Botanique au Camp du Castelet Hameau de la Bégude , le 21 avril 2016 Photo Malika JC Ory Sur le plateau entre le Camp du Castelet et la Ciotat, le sol est particulièrement pauvre, les cailloux et le calcaire affleurent de partout. Dans ce milieu sec on retrouve une végétation caractéristique, dominée par le chêne vert, le chêne kermès et les cistes. Nous étions 17 ce 21 avril à explorer les alentours du domaine de la Bégude, par un temps gris et assez venté. Nous n'avons pas découvert de raretés, simplement vu ou revu les plantes capables de vivre et de survivre dans ce milieu plutôt hostile, ce qui est déjà en soi un vrai sujet d'étonnement… Astragalus monspeliensis, l'astragale de Montpellier est très fleurie. Dans les zones herbeuses, les fabaceae sont très représentées. Vicia pannonica est très reconnaissable à ses fleurs velues, son rose délavé et à la forme rectangulaire de l'étendard... Le Lathyrus cicera est une gesse à la magnifique fleur rouge, avec des tiges ailées. Le pétiole porte deux folioles, dans un plan sécant à l'axe du pétiole et une vrille, la troisième foliole modifiée, insérée au milieu des deux autres. Les stipules forment une sorte de grand papillon à la base de chaque pétiole. Vicia cracca ou jarosse est une fabaceae répandue dans toute la France, qui formait localement des grands amoncellements fleuris. Centranthe calcitrapae, le centranthe chausse-trappe, de la famille du très courant Centranthe ruber, a comme son cousin des fleurs à éperon, mais ils sont plus difficiles à voir. Les corolles ne dépassent pas 5 mm de longueur et l'éperon est moins long que 1/5 ème du tube… Famille des caprifoliaceae. A gauche, la Coris monspelliensis ou Coris de Montpellier, n'a pas encore ouvert ses petites corolles à languettes violettes. Famille des primulaceae. Tandis que Coronilla scorpioïdes, produit déjà les fruits qui, par leur forme, ont inspiré son nom. Encore une fabaceae bien sûr. Le Cytinus hypocistis ou cytinet est une curieuse petite plante parasite du ciste à fleur blanche, voire de l'hélianthème ou du tubéraire. Plante charnue et sans chlorophylle. Les feuilles sont réduites à des écailles rouges. Il est à l'origine de sa propre famille, les Cytinaceae. L'Erodium acaule ci-dessous, a des feuilles découpées jusqu'au rachis. Entre deux paires de folioles, la tige est nue. La fleur est assez grande et ses pétales se chevauchent légèrement. Acaule signifie que toutes les feuilles sont radicales, mais la plante peut très bien avoir une fleur pétiolée. Famille des geraniaceae. L'Erodium ciconium à droite, a lui aussi des feuilles découpées jusqu'au rachis, mais entre deux folioles, la tige est plus ou moins ailée. Les fruits ont un bec pouvant dépasser les 10 cm. Le Phlomis lychnitis prépare encore sa floraison, mais l'aspect soyeux et vert glauque de son feuillage est facilement reconnaissable. Famille des lamiaceae. A signaler également quelques belles stations d'Euphorbia serrata, aux bractées de l'inflorescence bien dentelées, et avec une couleur jaune vert d'une vivacité peu coutumière. On a vu aussi entre autres, Lepidium draba, Alyssum alyssoides, Rapistrum rugosum, Anthemis arvensis, Genista hispanica, Calicotome spinosa, Spartium junceum, Coronilla juncea, Argyrolobium zanonii, Ulex parviflorus, Cistus albidus, Cistus salvifolius et monspelliensis, Fumana ericoides, Helianthemum oelandicum, Silene italica, Sherardia arvensis, Arbutus unedo, Rosmarinus et un peu partout Thymus vulgaris.