Cahier d`accompagnement

publicité
© Rolline Laporte
Une production
du Théâtre Bouches Décousues
Sommaire
La première fois…
La première fois…
p. 2
TBD ou le
Théâtre Bouches Décousues
p. 3
Présentation et résumé
de la pièce
p. 4
Écrire… pour la petite
enfance
Entretien avec Jasmine Dubé
p. 5
Jouer... pour la petite enfance
Suite et fin de l’entretien
p. 6
Les personnages et leur acteur
Madame Pin-Pon
Le petit cochon
Le garçon de peluche
p. 7
Mettre en scène… pour
la petite enfance
Présentation de l’équipe
des concepteurs
p. 10
La scénographie
Entretien avec Linda Brunelle
p. 12
Esquisse du décor
p. 13
Avant le spectacle
p. 14
Après le spectacle
p. 16
L’Équipe du spectacle
p. 17
Théâtrographie de TBD
p. 18
Le bain sera peut-être, pour les tout-petits qui
assisteront au spectacle, une première rencontre avec
le théâtre.
Au Théâtre Bouches Décousues, il nous importe que,
pour la première fois, le plaisir soit au rendez-vous.
Pour que la représentation soit une fête, nous avons
rédigé à votre intention ce cahier qui se veut un
déclencheur d’imaginaire pour une mise en
disponibilité des enfants à l’écoute du spectacle et,
d’autre part, un révélateur de vérités cachées pour
susciter votre intérêt et étayer votre connaissance du
processus de création... Vérités à ne pas révéler à tout
prix aux enfants avant le spectacle, sous peine de
rompre le pouvoir de la découverte.
Ce cahier d’accompagnement a pour objectif de vous
présenter le point de vue des concepteurs, de semer
des indices sur les enjeux artistiques et de vous
remettre des clés pour que les enfants accèdent à une
meilleure compréhension du spectacle tout en
s’amusant des mots, des personnages et des situations.
En première partie, vous trouverez, outre une
présentation du Théâtre Bouches Décousues et de
l’équipe du spectacle, des entretiens avec les
concepteurs qui vous renseigneront sur les motivations
artistiques qui ont prévalu à la réalisation du spectacle
Le bain. Le résumé de la pièce vous situera sur l’action
alors que le portrait des différents personnages
complétera la mise en situation.
En seconde partie, nous vous proposons des activités à
réaliser avant le spectacle pour sensibiliser les enfants
au contenu de la représentation. Alors qu’après le
spectacle, nous vous suggérons, à partir de quelques
questions et commentaires, une discussion libre.
-2-
TBD ou Le Théâtre Bouches Décousues…
Depuis sa fondation en 1986, TBD prend le parti,
avec humour et audace, de toutes les enfances.
Théâtre de l’imaginaire qui puise sa source et
son inspiration au cœur d’une réalité
contemporaine, il pose un regard à la fois
tendre et critique sur le monde des enfants et
de leurs adultes.
Finaliste pour le Masque de la production
« Jeunes publics » en 1998, Le bain s’est mérité à
deux reprises le Prix du public du Centre culturel
de Beloeil (1998 et 2005), de même que celui de
Trois-Rivières (2005 et 2010). Le bain existe aussi
en version anglaise (Bathtime, traduit par Linda
Gaboriau), et en version espagnole El Baño
traduit par Diego Aramburo). Le texte est publié.
En 1996, l’Académie québécoise du théâtre
remettait trois prix au TBD pour La bonne
femme : production « Jeunes publics », texte
original et mise en scène. Ces deux derniers prix
étaient d’autant plus honorifiques qu’ils étaient
pour la première fois décernés au théâtre pour
l’enfance et la jeunesse. Cette reconnaissance
des pairs exhortait à la poursuite d’une
démarche artistique axée sur la recherche
théâtrale et le développement d’une véritable
dramaturgie pour enfants. Un an plus tard
naissait Le bain.
Depuis, le Théâtre Bouches Décousues a ravi
petits et grands avec plusieurs productions dont
vous trouverez la liste complète dans la
théâtrographie, page 18. En 2006, le TBD
recevait le Grand Prix du Conseil des Arts de
Montréal pour son apport immense à la vitalité
et au développement du théâtre d’ici. En 2010, à
l’occasion de son 25e anniversaire, TBD faisait
paraître Traces, un ouvrage brossant le travail de
la compagnie depuis sa création en 1986.
En 2016, TBD célèbre son 30e anniversaire !
L’occasion est tout indiquée pour ressortir ce
« classique » de notre dramaturgie : Le bain !
Le spectacle a été présenté plus de 615 fois en
français et en anglais, notamment à la Maison
Théâtre, au Centre National des arts à Ottawa,
au Théâtre Les Gros Becs à Québec, au Milk
International Children’s Festival de Toronto, au
Rendez-vous International de théâtre jeunes
publics de Montréal, à la Semaine mondiale de
la marionnette de Jonquière, au Calgary
International Children’s festival et Pittsburgh
International Children’s Festival.
-3-
Présentation et résumé de la pièce
Le bain est un morceau de vie au quotidien qui bascule peu à peu vers
l’imaginaire. Le spectacle commence alors que la journée s’achève.
Moment fragile qui trouve écho chez les tout-petits : le retour du travail
et de la garderie. La pièce met en scène trois personnages, interprétés
par une comédienne et un comédien. Le bain est une allégorie sur le
rythme immodéré de nos vies contemporaines qui prend naissance
d’une relation entre une pompière et un petit cochon.
© Sylvie Daigle
1
Madame Pin-Pon entre chez elle,
fatiguée et l’estomac tout barbouillé.
Elle décroche le téléphone dans l’espoir
de laisser de côté toutes les
préoccupations de sa journée. Elle fait
couler l’eau du bain. Pour elle! Non. Pas
encore, il lui faut avant s’occuper de son
petit cochon, qui pour le moment se
cache, car vous l’aurez compris, il
n’aime pas du tout prendre son bain.
L’action se déroule en une soirée, plus précisément de l’heure du bain au
dodo. Le bain est une histoire qui se joue en cinq temps... cinq : comme
les cinq doigts de la main. Le bain est un duo de tendresse qui se raconte
comme une belle caresse.
2
Surgit de derrière le décor un véritable petit cochon
marionnette, à la voix de petit garçon. Il ne peut
plus reculer parce que Pin-Pon est bien décidée à le
laver. Pour tromper le déplaisir du savon et du
shampoing, ils s’amusent, avec l’eau et avec les
mots, à partager les activités et les émotions d’une
journée passée loin l’un de l’autre.
4
3
Mais la peur est plus forte que tout et sans son
petit garçon de peluche, le petit cochon n’arrive
pas à dormir. Et la pompière exaspérée cherche,
dans la salle de bain en fouillis, l’objet-fétiche.
Elle le retrouve un peu sale, un peu mouillé...
inutilisable! Après tout plein de promesses
rassurantes, le petit cochon s’endort enfin.
Mais le bain n’est pas une fin; il est plutôt le début
d’une routine qu’il faut effectuer avant d’aller se
coucher. Et de la peur du loup naissent tous les petits
caprices qui repoussent sans cesse l’heure de
s’endormir. Malgré tout ce débordement d’amour et
de tendresse, la pompière épuisée aspire à une petite
minute de tranquillité et de solitude.
5
Alors que le calme semble vouloir régner, Pin-Pon, tout en ramassant le désordre, s’amuse en animant les jouets qui
peuplent l’univers de son petit cochon. Elle se dorlote, se rassure, s’invente des audaces et des mensonges pour différer
les exigences du lendemain. Dans l’eau moussante, la tension diminue et Pin-Pon s’abandonne à son imaginaire; c’est
alors que surgit du fond du bain, où elle l’avait jeté, le grand garçon de peluche. Avec ce fidèle ami et dans un éclatement
de fantaisie, elle transgressera les peurs du petit cochon. Au bout de la nuit, la vision du monde de Pin-Pon rétrécie par
ses obligations quotidiennes s’ouvre sur une nouvelle urgence : celle de prendre le temps de vivre et de regarder grandir
ce petit cochon qu’elle aime plus que tout au monde.
-4-
ÉCRIRE… pour la petite enfance
Entretien avec Jasmine Dubé
Une histoire de tendresse écartelée
Le bain s’est imposé comme situation possible de rencontre entre
un enfant et son adulte. La salle de bain étant un lieu intime, la
rencontre ne pouvait être que privilégiée. Avec ce spectacle,
j’avais le désir de rejoindre les enfants le plus loin possible dans la
petite enfance.
Lorsque j’écris, je pars de moi, de mes préoccupations. Je me dis
que je peux tout dire aux enfants. J’ai une grande liberté dans
mon écriture. Parents et enfants sont pris dans un cycle de
retrouvailles quotidiennes à fleur de peau : on s’aime, on se
retrouve ; parfois on se retrouve mal. C’est ce déchirement que je
voulais mettre sur scène. Mais il n’y a pas d’un côté l’enfant
parfait et de l’autre le méchant adulte voire l’inverse. Les relations
sont beaucoup plus complexes. La vie est faite d’alternances et de
contrastes et j’aime en rendre compte.
© Angelo Barsetti
Au détour du conte
Avec les jeunes enfants, on doit tenir compte de la durée du
spectacle, de leur envie de bouger et de parler. Dans une salle de
spectacle, ils réagissent, ils ont de la difficulté à démêler le vrai du
faux. Ils ne connaissent pas le théâtre; ils découvrent des
personnages qu’ils n’ont jamais rencontrés. Par des références aux
contes, par exemple, je leur donne des points de repère : je fais
appel à leur culture et à leur intelligence.
Le jeu théâtral est très proche de l’univers des enfants. J’aime
partir d’une situation quotidienne et la faire basculer dans
l’imaginaire. Je suis particulièrement sensible à tout ce qui touche
les enfants. C’est comme si j’avais un filtre branché directement
sur l’enfance. J’écris parfois pour les adultes mais j’ai moins de
spécificité, d’appel urgent, de passion.
Tout de suite et maintenant
© Sylvie Daigle
Ce n’est pas parce qu’on s’adresse à des enfants qu’on peut
présenter n’importe quoi. Par ailleurs, on parle beaucoup des
enfants comme étant le public de demain! Je refuse. Je travaille
maintenant pour le spectateur d’aujourd’hui. Dans cette époque
numérique, le théâtre est l’un des derniers lieux de rencontre et de
communication directe et réelle entre les adultes et les enfants.
-5-
JOUER… pour la petite enfance
Suite et fin de l’entretien avec Jasmine Dubé
Un public à apprivoiser et à conquérir
À partir du moment où l’on joue pour la petite enfance, les conditions de la représentation sont aussi
importantes que le spectacle lui-même; il faut s’assurer que les enfants soient allés aux toilettes et qu’ils
aient enlevé leurs survêtements. Il faut leur dire de rester assis sur leur siège; leur expliquer qu’après le noir
la lumière va revenir et qu’il est préférable de ne pas parler pour ne pas déranger les comédiens et les autres
spectateurs. Imbibés d’une attitude familière avec l’écran, il est important de leur rappeler que la relation
avec le théâtre est différente.
Par ailleurs, certains spectacles pour les petits ouvrent la porte aux interventions scène/salle en sollicitant
leur participation. Le spectacle Le bain n’obtempère pas à cette vision des choses, bien au contraire; il
impose la convention du quatrième mur imaginaire : indiscutablement, madame Pin-Pon ne soulèvera pas les
commentaires des enfants pendant le spectacle. En 45 minutes, la durée du spectacle, les enfants sont
capables d’accepter cette convention.
Dans ma direction d’acteur, je privilégie souvent un jeu doux et feutré, en opposition au style de jeu énervé
et criant que l’on retrouve encore trop souvent dans certains spectacles d’animation. Avec Le bain, j’aspire à
ce jeu ouaté qui enveloppe les émotions des enfants, mais certaines scènes sont inévitablement plus excitées
parce que la marionnette est un incroyable catalyseur d’énergie.
Mon expérience de comédienne me prouve qu’on peut capter l’attention des tout-petits par la vérité du jeu,
par l’histoire aussi. Il ne faut pas se le cacher, les enfants se font parler parfois sèchement, et ils savent bien
que ça ne se peut pas un parent toujours doux. Le bain, en réponse à cet état de fait, propose donc une
alternance de ton : si madame Pin-Pon s’offre des bulles de tendresse avec son petit cochon, elle a aussi des
moments d’impatience.
De la tendresse à la cruauté
Faire du théâtre pour l’enfance, c’est un choix. Les enfants réagissent parfois verbalement aux personnages sur
la scène. Le public adulte a plusieurs couches de réactions stéréotypées alors que les enfants s’expriment tout
de suite : ils bougent, ils parlent... Si ce qui se joue devant eux les captive, la salle entière devient silencieuse...
un silence extraordinaire encore plus valorisant qu’un éclat de rire. Cette relation particulière entre
l’adulte/acteur et l’enfant/spectateur est tout à la fois la beauté et la difficulté du théâtre jeunes publics.
© Rolline Laporte
-6-
LES PERSONNAGES…
et leur acteur
Madame Pin-Pon
© Rolline Laporte
Le nom de Madame Pin-Pon résonne comme la sirène
des immenses camions rouges qui sillonnent les rues à
toute vitesse. La pompière travaille tout le jour. Elle est
un peu surmenée. Quand elle rentre le soir à la maison,
elle ferme portes et fenêtres pour échapper aux rumeurs
du dehors et ne plus s’occuper que de son petit cochon
et un petit peu d’elle-même.
La métaphore...
La pompière est à l’image du parent qui travaille, pressé
et compressé entre sa vie professionnelle et sa vie
familiale, et qui passe ses journées à éteindre des feux, à
répondre aux situations d’urgence qui peuplent son
quotidien. Elle a peu de temps pour se reposer.
Élément - : le feu
Julie McClemens
Le feu c’est l’ennemi de la pompière. Souvent lorsque la
pompière fait référence à quelque chose de désagréable,
elle utilise des expressions relatives aux méfaits du feu.
Le feu est à l’image de toute sa fatigue et de son stress
accumulés.
Comédienne au théâtre depuis plus de 25 ans, Julie
McClemens est reconnue pour ses interprétations
justes et sensibles, tant dans le répertoire classique
que dans les nombreuses créations auxquelles elle a
participé. Récemment, on a pu apprécier son travail
au Théâtre du Bic dans Aller chercher demain et À tu
et à toi , à l’Espace Go dans Projet Andromaque,
et Couche avec moi-c’est l’hiver (F. Britt), au TNM
dans La fausse suivante (Marivaux) et en tournée
européenne dans Incendies (W. Mouawad). Ses rôles
au petit écran dans les séries Temps dur (JM.Dalpé), Grande ourse (F.Ouellet) et La Vie, la
vie (S.Bourguignon) ont marqué le public. Au cinéma,
on
l’a
vu
notamment
dans
Arwad
(S.Najari), Àl’ombre (S.Lavoie), L’Audition (L.Picard)
et Un ange passe (A.Monmart). Ses interprétations,
tant au cinéma, à la télévision qu’au théâtre, lui ont
valu de nombreux prix et nominations. Le Bain est
pour Julie McClemens une rencontre unique et
précieuse avec le théâtre pour la petite enfance.
Élément + : l’eau
L’eau c’est l’élément complice de la pompière; grâce à
l’eau, elle peut éteindre les feux. L’eau c’est son
réconfort, sa sécurité. C’est pourquoi, sa maison est une
salle de bain et que, pour elle, le paroxysme de la
détente, c’est de se prélasser dans un bain chaud et
moussant.
L’ACTRICE...
revêt les jours de représentation un costume qui n’est pas le sien. Elle a peut-être un jour rêvé de devenir pompière mais elle a
finalement choisi le théâtre pour pouvoir raconter des histoires... des histoires, entre autres, de pompière!
-7-
Le petit cochon
La métaphore…
Le petit cochon pourrait tout aussi bien être un enfant en
âge d’aller à la garderie, enjoué et taquin, qui s’amuse
toute la journée sans se soucier des dégâts. Il éprouve
sans cesse son système de sécurité et il s’inquiète des
petits riens qui pourraient le compromettre.
Éléments + : la brique
Sa maison est en brique c’est la pompière qui le dit.
Solidement construite, elle est à l’abri du feu et du loup,
légendaire ennemi du petit cochon. Sa maison représente
donc sa sécurité physique et émotive.
Éléments - : la paille et le bois
La paille et le bois révèlent la fragilité et la vulnérabilité du
petit cochon et contiennent ses peurs du jour et de la nuit.
© Rolline Laporte
Le petit cochon passe ses journées à la porcherie. Très
actif, il n’aime pas se laver; il a un peu peur de l’eau et
beaucoup peur du loup. Son imagination est débordante;
il suffit d’un mot et voilà qu’il bascule dans un imaginaire
totalement débridé qui nourrit ses rêves et ses
cauchemars. Il n’aime pas le noir et tous les prétextes
sont bons pour retarder l’heure du sommeil. Il possède un
objet-fétiche : un petit garçon de peluche, sans lequel il lui
est impossible de s’endormir.
Une marionnette
à gueule et à tiges
manipulée par Denys Lefebvre
Le petit cochon de notre histoire est une
marionnette à gueule et à tiges; elle est donc la
résultante de deux techniques de manipulation
combinées. De par la spécificité de cette
manipulation, le marionnettiste est caché : tout est
illusion.
À gueule : La main du manipulateur est
directement dans la tête de la marionnette et elle
articule la gueule ce qui a pour effet de la rendre
excessivement expressive et vivante. De cette
gueule en mouvement semble sortir la voix du
marionnettiste.
À tiges : Le marionnettiste anime les bras du petit
cochon à l’aide de tiges fixées au bout de ses
mains. Il n’y a aucune manipulation directe pour
les pieds. Le petit cochon bouge avec aisance et
amplitude.
LE MARIONNETTISTE…
Cette double manipulation est assez complexe pour le marionnettiste qui, replié dans un espace réduit, articule la tête de la main
droite et de la main gauche, les mains. Et c’est sans compter qu’il est simultanément la voix et l’émotion du personnage.
-8-
Le petit garçon de peluche
C’est la poupée favorite du petit cochon. À la fois
ami fidèle, confident et compagnon d’armes contre
le loup, le petit garçon de peluche veille sur les
peurs du petit cochon.
© Camille McMillan
Le grand garçon de peluche
Il est la réplique grandeur nature et animée du
jouet-fétiche du petit cochon. Surgi tout droit de
l’imaginaire de Pin-Pon, il est la représentation
théâtrale de son inconscient et, en quelque sorte, le
filtre qui lui permet d’accéder à une meilleure
compréhension des craintes et des lubies du petit
cochon.
Denys Lefebvre
Le grand garçon de peluche apparaît sur la scène tel
que rafistolé par Pin-Pon. C’est un vieux petit
garçon de quelques siècles, comme les gnomes, qui
témoigne d’une profonde connaissance de la vie. À
son image, son langage est complètement farfelu. Il
joue avec les sons et les syllabes : son vocabulaire
est un passage vers l’imaginaire. Son odorat, quant
à lui, est tout à fait exceptionnel; cela en fait tout à
la fois un ennemi redoutable pour les loups et un
protecteur inespéré pour le petit cochon.
Comédien, marionnettiste, metteur en scène et
pédagogue, il œuvre dans le milieu théâtral depuis
plus de trente ans. En tant que comédien, il a
collaboré entre autres avec Omnibus, Robert
Lepage, Marcelle Hudon, le Théâtre Incliné, de La
Pire Espèce. Avec le Théâtre Bouches Décousues il
cumule plus de 900 représentations avec Petit
monstre et Le bain. Depuis 1996, il partage avec
Diane Loizelle la direction artistique de Tenon
Mortaise, une compagnie de création qui explore
diverses possibilités d’unification du mime, de la
danse, des arts de la marionnette et du théâtre.
Depuis 2006, un volet jeune public s’est ajouté à
leur démarche avec la production de plusieurs
spectacles dont L’homme de la remise, Les Petits
Chaperons rouges et Le carré de sable.
En 2002, il reçoit la bourse des Inclassables,
attribuée par le CALQ et l’OFQJ et en 2006 il est
récipiendaire de la bourse Georges Laoun pour le
meilleur mémoire-création des finissants au
programme de maîtrise de L’École Supérieure de
théâtre de l’UQÀM.
Impliqué socialement et politiquement, il participe
à plusieurs comités et associations.
L’ACTEUR...
joue un enfant, mais il n’est
plus
enfant
depuis
longtemps, alors à quoi bon
faire semblant. Les mots,
les situations racontées par
l’auteure déjà trahissent
son nouvel état. Retrouver
la voix de l’enfance, sa
gestuelle, ses intonations
ne serait qu’imitation aux
limites de la caricature. Les
enfants ne sont pas dupes,
ce qui importe c’est la
vérité du jeu!
-9-
METTRE EN SCÈNE...
pour la petite enfance
L’art de la mise en scène c’est tout à la fois diriger les acteurs dans leur quête du
personnage, illuminer un texte et concevoir la finalité du spectacle. Mettre en
scène pour la petite enfance c’est interroger tous les objets de la représentation
en regard du niveau d’apprentissage des spectateurs, participer à l’éveil de leurs
sens, au développement de leur intelligence affective et à l’explosion de leur
imagination. Nous vous présentons donc l’équipe de concepteurs du Bain.
Metteure en scène : Jasmine Dubé
Cofondatrice, en 1986, du Théâtre Bouches Décousues, directrice artistique,
auteure maison, comédienne, Jasmine Dubé est également romancière et signe
des albums, entre autres aux éditions de La Bagnole et de la courte échelle.
Certains de ses textes sont traduits en anglais, espagnol, portugais et italien. En
1998, elle a reçu le prix Alvine-Belisle, choix des bibliothécaires pour le meilleur
livre jeunesse avec son album, L’ourson qui voulait une Juliette. La même
année, elle recevait la médaille du Rayonnement culturel de la Renaissance
Française et elle remportait le prix Arthur-Buies pour l’ensemble de son œuvre.
En 2010, on inaugurait à Amqui, la bibliothèque Jasmine-Dubé.
En signant la mise en scène de ses textes, Jasmine Dubé poursuit sa recherche
de l’écriture à la scène. Après Jouons avec les livres, qui initiait les enfants aux
plaisirs de la lecture, elle choisissait de mettre, en actions, en images et en
émotions Le bain, cette histoire d’eau et de feu... une histoire de tendresse et
d’urgence! Elle a ensuite signé la mise en scène de La mère merle, La
couturière, Les flaques, Marguerite et Papoul.
Scénographe : Linda Brunelle
« L’approche en théâtre
jeunes publics est la même
qu’en théâtre pour adultes :
c’est le même travail, le
même investissement. Mais
jusqu’à un certain point, je
prends ça plus au sérieux; ça
me tient à cœur. Dans ma
façon de travailler, je me pose
sans cesse comme question:
« si moi j’avais cinq ans,
qu’est-ce qui m’émerveillerait,
qu’est-ce que j’aurais envie de
voir? »
Formée à l’Option-théâtre du collège LionelGroulx à Ste-Thérèse, Linda Brunelle a
collaboré à cinq productions de TBD. Elle a
conçu non seulement le décor du Bain, mais
également les costumes, la marionnette et les
accessoires. Son travail scénographique sur La
bonne femme, tout en nuances subtiles et en
touches personnelles, lui a valu deux
nominations à la 3e soirée des Masques: celui
des costumes et celui des décors.
- 10 -
« La scénographie, la musique
et les éclairages sont
d’importants soutiens au jeu
des acteurs et d’essentiels
provocateurs d’imaginaire.
Dans une histoire continue
comme celle du Bain, ils créent
des effets de surprise
inattendus qui sollicitent
l’intérêt et l’étonnement des
spectateurs. »
Sylvie McLaughlin : accessoiriste
C’est en 1982, au département de théâtre de
l’UQAM, que Sylvie McLaughlin s’initie au
monde de la marionnette. Femme aux mille
mains, elle a depuis collaboré à de
nombreuses productions théâtrales et
télévisuelles. Dans Le bain, en étroite
collaboration avec la scénographe, elle a
réalisé les accessoires de décor qui, utilisés par
les acteurs, font évoluer l’action dramatique. À
partir des croquis dessinés par Linda Brunelle,
elle a conçu la mécanique de la marionnette
du petit cochon et vu à sa réalisation.
Diplômé du collège Lionel-Groulx en
1991, Mathieu Marcil signe avec Le bain
sa deuxième conception d’éclairages
pour TBD, compagnie avec laquelle il
s’est impliqué de 1992 à 1998 à divers
niveaux de la production.
« En théâtre jeunes publics, il y a, par le
sens de l’émerveillement des spectateurs,
quelque chose de plus permissif dans la
conception de l’éclairage. Avec la lumière,
je peux me permettre des interventions
ponctuelles plus marquées c’est-à-dire que
je peux davantage m’amuser à transposer
les éléments. Les enfants ont cette
ouverture sur l’imaginaire qui leur permet
d’accepter les illusions. »
© Camille McMillan
« J’aime bricoler et la marionnette me
permet de travailler une variété
d’éléments et d’opérer tous les métiers de
la scène : je suis tout à la fois sculpteure,
conceptrice
technique,
costumière,
habilleuse, maquilleuse, perruquière... Je
crée
scéniquement
un
véritable
personnage. Pour les enfants, la
marionnette
est
un
merveilleux
déclencheur d’imaginaire. Ils n’ont aucune
distanciation par rapport à l’objet. Pour
eux, tout est magie : puisque la
marionnette bouge et parle, elle est bien
vivante. »
Mathieu Marcil : éclairagiste
LES CONCEPTEURS… EN 1992
Mathieu Marcil, Jasmine Dubé, Angelo Barsetti, Linda
Brunelle, Luc Ledoux (absente sur la photo : Sylvie
McLaughlin).
Luc Ledoux : compositeur et musicien
Musicien, parolier et compositeur, Luc Ledoux a
également créé, en 2000, la musique d’une autre
production de TBD : La mère merle. Dans Le bain, il
allie les divers éléments qui sous-tendent l’histoire :
tendresse, complicité parent/enfant, aventure et
humour. Les interventions musicales du spectacle se
promènent d’un genre à l’autre dans une variété de
sons et d’instruments pour mieux nuancer les
différents univers.
- 11 -
« Pour la petite enfance l’intensité dramatique
se doit d’être excessivement dosée. Cette
conscience obsédante de ne jamais sombrer
dans les effets inquiétants (voire « épeurants »)
- pour ne pas compromettre le plaisir et le
sentiment de sécurité de l’auditoire - m’a
imposé des choix de sonorités qui ont entraîné
des découvertes intéressantes sur le plan de la
composition. »
LA SCÉNOGRAPHIE
Entretien avec Linda Brunelle
Un espace intime
La principale difficulté rencontrée dans l’élaboration de ce
projet a été de concevoir un espace pour la marionnette
et pour le marionnettiste. Cette contrainte m’a obligée à
faire des choix artistiques voire à éliminer des désirs
esthétiques tout en gardant l’esprit du texte. Mais le défi
était de taille : réaliser un décor qui ne soit pas un castelet
en créant des espaces où la marionnette peut apparaître
de façon inattendue et faire oublier aux spectateurs le
lieu traditionnel dans lequel évolue une marionnette à
manipulation cachée.
La transparence de la matière
J’aime travailler la matière. Le personnage de la pompière
et l’élément de l’eau m’ont inspiré l’utilisation des
plastiques et du caoutchouc. Le haut des murs est en
vinyle; la transparence de ce matériau permet de faire
basculer, par un rétro-éclairage, le lieu réel dans
l’imaginaire. Toute la tuyauterie est en acrylique
transparent pour favoriser le passage de la lumière et
créer des effets de surprise et d’irréalité. J’explore la
transparence pour donner le maximum de possibilités à
l’éclairage, qui est un soutien fondamental à l’action
dramatique. Le décor et l’éclairage s’intègrent l’un dans
l’autre, en une étroite complicité. Le bas des murs est en
carreaux de céramique alors que la façade de la scène est
en petites mosaïques pour rappeler la solidité de la
maison de briques
Tout de blanc
Afin de pouvoir basculer dans l’imaginaire et la folie
créatrice de la pompière, j’ai choisi de travailler avec le
blanc. Le blanc est un écran sur lequel il est possible de
faire surgir par la lumière de multiples univers. Par
ailleurs, les accessoires et les costumes sont colorés. Des
touches rouge pompier vont animer l’espace.
- 12 -
© Rolline Laporte
Le décor du Bain est un espace clos qui représente une
salle de bain avec ses murs et son plafond. Aucune issue
ne laisse imaginer qu’il y a une autre pièce; c’est un
univers complet, autonome, en un mot c’est la maison de
la pompière et du petit cochon. Cet espace, tout intime et
enveloppant n’est pas refermé sur lui-même puisqu’il
offre, par le plafond, une ouverture sur l’extérieur.
Quelques accessoires de décor, telle l’échelle, le grand
tuyau, rappellent le métier de madame Pin-Pon.
De la forme ronde
Vu la présence d’une marionnette, le décor est un
espace à angle. Pour adoucir cet espace froid et
casser cette surface carrée, j’ai habillé la salle de
bain d’accessoires de formes arrondies et courbes: le
bain, le lavabo, la sortie vers l’extérieur, la chambre
du petit cochon qui rappelle la chaleur de la position
fœtale... Je voulais du dodu dans l’espace pour
rendre compte de toute la tendresse de la relation
madame Pin-Pon / petit cochon.
Les costumes
Le costume de la pompière est en caoutchouc,
véritable costume de pompier avec tous ses
accessoires. Pour la scène du bain, j’ai été confrontée à
la problématique de la nudité; j’ai opté, comme
transposition, pour un costume de bain un peu à
l’ancienne. Pour le petit cochon, je travaille une texture
lumineuse rosée qui fait référence à sa peau. Je veux
également lui donner une amplitude dans le
mouvement en travaillant son côté tendre et dodu.
Alors que le grand garçon de peluche est la réplique du
jouet du petit cochon. Son allure s’approche du gnome,
ce petit personnage légendaire et savant. Son costume
rappelle la peluche et je l’ai imaginé avec un grand
chapeau pointu et un long survêtement qui camoufle
ses pieds et ses mains.
ESQUISSE DU DÉCOR
- 13 -
AVANT LE SPECTACLE...
Dans cette section, nous vous suggérons une série de cinq activités toute simples à réaliser, dans l’ordre ou le
désordre, en classe, pour une mise en disponibilité des enfants à l’écoute du spectacle.
La préparation à la sortie théâtrale active le plaisir de la représentation !
Les p’tits noms d’amour
Dans Le Bain, la pompière appelle le petit cochon son
petit porcelet de porcelaine. Tous les enfants ont des
surnoms qui leur sont donnés par leur parents.
demander à chaque enfant, à tour de rôle, de
dire son petit nom affectif et la raison pour
laquelle on le surnomme ainsi ;
découper des petits personnages semblables
qu’il sera facile de relier par la suite ;
demander aux enfants de personnaliser le petit
personnage à leur image ;
inscrire à l’endos les p’tits noms et leur
explication ;
relier les personnages et accrocher la
banderole.
Au théâtre, un jour
À trois, quatre voire cinq ans, la relation avec le lieu
théâtral est en état d’apprivoisement. Pour mettre les
enfants en confiance face à cet inconnu, il est
important de leur expliquer en des mots très simples,
les conditions et les exigences de la représentation
théâtrale, comme art vivant. Pour éveiller leur
conscience de l’espace, il est possible de mettre le
théâtre en relation avec la télévision qui elle, en
l’occurrence, est un objet connu et familier :
 L’activité a pour objectif de créer une
banderole/tendresse qui rappellerait ce lien
d’affection entre les parents et les enfants.
la salle (extérieur) / la salle de télé
(intérieur) ;
la présence des enfants (collectif) /
individuel ;
la baisse d’éclairage jusqu’au noir avant le
début du spectacle ;
la présence des acteurs sur la scène/écran ;
action directe / action différée ;
...et doucement glisser vers le spectacle qu’ils
verront : le titre, les personnages, un filon
d’histoire...
- 14 -
Raconte-moi… Les trois
petits cochons
Dans Le bain, nombreuses sont
les références au conte des Trois
petits cochons de Perreault. Ce
conte, bien que très connu, est
peut-être encore ignoré par
certains enfants. Ceux qui le
connaissent s’y reconnaîtront,
ceux qui ne l’ont jamais lu le
connaîtront. Ainsi à l’ouverture
du spectacle tous les enfants
seront cognitivement au même
niveau et dans le même état de
réceptivité et de disponibilité.
Dessine-moi…
Avant le spectacle, le dessin permet de mettre en perspective
la réalité des enfants par rapport à l’histoire qui leur sera
racontée.
Prendre une feuille 81/2 x 11 et la plier avec deux
rabats égaux vers le centre de façon à créer une
ouverture centrale.
Demander aux enfants de dessiner sur le dessus leur
toutou, leur poupée ou leur jouet favori.
Dessiner à l’intérieur, l’ennemi redoutable de cet objet
et verbaliser.
 Cet exercice a pour but de rapprocher la sensibilité des
enfants du contenu de la pièce.
Jouons aves les mots
…de la pompière!
Dans son langage, la pompière utilise beaucoup d’expressions qui font référence à son métier. Elle
joue avec le feu. D’après toi, que signifient ces expressions ?
Minute, y’a pas le feu!
Un incendie dans mon estomac...
Je pétais le feu!
Dans le feu de l’action...
Je passe mon temps à éteindre des feux.
Pin-Pon était tout feu tout flamme.
…du petit cochon!
Le petit cochon, quant à lui, fait référence à son état animal. D’après toi, que signifie :
Un temps de cochon…
J’ai cochonné…
Une tête de cochon !
Un tour de cochon !
La Baie des cochons.
 Cette activité veut stimuler l’écoute des enfants et aiguiser leur sens du jeu et du plaisir
des mots.
- 15 -
APRÈS LE SPECTACLE...
Toute représentation théâtrale laisse des traces dans le cœur et dans la tête des enfants. Au
théâtre, pour prolonger le plaisir et étayer la connaissance, il est important non pas de vérifier la
compréhension, mais plutôt de la partager.
L’histoire et les personnages…
Commentaires généraux…
Quel personnage as-tu préféré? et pourquoi?
Le moment que tu as trouvé le plus drôle?
Y a t-il un moment où tu as eu peur?
Y a-t-il un moment que tu as trouvé triste?
Y a-t-il un moment où la musique t’a surpris?
Peux-tu décrire la maison de la pompière?
Quand la pompière s’impatiente, aime-t-elle encore le
petit cochon?
Connais-tu quelqu’un qui ressemble à la pompière? Quel
est son métier?
Pourquoi le petit cochon a-t-il peur de s’endormir?
Qui est le meilleur ami du petit cochon?
Connais-tu quelqu’un qui ressemble au petit cochon? quel
âge a-t-il?
Pourquoi le petit cochon a-t-il si peur du loup?
D’après toi, qui est ce grand garçon de peluche?
D’après toi, est-ce que l’histoire finit bien? Aurais-tu
préféré une autre fin?
La vie au quotidien…
Est-ce que le soir, tu prends ton bain?
Quels sont tes jouets de bain?
À quelle heure te couches-tu?
Est-ce que tu dors avec un toutou? Comment s’appelle-t-il?
Quand tu te sens seul ou triste, est-ce que tu lui parles?
La peur…
Est-ce que les loups existent vraiment?
As-tu peur des loups?
- 16 -
L’ÉQUIPE DU SPECTACLE
 TEXTE ET MISE EN SCÈNE :
Jasmine Dubé
 FABRICATION DE LA MARIONNETTE
ET DES ACCESSOIRES :
Sylvie McLaughlin
 ASSISTANCE À LA MISE EN SCÈNE :
Sophie Rocheleau
 MAQUILLAGES :
Angelo Barsetti
 SCÉNOGRAPHIE, COSTUMES ET
 RÉGIE :
Sophie Rocheleau
et Charlotte-Isis Gervais
CONCEPTION DE LA MARIONNETTE :
Linda Brunelle
 MUSIQUE ORIGINALE ET
CONCEPTION SONORE :
Luc Ledoux
 DISTRIBUTION :
Julie McClemens
et Denys Lefebvre
 ÉCLAIRAGES :
Mathieu Marcil
 RÉDACTION DU CAHIER :
Annie Gascon
Pour plus d’information, visiter le
www.theatrebouchesdecousues.com
Si vous avez des commentaires, n’hésitez à nous les faire
parvenir. Vous pouvez également nous envoyer vos dessins à
l’adresse de la compagnie.
Le livre Le bain est disponible à TBD
L’Équipe de TBD
Direction artistique Jasmine Dubé
Direction générale Marc Pache
Communications et diffusion Louise Renald
Coordination administrative Peggy Allen
Adjointe administrative Alexandra Trussart
Théâtre Bouches Décousues
911 Jean-Talon Est #133
Montréal (Québec)
H2R 1V5
Téléphone : 514-278-3309
[email protected]
www.theatrebouchesdecousues.com
Le Théâtre Bouches Décousues est soutenu pour ses activités régulières par le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Conseil des Arts
- 17 du Canada et le Conseil des arts de Montréal. TBD est membre de la Maison Théâtre, de TUEJ et du CQT.
THÉÂTROGRAPHIE
2014 • Papoul
Texte et mise en scène : Jasmine Dubé
2001 • Le pingouin / The Penguin
Texte : Jasmine Dubé
Traduction : Linda Gaboriau
Mise en scène : Gill Champagne
Lanctôt Éditeur 2002
2014 • Le merveilleux voyage
de Réal de Montréal
Texte : Rébecca Déraspe
Mise en scène : Jacques Laroche
Dramaturges Éditeurs 2015
2000 • La mère merle
Texte et mise en scène : Jasmine Dubé
Lanctôt Éditeur 2001
2013 • Contes Arbour
Texte : Martin Bellemare, Jasmine Dubé,
Martin Faucher, Sylvie Gosselin,
Hélène Mercier, Claude Poissant
1998 • L’Arche de Noémie / Norah’s Ark
Texte : Jasmine Dubé
Traduction : Linda Gaboriau
Mise en scène : Gill Champagne
Lanctôt Éditeur 1999
2013 • Petite vérité inventée
Texte : Érika Tremblay-Roy
Mise en scène : Gill Champagne
Dramaturges Éditeurs 2013
1997 • Le bain / Bathtime
Texte et mise en scène : Jasmine Dubé
Traduction : Linda Gaboriau
Lanctôt Éditeur 2002
2012 • Dubé du bout du Bic
Texte : Jasmine Dubé
CD et livret TBD 2013
1995 • La bonne femme
Texte : Jasmine Dubé
Mise en scène : Martin Faucher
Leméac Éditeur 1997
2010 • Ginkgo et la jardinière
Texte : Jasmine Dubé
Musique et mise en scène : Hadi El Gammal
Dramaturges Éditeurs 2010
1994 • Pierrette Pan, ministre de
l’Enfance et des Produits dérivés
Texte : Jasmine Dubé
Mise en scène : Martin Faucher
Leméac Éditeur 1995
2009 • Les mauvaises herbes
Texte : Jasmine Dubé
Mise en scène : Benoit Vermeulen
Dramaturges Éditeurs 2009
2009 • Marguerite
Texte et mise en scène : Jasmine Dubé
Dramaturges Éditeurs 2013
1992 • Petit monstre / Little Monster
Texte : Jasmine Dubé
Traduction : Maureen La Bonté
Mise en scène : Claude Poissant
Leméac Éditeur 1993
2006 • Les flaques
Texte : Marc-Antoine Cyr
Mise en scène : Jasmine Dubé en collaboration
avec le chorégraphe Pierre-Paul Savoie
Dramaturges Éditeurs 2006
1989 • Jouons avec les livres
Texte : Jasmine Dubé
Mise en scène : Marc Pache et Jasmine Dubé
1988 • Le mot de passe
Texte : Jasmine Dubé
Mise en scène : Marc Pache
Publications : Pierre Tisseyre 1988 (épuisé),
Les Éditions du Théâtre Bouches Décousues 2000
2005 • Léon le nul / Leo the zero
Texte : Francis Monty
Traduction : Bobby Theodore
Mise en scène : Gill Champagne
Lansman 2004
1984 • Bouches Décousues
Texte : Jasmine Dubé
Mise en scène : Louis-Dominique Lavigne
Publications : Leméac Éditeur 1985,
Théâtre Claque (Suisse) 1990
2005 • Mika, l’enfant pleureur
Texte : Pascal Chevarie
Mise en scène : Eric Jean
Dramaturges Éditeurs 2005
2004 • La couturière / The Dressmaker
Texte et mise en scène : Jasmine Dubé
Traduction : Linda Gaboriau
Lanctôt Éditeur 2004
Traces
Dramaturges Éditeurs / Théâtre Bouches
Décousues Éditeur 2010.
Publié à l’occasion du 25e anniversaire de
TBD. Plusieurs collaborateurs ont participé
à l’écriture dont : Pascal Chevarie, Claude
Des Landes, Linda Gaboriau, Paul Lefebvre,
Diane Pavlovic et Karine Vigneau.
- 18 -
Téléchargement