joue avec les sons et les syllabes : son vocabulaire est un passage vers l’imaginaire. Son odorat, quant à lui, est tout à fait exceptionnel; cela en fait tout à la fois un ennemi redoutable pour les loups et un protecteur inespéré pour le petit cochon. Comédien, marionnettiste, metteur en scène et pédagogue, il œuvre dans le milieu théâtral depuis plus de trente ans. En tant que comédien, il a collaboré entre autres avec Omnibus, Robert Lepage, Marcelle Hudon, le Théâtre Incliné, de La Pire Espèce. Avec le Théâtre Bouches Décousues il cumule plus de 900 représentations avec Petit monstre et Le bain. Depuis 1996, il partage avec Diane Loizelle la direction artistique de Tenon Mortaise, une compagnie de création qui explore diverses possibilités d’unification du mime, de la danse, des arts de la marionnette et du théâtre. Depuis 2006, un volet jeune public s’est ajouté à leur démarche avec la production de plusieurs spectacles dont L’homme de la remise, Les Petits Chaperons rouges et Le carré de sable. En 2002, il reçoit la bourse des Inclassables, attribuée par le CALQ et l’OFQJ et en 2006 il est récipiendaire de la bourse Georges Laoun pour le meilleur mémoire-création des finissants au programme de maîtrise de L’École Supérieure de théâtre de l’UQÀM. Impliqué socialement et politiquement, il participe à plusieurs comités et associations. L’ACTEUR... joue un enfant, mais il n’est plus enfant depuis longtemps, alors à quoi bon faire semblant. Les mots, les situations racontées par l’auteure déjà trahissent son nouvel état. Retrouver la voix de l’enfance, sa gestuelle, ses intonations ne serait qu’imitation aux limites de la caricature. Les enfants ne sont pas dupes, ce qui importe c’est la vérité du jeu! -9- METTRE EN SCÈNE... pour la petite enfance L’art de la mise en scène c’est tout à la fois diriger les acteurs dans leur quête du personnage, illuminer un texte et concevoir la finalité du spectacle. Mettre en scène pour la petite enfance c’est interroger tous les objets de la représentation en regard du niveau d’apprentissage des spectateurs, participer à l’éveil de leurs sens, au développement de leur intelligence affective et à l’explosion de leur imagination. Nous vous présentons donc l’équipe de concepteurs du Bain. Metteure en scène : Jasmine Dubé Cofondatrice, en 1986, du Théâtre Bouches Décousues, directrice artistique, auteure maison, comédienne, Jasmine Dubé est également romancière et signe des albums, entre autres aux éditions de La Bagnole et de la courte échelle. Certains de ses textes sont traduits en anglais, espagnol, portugais et italien. En 1998, elle a reçu le prix Alvine-Belisle, choix des bibliothécaires pour le meilleur livre jeunesse avec son album, L’ourson qui voulait une Juliette. La même année, elle recevait la médaille du Rayonnement culturel de la Renaissance Française et elle remportait le prix Arthur-Buies pour l’ensemble de son œuvre. En 2010, on inaugurait à Amqui, la bibliothèque Jasmine-Dubé. En signant la mise en scène de ses textes, Jasmine Dubé poursuit sa recherche de l’écriture à la scène. Après Jouons avec les livres, qui initiait les enfants aux plaisirs de la lecture, elle choisissait de mettre, en actions, en images et en émotions Le bain, cette histoire d’eau et de feu... une histoire de tendresse et d’urgence! Elle a ensuite signé la mise en scène de La mère merle, La couturière, Les flaques, Marguerite et Papoul. Scénographe : Linda Brunelle « L’approche en théâtre jeunes publics est la même qu’en théâtre pour adultes : c’est le même travail, le même investissement. Mais jusqu’à un certain point, je prends ça plus au sérieux; ça me tient à cœur. Dans ma façon de travailler, je me pose sans cesse comme question: « si moi j’avais cinq ans, qu’est-ce qui m’émerveillerait, qu’est-ce que j’aurais envie de voir? » Formée à l’Option-théâtre du collège LionelGroulx à Ste-Thérèse, Linda Brunelle a collaboré à cinq productions de TBD. Elle a conçu non seulement le décor du Bain, mais également les costumes, la marionnette et les accessoires. Son travail scénographique sur La bonne femme, tout en nuances subtiles et en touches personnelles, lui a valu deux nominations à la 3e soirée des Masques: celui des costumes et celui des décors. - 10 - « La scénographie, la musique et les éclairages sont d’importants soutiens au jeu des acteurs et d’essentiels provocateurs d’imaginaire. Dans une histoire continue comme celle du Bain, ils créent des effets de surprise inattendus qui sollicitent l’intérêt et l’étonnement des spectateurs. » Sylvie McLaughlin : accessoiriste C’est en 1982, au département de théâtre de l’UQAM, que Sylvie McLaughlin s’initie au monde de la marionnette. Femme aux mille mains, elle a depuis collaboré à de nombreuses productions théâtrales et télévisuelles. Dans Le bain, en étroite collaboration avec la scénographe, elle a réalisé les accessoires de décor qui, utilisés par les acteurs, font évoluer l’action dramatique. À partir des croquis dessinés par Linda Brunelle, elle a conçu la mécanique de la marionnette du petit cochon et vu à sa réalisation. Diplômé du collège Lionel-Groulx en 1991, Mathieu Marcil signe avec Le bain sa deuxième conception d’éclairages pour TBD, compagnie avec laquelle il s’est impliqué de 1992 à 1998 à divers niveaux de la production. « En théâtre jeunes publics, il y a, par le sens de l’émerveillement des spectateurs, quelque chose de plus permissif dans la conception de l’éclairage. Avec la lumière, je peux me permettre des interventions ponctuelles plus marquées c’est-à-dire que je peux davantage m’amuser à transposer les éléments. Les enfants ont cette ouverture sur l’imaginaire qui leur permet d’accepter les illusions. » © Camille McMillan « J’aime bricoler et la marionnette me permet de travailler une variété d’éléments et d’opérer tous les métiers de la scène : je suis tout à la fois sculpteure, conceptrice technique, costumière, habilleuse, maquilleuse, perruquière... Je crée scéniquement un véritable personnage. Pour les enfants, la marionnette est un merveilleux déclencheur d’imaginaire. Ils n’ont aucune distanciation par rapport à l’objet. Pour eux, tout est magie : puisque la marionnette bouge et parle, elle est bien vivante. » Mathieu Marcil : éclairagiste LES CONCEPTEURS… EN 1992 Mathieu Marcil, Jasmine Dubé, Angelo Barsetti, Linda Brunelle, Luc Ledoux (absente sur la photo : Sylvie McLaughlin). Luc Ledoux : compositeur et musicien Musicien, parolier et compositeur, Luc Ledoux a également créé, en 2000, la musique d’une autre production de TBD : La mère merle. Dans Le bain, il allie les divers éléments qui sous-tendent l’histoire : tendresse, complicité parent/enfant, aventure et humour. Les interventions musicales du spectacle se promènent d’un genre à l’autre dans une variété de sons et d’instruments pour mieux nuancer les différents univers. - 11 - « Pour la petite enfance l’intensité dramatique se doit d’être excessivement dosée. Cette conscience obsédante de ne jamais sombrer dans les effets inquiétants (voire « épeurants ») - pour ne pas compromettre le plaisir et le sentiment de sécurité de l’auditoire - m’a imposé des choix de sonorités qui ont entraîné des découvertes intéressantes sur le plan de la composition. » LA SCÉNOGRAPHIE Entretien avec Linda Brunelle Un espace intime La principale difficulté rencontrée dans l’élaboration de ce projet a été de concevoir un espace pour la marionnette et pour le marionnettiste. Cette contrainte m’a obligée à faire des choix artistiques voire à éliminer des désirs esthétiques tout en gardant l’esprit du texte. Mais le défi était de taille : réaliser un décor qui ne soit pas un castelet en créant des espaces où la marionnette peut apparaître de façon inattendue et faire oublier aux spectateurs le lieu traditionnel dans lequel évolue une marionnette à manipulation cachée. La transparence de la matière J’aime travailler la matière. Le personnage de la pompière et l’élément de l’eau m’ont inspiré l’utilisation des plastiques et du caoutchouc. Le haut des murs est en vinyle; la transparence de ce matériau permet de faire basculer, par un rétro-éclairage, le lieu réel dans l’imaginaire. Toute la tuyauterie est en acrylique transparent pour favoriser le passage de la lumière et créer des effets de surprise et d’irréalité. J’explore la transparence pour donner le maximum de possibilités à l’éclairage, qui est un soutien fondamental à l’action dramatique. Le décor et l’éclairage s’intègrent l’un dans l’autre, en une étroite complicité. Le bas des murs est en carreaux de céramique alors que la façade de la scène est en petites mosaïques pour rappeler la solidité de la maison de briques Tout de blanc Afin de pouvoir basculer dans l’imaginaire et la folie créatrice de la pompière, j’ai choisi de travailler avec le blanc. Le blanc est un écran sur lequel il est possible de faire surgir par la lumière de multiples univers. Par ailleurs, les accessoires et les costumes sont colorés. Des touches rouge pompier vont animer l’espace. - 12 - © Rolline Laporte Le décor du Bain est un espace clos qui représente une salle de bain avec ses murs et son plafond. Aucune issue ne laisse imaginer qu’il y a une autre pièce; c’est un univers complet, autonome, en un mot c’est la maison de la pompière et du petit cochon. Cet espace, tout intime et enveloppant n’est pas refermé sur lui-même puisqu’il offre, par le plafond, une ouverture sur l’extérieur. Quelques accessoires de décor, telle l’échelle, le grand tuyau, rappellent le métier de madame Pin-Pon. De la forme ronde Vu la présence d’une marionnette, le décor est un espace à angle. Pour adoucir cet espace froid et casser cette surface carrée, j’ai habillé la salle de bain d’accessoires de formes arrondies et courbes: le bain, le lavabo, la sortie vers l’extérieur, la chambre du petit cochon qui rappelle la chaleur de la position fœtale... Je voulais du dodu dans l’espace pour rendre compte de toute la tendresse de la relation madame Pin-Pon / petit cochon. Les costumes Le costume de la pompière est en caoutchouc, véritable costume de pompier avec tous ses accessoires. Pour la scène du bain, j’ai été confrontée à la problématique de la nudité; j’ai opté, comme transposition, pour un costume de bain un peu à l’ancienne. Pour le petit cochon, je travaille une texture lumineuse rosée qui fait référence à sa peau. Je veux également lui donner une amplitude dans le mouvement en travaillant son côté tendre et dodu. Alors que le grand garçon de peluche est la réplique du jouet du petit cochon. Son allure s’approche du gnome, ce petit personnage légendaire et savant. Son costume rappelle la peluche et je l’ai imaginé avec un grand chapeau pointu et un long survêtement qui camoufle ses pieds et ses mains. ESQUISSE DU DÉCOR - 13 - AVANT LE SPECTACLE... Dans cette section, nous vous suggérons une série de cinq activités toute simples à réaliser, dans l’ordre ou le désordre, en classe, pour une mise en disponibilité des enfants à l’écoute du spectacle. La préparation à la sortie théâtrale active le plaisir de la représentation ! Les p’tits noms d’amour Dans Le Bain, la pompière appelle le petit cochon son petit porcelet de porcelaine. Tous les enfants ont des surnoms qui leur sont donnés par leur parents. demander à chaque enfant, à tour de rôle, de dire son petit nom affectif et la raison pour laquelle on le surnomme ainsi ; découper des petits personnages semblables qu’il sera facile de relier par la suite ; demander aux enfants de personnaliser le petit personnage à leur image ; inscrire à l’endos les p’tits noms et leur explication ; relier les personnages et accrocher la banderole. Au théâtre, un jour À trois, quatre voire cinq ans, la relation avec le lieu théâtral est en état d’apprivoisement. Pour mettre les enfants en confiance face à cet inconnu, il est important de leur expliquer en des mots très simples, les conditions et les exigences de la représentation théâtrale, comme art vivant. Pour éveiller leur conscience de l’espace, il est possible de mettre le théâtre en relation avec la télévision qui elle, en l’occurrence, est un objet connu et familier : L’activité a pour objectif de créer une banderole/tendresse qui rappellerait ce lien d’affection entre les parents et les enfants. la salle (extérieur) / la salle de télé (intérieur) ; la présence des enfants (collectif) / individuel ; la baisse d’éclairage jusqu’au noir avant le début du spectacle ; la présence des acteurs sur la scène/écran ; action directe / action différée ; ...et doucement glisser vers le spectacle qu’ils verront : le titre, les personnages, un filon d’histoire... - 14 - Raconte-moi… Les trois petits cochons Dans Le bain, nombreuses sont les références au conte des Trois petits cochons de Perreault. Ce conte, bien que très connu, est peut-être encore ignoré par certains enfants. Ceux qui le connaissent s’y reconnaîtront, ceux qui ne l’ont jamais lu le connaîtront. Ainsi à l’ouverture du spectacle tous les enfants seront cognitivement au même niveau et dans le même état de réceptivité et de disponibilité. Dessine-moi… Avant le spectacle, le dessin permet de mettre en perspective la réalité des enfants par rapport à l’histoire qui leur sera racontée. Prendre une feuille 81/2 x 11 et la plier avec deux rabats égaux vers le centre de façon à créer une ouverture centrale. Demander aux enfants de dessiner sur le dessus leur toutou, leur poupée ou leur jouet favori. Dessiner à l’intérieur, l’ennemi redoutable de cet objet et verbaliser. Cet exercice a pour but de rapprocher la sensibilité des enfants du contenu de la pièce. Jouons aves les mots …de la pompière! Dans son langage, la pompière utilise beaucoup d’expressions qui font référence à son métier. Elle joue avec le feu. D’après toi, que signifient ces expressions ? Minute, y’a pas le feu! Un incendie dans mon estomac... Je pétais le feu! Dans le feu de l’action... Je passe mon temps à éteindre des feux. Pin-Pon était tout feu tout flamme. …du petit cochon! Le petit cochon, quant à lui, fait référence à son état animal. D’après toi, que signifie : Un temps de cochon… J’ai cochonné… Une tête de cochon ! Un tour de cochon ! La Baie des cochons. Cette activité veut stimuler l’écoute des enfants et aiguiser leur sens du jeu et du plaisir des mots. - 15 - APRÈS LE SPECTACLE... Toute représentation théâtrale laisse des traces dans le cœur et dans la tête des enfants. Au théâtre, pour prolonger le plaisir et étayer la connaissance, il est important non pas de vérifier la compréhension, mais plutôt de la partager. L’histoire et les personnages… Commentaires généraux… Quel personnage as-tu préféré? et pourquoi? Le moment que tu as trouvé le plus drôle? Y a t-il un moment où tu as eu peur? Y a-t-il un moment que tu as trouvé triste? Y a-t-il un moment où la musique t’a surpris? Peux-tu décrire la maison de la pompière? Quand la pompière s’impatiente, aime-t-elle encore le petit cochon? Connais-tu quelqu’un qui ressemble à la pompière? Quel est son métier? Pourquoi le petit cochon a-t-il peur de s’endormir? Qui est le meilleur ami du petit cochon? Connais-tu quelqu’un qui ressemble au petit cochon? quel âge a-t-il? Pourquoi le petit cochon a-t-il si peur du loup? D’après toi, qui est ce grand garçon de peluche? D’après toi, est-ce que l’histoire finit bien? Aurais-tu préféré une autre fin? La vie au quotidien… Est-ce que le soir, tu prends ton bain? Quels sont tes jouets de bain? À quelle heure te couches-tu? Est-ce que tu dors avec un toutou? Comment s’appelle-t-il? Quand tu te sens seul ou triste, est-ce que tu lui parles? La peur… Est-ce que les loups existent vraiment? As-tu peur des loups? - 16 - L’ÉQUIPE DU SPECTACLE TEXTE ET MISE EN SCÈNE : Jasmine Dubé FABRICATION DE LA MARIONNETTE ET DES ACCESSOIRES : Sylvie McLaughlin ASSISTANCE À LA MISE EN SCÈNE : Sophie Rocheleau MAQUILLAGES : Angelo Barsetti SCÉNOGRAPHIE, COSTUMES ET RÉGIE : Sophie Rocheleau et Charlotte-Isis Gervais CONCEPTION DE LA MARIONNETTE : Linda Brunelle MUSIQUE ORIGINALE ET CONCEPTION SONORE : Luc Ledoux DISTRIBUTION : Julie McClemens et Denys Lefebvre ÉCLAIRAGES : Mathieu Marcil RÉDACTION DU CAHIER : Annie Gascon Pour plus d’information, visiter le www.theatrebouchesdecousues.com Si vous avez des commentaires, n’hésitez à nous les faire parvenir. Vous pouvez également nous envoyer vos dessins à l’adresse de la compagnie. Le livre Le bain est disponible à TBD L’Équipe de TBD Direction artistique Jasmine Dubé Direction générale Marc Pache Communications et diffusion Louise Renald Coordination administrative Peggy Allen Adjointe administrative Alexandra Trussart Théâtre Bouches Décousues 911 Jean-Talon Est #133 Montréal (Québec) H2R 1V5 Téléphone : 514-278-3309 [email protected] www.theatrebouchesdecousues.com Le Théâtre Bouches Décousues est soutenu pour ses activités régulières par le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Conseil des Arts - 17 du Canada et le Conseil des arts de Montréal. TBD est membre de la Maison Théâtre, de TUEJ et du CQT. THÉÂTROGRAPHIE 2014 • Papoul Texte et mise en scène : Jasmine Dubé 2001 • Le pingouin / The Penguin Texte : Jasmine Dubé Traduction : Linda Gaboriau Mise en scène : Gill Champagne Lanctôt Éditeur 2002 2014 • Le merveilleux voyage de Réal de Montréal Texte : Rébecca Déraspe Mise en scène : Jacques Laroche Dramaturges Éditeurs 2015 2000 • La mère merle Texte et mise en scène : Jasmine Dubé Lanctôt Éditeur 2001 2013 • Contes Arbour Texte : Martin Bellemare, Jasmine Dubé, Martin Faucher, Sylvie Gosselin, Hélène Mercier, Claude Poissant 1998 • L’Arche de Noémie / Norah’s Ark Texte : Jasmine Dubé Traduction : Linda Gaboriau Mise en scène : Gill Champagne Lanctôt Éditeur 1999 2013 • Petite vérité inventée Texte : Érika Tremblay-Roy Mise en scène : Gill Champagne Dramaturges Éditeurs 2013 1997 • Le bain / Bathtime Texte et mise en scène : Jasmine Dubé Traduction : Linda Gaboriau Lanctôt Éditeur 2002 2012 • Dubé du bout du Bic Texte : Jasmine Dubé CD et livret TBD 2013 1995 • La bonne femme Texte : Jasmine Dubé Mise en scène : Martin Faucher Leméac Éditeur 1997 2010 • Ginkgo et la jardinière Texte : Jasmine Dubé Musique et mise en scène : Hadi El Gammal Dramaturges Éditeurs 2010 1994 • Pierrette Pan, ministre de l’Enfance et des Produits dérivés Texte : Jasmine Dubé Mise en scène : Martin Faucher Leméac Éditeur 1995 2009 • Les mauvaises herbes Texte : Jasmine Dubé Mise en scène : Benoit Vermeulen Dramaturges Éditeurs 2009 2009 • Marguerite Texte et mise en scène : Jasmine Dubé Dramaturges Éditeurs 2013 1992 • Petit monstre / Little Monster Texte : Jasmine Dubé Traduction : Maureen La Bonté Mise en scène : Claude Poissant Leméac Éditeur 1993 2006 • Les flaques Texte : Marc-Antoine Cyr Mise en scène : Jasmine Dubé en collaboration avec le chorégraphe Pierre-Paul Savoie Dramaturges Éditeurs 2006 1989 • Jouons avec les livres Texte : Jasmine Dubé Mise en scène : Marc Pache et Jasmine Dubé 1988 • Le mot de passe Texte : Jasmine Dubé Mise en scène : Marc Pache Publications : Pierre Tisseyre 1988 (épuisé), Les Éditions du Théâtre Bouches Décousues 2000 2005 • Léon le nul / Leo the zero Texte : Francis Monty Traduction : Bobby Theodore Mise en scène : Gill Champagne Lansman 2004 1984 • Bouches Décousues Texte : Jasmine Dubé Mise en scène : Louis-Dominique Lavigne Publications : Leméac Éditeur 1985, Théâtre Claque (Suisse) 1990 2005 • Mika, l’enfant pleureur Texte : Pascal Chevarie Mise en scène : Eric Jean Dramaturges Éditeurs 2005 2004 • La couturière / The Dressmaker Texte et mise en scène : Jasmine Dubé Traduction : Linda Gaboriau Lanctôt Éditeur 2004 Traces Dramaturges Éditeurs / Théâtre Bouches Décousues Éditeur 2010. Publié à l’occasion du 25e anniversaire de TBD. Plusieurs collaborateurs ont participé à l’écriture dont : Pascal Chevarie, Claude Des Landes, Linda Gaboriau, Paul Lefebvre, Diane Pavlovic et Karine Vigneau. - 18 -