RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2017 LORRAINE BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL Edition LORRAINE ZONES NON AGRICOLE N°3 EDITION DU 26 AVRIL 2017 RETROUVEZ LE BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL SUR LE WEB : site internet de la CRA Grand Est - http://www.grandest.chambre-agriculture.fr/productions-agricoles/ecophyto/bulletins-de-sante-du-vegetal/ site de la DRAAF Grand Est- http://draaf.grand-est.agriculture.gouv.fr/Surveillance-des-organismes site internet de la FREDON – http://www.fredon-lorraine.com/fr/bsv.html Incidence climatique Les températures négatives de la semaine n° 16 ont entrainé des nécroses sur les jeunes feuilles de anémones, Retrouvezplusieurs le Bulletinplantes de santé: du végétal sur phlox, le Web F A pivoines, rosiers, hortensia, pieris… La feuillaison de certains arbres a aussi été touchée : principalement certaines espèces de tilleuls, de platanes, de chênes, de muriers, de magnolias, érables du site internet de la CRAL - www.cra-lorraine.fr Japon (…). Les très jeunes plantations ou les plantes faibles sont assez durement touchées en dehors des grandes site de la agglomérations. DRAAF Lorraine- http://draaf.alsace-champagn,e-ardenne-lorraine.agriculture.gouv.fr/ Ces de conditions climatiques ont aussi eu pour site internet la FREDON – www.fredon-lorraine.com effet de réduire la vitesse de développement des insectes. Exemple de dégâts de gel constatés dans l’agglomération nancéienne, de droite à gauche, sur hortensia, pieris et rosiers. Source : C. SOMMER — FREDON Lorraine. BSV Zones non agricoles Lorraine - Page 1|6 BULLETIN N°3 - EDITION DU 26 AVRIL 2017 Arbres et arbustes d’ornement Couple ravageur/plante : pucerons sur rosier. Les rosiers à fleurs groupées, buissonnants (Rosa x floribunda) sontles plus concernés. F A Stade de développement observé : formes larvaires et adultes y compris ailés. Seuil de nuisibilité : non atteint. 50 % des tiges porteuses de pucerons, à raison de 40 individus adultes par tige. Dégâts observés — incidences : insignifiants à ce stade. Secteurs d’observation : Nancy, Rambervillers, sud meusien. Facteurs de risque : croissance rapide des pousses due à une fertilisation excessive ou irrégulière. Taille trop sévère. Plantes affaiblies. Absence d’auxiliaires. Prophylaxie — lutte biologique : Associer des plantes mellifères aux rosiers qui permettront d’attirer des pollinisateurs dont les larves de certaines espèces permettent de limiter la prolifération des pucerons en cours de saison. Des coccinelles asiatiques sont présentes à proximité des foyers et devraient être suffisantes pour limiter une prolifération excessive des pucerons. Population de pucerons verts sur jeunes feuilles de rosiers. Source : C. SOMMER — FREDON Lorraine. Couple ravageur/plante : Hyponomeute parent sur fusain d’Europe (Yponomeuta cagnagellus, F A Lépidoptère). On rencontre 3 espèces d’hyponomeutes qui s’attaquent au fusain d’Europe. Éléments de biologie : Les 9 espèces d’hyponomeutes européennes ont un régime alimentaire au stade larve assez strict réparti dans 4 familles botaniques : 4 espèces sur les Rosacées (pruneliers, sorbiers, aubépines, merisiers, pommiers, poiriers), 3 espèces sur Celasteracées (fusain d’Europe), 1 espèce sur Salicacées (saules) et 1 espèce sur Crassulacées (Orpin). Toutes les espèces forment 1 génération par an en 5 stades larvaires hormis l’hyponomeute des orpins qui forme 2 générations par an en 4 stades larvaires. Formation de toiles impressionnante dans le cas de population importante avec défoliation parfois totale des plantes hôtes sans risque de dépérissement. Les papillons apparaissent de fin juin à août, et sont nocturnes. Les hyponomeutes sont sensibles à la qualité de l’air et notamment aux produits phytosanitaires. BSV Zones non agricoles Lorraine - Page 2|6 BULLETIN N°3 - EDITION DU 26 AVRIL 2017 Stade de développement observé : larves Seuil de nuisibilité : non déterminé, lorsque la population atteint plusieurs centaines d’individus. Dégâts observés — incidences : formation d’amas de soies, feuilles rongées. Secteurs d’observation : Nancy, Uckange. Facteurs de risques : étés chauds et secs, hivers doux et peu neigeux. Vent inférieur à 10 km/h et températures diurnes supérieures à 12 °C en période d’accouplement. Prophylaxie — lutte biologique : généralement non nécessaires, des phénomènes de régulation naturelle parasitoïdes sont efficaces en espaces verts et naturels (diptères, hyménoptères, chrysopes, forficules…). Les hyponomeutes sont souvent touchés par des nématodes, viroses, mycoses et bactéries au dernier stade larvaire. Chenilles d’hyponomeutes sur fusain d’Europe. Source : R. JACQUOT — jardin des Traces, ville Chenilles d’hyponomeutes parents sur d’Uckange fusain d’Europe. Source : C. SOMMER — FREDON Lorraine. Auxiliaires observés Couple auxiliaire/plante : larve de Cantharidae (genre indéterminé, environ 70-80 espèces en Europe, Coléoptère). Représentant le plus connu de cette famille : le téléphore fauve (larve velue). Indices de reconnaissance : corps plat très segmenté de couleur foncée. Durée de vie : 1 génération par an. Larve de Cantharide. Source : C. SOMMER — FREDON Lorraine. BSV Zones non agricoles Lorraine - Page 3|6 BULLETIN N°3 - EDITION DU 26 AVRIL 2017 Service écosystémique : Larves prédatrices d’œuf de pucerons, d’orthoptères, de chenilles et autres petites larves molles. Imagos prédateurs de pucerons, de pollen (pollinisateur) ou de pétales. Potentiel de régulation en espace vert : non connu. Se rencontre essentiellement au sol en zone de prairie, haie, lisière de forêt. La forme adulte apprécie particulièrement les Apiacées et les Asclépiadacées. Périodes d’activités : Cantharides Larves J F M A M J J A S O N D Adultes J F M A M J J A S O N D Parcours de golfs, terrains de sports et pelouses Situation calme. La floraison de pâturin annuel peut entrainer le maintien de la fusariose hivernale sur parcours de golf. Les gelées répétées de la semaine n° 16 et le manque de précipitations naturelles (bien que les pelouses soient irriguées depuis environ un mois) ont considérablement réduit la croissance des gazons d’autant plus que ces conditions ne sont pas favorables à l’assimilation optimale de la fertilisation avec des engrais complexes à libération lente. Le recours à des formes d’engrais « coup de fouet » plus traditionnellement utilisé dans les filières agricoles peut permettre de revitaliser les pelouses à forts enjeux. La floraison des pissenlits commence à s’estomper et les graines se dispersent. Plantes indésirables : pâturin annuel — Poa annua F A Stade de développement observé : épiaison — stade BBCH 50. Éléments de biologie : plante annuelle de 5 à 20 cm sans exigences édaphiques qui peut pousser tout au long de l’année avec une période d’épiaison s’étalant d’avril à novembre et une capacité à produire un épi même lorsqu’il mesure moins de 5 mm. En été, la plante est capable de réaliser son cycle de développement en 1 mois en conditions optimales. Le pâturin annuel à un système racinaire fibreux sans rhizome très superficiel. Il est reconnu pour être sensible à plusieurs maladies des gazons (la fusariose hivernale et la rouille) dont il sert de réservoir. Incidence sur terrain de sport : – Concurrence avec les autres Poacées du fait d’une production de graines continue. Pâturin annuel sur pelouse. Source C. SOMMER — FREDON Lorraine. BSV Zones non agricoles Lorraine - Page 4|6 BULLETIN N°3 - EDITION DU 26 AVRIL 2017 – Perturbe l’homogénéité et l’esthétique de la surface de jeux. – Forte sensibilité aux maladies. Incidence en dehors des terrains de sport : Le pâturin annuel n’est pas la plante indésirable la plus incidente. Sa petite taille et sa capacité colonisatrice lui confèrent des qualités vis-à-vis d’autres herbes indésirables en ville, notamment dans la végétalisation d’espace perméable ou entre des pavés. Il est de fait moins inesthétique que d’autres adventices et notamment des dicotylédones. Son développement racinaire superficiel est moins enclin à dégrader les revêtements de voiries et maçonneries. Secteurs d’observation : toute la Lorraine sur sol érodé, peu concurrentiel. Facteurs de risques : sols à nu soumis à l’érosion, faible couverture végétale, sol piétiné. Tontes trop rases. Excès d’arrosage et fréquences élevées. Prophylaxie sur terrain de sport : effectuer des regarnissages réguliers en portant une attention au choix de la qualité des semences de regarnissage (espèces agressives, pureté, taux de germination, densité des semences). Défeutrer fréquemment. Sur les autres surfaces, il peut être envisagé de le laisser proliférer au détriment d’herbes plus inesthétiques. Indicateurs de risques Ces indicateurs ont pour but d’affiner l’analyse de risque en espaces verts. Lorsque l’agresseur touche une plante qui peut également avoir une fonction nourricière (exemple : arbres fruitiers, pour complément d’information consulté le BSV de la filière appropriée), seul l’aspect ornemental est ici pris en compte. L’agressivité est comparée par rapport à une plante saine et, en pleine vitalité, indemne de toute faiblesse et exposée dans des conditions environnementales saines et optimales. Fréquence F Répandu : qualifie les espèces communément observées sur l’ensemble du territoire lorrain. F Commun : qualifie les espèces observées régulièrement, mais pas partout (fréquemment localement) par le réseau d’observateur. F Rare : qualifie les espèces peu communes, observées occasionnellement. Agressivité A Élevée : Le ravageur peut tuer les plantes saines ou les endommager durablement dans un délai relativement bref. Il n’est pas forcément la cause directe des dégâts (ravageur secondaire). A Moyen : Le ravageur n’est normalement pas apte à tuer la plante ou à fortement dégrader sa vitalité sauf en cas d’exposition prolongée ou de facteurs aggravants. A Faible : Le ravageur n’a pas d’influence négative significative sur la survie de la plante. Le ravageur cause essentiellement des dommages esthétiques. Il peut cependant être vecteur de maladies. BSV Zones non agricoles Lorraine - Page 5|6 BULLETIN N°2 - EDITION DU 14 AVRIL 2017 Situation globale en ZNA : Ce tableau présente une synthèse générale du niveau de risque observé vis-à-vis des maladies et des ravageurs. Il sera actualisé dans chaque bulletin afin de vous permettre de suivre l’évolution du risque d’une semaine à l’autre. Situation Ravageurs, maladies Précisions Légende : Acariens Chenilles Coléoptères Quelques dégâts mineurs constatés sur feuilles de rosiers Larves de hanneton actives Corvidés/Étourneaux Dégâts nuls Dégâts faibles Dégâts modérés Dégâts importants Herbes indésirables Hétérosporisose de l’iris Insectes xylophages Limaces/escargots Quelques dégâts observés sur hosta notamment. Sous le seuil de nuisibilité. Être attentif en cas de pluie. Maladies des buis Maladies des gazons Premiers symptômes de la maladie de la tache noire. Éliminer les feuilles Maladies des rosiers atteintes. Mineuses des feuilles et tiges Mineuses du marronnier Pucerons Pyrale du buis Vol des papillons. Pucerons présents sur fruitiers. Sous le seuil de nuisibilité. Les chenilles sont difficiles à observées, cachées un amas soyeux et le feuillage. Taupes et campagnols Tenthrèdes Tigres Formes larvaires présentent sur pieris, azalées et rhododendrons. Tipules Vers de terre Autres ravageurs et maladies Chrysomèle sur saule. Population de psylle du buis faible. Bulletin édité sous la responsabilité de la Ch ambre d’Agriculture Grand Est. Rédaction : FREDON Lorraine Avec la participation, de gestionnaires de parcs publics et privés, de serres municipales, de golf, de professionnels du paysage, d e l’Arexhor Grand Est et le S RAL Grand Est (DRAAF). Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles d’un réseau de parcelles suivies par ces partenaires : il donne une ten dance de la situation sanitaire dans la région, mais celle -ci ne peut être transposée telle quelle. La Chambre Régionale d’Agriculture Grand Est dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les professionnels de la filière pour le protec tion de leurs végétaux. Pour tous renseignements, contacter : Charlie SOMMER – Animateur Filière Zone Non Agricoles – FREDON Lorraine – 03.83.33.86.70 François-Xavier SCHOTT – Animateur Inter-Filières – Chambre Régionale d’Agriculture Grand Est - 03.83.96.85.02 BSV Zones non agricoles Lorraine - Page 6|6